contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Mar 27 Aoû - 17:10

Hey, Beautiful ... !



Il était dix heures et Hyppolite finissait son service. Quelques retardataires négociaient un petit-dejeuner auprès de ses collègues qui refusaient ostensiblement.
Dans la cafétéria des patients, il n'y avait plus grand monde. Juste des grosses dames avec des grains de beauté sur la joue plus épais que la bouée de chair qui leur ceinturaenit la taille. Le genre de femme qui faisaient redescendre Hyppolite sur Terre : elles n'étaient pas toutes des muses. Elles cassaient ses élans romantiques et ses inspirations niaises à coups de voix grasse et de crachats dans l'évier. Il fallait dire qu'Hyppolite ne pouvait se plaindre - déjà parce qu'il avait trop peur de ces dames monstrueuses - car il n'était pas des plus séduisants avec sa charlotte et ses gants. Quoique, à côtés de ces femmes, il était la personne la plus attractive de l'univers.
Donc à part ses collègues qui râlaient sur leur mari, il n'y avait pas grand monde. Enfin si, Ange, qui buvait un café. Hyppolite l'avait salué tout à l'heure sans comprendre ce qu'il faisait là - bien qu'il était courant que des médecins viennent voir leur patient avant la séance de soins. Hyppolite ne l'avait pas particulièrement vu parler à quelqu'un ou regarder quelqu'un, mais il avait été trop occupé pour s'attarder sur qui que ce soit. Peut-être qu'il était simplement venu mater des patientes -majeures, on l'espère. Ou qu'il surveillait Hyppolite pour qu'il ne veuille pas à nouveau voler un bébé.

Hyppolite finissait d'astiquer une table en se récitant son planning de la journée. Où pouvait-il se caser une sieste, et quand pourrait-il passer saluer Katou ? Son cœur manqua un battement quand les traits fins de la brune se dessinèrent dans son esprit. Il les chassa d'un imperceptible mouvement de tête. Mais c'était plus fort que lui et il revit les baisers échangés dernièrement. Le SIDA ... Pouvait-on l'attraper par la salive ?
Il pâlit. Il n'avait jamais pensé à ça. Et s'il était malade lui aussi ?

Des auras sombres émanait de ce pauvre homme aux gants roses. Finalement, il décida de se prendre une pause et vint s'asseoir en face d'Ange. Il s'affala sur une chaise, dépité. Il dénoua son tablier - on pouvait voir sur son tee-shirt blanc cassé l'inscription suivante : " Soulmates are not just lovers" -qu'il posa sur le dossier de la chaise voisine.

- Alors ? Tu bronzes ?

On était à l'intérieur, c'était stupide comme question.
Il voulut balayer l'air de la main, comme pour effacer ce qu'il venait de dire, mais son mouvement fut plus large que prévu et il renversa la tasse d'Ange aux pieds de quelqu'un qui passait à ce moment là. Des jolis pieds bruns.
Hyppolite se précipita vers la tasse et commença à ramasser les morceaux, les joues rouges d'embarras.

- Désolé, ce n'était pas fait exprès, vraiment désolé.



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Dernière édition par Hyppolite Vodeni le Dim 1 Sep - 16:15, édité 1 fois
Hyppolite Vodeni
Image : Hey, Beautiful ... ! (ft. Aida et Ange) UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 38
InvitéInvité
Mer 28 Aoû - 1:52
▲▼ Hey, Beautiful...!Aida travaillait maintenant depuis trois mois à l'Institut. La routine s'était vite installée : préparation des repas à onze heures et dix-neuf heures, courses en ligne deux fois par semaine. Le planning écrit par Donatien lui facilitait grandement la tâche il était vrai, mais elle espérait qu'il lui laisse un jour le choix des menus, elle n'aimait pas suivre bêtement une feuille de papier. quand elle n'était pas dans sa luxueuse cuisine, elle s'incrustait parfois dans celle de la cantine, pour donner un coup de main. Sa journée finissait toujours par une petite séance de danse dans la salle de sport, étonnamment désertée par patients, médecins et personnel. Ce qui l'arrangeait bien, elle devait l'admettre.

Aujourd'hui, la jeune femme n'avait pas donné de coup de main, elle s'était levée trop tard pour cela. Du coup, elle avait largement traîné au lit, s'étant étirée pour mieux se tourner d'un côté ou de l'autre!, C'est l'eau tiède, voire froide, de la douche, qui avait achevé de la réveiller. Une serviette enroulée autour de son corps doré et une autre pour retenir ses cheveux, elle attrapa une combinaison courte grise à rayures noires, assez légère et confortable pour la saison. Il faisait encore chaud, il fallait en profiter ! Elle avait ensuite passé une heure à sécher soigneusement ses boucles brunes, avant d'appeler sa cousine. Depuis qu'elle l'avait aidé à fuir, elles s'étaient encore rapprochées et ne pouvaient pas passer une journée sans entendre la voix de l'autre.

Aida devait maintenant occuper l'heure qui restait avant qu'elle ne doive cuisiner. on ventre avait déjà une idée de quoi faire et rappela sa propriétaire à l'ordre par un gargouillement. Heure de manger donc. La cafétéria était certainement ouverte mais déserte à cette heure-là et elle voulait voir du monde. aussi, une paire de sandales fines aux pieds, elle se dirigea joyeusement vers le bâtiment des patients, et plus précisément leur réfectoire. Elle avait vaguement balayé la salle du regard, avant d'attraper un pain au chocolat. Ou deux. Ou trois. Avec un jus de pomme. Le tout sous le regard mi-suspicieux, mi-vide de ses "collègues". Elle ne s'avait pas comment s'intégrer avec ces femmes : elle ne pouvait pas s'incruster dans leurs conversations à base de maris (et pour cause) et, de toute façon, elle n'aurait jamais osé. Elle leur fit juste un large sourire avant de se diriger vers une table avec son plateau et son repas.

Elle avançait tranquillement quand, par un réflexe sorti de nulle part, elle fit un pas en arrière. Une tasse venait de chuter à ses pieds. Heureusement, elle n'était pas cassée et son contenu n'avait pas éclaboussé les jambes de la belle.

-Désolé, ce n'était pas fait exprès, vraiment désolé.

L'iranienne regarda la source de la voix. Un homme aux cheveux et aux yeux d'un bleu indéfinissable s'excusait platement, presque à ses pieds car il ramassait la tasse. Il avait l'air adorable avec ses joues rouges. Elle déposa le plateau et essuya le café qui coulait avec une serviette. Avec un sourire, elle rassura l'inconnu.

-Pas de soucis, je vois bien que vous n'êtes pas du genre à balancer des tasses par terre. Du moins pas volontairement, ajouta-t-elle en riant.

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AngeCo-dirigeant
Dim 1 Sep - 1:01
Habillé de façon décontracté, du genre chemise blanche légèrement déboutonnée et les manches retroussées jusqu'au coudes, sans cravate et avec mon pantalon de costume noir et mes chaussures cirées noires, je l'observe. Ca faisait longtemps que je n'avais pas admiré une femme sous tous les angles. Cette demoiselle au teint chaud a vraiment une silhouette qui ferait pâlir d'envie les mannequins de Victoria's Secret. Et en dehors de son corps, son visage est une véritable oeuvre d'art. Si la Nature m'a gâtée, je n'ai manifestement pas été le seul à en croire cette femme. Pourtant, ça fait à peine dix secondes qu'elle est entrée dans la cafétéria. Je ne faisais que boire mon café tout en lisant le journal quand elle est venue interrompre ma routine en entrant dans mon champ de vision. Une véritable diablesse au corps de feu.

Un autre élément perturbateur vient de m'interrompre dans ma contemplation : Hyppolite Vodeni délaissant son tablier et me saluant d'un :

- Alors ? Tu bronzes ?

Je lui souris. Je suis vraiment content qu'on ait réussi à repartir sur de bonnes bases alors que c'était très clairement mal parti. Surtout avec son histoire avec Atsuka. Le pauvre, pourtant cette fois-là j'ai vraiment tenté de l'aider.
Par contre... Si je bronze? Je sais pas par quel miracle j'arriverai à bronzer enfermé dans quatre murs mais oui Hyppolite, je bronze. Je décide de le railler :

- Tu as toujours été un fin observateur, Hyppolite. Comment fais-tu pour savoir ce que je fais à chaque instant? C'est un don que tu as là, lance-toi dans l'ésotérisme, ça te rapportera gros.

J'hausse les sourcils en buvant une gorgée de mon café... Enfin, j'aurais aimé ne serait-ce que tremper mes lèvres dans ma tasse mais dans sa maladresse habituelle, Hyppolite envoie valdinguer ma boisson. L'air dépité, je regarde les dégâts qu'a causé mon... Hum... Ami, j'imagine? Sérieusement, notre relation n'est pas claire, il faudrait qu'on définisse ce qu'on est un jour. Camarades? Amis? Collègues? Connaissances? J'ai l'impression qu'aucun ne convient.

Et parmi cette pluie de porcelaine se trouvent les pieds de la diablesse. Mes yeux remontent le long de ses mollets, de ses cuisses, de ses hanches, jusqu'à arriver à ses yeux d'un émeraude à couper le souffle. En voilà une femme qui mérite d'être admirée.

- Désolé, ce n'était pas fait exprès, vraiment désolé.

Dans un élan de gentillesse, elle s'accroupit et aide ce pauvre Hyppolite dans son art.

-Pas de soucis, je vois bien que vous n'êtes pas du genre à balancer des tasses par terre. Du moins pas volontairement.
- Et puis, je ne comptais pas boire ce café de toute façon.

Je me lève et me dis qu'il faudrait que je les aide mais ils sont déjà deux à ramasser les bouts d'une petite tasse. Ce serait beaucoup de mains pour pas grand chose. Et puis, le sol n'a jamais été aussi propre que maintenant tellement elle a essuyé le sol.
Je souris à la demoiselle et tends ma main vers elle, pour me présenter bien entendu :

- Ange Barrabil, je suis docteur ici. Et vous êtes?
Ange
Image : Hey, Beautiful ... ! (ft. Aida et Ange) Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 31
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Dim 1 Sep - 16:32

Hey, Beautiful ... !



Hyppolite épongeait le sol avec le premier semblant de chiffon qu'il eut sous la main - c'est-à-dire son tablier. Il était en train de se rendre compte qu'il imbibait de café son accoutrement neuf quand une élégante main lui vint en aide. Le chiffon tenu par des doigts délicats passait sous le regard d'Hyppolite. Il y avait quelque chose de sensuel dans ce mouvement de va-et-vient sur le sol qu’exécutait le morceau de tissu. L'odeur de la boisson chaude se confondit avec d'autres effluves. Quelques mèches noires dans le champ de vision périphérique d'Hyppolite amenaient ce nouveau parfum exotique, le genre de d'odeur indescriptible puisque bien trop propre à un humain en particulier mais qui fit voyager les sens d'Hyppolite quelques secondes. Puis, dans ce méli-mélo de peau brune, de mains, de boucles sombres et d'odeur d'été, il y eut une voix.
Chaude. Chaque syllabe coulait comme du miel. C'était aussi agréable d'entendre ces mots accrochés les uns aux autres que d'écouter un morceau de son groupe préféré. C'était même mieux.

- Pas de soucis, je vois bien que vous n'êtes pas du genre à balancer des tasses par terre. Du moins pas volontairement, riait la voix.

Alors lentement le regard d'Hyppolite remonta le long de cette main bronzée, découvrit que les boucles corbeaux s'emmêlaient entre elles et sur une épaule recouverte de tissu, puis l"angle d'une mâchoire, une joue colorée, un oeil émeraude ...
Hyppolite déglutit bruyamment. Il avait déjà aperçu au loin la silhouette de cette femme sans jamais l'approcher. Il s'était trop focalisé sur son travail. Il avait cru entendre qu'elle avait été embauchée récemment au compte d'Elpida mais n'avait pas creusé plus sa situation.
Il ne sut quoi répondre maintenant qu'il l'avait juste en face de lui. Il avait perdu ses moyens, allant même jusqu'à oublier son propre prénom.

-Et puis, je ne comptais pas boire ce café de toute façon.

Et Ange ramena Hyppolite sur Terre.
Il se leva, tendit la main vers la jeune femme. Il avait ce sourire aguicheur qui le suivait qu'importe les circonstances, ce qui, sans qu'il ne comprenne pourquoi, fit flipper Hyppolite. Ainsi, voir la main d'Ange vers la belle dame, cela attisa une drôle d'émotion dans le ventre d' Hyppolite qui, avant que l'inconnue ne serre la main d'Ange, tendit la sienne, coupant la route entre les deux mains des deux autres.

- Et moi je suis Hyppolite Vodeni. Je suis ...

Agent de réfectoire ? Il ne pouvait pas dire ça. Déjà qu'il était à moitié tombé en voulant serrer la main de la belle avant Ange, il devait avoir l'air un peu plus classe. Dommage parce qu'il avait les joues toujours aussi rouge, quelques gouttes de sueur collaient à son front et ses fesses trempaient dans la seule tâche de café qu'ils n'avaient pas essuyé. Mais comme il ne se rendait compte de rien, sa naïveté rendit son visage charmant. Il ne s'était jamais rendu compte, le bougre, que sa belle gueule le sauvait de sa maladresse.

- ... artiste de rue.

Ok, il ne savait pas pourquoi il avait dit ça. Le fait de laisser un long blanc après son "je suis" avait poussé son instinct à dire un truc, même n'importe quoi. Il tenta alors un regard vers Ange, les yeux plissés comme s'il faisait un effort. A vrai dire, il espérait réussir une conversation télépathique avec Ange : " hé mec, soit cool. Aide-moi à briller un peu."


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Hyppolite Vodeni
Image : Hey, Beautiful ... ! (ft. Aida et Ange) UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 38
InvitéInvité
Mar 3 Sep - 15:50
▲▼ Hey, Beautiful...!Le visage de l'homme aux cheveux bleus était un livre grand ouvert. Ses yeux, de la même couleur azurée, reflétaient une surprise qui fit sourire davantage Aida. Cela avait été un réflexe de l'aider à nettoyer mais ce n'était visiblement pas la logique de tous. La boisson épongée et les fragments de porcelaine ramassés, elle se releva et essuya ses mains sur une autre serviette. Une autre voix retentit, suave, et elle se tourna vers un autre homme, habillé de manière chic et pourtant décontractée. Comment une seule personne pouvait réunir ces deux aspects en même temps ?

-Et puis, je ne comptais pas boire ce café de toute façon. Ange Barrabil, je suis docteur ici. Et vous êtes?

Elle ne put s'empêcher de se sentir observée et étudiée minutieusement par ce regard argenté, à la fois brillant et froid. Peut-être que se vêtir légèrement n'avait pas été la meilleure idée ce matin... Sans compter qu'il la surplombait largement (il s'était levé entre-temps), physiquement comme hiérarchiquement, elle n'aimait pas la sensation ni les souvenirs que cela lui provoquait. Elle refoula son impression et rendit son sourire au dénommé Ange. Elle avait déjà entendu ce nom dans les couloirs de l'Institut, de femmes comme d'hommes et les échos variaient en fonction du genre. Sauf par rapport à cette mystérieuse Grande Sanction, cependant elle ne savait pas si elle devait creuser ce sujet ou pas. Son instinct lui indiquait que non. La jeune femme allait serrer la main tendue  quand une autre se glissa entre le docteur et elle, si vivement qu'elle ne l'avait pas vue venir.

-Aida al-Deena, je suis la cheffe cuisinière de Donatien Elpida.
-Et moi je suis Hyppolite Vodeni. Je suis...

Maintenant, elle pouvait mettre un nom sur deux visages supplémentaires. D'autant que le second ne lui était pas inconnu non plus, il lui semblait l'avoir entendu dans la bouche d'Agnès. Ce n'était pas un ancien employé de monsieur Elpida par hasard ? Elle haussa un sourcil interrogateur, attendant la fin de la phrase. Elle répondit à son salut délicatement, toujours souriante, avant d'étendre ses doigts vers ceux du brun.

-... artiste de rue.

Un nouveau rire secoua les épaules d'Aida.

-Quel art vous intéresse alors, Hyppolite ?

Elle avat beau avoir passé des années en France, la prononciation du "h" n'était toujours pas parfaite, elle ne pouvait éviter de l'aspirer un peu, héritage pourtant presque effacé de sa langue natale.
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AngeCo-dirigeant
Mer 11 Sep - 21:06
La main en train de pendre dans le vide à attendre d'être serrée, je comprends que je ne suis pas le seul qui ait remarqué la beauté exotique de cette demoiselle. Mais tout de même, il est désespéré à ce point Hyppolite? Il me coupe dans mon élan, qu'il me laisse au moins me présenter, s'il la veut tant que ça je lui la laisse. Ou alors... Je m'amuse un peu, justement. Ca fait longtemps que je n'ai pas fait de jeu de séduction, et ça pourrait être un bon exercice pour Hyppolite...

-Aida al-Deena, je suis la cheffe cuisinière de Donatien Elpida.

Attendez, je rêve? Non seulement je perds un café, mais en plus elle continue la conversation comme si de rien n'était? Ne me dîtes pas qu'elle a déjà pu discuter de ce qui s'est passé lors de la Grande Sanction avec quelqu'un qui était présent et qui m'a déjà descendu dans son estime. Parce que je commence sérieusement à en avoir marre de cette merde qui me colle au derrière. Je peux même plus me présenter aux gens sans être sujet à être ignoré. Et de la pire des façons en plus. Comme si le fait qu'Hyppolite lui serre la main était la raison pour laquelle elle avait tendue la sienne vers moi.
Et surtout, ce petit cachottier d'Elpida m'avait caché qu'il avait embauché un tel trésor. Et rien que pour lui en plus. Elle en a, des hommes à sa botte. Ce qui commence à me déplaire.
Je m'apprête à ranger la mienne dans ma poche, pas du tout comme si je venais de prendre le plus gros vent de l'histoire, lorsque je vois qu'elle décide de continuer son premier geste. Je serre alors sa main, tout sourire.

-Et moi je suis Hyppolite Vodeni. Je suis...

Désolé? Maladroit? Célibataire? Honnêtement, tout ce que je viens d'énumérer aurait pu être la suite de cette phrase, tout sauf cet éhonté mensonge :

- ... artiste de rue.

Alors qu'elle rit de bon coeur, je le regarde avec des yeux ronds. Bon sang, ça fallait osé le sortir. Heureusement qu'elle ne le prend pas au sérieux parce que franchement c'est l'affiche. Il est clairement pas artiste de rue, et surtout, que viendrait foutre un artiste de rue ici, à l'Institut? Ca n'a aucun sens, Hyppolite... Pitié, réfléchis avant de parler, c'est pourtant la base pour essayer de draguer une fille.
Et puis ce regard... Quoi, t'as envie de péter? T'as envie de me tuer? Franchement, qu'est-ce que t'essaies de me transmettre comme message? J'hausse les épaules et les sourcils, incapable de comprendre ce qu'il veut me faire passer comme message.

[336600]-Quel art vous intéresse alors, Hyppolite ?[/color]

Ouais donc j'ai été rayé de la conversation alors. Je suis presque vexé tiens.
Je prends Hyppolite par les épaules et réponds avec engouement :

- Eh bien Aida, vous venez d'assister à une de ses plus belles oeuvres justement, intitulée :"Brisée". Directement inspirée des plus grands dadaïstes et nouveaux-réalistes. De l'art contemporain, vous voyez!  Et vous êtes devenue actrice de cette oeuvre dès que vous avez ramassé les morceaux. Vous voilà devenue oeuvre d'art.

Je lâche Hyppolite et m'appuie sur la table, observant Aida. Elle ne vient clairement pas des pays occidentaux, mais parle assez bien français. C'est assez étrange pour le souligner. Après, peut-être que ses parents ont migré à cause des guerres ou des situations politiques de leur pays et se sont installés en France avant sa naissance. Ce ne serait pas la première ni la dernière à avoir un tel passif.

- Enfin, j'imagine qu'Hyppolite sera plus bavard sur ce sujet que je ne le suis. Après tout, c'est lui l'artiste.
Ange
Image : Hey, Beautiful ... ! (ft. Aida et Ange) Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 31
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Sam 14 Sep - 16:50

Hey, Beautiful ... !



Hyppolite n'en revenant pas qu'Aida Al-Deena rit. Bon, peut-être que c'était de la moquerie, ou un rire de pitié. Mais il était bien content d'être celui qui avait provoqué un aussi beau son.

-Quel art vous intéresse alors, Hyppolite ?

Elle avait une façon particulière de prononcer son prénom, comme si elle oubliait la première syllabe. Il aurait voulu qu'elle le répète, le lui faire dire encore et encore jusqu'à ce qu'elle soit à bout de souffle. De toute façon, il serait hors d'haleine avant elle parce qu'elle était d'une beauté à couper le souffle. Ce n'était pas juste physique, ce n'était pas juste une question de teinte de peau, d'une perfection dans ses boucles noires, d'une couleur d'iris qui vous hérisse le poil ou la naissance d'une poitrine généreuse dans un joli top ; c'était aussi dans le détail et l'invisible. Elle était belle dans sa façon de venir naturellement vers lui pour l'aider, dans sa voix chantante, dans une intonation qui lui échappe, dans une gestuelle sensuelle - presque dansante.
Mais il devait revenir à la réalité. Quel art l'intéressait ? Eh bien la photographie, tout simplement. Si on pouvait penser sa collection de clichés de Boris comme de l'art.
Il allait lui répondre, mais elle échappa à son regard quand sa tête à lui fit presque 360° pour se retrouver face à Ange. Qu'est-ce qu'il lui prenait à lui saisir les épaules comme ça ? Ne dites pas qu'il a mal interprété le regard d'Hyppolite ? C'était un appel à l'aide, pas un appel de phares. Si Ange l'embrassait, Hyppolite ne saurait pas comment réagir. S'en vantait auprès des autres - il aurait enfin un sujet de conversation avec certaines collègues, ça leur faisait un point commun - ou alors lui vomir dans la bouche ?
Heureusement, Ange ne chercha pas à lui rouler un patin mais s'envola dans un monologue impromptu :

- Eh bien Aida, vous venez d'assister à une de ses plus belles oeuvres justement, intitulée :"Brisée". Directement inspirée des plus grands dadaïstes et nouveaux-réalistes. De l'art contemporain, vous voyez!  Et vous êtes devenue actrice de cette oeuvre dès que vous avez ramassé les morceaux. Vous voilà devenue oeuvre d'art.

Mais qu'est-ce qu'il racontait ce débile ? En quoi une tasse de café était une oeuvre d'art ? Et en quoi c'était dadaïste ? Il avait fumé un pétard avant de venir travailler ? Ceci expliquerait pourquoi il avait traîné aussi longtemps, l'air hagard et l’œil vitreux.
Néanmoins, il lâcha Hyppolite qui se massa les épaules - c'était un fragile -, ce dernier continuant d'écouter les propos de son collègue.

- Enfin, j'imagine qu'Hyppolite sera plus bavard sur ce sujet que je ne le suis. Après tout, c'est lui l'artiste.

Il lui demandait de clairement de se la jouer expert en art contemporain. Mais Hyppolite n'y connaissait pas grand chose puisqu'il n'avait pas fait d'études. Il s'était contenté d'essayer de percer dans la photo tout en aidant ses parents à gérer leur boutique de fleurs.
Voulant regagner un peu de confiance, et essayer de se montrer sous son plus beau jour, il s'installa à côté d'Ange et tendit la main vers Aida pour l'aider à se relever, avant de se rendre compte qu'elle était déjà debout. Il continua son geste, comme si de rien n'était, mimant de ramasser un bout de verre avant de regarder la belle brune. Il lui offrit un sourire, car là était sa botte secrète à lui, un peu tremblant à l'idée de toucher à nouveau la peau d'Aida Al-Deinaa.

- A vrai dire, je ne suis pas peintre. Je suis photographe. Et si mademoiselle Al-Deinaa devait être une oeuvre, elle le serait en tant que mon modèle.

C'était très présomptueux "mon modèle", alors Hyppolite dissimula sa gêne en tournant brusquement le sujet vers son collègue masculin :

- Ange, par contre, est un vrai artiste comme vous avez pu le constater avec son discours. Une bête de l'art surréaliste. Un médecin et un artiste à la fois !  D'ailleurs, parle-nous de ta thèse " La part du Surréalisme dans la théorie Lacanienne des psychoses et dans l'éthique de la psychanalyse."

Les bras croisés, les fesses posées contre le rebord de la table, Hyppolite dévisageait son camarade avec un large sourire. Retour de balle à l'envoyeur. Hyppolite s'était contenté de recracher le titre de la thèse de son seul ami de l'époque où il vivait encore sur le continent, thèse sur laquelle il l'avait longuement aidé. A quel point es-tu beau parleur, Ange ? Hyppolite ne voulait pas se la jouer duel de coq pour une dame, mais il était évident que son collègue allait lui mettre le grappin dessus; et il était hors de question qu'elle tombe dans son piège.


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Hyppolite Vodeni
Image : Hey, Beautiful ... ! (ft. Aida et Ange) UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 38
InvitéInvité
Mar 17 Sep - 10:11
▲▼ Hey, Beautiful...!Aida observa les deux hommes. Ils paraissaient proches mais à quel points ? Il y avait beaucoup de possibilités. Jusqu'au couple, vu la manière d'Ange de prendre Hyppolite par les épaules. L'image la fit sourire.

-Eh bien Aida, vous venez d'assister à une de ses plus belles oeuvres justement, intitulée :"Brisée". Directement inspirée des plus grands dadaïstes et nouveaux-réalistes. De l'art contemporain, vous voyez!  Et vous êtes devenue actrice de cette oeuvre dès que vous avez ramassé les morceaux. Vous voilà devenue oeuvre d'art.

La jeune femme sourit en guise de remerciement. Elle, une oeuvre d'art ? Beau parleur ce médecin.  Sans animosité aucune, elle soutint son regard sans ciller.  Elle se demandait pourquoi il l'observait ainsi. Qu'est-ce qu'il pouvait bien penser ? La trouvait-il à son goût ? Impossible, elle devait avoir l'air stupide devant sa litanie de culture. "Dadaïstes", "nouveaux réalistes", cela lui parlait mais pas assez pour qu'elle puisse répondre intelligemment.

-Enfin, j'imagine qu'Hyppolite sera plus bavard sur ce sujet que je ne le suis. Après tout, c'est lui l'artiste.

S'ils étaient deux avec une telle connaissance artistique, clairement elle allait abandonner.  Les deux hommes étant assis sur leur table, elle s'appuya sur la table face à eux, chevilles croisées. Son petit déjeuner attendrait. Mais pas trop, elle commençait à avoir faim et devra aller cuisiner dans une heure.

-A vrai dire, je ne suis pas peintre. Je suis photographe. Et si mademoiselle Al-Deena devait être une oeuvre, elle le serait en tant que mon modèle.

Deux compliments en si peu de temps, c'était trop pour son coeur qui rata un battement. Heureusement que sa peau était relativement foncée, elle aurait été écarlate dans le cas contraire. Elle ne se départit pas de son sourire aimable mais son regard se fit pourtant fuyant pendant un instant. Elle n'était ni une oeuvre d'art, ni un modèle. En quoi était-elle si intéressante pour être immortalisée dans une image ? Elle se considérait comme une fausse artiste après tout, une danseuse de façade.

-Ange, par contre, est un vrai artiste comme vous avez pu le constater avec son discours. Une bête de l'art surréaliste. Un médecin et un artiste à la fois !  D'ailleurs, parle-nous de ta thèse "La part du Surréalisme dans la théorie Lacanienne des psychoses et dans l'éthique de la psychanalyse."

Elle soupçonnait un bluff de la part d'Ange grâce à la réponse d'Hyppolite. L’arroseur arrosé, c'était amusant. Mais Aida ne le connaissait pas assez pour en être sûre. Ou peut-être que c'était l'homme aux cheveux azur qui se faisait bien voir ?

-Je vois que j'ai interrompu un échange de spécialistes, je devrais vous laisser, ajouta-t-elle avec un regard joueur.

Elle n'imaginait pas quel combat elle avait lancé avec ces simples mots. Méfiante mais tout de même un peu naïve.
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AngeCo-dirigeant
Dim 29 Sep - 22:50
- A vrai dire, je ne suis pas peintre. Je suis photographe. Et si mademoiselle Al-Deinaa devait être une oeuvre, elle le serait en tant que mon modèle.

Ah, il se dégonfle. Je le savais qu'il n'allait pas mentir très longtemps. Mais avant tout, Hyppolite, un artiste qui explose une tasse sur le sol n'est pas un peintre. Donc c'était évident que tu n'étais pas peintre puisque tu serais plus sculpteur, et encore, avec de gros guillemets. Ensuite, te définir comme un photographe... Pour moi, tu es comme ce genre de touristes qui prennent de jolies photos et qui s'amusent à en faire des diaporamas pour les montrer à la famille car ils ont "une fibre artistique". Pire : tu es un touriste chinois avec un smartphone.
En revanche, bien joué. Tu as enfin compris qu'il fallait réfléchir avant de parler à une si jolie femme. Pour cet exploit, je te la laisserai bien tiens.

-Ange, par contre, est un vrai artiste comme vous avez pu le constater avec son discours. Une bête de l'art surréaliste. Un médecin et un artiste à la fois ! D'ailleurs, parle-nous de ta thèse "La part du Surréalisme dans la théorie Lacanienne des psychoses et dans l'éthique de la psychanalyse."

Les bras croisés, je le regarde avec les yeux ronds. Bon sang, qu'est-ce qu'il est en train de me faire? J'ai une tête à y connaître quoique ce soit à l'art moi? Je connais seulement les bases grâce aux cours que j'ai suivi au collège moi, c'est tout. C'est quoi, la théorie "La Canine"? Pourquoi ça a le nom d'une dent?
Cependant, je tiens à remercier Hyppolite. Là, il me pose un vrai défi. Il est tellement fier qu'il pose son cul sur la table. Eh beh, il lui en faut peu.

Je m'apprête à sortir mon plus gros pipeau (et je parle pas de ma...) mais elle m'interrompt en plein élan :

- Je vois que j'ai interrompu un échange de spécialistes, je devrais vous laisser
- Oh non, j'espère qu'on ne vous a pas mise mal à l'aise. Permettez de me rattraper, autour d'un verre par exemple?

Et doucement, mon piège se referme. Honnêtement, je ne serai même pas surpris si elle disait non (après tout, vu les vents que je me tape depuis tout à l'heure, un oui tiendrait du miracle) mais ne sait-on jamais. Si je pouvais couper l'herbe sous le pied d'Hyppolite, ce ne serait pas plus mal. Qu'il puisse voir ce que mes conseils lui auraient apporté s'il n'était pas parti comme une furie.

En réalité, je ne lui veux pas de mal à Hyppolite. Juste... Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas eu de relations avec quelqu'un de nouveau, ça me manque un peu, je l'admets.
Ange
Image : Hey, Beautiful ... ! (ft. Aida et Ange) Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 31
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Mer 2 Oct - 18:50

Hey, Beautiful ... !



Hyppolite se sentait puissant. Il était au coude à coude avec Ange - un type qui, sur beaucoup de domaines, était un modèle, finalement - et il avait su lui clouer le bec. Hyppolite, lorsqu'il parlait, ne faisait que se confondre en niaiseries ou en monologue sur ses cactus. Il n'avait pas l'art de la rhétorique et des beaux langages, choses que contrôlait Ange comme un maître. Il n'avait pas le vocabulaire nécessaire pour les jolis mots, était pauvre en grammaire et misérable en tournures de phrases de poète. Mais aujourd'hui, à cet instant T, il se sentait étrangement confiant. Étrange, d'habitude les dames avaient tendance à le faire bafouiller. Mais Aida - s'il osait l'appeler par son prénom - provoquait chez lui un autre sentiment : celui de la confiance. Il ne devait surtout pas lâcher cette sensation.

- Je vois que j'ai interrompu un échange de spécialistes, je devrais vous laisser

Hyppolite se dégonfla tel un ballon de baudruche. Aida tourna les talons et l'homme se désintégra sur place. Mais si elle partait, elle emportait avec elle cette soudaine confiance qui l'avait habité...

- Oh non, j'espère qu'on ne vous a pas mise mal à l'aise. Permettez de me rattraper, autour d'un verre par exemple?

Cette réaction d'Ange anima chez Hyppolite deux sensations : d'abord, il le remercia profondément pour avoir rattrapé Aida - il ne s'en serait pas senti capable -, puis il fut extrêmement jaloux qu'il réussisse à la retenir. Il jongla alors dans cette ambivalence, ne sachant comment réagir. Il avait toujours vécu ce genre de scène : une fille lui plaisait - mais quelle fille ne lui plaisait pas ? - et dès qu'il la dévorait du regard, un garçon bien plus séduisant la lui raflait. Déjà en maternelle, quand il avait cueilli des pâquerettes pour sa maîtresse, et qu'à l'instant où il avait voulu les lui offrir, elle souriait à son mari venu l'aider à gérer les petits pour la sieste. Au collège aussi quand il avait dit à une certaine Emilie qu'elle était jolie en dépit de ses bagues sur les dents, et que ce salaud de Sébastien lui en avait mise une au doigt. Et même ici, il y avait eu Atsuka, il y avait eu Katou, il y avait eu un peu d'Irinushka ... Merde. Il s'était débarrassé de son job parce qu'il s'y sentait sale là-bas -le comble pour un agent d'entretien -, parce qu'il voulait se prouver quelque chose ; et là il allait rester immobile ?
Oui mais, il ne pouvait pas non plus se battre pour Aida, ils auraient l'air de faire un combat de coqs et ce n'était pas l'image qu'Hyppolite voulait donner de lui. Alors comme cela faisait un moment qu'il ne disait rien, et qu'Aida avait tout son temps pour accepter la proposition de son collègue, il fit la première chose qui lui vint en tête. Il se saisit d'un verre qui était sur la table, poussa Ange du bout des doigts afin de le faire légèrement vaciller et l'empêcha de tomber - bien qu'il n'aurait jamais pu chuter, à moins d'avoir un sérieux manque d'équilibre.

- Et voilà Ange vient d'être rattrapé, autour d'un verre, conclut Hyppolite en montrant le verre.

Ok, il avait l'air d'un parfait idiot avec son jeu de mot à la con. Alors il profita de la stupeur générale pour enchaîner. Ainsi, il se pencha légèrement vers la brune, un sourire tremblant sur les lèvres, les joues rouges mais le regard déterminé.

- Maintenant qu'Ange a fini ses pirouettes, prouvant qu'il est artiste sur tous les points, je peux vous inviter à ...

Il n'y avait pas de café ou de bar à l'institut, dommage. Mais il ne pouvait pas rester là, avec sa phrase dans le vide. Il fallait la compléter, vite !

- ... à une visite des lieux ! Vous êtes nouvelle, je suppose, et l'Institut est gigantesque. J'ai été l'agent d'entretien de Monsieur Elpida alors je connais ce bâtiment par cœur !, il jeta un regard à Ange. Et à toi aussi, Ange. A part le cagibi du concierge, il y a des supers lieux.


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Hyppolite Vodeni
Image : Hey, Beautiful ... ! (ft. Aida et Ange) UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 38
InvitéInvité
Lun 7 Oct - 12:56
▲▼ Hey, Beautiful...!-Oh non, j'espère qu'on ne vous a pas mise mal à l'aise. Permettez de me rattraper, autour d'un verre par exemple ?

Elle s'apprêtait à répondre qu'ils ne la dérangeaient nullement (après tout c'est elle qui avait fait irruption dans le réfectoire) quand Ange la prit au dépourvu. Elle avait voulu les taquiner tous les deux mais aucun n'avait compris, entre cette proposition beaucoup trop sérieuse et la mine déconfite d'Hyppolite. Aida ne savait pas quoi répondre. Sa méfiance envers la gente masculine n'aidant pas, elle voulait tout envoyer valser et rentrer das sa chambre, ne fréquenter que des demoiselles. Et surtout, elle ne savait pas quelle influence pouvait avoir le médecin : il devait être proche de Donatien Elpida, puisqu'il avait paru surpris à ce nom, et était très célèbre dans l'Institut, pour des raisons plus ou moins louables certes mais connu. Refuser ne lui ferait pas risquer sa place ? Jouerait-il autant de sa position pour mettre le grappin sur une femme ? Sa panique et ses souvenirs lui disaient que oui. D'un autre côté, elle devait passer à autre chose, mais difficile de faire confiance au même genre que le connard à qui elle avait eu affaire. Les secondes paraissaient longues et Ange pouvait attendre une réponse encore longtemps, heureusement Hyppolite vint au secours de la cuisinière.

-Et voilà Ange vient d'être rattrapé, autour d'un verre !

Il venait de pousser légèrement son ami pour réussir son jeu de mot, et son humour absurde rasséréna quelque peu Aida, dont le sourire enjoué étira les lèvres, dévoilant légèrement ses dents. Même lui semblait étonné de son audace.

-Maintenant qu'Ange a fini ses pirouettes, prouvant qu'il est artiste sur tous les points, je peux vous inviter à ...

Elle haussa un sourcil interrogateur. Elle pensa aussi à devoir le remercier plus tard, il lui avait enlevé une sacrée épine du pied.

-... à une visite des lieux ! Vous êtes nouvelle, je suppose, et l'Institut est gigantesque. J'ai été l'agent d'entretien de Monsieur Elpida alors je connais ce bâtiment par cœur ! conclut-il finalement. Et à toi aussi, Ange. A part le cagibi du concierge, il y a des supers lieux.

Son esprit s'arrêta sur le cagibi. Décidément, il se passait des choses étranges entre ces deux-là. Elle fit mine de ne pas s'en préoccuper, surtout parce que cette phrase ne s'adressait pas à elle. Par contre, elle fut ravie de voir qu som impression vis-à-vis d'Hyppolite était vraie, il était bien un ancien employé de Donatien !

-C'est vraiment gentil, merci. Et pourquoi pas terminer par un verre ensuite ? proposa-t-elle.

Après tout, elle ne serait pas toute seule avec l'un ou l'autre, ça devrait aller. Même si une nouvelle appréhension lui souffla que son idée était plus dangereuse qu'accepter une des deux possibilités. Deux hommes face à une femme, c'était peut(être pire en fait ?! Aida secoua la tête pour faire taire ses pensées noires. Non, ils n'avaient pas l'air de ce genre d'énergumènes, elle ne risquait rien.
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Anonymous
AngeCo-dirigeant
Dim 20 Oct - 16:23
La proposition est lancée, j'entends déjà Hyppolite se décomposer à côté de moi et laisser sa panique gérer la situation plutôt que son intelligence. Et ce qui m'inquiète le plus, c'est que sa réponse se fait désirer. Si elle ne veut pas, qu'elle refuse directement plutôt que de me laisser comme un abruti accroché à ses lèvres.
Et c'est à cet instant qu'Hyppolite, dans toute sa splendeur, me pousse légèrement (je titube à peine) tout en tenant un verre, et annonce fièrement :

- Et voilà Ange vient d'être rattrapé, autour d'un verre.

J'hausse les sourcils, un sourire amusé. Je m'empêche sérieusement de rire, c'est si pathétique... Il aurait sérieusement du écouter mes conseils la première fois, parce qu'on dirait un enfant qui tente de demander à sa chère et tendre si elle veut bien manger avec lui à la cantine. Il lui donnera même ses frites.
Je n'ai même pas le temps de répliquer, il enchaîne avec :

- Maintenant qu'Ange a fini ses pirouettes, prouvant qu'il est artiste sur tous les points, je peux vous inviter à ... à une visite des lieux ! Vous êtes nouvelle, je suppose, et l'Institut est gigantesque. J'ai été l'agent d'entretien de Monsieur Elpida alors je connais ce bâtiment par cœur ! Et à toi aussi, Ange. A part le cagibi du concierge, il y a des supers lieux.

Il veut vraiment m'attaquer sur le terrain du concierge? Bon sang, il n'est pas au bout de ses peines. Il n'aurait pas dû parler de ça à voix haute, puisqu'il était autant acteur que moi dans cet incident du cagibi. Je croise les bras, le sourcil levé. Je me demande ce que notre chère demoiselle aura à lui répondre.

-C'est vraiment gentil, merci. Et pourquoi pas terminer par un verre ensuite ?

J'ai l'impression que c'est la première fois, dans cette conversation, qu'elle propose quelque chose. Je lui souris, et me tourne vers Hyppolite. Je pense que je me suis suffisamment amusé. Et puis, je n'ai clairement pas le temps de les accompagner dans leur petite virée, j'ai un milliard de paperasse sur mon bureau. Après tout, mon objectif était surtout de le taquiner un peu, pas de lui ruiner ses chances avec elle. J'espère juste que cette petite compétition lui aura donner de l'inspiration pour plus tard et qu'il ne gâchera pas tout.
Je fais une tape sur l'épaule d'Hyppolite et annonce "tristement" mon départ :

- Je viens seulement de remarquer l'heure, je ne peux pas vous accompagner! Vous n'avez qu'à faire cette visite ensemble, et boire ce verre sans moi. On pourra toujours se voir une autre fois. Sur ce, je vous souhaite une bonne visite.

Je serre la main de Aida, ayant repris mon professionnalisme, et tourne les talons. Si je m'étais écouter, je serai encore là avec eux en me disant que je rattraperai mon retard cette nuit, mais je préfère mon travail aux femmes.
Bon c'est un mensonge, les femmes seront toujours mon activité préférée, mais je ne veux pas tout gâcher avec Hyppolite. Il mérite bien que je lui lâche la grappe.
Ange
Image : Hey, Beautiful ... ! (ft. Aida et Ange) Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 31
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Mer 23 Oct - 15:43

Hey, Beautiful ... !



Hyppolite avait la tête d'un mec qui venait de courir un marathon alors qu'il pas bougé d'un iota : le visage pivoine, le front luisant de sueur, les mains si moites que ses propres doigts auraient pu en glisser. Il aurait eu l'air classe avec la tenue d'un coureur, son numéro de marathonien sur son haut, son air épuisé mais fier ; mais non, c'était juste un gland, droit comme un i, qui était terrorisé. C'était bien la première fois depuis des années qu'il invitait une fille. Bon, certes, Ange faisait partie du lot mais clairement ce n'était pas lui qui le mettait dans tous ses états. Il attendait la réponse d'Aida Al-Deena, nerveux, habité par l'adolescent qu'il fut lorsqu'il se déclarait à son premier amour - qui l'avait rejeté sans regret, après tout elle ignorait son prénom.
La réponse, heureusement pour le futur infarctus qui menaçait de foudroyer Hyppolite, ne tarda à tomber :

- C'est vraiment gentil, merci. Et pourquoi pas terminer par un verre ensuite ?

Pffffiouu... Les épaules d'Hyppolite s'affaissèrent, son corps de dégonfla, et son cœur s'emballa. Il devait se relaxer, ne pas se faire d'idées. Elle était nouvelle, elle suggérait simplement de débuter une bonne entente entre collègues.. Il n'y aurait pas de chandelles, de roses à foison, et des coupes de champagne de luxe sous une musique lente et romantique ; non, ce serait lui, Aida Al-Deena et Ange dans la salle de réunion autour d'un café réchauffé au micro-ondes. Cette image du trio s'effaça pour devenir un duo quand Ange intervint :

- Je viens seulement de remarquer l'heure, je ne peux pas vous accompagner! Vous n'avez qu'à faire cette visite ensemble, et boire ce verre sans moi. On pourra toujours se voir une autre fois. Sur ce, je vous souhaite une bonne visite.

Solennel, Ange se retira. Sa silhouette s'éloigna dignement. Hyppolite, le torse gonflé, remercia intérieurement son collègue. Il avait eu l'attitude d'un grand frère qui encourageait son petit frère à perdre son pucelage. Finalement, Ange l'aidait vraiment avec les femmes - avec un an de retard par rapport au moment où il lui avait demandé conseils, et avec une fille différente.
Hyppolite se tourna vers Aida Al-Deena. Il ne put s'empêcher de la comparer à son ex-fiancée : elle avait une crinière brune et voluptueuse alors que celle de son ex était blonde et plate. Elle avait le teint couleur café et Léa cachait sa pâleur sous des couches de blush. Aida était pulpeuse et attirait le regard ; volcanique et impétueuse, Léa était mal vue par ses amis.
Il prit une profonde inspiration et décocha un sourire timide à Aida. Il lui ouvrit la porte, gentleman.

- Après vous, joua-t-il. J'espère que vous avez votre après-midi de libre car l'île est gigantesque. Cependant, elle n'en reste pas moins belle. Parole de photographe.

Il lui montrerait les couloirs tristes, lui expliquerait les coins qu'il avait nettoyé, et une fois qu'elle aura été lassée de l'environnement médical, il l’emmènerait en promenade entre les arbrisseaux, sur la côte, sur la plage. Ils parleraient peut-être de longues heures durant cette marche langoureuse. Qui sait ce qui allait découler de cette histoire ?



Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : Hey, Beautiful ... ! (ft. Aida et Ange) UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 38
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