contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

no dcs here
job
163 membres

0 pts

7 membres

0 pts

162 membres

35 pts

58 membres

0 pts

AraatanForum RPG Mono no Aware
Timeline : Printemps 2021
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

La CannibaleCo-dirigeante
Lun 19 Avr - 21:38
Je te veux dans mon équipe !
La Cannibale et Monsieur Wofrite



La Cannibale, durant ses moments de pause, allait souvent s'exiler aux frontières de son Village. Elle apprécie se poser sur un tronc et observer l'avancée des chantiers des bateaux, mais aussi discrètement les va-et-vient des vigiles de l'Institut Graham.
Elle a remarqué, notamment, pendant un de ses courts moments d'espionnage, la présence de Monsieur Wofrite. Elle l'avait épiée à son insu, dissimulée derrière un tronc incendié. Elle se souvenait de sa tache sur sa peau et de la rousseur de sa chevelure. Mais surtout, elle s'était souvenue d'une rencontre. A l'époque de l'Institut Espoir, quelque jours avant son opération, elle n'allait plus aux activités scolaires et extrascolaires. Il l'avait croisé dans les couloirs, et elle s'attendait à ce qu'il la dispute sur son comportement insolent. Mais, à sa grande surprise, il s'était montré d'une bienveillance inhumaine.
Quelqu'un comme lui, s'était faite la réflexion Ophelia,ne peut pas être satisfait d'un système qui divise tout le monde. Elle avait longtemps cheminé avant de se dire qu'il serait parfait au Village. Les enfants ont des enseignants, mais pas d'animateur. Il pourrait apporter une gaieté supplémentaire.
Et surtout, tu voles des pions à Graham...

Aujourd'hui, La Cannibale a un plan bien en tête. Le printemps lui permet de pouvoir se mettre plus en valeur. Elle porte sa jolie robe rose poudrée, celle lui sert la taille. Sur ses talons, elle franchit le territoire, certaine de son comportement. Elle a entendu qu'il allait repasser par la frontière dans la journée, il ne lui suffit plus qu'à attendre.
Sous sa robe, elle a glissé contre sa cuisse son revolver. On ne sait jamais.
Lorsqu'elle aperçoit enfin sa silhouette, elle lui fait signe de la main, jouant la surprise de le voir.

« Monsieur Wofrite ? Vous vous souvenez de moi ? »

Si à l'époque où elle n'était qu'une fragile adolescente elle avait été une misérable actrice, aujourd'hui elle se serait decernée un oscar pour cette interprétation.

made by black arrow
La Cannibale
Image : Je te veux dans mon équipe ! [Ruhiel & La Cannibale] 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

Ruhiel WofriteNewbie
Jeu 22 Avr - 0:12
Je te veux dans mon équipe !
Avec la Petite Ophelia, Extérieur du Village,
Dans la journée du 19 avril 2021
Pacifiste ou traitre, je vous laisse le libre choix de m’attribuer le titre qui pourrait me convenir au mieux après analyse de mes réflexions et actions. Mais je ne demande qu’à rester en vie le temps de bien consolider, peaufiner et enfin mettre mon plan à exécution. Je suis l’idée que celui qui ne tente rien n’a rien. Le plan est encore en état de brouillon, mais je suis convaincu que j’arriverai bientôt à le terminer. Si mon plan réussi, tant mieux pour tout le monde, je serai fier de mon travail. S’il échoue, et qu’il rend la situation encore plus chaotique, eh bien, je tenterai alors de me racheter par tous les moyens (sans donner ma tête pour trophée accessoirement, merci d’avance).
Dans la phase de préparation, l’un des étapes est l’observation des différentes frontières, comme les rondes de la milice dans la partie de l’Institut Graham par exemple. Je reste amical avec tout le monde, montrer que je suis inoffensif si on me laisse vivre ma vie dans mon coin. Il m’arrive de rejoindre le point d’eau de l’île sans me faire griller (du moins, je n’entends pas d’autres personnes se promener non loin de moi alors que je me dirige vers le centre en tout cas…). Quand je vois que j’ai suffisamment de temps devant moi, il m’arrive également de jeter un petit coup d’œil furtif chez les Electrons Libres et autour du Bunker. J’essaie de donner cette impression que je ne fais que marcher, prendre l’air, gentiment. C’est horrible à dire, mais j’espère que les gens n’y voient que du feu…

Depuis ces derniers jours, je longe paresseusement la frontière du Village. C’est pendant cette petite promenade de repérage que je vois un détail déstabilisant le déroulement de cette routine. Et c’est un joli élément perturbateur d’ailleurs. Mon cerveau s’arrête, se demandant qui est cette personne. Dans cette robe rose très clair sur des talons. Qui me fait signe. Je ressens une pointe de panique dans ma tête alors que je vois la petite, imaginant qu’il y a des risques que la jeune femme se fasse griller et finisse par avoir des problèmes alors qu’elle n’a rien demandé. Je regarde discrètement autour de moi avant de imperceptiblement presser le pas et rejoindre la jeune femme que je connais bien. A sa question, je ris doucement. Très peu de personne me nomme par Monsieur Wofrite. Je lui réponds joyeusement alors que je m’arrête à un mètre d’elle :

- Bonjour Miss Rosedbury !, dis-je pour la taquiner un peu en retour de son "Monsieur Wofrite". Bien sûr que je me souviens de toi, je tapote amicalement le haut de sa tête. Comment tu vas depuis la dernière fois ?

Je ne la laisse malheureusement pas répondre à mes questions tout de suite. Mon visage assombrit par l’inquiétude, je rajoute rapidement :

- Mais plus important encore. Qu’est-ce que tu fais ici, Ophelia ? Je pense que c’est un peu dangereux de nous voir alors qu’on n’est pas dans le même… groupe… Non ?

Je ne veux pas dire le mot « faction », j’apprécie de moins en moins ce terme. Mais le vocabulaire n’est pas le plus préoccupant actuellement.
Je regarde à nouveau autour de moi pour être sûr de ne pas être entendu. C’est connu, les murs ont des oreilles, les arbres aussi. Je me sentirai bien coupable s’il arrive quoi que ce soit à Ophelia alors qu’elle ne s’approche de moi innocemment. Du moins, c’est ce que je pense, pensant que la jeune femme n’a possiblement pas changé depuis la dernière fois qu’on s’était vu.
(c)SuperRuhiel !


Dernière édition par Ruhiel Wofrite le Sam 3 Juil - 10:00, édité 2 fois
avatar
Image : Chaque humain est un livre.Fiche personnage : Ma fiche pour me connaître :DEspace personnel : Mon désordre intergalactique vaguement rangéGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020Age : 30
La CannibaleCo-dirigeante
Jeu 29 Avr - 12:08
Je te veux dans mon équipe !
La Cannibale et Monsieur Wofrite



A le voir de plus près, La Cannibale réalise que Monsieur Wofrite n'a pas perdu de son dynamisme de l'époque. Il reste méconnaissable avec sa tâche dépigmentée et l'éclat roux de ses cheveux, mais il y a quelque chose de différent en lui que la leader n'arrive pas à saisir. Elle ne s'y accommode pas trop longtemps, gardant cette sensation dans un coin de sa tête.
Elle est rassurée en constatant qu'il s'approche d'elle, non sans un regard vigilant pour les alentours. Son énergie est positive, son rire contagieux puisqu'il fait resurgir chez la Cannibale une attitude plus détendue. C'est tout de même amusant de discuter avec les frontaliers de Graham, soit on fait face à un attardé comme Vincent, soit à une personne bienveillante comme monsieur Wofrite. Par ailleurs, elle espère qu'elle a bien prononcée son nom de famille. Avec son accent britannique prononcé, elle a des difficultés à correctement articuler le frite.

« Bonjour Miss Rosedbury ! Bien sûr que je me souviens de toi. Comment tu vas depuis la dernière fois ?»

La concernée se tend lorsque la main de l'animateur tapote le haut de son crâne. Il n'y a pas plus infantilisant comme geste. Elle a beau savoir que Monsieur Wofrite n'effectue pas ce geste avec malveillance, elle se sent tout de même sous-estimée. Depuis quand les simples employés de cet immonde Graham se permettent-il de tapoter la tête de la dirigeante du Village ?
Mais d'un autre côté, cela lui fait du bien, un instant, de recevoir un tel geste affectueux. Ceux de ses parents lui manquent si fort qu'elle vit chaque jour en souffrant de leur absence. Elle recule donc d'un pas pour que le contact ne soit pas trop long, sans pour autant froisser l'animateur.
Elle n'a pas le temps répondre à sa question puisqu'il la questionne à nouveau, cette fois avec un timbre de voix plus inquiet.

« Mais plus important encore. Qu’est-ce que tu fais ici, Ophelia ? Je pense que c’est un peu dangereux de nous voir alors qu’on n’est pas dans le même… groupe… Non ? »

Plus de Miss Rosedbury ?
Elle manque de lui répondre Plus pour très longtemps mais s'avise. Il faut qu'elle l'amène progressivement vers son souhait, sans le brusquer. Elle doit lui donner l'impression qu'il a le choix sans vraiment le lui donner.
L'innocence de sa remarque la fait rire. Entre sa rencontre avec le milicien handicapé et sa relation avec Amalia, ce n'est pas aujourd'hui qu'elle va craindre qu'on la surprenne avec un membre de l'Institut.

« Si quelqu'un nous surprend, nous n'aurons qu'à prétendre qu'on avait un désaccord sur les limites de la frontière. »

C'est crédible, les frontières ne sont pas parfaitement délimitées en dépit des rondes. Il n'y a pas de mur visible, une trace évidente, un chemin, qui permet de définir ce qui appartient à l'Institut et ce qui appartient au Village. Etant chacun de leur côté, proches de la frontière, ce serait cohérent.
A son tour, elle est moins enjouée, plus sérieuse. Son expression s'affirme.

« On ne s'est pas croisé depuis... Comment allez-vous à l'Institut ? Graham ne vous mène pas la vie dure ? »

Elle doit d'abord prendre la température, l'air de rien, puis déceler dans son discours une faiblesse à exploiter par la suite.

made by black arrow
La Cannibale
Image : Je te veux dans mon équipe ! [Ruhiel & La Cannibale] 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

Ruhiel WofriteNewbie
Dim 2 Mai - 23:37
"Avoir un désaccord sur les limites de la frontière"… C’est un bon prétexte, un bon mensonge pour expliquer notre présence. J’espère maintenant qu’un milicien ne s’amuse pas à squatter notre conversation pour imposer son avis. Je hoche la tête, d’accord avec son idée.
L’expression faciale de la jeune femme change. Et prend de mes nouvelles. Ophelia utilise des mots, le vocabulaire qu’on n’entendrait (normalement) pas dans la bouche des enfants. Elle n’est plus la "petiote" qui m’aidait à organiser les activités pour les jeunes. Elle a grandi. Je pense qu’il est plus correct de dire qu’elle a muri. Mais je pense qu’il est dommage qu’elle ait acquis cette maturité après la révolution… Je comprends pourquoi elle a fait un pas un arrière alors que je lui ai tapoté affectueusement le haut de sa tête. Elle a dû être bien vexée en imaginant que je la prends encore pour un enfant, ou une adolescente (ça revient au même en somme). Je m’excuse silencieusement de cette maladresse. Je sais que je ferai plus attention les prochaines fois, s’il y a en a… J’ai eu vent qu’elle s’occupe apparemment du Village. Une grande responsabilité.
Je parle vraiment comme ces personnes qui vieillissent et regardent la lente évolution de ses enfants… Il ne s’est écoulé qu’une année, mais je pense que c’est suffisant pour nous changer, autant physiquement que psychologiquement.

Après avoir vu Miss Reano en pleine nuit avec Vincent le kamikaze, j’ai dû obligatoirement faire face au Docteur Graham il y a presque deux semaines. L’entrevue m’a laissé un goût un peu amer. Mais j’ai réussi mon principal but : être dans l’Institut par tous les moyens.
Je lève la tête et regarde là où se trouve le bâtiment contrôlé par Graham… Je soupire longuement, le visage un peu fermé. Je prends mon temps pour lui dire ce que je pense :

- Mh… Je dirais qu’on survit. Un peu comme tout le monde sur l’île en fait… On n’est pas réduit à l’esclavage déjà, je ris doucement. Ça reste organisé.

Je ne réponds néanmoins pas à sa première question me concernant. Comment vais-je à l’Institut ? Clairement, je ne vais pas bien. Et je ne veux pas en parler non plus. Mes problèmes sont bien trop personnels. Et ce n’est pas seulement lié à l’Institut. J’apprécie bien les gens de l’île. Mais j’ai besoin de contacter ma mère, mes cousins, ma grand-mère, mes autres amis, tous restés sur la terre ferme. Je sais pertinemment que je ne suis pas le seul à le penser.
Je repose mes yeux sur la femme, le visage plus apaisé :

- Et toi ? Je pense que ça fait longtemps, mais j’ai entendu que tu as eu une place importante au Village. A part ça, tout va bien ?

Je ne sais pas si elle a perdu ce poste ou si c’est toujours d’actualités. Mais je tente de ne pas trop en parler, dans le cas où elle serait passé par de mauvais moments et donc aurait perdu ce poste important. Je ne le dis pas, mais, en plus de l’affection que j’ai pour elle et pour les autres patients, mes yeux montrent bien une lueur de fierté. C’est rare qu’une jeune femme prenne la tête d’un groupe. Et sur cette île, je devine qu’il faut bien être solide, en plus de prendre en compte sa maladie. Quelque part, je veux bien savoir ce qu’il se passe au Village pour savoir comment je pourrais aider ces gens. Mais je veux que les infos viennent d’elle, je n’ai pas très envie de la forcer. Ça peut même être contre-productif si je tente de faire sortir les vers de son nez.
(c)SuperRuhiel !
avatar
Image : Chaque humain est un livre.Fiche personnage : Ma fiche pour me connaître :DEspace personnel : Mon désordre intergalactique vaguement rangéGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020Age : 30
La CannibaleCo-dirigeante
Dim 9 Mai - 19:18
Je te veux dans mon équipe !
La Cannibale et Monsieur Wofrite



La Cannibale espère sincèrement entendre de la bouche de Monsieur Wofrite une réponse négative. Et, si au passage, il peut révéler quelques faiblesses de l'Institut, elle est preneuse. Afin que la conversation soit plus agréable que de se regarder dans le blanc des yeux, Ophelia impulse une balade. Respectant son côté de la frontière, elle commence à marcher pour que l'animateur la suive. Ils marchent ainsi côte à côte, et Ophelia espère bien tirer ainsi une certaine proximité avec lui.

« Mh… Je dirais qu’on survit. Un peu comme tout le monde sur l’île en fait… On n’est pas réduit à l’esclavage déjà. Ça reste organisé. »

Il a l'air et la manière de dire les choses sans être malveillant. Mais en même temps, à l'observer, Ophelia sent que c'est quelqu'un de profondément bienveillant. Il lui a toujours donné cette impression. Ophelia aurait aimé discuter avec lui plus tôt, peut-être l'aurait-il un peu guéri de ses démons. Encore aujourd'hui elle n'arrive pas à remonter. Elle a l'impression que sa vie est devenue une noyade et , n'ayant jamais appris à nager, elle essaie vainement d'atteindre une surface pour respirer. Il lui faudrait une bouée de sauvetage, une main tendue, parce qu'elle doit se rendre à l'évidence : elle ne saura jamais vaincre ses angoisses seule.
Comment Monsieur Wofrite peut-il bien être aussi tranquille ?

« Et toi ? Je pense que ça fait longtemps, mais j’ai entendu que tu as eu une place importante au Village. A part ça, tout va bien ?»
« On ne répond pas à une question par une autre question, Monsieur. », l'accuse-t-elle, taquine.

Mais elle le comprend. Si elle avait voulu éviter de répondre à une question, elle en aurait posé une. Le fait qu'il ne lui donne pas une réponse franche est révélateur de sa situation. Pourtant, Ophelia garde un visage léger.

« Nous avons fini l'hiver, qui fut rude. C'est compliqué pour les enfants, il nous manque un peu de personnes pour les aider ... On a des enseignants pour leur apprendre et du personnel médical pour les soigner, mais personne pour le quotidien... »

Est-elle assez subtile ?
Elle veut enchérir sur un autre sujet, l'air de rien mais le A part ça tout va bien ? de l'animateur lui trotte dans la tête. Elle ne veut pas se confier, elle ne peut pas faire de tout le monde son psychologue de comptoir. Mais elle n'en peut plus de suffoquer, et ce malgré un coeur mécanique.

« Mais pour être honnête, tout cela reste compliqué. Parfois j'ai l'impression de passer à côté de la vie. A force de diriger et de penser aux autres, on s'oublie soi-même. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire.»


made by black arrow
La Cannibale
Image : Je te veux dans mon équipe ! [Ruhiel & La Cannibale] 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

Ruhiel WofriteNewbie
Dim 9 Mai - 23:16
On marche tranquillement entre les arbres, tout en échangeant nos nouvelles, même déprimantes soient-elles. Je sais que confier ses problèmes permets d’alléger le poids qu’on a sur le cœur. Comme si partager sa peine permet de la diviser, et donc avoir moins mal.

Je regarde la petite Ophelia un instant, confus, alors qu’elle me fait remarquer qu’on ne répond pas à une interrogation en posant une autre. Je ris doucement ensuite, voyant qu’elle semble plaisanter. Même s’il y a bien une part de vérité là-dedans. J’imagine que la jeune femme a compris que je ne veux pas réellement parler de moi-même. Pour le moment en tout cas.

Sans que j’aie à lui demander explicitement des informations sur le Village, elle m’explique que la dernière saison gelée était laborieuse. Elle réussit à happer toute mon attention alors qu’elle implique la situation difficile des enfants…
Entendant le sort des petits au Village, je ressens une profonde tristesse. Du chagrin. Qui transparait sans peine sur mon visage…

« Non… Ils ne méritent pas ça… Réellement… » je pense instinctivement.

Il y a apparemment des instituteurs et des soignants. Mais il manquerait des adultes pour le reste. De mon point de vue, il y a des profs, et c’est mieux que rien. Ophelia étant à la tête du Village, il est évident qu’elle a à faire d’autres choses bien plus importantes. Au point de s’oublier elle-même…

- Je vois bien de quoi tu parles, Ophelia…

C’est ce que je fais depuis bientôt un an déjà. Je m’occupe au mieux des enfants pour oublier mes propres problèmes, je tente de partager la joie de vivre aux jeunots pour essayer d’embellir la triste réalité. A la différence de la jeune femme, je le fais volontairement, de mon plein gré. Pour ne pas m’effondrer en pensant à toute ma famille qui doivent se faire un sang d’encre en n’ayant aucune nouvelle de ma part. Je sais que je leur manque. Et en retour, ils me manquent terriblement. Tellement que j’arrive à ne pas à fermer l’œil certaines nuits.

- Tu peux me tutoyer et m’appeler par mon prénom, tu sais ?, lui dis-je, un sourire calme sur les lèvres.

Mais je n’arrive pas à garder cette expression très longtemps. Mon sourire se casse rapidement, le chagrin étant revenu aussitôt. Ma tentative de changement de sujet a échoué avec succès.
J’ai envie de parler. J’ai envie d’exprimer mon avis concernant ces petits patients qui n’avaient demandé que leur guérison et une vie stable. Je sais que la jeune femme partage mes pensées quelque part. Je sais qu’on réfléchit approximativement de la même manière. Alors je déverse, faisant attention à parler suffisamment bas pour qu’Ophelia soit la seule à comprendre distinctement ce que je veux lui dire. Comme je l’ai dit plus tôt, les arbres nous écoutent. Et il est préférable, pour nous deux, que mes dires ne tombent pas dans les oreilles très indiscrètes.

- Les enfants ne devraient pas vivre ces choses aussi déchirantes dans leur vie. La maladie réduit déjà beaucoup cette chance d’avoir une vie qui ressemble à n’importe quel jeune du même âge… On peut les aider à avoir une meilleure vie… Mais avec cette révolution qui a tout flingué… Les plus jeunes n’ont pas à subir les problèmes des adultes. Sincèrement… J’ai mal. J’ai mal pour ces jeunes qui sont partis et ceux qui souffrent actuellement…

Je détourne le regard un instant pour éviter de croiser les yeux de la jeune femme. Ophelia fait partie de ces jeunes, même si elle est légalement une adulte… J’éprouve également de la peine pour elle. La Petiote doit s’occuper des gens qui constituent le Village alors que ce n’est très possiblement pas son rôle premier…
L’affliction s’entends très clairement dans ma voix. J’arrive tout de même à ne pas la faire trop trembler. Malgré le sujet douloureux, j’ai une part de fierté à préserver. Je suis un adulte et je me donne la tâche d’être un bon exemple pour tous. Ce n’est pas en montrant un mental fragile comme un château de cartes que j’arriverai à encourager mon entourage. Il faut que je sois fort. Pour moi-même, et pour les autres qui ont besoin de voir une lumière encourageante.

Il y a un an, je sais que je ne pouvais rien faire. Je n’aurais pas eu assez de puissance tout seul pour raisonner ce grand nombre de révolutionnaires. De plus, je n’étais pas présent suffisamment longtemps sur l’île pour comprendre entièrement l’importance de cette révolte. J’avais l’impression de subir, tout comme les enfants qui ne comprenaient pas au chaos qui s’abattaient brutalement autour d’eux. Ils étaient déjà délaissés à cause de leur condition individuelle et singulière. Et là, c’est bien plus pénible puisqu’il n’y a plus aucun contact avec la terre ferme. Et en bientôt un an, personne ne semble vouloir bouger ses fesses d’un millimètre pour savoir comment va leur enfant, leur frère ou sœur. PRESQUE UN AN !.. C’est profondément navrant…

- J’ai l’impression d’être seul. Les enfants sont seuls au monde.., je me reprends. Ils sont déjà abandonnés de base sur cette île, et là c’est encore pire…, je marmonne, plongé dans mes pensées. Ils sont presque oubliés…

Le mot « presque » est peut-être même de trop… Ils sont injustement oubliés puisque qu’aucune âme du continent n’a pris la peine de prendre au moins une barque pour voir comment on va sur l’île.

Moi qui ai dit plus tôt que je ne dirai rien sur moi, c’est largement raté ! Nickel !
Je ne rajoute plus rien à propos de moi. Je tente de me rattraper en parlant des autres. Et j’espère vraiment qu’Ophelia n’a pas entendu ce que j’ai dit me concernant personnellement. Si j’en parle, ça ne peut qu’envenimer nos humeurs déjà pas mal dégradées. J’ai la chance d’avoir une famille qui m’aime, qui prend très régulièrement de mes nouvelles. Cette chance que tout le monde n’a pas. Dont possiblement la jeune Ophelia. Je ne veux pas lui rappeler ses parents, sa fratrie, sa condition… Elle y pense peut-être déjà. Mais dans tous les cas, non, je ferai mon possible pour ne pas trop en parler.

« Qu’est-ce qu’ils foutent sur le continent ?! Ils ne sont toujours pas inquiets pour l’île ? Ils ont imaginé qu’elle est déjà rayée de la carte depuis la tempête ou quoi ?! Qu’est-ce qu’il y a de plus important que des vies humaines ??! » je répète encore cette pensée irritante pour la énième fois depuis notre nouvelle situation chaotique.
(c)SuperRuhiel !
avatar
Image : Chaque humain est un livre.Fiche personnage : Ma fiche pour me connaître :DEspace personnel : Mon désordre intergalactique vaguement rangéGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020Age : 30
La CannibaleCo-dirigeante
Sam 22 Mai - 12:44
Je te veux dans mon équipe !
La Cannibale et Monsieur Wofrite



Pensive, la Cannibale regarde ses pieds. Elle rencontre un caillou dans lequel elle donne un léger coup pour l'envoyer un peu plus loin. Elle suit des yeux sa trajectoire, retenant sa zone d'atterrissage. Elle cherche à penser à autre chose qu'à sa propre solitude, se déconcentrant de sa noyade psychologique.
L'animateur lui souffle qu'il la comprend. Elle le dévisage avant de sourire doucement. Elle n'en doute pas un seul instant. Ce n'est pas pour rien qu'elle est venue vers lui, bien qu'ils n'ait eut qu'un moindre échange l'année dernière. Il est comme elle, solaire et lumineux, à vouloir trop donner aux autres. A endurer la souffrance des autres comme si c'était la leur.

« Tu peux me tutoyer et m’appeler par mon prénom, tu sais ? »
« C'est que... je ne le connais pas ... », avance-t-elle, embarassée.

Elle a toujours respecté l'autorité et n'a jamais creusé le prénom de Monsieur Wofrite. Monsieur Wofrite est Monsieur Wofrite. Il ne peut pas avoir de prénom puisque c'est un adulte responsable d'elle et des autres patients. Elle a dû mal à accepter l'idée de le tutoyer, mais pourquoi pas... Si c'est sa demande, elle ne peut y contraindre. Elle est peut-être venue à sa rencontre en tant que codirigeante, mais elle reste encore une patiente respectueuse de ses aînés.
En continuant de marcher, ils arrivent là où le caillou d'Ophelia a atterri. Elle le reconnaît à sa forme ronde, presque parfaite pour un caillou. Elle se penche pour le prendre entre ses doigts et le fait tourner pour s'occuper l'esprit.

« Les enfants ne devraient pas vivre ces choses aussi déchirantes dans leur vie. La maladie réduit déjà beaucoup cette chance d’avoir une vie qui ressemble à n’importe quel jeune du même âge… On peut les aider à avoir une meilleure vie… Mais avec cette révolution qui a tout flingué… Les plus jeunes n’ont pas à subir les problèmes des adultes. Sincèrement… J’ai mal. J’ai mal pour ces jeunes qui sont partis et ceux qui souffrent actuellement…»

C'est trop facile, ils partagent le même avis. Elle est certaine que si elle lui évoque son point de vue sur le mariage de Nevrabriel et de Catherine, il sera enfin le premier à la comprendre. Mais ce n'est pas le sujet. Peut-être qu'elle lui en parlera, mais plus tard. Si un jour il rejoint le Village.
Elle se crispe tout de même lorsqu'il évoque la Révolution. Non, cette Révolution leur a été bénéfique. Ils avaient le confort matérielle, mais pas le confort affectif. Il fallait les libérer de l'emprise des médecins. Elle a bien fait, non ?

«J’ai l’impression d’être seul. Les enfants sont seuls au monde.. Ils sont déjà abandonnés de base sur cette île, et là c’est encore pire… Ils sont presque oubliés… »

Son regard est plongé dans son propre monde, constate la Cannibale. Ses paroles font écho au mode de pensée d'Ophelia qui a l'impression d'avoir un poids en moins sur les épaules. Tout ce temps, on l'a remercié pour ce qu'elle met en place, pour ses décisions. On la reconnaît, on la respecte. Mais jamais on la comprend. C'est la première fois que quelqu'un évoque clairement ce qu'elle ne cesse de dire tout haut. Comment continuer à vouloir le manipuler quand une telle âme vient faire écho à la sienne ? Soit elle occulte Monsieur Wofrite au profit de ses intérêts, soit elle se fait honneur. En soit, elle choisit la Cannibale ou Ophelia.
Elle contemple le caillou dans la paume de sa main, sourcils froncés, l'air préoccupé. Puis elle le sert fort entre ses doigts, le poing contre la poitrine avant de le lancer rageusement au loin.

« J'ai l'impression d'être seule alors que je n'ai jamais été aussi entourée»,
partage-t-elle. « Seule à me battre pour les enfants, seule à me battre pour partir de cette île, seule à me battre pour la liberté. »

Une voix dans la tête lui ordonne de se taire. Monsieur Wofrite est un pion de Victor Graham. Il pourrait se servir d'elle. C'est peut-être d'ailleurs un plan machiavélique de sa part. Tais-toi idiote, manipule ce guignol à la place !
Furieuse envers cette voix qui est la même qui lui fait prendre une arme chaque jour, elle se saisit d'un nouveau caillou, plus épais et plus anguleux et le jette avec la même rage au loin.

« Les enfants ne sont pas oubliés, mais on agit en oubliant ce qu'est l'enfance », nuance-t-elle. « On dit agir dans leur intérêt, mais on ne fait que servir égoïstement les nôtres. »

Elle le sent, il est temps de jouer cartes sur table. Elle arrête de marcher et se pose face à l'animateur, le dévisageant avec force et détermination.

« Rejoins-le Village. On pourrait créer quelque chose pour les enfants. »

made by black arrow
La Cannibale
Image : Je te veux dans mon équipe ! [Ruhiel & La Cannibale] 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

Ruhiel WofriteNewbie
Ven 2 Juil - 23:51
À chaque caillou trouvé, avec le pied ou la main, la jeune femme le balance avec force devant elle. Elle puise bien possiblement cet élan puissant dans toute la frustration accumulée depuis bien des jours, semaines, ou plus. Je ne dis rien. Mais au fond de mon esprit, j’espère que ça l’aide à se décharger émotionnellement. C’est bien mieux que de s’en prendre à d’autres personnes dits « innocentes », utilisées comme punchingball.

Je l’écoute me répondre, gêné et inquiet. Au final, la jeune femme a retenu ce que j’ai dit. Même les mots que je ne voulais pas qu’elle entende. Ophelia est seule pour tout faire, pour les abandonnés de cette île, pour les jeunes sans défense, pour la liberté. Seule devant tant de monde, sans doute bien ingrat pour la majorité. La situation m’attriste. Personne n’a pensé proposer son aide pour l’épauler ? Alléger son travail ? Personne n’a remarqué qu’elle travaille dur pour la survie de son entourage ? Ou bien ne veulent-ils pas voir la cheffe en Ophélia à cause de sa jeunesse et le fait qu’elle soit une femme et non un homme fort et viril ?..
L’humanité peut bien me décevoir. Très souvent. Jusqu’au point où il m’arrive de penser que l’humanité a été enterrée quelque part définitivement, jusqu’à la fin de la vie de la Planète Bleue et ses pauvres humains.

Elle se poste soudainement devant moi, et avec toute la détermination, elle déclare ouvertement sa requête : elle veut que je rejoigne leur groupe pour faire quelques choses pour les enfants. Je la regarde un instant, tranquille. Avant d’écarquiller doucement les yeux. Je regarde tour à tour ses iris bleus.

« Wohoho… Une minute, la petiote… C’est moi ou elle vient de me donner un ordre là ..? Mais attends, elle est vraiment sérieuse quand elle me demande de rejoindre le Village en fait… » je m’exclame dans ma tête.

- Euh… Je-, je balbutie comme un débile ayant perdu l’usage de la langue.

Dans un coin de ma tête, une petite pensée me murmure qu’elle n’est pas là pour une simple promenade de santé. Mais je n’y prête pas vraiment attention, gardant toujours la même image de la petiote en mémoire.

Je réfléchis rapidement. J’ai quitté les Electrons Libres car je leur ai appris suffisamment de choses, et il n’y a pas d’enfants gravement malades (rajouter à ça que je m’ennuyais à en crever, en plus de la culpabilité, le cocktail parfait pour déprimer). J’ai eu le choix d’aller au Village. J’ai eu l’impression que l’Institut est le plus près de la terre des Electrons. Mais à part ça, est-ce que j’ai une autre raison qui me retiens à l’Institut ?
Je suis arrivé sur les terres de Graham depuis peu, je pense qu’il n’est pas conseillé d’aller au Village tout de suite.

Je frotte mon front, avant de regarder à nouveau la femme, le visage détendu :

- Tu as définitivement bien changé, Ophelia, je ris doucement.

J’espère que je ne lui ai pas ramené de mauvais souvenirs à la surface. Le changement est dû à bien des choses variées survenues dans la vie. Mais depuis que tout s’est gâté sur l’île, je suis convaincu que ce n’est pas de joyeuses péripéties qui l’ont forgé, comme tous les autres habitants de cette étendue de terre perdues dans la mer.

Sa proposition est très tentante. La situation semble être aussi difficile au Village qu’à l’Institut. J’ai eu de vagues rumeurs sur l’organisation au Village. Mais ce ne sont que des rumeurs. Et moi, je suis le type de mec énervant qui a besoin de preuves solides, visuels ou émotionnelles, pour y croire.
Une idée émerge dans ma tête. Possiblement une bonne, mais qui porte pas mal de risques. Il faut que je pose les pour et les contre. Et je ne peux pas le faire dans la minute qui suit. J’ai besoin d’un temps solitaire pour pouvoir me focaliser entièrement sur mes pensées. Je me perds un instant dans les yeux bleus de la jeune femme avant de dire quelques choses, pour ne pas laisser ce silence un peu inconfortable que je prolonge involontairement :

- Sincèrement, je commence avec le visage plus sérieux, ta proposition est très intéressante. Par contre…

Je décide de lui dévoiler ce que j’ai en tête pour espérer trouver une solution ensemble. Je prends une longue inspiration, et je poursuis :

- Je suis dans le groupe du vieux Doc depuis quelques semaines. Je préfère faire profil bas pour le moment. Mais je pense qu’il y a bien des risques que je glisse au Village à un moment donné – avec discrétion si possible. Et certainement bien plus tôt que ce que j’avais imaginé d’ailleurs.

Je peux faire confiance à la petiote. Je pense qu’on peut arriver à un plan solide pour qu’on puisse être utile au moins à la moitié de l’île.
(c)SuperRuhiel !
avatar
Image : Chaque humain est un livre.Fiche personnage : Ma fiche pour me connaître :DEspace personnel : Mon désordre intergalactique vaguement rangéGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020Age : 30
La CannibaleCo-dirigeante
Lun 12 Juil - 10:25
Je te veux dans mon équipe !
La Cannibale et Monsieur Wofrite



Ophelia a le coeur qui bat si vite qu'elle entend son rythme mécanique jusque dans ses tempes. Elle n'a jamais eu vraiment le culot de se montrer aussi directive envers un adulte. Elle a l'impression d'être insolente. Et en même temps, elle se sait légitime de son injonction. Les rôles ont changé, elle n'est plus la patiente. Elle est la chef.
Monsieur Wofrite (enfin Ruhiel) bégaie et ne répond pas de suite. Sans flancher, la codirigeante soutient son regard. Elle commence à établir des plans aussi tordus les uns que les autres. Elle se dit qu'elle pourrait sinon essayer de le charmer pour le convaincre. Elle se sait belle, c'est le moment de faire tomber un stylo et de se pencher de façon équivoque face à l'animateur. T'es plus forte que ça, ne te rabaisse pas à ça. Elle pourrait le manipuler, ou bien le menacer, ou peut-être le ...

« Tu as définitivement bien changé, Ophelia. »

Elle a un hoquet de surprise, au milieu du rire léger de l'animateur. Il a l'air d'ignorer la tornade qui lui secoue l'esprit. Elle ? Changé ? Oui, sûrement, elle ne pouvait pas rester la chouineuse qu'elle avait été toutes ces années. Mais pourtant, a-t-elle changé en bien ? Elle l'ignore... Elle a l'impression d'empirer, de s'éloigner de ses valeurs...

« Sincèrement, ta proposition est très intéressante. Par contre… »

Elle se crispe. Il y a toujours un Par contre. Elle s'apprête à le couper afin de le bassiner de raisons pour lesquelles il devrait accepter mais il poursuit avant qu'elle n'ait eu le temps de déblatérer.

« Je suis dans le groupe du vieux Doc depuis quelques semaines. Je préfère faire profil bas pour le moment. Mais je pense qu’il y a bien des risques que je glisse au Village à un moment donné – avec discrétion si possible. Et certainement bien plus tôt que ce que j’avais imaginé d’ailleurs. »

Le doc ? Graham ?
Il est vrai que garder Ruhiel dans le groupe serait intéressant, il pourrait lui apporter des informations. De l'intérieur, il pourrait en convaincre d'autres de rejoindre le Village. Le visage d'Ophelia se concentre, réfléchissant à toutes les tournures. Elle retourne la situation sous tous les angles et petit à petit l'avenir se dessine.

« J'ignore à quel point tu es lié là-bas, et j'imagine qu'on ne peut pas quitter Graham aussi facilement. »

Elle cesse de jouer avec ses cailloux, concentrée cette fois sur ses pensées. La haine a laissé place à une émotion plus raisonnée. Ophelia qui sombrait a trouvé une source de lumière.

« On devrait se retrouver ici dans une semaine, tu pourrais m'en dire plus sur le fonctionnement de l'Institut. Oh, rassure-toi je ne veux pas leur porter atteinte, je veux simplement... »

Elle lève la tête vers le ciel, songeuse.

« ... la paix. »

Puis elle baisse doucement son regard bleu vers Monsieur Wofrite avant de lui adresser un doux sourire.

made by black arrow
La Cannibale
Image : Je te veux dans mon équipe ! [Ruhiel & La Cannibale] 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

Ruhiel WofriteNewbie
Mer 4 Aoû - 21:36
Je n’ai pas imaginé que je pouvais surprendre la jeune femme en lui faisant simplement part de mes sincères pensées. Je me dis qu’elle ne s’est pas vraiment attendue à ma réflexion hors-sujet, coupant assez brusquement notre conversation très sérieuse. Il reste possiblement une petite partie tendre d’enfant dans ce cœur devenu mature bien vite. Enfin, c’est ce que je me dis, puisqu’une personne ferme n’aurait pas flanché devant un commentaire presque trivial.
Les gens changent, mais il y a bien des choses qui restent solidement ancrées dans le cœur, dans l’esprit, jusqu’à la fin de la vie de la personne.

J’ai un léger rire jaune quand la petite Ophelia m’exprime son ignorance concernant mon lien avec l’Institut. Je ne sais pas si elle a déjà eu d’autres contacts provenant de l’Institut avant moi. Pensant qu’elle n’a pas vu d’autres cas comme le mien, je lui dévoile, à voix basse :

- Heh… Je suis carrément surveillé depuis mon arrivée si tu veux savoir, ma grande. Je ne peux pas trop me permettre de faire de grandes folies pour un moment...

Je suis suffisamment loin des autres gorilles de Graham. Mais je sais qu’ils cherchent tous mon moindre mouvement suspect pour balancer au vieux même si j’ai réussi à gratter un peu de leur confiance. Si je commets quelconque erreur, je peux être sûr de dire au revoir à ma carrière d’animateur pour enfant sur l’île. J’oserai même dire carrément au revoir à ma vie tout court. Je ne veux pas donner aux miliciens stricts ce plaisir d’être valorisé aux petits yeux de ce vieil ophtalmologue dictateur. Je ne peux m’empêcher de penser que cette dernière pensée est loin d’être saine…
Cette rencontre avec le vieux il y a deux semaines… Elle restera à jamais gravé dans ma mémoire. Cette conversation a été tellement pire que n’importe quel entretien d’embauche avec un patron d’une grosse boîte. J’ai tellement sué que je suis quasi sûr que j’ai perdu 3 kilogrammes (de transpiration, de graisse, de neurones, ce que vous voulez…) en restant dans le bureau de Graham en quelques minutes. Sincèrement, ce n’est vraiment pas ce caractère tyrannique qu’il va réussir à réunir les gens pour une même cause…

Je fixe longuement la jeune Ophelia dans les yeux, le visage inexpressif cette fois. Alors qu’elle me demande de revenir dans une semaine pour reparler. Ce n’est pas la rencontre qui me dérange. Loin de là. Je suis même très content de revoir régulièrement les habitants de l’île, me rassurer qu’ils aillent bien malgré tout ce qu’on est en train de traverser.
C’est juste…

« T’en dire plus sur "le fonctionnement de l’Institut" ?.. »

La jeune femme me sourit ensuite, avec douceur, après m’avoir garanti qu’elle cherche seulement la paix. Mh. Je veux croire qu’elle veut le bien de l’île. Je veux croire qu’elle veut en terminer avec cette révolution stupide qui nous mets tous dans des situations affligeantes. Une voix glisse discrètement dans mon esprit pour me souffler : Ophelia ne semble pas être là juste pour prendre de mes nouvelles. Elle est là pour trouver une solution pour son groupe et les habitants de toute l’île. Également m’encourager à la rejoindre dans ses rangs. Je ne suis pas le meilleur élément de l’univers. Je ne peux que prendre soin des enfants. Je peux construire deux ou trois bricoles pour survivre. C’est tout. Mais recruter les gens un par un progressivement va finir par considérablement gonfler leur groupe. C’est donc possiblement une stratégie de recrutement pour montrer leur supériorité numérique à la fin.

Je reprends mon sourire, en effaçant toutes ces hypothèses qui me dépriment. Je lève mon bras par automatisme pour poser la main au sommet de sa tête. Mais je m’arrête à mi-chemin et la range dans ma poche comme si ça peut m’aider à ne pas recommencer. Je viens de me souvenir qu’elle a eu un mouvement de recul alors que je l’ai fait tout à l’heure.

- Pardon, c’est un reflexe que j’ai gardé malgré moi, je ris par nervosité.

Je veux rajouter que, pour moi, elle reste encore un peu la petite qui m’aidait à préparer les ateliers l’année dernière. La main sur la tête est un geste affectueux. Et j’ai deux fois plus ce reflexes devant une personne adorable. Mais tout ça, je garde pour moi, pour éviter de la blesser.

- Pas de problèmes pour la semaine prochaine, je hoche la tête. Je vais essayer de ne pas paraître trop suspect entre temps. Et on travaillera plus sur la paix qu’on peut apporter sur l’île.

Je ne dis cependant pas un détail. Je ne veux pas lui donner de faux espoirs. Et j’espère que je ne risque pas gros en parlant simplement à une autre personne.
(c)SuperRuhiel !
avatar
Image : Chaque humain est un livre.Fiche personnage : Ma fiche pour me connaître :DEspace personnel : Mon désordre intergalactique vaguement rangéGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020Age : 30
Contenu sponsorisé
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum