contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
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Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

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AraatanForum RPG Mono no Aware
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Docteur ElpidaChef de la Famille
Ven 17 Juil - 14:14
Etre en sécurité



21h35

Ils avaient fait un détour pour éviter les patients. Ils avaient traversé l'île pour enfin arriver face aux murs dressés devant eux. Seuls les Elpida connaissait l'existence de ce bunker : ses patients seraient en sécurité. Il était enfoncé dans une colline, dissimulé par les feuilles des sapins.
Dire que ce bunker avait été bâti pour les attaques durant la guerre, voilà qu'ils se retrouvaient dans une position similaire. C'était la guerre, n'est-ce pas ?
Il considéra ses deux patients, inquiet mais rassuré. Désormais il pourrait les protéger. Seul lui le pouvait. Elles ne pouvaient compter que sur lui. A l'intérieur il y aurait de quoi les réchauffer et les nourrir en attendant que ces événements passent. Après, il devra prendre des décisions. Qu'allait-il faire de ces fous ? A quel point le bâtiment sera-t-il endommagé ? Quelles répercussions sur les mécènes, médias et parents ?

- Vous n'avez plus rien à craindre désormais.

Il fallait grimper quelque marches pour arriver à la porte du bunker. Il passa devant les filles afin d'y accéder, commençant à taper le digicode pour ouvrir la lourde porte.

Docteur Elpida
Image : [EVENT]Etre en sécurité VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Lucy VincentÉlectron libre
Ven 17 Juil - 16:52
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Révolution ?



Je suivais silencieusement le docteur Elpida. Mes questions seraient pour plus tard. Sous le parapluie avec Myosotis que je m'applique à ne pas toucher le plus possible.

Puis notre médecin s’arrêta, je relevais le regard que je conservais depuis le début sur le sol pour ne pas tomber. Devant moi, se dressait un mur d’un endroit que je ne connaissais pas.

- Vous n'avez plus rien à craindre désormais.

Je souris dans son dos alors qu’il semblait ouvrir la porte, je le savais que trouver monsieur Elpida était la meilleure solution. J’aurais aimé demander si Nev nous rejoindrait, mais je connaissais déjà la réponse. À la place, je me tournais vers Béa,

Ca va aller pour les marches ?  





Lucy Vincent
Image : [EVENT]Etre en sécurité C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Béatrice DagmarMembre de la Famille
Sam 18 Juil - 10:46

La Sécurité d'un Jardin

Ils avaient marché longtemps, sous la pluie, dans un silence que Béatrice peinait à trouver rassurant. Elle aimait le silence, pourtant, d'ordinaire, mais celui là avait un goût de secrets, de rouille et de métal. Sous son parapluie, Béa le faisait rouler sur sa langue avec la raideur d'une flagrance étrangère. Elle était perplexe, son hésitation quant au choix de son médecin n'avait fait que croitre. Enfoncés parmi les arbres, elle se sentait plus en sécurité que jamais, et pourtant plus isolée que nulle part ailleurs. Le sentiment n'avait rien d'apaisant.

Ils parvinrent jusqu'à un renfoncement dans une colline, où Béa croyait distinguer une porte malgré le rideau de pluie et sa vue défaillante. Les deux jeunes filles s'arrêtèrent tandis que le médecin s'en approchait. Dos à elles, il déclara :

-Vous n'avez plus rien à craindre désormais.

Pour un homme potentiellement traqué, il était d'un calme que Béa se surprit à admirer. Même avec la sérénité qui était d'ordinaire sienne, elle doutait être capable de conserver son sang froid dans une telle situation. En l'occurence, sa perplexité augmentait quant à ce lieu perdu au milieu de nulle part. Elle savait, en revanche, que le Docteur Elpida ne leurs voulait aucun mal. Ce n'était donc pas la peur qui la fit s'arrêter en bas des marches lorsque les deux jeunes filles furent invitées à entrer. C'était quelque chose d'autre.

-Ca va aller pour les marches ?  demanda soudainement Edelweiss à sa voisine, tandis que le son d'un digicode retentissait dans les oreilles sensibles de cette dernière.

Béa tourna ses yeux vers Edelweiss. Elle avait senti le sourire dans sa voix, à défaut de le voir sur son visage de craie. Béatrice n'aimait pas se sentir trop assistée par ses pairs, mais elle était reconnaissante de l'inquiétude de la jeune fille lui portait. Elle refoula donc ses questionnements et ravala ses rêveries nombreuses pour lui sourire en retour.

-Ne t'inquiète pas pour moi
, lui répondit-elle alors doucement.

En réalité, ces marches semblaient petites et glissantes, ce qui rendait l'avancée de la jeune nordique encore plus incertaine, mais elle n'avait pas menti dans sa réponse : le mensonge sacrifiait les mots qu'elle économisait tant. Avec précaution, usant de sa canne pour vérifier ce que ses yeux peinaient à deviner, Béa entreprit donc de monter les marches jusqu'à la lourde porte de la colline. L'endroit était façonné par l'homme, elle le devinait aux marches et à l'écho sourd de la pluie sur un métal enfoui. Béatrice eut l'envie de demander à son médecin où ils se trouvaient, mais elle se retint : dans quelques secondes, elle aurait sa réponse.

Et peut-être sa perplexité cesserait-elle de la titiller insidieusement.

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Béatrice Dagmar
Image : [EVENT]Etre en sécurité XzfrFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Date d'arrivée à l'Institut : 26/05/2019Age : 24
Docteur ElpidaChef de la Famille
Lun 20 Juil - 13:24
Etre en sécurité



Les pieds de Donatien, s'ils avaient pu parler, ils en auraient eu des choses à dire. Ils auraient certainement insulté leur propriétaire de tous les noms pour ne pas prendre soin d'eux. Après avoir été recouverts de boue, boue qui avait séchée en croûte dans la chambre de Myosotis, ils avaient subi à nouveaux la pluie. Mais surtout, à marcher dans la forêt ils avaient encaissé de nombreuses douleurs : des cailloux sous la plante, des branches tombées qui les griffèrent, des amas de terre qui se faufilèrent sous les ongles, et cette pluie encore et encore qui n'avait rien de bénéfique. Elle coulait en gouttes sur l'épiderme abîmé des pieds, faisant coaguler le sang des légères entailles. Alors le fait d'être posés sur des marches en béton était un véritable repos pour les pieds de Donatien Elpida qui finissaient par ne plus vouloir le porter. Sans eux on ne pouvait aller nulle part et pourtant Donatien continuait à les maltraiter en pensant leur faire du bien : sentir la Nature quand on marchait, il n'y avait rien de tel, n'est-ce pas ?
Il regardait ses patientes s'entraidaient en contre-bas avec une pointe d'affection. Il aurait souhaité que Pavot soit là, mais ce dernier devait prendre son indépendance, prouver qu'il méritait sa place de successeur.
Quand elles arrivèrent auprès de leur médecin, Donatien avait l'index en lévitation près du digicode, il ne manquait que le dernier chiffre. Quelque chose d'invisible et d'incompréhensible le faisait éviter. Des émotions, sûrement. Il n'y avait que ça ce soir qui le dérangeait. Avait-il... peur ? Franchir ce bunker pour se mettre en sécurité, c'était revenir des années en arrière. Il posait ses doigts là où son grand-père avait posé les siens pour protéger ses blessés de guerre. Il effleurait des chiffres qui assuraient la protection contre une attaque à la bombe. Etait-ce vraiment nécessaire de se protéger finalement ? Une bombe faisait des dégâts considérables, amenait la mort, les larmes, le feu. Pour l'instant quelques conditions étaient remplies : son idiot de demi-frère avait provoqué la mort en lui offrant un patient, et ciel pleurait pour eux. Mais ce n'était pas comme s'il y avait le feu.
Il regarda ses deux patientes, moins trempées que s'il n'y avait pas eu son parapluie mais tout de même fragilisées et exposées à des conditions défavorables à leur santé. Il devait les mettre sous un plaid, les réchauffer, les nourrir, leur faire un rapide bilan de santé. Il poussa un soupir et appuya sur le dernier chiffre.
La lourde porte blindée sembla s'alléger. Donatien la poussa légèrement et, dans l'entre-bâillement, on pouvait distinguer un escalier enfoncé dans la pénombre. Il y aurait encore des marches.
Sans user de mots, comme à son habitude, il amorça un mouvement pour montrer qu'il passerait devant : si elles tombaient, il pourrait les rattraper. Mais, soudainement, alors qu'il allait entrer, son instinct lui cria de jeter un dernier regard à sa raison de vivre, à cet institut qui avait été son identité toute sa vie. Il écouta cet appel à l'aide intérieur et distingua au loin comme une fumée. Il cligna des yeux, se disant qu'il devait sûrement halluciner à cause de la fatigue.
Puis le souvenir d'une forêt prenant feu lui revint en mémoire. Il rêvait, n'est-ce pas ? Il devait s'assurer que ce n'était qu'une illusion.

- Edelweiss, que vois-tu au loin ?

Il lui pointa du doigt le léger voile de fumée grise qu'il décelait. Il craignait avoir une hallucination et il demandait à une patiente qui en était victime de lui confirmer ce qui était vrai ou non. Belle ironie.

Docteur Elpida
Image : [EVENT]Etre en sécurité VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Lucy VincentÉlectron libre
Mer 22 Juil - 17:33
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Révolution ?



J’attendais calmement la réponse de Béa pour continuer, d’une voix calme elle me dit de ne pas m'inquiéter pour elle. Alors doucement et marche après marche, on monta l’escalier.

Un peu plus haut notre médecin semblait hésiter, perdu dans ses pensées, peut-être avait-il froid ou était-ce la fatigue. Lui qui n’avait pas été protégé de la pluie devait être exténué.

La porte finit tout de même par s’ouvrir, mais Donatien ne la passa pas. Il semblait regarder au loin bien au-dessus de nous.

- Edelweiss, que vois-tu au loin ?


Je suivis du regard la direction pointée. Les yeux plissés cherchant à comprendre ce qu’il y avait à voir. Avant même que mon cerveau ai compris ce que cela signifiait une boule se forma dans mon ventre. Un peu raide, je me retournais vers mon médecin.

De la fumée monsieur...







Lucy Vincent
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Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Béatrice DagmarMembre de la Famille
Mer 29 Juil - 16:10

La Sécurité d'un Jardin

Béatrice monta les marches glissantes avec précaution, mais dut s'interrompre devant l'immobilité du Docteur Elpida et d'Edelweiss. Il lui sembla que le médecin fixait un point, loin derrière elle.

- Edelweiss, que vois-tu au loin ? demanda-t-il d'une voix égarée.

Béatrice se retourna par réflexe. Elle crut distinguer la lueur du Bâtiment, dans l'obscurité, mais elle n'en était pas certaine tant sa vue était mauvaise. En revanche, avant d'entendre la réponse de l'autre pâle patiente, elle sentit l'odeur. Âcre. Lointaine. Poisseuse.

Une odeur de braise.

La réponse d'Edelweiss confirma ses craintes, de même que la raideur qui semblait avoir pris possession des deux interlocuteurs.

-De la fumée monsieur...

Béa écarquilla les yeux, stupéfaite, incrédule. Comment cela était-il possible ? Qu'est-ce qui avait pu mal tourner à ce point ? Son imaginaton fertile envisagea les pires scénarii et elle se sentit nauséeuse. Sa soudaine inactivité lui fit mal, son propre calme - pourtant si habituel - lui sembla écoeurant. Elle releva la tête vers le Docteur Elpida.

-Je la sens, Docteur...ajouta-t-elle à son tour pour confirmer les dires de sa camarade.

Elle marqua une hésitation.

-Ne devrions-nous pas y retourner, mener les patients vers cet abri ? lui demanda-t-elle. Désormais, ils en ont plus besoin que nous.

Sa voix était moins ferme que souhaitée car une pensée lui avait traversé l'esprit à ces mots. Elle ne voulait pas se sentir en sécurité tout en s'imaginant les corps calcinés de ceux qu'elle avait connu. Mais la pensée de la foule grouillante, fuyant vers la sécurité promise, lui semblait d'une toute autre insurmontabilité.

Béa n'avait jamais été confrontée à une telle situation. Elle doutait qu'Edelweiss ou leur médecin aient déjà vécu une telle expérience également.

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Béatrice Dagmar
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Docteur ElpidaChef de la Famille
Ven 31 Juil - 20:51
Etre en sécurité



Edelweiss confirma à son médecin la présence de fumée. Donatien ferma les yeux, ne voulant pas faire face à ce cauchemar. Son bâtiment, ce lieu qui lui donnait une routine, un quotidien rôdé était en train de fondre dans les flammes. Tout ce que sa famille avait construit se détruisait.
Puis il eut un petit rictus. Sa famille avait bâti ses murs, mais lui avait appliqué des règles. Il avait toujours haï son père, et encore plus cette prison qu'il lui avait forcé à aimer. Mais Donatien n'aimait que ses patients. Finalement, c'était bien fait pour son père.
Myosotis confirma avec son odorat la fumée, ce qui fit ouvrir les yeux de Donatien. Il était vrai qu'il cherchait à accroître ses autres sens, et sa patiente lui prouvait chaque jour qu'elle savait se débrouiller sans sa vision.

-Ne devrions-nous pas y retourner, mener les patients vers cet abri ? Désormais, ils en ont plus besoin que nous.

C'était faux : ses patientes étaient les premières protéger.
Mais il était vrai qu'il fallait aider les patients, les protéger. C'était le but de cet Institut. Mais ce n'était pas le rôle des filles, mais plutôt celui des vigiles. Quoique, les vigiles ne connaissaient pas vraiment le chemin alors les deux jeunes femmes venaient de le traverser. Ce n'était pas son rôle non plus de guider des enfants à un endroit, il était médecin, pas guide.
Mais les autres n'étaient que des incompétents. C'était son institut, c'était à lui de le superviser. De plus, il y avait Lys, le corps figé dans la glace, qui pouvait mourir à tout moment. Donatien ne pouvait pas condamner Lys sous terre. Il devait aller la chercher.

- Je vais superviser sur place. Vous, descendez ses marches et guettez à la porte les premiers arrivants. Restez sous le parapluie surtout.

Il leur donna son téléphone qu'il fallait déverrouiller avec une empreinte digitale ou un code à 4 chiffres.

- Il me semble que cette chose permet de faire comme une lampe torche. Vous êtes certes très lumineuses, mais ceci vous permettra de vous distinguer au loin. Comme un phare.

Il les considéra un instant, comme si tout ceci était crucial, comme s'il n'allait jamais les revoir. Par le regard il leur transmit de faire attention, de prendre soin d'elles. Puis il s'en alla. Il avait des ordres à donner, une patiente à ne pas laisser mourir et un Institut à sauver.

Docteur Elpida
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Béatrice DagmarMembre de la Famille
Dim 2 Aoû - 14:17
HRP:


La Sécurité d'un Jardin

- Je vais superviser sur place, répondit le Docteur Elpida. Vous, descendez ces marches et guettez à la porte les premiers arrivants. Restez sous le parapluie surtout.

Il tendit aux deux patientes son téléphone, Béatrice laissa Edelweiss s'en saisir.

-Il me semble que cette chose permet de faire comme une lampe torche. Vous êtes certes très lumineuses, mais ceci vous permettra de vous distinguer au loin. Comme un phare.

Sa comparaison aurait pu faire sourire sa patiente haptophobe en d'autres circonstances, mais pas cette fois-là. Béa releva la tête pour l'observer. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il se décide aussi vite, et bien qu'elle se réjouissait de son investissement, elle ne put retenir une légère inquiétude et une mince frustration. Une fois encore, le médecin souhaitait retourner seul dans la tourmente, malgré tous les dangers qui l'y menaçaient. Béa voulut intervenir mais le blanc médecin était déjà en bas des marches, disparaissant derrière un arbre autant qu'il disparaissait de la vision de la jeune nordique. Cette dernière demeura coite quelques instants, puis son regard se tourna vers Edelweiss.

-On ne peut pas le laisser partir seul, lui souffla-t-elle en fronçant les sourcils. Il n'est pas apprécié des patients : ils risquent de s'en prendre à lui.

Cette phrase n'avait été qu'une hypothèse, une heure plus tôt, mais tandis que l'incendie remuait le ciel dans le lointain, Béa prenait conscience du danger qui régnait sur cette île. Elle ne pouvait pas imaginer quel pyromane rodait parmi les patients, mais elle pouvait parfaitement visualiser la rage sous-jaccente qui avait mené à cet acte. S'arrêteraient-ils à brûler cet Institut, ou s'en prendraient-ils aussi à la famille de son fondateur ? Béa ignorait le Docteur Elpida aussi imprudent. Mais elle ne voulait pas rester sans rien faire. Elle respira, retrouva son calme ordinaire jusqu'à ce que ses yeux embrumés reprennent leur lueur de sérénité. Lorsqu'elle se tourna à nouveau vers Edelweiss, son ton était aussi tranquille que ferme :

-Je vais le suivre, vérifier qu'il ne lui arrive rien. Tu devrais rester là, tu as de meilleurs yeux que moi et tu pourras mieux guider les patients. D'accord ?

Son médecin se serait fermement opposé à cette décision, elle en avait conscience, mais il n'était pas là pour la surveiller ou pour veiller sur elle. Personne n'était là pour cela, et Béa n'attendait pas que l'on prenne ce rôle pour elle. Ce n'était pas pour ça qu'elle avait rejoint l'Institut.

Elle était là pour tenir son serment de Liberté, et cela passait par faire ses propres choix, aussi mauvais pouvaient-ils être que celui d'une presque-aveugle s'aventurant seule dans une nuit orageuse.

Ses doigts se refermèrent fermement sur cette canne qui donnait aux autres une idée faussée de vulnérabilité. Béa sourit à Edelweiss pour lui transmettre sa détermination autant que sa sérénité. Il serait erroné de penser qu'une nuance d'angoisse n'enserrait pas son coeur, mais ce démon là était un habitué des songes de Béatrice.

A son tour, elle s'enfonça dans l'obscurité, quittant la sécurité d'un abri autant que celle d'un parapluie.

Codage par Libella sur Graphiorum
Béatrice Dagmar
Image : [EVENT]Etre en sécurité XzfrFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Date d'arrivée à l'Institut : 26/05/2019Age : 24
Lucy VincentÉlectron libre
Dim 2 Aoû - 18:04
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Révolution ?



Béa confirmait à son tour l’idée qu’un incendie s'était déclarée. Raide je repensais à l’adolescente blonde à qui j’avais conseillé de trouver Nev ou de se cacher dans sa chambre. L’idée qu’elle soit piégée par ma faute me glaçait le sang.
Béa avait raison, les autres patients devaient être mis à l’abri !

- Je vais superviser sur place,
lui répondit le Docteur Elpida. Vous, descendez ces marches et guettez à la porte les premiers arrivants. Restez sous le parapluie surtout.


Je m'apprêtais à lui dire que je venais l’aider, mais il ne me laissa pas le temps.

-Il me semble que cette chose permet de faire comme une lampe torche. Vous êtes certes très lumineuses, mais ceci vous permettra de vous distinguer au loin. Comme un phare.


Le téléphone en main encore figé, je le vis s’éloigner de nous… De moi. Comme un enfant devenu égoïste par la peur j’avais envie de le supplier de rester, c’était dangereux pour lui plus que pour nous. Pleurer faire une crise, me rouler par terre, mais non je restais froide, glacée dans la moelle, figé, obéissante... Parfaite, comme il l’aurait voulu.

J’entendis les paroles de Béa malgré les battements assourdissants de mon cœur qui résonnaient dans mon crâne.

-On ne peut pas le laisser partir seul. Il n'est pas apprécié des patients : ils risquent de s'en prendre à lui.

Elle avait raison.

-Je vais le suivre, vérifier qu'il ne lui arrive rien. Tu devrais rester là, tu as de meilleurs yeux que moi et tu pourras mieux guider les patients. D'accord ?

Elle avait encore raison, je hochais la tête lentement, déjà, elle partait à la suite de l’homme. Déterminé par une force que je ne comprenais pas, prenant une décision, la bonne quand moi figé, j’avais peur de le perdre, mais encore plus de lui déplaire.

La jeune femme s'était évanouie dans la nature depuis un moment déjà quand élevant la voix pour la première fois depuis des années, je lançai au néant ;

Veille sur lui !

Puis je ramassai sur moi-même, accroupie secouée de sanglots et de frissons malgré la chaleur.

Je devais me calmer, servir à quelque chose, cette fois oui, servir à quelque chose. Je me concentrai sur l’eau ruisselant sur les marches, passant le long de mes pieds. Une respiration à la fois, un membre à la fois, je me redressais et ouvris la lampe de poche du téléphone.

Si je pouvais rejoindre une personne par ce téléphone peut-être cela aiderait Donatien. Je passais mon doigt sur l’écran. Le clavier numérique, je touchais d’abord le 2 puis deux fois le 0 en terminant par le 1. La naissance de sa fleur préférée.





Lucy Vincent
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Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
HasardPNJ
Lun 3 Aoû - 10:50
EVENT :  ETRE EN SECURITE

Unlocked


C'est avec succès que Lucy déverrouille le téléphone de Donatien.
La liste de contact est gargantuesque tant il y a de noms. Il n'y a pas d'applications particulière, ni aucune photo. Le téléphone, étant un modèle de smartphone haut de gamme d'une marque à la pomme réputée, semble être très peu utilisé. On devine que Donatien a du mal avec la technologie.

Hasard
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Lucy VincentÉlectron libre
Lun 3 Aoû - 17:21
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Révolution ?



Miracle, le téléphone s’ouvre, j’ai réussi… J’ai réussi ! Je choisis l’application du répertoire, prévenir quelqu’un. Trouver de l’aide ! Une liste défile, tellement de noms, qui appeler? Je prends le premier de la liste, personne ne répond, je ne m’énerve pas, je passe au second, pas de réponses. Personne ne sait répondre ou quoi ? Dans les favoris, j’appuie sur le nom : ménage.

Ça sonne à peine une fois avant de répondre. Rapide.

Monsieur Elpida, comment puis-je vous aider ?

Madame ! Heu oui, heu, je ne suis pas le docteur, je suis Lucy, en fait bunker et puis le feu et là, il est parti, mais Myosotis aussi, il faut faire quelque chose !

Doucement, doucement, je ne comprends pas, tu dis qu’il y a un feu, de quel feu, parles-tu ?

Je prends une bonne respiration, doucement.

Il y avait de l’agitation au dortoir, je suis allée trouver docteur Elpida et il a dit qu’il devait nous mettre à l’abri Myosotis et moi. Il nous a amenées dans un abri dans la forêt. Mais on a vu de la fumée. Sentant ma voix s’embrouiller de nouveau, je pris un moment pour respirer. Et là, Monsieur Elpida est parti pour rassembler les patients et les ramener ici, mais myosotis l’a suivi, car plusieurs patients ne l’aiment pas et on avait peur pour lui… Là, je suis seule à l’abri et je ne sais pas quoi faire.

D’accord, laisse-moi un instant.

J’attendais fébrile qu’une personne inconnue me dise quoi faire. Au fond je le sentais que j’aurais du prendre des décisions par moi-même, mais encore je me laissais guider par d’autres.

Bon Lucy, tu es encore là ?

Oui…

Si je comprends bien, tu as le portable de Donatien, prends une photo si tu le peux du bunker, et envoie un message aux gens que tu peux pour les aider à trouver, je ne crois pas que tu puisses faire plus.

La remerciant, je finis par raccrocher. Automatiquement, j’appliquais son idée. Je pris en photo le chemin ainsi que l’abri d’où j’étais. Puis je cherchais une bonne minute quoi écrire.
Le plus simple le mieux ;

Incendie au bâtiment des patients, abris sécuritaire passer par la forêt et monter les marches la porte est ouverte. Le docteur Elpida est parti prévenir pour mettre à l’abri les patients.
-Lucy

Maintenant, il ne me restait qu’à attendre ici, espérer.

Non, pas cette fois, pratiquement aveugle myosotis était partie pour aider notre médecin, je ne pouvais pas rester là sans bouger. Pas encore.

Le plus dur, je devais le passer, j’avançais un pied hésitant pour redescendre, traverser une ligne invisible, la consigne de Donatien. Je laissais mon sac de tissu au pied des marches, je déposais mon châle blanc sur un buisson espérant que cela pourrait aider quelqu’un. Puis sans me retourner, je m'enfonce entre les arbres.



Lucy Vincent
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Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 16 Aoû - 13:57
Protéger



22h54

La route avait été plus longue qu'au début. La pluie et l'air chaud lui collaient à la peau, le faisant sentir plus lourd. Marcher devenait un calvaire. Ses bras qui soutenaient Edelweiss réussissaient leur exploit non pas grâce à la force physique mais grâce à la force mentale. Il n'y avait que ses émotions qui le faisait tenir, sinon il se serait laissé tomber depuis longtemps. Mais ses patients avaient besoin de lui. L'eau faisait coaguler le sang, aggravant l'hémorragie de l'une et de l'autre.
Il se sentait poisseux, misérable, loin de son image parfaite ; mais il n'arrivait pas à se dégoûter, bien trop focalisé sur l'état de ses patientes. Il se fichait qu'elles n'aient plus l'air irréprochables en étant estropiées, il se fichait qu'Edelweiss ait son visage innocent défiguré par la violence des autres, que Myosotis soit amputée à cause de la haine d'un Elpida, ilsse fichait que l'ingratitude détruise leur imperfection physique parce que le plus important c'était leur survie. C'était leur bonheur. Il ignorait encore ce qui s'était passé, mais les deux jeunes femmes étaient sûrement traumatisées. Et un traumatisme bien plus difficile à soigner qu'une plaie.
De la haine vint se confondre à l'ensemble des émotions de Donatien, sentiment obscur qui se confrontait à un sentiment plus clair qu'était celui de protection. Tiraillé entre ces deux extrémités, Donatien poursuivait sa marche en espérant trouver Pavot. S'il voulait que Nevrabriel soit son successeur, alors il devait le former au soin. Il fallait qu'il soit là pour l'aider à soigner ses comparses. Donatien ne pouvait pas fonctionner avec un duo : il avait besoin de son trio. Où était Nevrabriel ? Etait-il un caillou semé par Jessy ... ?
Jessy était en haut des marches, avec la concierge, attendant qu'on lui ouvre. Il était tentant de pousser Jessy du haut des escaliers, mais Donatien était un pacifiste. Il détestait se salir les mains... Peut-être que la concierge ne verrait aucun problème à avoir les siennes couvertes de sang ...
Donatien réfléchissait sérieusement à une façon de la convaincre de pousser son demi-frère, mettant un terme à sa vie, tout en grimpant les marches. Il faisait attention à ce que Myosotis ne dérape pas sur le béton trempé.
Et, lorsqu'il atteignit le sommet, prêt à faire du chantage - la concierge pouvait rentrer, mais pas Jessy ; et si elle refusait alors il n'ouvrirait pas et elle aurait la mort sur la conscience des deux patientes - il vit une enfant. Elle devait avoir à peine un an. La gamine de la concierge. Un visage innocent. Une âme qui avait déjà trop vécu. Qui était née dans le chaos. Qui grandissait dans le chaos. Une lumière dans la nuit.
Donatien se surprit à offrir un sourire à l'enfant - enfin, c'était une mimique très discrète -, puis commença à taper le code pour ouvrir la porte blindée. Il était partagé : il voulait soigner ses patientes à tout prix mais il refusait que Jessy soit avec eux. Il ne méritait pas la vie. Il ne manquait plus qu'un numéro à taper et Donatien restait avec son index en suspension, toujours en portant Edelweiss. Le dos tourné au duo, ayant conscience que l'enfant allait tomber malade si elle restait trop longtemps, il ne put s'empêcher de s'adresser à la concierge :

- Cela ne vous dérange pas qu'un assassin soit dans un lieu clos, même lieu où vous allez abriter votre fille ?

Docteur Elpida
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ElizabethCuisinière de la Famille
Lun 17 Aoû - 12:52
Enfin en sécurité...

Elle ne savait pas comment elle arrivait à tenir la cadence, l'adrénaline peut-être, mais elle était épuisée. Un homme s'appuyait sur elle de tout son poids pour avancer parmi les feuillages et les branches, sa fille qui dormait profondément dans un panier qu'elle portait depuis plusieurs minutes maintenant et son sac sur le dos, avec tellement d'affaires qu'il devait peser vingt kilos.

Heureusement, le chemin ne fut pas long. Elle vit le bunker apparaître derrière les branchages et le soulagement se dessinait sur son visage. Elle était si heureuse d'avoir enfin atteint son objectif. La sécurité. Pour elle et sa fille.

Elle aida le garçon à s'asseoir contre le mur, attendant que quelqu'un vienne ouvrir la porte. Plusieurs employés et patients s'étaient déjà réunis, frigorifiés à cause de la oluie, et semblaient impatients de pénétrer dans le bunker.

Elizabeth, quant à elle, s'assit à côté du rouquin, épuisée par ses états d'âme et sa course effrénée qu'elle maintenait depuis bien un quart d'heure si ce n'était plus.
Elle sortit Wendy du panier tout doucement et avec une délicatesse rare pour la prendre dans ses bras et la serrer tout contre elle.
Elle se sentait bien plus apaisée ainsi, synchronisée avec son enfant.

Ils furent précédés de quelques secondes par le médecin en chef Elpida, en train de soutenir les deux assassins de la médecin Irinushka et du patient qui, heureusement, avait survécu. Elles aussi étaient blessées, et ce n'était pas joli à voir, mais elles étaient en vie et pas dans une situation mortelle.

Elle remit Wendy dans son panier, et dans un élan protecteur, la recouvrit d'une petite couverture qui était en réalité une serviette de bain. Elle aida une nouvelle fois le garçon à se relever, et fit face au médecin qui rentra le code d'entrée du bunker.
Mais il ne tapa pas le dernier chiffre. À la place, il se tourna vers elle et lui demandait :

- Cela ne vous dérange pas qu'un assassin soit dans un lieu clos, même lieu où vous allez abriter votre fille ?

Elle fixa les deux patientes du médecin, certaine que c'était d'elles dont il parlait, et sortit son téléphone non sans difficulté pour lui répondre. Elle ne savait pas comment le dire, pour le prévenir que c'était probablement elles les responsables du meurtre de Mademoiselle Irinushka et du presque meurtre du patient, mais c'étaient ses patientes à lui. Elle savait à quel point elles représentaient une source de bonheur pour le docteur Elpida.

Alors elle lui présenta l'écran de son téléphone, peu sûre d'elle :

- Si, ça me dérange. Mais vous êtes certain de vouloir laisser vos patientes au milieu de tout ça ? Si vous pensez qu'elles peuvent être graciées, alors je me ferai discrète.

ft. Jessy et d'autres
Elizabeth
Image : [EVENT]Etre en sécurité Vi27Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 17/07/1996Age : 27
Docteur ElpidaChef de la Famille
Jeu 20 Aoû - 19:19
Protéger



La concierge écrivait sur un téléphone, ce qui interpella Donatien. Il lui fallut un moment pour se souvenir que cette femme était muette. Il dût plisser les yeux pour déchiffrer les petits caractère sur l'étroit écran.

- Si, ça me dérange. Mais vous êtes certain de vouloir laisser vos patientes au milieu de tout ça ? Si vous pensez qu'elles peuvent être graciées, alors je me ferai discrète.

Une vague de colère rougit le visage de Donatien. Comment cette idiote pouvait-elle penser que ses patientes étaient des assassins ? Certes, il n'avait pas été sur le lieu du crime au moment où il s'était fait, mais il avait une confiance aveugle en ces deux jeunes femmes. Il détesta qu'on puisse les imaginer coupables d'un acte aussi sale, encore plus s'il avait été commis par le rejeton de sa mère.
La respiration d'Edelweiss en synchronisant avec la sienne l'aida à se calmer. Il se laissa porter par le mouvement irrégulier mais apaisant de sa poitrine afin de faire taire l'émotion, laissant venir l'homme serein qu'il préférait être. Il ne supportait pas d'expliquer aux autres, jugeant qu'il n'était pas pédagogue, que ce n'était pas son rôle, que les autres étaient tous ignares. Mais il comprenait que s'il ne prenait pas le temps de discuter, il risquait d'en perdre pour ses patientes. Chaque seconde était de la santé perdue. Il lui fallut ce moment de combat contre lui-même pour réussir à poser calmement des mots.

- Jessy, l'homme que tu vois là, est le fils de ma mère. Il était mon espion. Il m'a avoué de lui-même avoir tué ...

Quel était son numéro déjà ?

- ... un patient en début de soirée, près de l'entrée de notre bâtiment. D'ailleurs, ce patient s'est défendu.

Ne voulant pas gaspiller trop de mots, économe sur ses phrases, comme d'habitude, il se contenta de pointer du regard la trace rouge sur le haut de son demi-frère comme preuve.

- Je connais Jessy, et je connais mes patientes. Jessy est un tueur en série. Alors je te reposes la question : tu serais prête à le laisser dans la même pièce que ta fille ?

Edelweiss devenait lourde. Le doigt de Myosotis et sa santé mentale pouvait pourrir. Pavot était toujours nulle part. Et lui, il avait les pieds sales. La situation dépassait le stade de l'inconfortable.

Docteur Elpida
Image : [EVENT]Etre en sécurité VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Jessy FreyÉlectron libre
Ven 21 Aoû - 23:36
La marche jusqu’au bunker s’avéra être un terrible calvaire. Jessy crut plusieurs fois qu’il n’y parviendrait pas et pourtant, la concierge s’arrêta bientôt et la présence rassurante d’un mur dans son dos lui confirmait qu’il était à proximité d’une construction anthropique. Puis des voix lointaines de connards qui semblaient s’impatienter. Que se passait-il ? Il y avait une file à l’entrer ? Il était trop fatigué pour s’attarder là-dessus. Pour comprendre…

La chaleur de la concierge s’était atténuée alors qu’il n’était plus appuyé contre elle. Mais elle était à côté de lui. Pas loin. Il ne tarda pas à la retrouver alors que cette dernière l’aidait à se relever. Il ne manqua pas d’apercevoir vaguement Elpida avancer vers la porte close du bunker. C’était donc ça qu’ils attendaient tous comme des clochards ? L’arrivée de ce connard ? Putain. On allait d’humiliation en humiliation. Sa respiration sifflante se teinta d’une certain agacement.

- Cela ne vous dérange pas qu'un assassin … même lieu où vous …. votre fille ?

Cela aurait tirer un rire à Jessy s’il avait été en état d’en sortir un. Donatien était un hypocrite. C’était à vomir. Surtout après qu’il ait pu lui dire de détruire l’institut pierre par pierre. Un silence s’installa. Le rouquin ferma les yeux, trop fatigué pour démarrer au quart de tour. Mais son demi-frère semblait vouloir enfoncer le clou :

- Jessy … fils de ma mère. Il était mon espion. Il m'a avoué … tué ... un patient….


Il « était » son espion ? Quel batard. Ça avait changé depuis quelques heures ? Jessy pouvait pleinement regretter ne pas lui avoir asséner ce coup de couteau lorsqu’il l’avait croisé en début de soirée. Il manqua quelques mots, voyant Donatien articuler sans parvenir à les saisir.

- Je connais Jessy, et je … patientes. Jessy est un tueur en série. Tu … prête à le laisser …. même …. fille ?


Un tueur en série… on se serait cru dans une putain d’émission à la télé. Il était en train de proposer de le laisser crever devant la porte du bunker ? Le rouquin n’en attendait pas moins de lui. C’était son vrai visage. A vrai dire, lorsqu’il l’avait aperçu alors que la concierge l’aidait à se relever tout à l’heure, il avait vraiment cru qu’il le buterait. Mais ce connard fini préférait se persuader que ne pas le poignarder directement et le laisser agoniser ici valait mieux. Qu’il se rachète une conscience si ça l’amusait. Jessy était trop fatigué pour se justifier de quoi que ce soit. Pour sortir quelques phrases bien tournées pour manipuler cette bande de cons. Pour nier ces accusations.

Il n'eut pas le courage de rouvrir les yeux. Il aurait voulu affronter le regard doré de son frère, mais sa vision floutée par la douleur ne le lui aurait de toute manière pas permis. Il se concentrait juste pour parvenir à parler. Pour être sûr d’être compris. Et ne pas mettre trois plombes à enchainer les mots :

- Dodo… Si tu t’opposes à ce que je rentre dans ce putain de bunker, ai au moins la décence de me buter correctement, espèce de connard. Et ne mêle pas les autres à tes décisions. Assume pour changer. Crevure.


Pas étonnant qu’il n’ai jamais été fichu de mener l’institut à bien lors de l’absence de son père. Il n’était capable que de se cacher derrière les autres, cela dégoutait Jessy. Parler devenait un effort surhumain pour lui. Plus qu’il ne l’aurait cru. Il avait l’impression que sa bouche pâteuse essayait de l’étouffer et de le faire définitivement taire. Avaler de l'air lui arrachait le ventre.
Jessy Frey
Image : [EVENT]Etre en sécurité Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Docteur ElpidaChef de la Famille
Mer 26 Aoû - 18:21
Protéger



Donatien s'armait de patience, sachant déjà que la réponse de la concierge allait prendre du temps. Mais le temps, c'était ce qui commençait à leur manquer. Les plaies s'infectaient, le sang coulait, et la maladie les guettait. Mais ce triptyque n'était rien comparé à la présence de Jessy, sur le plan du danger. Il avait l'air certes mal en point, et c'était avec plaisir que Donatien le laisserait mourir d'une hémorragie ; mais il restait un bâtard. Un parasite. Il n'avait rien à faire dans sa famille, à part la pourrir de l'intérieur. Donatien ne pouvait décidément pas compter sur l'entité familiale, elle n'était qu'un cauchemar, un frein. Une mère absente, à s'enfoncer dans son déni au point de devenir aveugle. Un demi-frère caché, qui s'était forgé une personnalité narcissique, dangereuse. Finalement, son père était le meilleur élément des Elpida. Bien qu'il ne sache gérer son fils, au moins il restait un homme digne, un modèle.
Donatien en était désormais certain : Jessy n'irait pas dans ce bunker.
Il regardait la concierge taper sa réponse quand une voix familière, quoique éraillée par la douleur, lui glaça le sang.

- Dodo…

Difficile de contenir sa colère. Encore une fois, sans Edelweiss dans ses bras et Myosotis dans ses ténèbres, il aurait cédé à ses pulsions. Il s'épatait lui-même : capable de ne pas céder aux émotions dévastatrices. Il avait pourtant, pendant des années, laissé la place aux angoisses, aux vides, aux colères. Il les avait laissé le ronger, le rendant insomniaque, égocentrique, manipulateur, têtu. Ce soir, tout était différent. Pour la première fois, il était lucide.
Il croisa les pupilles de son demi-frère, que les éclairs jaunissaient. Cette vérole pouvait parler, et c'était pour déblatérer des inepties. Donatien devait-il supposé réagir à ce "Dodo" ? Ce surnom, donné par le passé par Ange, le crispait.

- Si tu t’opposes à ce que je rentre dans ce putain de bunker, ai au moins la décence de me buter correctement, espèce de connard. Et ne mêle pas les autres à tes décisions. Assume pour changer. Crevure.

Donatien restait solide, imperméable aux insultes de Jessy - le surnom avait été plus douloureux que le reste de son charabia. Il le regardait de haut, imperturbable. Il prenait cette réaction du roux pour une acceptation de son sort.
Alors Donatien appuya sur le dernier chiffre, déverrouillant ainsi le bunker. Ignorant superbement Jessy, il s'adressa à Myosotis d'une voix autoritaire mais dont la tonalité était chaleureuse :

- Il y a des serviettes dans le troisième placard. Sers-toi et réchauffe-toi avant que je ne soigne ta blessure.

Puis, il se tourna vers la concierge.

- Si la situation vous convient, allez mettre votre fille au chaud. Il y a une bouilloire et du cacao en poudre pour lui préparer une boisson dans une petite étagère en bois, sur votre gauche, en bas des escaliers.

Edelweiss commençait à être lourde dans ses bras, et la concierge avait l'air en forme. Cela lui déchirait le cœur, lui fendait l'âme, mais il n'avait pas le choix. Il devait s'assurer que Jessy n'entre pas, et cela demandait à ce que Donatien soit le dernier à pénétrer dans les lieux. Il demanda alors à la concierge de porter Edelweiss qui n'était pas plus lourde qu'une plume, le temps de la descendre des escaliers et de l'allonger sur un matelas gonflable.

Docteur Elpida
Image : [EVENT]Etre en sécurité VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
ElizabethCuisinière de la Famille
Jeu 27 Aoû - 22:50
Enfin en sécurité...

Elle sut qu'elle avait dit quelque chose qui l'avait déplu à en juger par son air renfrogné et ses joues qui rougissaient. Elle se fit plus petite, sentant que c'était une bêtise, mais elle ne savait pas pourquoi. Elle s'en voulait juste d'avoir pu mettre en colère un des génies de l'Institut.
Comme une enfant, elle se mit à regarder ses pieds et rougit de honte. Elle savait qu'elle n'était que concierge et que son rôle était moindre, mais elle était fière de participer à son bon déroulement. Alors parfois, elle devait écouter son mutisme et juste se taire. Surtout si c'était pour mettre inutilement en colère le médecin en chef.

Lorsqu'elle releva les yeux, elle vit avec soulagement qu'il s'était calmé, son visage plus détendu mais avec toujours quelques traits sévères, marquant l'autorité qu'il dégageait.

- Jessy, l'homme que tu vois là, est le fils de ma mère. Il était mon espion. Il m'a avoué de lui-même avoir tué un patient en début de soirée, près de l'entrée de notre bâtiment. D'ailleurs, ce patient s'est défendu.

Horrifiée, elle s'éloigna du garçon et le lâcha, faisant quelques pas en arrière. Elle aurait du s'écouter quelques minutes auparavant, lorsqu'elle s'était fait la promesse de ne plus jamais faire confiance aux hommes. Quand ce n'était pas un traître, c'était un assassin.
Elle suivit l'échange des deux hommes et réceptionna la petite, très légère. Elle lui fit un sourire, sachant que c'était une patiente d'un grand homme, et l'aida à descendre les marches comme le souhaitait son chef. Une fois en bas, elle chercha du regard une chaise. Elle poussa une porte, qui s'ouvrit sur une pièce remplie de vivre et de confort, avec un lit et un canapé. Elle s'avança vers le plus confortable et aida la jeune fille à s'installer sur le lit. Elle en profita pour regarder sa fille qui avait fini par s'endormir et fut soulagée de la savoir saine et sauve, à l'abri de tout danger. Ses petits babillements somnolents firent sourire sa mère.

Elle posa à ses pieds son lourd sac, et s'assit aux côtés de son enfant, les jambes courbaturées et le dos en compote. Son visage humide et ses cheveux trempés par la pluie, le bâtiment des patients en feu, des bruits de conversation qui vinrent s'ajouter au tableau à cause des personnes qui les avaient rejointes, mais au final, il n'y avait qu'elles.

Elizabeth et Wendy.

Et elles avaient survécu.

ft. Jessy et d'autres
Elizabeth
Image : [EVENT]Etre en sécurité Vi27Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 17/07/1996Age : 27
Béatrice DagmarMembre de la Famille
Ven 28 Aoû - 11:12

La Sécurité d'un Jardin

Béatrice avait suivi le Docteur Elpida jusqu'au bunker. La pluie la trempait complètement, creusant sa chair jusqu'à ses os qu'elle glaçait, mordante. Même transie, Béa sentait sa main brûlante alors qu'elle la maintenait contre son torse, aussi délicatement et prudemment que s'il s'agissait d'un oiseau blessé. Le tissu qui enveloppait la chair mutilée avait noirci sous le sang qui l'imprégnait. Sa couleur faisait écho aux cernes qui commençaient à apparaitre sous les yeux gris de la nordique.

Sans clairement la discerner, elle fixait silencieusement le corps inerte d'Edelweiss dans les bras du médecin. Son regard défiait l'obscurité pour se planter sur cette tache blanche, mais il n'avait pas le tranchant de la lame qui avait défiguré la patiente.

Ils finirent par arriver au bunker, puis le groupe s'arrêta. Jessy était déjà arrivé, soutenu par la femme de tantôt. Béatrice décrocha son regard d'Edelweiss pour le fixer sur le rouquin. Elle n'entendit pas ce que disait son médecin, ou ce que lui répondit la femme - surtout dans ce second cas, d'ailleurs -. Son esprit tentait d'assimiler les émotions qui menaçaient de briser son apathie, mais Béa aimait cette apathie. Elle s'y sentait protégée. La rêverie était plus facile à affronter que la réalité. Dès qu'elle focalisait sa pensée sur cette dernière, elle voyait le monde dans des nuances d'or. L'or de la chevelure de celle qui gisait encore dans une mare de sang, dans la forêt. L'or du regard de Jessy, penché au dessus d'elle alors que ses mains enserraient son cou. Ce même or qui se trouvait devant le bunker, à présent. C'était une nuance hideuse, presque brune, métallique. C'était de la pyrite.

De l'or des fous.

Une voix ramena encore davantage Béatrice à la réalité, une voix qu'elle souhaitait ne plus jamais entendre.

-  Dodo… Si tu t’opposes à ce que je rentre dans ce putain de bunker, ai au moins la décence de me buter correctement, espèce de connard. Et ne mêle pas les autres à tes décisions. Assume pour changer. Crevure.

Dans d'autres circonstances, le surnom aurait pu amuser Béatrice, mais il n'en fut rien. Elle ressentait à nouveau l'animal ramper au fond de son ventre. Elle n'arrivait pas à s'y habituer, elle n'était pas sûre de le vouloir. Il lui insufflait une force mauvaise au détriment de son énergie restante, et il ne lui en restait guère à sacrifier.

Le Docteur Elpida s'adressa à elle :

-Il y a des serviettes dans le troisième placard. Sers-toi et réchauffe-toi avant que je ne soigne ta blessure.

Béa regarda l'escalier qui descendait à présent dans les profondeurs du bunker. Elle n'avait aucune envie de s'engager dans l'obscurité, mais elle ne voulait pas rester en compagnie de Jessy non plus. Elle écouta les autres indications que le Docteur Elpida donna à la femme qui avait aidé puis l'observa descendre en compagnie d'Edelweiss. Son regard se reporta sur le Docteur Elpida.

Elle n'était pas stupide. Elle avait bien compris qu'il voulait être seul avec Jessy. C'était évident.

L'animal dans son ventre remua encore davantage, ravi de l'opportunité. Béatrice envisagea très sérieusement de leur tourner le dos et de suivre les ordres de son médecin. Après tout, Jessy n'aurait que ce qu'il mérite.

Et puis une pensée s'imposa à elle.

Non. Ce n'était pas ce qu'il mérite.

Il ne méritait pas de mourir en martyre. Pas comme la femme blonde.

Béa s'approcha du Docteur Elpida et lui déclara alors :

-Docteur...Ne gâchez pas votre temps avec lui, il n'en vaut pas la peine. Mais Edelweiss, si.

Elle avait voulu utiliser sa voix ferme et sereine d'avant, mais elle en fut incapable. Sa gorge était encore douloureuse et elle tremblait sous le froid et la fatigue.

Elle évita le regard des deux hommes et se détourna pour pénétrer le bunker. Ces simples mots lui avaient arraché la gorge et l'âme. La colère sourde en elle se noyait dans sa lassitude et son profond désarroi.

Sa canne lui manquait. Son doigt aussi.
Codage par Libella sur Graphiorum
Béatrice Dagmar
Image : [EVENT]Etre en sécurité XzfrFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Date d'arrivée à l'Institut : 26/05/2019Age : 24
Margaret HernándezReculée
Mer 2 Sep - 21:15
La déchéance à son paroxisme
Margaret & Eizenija & Kheidra
Elle fulminait. Margaret fulminait. Cet Institut était un désastre. Après ses nombreuses années en son sein, elle l'a vu régresser au point de brûler. Un imbécile avait eu accès à de quoi faire incendier toute l'île, et désormais toutes leurs vies étaient en danger. Et cela à cause de quoi ? De vigiles peu vigilants, de médecins trop laxistes, d'une direction qui avait tellement changée que la politique de l'Institut devenait un véritable jus de tout et de rien.

Tout cela, toute cette déchéance pour en arriver à ce stade : une situation incontrôlable entre homicides, révolte et démonstrations de puissance. Les combats pour la vie d'autrui s'étaient transformés en combats pour sa propre vie. L'Institut n'était plus le même.

L'Institut ne méritait plus Margaret. Il n'était plus l'hôpital de luxe qui avait fait venir une aussi brillante neurochirurgienne.
Elle n'avait qu'à partir. Mais où ? Et comment ? L'île se réduisait petit à petit en cendres.

C'était dans des pensées irritées qu'elle traversait la forêt restée debout, peut-être plus pour très longtemps, n'entendant pas les personnes l'accompagner derrière elle. C'était en voyant le bunker et le médecin en chef qu'elle comprit qu'on la suivait. Elle se retourna et vit Eizenija, tenant la main des deux petites. Margaret poussa un soupir et s'arrêta pour l'attendre.

- Eh bien, nous y voilà. J'espère qu'on ne restera pas trop longtemps à l'intérieur, j'ai besoin de fumer.

Elle posa son regard sur les jumelles, se demandant comment on pouvait gérer deux enfants aussi jeunes dans un bunker. Et surtout si la bâtisse allait être suffisamment grande pour tous les résidents de l'île.
Elle leur dit donc :

- Tâchez d'être sages. On n'a pas besoin d'entendre des pleurs en plus de toute cette situation.

Elle descendit les marches jusqu'à entrer dans le bunker, accompagnée d'Eizenija et des petites. Plusieurs personnes étaient déjà présentes et Margaret fut déjà énervée par la vue d'un bébé. Et dire qu'elle allait devoir supporter des cris de bambin, ce confinement avait intérêt à ne pas durer longtemps.
Margaret Hernández
Image : [EVENT]Etre en sécurité U2xwFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 12/01/2012Age : 41
KheidraPatiente
Sam 5 Sep - 10:27

EVENT
ft. Sorcière & cie



Kheidra avait suivi docilement l'infirmière jusqu'au bâtiment des patients, et à présent elle la suivait dans la forêt. Elle s'était calmée, avait retrouvé son unité habituelle, mais elle gardait les yeux rivés au sol, les lèvres tremblantes. Elle avait été soulagée que le géant barbu ait refusé de s'occuper d'elle, elle était plus rassurée en compagnie de la sorcière, chose qu'elle n'aurait jamais imaginé jusque là. Mais c'était la seule qui s'occupait d'elle. Cap ? Il l'avait parfaitement ignorée. Nev ? Elle ne l'avait pas revu. Le Docteur Barrabil ? Il ne semblait pas s'inquiéter pour elle. Mais l'infirmière l'avait protégée de l'autre sorcière aux yeux violets, et elle l'avait guidée jusque là.

Alors Kheidra tachait d'oublier l'image du garçon étendu dans la boue et dans son propre sang tout en gardant une de ses mains dans celle de l'infirmière.
Les jumelles se tenaient elles-mêmes la main si fort que leurs phalanges en étaient blanchies.

Elles parvinrent au bunker, les jambes douloureuses et les vêtements trempés. D'autres personnes étaient déjà là, dont la sorcière aux yeux violets qu'elle vit s'engouffrer à l'intérieur. Kheidra jeta un regard à l'infirmière puis s'engagea à sa suite.

Elle toussa, une toux grasse et pleine de fumée encore prisonnière de ses poumons, à l'intérieur des petits mouchoirs que la pas-si-sorcière lui avait donnée.

L'intérieur du bunker était sombre et humide. Les jumelles notèrent immédiatement l'absence de plantes et cela les déprima encore davantage. Elles lâchèrent la main de l'infirmière et allèrent s'asseoir dans un coin où une petite mousse rachitique avait poussé.

Elles entreprirent de se murmurer des choses que personne n'entendait, tête contre tête, ensemble pour le meilleur et pour le pire.

Kheidra
Image : Oui.Fiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 03/12/2018Age : 16
Wendy McKinoughPNJ
Sam 5 Sep - 13:23

Maman, maman, dis-moi, à quel jeu on joue ?

[EVENT]Etre en sécurité Nwwh
Entourée de toute sorte de personnes et aux côtés de sa mère, Wendy se leva de son petit panier et observa avec malice l'agitation qui s'amplifiait autour d'elle. Elizabeth lui donna sa peluche que Wendy ne daigna pas regarder, préférant fixer l'anormale situation qui se déroulait sous ses petits yeux curieux. Elle agrippa le rebord du panier et se pencha en avant, si bien qu'elle serait tombée si sa mère n'avait pas fait attention à elle ni n'avait eu le réflexe de retenir le lit improvisé.

Sa maman la prit alors dans ses bras, ce qui engendra deux petits bras potelés autour de son cou et une tête minuscule sur son épaule. Sentir la chaleur familière de sa mère suffit à rassurer et à éloigner le brouhaha constant dans le bunker du bambin. Elle ferma les yeux lorsqu'elle commença à bercer de gauche à droite Wendy, qui se laissa emporter dans les doux bras de Morphée, ignorant l'ampleur et le chaos de la situation dans laquelle elle se trouvait.
Wendy McKinough
Image : [EVENT]Etre en sécurité K22yFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : PNJ
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Dim 6 Sep - 18:24

Le trajet jusqu’au bunker se passa dans le silence. Katerina suivait le Marquis et Amalia mais plus ils avançaient et plus la fumée au loin s’amplifiait. Elle n’était pas très matérialiste mais savoir son violon dans l’incendie la rendait malade. Il était comme un vieil ami pour elle. Elle le connaissait par cœur. La beauté de son bois sculpté, le son chaleureux et puissant qu’il dégageait ou la sensation de ces doigts sur les cordes. Chaque violon est unique, et la jeune russe n’avait jamais connu que celui-là.

Elle décida donc de détourner définitivement le regard vers le sol, suivant ces deux compagnons de route. L’idée de se retrouver enfermer dans un bunker ne lui plaisait pas trop non plus, cela la rendait même carrément nerveuse. Si tout le monde s’y dirigeait, elle risquait de se trouver dans un espace réduit avec une foule de patients. Des patients susceptibles de lui filer un tas de maladies infectieuses. Jamais elle ne s’était retrouvée dans des endroits confinés avec plus de 3 personnes, elle n’avait aucunes idées sur la manière dont elle était supposée gérer tout ça. D’autant plus qu’elle risquait de recroiser Hyppolite ou même Agnès. Enfin… elle espérait que cette évacuation dans le bunker serait de courte durée. Mais étant donné la fumée qui se dégageait et le temps orageux qui ne faisaient que s’amplifier, elle en doutait. Combien de temps mettraient les secours pour arriver ? La pluie suffisait-elle à éteindre l’incendie ?

La jeune russe était donc partagée entre la joie d’atteindre le bunker et de pouvoir enfin se réchauffer et se sécher et la nervosité de se retrouver enfermé dans un si petit espace avec autant de monde. Elle était au moins rassurée d'être en présence de son médecin, lui
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : [EVENT]Etre en sécurité Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
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