contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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La CannibaleCo-dirigeante
Ven 3 Avr - 20:49
Le chant de Nevrabriel
Ophelia & ses pensées



JANVIER 2020

C'est le chaos.
Elle  a tout fait pour enliser ce cataclysme, elle a cherché à le freiner à coups de détermination, elle a voulu l'éteindre en se trouvant des renforts mais au final, elle n'a pas su prévoir autant de bouleversements. Et ses renforts, les proches qu'elle a su se faire et qui impressionnent la Ophelia timide qu'elle fut en arrivant sur l'île, sont à la fois ses sauveurs et les causes de sa perte. A force de vouloir les aider, à force de vouloir trop les aimer, elle s'est prise un retour de bâton en plein visage. Et apprend au passage une belle leçon ... On ne peut pas contrôler les autres. Si Ange veut quitter l'île, c'est son bon vouloir. Si Alexander ne veut plus d'elle, c'est son choix. Si Aeden veut quitter ce monde ...
Elle se mord la lèvre, bouche déjà abîmée par le froid et les morsures, pour s'empêcher de pleurer. A croire que personne ne veut d'elle, finalement. C'est quand Adèlys commence à l'accepter qu'elle s'en va, c'est quand elle devient amie avec Zyra qu'elle disparaît, c'est quand elle veut se déclarer au Génie que Cap l'en éloigne, c'est quand Ange apprend la vérité qu'il veut quitter l'île et c'est quand Aeden devient un pilier qu'il s'effondre. Suis-je si toxique ? Ais-je une malédiction ?
Elle repense à la proposition d'Ange ... Partir avec lui une fois l'opération terminée ... L'idée lui semblait mauvaise au départ mais finalement ... finalement ... finalement...
Peut-être qu'elle n'est pas l'héroïne qu'elle croyait être. Peut-être qu'elle ne pourra sauver personne. Peut-être qu'elle n'est qu'une malade en quête d'espoir. Elle ne peut rien bouger de sa position. Elle ne peut rien soulever par son statut. Ange est le seul, depuis le début, à essayer de tenir à elle. Quitter l'île avec lui ... Retrouver sa famille ... Cela semble être une promesse si belle ...
Après tout, si la Révolution fonctionnait, que se passerait-il ? Elle retournerait en Angleterre sans jamais revoir ces gens auxquels elle tient. Tout le monde retournera chez soi essayer tant que bien que mal de poursuivre ses rêves. Alors qu'avec Ange à ses côtés, Ophelia aurait la sensation de vivre quelque chose d'assez proche du bonheur. Libre à ses côtés ... Avec le temps, elle pourrait même tomber amoureuse de lui, oublier Alexander et son dédoublement de personnalité. Ils feraient de beaux enfants, elle et Ange. Et elle est certaine qu'il serait un père et un mari attentionné. Peut-être qu'elle se trompe depuis le début. Nevrabriel avait raison : à quoi bon ? Elle aurait dû l'écouter plutôt que de croire qu'elle était le nouveau Messie.
Elle sortit de son lit, vaseuse. Ses boucles ternes tombent emmêlées sur son visage creusé. Elle n'a qu'une teinte et c'est la pâleur. Pas même du rose pour rehausser ses pommettes ou un éclat bleu dans le fond de ses yeux pour faire croire à de la vie.
Puis un bruit attire son attention. Elle baisse la tête vers la porte de sa chambre, là d'où provint le froissement. Il y a des papiers. Elle fronce les sourcils, méfiante. Puis, après avoir attendu un temps, alerte, comme si un danger allait surgir, elle finit par se saisir des papiers. Il y a un feuille, ainsi qu'un post-it. Sur la feuille, il y avait un poème à l'écriture allongée et légère.

Si tu as rêvé dans les eaux sombres,
Dans la pénombre où nage Ophélia,
Si la lueur des profondeurs t'attire aussi,
Ne me retiens pas,
Même si les bras froids du tendre océan te saisissent, englacent ton cœur,
Tu me rejoindras,
Ne me sauve pas,
Coule avec moi,
Ne me retiens pas.


Les larmes qu'elle gardaient en secret finissent par couler tandis qu'elle découvre ce qui s'avère être finalement une chanson, si on en croit le refrain. Elle ignore qui est l'enfoiré qui lui dédie cette chanson, mais il a su pénétrer dans son coeur. La douleur est double puisque les coeurs sont un duo dans sa poitrine. Cette chanson parle d'elle, et pas dans des termes positifs. Elle confirme les pensées d'Ophelia : la quête vers laquelle elle veut mener les âmes meurtries de celle île n'est qu'un périple vers les Enfers. Elle est une sirène maléfique qui entraîne ceux qu'elle aime dans les profondeurs d'une mer froide. Voilà pourquoi elle se retrouve à nouveau seule.
Elle pleure en silence, essayant de lire quand même la suite.

On ouvrira nos paupières closes,
Devant la beauté d’une autre mer.
Je retourne à la mer,
Je retourne à la mer.
Je n’entends ni ne respire,
Les vagues se retirent,
Sur l’oreiller blanc des abysses
Je peux me laisser partir.


En fait, il n'y a rien de péjoratif dans cette chanson, pas de champs lexical de la douleur. Finalement, l'auteur de cette mélodie rêve d'une autre mer, d'une nouvelle terre. Comme si grâce à Ophelia il a enfin assez confiance pour se laisser partir.
Et c'est en lisant le post-it que ses idées sont confirmées.

« Je n’aurais pas du te repousser, excuse moi.
J’espère que tu pourras me pardonner. »

Nevrabriel.
Elle sert la chanson et le post-it contre sa poitrine. Comment a-t-elle pu croire être seule ? Comment a-t-elle pu imaginer n'être capable de rien ? Nevrabriel était là. Nevrabriel le vaincu voulait devenir invincible. Mais surtout, Nevrabriel lui faisait confiance pour monter dans sa barque et traverser les océans avec elle.
Elle range précieusement ses papiers dans son journal intime, lui-même glissé sous les lattes de son matelas et s'approche de son bureau. Elle attrape une feuille de lettre aux bords fleuris et s'applique à rédiger un petit mot à son tour. Sa main tremble légèrement d'émotions.

« Merci.
Ne nous laissons pas tomber désormais.
Merci. Vraiment.

PS : tu as intérêt à me chanter cette chanson !  »

Elle aimerait dire tellement plus mais elle manque de mots. Elle plie la feuille en deux, puis va la glisser sous la porte de Nevrabriel avant de revenir dans sa chambre. Là, elle pourrait à nouveau se laisser dans son lit, mais à la place, elle ouvre sa fenêtre et inspire l'air frais. Un premier rayon de soleil lui éclabousse un visage enfin souriant.


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La Cannibale
Image : Le chant de Nevrabriel [Solo] 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
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