contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Margaret ; Rose
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Eizenija ; Solveig
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bébé modo

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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Sam 28 Sep - 13:42
La rentrée. L’annonce étrange du changement de direction. Les photos.

Le docteur de Katerina s’était arrangé pour lui trouver une place isolée, lui avait fourni un masque pour se protéger d’éventuelles maladies et elle pourrait quitter les lieux dès qu’elle aurait été prise en photos individuelles pour éviter une quelconque contamination. Certains auraient pu voir ça comme un traitement de faveur, elle voyait une nouvelle fois que l’institut n’était plus aussi sûr que ça au sujet de son traitement. Elle allait faire une demande pour être prise en charge par le docteur Graham, car même s’il n’était pas un spécialiste dans le domaine de l’immunité, il semblait bien trop sûr de lui pour échouer. Et elle le tenait en haute estime.

Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’était plus sortie dehors maintenant, qu’elle avait l’impression que l’air qui passait par ces poumons risquait de les transformer en lambeaux. Le temps était encore doux, et le vent qui caressait sa peau était léger et vivifiant. Une fois son passage à la photo terminé, elle se dirigea donc vers le bâtiment, pour retourner à sa chambre. L’agitation extérieure lui avait tourné la tête, et elle n’avait pas aperçu le moindre visage connu. Ni Hyppolite, ni Sheila, ni le marquis Graham. Ni Agnès. Même si de toute manière, elles ne s’étaient plus parlés depuis si longtemps qu’elle se demanda si elle pouvait encore la considérer comme un visage connu.

Alors qu’elle montait l’escalier, un bruit tenu la troubla. Tout le monde avait ordre de rester dans la cour pour les photos jusqu’à ce que le derniers patients soient passés, elle pensa donc d’abord qu’il s’agissait juste d’un surveillant. Mais alors qu’elle atteignait le couloir où sa chambre se situait, le bruit se mua en sanglots, et une silhouette semblait effondrer devant la porte de la jeune russe. Figée au milieu du couloir, elle regardait cette silhouette sans savoir quoi faire. Parce qu’elle savait. Elle savait de qui il s’agissait. Le cœur battant, elle se souvient d’abord des mots blessants de la secrétaire. De la façon dont elles s’étaient brouillées, de ce qu’elle avait cru ressentir un jour mais qu’elle n’oserait jamais partager. Puis, elle se souvient du jour de leur rencontre, de leur complicité grandissante, des moments tout simple où elles étaient juste heureuses de partagées une tasse de thé jusqu’au jour où la patiente avait été exécuté et qui avait été pour elles deux le début de la fin.

Alors, elle passa par toute sorte de sentiments, de la colère à la frustration, en passant par la compassion. Finalement c’est la colère qui prit le pas sur les autres. Elle avança jusqu’à la secrétaire, s’accroupit pour être à sa hauteur, posant ses deux genoux au sol et l’a pris fermement dans ses bras, glissant une main derrière sa nuque pour que son visage trempé rencontre son épaule. Elle caressa doucement les cheveux de la secrétaire, et secouant la tête, fit part de son mécontentement :

- Pourquoi tu ne laisses personne prendre soin de toi ?


Et même si elle était encore un peu en colère, Katerina sentit que juste prononcé ces paroles lui faisaient déjà du bien. Peut-être pas autant de bien cependant, que de serrer dans ses bras la secrétaire à nouveau après tout ce temps.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Tout ne tient qu'à nous  ||feat Agnès|| Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Mademoiselle DessangesNewbie
Sam 5 Oct - 13:01
Agnès pleurait. Effondrée devant la porte, il lui semblait que le son de ses sanglots atteignaient la limite du supportable alors qu’ils résonnaient dans le couloir vide.
Elle ne devrait pas rester là. C’était une mauvaise idée en fait. Si quelqu’un passait par là, que penserait-il ? Et puis, si la colère et le désespoir l’avaient tout d’abord jetée à la recherche de Katerina, il lui semblait désormais que c’était la pire des choses à faire.
Elle n’avait pas le droit de l’embêter avec ça. Surtout après tout ce temps sans prendre de ses nouvelles. Enfin, elle en avait pris évidemment, elle n’avait pas pu s’en empêcher, d’autant plus qu’elle avait accès à son dossier médical. Elle savait donc qu’après une période de stabilisation, l’état de la jeune femme repartait en chute libre. Cette pensée redoubla ses sanglots qui s’augmentèrent d’un bruit de pas s’approchant.
Agnès aurait voulu se lever et s’enfuir, mais la volonté lui manquait. Ses muscles répondaient à peine à ses commandes. Aussi, elle ne put qu’entendre, impuissante, ces pas hésiter un moment avant de se diriger vers elle, pitoyable. Elle avait reconnu la démarche gracile. Elle n’avait pas pu l’oublier après tout ce temps passé à la guetter dans les couloirs.

- Pourquoi tu ne laisses personne prendre soin de toi ?

Le front d’Agnès était à présent posé contre l’épaule de celle qu’elle n’aurait jamais dû éviter. Dont elle aurait dû écouter les conseils, elle qui avait finalement bien plus d’expérience et de maturité que son jeune âge ne le laisser penser. Elle resta là, immobile comme une poupée de chiffon alors qu’elle lui caressait les cheveux dans un geste d’affection qu’elle était certaine de ne plus mériter depuis longtemps. Et pourtant, Katerina était là à la réconforter, dans sa grandeur d’âme.
Sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, sentir de nouveau son odeur, ses frêles bras contre elle, entendre le son de sa voix… Tout ça l’apaisait et les tressautements de sa poitrine ralentissaient doucement.
Avait-elle entendu le discours de Donatien puis d’Ange ? Avait-elle compris les conséquences et la détresse dans laquelle cet événement la laissait ?
Ses doigts grimpèrent finalement le long de son dos et s’agrippèrent au tissu de son uniforme.

- Allez, vas-y. Dis-le moi. « Je te l’avais bien dit ».

Sa voix était à peine audible, étouffée par le tissu et éraillée par les pleurs.
Elle le méritait après tout. Elle l’avait prévenue plusieurs fois mais elle avait refusé de l’écouter. Et leurs chemins s’étaient séparés de la plus horrible et débile des façons.

- Je suis tellement désolée !

Et ce constat la reconduisit à pleurer de plus belle, convaincue que Katerina ne pourrait jamais lui pardonner son aveuglement.
Maintenant elle avait ouvert les yeux. A propos de Donatien mais pas seulement.
Il lui avait fallu du temps. Beaucoup de temps. Et elle n’était toujours pas sûre de l’accepter complètement mais elle ne pouvait plus se voiler la face. Elle aimait Katerina.
Mademoiselle Dessanges
Image : Tout ne tient qu'à nous  ||feat Agnès|| KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Jeu 24 Oct - 11:46
Retrouver la douceur de cette peau, la chaleur de ce corps, c’était comme réapprendre à respirer à l’air libre après avoir respiré à travers un sachet plastique. Cela frappa fort la jeune russe. Le soulagement était plus fort encore que lorsqu’Hyppolite lui était revenu. Elle retrouvait ceux qu’elle aimait, et c’était un soulagement. Elle n’était pas une personne qui avait besoin de beaucoup d’attention ou de beaucoup de présence. Après avoir vécue isolée toutes ses années, elle avait appris à faire avec. Mais elle avait besoin d’Agnès. Lorsque cette dernière l’enlaça, elle se sentit plus forte, plus apte à l’aider.

- Allez, vas-y. Dis-le moi. « Je te l’avais bien dit ».


Katerina grimaça. Elle aurait préféré avoir tort. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qui avait pu mettre Agnès dans cet état, mais c’était forcément lié au directeur excentrique de l’Institut. Entendre la voix de la jeune secrétaire, si dépité, donnait envie à Katerina de la serrer fort dans ses bras. Elle semblait si malheureuse. Katerina serra ses fines lèvres, se demandant si elle aussi c’était sentie seule. Elle espérait qu’Hyppolite ait continué à la voir et lui remonter le moral ces derniers mois. Hyppolite ou d’autres, après tout, Agnès était si gentille avec tout le monde, que d’autres avaient dû être là pour elle, non ? Quoi qu’il en soit, la jeune russe ne parvenait même plus à être en colère.

- Je suis tellement désolée !


Elle se remit à pleurer, faisant fondre les dernières défenses de Katerina. Elle se sentait bien démunie face à ces pleurs qui semblaient refléter tout le mal être que la secrétaire avait pu ressentir ces derniers temps. Elle se rappelait elle-même à quel point ces journées, ces semaines et mois seuls avaient été creux. Vidé d’essences. Ce n’était que lorsqu’elle avait rencontré le docteur Graham qu’elle était parvenu à retrouver du sens à ce qu’elle était. A sa vie en général. Il était le seul qui avait pris Katerina au sérieux. Le seul qui avait compris qu’elle avait besoin d’être utile. Elle s’appliquait désormais à étudier tout ce qu’elle pouvait sur la médecine, et avait décidée de reprendre les cours, afin d’obtenir un diplôme qui lui permettrait d’accéder aux études supérieures. Elle avait beau avoir eu tout un tas de cours particuliers chez elle, elle n’avait jamais passée d’examens de sa vie, et n’était donc pas éligible aux études que l’institut proposait aux patients.

- Chhhh… Respire.


Elle frotta doucement le dos de la secrétaire, pour l’aider à se calmer. Ça ne servait à rien de parler tant qu’elle n’aurait pas repris un peu ces esprits. Et de toute manière, Katerina devait réfléchir à ce qu’elle allait dire. Elle voulait que tout aille mieux entre elles, qu’elles cessent de s’éviter. Que les choses redeviennent comme avant. Avant que Katerina ne fiche tout en l’air.

- Il faut arrêter. Arrêter de tout porter sur tes épaules, de tout garder en toi. Ça n’a jamais aidé personne. Ca ne te rend pas plus forte, j’ai appris ça grâce à vous. Grace à toi. Tu sais à quel point ça peut-être gratifiant d’aider quelqu’un et d’y parvenir, Je veux être là pour toi quand tu en as besoin.


Elle continua, après une courte pause.

- Je voudrais qu’on redevienne amie… tu sais, je ne voulais pas tout foutre en l’air à Halloween… ou après. Je voudrais seulement… juste que tu fasses un peu plus attention à toi.

Elle se tut, le cœur battant. Elle avait hésité à rajouter qu’elle tenait trop à Agnès pour voir cette dernière dans le même état qu’aujourd’hui, mais elle préféra se taire. C’est en disant ce genre de choses qu’elles avaient cessées de se parler. Elle savait à quel point ce qu’elle pouvait ressentir pour la secrétaire été anormale. Andrei le lui aurait dit. Agnès avait pris peur à cause de ça. Le seul qui semblait trouver ça normal, c’était Hyppolite. Et elle ne voulait pas gâcher cette deuxième chance que la secrétaire lui donnait. Cette fois-ci, elle ne comptait pas la perdre.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Tout ne tient qu'à nous  ||feat Agnès|| Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Mademoiselle DessangesNewbie
Jeu 31 Oct - 18:04
Katerina balaya ses maigres excuses avec quelques mots de réconfort. Agnès, elle, avait honte de mouiller son uniforme de ses larmes mais elle ne savait plus les retenir. Elle était vraiment une pleurnicheuse. Mais elle avait beau se fustiger, se sommer d’arrêter de pleurer, cela ne servait qu’à redoubler ses sanglots. Ce ne fut que lorsqu’elle accepta qu’elle en avait besoin que les caresses de Katerina l’aidèrent à se calmer.

- Il faut arrêter. Arrêter de tout porter sur tes épaules, de tout garder en toi. Ça n’a jamais aidé personne. Ca ne te rend pas plus forte, j’ai appris ça grâce à vous. Grace à toi.

Agnès acquiesça légèrement en reniflant. Elle le savait pourtant. Elle essayait vraiment. Mais c’était dur pour elle d’accepter de déposer un peu de son fardeau sur quelqu’un d’autre. Elle avait tellement peur de faire souffrir. Et puis, les autres avaient le leur aussi, qui était-elle pour encore venir alourdir leurs peines avec les siennes ? Elle songea que c’était pourtant exactement ce qu’elle était en train de faire actuellement avec Katerina, elle qui avait pourtant des problèmes autrement plus graves que les siens. Elle se sentait nulle.

- Tu sais à quel point ça peut-être gratifiant d’aider quelqu’un et d’y parvenir, Je veux être là pour toi quand tu en as besoin.

A ces mots, elle la serra un peu plus contre elle. Les larmes lui montaient de nouveau aux yeux, mais son cœur, lui, se remplissait de gratitude. Est-ce que ça voulait dire qu’elle ne lui en voulait pas ? Est-ce que cela signifiait qu’elle lui pardonnait ? Elle ne le méritait certainement pas mais elle réalisait à quel point c’était important pour elle. A quel point ça avait le pouvoir de lui ôter un poids sur la poitrine.

- Je voudrais qu’on redevienne amie… tu sais, je ne voulais pas tout foutre en l’air à Halloween… ou après. Je voudrais seulement… juste que tu fasses un peu plus attention à toi.

Son cœur gonfla encore d’un cran. Elle se dégagea légèrement de ses bras parce qu’elle avait besoin de voir son visage. De pouvoir décrypter son expression. Elle fut incapable de le faire, ne parvenant pas à catégoriser ce qu’elle lisait dans ses yeux. On aurait dit qu’elle attendait quelque chose de sa part. Quelque chose… de plus ?
Elle secoua la tête.

- Non, ce n’était pas de ta faute. C’est moi. J’ai été stupide. J’espère que tu pourras me pardonner.

Ses mots étaient lents, un peu hachés et sa voix était un peu rauque à cause de ses larmes. Elle avait encore la gorge toute nouée. Elle avait l’impression que d’autres mots lui brûlaient les lèvres, et en même temps, elle doutait d’être capable de les prononcer.

- Tu sais Katerina, je…

Sa voix mourut dans sa gorge. Peut-être qu’il valait mieux ne pas le dire. Elle risquait de tout gâcher. Elle avait tellement mal réagi elle-même à ces mêmes-mots ! Comment pouvait-elle prévoir… ? Mais si elle ne le disait pas maintenant, aurait-elle le courage de le faire un jour ?

- Je…

Non, décidément, elle ne pouvait pas. Pas aujourd’hui. Elle avait déjà du mal à encaisser la trahison de Donatien, elle ne pourrait pas supporter une nouvelle dispute avec Katerina. Ca en serait de trop pour elle, c’était plus qu’elle ne pouvait en supporter. Et puis il y avait Hyppolite. Lui, il était drôle, il ne l’embêterait pas avec ses problèmes comme elle le faisait actuellement et puis… C’était un homme.

- Moi aussi je voudrais qu’on redevienne amies.

Est-ce que dans sa voix ça sonnait faux ? Est-ce qu’on entendait à quel point elle rêvait de plus tout en sachant qu’elle ne l’obtiendrait jamais ?
Mademoiselle Dessanges
Image : Tout ne tient qu'à nous  ||feat Agnès|| KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Jeu 31 Oct - 20:05
- Non, ce n’était pas de ta faute. C’est moi. J’ai été stupide. J’espère que tu pourras me pardonner.

La jeune russe ferma les yeux, juste heureuse d’avoir retrouvé Agnès. Bercer par sa chaleur, elle se sentait bien. Elle savait que la secrétaire ne devait pas se sentir aussi bien après les évènements de la journée, mais elle espérait au moins que leurs retrouvailles lui faisaient plaisir autant qu’à elle.
Les paroles d’Hyppolite lui revenaient : « Etre amoureux c’est terrifiant. Comme un plongeon. » Elle voulait croire qu’elle pouvait voler mais… l’amour, c’était si compliqué. Jamais elle n’avait eu à le comprendre, parce qu’on le lui avait toujours imposé alors… le découvrir, c’était effrayant.

- Tu sais Katerina, je…


La jeune russe rouvrit les yeux, le cœur soudain battant. Elle se refusa l’espoir de pouvoir supposer la suite de sa phrase. C’était ridicule. Agnès ne ressentait pas la même chose qu’elle, elle ne l’aimait pas de la même manière.

- Je…


Elle eut un doute cependant. Est-ce qu’elle allait ? Elle aurait tellement voulu que… Pendu à ces lèvres, elle s’était légèrement redressée.

- Moi aussi je voudrais qu’on redevienne amies.


Elle hocha la tête, masquant du mieux qu’elle put sa déception. Elle le savait de toute manière. Aucunes chances que la secrétaire ne s’intéresse à elle dans ce sens-là. Et soudainement, la déception était si forte que la jeune russe se demanda si elles pouvaient vraiment rester amies. Si elle supporterait de voir souvent la secrétaire tout en sachant qu’elle ne pourrait jamais lui chuchoter des mots doux, se blottir contre elle ou l’embrasser… ces yeux bleus se posèrent sur les lèvres d’Agnès. Finalement, retrouver Agnès n’était peut-être pas aussi bien qu’elle ne l’aurait espérer. Elle doutait de parvenir un jour à renier ce qu’elle avait ressenti et apprivoiser ces derniers temps. Faire machine arrière… Elle s’écarta de la secrétaire, pour pouvoir la regarder dans les yeux. Ses yeux pleins de chaleur, d’un brun profond, qui semblait presque posséder la note sucré d’un cacao chaud. Elle sentait son cœur qui semblait battre si fort qu’elle doutait qu’il reste longtemps dans sa poitrine. Elle n’avait pas besoin de fermer les yeux pour visualiser le précipice qu’elle était à un pas de franchir. Mais elle fut forcer de retourner à la réalité : elle avait tout gâché, elle allait encore tout gâcher alors qu’Agnès avait besoin de soutien, alors qu’elle avait besoin de son amie. Cette fois-ci, elle pouvait faire ce qu’Agnès faisait tout le temps, mettre entre parenthèse ce qu’elle ressentait pour se dédier aux autres. Alors elle bafouilla, d’une voix manquant cruellement d’assurance :

- Je… Tu m’avais manqué…alors…


Elle avait l’impression de ne plus être capable de trouver ces mots, alors qu’ils étaient si simples. C’était ridicule, mais elle ne faisait pas ça uniquement pour éviter de secouer son amie, mais aussi parce qu’elle avait peur de lire du dégout dans ses yeux si elle lui avouait… Elle n’osait même pas l’imaginer.

- C’est bien.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Tout ne tient qu'à nous  ||feat Agnès|| Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Mademoiselle DessangesNewbie
Jeu 16 Jan - 19:20
Elle n’avait pas osé. Elle n’avait pas osé et c’était peut-être mieux comme ça. Est-ce qu’elle supporterait de pouvoir la croiser à nouveau à chaque couloir, de la voir venir à son bureau en sachant qu’elle devrait toujours réfréner ses véritables envies à chaque fois que leurs mains s’effleureraient ? Elle osa jeter un coup d’œil à Katerina et elle sut que oui. Elle en souffrirait certainement, mais rien ne pourrait être pire que de guetter son dossier médical en espérant pouvoir satisfaire son besoin de savoir comment elle allait.

- Je… Tu m’avais manqué…alors… C’est bien.

Agnès hocha la tête, confirmant ses dires. Pour lui signifier qu’elle lui avait manqué aussi. Pourtant, il lui sembla avoir vu, pendant une fraction de seconde, la déception dans ses yeux. Est-ce… Est-ce qu’elle aurait préféré l’entendre autre chose ? Avait-elle dit quelque chose de mal ? Aurait-elle voulu entendre… ce qu’elle n’avait pas osé dire ?
Son cœur s’emballa d’un seul coup, comme pris d’une frénésie intempestive. Dans sa tête, c’était le conseil de sécurité de l’ONU, un immense débat intérieur qui pesait le pour et le contre, les arguments défilaient en un temps record sans pourtant que toutes les parties d’elle-même ne parviennent à se mettre d’accord. C’était l’affolement, elle avait les mains moites, elle avait envie de passer de l’extase au désespoir et soudain, tout se calma.
Elle prenait certainement ses désirs pour la réalité. Et puis, quand bien même elle aurait eu raison, quand bien même il y aurait eu une lueur d’espoir qu’elles partagent plus qu’une amitié, elle avait raté le coche. Parce qu’une pensée beaucoup plus importante que son simple désir égoïste d’être aimée en retour lui imposait un autre état d’esprit.

- Oh mon dieu, Katerina !

En s’exclamant, elle se recula un peu précipitamment, s’essuyant vigoureusement les mains contre ses vêtements tout en sachant que c’était inutile et que l’irréparable était fait. Dans son égoïsme, à pleurer comme ça sur Katerina, elle lui avait certainement refilé pleins de germes.

- Je suis désolée ! Je n’aurais pas dû ! Dit-elle précipitamment. Oh mon dieu, j’espère que tu ne vas pas tomber malade à cause de moi !

Les yeux au ciel, les mains appuyées sur son visage affligé, elle n’ajouta rien de plus mais elle continuait à se fustiger intérieurement. Si Katerina tombait malade, ce serait de sa faute. De sa faute, et celle de Donatien qui l’avait conduite à cette extrémité. Ce constat raviva la tornade d’émotions négatives née de ce fichu contrat qu’il lui avait mis entre les mains sans un mot.
Mademoiselle Dessanges
Image : Tout ne tient qu'à nous  ||feat Agnès|| KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Jeu 27 Fév - 14:01
Oh mon dieu, Katerina !

L’exclamation d’Agnès fit sursauter la jeune russe.

- Je suis désolée ! Je n’aurais pas dû ! Oh mon dieu, j’espère que tu ne vas pas tomber malade à cause de moi !

Katerina se radoucit. Même si Agnès s’inquiétait pour la jeune russe, cette dernière était contente qu’elle ait dans un premier temps oublié de penser aux autres avant de penser à elle. Mais décidemment, le naturel ne pouvait que revenir au galop.

- Tu rigoles ou quoi ? Ne t’inquiète pas pour ça. Je suis sûr que tu n’es pas malade, et que tu ne vas rien me passer.

La jeune russe se releva, puis tendit une main pour aider sa comparse à en faire de même. Elle sortit de sa poche un mouchoir pour permettre à Agnès de sécher ces larmes.

- Je suis heureuse qu’on se soit retrouver. Tu m’avais manqué.  

Katerina eut un grand sourire, comme si cela pouvait donner de la force à Agnès. D’une main, elle rajusta le masque qu’elle avait ôté de sa bouche. Agnès ne devait pas se laisser faire. Elle allait lui montrer à ce crétin de Donatien qu’elle était indispensable. Et qu’elle s’en sortirait très bien même avec Ange comme nouvel employeur. Il serait certainement plus sérieux et correct avec elle que son prédécesseur.

- Tu vas leur prouver à tous que tu es la meilleure secrétaire que l’Institut ai jamais connu !

Elle serra fort Agnès dans ses bras, et ce fugace contact lui fit autant de bien qu'elle n'espérait en donner à la secrétaire. Elle s'écarta, et lui adressa un sourire encourageant qui ne se voyait pas vraiment avec son masque.

- Je te rendrai visite de temps en temps. Mais maintenant, tu devrais filer, tu as surement du boulot, et un nouveau patron avec qui tu dois faire tes preuves. N'oublie juste pas ce que tu vaux Agnès....


La jeune russe ouvrit la porte de sa chambre et s'y engouffra. Elle avait un bouquin de physiologie humaine à étudier, et elle comptait si atteler sans plus attendre. Elle savait que la secrétaire s'en sortirait très bien. Agnès était forte. Et elle avait la volonté nécessaire pour continuer de bosser comme il le fallait. Katerina n'en doutait pas.

Les deux femmes se dirent donc aurevoir, et la jeune russe ferma la porte. Le coeur battant elle écouta les pas de la secrétaire qui s'éloignait. Elle aurait voulu la rattraper mais ce n'était pas le moment. Et puis, les choses semblaient très clair, elle ne devait pas s'attendre à ce que ça change. Elle avait retrouvé son amie et c'est tout ce qui comptait.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Tout ne tient qu'à nous  ||feat Agnès|| Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
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