Anaé.
Anaé la disparue. Elle a toujours été là, sans vraiment être présente. En effet, toujours penché sur un livre, ou en train de se concentrer sur quelque chose, il est impossible de l'atteindre. Une personne pouvant casser son univers n'est encore jamais apparus.
Anaé l'impassible. Elle reste souvent impassible, sans aucune touche de tristesse ni de joie ne déborde de ses yeux. Parfois, il est possible de se demander si elle ressent quelque chose. Et bien que cela ne soit pas visible, elle sourit énormément. Elle est pince-sans-rire. Et bien que cela ne soit pas visible, elle pleure énormément. Elle est sensible. Et bien que cela ne soit pas visible. C'est cela le problème. Ses émotions ne peuvent paraître sur son corps.
Anaé la bornée. Anaé ne change pas facilement d'opinion, ni même de point de vue. Pour elle, le proverbe "il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis" n'a aucun sens. Pour elle, changer d'avis est l'équivalent de "retourner sa veste", soit, une chose négative. Alors pour qu'elle change d'opinion, il faut lui faire une dissertation de 4 pages minimum et bien détaillé, avec introduction, développement, exemple et conclusion.
Anaé la savante. Elle sait beaucoup de choses. Que cela soit lié à l'art, la littérature, les sciences ou les maths. Sans oublier la philosophie et l'histoire. Elle a toujours aimé lire, et a passer son temps à ne faire que cela. De ce fait, elle a amassé de nombreuses connaissances, souvent futiles. Mais cela ne l'empêche pas de le garder pour elle sans rabaisser l'autre.
Anaé. L'étrange Anaé. C'est en effet ce qui la qualifierait le mieux. Elle parle peu. Non par timidité, ni même parce qu'elle se croit supérieur. Mais surtout, car elle souhaite économiser sa salive et par simple fainéantise. Elle n'aime tout simplement pas parler, et lorsqu'elle le fait, sa voix est trainante et monocorde. Elle n'est pas lente, a un esprit vif, mais a toujours du mal à s'exprimer de façon claire. Compréhensible pour l'autre.
Mais Anaé n'est pas seulement ces quelques points. Elle peut être tellement plus. Elle peut être tellement moins. Anaé est seulement Anaé.

Sa longue chevelure blonde efface son corps. Se blond étincelant sous le soleil peut parfois paraître aussi blanc que le clair de lune. Elle aime en prendre soin. Elle ne voudrait pas les avoir cours. Ses cheveux créaient de jolies boucles de temps à autre. Ses cheveux sont tout aussi longs que son mètre quarante.
Au travers de cette frange brune, elle cache deux mystérieux yeux verts étincelants. Une brillance inconnue se trouve au fond de ses yeux. Une sorte de cruauté, de haine. Une colère qu'elle a vraiment du mal à camoufler. Aussi étrange que cela puisse paraître, lorsque sa "maladie" revient, cette brillance disparaît. La vie s'envole au-delà de ses yeux, de son être. Elle n'existe plus et plus rien n'existe mis à part ce sur quoi elle se concentre.
Son pâle visage de poupée supporte sa longue chevelure et met en valeur ses yeux. Sa peau de porcelaine, parfois, étincelle au soleil, un peu comme dans ce film de vampire qu'elle trouve bien trop idiot. Elle possède un visage joufflu qui rend à toutes personnes face à elle l'envie de les tirer. Sous les doigts de ces personnes, une peau d'une étrange douceur.
Son corps ressemble à celui d'une simple poupée. Des bras fins, des jambes pas vraiment pulpeuses, ni vraiment fines. Un corps d'une platitude qui pourrait exaspérer certaine personne. Un corps d'enfant qui a refusé de grandir et d'évoluer. Ses mains paraissent souvent trop petites en comparaison des énormes livres qu'elle peut lire parfois.
Recouvrant l'entièreté de son corps, des habits de type victorien. Ressemblant aux habits pouvant être mis sur des poupées. Un collier ras du cou est souvent attaché sous son visage. Le nombre de tissus qui la recouvre fait toujours en sorte qu'elle n'a jamais froid. Elle qui est très frileuse, aime en porter tant. Mais si elle les porte, c'est avant tout car elle ne possède que cela dans sa garde-robe, mais également, car elle n'aime poser le pied dans ce genre de magasin.

Dans les rues d'une ville ensommeillée, une voiture roulée un peu trop vite. Dépassant les limitations de vitesse en rigueur. À son bord, un homme en panique, la sueur coulant sur son front, les mains moites, ses pieds lourds. Derrière lui, une femme, tout aussi en sueur que lui, mais poussant des cris par intermittence. Des gémissements de douleur s'échappaient et résonnaient en écho dans la vieille voiture. La voiture se garait sur le parking des urgences d'un hôpital. L'homme sortait de la voiture rapidement avant de rentrer dans l'hôpital. Il en ressortit à peine une minute après, une infirmière derrière lui, poussant un fauteuil roulant.
Plusieurs heures après, le bébé était né. Les parents signaient quelque papiers formulant qu'ils abandonnaient la garde de l'enfant. Ils étaient bien trop jeunes et pas assez riches pour s'en occuper. Ils avaient choisi de l'abandonner, avaient choisi de la laisser à un couple qu'ils avaient rencontré quelques mois auparavant. Après un temps d'hésitation, ils avaient finalement accepté.
L'enfant n'eut pour seul héritage son prénom : Anaé.

Puis les années ont simplement passé tranquillement. Ses parents avaient une situation financière aisée. Ils travaillaient tout deux, mais s'étaient toujours arranger pour être présent auprès d'Anaé. C'est pourquoi, ils s'étaient rapidement rendu compte de se petit problème qu'elle avait. Au début, ils pensaient simplement qu'elle bloqué légèrement, ou se passionner pour la tâche qu'elle faisait. Mais malheureusement, cela arrivait bien trop souvent au fil des années. Ses pères l'emmenèrent finalement chez un médecin. Le verdict était tombé : concentration excessive. Ce n'était pas une sorte de fatalité, simplement un fait. Un symptôme du TDA. Trouble du déficit de l'attention. Bien que plusieurs symptômes de cette 'maladie' soient quasi inexistants chez Anaé, celui de la concentration excessive étaient le plus important. Ses pères ont essayé de faire en sorte de réduire ce symptôme, mais n'y sont jamais vraiment parvenue. Il était impossible de la faire quitter une série jusqu'à ce qu'elle soit finie, ni lui parler pendant qu'elle lisait. Il arrivait parfois qu'ils se sentissent dépasser. Alors lorsqu'ils virent ce prospectus, ils ne se firent pas attendre. Elle devait avoir 10 ou 11 ans lorsqu'elles les quittaient pour la première et dernière fois. Pourquoi dernière ? Car elle n'est jamais retournée chez elle en 5 ans.

Arrivait dans cet institut, on lui attribuait un numéro. Elle refusait d'y répondre à ce moment-là. Elle y refuse toujours. Elle savait qu'elle avait été adoptée, que son prénom venait de ses géniteurs. C'est pourquoi elle le chérissait. Puis, plus le temps passait et plus elle avait le nez penchait dans les livres. C'était simplement devenue sa passion. Une fois par mois, ses parents venaient, lui offraient une robe faite sur-mesure par rapport au taille prise le mois d'avant. On ne pouvait leur reprocher d'aimer leur enfant. De son côté Anaé, elle, détestée, haïssait de plus en plus cet endroit et ses méthodes. Alors, dès qu'elle le pouvait ignorait les ordres, faisait en sorte d'énerver le personnelle. Mais toujours avec le moins d'effort possible.

Mesdames et messieur prenait place alors... Non je plaisante. Salut,j'ai 18 ans, encore au lycée  et avec peu de temps pour rp (plus maintenant). Mis à part cela j'adore regarder des animes, lire, ou encore dessiner. Donc je pense que c'est tout, alors amusons nous ! ^^

Institut Espoir