contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Docteur ElpidaChef de la Famille
Ven 21 Avr - 14:17


LYS, MON BEAU LYS ...


Cinq heures du matin. Tous dormaient encore. C'était la raison qui poussait Donatien à adapter sa démarche afin qu'elle soit la plus silencieuse possible. Cela était vain puisque l'allure du médecin était naturellement gracieuse et légère. Qu'il soit pieds nus ou avec d'épaisses chaussures, on ne percevait jamais sa présence avant qu'il ne s'annonce lui-même.

L'adulte s'arrêta devant la chambre d'Adèlys, une de ses patientes. Il s'arrêta net devant sa porte, droit comme un i. Sa chemise blanche, ample, et presque transparente, tombait sur ses hanches, lui dessinant une silhouette négligée. Cependant, son col bien plié et ses pans de pantalons remontés soigneusement sur ses chevilles, dévoilant ses pieds nus, renvoyait l'image d'un homme méticuleux. Sa crinière albâtre coulait dans son cou, telle une méduse aux tentacules emmêlées, et cassaient ce col de chemise pourtant si bien ajusté. Encore une fois, Donatien était le seul à pouvoir comprendre comment il fonctionnait.

Il frappa à la porte d'Adèlys. Un coup. Discret. Comme s'il n'avait fait qu'effleurer. Comme une caresse. A moitié éveillée, peut-être que la patiente hésitait; ce bruit était-il réel ou était-ce un songe? Peut-être qu'elle se rendormait, ou peut-être trouvait-elle cela difficile de venir ouvrir à son médecin puisqu'elle avait perdu l'usage de ses jambes.

Les lèvres fines et pâles de Donatien s'étirèrent en un sourire creux avant qu'il ne pivote afin de se trouver face à une fenêtre. La grisaille matinale ne l'avait pas enchanté. Et, visiblement, le brouillard ne s'était toujours pas levé. La cour, endroit sur lequel donnait la fenêtre, semblait fantomatique, peut-être hantée, puisque dénuée de vie. Et cette brume dense, comme de la fumée, était pourtant extérieure... Pourquoi Donatien avait-il la sensation qu'elle venait de pénétrer le couloir? C'était comme si elle avait ternie les murs et refroidi l'air ambiant.

Le médecin en chef fit lentement volte-face, articulant chaque mouvement que demandait ce demi-tour, avant de frapper une nouvelle fois à la porte d'Adèlys. Il laissa à nouveau un silence, plus court cette fois-ci, avant d'annoncer sa présence une dernière fois. Puis, il fit entendre sa voix lente et grave, si basse qu'on pouvait croire qu'il chuchotait or, il était certain qu'Adèlys eut entendu ses mots;

- Lys, je dois te parler. C'est une urgence.


Dernière édition par Donatien le Dim 21 Mai - 12:50, édité 2 fois
Docteur Elpida
Image : Lys, mon beau Lys ... [with Adèlys] VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Valcourt AdèlysDécédée
Ven 21 Avr - 15:23
ft. Donatien
Pourquoi vient-il me réveiller à cette heure-ci ?!

Lys, mon beau Lys

Adèlys était dans une chambre sombre, sans lumière filtrée par les volets ou les rideaux pour lui dévoiler ne serait-ce que le sol. Elle ne pouvait se fier qu'au toucher à une heure pareille. Et les seuls objets qu'elle touchait étaient son matelas, son oreiller et ses draps. Rien de plus normal puisqu'elle dormait. Le sommeil l'avait emportée loin de la réalité, loin de ces murs qui avaient assisté à beaucoup trop d'histoires atroces. Cependant, ce dit-sommeil était beaucoup trop léger. Elle entendit un vague son provenant de sa porte, et malheureusement elle savait qui venait la déranger en plein milieu de la nuit.

Elle ouvrit les yeux sur les ténèbres qui avaient envahi sa chambre, impossible de distinguer une seule forme dans un noir aussi intense. Elle se tourna vers sa lampe de chevet, et appuya sur l'interrupteur. Une lumière douce commença à combattre l'obscurité et enfin, Adèlys put discerner les différents meubles qui composaient la pièce, ainsi que la tapisserie bien fade qui recouvrait les murs.

Elle passa une main sur son visage pour l'aider à se sortir de ses songes, et bâilla sans retenue. Elle jeta un coup d’œil à son emploi du temps, ainsi qu'à son réveil. L'heure qui s'affichait était cinq heures six, ce qui entrait en contradiction avec l'heure à laquelle elle aurait dû être réveillée. En effet, sa première auscultation de la journée aurait dû être à sept heures quarante, alors pourquoi Dieu avait-il cru bon de la réveiller une demi-heure avant l'ouverture du réfectoire ?

Une seconde fois, quelqu'un frappait à la porte. Le son était plus bruyant. Ce n'était certainement pas Dieu qui avait gêné son sommeil. Sans doute son médecin pensait qu'elle dormait encore. Elle n'eut même pas à entendre sa voix pour comprendre que c'était lui qui venait la voir, il n'y avait que cet "homme" pour déranger les gens à une heure pareille.

Elle soupira, et chuchota faiblement un "J'arrive" qu'elle-même trouvait difficile d'entendre.  Elle n'eut pas le temps de saisir son fauteuil roulant qu'elle entendit son médecin à travers la porte lui parler. Qu'avait-il dit ? Elle n'en avait pas la moindre idée, le lit était à l'autre bout de la pièce, soit à l'opposé de la porte d'entrée. Elle soupira une seconde fois, lassée et fatiguée, et s'installa à la force de ses bras dans son fauteuil. Son apparence devait être lamentable. Ses longs cheveux noirs avaient de la peine à couler dans le creux de son dos, ses cils n'arrivaient pas à se décoller, ses yeux avaient dû se rapetisser à cause du réveil, et son pyjama ne devait pas exprimer une grande joie de voir monsieur Elpida. La jambe droite du pantalon était remontée jusqu'à sa cuisse, et une bretelle de son débardeur avait glissée le long de sa frêle épaule. Elle essaya avec beaucoup de mal de remettre correctement son pantalon, et replaça sa bretelle où elle devait être. Elle tenta de coiffer rapidement ses cheveux qui étaient totalement en désordre, et signala son éveil au médecin avec une voix encore endormie.
 
- Je viens vous ouvrir !


Elle s'avança vers l'entrée, posa sa main sur la poignée et recula pour que son fauteuil n'entre pas en collision avec la porte. Elle leva les yeux vers lui. Son apparence... Non, sa présence la terrifiait. Elle ne put s'empêcher de trembler et de déglutir. Elle arriva tout de même à lui adresser la parole, l'habitude sans doute.


- Bonjour, monsieur. Que se passe-t-il ? Il y a un problème ?




Dernière édition par VALCOURT Adèlys le Dim 23 Avr - 0:43, édité 1 fois
Valcourt Adèlys
Image : Lys, mon beau Lys ... [with Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
Docteur ElpidaChef de la Famille
Sam 22 Avr - 23:33



LYS, MON BEAU LYS ...


Délicieuse, elle était délicieuse. Encore une fois, Adèlys ne décevait pas Donatien. Il ne l'avait si précautionneusement choisi, avait minutieusement étudié son corps et avait sondé sa personnalité. Elle était presque parfaite, même ce matin, alors qu'il la tirait certainement d'un sommeil qui, avec de la chance, lui fut réparateur. Elle ne s'était certainement pas apprêté, et c'était cette précipitation innocente qui réveillait l’appétit sadique du médecin. Elle lui avait ouvert, dévoilant une bretelle tombant négligemment sur son épaule laiteuse, comme si elle cherchait à dévoiler une friandise à croquer. Oui, Donatien avait envie de laisser sa mâchoire courir contre sa peau, et humer son parfum délicat. Fraîche comme une fleur, pure comme un ange, belle comme un Lys...

- Bonjour, monsieur. Que se passe-t-il ? Il y a un problème ?

Sa voix cristalline, qu'il connaissait pourtant, lui chatouilla l'ouïe. Il réprima un sourire plat avant d'entrer sans s'annoncer. Sa démarche chaloupée et gracieuse, comme celle d'une danseuse étoile, s'imposa dans la chambre neutre d'Adèlys. Il ne se retourna pas pour fermer derrière lui car il lui semblait évident que sa patiente s'en chargerait. Il inspecta lentement l'état de la chambre, comme s'il notait l'emplacement de chaque objet et le choix judicieux ou non de celui-ci. Comme s'il jugeait Adèlys, en fait.

Les mains sur les hanches, et avec l'air d'une mère réprobatrice, il agita un index dans l'air.

- Lys, mon beau lys, que t'ais-je déjà dit? Ta beauté doit transparaître dans chacun de tes pores, et ce n'est pas dans un environnement aussi terne que tu pourras t'épanouir. Que dis-je...

Il tourna son visage vers elle. Les rayons tristes de ce matin réveillèrent une lueur malaisante dans le regard noisette du docteur.

- ... Eclore. Eclore est un terme qui te convient mieux.

Il se pencha vers la table de chevet de l'adolescente et glissa son index dessus afin d'y découvrir ou non des particules de poussières. Il imaginait bien Adèlys, immobile dans son fauteuil roulant, incapable de marcher... Si faible... Tirée de son sommeil par un doux tyran... Alors que lui était si différent avec son dos qui suffisait pour imposer le silence.

- Tu devrais vraiment écouter de la musique, cela t'aiderait à fleurir. N'écoutes-tu point mes conseils? Ce n'est pas pour rien que nos séances se font sur un air de violon. Tu aimes le violon, Lys?

Cette question n'en était pas réellement une. Elle était là pour combler le vide, pour faire résonner la voix détachée et profonde du médecin. Il était inutile de répondre à ses questions; Donatien ne s'intéressait qu'à lui même.
Mais, ces commentaires et autres futilités avaient un autre intérêt que de marquer sa présence; il tournait du pot. Donatien ne se déplaçait jamais si ça n'en valait pas la peine...
Docteur Elpida
Image : Lys, mon beau Lys ... [with Adèlys] VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Valcourt AdèlysDécédée
Ven 28 Avr - 21:00
ft. Donatien
Cet... "homme" est tellement terrifiant...

Lys, mon beau Lys

Elle n'aurait probablement pas dû poser la question. Il avait ce sourire qui lui glaça le sang, son regard la pénétrant comme s'il voulait tout savoir d'elle... Ou comme s'il savait déjà tout sur elle. Elle se poussa pour le laisser entrer, sans réel autre choix. Elle décida de regarder le sol, ce qui l'aida à se concentrer sur autre chose que son angoisse... Elle vit ses pieds nus avancer devant elle pour disparaître de sa vision périphérique. Il était entré. Elle leva les yeux vers sa porte d'entrée, qu'elle referma en pressant ses lèvres l'une contre l'autre.

Voilà. Ils étaient seuls. Tous les deux. Elle avala difficilement sa salive, n'arriva pas à décoller ses lèvres qui s'appuyaient l'une contre l'autre, si fort qu'elle commença à ressentir une douleur. Mais elle l'ignora, et tenta plutôt de contrôler sa respiration qui s'était accélérée. Il allait parler. C'était sûr.

- Lys, mon beau lys, que t'ais-je déjà dit? Ta beauté doit transparaître dans chacun de tes pores, et ce n'est pas dans un environnement aussi terne que tu pourras t'épanouir. Que dis-je...

"Ma... Beauté ?!" s'interloqua-t-elle, sans laisser transparaître son dégoût face à son médecin. Malgré ses précautions, elle lui lança, par accident, un regard rempli de mépris. Et il ne fallut pas longtemps pour qu'il reprenne la parole.

- ... Eclore. Eclore est un terme qui te convient mieux.

Elle n'en revenait vraiment pas. Ce type était juste barge, vraiment beaucoup trop perché pour elle. Et il était son médecin. Elle était sa patiente. Elle regretta ses anciens jours où ramper était un plaisir quotidien et les bras de sa sœur un paradis. Tout lui semblait plus beau, plus pur, plus utopique en dehors de cette île. La haine qu'elle avait développée pour cet endroit relevait presque du fantastique ou du surnaturel tant elle ne pouvait plus se lever dans cet Institut pourri jusqu'à la moelle. Son regard devint plus sombre chaque seconde. La peur s'était transformée en rage, comme à chaque visite de ce dit-médecin.
Il commença à inspecter la propreté de sa chambre. Peut-être vérifiait-il, inutilement, si la pièce était propre. Inutile car elle ne pouvait pas nettoyer son espace personnel, une femme de ménage passait régulièrement pour laver le sol, faire briller les vitres de ses fenêtres, et passer un peu le balai.
Adèlys commença à s'impatienter. Il était là pour faire une inspection sanitaire ou pour une autre raison plus importante ? Sachant qu'il était cinq heures du matin passé, et qu'il ne venait à elle uniquement si c'était une affaire importante, elle pencha plus pour la seconde option.

- Tu devrais vraiment écouter de la musique, cela t'aiderait à fleurir. N'écoutes-tu point mes conseils? Ce n'est pas pour rien que nos séances se font sur un air de violon. Tu aimes le violon, Lys?

Bien qu'elle savait qu'il était inutile de répondre, elle hocha lentement la tête, suspicieuse. Il ne faisait jamais la conversation. Il tournait autour du pot, c'était certain.

- Hum, oui, j'aime le violon. J'aimerai savoir en jouer.

Mais comme pour le taquiner, elle répondit à sa question, tout en lui lançant un regard approbateur. Elle se déplaça jusqu'à son lit, pour se mettre face à lui, comme pour se confronter à lui. Cela faisait maintenant dix ans qu'elle le connaissait, et bien que son allure et son physique la faisaient frissonner de dégoût et d'angoisse, elle ne redoutait plus vraiment ses représailles. Si supposé qu'il lui en ait déjà voulu pour une quelconque raison, elle n'arrivait pas à discerner sa colère et sa joie, dans tous les cas, elle se faisait charcuter pour la science. Pour son "bien".
Elle soupira, lassée d'attendre une réponse de sa part, mais ce fut toujours avec sa voix fatiguée et ses grands yeux à peine ouverts qu'elle lui adressa la parole, prenant les choses en main. Ce n'était pas dans son habitude, loin de là, mais maintenant qu'elle était réveillée, il fallait qu'elle s'habille, se lave et mange, ce qui était très difficile à cause de ce fichu fauteuil roulant et donc lui prenait beaucoup de temps.
Elle entrouvrit donc ses lèvres fines et délicates, mais referma la bouche aussitôt. En fait, elle n'avait pas le courage que de lui faire face. Lui qui lui paraissait si grand de là où elle était assise. Elle se pressa une nouvelle fois les lèvres, un de ses signes de nervosité. Mais malgré sa peur, elle prononça quelques mots, ne serait-ce que pour ne pas qu'il reste indéfiniment dans sa chambre et qu'elle puisse vivre le peu de liberté qu'elle avait.

- Monsieur, pouvez-vous me dire ce que vous faîtes ici ? Il va bientôt falloir que j'aille faire ma toilette maintenant que je suis levée.

Elle ne voulait pas, au fond d'elle, qu'il n'énerve contre elle. Elle regretta presque immédiatement ses mots. Elle attrapa une de ses mèches de cheveux qui avait glissé sur sa minuscule poitrine, et ses doigts se baladaient sur celle-ci, de haut en bas. Elle leva les yeux vers lui, un regard de biche égarée. Incapable de le regarder autrement. Mais il fallait bien qu'il réponde à sa question.


Dernière édition par VALCOURT Adèlys le Dim 30 Avr - 19:35, édité 1 fois
Valcourt Adèlys
Image : Lys, mon beau Lys ... [with Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
Docteur ElpidaChef de la Famille
Sam 29 Avr - 22:16


LYS, MON BEAU LYS ...



- Monsieur, pouvez-vous me dire ce que vous faîtes ici ? Il va bientôt falloir que j'aille faire ma toilette maintenant que je suis levée.

Donatien s'assit sur le lit d'Adèlys, une jambe croisée sur l'autre. Il avait l'air de dominer l'endroit, de posséder. Comme si ces draps étaient les siens et qu'il pouvait aisément s'y asseoir. Ainsi sa jambe de pantalon dévoila sa cheville osseuse et quelques mèches pâles s'enlacèrent sur son épaule.
Il scruta sa patiente de haut en bas, jugeant une nouvelle fois son apparence avant de balayer l'air d'un geste de main précis et délicat, les yeux clos, comme s'il était bien trop au dessus de tout pour qu'on fasse honneur à son vision.

- Mon beau Lys, tu es bien trop impatiente. Cela nuit à ta pureté, mais je te le pardonne.

Puis il lui fit le geste de s'approcher et saisit sa petite main dans la sienne. Lentement, dans un silence assourdissant, il chatouilla sa peau de ses narines, humant son parfum, puis porta un long mais léger baiser sur le dos de sa main. Ses lèvres avaient ainsi déposé une caresse mais surtout permis d'agir comme un renouvellement de territoire. Les doigts de Lys pendaient dans le vide car seule sa paume était captive de la pression infime des doigts du médecin.

- Tu sens si bon Lys, si bon... Je t'aiderais presque à faire ta toilette. Tu sais comme j'aime ça, laver les imperfections... Mais tu as raison, je suis ici pour une raison précise.

Il resta un instant dans ce mutisme pesant, sa bouche contre la chair de sa patiente, respirant son odeur, avant de mettre la main prisonnière sur la cuisse de sa propriétaire. Face à elle, il ancra son regard dans le sien, puis vint coincer des cheveux ébènes derrière l'oreille d'Adèlys, profitant ainsi de son visage poupon. Il esquissa un sourire qui se voulait sûrement rassurant, ou paternel sûrement.

- J'ai entendu des rumeurs, mon beau Lys. Je dois mener ma petite enquête. J'espère que tu n'as rien fait de mal, sinon je devrais te tuer.

Il marqua une pause avec l'expression de quelqu'un de distrait. La tête légèrement inclinée, il donnait l'impression d'apprécier un morceau de musique. Morceau de musique inexistant.
Finalement il reporta son attention sur sa patiente.

- Lys, serais-tu au courant de l'existence d'un... Comment dire...? Journal. Oui, un journal de rébellion contre l'Institut.



Dernière édition par Donatien le Mar 2 Mai - 13:09, édité 1 fois
Docteur Elpida
Image : Lys, mon beau Lys ... [with Adèlys] VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Valcourt AdèlysDécédée
Dim 30 Avr - 20:53
ft. Donatien
Comment est-il au courant ?!

LYS, MON BEAU LYS...

Elle n'en pouvait plus des volontés de ce scélérat. Lui qui osait la toucher, la sentir, la caresser de ses lèvres qui ont tué plus d'une personne avec juste quelques mots. Mais elle se retint de le frapper, ou même de vomir. Elle sentait son souffle glacial à chacune de ses expirations sur son visage, sa joue, sa peau... Elle fixa le mur d'en face afin de se concentrer sur autre chose et oublier que ce monstre existait sur cette Terre. Mais la main aux doigts squelettiques de son médecin commença à effleurer son visage pour remettre en place sa mèche de cheveux, et elle fut vite ramenée auprès de lui. Ce qu'elle aurait aimé savoir marcher, courir, fuir, loin, très loin de cet endroit et de ne l'avoir jamais connu. Autant l'Institut que ce supposé homme. Elle a souhaité plus d'une fois qu'il meurt, et pas juste de vieillesse et heureux, entouré des gens qu'il aime - supposé qu'il ait aimé quelqu'un un jour -, non. Son souhait était de le torturer lui, de tenter de le soigner de sa maladie et de sa folie, sa folie de trouver la soi-disant perfection qu'il avait aperçu en elle. C'était tout sauf un compliment pour elle. Elle voulait juste qu'il cesse d'être aussi proche d'elle.

- J'ai entendu des rumeurs, mon beau Lys. Je dois mener ma petite enquête. J'espère que tu n'as rien fait de mal, sinon je devrais te tuer.

Encore une fois des menaces de mort, auxquelles elle avait déjà échappé plus d'une fois, lui qui était, l'air de rien, incapable de supprimer la "pureté" et la "beauté" qui étaient en elle. Cependant, elle fut intriguée. Il restait avec ses airs d'homme à la vie remplie de mystère, mais elle savait bien qu'aucun être humain sensé sur cette planète ne voudrait en connaître les plus sombres secrets. Elle attendait patiemment qu'il en termine avec ses illusions mentales, puisqu'il la fixait d'un air absent. Ce qui lui arrivait rarement. Elle resta silencieuse et surtout, sur ses gardes. Tous les mots qui sortaient de la gorge de Donatien pouvaient écorcher, blesser, trancher voire tuer.

- Lys, serais-tu au courant de l'existence d'un... Comment dire...? Journal. Oui, un journal de rébellion contre l'Institut.

Le Journal Clandestin. Elle fut prise d'une terrible panique qu'elle essaya tant bien que mal de camoufler. Elle recommença à se pincer les lèvres furieusement, et le fixa avec une attention trop soudaine. Ses yeux étaient écarquillés, malgré elle. Elle commença à avoir des sueurs froides, et ses pensées allaient et venaient dans son cerveau trop rapidement pour en attraper une au vol et la dire à voix haute. Alors elle entrouvrit les lèvres, incapable de dire quoique ce soit. Ses doigts n'arrivaient pas à s'entrelacer, ils tremblaient beaucoup trop. Et elle savait que c'était louche. Beaucoup trop pour qu'il passe à côté de sa soudaine panique. Elle ferma les yeux une demi-seconde pour essayer de ralentir le rythme de ses réflexions. Quand la lumière ne se heurta plus à ses paupières, que son expression était devenue plus sûre, que son rythme cardiaque avait cessé son accélération et que ses doigts arrivèrent enfin à se rencontrer, elle inspira et lui répondit, en le regardant bien dans les yeux :

- Malheureusement, oui, j'en ai entendu parler. Cependant, je n'ai jamais voulu me mêler à toutes ces histoires. Alors je n'ai pas tenté d'en savoir davantage.

Elle était certaine de ce qu'elle avançait. Elle avait une expression qui lui donnait l'air d'avoir confiance en ce qu'elle affirmait. Et c'était, dans un sens, vrai. Elle ne voulait pas s'encombrer des pensées des autres par rapport à ce journal, ou alors pas pour l'instant. Et en discuter avec les autres patients était devenu trop dangereux. Elle en était certaine depuis qu'il était au courant de son existence. Elle savait qu'il était inutile de lui mentir, puisqu'elle était trop honnête pour mentir. Mais trop lâche pour avouer entièrement la vérité.
Heureusement qu'elle avait maîtrisé la calligraphie pour apprendre à écrire d'une autre façon...


Dernière édition par VALCOURT Adèlys le Mar 2 Mai - 20:50, édité 1 fois
Valcourt Adèlys
Image : Lys, mon beau Lys ... [with Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
Docteur ElpidaChef de la Famille
Mar 2 Mai - 13:20


LYS, MON BEAU LYS ...


Une des raisons pour lesquelles Donatien appréciait sa patiente c'était qu'on pouvait aisément lire en elle. Là, maintenant, avec ses yeux grands ouverts et ses airs de petit chiot pris au piège, elle était à sa merci. A la voir clore les paupières, il imagina bien le chaos intérieur contre lequel luttait son Lys. Visiblement, elle remporta la bataille rapidement puisqu'elle offrit à son médecin un regard plus sûr.

- Malheureusement, oui, j'en ai entendu parler. Cependant, je n'ai jamais voulu me mêler à toutes ces histoires. Alors je n'ai pas tenté d'en savoir davantage.

Maligne. Elle optait pour l'honnêteté. Elle savait que s'engouffrer dans un mensonge la sauverait peut-être sur l'instant, mais les répercussions à l'avenir auraient été dangereuses.
Donatien se leva et marcha dans la pièce. Il ne faisait pas des ronds ou ne suivait pas une ligne précise comme le faisait n'importe qui en état de stress, non. Lui, il marchait dans des directions aléatoires, s'arrêtant parfois, puis reprenant un rythme différent. Il ignorait comment réagir. La franchise de sa patiente l'avait déstabilisé, lui qui aurait aimé faire couler des larmes en tentant de lui arracher les mots. Pourquoi est-ce qu'elle n'avait pas menti, cela aurait été divertissant?
Finalement, Donatien sortit un petit canif de la poche de pantalon en tissu. Il fit pivoter le fauteuil d'Adèlys vers lui, son visage à un souffle du sien et son bras contre la joue de la jeune fille, sa main sur la poignée du fauteuil. L'autre main, celle qui tenait l'arme, pointait cette dernière sous la gorge de Lys. Et malgré cette subite tension, Donatien conservation un visage tranquille, un visage de quelqu'un qui irait prendre un bain, par exemple.

- Tu en as entendu parler? Alors dis-moi ce que tu sais. Tout ce que tu sais.

Et pour souligner son pouvoir, et aussi parce que ça lui faisait plaisir, il fit glisser l'encolure du haut de sa patiente, mettant son épaule à nue. On y voyait déjà quelques cicatrices plus ou moins récentes. Donatien trouva tout de même une place et y inscrit lentement une nouvelle trace rouge.

Docteur Elpida
Image : Lys, mon beau Lys ... [with Adèlys] VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Valcourt AdèlysDécédée
Mar 2 Mai - 20:47
ft. Donatien
je pense être complétement foutue...

LYS, MON BEAU LYS...

Lorsque Donatien avait dévoilé le canif, elle savait qu'elle n'en aurait pour longtemps. Et elle venait de se réveiller. Cependant, son regard ne cessait de se focaliser sur la lame, sans nul doute tranchante, et qui s'approcha dangereusement de sa gorge, à tel point qu'elle avait l'impression de sentir une légère pression sur sa chair. Elle déglutit. Prise au piège, entre ses mains d'homme rachitique, couvertes de sang et d’impuretés - ironique, n'est-ce pas ? -

- Tu en as entendu parler? Alors dis-moi ce que tu sais. Tout ce que tu sais.

Il avait appuyé le "Tout", comme s'il savait qu'elle était coupable. Malheureusement pour lui, ce n'était pas la lame qui lui faisait peur, mais le médecin qu'il l'avait entre les mains. Surtout lorsqu'il commença dénuder son épaule qui constituait son corps de gamine qui avait à peine atteint la puberté. Il avait débuté une nouvelle fois une de ses œuvres les plus connues : faire couler le liquide rougeâtre et chaud qui permettait à Adèlys de vivre. Elle ne se pressa pas les lèvres, cette fois-ci. Non, pour oublier la douleur physique plus vive, elle se mordilla la lèvre inférieure, incapable de faire disparaître son supplice autrement. Malheureusement, ce fut vain. Elle regarda le médecin de ses grands yeux larmoyants, sachant pertinemment que c'était là son plus grand plaisir. Après plus de dix ans de vie presque commune avec cet être infâme, elle pouvait dire sans se tromper qu'elle le connaissait bien à présent.
Elle s'éclaircit la voix, et commença à répondre à son tortionnaire :

- Je peux dire, sans crainte... Elle marqua une pause, la douleur l'empêchant de parler continuellement, que je ne sais pas tout à propos de ce fameux journal. J'en ai entendu parler dans la cantine ou même dans la cour, mais nulle part ailleurs.

Elle marqua une autre pause, cette fois-ci, plus longue. Elle réfléchissait à ce qu'elle allait bien pouvoir lui révéler. Après tout, la moitié était de purs mensonges, il fallait bien qu'elle pèse le pour et le contre de ce qu'elle allait lui raconter.
Elle reprit, un peu plus sereine mais tout aussi en souffrance dû à sa nouvelle blessure :

- Je ne sais pas du tout si c'est un journal de rébellion, ni même qui le tient, et après tout, c'est peut-être une légende pour attiser la peur dans l'Institut. Mais si c'est le cas, je ne sais pas qui l'a lancée.

Elle posa une nouvelle fois son regard sur celui de son interlocuteur. Elle attendait sa réaction. Quelle soit terrible ou non, de toute façon, elle savait qu'elle allait encore souffrir un peu, juste pour le plaisir de Donatien Elpida.
Valcourt Adèlys
Image : Lys, mon beau Lys ... [with Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
Docteur ElpidaChef de la Famille
Jeu 4 Mai - 21:29


LYS, MON BEAU LYS ...


- Je peux dire, sans crainte... que je ne sais pas tout à propos de ce fameux journal. J'en ai entendu parler dans la cantine ou même dans la cour, mais nulle part ailleurs.

Les mots entrecoupés de sa patiente n'empêchèrent pas Donatien d'arrêter de la faire souffrir. Son visage à un souffle du sien, son regard et cette lame continuaient de faire pression. Et parce qu'Adèlys, malgré sa pause, semblait avoir beaucoup de choses à dire, Donatien ne se dégagea pas. Il la connaissait Lys, cette expression-là, c'était son expression de réflexion.

- Je ne sais pas du tout si c'est un journal de rébellion, ni même qui le tient, et après tout, c'est peut-être une légende pour attiser la peur dans l'Institut. Mais si c'est le cas, je ne sais pas qui l'a lancée.

Il y eut un temps où le médecin garda son regard ancré dans celui de sa patiente, comme s'il cherchait à la sonder avant de lui offrir un sourire doux, calme, peut-être rassurant.
Finalement, la lame quitta la chair et l'adulte sortit de sa poche un mouchoir en soie aux bords en dentelle. Il l'agita dans l'air délicatement afin de le déplier puis le déposa sur la blessure de Lys. Tout doucement, il entreprit de la soigner, épongeant les quelques gouttes de sang qui tâchaient la peau de la jeune fille. Elle était si petite, son Lys, et si fragile. Il fallait en prendre soin.
Il saisit la main de la demoiselle et la posa sur la plaie, afin qu'elle fasse tenir elle-même le bandage de fortune en place. Puis il s'écarta d'elle, serein. Il marcha jusqu'à la fenêtre, avec cette démarche qui donnait l'impression qu'il ne pliait jamais les genoux, et se sentit soudainement inspiré par l'horizon. Il leva le bras en sa direction, les doigts écartés, puis fredonna un air. C'était un morceau classique; les quatre saisons, plus particulièrement. Il envola des notes sourdes, les faisant parvenir aux oreilles de Lys avant d'attendre qu'elles s'éteignent dans le silence.
Le bruit de sa respiration.
Le bruit de leur respiration.
Rien d'autre.

Et puis il se retourna vivement, l'air neutre et pourtant une étincelle de fureur scintillait dans le fond de ses yeux. Il saisit le col de la patiente et posa un pied sur un des accoudoirs de son fauteuil. Cependant, il ne se cambra pas vers l'adolescente, non; il la souleva pour que ce soit elle qui se plie à sa hauteur et non l'inverse. Plus aucune mélodie n'était sifflée à cet instant, à part peut-être un requiem mutique.

- Tu es vraiment inutile quand tu t'y mets Adèlys.

Il ne la giflait pas, ne la blessait pas, ne se mettait pas en colère. Mais ses mots, ses gestes, sa position, tout cela en disait long sur son état.

- Si tu ne sais rien, alors je veux que tu apprennes tout. Tu le feras, n'est-ce pas, Lys? Mon beau petit Lys rien qu'à moi...

Il amena ses lèvres près des joues de la brune sans établir un contact, laissant juste une empreinte immatérielle sur son épiderme pâle.

Docteur Elpida
Image : Lys, mon beau Lys ... [with Adèlys] VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Valcourt AdèlysDécédée
Lun 8 Mai - 13:25
ft. Donatien
il fallait garder ce secret, coûte que coûte...

LYS, MON BEAU LYS...

- Tu es vraiment inutile quand tu t'y mets Adèlys.
Ces mots ne l'atteignèrent pas, elle savait bien qu'elle n'était rien d'autre qu'un jouet à sa merci. Rien qu'à la manière qu'il a de la soigner, n'importe qui s'appercevrait qu'elle n'était rien pour lui, rien d'autre qu'une adolescente de seize ans, apparemment parfaite aux yeux de Donatien.
Elle exerca une pression sur sa blessure avec le morceau de tissu que lui avait donné son médecin. Elle regarda son épaule, légèrement rougie. Inutile de préciser à cause de quoi. Elle savait qu'elle décevait son médecin, car il ne pouvait pas jouer avec elle à cause de sa fausse honnêteté. Elle avait appris à mentir avec une part de vérité, et c'était sans doute ça ce qui lui donnait l'impression d'être toujours crédible, quoiqu'elle dise. Quoiqu'elle avait bien remarqué qu'elle l'avait mis dans une minuscule colère. Comme un père le ferait avec sa fille, il l'avait appelé par son nom en entier au lieu de l'appeler par son surnom, comme pour la prévenir qu'il commençait à se fâcher. Il fallait qu'elle fasse attention aux mots qu'elle employait, désormais.

- Si tu ne sais rien, alors je veux que tu apprennes tout. Tu le feras, n'est-ce pas, Lys? Mon beau petit Lys rien qu'à moi...

La proximité des lèvres de Donatien avec sa joue, sans contact, commençait à la mettre mal à l'aise. Il fallait qu'elle joue l'espion à présent, alors qu'elle savait pertinemment qui rédigeait ce journal. Elle trouvait cette situation ridicule et effrayante à la fois. S'il apprenait que c'était elle qui en était l'auteur, il s'amuserait à la faire souffrir, à expérimenter. Il aurait toutes les raisons du monde pour la torturer ne serait-ce qu'un instant. Il fallait qu'elle lui fasse croire que ce journal n'était rien d'autre qu'une rumeur. Qu'une vaste rumeur, là pour effrayer les autorités de cet Institut. Et puisqu'elle allait jouer le rôle d'informatrice, ce serait sans doute plus simple qu'elle ne pourrait le penser... Après tout, elle serait les yeux et les oreilles de Donatien Elpida, le chef.
Une idée lui traversa alors l'esprit. Bien sûr, elle est l'une des personnes connaissant le mieux ce démon, elle pourrait être un élément déclencheur.
Une lueur apparut dans ses yeux, qu'elle s'efforça d'effacer de son regard. Elle lui répondit alors :

- Entendu, je ferais tout pour en apprendre davantage.

Pourrait-elle le contrôler ? Sans doute pas, mais lui fournir de fausses informations, elle le pouvait. Et elle était intimement convaincue qu'il croirait à ses paroles, quelles qu'elles soient. Il serait méfiant, et tenterait d'avoir d'autres sources qu'elle, mais elle était un lien direct avec les autres patients.
Elle n'oublia pas la terreur que cet homme lui procurait, loin de là. Mais elle savait comment il était, et cela pourrait être un avantage. Elle en était convaincue.
Valcourt Adèlys
Image : Lys, mon beau Lys ... [with Adèlys] ScmvFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 21/06/2007Age : 23
Docteur ElpidaChef de la Famille
Ven 12 Mai - 19:54


LYS, MON BEAU LYS ...



Donatien perçut l'étincelle furtive dans le regard d'Adélys, bien qu'elle tenta de la dissimuler. Il la connaissait par cœur, il savait tout. Néanmoins lorsqu'elle lui affirma d'une petite voix qu'elle ferait de son mieux pour en apprendre davantage, il joua l'ignare. Il joua celui qui ignorait. Son visage redevint impassible, et toute trace d'émotions s'effaça lentement, tel un volute de fumée.
Ses lèvres presque contre la joue de la patiente, il laissa son souffle s'imprégner contre sa chair afin qu'il puisse la hanter durant toute la journée. Une seconde sans penser à lui serait une seconde négligée. Il supposa qu'il n'avait pas à recourir à la menace, ou à user de la violence physique pour faire pression. Il laissa son aura et son pouvoir agir.
Il remonta ses lèvres jusqu'à l'oreille de sa patiente, toujours aussi neutre avant de lui dire tout bas:

- Si j'apprends, Adèlys, que tu as osé me trahir...

Il laissa sa phrase en suspens, mais glissa son index contre la gorge d'Adèlys. Son doigt caressa froidement son cou, horizontalement, tel une lame glacée prête à trancher une tête.
Donatien ricana tout bas dans l'oreille de sa patiente avant d'embrasser sa joue.

- Tu es si gentille Lys, tellement gentille... Ne me fais surtout pas de mal.

Il se détacha d'elle et ressortit la lame qu'il avait usé auparavant. Il la fit tourner entre ses doigts avant d'attraper une longue mèche brune et soyeuse d'Adélys, aussi brillante et sombre que l'aile d'un corbeau. Il la fit couler sur sa paume de main, laissant son parfum se libérer avant de la couper tranquillement.

- Je prends ceci, en guise de promesse. Tu es à ma solde, Lys. Tu es à moi. Tu appartient à l'Institut. Ne l'oublie pas.

Il garda la mèche et rangea la lame. De son allure décharnée il se dirigea vers la sortie. Sans un regard en arrière, il s'échappa de cette chambre, non sans laisser derrière lui une ambiance pesante.
Dehors, le temps s'assombrissait.


Docteur Elpida
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