contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Eizenija ; Solveig
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 31 Aoû - 16:20

On ne se ressemble pas, mais nous sommes deux grands-frères

La chaleur. Prémices de l’été. Nevrabriel n’aimait pas l’été, il avait l’impression que rien n’était bon en été, le soleil asséchait les récoltent et le lac, l’herbe jaunissait, l’air s’alourdissait et les masques se mettaient. Il était aisé de se faire passer pour ami lorsque plus aucun danger ne pointait le bout de son nez. Il était simple de partager lorsque le besoin ne se présentait pas.

Cela allait faire un an qu’ils étaient ainsi, qu’il était ainsi. Il pouvait voir son reflet dans les nombreux miroirs de l’Institut. Il y prêtait parfois attention, se demandant par moment s’il voulait réellement être le père pour son enfant que l’homme qu’il voyait dans ces miroirs. Il voulait partager les valeurs que lui avaient enseigné sa défunte grand-mère : le partage, l’honnêteté, la bienveillance, la tolérance. Mais aucune de ces qualités n’avaient leur place dans ce monde, sur cette île du moins … Il avait déjà réussis à plus ou moins négocier le premier bateau au départ de cette maudite île, il ne voulait pas partir sans Lucy, qui elle aussi attendait un enfant. Bien que Nevrabriel n’était pas le père de ce bébé à naitre, il se sentait presque comme un devoir le protéger également et pour cette raison son cœur était davantage partagé.
Quel dilemme … Choisir entre sa femme enceinte ou sa meilleure amie enceinte …

Dans sa promenade, le jeune homme soupira. Il était très tôt le matin, le soleil peinait à se lever, mais c’était l’un des meilleurs moments de la journée, l’aube était frais, une température qui plaisait à l’écossais. Peu puisse égaler la douceur d’une brise matinale.
Ses pas calme allaient d’arbres en arbre, regardant les animaux nocturnes s’endormirent, les autres s’éveiller. Puis, alors que son âme vagabondait plus loin que ses pas, il entendit un bruit qui semblait humain. L’écossais s’arrêta et essaya de déterminer d’où venait ces bruits de pas. Nevrabriel suivit cela, guidé par son ouïe, jusqu’à tomber sur une silhouette qui arrêta sa marche pour s’adosser à un arbre. Le roux resta en retrait, caché par un gros arbre qui pouvait masquer sa corpulence et sa taille. Il du mettre un moment avant de reconnaitre la silhouette qui se reposait. Il l’avait pourtant vu de nombreuse fois mais il ne lui avait jamais adressé la parole, seulement quelques maigres regards. Il fallait dire qu’ils n’avaient jamais eu rien à se dire et que ce promeneur n’avait certainement eu aucune envie d’être ami avec le patient du docteur Elpida.
Nevrabriel hésita un instant, il commença à vouloir partir mais au moment de se retourner, son regard croisa celui d’Alexander. Ils restèrent un instant ainsi. Nevrabriel soupira avant de sortir de sa cachette et avancer doucement vers l’un des anciens meneurs de la révolution.

_Alexander Hexe ?

Question bête. Qui ne le connaissait pas ? Et bien que Nevrabriel avait changé physiquement, ses yeux vairons et ses cheveux flamboyant le trahissait surement.
Il était tout deux des grands frères ayant manqué à leur devoir, Alexander n’avait pas pu sauver sa sœur, Nevrabriel n’avait pas pu sauver son frère. Et bien que l’écossais ne savait rien de ce jeune homme, il se sentait presque proche de lui par ce simple fait et pourtant ils étaient surement bien différent.

Lorsque Nevrabriel s’arrêta, il ouvrit la bouche, mais la referma doucement. il avait tellement e chose à dire à ce garçon mais en même temps il n’avait rien à dire. La singularité du silence pourtant dire tant de chose, mais elle ne signifiait rien lorsque deux êtres ne se connaissaient pas.

Le jeune homme repensa à Ophelia, ce qu’il lui avait dis il y a quelques mois. Il avait tellement de haine en lui à ce moment, il détestait tout les révolutionnaires, il en voulait au monde entier, il avait l’impression que tout le monde s’était joué de lui, que tout le monde lui avait menti, que tout ce qu’ils voulaient était un espion pour Donatien, mais à présent Nevrabriel n’avait plus toute cette colère. Il finit par émettre, ce qu’il aurait du dire à Ophelia cette nuit là au lieu de l’accabler :

_Cela fera un an mais … Je suis désolé pour tout … et je te remercie d’avoir essayé.

C’était ce qu’il aurait du dire à Ophelia dès le début.

_Puis-je m’asseoir ? Ou préfères-tu que je te laisse seul ?








Nevrabriel
Image : On ne se ressemble pas, mais nous sommes deux grands-frères [pv: Alexander] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Alexander HexeÉlectron libre
Mer 1 Sep - 15:51
Il avait beau fermer les yeux, il lui était impossible de ne pas percevoir le mouvement trainant des rayons que les arbres laissaient percer entre leurs branches. Alexander soupira. C’était l’inconvénient de dormir à la belle étoile, il le savait bien mais dès que le temps lui avait permis de s’éloigner de l’abri qu’occupaient les électrons libres, il avait à nouveau préféré l’isolement à ce relatif confort.
Après tout, les grasses matinées, très peu pour lui. Il était d’un naturel actif, bouger c’était une seconde nature et la plupart du temps, il concevait le sommeil comme une perte de temps. Et pourtant, il restait, là, immobile adossé à l’arbre. Il avait faim. L’énergie lui manquait. C’était le souci quand on refusait de faire partie d’un groupe. On ne pouvait compter que sur soi-même et les erreurs prenaient plus facilement des tournants dramatiques.
Il massa sa cheville douloureuse. Quelques jours plus tôt, il avait cherché à faire un peu de stock de nourriture, alors il avait été crapahuter dans les rochers, à la recherche de crabes ou de coquillage. Le nez dans les rares poches de sable, il n’avait pas vu arriver la vague, plus importante que les autres, qui l’avait trainé sur plusieurs mètres comme un morceau de bois flotté. Plus de peur que de mal heureusement, mais sa cheville en avait pris un coup et rendait ses déplacements plus compliqués. Et par conséquent sa quête de vivres. Il soupira. S’il ne voulait pas mourir de faim, sous peu il devrait aller quémander un peu de quoi se mettre sous la dent et il détestait ça. Le Génie parce qu’il gardait malgré tout son orgueil, Cap, parce qu’il savait que personne n’avait la vie facile et s’en voulait de prendre ce qu’il ne pouvait pas gagner lui-même. Enfin. En attendant, le repos lui permettait d’économiser ses calories et de repousser un peu ce moment embarrassant.
Il allait tenter de se rendormir lorsqu’un bruit détonnant dans l’atmosphère ambiante lui fit tourner la tête. Ses yeux en définirent instantanément la source. Une chevelure rousse dans toute cette verdure n’était pas bien difficile à repérer.

- Alexander Hexe ?

Il ne prit pas franchement la peine de répondre. La plupart des gens de l’Île, a fortiori les anciens patients, savait qui il était. Ce qui était d’ailleurs l’une des raisons de sa mise à l’isolement volontaire. Il regarda Nevrabriel s’avancer, bien qu’il n’ait pas l’air de bien savoir quoi dire. Alexander mit ce temps à profit pour l’observer. Ils ne se connaissaient pas bien, dire le contraire aurait été présomptueux. D’ailleurs, il lui semblait que la dernière fois qu’il l’avait vu, il avait les cheveux bien plus courts. Il avait l’air d’avoir vieilli aussi. Peut-être les nouvelles responsabilités dues à son mariage. Lorsqu’il avait entendu la nouvelle – et c’était probablement l’une des seules qu’il avait entendu ses derniers mois – ça l’avait bien fait rire. Organiser un mariage alors que certains patients succombaient à leur pathologie faute de soins adaptés et que quasiment tout le monde galérait déjà à survivre. Mais après tout pourquoi pas. De toute façon les circonstances n’avaient pas l’air de vouloir se prêter à ce genre d’événements de sitôt.

- Cela fera un an mais … Je suis désolé pour tout … et je te remercie d’avoir essayé.

Un rire amer s’échappa de ses lèvres. Une belle tentative à vrai dire oui. C’était vraiment sympa de lui rappeler qu’il était en partie responsable de ce merdier. L’Institut était loin d’être idyllique, certes mais au moins ils avaient le ventre plein et un toit au-dessus de la tête. Et il restait aux plus faibles d’entre eux une chance de s’en sortir. Le cimetière s’était assez vite rempli des enfants en phase terminale.
« Arrête tes bêtises Génie. Fallait bien tenter tu le sais bien. Personne ne se doutait qu’on se retrouverait isolés comme ça. »
Le Génie ne répondit pas. Cap n’insista pas. Si lui aussi ressentait de la culpabilité, ce n’était rien face au prix que le Génie avait payé. Il n’avait pas mentionné le nom d’Ophelia depuis des mois.
« Vous vous disputez ? » demanda une petite voix.
« Non Al. Tu peux retourner jouer. »

- Puis-je m’asseoir ? Ou préfères-tu que je te laisse seul ?

Cap tapota le sol à côté de lui pour l’inviter à s’installer. La plupart du temps, il évitait les gens par égard pour le Génie, qui ne voulait rien savoir de l’état de l’île mais les liens sociaux avec d’autres gens lui manquaient. Comme souvent, le Génie restait silencieux, bien que présent, et le réveil du petit Al avait beau lui apporter un peu de compagnie, il n’avait que 7 ans et ses conversations manquaient de maturité.

- Je ne suis pas sûr qu’il faille me remercier de quoi que ce soit. Répondit-il en haussant les épaules. Tout ça c’est un peu de ma faute.
Alexander Hexe
Image : On ne se ressemble pas, mais nous sommes deux grands-frères [pv: Alexander] Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 5 Sep - 0:44

On ne se ressemble pas, mais nous sommes deux grands-frères

_Puis-je m’asseoir ? Ou préfères-tu que je te laisse seul ?

Alexander tapota l’emplacement à ses cotés. L’écossais regarda longuement l’endroit indiqué, l’hésitation de s’y asseoir pointa le bout de son nez. Même s’il avait demandé l’autorisation, il ne savait pas si cela était une bonne idée, mais sa résignation face à la vie emmena son corps près de son cadet et il se laissa tomber au sol dans un soupire, comme s’il venait de poser sa croix le temps d’une maigre pause. L’écossais imita son camarade en adossant son dos à l’arbre, regardant les rayons du soleil traverser le feuillage pour rendre l’herbe plus verte qu’elle ne l’était.

_Je ne suis pas sûr qu’il faille me remercier de quoi que ce soit. Tout ça c’est un peu de ma faute.

En entendant cela, Nevrabriel se souvint qu’Aeden lui avait avoué qu’Alexander pensait cela. Tout le monde pensait que c’était sa propre faute. Ils penseraient certainement autrement s’ils savaient que c’était le roux qui avait avoué à Donatien où se trouvait le journal clandestin. Ce secret n’en n’était plus vraiment un vu qu’il l’avait avoué à bien trop de monde à son goût, et il n’avait pas vraiment la force qu’on le méprise une fois de plus. Nevrabriel décida de le garder pour lui, il ne voulait plus jouer les chevaliers blancs, les bons samaritains ni quoique ce soit qui le fasse sortir de sa torpeur de lassitude. Il ne complaisait dans son indifférence au monde qui l’entourait, cela lui permettait de ne plus être atteignable et lui apportait une certaine paix, certes factice, mais qui avait le mérite d’exister.

_C’est ce qu’on a tous dis. Au final, ne serait-ce pas la faute de tout le monde, ou celle de personne ?

L’écossais aimerait entendre que ce n’était la faute de personne, la faute à pas de chance, la faute de la tempête, la faute de leurs parents qui les avaient envoyé ici, la faute du malade qui avait créé cet endroit, mais pas la faute des personnes retenues captives sur cet amas de pierres et de terre.

L’écossais ferma doucement les yeux, au risque de se faire poignarder, mais c’était des pensées qui ne lui traversaient plus l’esprit, s’il devait mourir, c’était que son heure était venu. Il apprécia la fine brise de l’été et surtout le bruit de la mer et des oiseaux. Son visage était paisible malgré le tourment de ses émotions.

Nevrabriel hésita à avouer à Alexander qu’il était lui aussi un grand-frère et qu’il pouvait parfaitement le comprendre, que lui aussi avait été présent lorsque le sien avait rendu son dernier souffle. En repensant à son propre deuil, il se souvenait qu’il aurait aimé qu’on le comprenne, il n’y avait que Merywen qui aurait pu être cette personne à ce moment là, mais elle avait son propre deuil à faire. Mais Loreleï avait quitté ce monde depuis des années à présents, peut-être que Alexander avait fini de se tourmenter avec ce terrible souvenir. Et si ce n’était pas le cas, l’écossais ne voulait pas ouvrir de vilaine blessure.
Il voulait la paix.
Une conversation paisible, calme, fuir le malheur, la tristesse et les tourments. Il avait besoin de paix.

_Que feras-tu lorsque tu quitteras cette île ?







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