contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Eizenija VitolsInfirmière
Mar 29 Oct - 17:27
Ne pas laisser flâner l'Edelweissdimanche 27 octobreVerseau : si vous travaillez, ce dimanche, vous deviez passer une belle journée, même si au fond de vous, vous préféreriez être ailleurs. Mais vous réussirez à vous dominer et à vaincre votre besoin d'évasion. J'ai toujours aimé travailler le dimanche. C'est plus calme, moins habité. Il y a moins de morveux à qui il faut ordonner de ne pas courir dans les couloirs puisqu'ils pioncent tous, moins de collègues même si leur mauvaise humeur est accrue puisqu'ils préfèrent être chez eux le week-end. Je marche alors tranquillement dans les couloirs, mon thermos bleue sur lequel est dessiné une licorne dans une main, mon bloc-notes dans l'autre. Comme je débute ma journée à 8h, j'ai eu le temps de me préparer. J'ai textoté quelques minutes avec Angie qui n'est pas encore couchée, puis j'ai natté mes cheveux et peint mes ongles. J'ai caché mes cernes sous un fond de teint, couleur 0 - bref pour les personnes qui sont blanches comme si elles ne sortaient jamais -, et j'ai coloré mes lèvres d'un joli bleu métallique.
Il fait froid alors je porte un col roulé sous ma chemise à col rond, et par dessus il y a ma blouse. La basse température ne m'empêche pas de porter des bas résilles mais je compense avec des chaussettes hautes et des Docs. Tiens, ça me rappelle que je dois contacter le docteur Nozomi. Elle avait l'air vraiment chouette. Je note dans mon agenda : " café avec Marga et Atsuka ???".
J'arrive ensuite dans l'aile W. Le Docteur Elpida m'a chargé d'examiner sa patiente : W100. D'habitude elle a un autre infirmier, mais il est parti en congé. On raconte qu'il aurait pris des vacances mais on sait tous qu'il lui a été diagnostiqué une dépression nerveuse. Un faible.
Avant d'entrer à l'étage des salles de soins, je revérifie son dossier. Ces derniers temps, la petite W100 auraient manqué de sommeil et son rythme n'est pas encore stable. Elle souffrirait d'hallucinations, et ce même en plein jour. L'idée est que je prenne sa tension, et lui fasse un bilan complet de santé. Le docteur Elpida m'a strictement interdit de lui poser des questions sur son sommeil, ou sa psychologie. Il m'a recadrée à ma position d'infirmière. Il a bien raison, je ne suis pas psychologue et le cas de cette patiente me désintéresse complètement. La psychologie, c'est pour les frigides, pour ceux qui ont besoin d'explications, qui ont besoin de connaître leurs névroses pour mieux guérir. Alors que tout est corporel. Le corps dit tout alors que la psychologie déforme la vérité.
J'aurais voulu l'ausculter dans l'infirmerie mais le docteur Elpida a été strict. Apparemment elle a sa salle de soins à elle.
Je lève les yeux, sur une porte il y a écrit en effet W100. Privilégiée, va.
Avant d'entrer, je regarde à nouveau son dossier. Elle est naît en Novembre. Une sagittaire. Les Sagittaires sont des optimistes, cherchant même parfois à enjoliver la réalité. Ils sont sincères mais se reposent trop sur leurs acquis, se contentant de ce qu'ils ont. Je ne devrais pas avoir trop de difficultés avec elle, pas comme avec les jumelles.

J'entre dans la salle, m'annonçant avant d'un bref coup. La jeune fille est déjà là. On dirait le reflet féminin de monsieur Elpida, en plus terne. Je m'approche d'elle, sans sourire. Glaciale, je me présente :

- W100, je suis Madame Vitols, l'infirmière. On va commencer.

Je pose tout sur le bureau, un peu mal à l'aise dans cet endroit inconnu. Tout me paraît froid, même les lumières.

- Tu sais pourquoi tu es là.

C'est pas vraiment une question, mais je veux être sûre qu'elle ne sera pas surprise de son bilan. En attendant, je commence à mettre en place tout ce qui me servira pour cette séance.
:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Ne pas laisser faner l'Edelweiss (ft. Lulu) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Lucy VincentÉlectron libre
Mer 30 Oct - 22:56
Je termine de bien me laver les mains, j’observe sous mes ongles, aucune saleté. Depuis mon arrivée j’ai appris à respecter les exigences de mon médecin, de toujours me tenir propre. Même si aujourd’hui je ne vois que l’infirmier, il faut que je conserve de bonnes habitudes. Je me presse de rejoindre ma salle de soins. Je pense un instant à Nev que je n’ai pas revue depuis longtemps. Je soupire, ma vie me semble nébuleuse, je ne bouge jamais j’attends sans jamais réagir, trop fatigant.

Un coup à la porte, puis une personne rentre. Je lève les yeux intriguer, mon infirmier toque toujours deux fois…

Une femme entre, blanche sans être blême son aspect me surprend. Son allure jure avec la tenue habituelle des infirmiers, le bleu sur ses lèvres me fascine. Je rentre un peu la tête, je suis fade, je me sens laide.

- W100, je suis Madame Vitols, l'infirmière. On va commencer.


La voix me fait perdre le cours de ma pensée, tant mieux. Glaciale, je ne me laisse pas démonter, monsieur Elpida aussi se montrait souvent froid pourtant il avait toujours pris grand soin de moi.

Tu sais pourquoi tu es là.

Froide et directe…

Bonjour Madame… je suis Lucy heureuse de vous rencontrer…

Je ferme les yeux le temps qu’elle se prépare et pose une question qui me chicote depuis son entrée.

Je enfin, je suis là pour un examen de santé je crois, mais enfin, je me demandais si tout allait bien avec mon infirmier… C’est toujours lui qui vient normalement.

Je n'en rajoute pas plus, je me demande si je n’aurais pas mieux fait de me taire, peut-être l’ai je vexée, je n’aurais pas dû parler.
Lucy Vincent
Image : Ne pas laisser faner l'Edelweiss (ft. Lulu) C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Eizenija VitolsInfirmière
Dim 3 Nov - 21:13
Ne pas laisser flâner l'Edelweissdimanche 27 octobreVerseau : si vous travaillez, ce dimanche, vous deviez passer une belle journée, même si au fond de vous, vous préféreriez être ailleurs. Mais vous réussirez à vous dominer et à vaincre votre besoin d'évasion.

Je regarde son dernier bilan de santé. Pas très grosse la patiente du docteur Elpida. Je vais d'abord la mesurer et la peser, puis je lui ferai une prise de sang. Elle me semble si fragile, si friable, j'ai l'impression que je vais la casser juste en lui parlant. Je ne sais pas ce qu'il fait à ses patientes l'Elpida, mais je ne les trouve pas en très bonne santé.

- Bonjour Madame… je suis Lucy heureuse de vous rencontrer…
- W100, pas Lucy. W100, je la corrige sèchement.

Je crois qu'à ce jour, je n'ai rencontré aucun patient qui s'est présenté avec son numéro. Si on leur donne de quoi faciliter le travail sur la santé, qu'il le respecte. Je me fiche pas mal de leur prénom, je ne les retiens pas et je n'en ai pas besoin. Si j'avais voulu retenir les prénoms des patients, j'aurai fais du social, pas du médical. Je me souviens lorsque je travaillais en palliatifs, à mes débuts, je prenais le temps de converser avec les patients, j'apprenais leur nom, leurs passions, leur famille. Et un jour comme les autres, alors qu'on enfile sa blouse pour aller travailler, on apprend que Untel est mort dans la nuit. Et c'est comme ça au moins une fois par semaine. Dans le médical, il vaut mieux ne pas s'attacher.
Je remonte une manche de ma blouse pour regarder mon tatouage : un T calligraphié sur mon poignet. J'ai un frisson alors je rabaisse aussitôt ma manche et me focalise sur la balance. Je la règle pour qu'elle soit à zéro.

- Je enfin, je suis là pour un examen de santé je crois, mais enfin, je me demandais si tout allait bien avec mon infirmier… C’est toujours lui qui vient normalement.
- Mets-toi en sous-vêtements et viens sur la balance, W100.

Le temps qu'elle m'obéisse, je suis tiraillée : mon professionnalisme veut que je me taise, mais j'aime bien trop les potins pour ne pas participer aux ragots.
Je regarde son poids. La mioche a perdu trois kilos depuis son dernier bilan. Je le note sans rien transparaître, de toute façon ils perdent tous du poids si facilement ici. Souvent, c'est à leur entrée à l'Institut. Je suppose qu'ils sont stressés.

- Et concernant ton infirmier ...

D'accord, c'est plus fort que moi, je suis obligée de colporter des ragots.

- ... il a des problèmes de santé oui. A mon avis, tu ne le verras pas avant un moment. Mais je te rassure, ça ne veut pas dire que ce sera tout le temps moi. J'ai autre chose à faire.

Comme gérer un putain de bébé. C'est vrai que venir ici de bon matin m'empêche d'être avec le chiard qu'on se coltine à l'infirmerie. J'espère qu'ils vont vite trouver une solution parce que depuis le 1er Avril, bien que ce soit le jour des blagues, on ne rigole pas beaucoup.
Je me saisis du mètre, il est temps que je la mesure. J'en profiterai pour vérifier si elle ne présente pas de blessures. Si elle a des troubles du sommeil, elle peut se faire du mal dans un somnambulisme. Je prêterai attention à ses bras également, il n'est pas rare que j'aperçoive des traces d'automutilation sur les bras des patients. Je suppose que c'est pathologique.
:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Ne pas laisser faner l'Edelweiss (ft. Lulu) Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Lucy VincentÉlectron libre
Mar 5 Nov - 1:14
- W100, pas Lucy. W100,

Je ne relève pas, pourquoi cette femme m’est telle si désagréable?

- Mets-toi en sous-vêtements et viens sur la balance, W100.

Oui Madame.

J’obéis tel un mouton, peu habitué à contredire ou désobéir. Elle note mon poids sans aucun commentaire.

Et concernant ton infirmier ... il a des problèmes de santé oui. A mon avis, tu ne le verras pas avant un moment. Mais je te rassure, ça ne veut pas dire que ce sera tout le temps moi. J'ai autre chose à faire.

Je prends un temps d’arrêt, navrée que mon infirmier ait des problèmes, il est vrai qu’il semblait fatigué, mais au moins lui était sympathique malgré tout.

Il n’est pas nécessaire de me rassurer, Madame, euuuh infirmière numéro deux. Si Monsieur Elpida me choisit une infirmière je ne vois aucune raison de m’en plaindre.

Je me redresse pour qu’elle puisse me mesurer, je l’observe pendant qu’elle m’examine. Si mon infirmier vérifiait les bleus fais lors de mes déambulations nocturnes je ne sais pas trop si je dois les montrer à cette dame douce comme un cactus.
Indécise je garde le silence mais,  je lui tends tout de même mes bras blêmes. Il faut croire que je suis encore plus docile qu’un caniche de compétition...

Ils sont intacts hormis un hématome sur mon coude.

Réveillez en panique une nuit plus tôt, j’avais éclaté mon articulation contre le mur.

Puis n’ayant pas envie de me contorsionner telle une ballerine pour exposer mes pieds et risquer de me faire rembarrer je décide de reprendre la parole.

Les petites blessures que j’avais sur les pieds sont presque toutes parties…

Un peu blasé par sa froideur, je cherche matière à converser.

Vous avez d’autres choses à faire… vous avez donc un horaire très chargé?
Cela explique pourquoi vous êtes si…

J’arrête ma phrase consciente d’avoir pensée cette dernière à voix haute.
Lucy Vincent
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Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Eizenija VitolsInfirmière
Lun 11 Nov - 16:15
Ne pas laisser flâner l'Edelweissdimanche 27 octobreVerseau : si vous travaillez, ce dimanche, vous deviez passer une belle journée, même si au fond de vous, vous préféreriez être ailleurs. Mais vous réussirez à vous dominer et à vaincre votre besoin d'évasion.

Elle n'a pas l'air en bien bonne santé, la patiente du médecin en chef. Elle a perdu du poids, et bien qu'elle ait des troubles du sommeil ses cernes sont si profondes qu'on les confondrait avec des puits. J'imagine que ses cheveux sont secs, cassants; et sa peau rêche, manquant d'hydratation. Le fait que son sommeil fut compliqué ces derniers mois - les descriptions sont vagues concernant cette période - a eu un effet néfaste sur le corps de cette patiente : il n'a pas pu se régénérer convenablement. J'ai hâte de découvrir ce que diront les prises de sang.
J'ajuste l'appareil de prise de mesure et tapote dessus pour inciter W100 à se mettre dessous.

- Il n’est pas nécessaire de me rassurer, Madame, euuuh infirmière numéro deux. Si Monsieur Elpida me choisit une infirmière je ne vois aucune raison de m’en plaindre.

Infirmière numéro deux ?
Je ris tout bas. Tiens, elle a de l'humour le fantôme ? J'ai pourtant un badge à mon nom - Vitols - accroché à ma blouse. Elle me fait un peu penser à une enfant, cette patiente-la. Elle a la même innocence qu'un chiard, et la même dévotion naïve pour un parent - ici, c'est son médecin.
Je la mesure. Elle n'a pas grandie d'un pouce. Je lui fais signe de se rhabille et inscrit les mensurations sur le bilan. Je me tourne vers elle et voit qu'elle me tend ses bras. Je lève un sourcil. Elle veut quoi là ? Elle a des hématomes, d'accord. Je soupire et les note. J'ai envie d'appuyer sur ses bleus pour vérifier le degré de douleur, mais c'est la patiente du docteur Elpida, et personne ne touche à ses patientes.

- Les petites blessures que j’avais sur les pieds sont presque toutes parties…

Elle est hyper honnête cette gamine. J'ignorais qu'elle avait des blessures sur les pieds.

- Montre-les moi quand même. Si c'est infecté, je dois nettoyer. Et explique-moi d'où elles viennent.

Je la laisse faire tout en me dirigeant vers le matériel médical. Je sors le désinfectant et des compresses. Comme d'habitude, avant d'ouvrir une compresse, je frotte l'extrémité de l'emballage entre mon index et mon pouce. Je ne sais pas d'où vient ce tic, mais si je commence à réfléchir à l'origine de chacun d'entre eux, j'ai de quoi construire un mémoire.
J'ouvre la compresse et vient vers W100. Autant lui faire un bilan de santé me branche, parce que pour moi c'est une façon d'en apprendre sur quelqu'un ; autant l'aspect soin me blase.

- Vous avez d’autres choses à faire… vous avez donc un horaire très chargé? Cela explique pourquoi vous êtes si…
- ... garce ?, je complète dans un sourire froid.

Je suis assez surprise du comportement de cette fille. D'habitude ils ronchonnent, les patients, ne m'aiment pas, m'évitent du regard ou m'en lance des mauvais. Mais jamais ils ne me regardent droit dans les yeux et me disant "Vous, vous êtes détestables". Honnêtement, j'apprécie la franchise de cette patiente. Et sa retenue qui est, j'avoue, assez comique.
Je m'abaisse pour observer ses pieds, et j'en prends un dans une main gantée pour l'examiner. Sans le lâcher des yeux, concentrée, et trop bavarde, je lui fais plaisir et lui répond :

- Je sais que ce n'était pas à ce terme là que tu pensais. Distante ? Antipathique ? Glaciale ? Tu veux lequel ?

Elle a quel âge déjà ? Dix-neuf ? Vingt ? C'est à son âge que je suis entré en palliatif et que j'ai découvert à quel point le métier d'infirmière était dangereux. Pour moi. Que sait-elle de la vie, elle qui est protégée par le Dieu de ces lieux ?

- Tout se passe bien avec ton médecin, je suppose.

On ne sait jamais, si je peux apprendre un peu de ragots. Je sais que certains médecins sont tortionnaires avec leurs patients, profitant de leur supériorité pour leurs propres découvertes. J'aurai fais pareil si j'avais été médecin. Si je peux en savoir plus sur comment le maître de cet endroit traite ses patients, j'aurais de quoi papoter avec les collègues.
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Eizenija Vitols
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Lucy VincentÉlectron libre
Mar 12 Nov - 1:10
- ... garce ?

Assise les pieds nus attendant la vérification de l’infirmière, je me raidis quand elle complète ma phrase. Ce n’était pas vraiment le terme qui me serait venue.

- Je sais que ce n'était pas à ce terme là que tu pensais. Distante ? Antipathique ? Glaciale ? Tu veux lequel ?

Je ne bronche pas sous ses doigts, trop concentrée sur la discussion. Oui, lequel je veux? Je prend le temps d’y réfléchir sincèrement. Au final, elle avance une autre question sans avoir pris la peine d’attendre une réponse qui ne l’intéresse surement que très peu.

- Tout se passe bien avec ton médecin, je suppose.

Cette fois-ci la réponse est simple.

Tout se passe très bien Madame.

Si mes cernes s’étaient plus creusées depuis les traitements du médecin je ne lui en gardais aucune rancune, sans confiance rien n’est possible. Et je sais que mon Docteur est bon pour moi. J’aurais pu ajouter que je le trouvais fatigué et un peu pâle depuis l’incident avec Nev et le départ de Lys. Mais cela ne la concerne pas et je ne me permettrais pas de parler du Docteur sans son autorisation, ce ne serait pas correct.
Je décide donc de revenir sur son intervention précédente.

Mais sinon, Comme vous l’avez dit, garce n’était décidément pas le terme auquel je pensais. Je le réserve à une seule autre personne.

Si la méchanceté du terme ne me plaisait pas, c’était pourtant vrai qu’il se mariait à merveille avec une patiente rencontrée dans les douches il y avait me semble t’il une éternité.

Je, enfin, je pense que c’était plutôt froide que j’aurais dis.

Si j’avais osé le lui dire c’était sans doute car elle semblait s’amuser du regard des autres ne leur portant vraisemblablement que peu d’importance.

Je … je vous ai dit mon nom car vous m’avez dit le vôtre, peu m’importe comment vous me nommez, W100, Lucy ou Edelweiss… Je repensais à son expression quand elle m'avait corrigé. Je trouve simplement dommage… je veux dire que… Enfin jolie comme vous l’êtes c’est d’une tristesse de garder se sourire si faux.

La solitude des derniers jours semblait m’avoir rendu étrangement loquace. Cette femme était belle, elle avait de la classe, elle avait un métier, une vraie vie, un avenir… Pourtant tout semblait la blaser. Je cherchais à comprendre ce qui avait pu la faire faner ainsi.
Lucy Vincent
Image : Ne pas laisser faner l'Edelweiss (ft. Lulu) C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Eizenija VitolsInfirmière
Sam 21 Déc - 13:08
Ne pas laisser flâner l'Edelweissdimanche 27 octobreVerseau : si vous travaillez, ce dimanche, vous deviez passer une belle journée, même si au fond de vous, vous préféreriez être ailleurs. Mais vous réussirez à vous dominer et à vaincre votre besoin d'évasion.

- Tout se passe très bien Madame.

J'applique le coton imbibé de désinfectant sur le bras de la patiente. Elle me paraît bien maigre, comme friable. Est-ce que la pression de mes doigts sur sa chair va-t-elle suffir pour la casser en deux ? Les paroles de W100 dégagent de la sérénité, et les propos sont positifs ; mais son corps hurle le contraire. La prise de sang permettra de rendre justice à la douleur de ce corps qui n'en peut plus car, de toute évidence, la petite n'a pas l'air choqué de son état. Lorsque je touche son visage, il est sec sous la pulpe de mes doigts. Il manque d'hydratation. Ses cheveux sont filasses, ayant l'air de pleurer jusque dans le creux de son dos. Des troubles du sommeil sont censés, en effet, vous déglinguer ; mais pas autant.

- Mais sinon, Comme vous l’avez dit, garce n’était décidément pas le terme auquel je pensais. Je le réserve à une seule autre personne.

Là, elle attire ma curiosité. Elle est peut-être moins creuse qu'elle n'y paraît, la petite. Il est possible qu'il y ait de la rancœur dans cet esprit innocent ?

- Qui ? je demande de but en blanc.

Je m'équipe d'un garrot et l'enserre autour du bras de la patiente, puis je lui tapote la veine afin de mieux la voir. Des lésions bleus palpitent sous une peau de cristal.

- Je, enfin, je pense que c’était plutôt froide que j’aurais dis.
- Tant mieux, de toute façon je ne suis pas là pour me faire aimer, mais pour mon travail. Attention, je vais piquer.

Le geste suit la parole et j'introduis l'aiguille de la seringue dans la veine de la jeune femme. Gloutonne, la seringue aspire le sang avec appétit. Je réitère ce procédé avec deux autres piqûre, ayant besoin de trois fioles pour les analyses. Pendant ce temps, la petite me fait la discussion.

- Je … je vous ai dit mon nom car vous m’avez dit le vôtre, peu m’importe comment vous me nommez, W100, Lucy ou Edelweiss… Je trouve simplement dommage… je veux dire que… Enfin jolie comme vous l’êtes c’est d’une tristesse de garder se sourire si faux.

Je relève les yeux vers elle. Elle trouve que j'ai un sourire faux alors que je lui ai pas décoché un seul rictus depuis mon arrivée ? Est-elle également victime d'hallucinations ? Et pour qui se prend-t-elle, à essayer de me psychanalyser ? Mais elle est Sagittaire, il est normal qu'elle essaie de me comprendre, de trouver du positif dans son monde noir. Un jour la bonté des Sagittaires les perdra.
Je pose les flocons sur les chariots, non pas insensible à un compliment venant d'une jeune femme. Qui sait, de toute manière, résister à la flatterie ?
Assise sur un tabouret près de l'albinos, je feuillette son dossier, cherchant le document que je mettais à jour. Ôtant mes gants en vinyle et m'armant d'un stylo, j'inscris ce qui a été fait aujourd'hui.

- Garde tes opinions à mon sujet pour toi. Je ne suis pas quelqu'un de faux, moi.

Je finis de lire le protocole d'aujourd'hui et sors mon portable de la poche de ma blouse. Angie est endormie, je n'ai plus de réponse. Elle me manque, mon Angie. Ces soirées où je sirotais un Mojito, affalée sur le canapé, en faisant de lire mon magazine puisque je la matais elle, elle qui, plongée dans son monde, peignait à s'en casser le poignet... Elles me manque nos soirées.
Je fais alors défiler ma playlist. J'ai toujours détesté les séances de soins silencieuses, comme si tout devait être fait solennellement. Ce n'est qu'un bilan, pas un enterrement. J'allume le son et fait chanter à Imagination leur célèbre Just an Illusion. Ainsi, un peu de musique vient nous désennuyer.

- Tu as eu quelque douleurs anormales récemment ? Tes règles, par exemple, ça se passe comment ?

Ça ne me surprendrait pas qu'elle soit aménorrhée. Puis je me souviens qu'elle n'a pas répondu à ma question. Tapant le rythme avec mon pied sur le carrelage froid, je me dis que certes, monsieur Elpida m'a interdit d'aller étudier la psychologie de sa patiente, mais il ne m'a pas empêché d'en savoir plus sur sa vie personnelle. J'ai du temps devant moi, et j'adore les potins. Désolée patron, mais détourner les règles fait partie de mes patients.
Cessant de marmonner le refrain, je demande :

- Au fait, tu ne m'as pas dit qui était la garce.



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Eizenija Vitols
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Lucy VincentÉlectron libre
Ven 3 Jan - 3:34
- Garde tes opinions à mon sujet pour toi. Je ne suis pas quelqu'un de faux, moi.

Je baisse un instant les yeux, mon commentaire n’était au final pas à son goût.. Pourtant, un instant après l’infirmière ne semble plus me porter une grande attention, pour l’instant occupée à lire mon dossier, je la regarde distraitement. Pourquoi ajouter ce «moi», serait-ce pour moi ?

C’est quand elle sort son portable que je cesse d’y réfléchir, de la musique? Étrange, inhabituel lors des traitements, mais pourtant ce n’est pas désagréable.

Sans se laisser détourner de son devoir une autre question franchit les lèvres de la femme.

- Tu as eu quelque douleurs anormales récemment ? Tes règles, par exemple, ça se passe comment ?

Des douleurs anormales ? Je penche la tête de côté… mes règles.

Il y a un moment que je ne les ai pas. Je n’ai donc rien de particulier à en dire.

Mes règles… à quoi pourraient-elles bien me servir de toute façon… Ai-je déjà discuté de cela avec monsieur Elpida? Non, lui qui aime la pureté comment le pourrais-je? Si elles revenaient, serait-il déçu de moi ?

Une nouvelle phrase glisse sur ses lèvres,

- Au fait, tu ne m'as pas dit qui était la garce.

Elle me semble cette fois presque de bonne humeur, les ragots semblent éveiller son intérêt.

Je ne connais pas son nom en fait, d’ailleurs je ne l’Ai pas vue depuis, huuum depuis un moment, on était dans le même pavillon. Elle était un peu plus grande que moi, elle ne parlait pas et elle était enfin, comment dire… Pulpeuse. Enfin…

Je fis un geste aux niveaux de ma poitrine pour lui faire comprendre la morphologie du personnage.
Lucy Vincent
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