contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

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Lucy VincentÉlectron libre
Jeu 15 Oct - 16:47
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La famille





La nuit avait été longue, peu importe comment je me tournais la douleur ne me quittait pas. Elle vrillait mon ventre et perçait dans mon dos, irradiant vers mes jambes. Pliée en deux, roulant sur le dos pour finir en boule je finis par m’endormir. La nuit avait déjà été bien grignoté et je n’en que quelques heures avant que l’heure du réveil se fasse entendre.
Les yeux collés, les cheveux en bataille je n’avais aucune envie de me lever. Cette journée me déprimait déjà. Pourtant, un mouvement de mes jambes fit bouger ma chemise de nuit et je le sentis.
D’un coup beaucoup plus alerte je sautais de mon lit, je ne l’avais pas imaginé mon drap était taché de rouge. Machinalement ma main monta à mon bandage, intact. Puis je baissais la tête pour me regarder.

Merde.

J’avais envie de disparaître sous terre, comment avais-je pu oublier cette douleur, depuis combien de temps cela ne m’était plus arrivé... je regardais le drap, puis ma chemise, puis encore le drap.

Merde merde,

Un bruit, c’était quoi ?  Et qui allait se laver ? Béa ou même Donatien ?

Je n’osais plus trop bouger, je n’existe pas, la la la.

Avec le temps je ne sais pas, j’avais cru que mon corps avait compris l’inutilité de la chose, qu’il m’avait désinscrite de cet abonnement mensuel. J’avais cessé d’avoir mes règles dans ma première année ici, et voilà que je me réveillais comme à treize ans, devant une couverture et un pyjama souillés.

J’avais dû rester planter là pendant un moment, car on était venu m’annoncer que le repas était prêt. Béryl devant mon rideau je lui avais dit que je ne me sentais pas très bien que je préférerais manger plus tard, je lui avais demandé s’il pouvait me laisser une cruche d’eau devant ma « chambre ».

Dans sa gentillesse habituelle, il le fit. Sans même essayer de regarder derrière le rideau.

J’attendis un moment avant d’aller la récupérer, puis je retournais à toute vitesse près de mon lit.
La chemise de nuit passa par-dessus ma tête, je cherchais rapidement un chiffon et entrepris de nettoyer mes cuisses.
Ma main prête à attraper un pantalon retomba, blanc, des vêtements blancs... Pourquoi tout était blanc.
Je retournais mon regard vers le pyjama, le chiffon en main et l’eau à portée, je frottais frottais frottais. L’eau froide pour faire partir le sang. Le vêtement était maintenant très humide, mais la tache était moins visible. Je l’enfilais avec un frisson d’inconfort en sentant le tissu mouillé collé à ma peau. C’était mieux que de rester en culotte à frotter le lit, au risque que quelqu’un entre et me trouve ainsi, j’aimais mieux porter quelque chose, quitte à sacrifier un peu de confort. Je fouillais rapidement dans mes effets personnels à la recherche d’une protection hygiénique, je savais que je devais en avoir au moins une, je l’avais vue la première semaine et l’avais mise de côté, je n’en avais pas besoin. L’avais-je retourné dans le stock commun. J’allais me maudire de ma stupidité quand je trouvais enfin. Miracle!  Je pourrais me changer. Avec cette pensée je reposais les yeux sur mon lit, et si ? Et si ce n’était pas assez, c’était il y a longtemps, et si je tachais autre chose. Non je resterais en pyjama et si possible prierais pour qu’on oublie mon existence aujourd’hui.

C’était ridicule comme idée, je me sentais choquée et honteuse comme la première fois, j’étais ridicule, mais c’était plus fort que moi. Et s’ils le remarquaient, et si la pitié faisait place au dégoût? Donatien aimait le blanc, la pureté, moi je me sentais sale.

Les minutes défilaient depuis la fin du déjeuner, je redoutais le moment où je devrais me présenter devant le docteur pour les soins du jour. Non je n’irais pas, Béatrice passait en premier aujourd’hui avec de la chance, oui beaucoup de la chance on passerait mon tour. Le lit défait, exposant ma tentative de nettoyage, j’aurais voulu recouvrir mais les draps ne sécheraient jamais... contre le mur la tête enfouie contre mes genoux dans mon pyjama humide et inconfortable, j’attendais.

Je regrettais les fables sur les cigognes et les bébés de ma mère, c’était à mon avis bien mieux que la réalité.





Lucy Vincent
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Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 18 Oct - 19:26
Une histoire de cigogne



Donatien n'avait pas vu Edelweiss du petit-déjeuner. Il guettait son box, attentif et incapable de boire son thé, la boule au ventre. Il savait qu'elle était réveillée car il apercevait des ondulations des rideaux. Mais pourquoi s'agitait-elle autant sans venir ? Quelque chose devait la tracasser, quelque chose qui dépassait tout car il était rare qu'Edelweiss soit secrète envers son ancien médecin. Il l'avait vue dans ses pires états, en proie à une démence dont il était le créateur - malheureusement. Il l'avait vu amaigrie, errante, en panique, sous illusions. Il pouvait fermer les yeux et se figurer tout de même son visage dans les moindres détails. Alors que diable dissimulait-elle dans sa chambre ?
A moins que c'était quelqu'un d'autre... Tout le monde était présent, alors ça ne pouvait être qu'un espion ...
Donatien garda avec difficulté son calme, ne voulant éveiller aucun soupçon tant que sa terrible hypothèse n'avait pas été vérifiée. Il restait silencieux, mais ce n'était pas différent d'ordinaire. Une fois que tout le monde alla à ses occupations, il demanda à Béatrice de l'attendre à l'extérieur puis s'approcha doucement de la chambre d'Edelweiss. A pas de loup, dans une discrétion dont il était maître, il alla jusqu'à l'ouverture du rideau qu'il poussa légèrement afin d'entrevoir au moins une silhouette. Sa première vision fut du sang et aucune trace de sa patiente. Paniqué, persuadé qu'un espion était venu les tuer un à un, il n'attendit plus et ouvrit grand les rideaux, les deux bras écartés, se positionnant au milieu de l'entrée. Et Edelweiss était là, tenant dans ses bras une couverture en boule.
Dans le brouillard, Donatien analysa l'espace. Lucy était vivante, mais il y avait du sang et elle n'était pas venue se montrer, même pour sa séance de soins. Et elle cachait son fessier ...
Donatien, pour la première fois depuis des années, rougit brutalement. Edelweiss était aménorrhée depuis longtemps à cause de sa maigreur et de ses difficultés de sommeil. Donatien avait complétement oublié qu'elle était devenue une femme et qu'il était possible avec une meilleure santé et condition de vie, ce genre de chose puisse revenir.
Il resta statufié, tenant à bout de bras les rideaux, dans sa position d'entrée théâtrale. Que devait-il dire ? Faire ? Devait-il partir en courant et la laisser tranquille ? Mais avait-elle au moins de quoi se protéger ? Donatien détestait la vue du sang et encore plus celui de la démonstration du statut de femme de sa fleur.
Il finit par rentrer, coulissant les rideaux derrière lui pour leur laisser de l'intimité et, sur le ton du secret, demanda :

- As-tu besoin de ... quoi te protéger ?

Il regarda aussi la couverture. Ils allaient devoir la nettoyer discrètement.
Docteur Elpida
Image : Une histoire de cigogne ft Donatien VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Lucy VincentÉlectron libre
Dim 18 Oct - 20:03
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La famille




Je me sentais statufiée, le déjeuner était terminé, pourtant je n’osais pas bouger. J’écoutai les autres quitter un à un la salle commune pour retrouver leurs occupations. Le coup de chance que j’attendais, oui on semblait avoir oublié ma présence. Ou décidé de me laisser en paix pour aujourd’hui. Mais, je n’avais pas entendu le rideau s’entrouvrir et encore moins les pas de l’homme qui s’en était approché.

C’est quand le rideau s’ouvrît en grand que je compris mon erreur. On ne m’avait pas oublié et cette intrusion percutante faillie me faire hurler de surprise. Mais plus rapide que moi, mon cerveau s’aperçut de la personne qui tenait bien ouverte la barrière de mon intimité.

Donatien... de toutes les personnes du bunker, il avait fallu que se soit Donatien. J’avais toujours été heureuse de voir mon médecin, cette fois par contre, face à un Donatien rouge tomate, j’aurais bien aimé être loin, très loin d’ici. Ne supportant plus de le regarder je baissais le regard. Pourquoi ne fermait-il pas ce rideau horrible? Pourquoi il ne partait pas ? Je l’avais dégoûté au point de le paralyser ?

Finalement l’infâme rideau se refermait, je l’avais entendu glisser. Je ne pouvais me convaincre à regarder si j’étais de nouveau seule. C’est au son de sa voix que je redressais un peu la tête.

As-tu besoin de ... quoi te protéger ?

Son regard était passé de moi à... la couverture. Mortifiée je me dépêchais à rabattre le couvre lit en essayant de ne pas tourner le dos au docteur. Cela fait je me recroquevillais encore davantage sur moi-même.

Pas besoin... je suis désolée, tellement désolée.

C’était plus fort que moi les larmes se mirent à glisser, une et puis deux, et puis une cascade. Ma mère me manquait cruellement pour la première fois depuis longtemps.



Lucy Vincent
Image : Une histoire de cigogne ft Donatien C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Docteur ElpidaChef de la Famille
Mar 27 Oct - 18:16
Une histoire de cigogne



Donatien ressentait sûrement ce que tous les pères pouvaient bien ressentir dans ce genre de moment à l'égard de leur fille : de la peur et de la vulnérabilité. De l'impuissance. Impuissance face au temps qui passe et qui lui ôte ce qui restait d'innocent chez Edelweiss. C'était si difficile à avaler que Donatien crut d'abord à un assassinat, puis au coït qui pouvait provoquer des saignements avant de se rassurer : Edelweiss n'était pas le genre de fille à s'adonner à n'importe qui, voire même à se donner tout court.
Elle se débattait avec la couette, cette dernière étant plus volumineuse que le corps de sa patiente. A croire que la boule allait s'effondrer sur elle.
Donatien ne savait pas quoi faire. Il ne savait pas ce qu'il devait lui donner comme protection, voire leur fonctionnement. Ce n'était pas le genre de chose qu'on lui avait enseigné à l'école. Dommage, parce que ça l'aurait bien aidé. Il se promit d'aller dénicher des livres sur la croissance féminine et la puberté pour mieux anticiper ce genre d'instant.

- Pas besoin... je suis désolée, tellement désolée.

Elle pouvait l'être : elle avait tâché les draps.
Mais ils avaient Béryl, Donatien les lui donnerait à laver. D'ailleurs, il sortit un instant et revint un bac qu'ils utilisaient comme bac à linge. Puis, il fit signe à Lucy d'y jeter ses affaires souillées. Il ne la regarda pas faire, pudique.
Ce sont ses sanglotements qui le forcèrent à tourner malgré tout ses yeux vers elle. Pourquoi pleurait-elle ? Elle avait mal ? Sûrement, sinon pourquoi se laisse aller à l'expression universelle de la tristesse ? Maintenant que Donatien connaissait mieux les codes sociaux, il pouvait mieux interpréter les émotions des autres.
Il vérifia qu'il n'y avait plus personne puis fit signe à sa patiente de le rejoindre vers la salle commune, et plus particulièrement la cuisine. Il restait du thé, alors il servit une tasse. Il avait appris à faire un peu pour les autres - du moins pour Béatrice et Edelweiss. De plus, l'eau chaude avait des vertus apaisantes pour les crampes abdominales. Finalement, servir un thé à Edelweiss c'était comme lui prescrire un médicament.
Il espéra bien faire, s'interrogeant sur comment soigner les douleurs si puissantes qu'elles provoquaient un torrent de larmes chez sa précieuse fleur.

- Depuis combien de temps souffres-tu de cela ? Je t'ai toujours connue ...

Le mot était difficile à prononcer.

- ... aménorrhée.

Il s'assit à table, toujours aussi tranquille que d'ordinaire mais pourtant son visage paraissait plus crispé.

Docteur Elpida
Image : Une histoire de cigogne ft Donatien VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Lucy VincentÉlectron libre
Mer 28 Oct - 16:13
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La famille





Il me quitta un moment avant de revenir avec le bac de linge. J’aurais préféré m’en occuper moi-même, je pouvais aller voir Béryl plus tard, lui dire que je m’en occuperais. Oui voilà, un peu rassurée par mon idée je pris le drap et en boule l’amenais au bac. Donatien détournait le regard, il devait être déçu de moi, encore. Mes sanglots reprirent je faisais tout de travers. Mon corps était idiot, pourquoi avait-il recommencé cette horreur...  quand je remarquais Donatien jetant un œil à la pièce commune puis me faire signe j’eus envie de fusionner avec le sol. Je préférais rester ici, derrière les rideaux, cachée... Oui, il avait regardé qu’il n’y ait personne, mais et si ? Et si quelqu’un rentrait...
Comme je ne pouvais me résoudre à désobéir au médecin en plus de l’avoir dégoûtée, je le suivis donc docilement jusqu’à la cuisine.
Assise au bout de ma chaise, l’impression que j’allais salir tout ce que j’approchais. Je pris la tasse qu’il me servait en marmonnant un merci.

Une gorgée, je sentais le liquide chaud, c’était réconfortant. Après tout, venir à la cuisine servait bien à quelque chose.

Depuis combien de temps souffres-tu de cela ? Je t'ai toujours connue ... aménorrhée.

Il avait hésité, il n’aimait pas en parler, comme moi. Il m’avait donné le nom d’une jolie fleur blanche et j’avais tout gâché. Je ne pouvais pas le faire attendre, je répondis donc. L’impression que j’avouais un crime terrible, mon échec.

Cette nuit...

Voilà c’était dit. Il s’était assis avec moi à la table, il ne m’avait pas abandonné comme une idiote. Je devais me reprendre, j’essuyais ma joue du revers de la main avant de reprendre une gorgée de thé.

... Est-ce que vous-êtes eu... en colère contre moi ?

Je n’osais pas attendre pour écouter la réponse. Je posais alors la tête sur la table, ma joue sur la surface fraîche je fermais les yeux et pris une bonne respiration.

Je suis désolée, je... merci de ne pas m’avoir laissé toute seule...

Je me sentais toujours maladroite, une idée stupide dans la tête.

... j’aurais bien aimé que ce soit vous mon père...

Stupide Lucy, je devrais apprendre à me taire. Mais c’était sorti tout seul...Je l’avais déçu si souvent, mais il ne m’avait pas abandonné. Mon géniteur n’avait même pas attendu que j’existe plus de quelques minutes avant d’être déçu et de partir.


Lucy Vincent
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Docteur ElpidaChef de la Famille
Mar 3 Nov - 9:29
Une histoire de cigogne



Donatien n'aurait pas supporté que Edelweiss souffre de ses troubles féminins depuis plusieurs mois sans lui avoir jamais dit. Mais en même temps, il savait qu'elle lui vouait une confiance sans failles et qu'elle aurait été incapable de le lui cacher. Elle lui était fidèle : Donatien avait remarqué à leur première rencontre qu'elle avait une personnalité globalement vulnérable, et qu'il pourrait s'en appuyer. Il avait travaillé le terrain pour la rendre dépendante de lui, pour qu'elle ne puisse jamais l'abandonner, lui vouant une fidélité presque suicidaire.

- Cette nuit ...

Il ne réprima pas son sourire. Il était venu à son secours dans l'immédiat, visiblement. Il était vraiment un bon médecin.
Il la regardait boire le thé comme un docteur s'assurait que son patient avale un Doliprane. Il se fit la remarque qu'il aurait pu l'empoisonner - bien qu'il n'avait aucune raison et envie de faire ça, lui aussi était dépendant d'Edelweiss - elle aurait bu le poison les yeux fermés.
Dans la lumière blafarde du bunker, Edelweiss semblait encore plus fragile. Ses problèmes féminins avaient l'air de la faire souffrir.

- ... Est-ce que vous-êtes eu... en colère contre moi ?

Il aurait bien répondu - pour une fois - mais son interlocutrice le troubla en laissant tomber sa tête sur la table, visiblement abattue - ou elle avait perdu connaissance.

- Je suis désolée, je... merci de ne pas m’avoir laissé toute seule... ... j’aurais bien aimé que ce soit vous mon père...

Si jusqu'ici Donatien s'abreuvait des propos de la jeune femme, sa dernière phrase le rendit immobile - du moins, plus qu'il ne l'était. Mains posées l'une sur l'autre sur la surface de la table, le dos droit et le regard dans le vide.
Sur le moment, il prit cette phrase comme une insulte. Les parents, ce n'était pas quelque chose de bien. Les pères étaient absentes et les mères des traîtres. Les pères étaient des géniteurs et les mères des lâches. Il refusait qu'elle le voit comme le Directeur, cet enfoiré qui était porté disparu.
Puis il mit de côté sa propre condition - ce qui était assez rare - et repensa à ses cours, à son expérience dans le médical. Il avait, au début de son travail à l'institut, assisté à des visites entre parents et enfants. Intrigué par les étreintes et la protection assurée dans les familles, il avait fait l'effort de lire sur la parentalité. Ecœuré de ne pas avoir bénéficié d'une situation familiale comme celle qu'on décrivait dans les lectures, il avait mis de côté les situations des autres au profit de la sienne. Si sa famille était la normalité, alors c'était les autres qui avaient un problème et il n'aurait pas à s'occuper de ses émotions négatives à leurs encontres.
Comprenant que c'était un compliment mais n'arrivant pas à l'accepter, et ne souhaitant pas blesser la jeune albinos, il s'interrogea sur le pourquoi de son propos. Il savait qu'elle avait été adoptée mais elle ne lui avait jamais parlé de son père. Parce qu'on ne parle pas de ce qui va bien.

- Il s'est passé quelque chose avec ton père ?

Il posait peu de questions aussi personnelles. Mais il ne savait pas comment se sortir d'une telle confidence.
De plus il était vrai que physiquement Lucy aurait pu être sa fille. Peut-être c'était de ça dont elle parlait ...

- J'ai beaucoup de qualités, mais je n'aurais jamais pu être un bon père.

Décidément, c'était l'instant rare : Donatien reconnaissant, et à voix haute, ses défauts ...! C'était du jamais-vu.



Docteur Elpida
Image : Une histoire de cigogne ft Donatien VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Lucy VincentÉlectron libre
Mar 3 Nov - 20:33
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La famille




Toujours aussi immobile, peut-être il n’avait pas entendu, peut-être avais-je parlé dans ma tête? C’était sans doute mieux ainsi, c’était un commentaire idiot qui jetterait mon interlocuteur dans l’embarras. Et puis, même si je l’avais souhaité, qui me disait que j’étais une personne qui ferait une bonne fille ? J’étais compliquée, anormale et en plus j’étais borgne. Non je n’étais sans doute pas la candidate idéale pour ce rôle. Cette pensée me déprimait encore un peu plus. Pour une raison obscure tout me semblait plus difficile aujourd’hui. J’étais moins patiente et plus émotive.

Il s'est passé quelque chose avec ton père ?

Ah ? Je n’avais pas parlé dans ma tête finalement... Que s’était-il passé avec mon père ? Je n’en avais absolument aucune idée. Mon albinisme l’avait faits fuir ? Ou bien ma génitrice ne l’avait jamais avertie de mon existence et m’avait déposé en adoption ? Mes parents auraient préféré un garçon ?

J'ai beaucoup de qualités, mais je n'aurais jamais pu être un bon père.

Je n’étais pas habitué à entendre mon médecin parler ainsi de lui-même, je fis signe que je n’étais pas d’accord avant de reposer ma tête. Il était toujours si...parfait, il savait tout. Je ne comprenais pas pourquoi il disait cela, je n’envisageais pas une situation où il pouvait ne pas être à la hauteur. Une chose était encore plus certaine, on répondait au docteur Elpida quand il posait une question.

Il ne s’est rien passé, je n’en ai simplement pas. Je suis désolée de vous avoir dérangé avec mes dires... c’était égoïste de ma part comme souhait.

Je n’avais plus vraiment le goût de parler. Pourquoi sa question me faisait-elle l’effet d’un rejet ? Qu’est-ce que j’avais imaginé ? Qu’il serait flatté ? Qu’il me dirait que je pouvais faire partie de sa famille ? Peut-être... si j’avais été une autre, ou un garçon ou comme Nev... Ou comme Lys. Elle les parents en voulaient, elle était parfaite comme lui. Je devais m’estimer heureuse, ma mère avait accepté de me prendre avec les autres enfants.

Les pères qui prenaient leur fille dans leurs bras pour les cajoler ou les réconforter étaient pour les enfants de qualité, pour les gens normaux. J’avais oublié le sang, la cuisine, le docteur. Mon corps fusionnait avec la table pendant que mes pensées s’éparpillaient.

La nuit avec Nev me semblait si lointaine... pendant une nuit j’avais été une personne
presque importante,
presque normale,
pendant une nuit, j’en avais valu la peine...

mes larmes cessèrent, elles étaient inutiles.


Lucy Vincent
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Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Docteur ElpidaChef de la Famille
Ven 13 Nov - 11:07
Une histoire de cigogne



Donatien ne comprenait pas pourquoi Edelweiss s'enfermait ainsi sur elle-même, elle pourtant si lumineuse. Etait-ce les crampes, les hormones, ou simplement la réponse de Donatien? Il écarta cette hypothèse. Ce n'était que montrer son attachement à elle et la protéger en lui révélant ses incapacités liées à la paternité. Il l'aurait blessé en étant son père. Elle aurait beaucoup plus d'attentes envers lui, attentes auxquelles il n'aurait pu répondre. Il ne savait pas bercer un enfant, il ne savait pas consoler, il ne savait pas éduquer. Il savait soigner, il savait mettre un pansement et détecter des signaux alarmants. Mais il ne savait pas donner l'affection, bien qu'il la ressente.
Alors ça devait être les douleurs abdominales d'Edelweiss qui devaient la faire s'avachir ainsi sur la table. Donatien ne voyait pas d'autres explications.

- Il ne s’est rien passé, je n’en ai simplement pas. Je suis désolée de vous avoir dérangé avec mes dires... c’était égoïste de ma part comme souhait.

Elle continuait de pleurer. Donatien lui tendit un mouchoir pour qu'elle essuie ses larmes.
Il était de plus en plus désemparé face à ses réactions. En quoi était-ce égoïste d'avoir un souhait ? A s'y méprendre, Edelweiss lui montrait des symptômes de dépression. Si cela s'avérait chronique, l'hypothèse serait confirmé. Cela le désolait, mais Donatien devrait demander au docteur Brambasi de faire attention à l'évolution d'une potentielle dépression chez sa patiente.

- Tu as un père. Un géniteur. On a en malheureusement tous un.

Il aurait souhaité naître par lui-même, sans parents. Naître indépendant. Etre maître de sa propre création. Malheureusement il devait remercier son ingrate de mère et son lâche de père d'avoir été ses concepteurs. C'était d'ailleurs la seule bonne chose qu'il pouvait faire pour eux.
Donatien ne savait pas comment gérer les hormones des jeunes femmes, mais il savait s'occuper de la dépression. Enfin, en théorie. Il fallait éviter de faire croire à la personne qu'elle était seule, et Donatien ignorait comment mettre cela en pratique.
Il se leva, fit le tour de la table et doucement, posa ses mains sur les épaules de sa patiente. Dans un geste lent, il la releva pour qu'elle soit assise sur sa chaise. Puis, toujours dans son dos, il lui dit :

- Je ne suis pas ton père, je suis mieux que ça Edelweiss. Je suis ton médecin. Je te suis depuis des années, et même encore aujourd'hui, alors que je n'ai plus d'obligations pour le faire, je reste à tes côtés. Un père est obligé, à cause du lien du sang, à être là pour son enfant. Un médecin, non. Pourtant, je suis là.

Est-ce que ses mots étaient nécessaires ? Peut-être pas. Donatien savait soigner par des actes, non pas par la parole. De plus, il n'était pas certain au sujet de la dépression de la patiente, cette maladie ne pouvant être confirmée que si elle s'étire dans le temps. Hors, cet à cet instant précis qu'Edelweiss présente des symptômes. Peut-être que demain elle sera de nouveau elle-même. Ca ne l'arrangeait pas beaucoup ces histoires. De plus, il ne comprenait pas comment elle avait pu de nouveau être réglée.


Docteur Elpida
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Lucy VincentÉlectron libre
Lun 16 Nov - 22:46
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La famille




J’acceptais en silence le mouchoir offert par mon médecin.

Tu as un père. Un géniteur. On a en malheureusement tous un.

J’aurais aimé comprendre un peu plus cet homme, peut-être cela m’aurait permis de comprendre pourquoi certaines choses n’avaient aucun avenir. Que cela n’était la faute de personne et de tous en même temps.

On en a malheureusement tous un. Je tentais de décrypter le sens de ses mots, si je réussissais peut-être cela enlèverait un peu de poids sur mon cœur. Absorbée au fond de mon esprit cela me prit un moment avant de comprendre que le médecin s’était levé. Pas pour quitter la pièce, non, ses mains s’étaient posées sur mes épaules pour me ramener contre ma chaise. Un petit contact, agréable et douloureux en même temps, lui pouvait choisir de l’initier mais n’accepterait pas l’inverse. Et dans mon égoïsme de cette journée cela me peinait.

Je ne suis pas ton père, je suis mieux que ça Edelweiss. Je suis ton médecin. Je te suis depuis des années, et même encore aujourd'hui, alors que je n'ai plus d'obligations pour le faire, je reste à tes côtés. Un père est obligé, à cause du lien du sang, à être là pour son enfant. Un médecin, non. Pourtant, je suis là.

Je ne relevais pas, il y avait alors un problème dans l’essence même de ma condition. Pourquoi le lien du sang ne l’avait pas obligé à être là pour moi ? Mon sang ne devait pas être assez fort, trop anormal pour qu’il se sente rattaché à ce bébé que j’étais. Comme un chaton dans une boîte de carton, un petit pincement au cœur peut-être avant de le déposer à la rue, un petit pincement... rien de plus. Mais Donatien, oui au moins lui faisait l’effort de ne pas me laisser derrière, je devais remercier le ciel que quelqu’un m’ai accepté au moins un peu.

Je hochais doucement la tête, j’avais dû épuiser le stock de larmes que quelqu’un pouvait contenir, l’averse avait cessé sur ma joue. Peut être était-ce plus épuisant quand nous ne possédions qu’un œil pour pleurer, les larmes cherchaient le chemin se frappant à une issue condamnée et finissaient par abandonner leur idée de déluge. Je me retournais à peine vers l’homme derrière moi, un petit sourire. Regardez je ne suis pas une cause perdue. Ne pas trop y penser, faire comme-ci pour transformer le réel, un sourire à la fois.  

Je me sens... mieux, je vous remercie pour le thé.

Je repris une gorgée et puis une autre, c’était plus facile de boire quand on ne s’étouffait pas dans ses larmes. J’avais retrouvé un calme plus serein, je pouvais penser à autre chose que ma honte du réveil , a autre chose que ma déception de ce matin. Mon esprit vagabonda un moment, le médecin avait retrouvé son assise et mes pensées cherchaient à quoi s’accrocher. Indécis mon cerveau semblait osciller entre des émotions sans rambarde, j’avais oublié la fragilité de l’équilibre quand l’on était une femme en cette période... Plus d’intensité et moins de frontières. Une femme, je menais une fois de plus la tasse à mes lèvres, mais j’avais asséché son contenu. Je tournais alors le contenant entre mes doigts, pensive, déjà loin de ce qui avait faits saigner mon cœur peu de temps auparavant. Une femme... je repensais à Nev, j’essayais de me souvenir de son émotion, la pénombre me cachait les réponses. Je relevais un moment le visage vers mon médecin... mon médecin. Peut-être saurait-il ? Au moins pour ce genre de question je ne risquais pas une réaction compliquée. Il aurait certainement une réponse, il était médecin, il connaissait ce genre de chose. Sans trop comprendre que ce genre de questions pouvait gêner même un médecin je posais le plus naturellement du monde la mienne.

Monsieur je me demandais, avez-vous déjà eu une relation sexuelle ? Pour un homme c’est comment... enfin la sensation ?


Lucy Vincent
Image : Une histoire de cigogne ft Donatien C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 29 Nov - 1:07
Une histoire de cigogne



Elle adressa un faible sourire, ce qui rassura Donatien. Le sourire était le signe du bonheur, n'est-ce pas ? Donc si Lucy affichait un rictus, cela signifiait qu'elle allait mieux.

- Je me sens... mieux, je vous remercie pour le thé.

En plus, elle confirmait verbalement l'hypothèse de Donatien. Il se sentit soulagé d'avoir pu apaiser sa fragile fleur.
Il prit une chaise et s'assit à côté d'elle plutôt qu'en face. Il n'appréciait la proximité qu'avec elle et Béatrice. Sinon, il l'avait en horreur. Mais il ne la toucha pas, laissant à chacun son espace, sa bulle.
Il l'observa pour essayer de mieux la comprendre et mieux appréhender sa douleur. Maintenant que le mal de ventre était passé, comment agir ? Donatien devait-il la laisser se débrouiller, lui qui était démuni et impuissant ? Pourtant il voulait la soulager, il voulait l'aider, il voulait qu'elle ne souffre pas.
Elle avait l'air de vouloir boire encore de son thé, alors Donatien se leva pour prendre la casserole qui infusait encore des feuilles et versa le contenu dans le bol avec lequel jouait Edelweiss. Il fit attention à ne pas lui brûler les doigts. Il agissait avec une précision chirurgicale pour un geste aussi banal. Il était à remettre la casserole désormais vide sur le plan de travail quand Edelweiss lui posa une question à laquelle il ne s'attendait pas :

- Monsieur je me demandais, avez-vous déjà eu une relation sexuelle ? Pour un homme c’est comment... enfin la sensation ?

Il crut s'étrangler.
Des images défilèrent devant ses yeux, la pluralité de ses rapports et de ses partenaires s'imposèrent à lui à une vitesse folle. Sa première petite-amie, la douceur de sa peau et la grâce de ses ondulations. Ses mamelons timidement roses et ses mains qui cachaient avec la couverture ses cuisses, son ventre, son visage rouge.
Et un garçon. Et une fille. Et deux filles. Puis un autre garçon. Des supplications. Quelques griffes. Puis l'utilisation d'outils. Du sang maîtrisé, et une virginité prise dans un déchirement.
L'acte sexuel n'a plus jamais été un plaisir. Il n'était que violence, outrage à l'intimité de soi et de l'autre. Il n'y avait rien de pire que d'exposer sa nudité et sa vulnérabilité. Lui qui était dans le surcontrôle n'avait, finalement, jamais supporté ce type de relation. Les autres voulaient trop le toucher, demandaient à ce qu'il lâche prise, et poussaient des cris d'animaux qui forçaient Donatien à se boucher les oreilles. Il avait l'impression d'être dans une ferme dans ces cas-là.
Il ne s'était plus adonner à cette pratique depuis la fin du lycée, et il en était bien content.
Il ne savait pas pourquoi Edelweiss lui posait la question. Bien qu'elle soit délicate, Donatien préférait qu'elle le lui demande à lui qui pouvait lui apporter des réponses plutôt que de se renseigner dans son coin.
Mais si Edelweiss pensait ainsi, elle perdait de sa pureté. Donatien devait la recadrer pour qu'elle retrouve le sentier de l'innocence.
Il revint s'asseoir à côté d'elle mais maintenait toujours une distance.

- Cette question d'ordre intime est déplacée.

Il poussa un soupir. Il la rabrouait comme son père avait pu le faire avec lui par le passé.

- Ce genre de perfidie est d'une violence que tu ne peux imaginer. Pendant cet ... instant, l'humain redevient animal, perd toute rationalité. L'humain devient bestial, presque cruel. Chacun reprend la place que la Nature veut lui avoir donner : l'homme n'est plus ce qu'il est, il devient dominant. Et la femme perd son statut pour devenir dominée.

Presque comme une supplique, il conclut son laïus :

- C'est bien de poser des questions, Edelweiss. Je serai toujours là pour te répondre. Mais sache que le coït n'est pas une bonne chose. Cela n'apporte que des malheurs. Il n'a qu'une fonction première : la reproduction, avec son partenaire. Alors ... ne t'intéresse jamais à cela, Edelweiss. Ce serait chaotique.

Docteur Elpida
Image : Une histoire de cigogne ft Donatien VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Lucy VincentÉlectron libre
Lun 30 Nov - 4:11
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La famille




J’avais observé le liquide chaud remplir à nouveau ma tasse, c’était minutieusement parfait. Après tout c’était un geste de Donatien. J’avais posé pas question sans le regarder vraiment, je repensais à ma discussion avec Elizabeth. Le médecin était venu s’installer de mon côté de la table avant de dire quoi que ce soit.

Cette question d'ordre intime est déplacée.

Je relevais doucement ma tête et délaissais ma tasse, attentive. Décidément aujourd’hui mon existence était déplacée... allait-il se fâcher contre moi à cause de cette question?

Ce genre de perfidie est d'une violence que tu ne peux imaginer. Pendant cet ... instant, l'humain redevient animal, perd toute rationalité. L'humain devient bestial, presque cruel. Chacun reprend la place que la Nature veut lui avoir donner : l'homme n'est plus ce qu'il est, il devient dominant. Et la femme perd son statut pour devenir dominée.

Je l’écoutais parlé perplexe, ma tête se penchait un peu sur le côté, certes j’avais eu mal... mais Nev n’avait pas été cruel, Elizabeth avait dit quelque chose de très différent. Mais Donatien était médecin... J’avais si mal agi en demandant à Nev..?

C'est bien de poser des questions, Edelweiss. Je serai toujours là pour te répondre. Mais sache que le coït n'est pas une bonne chose. Cela n'apporte que des malheurs. Il n'a qu'une fonction première : la reproduction, avec son partenaire. Alors ... ne t'intéresse jamais à cela, Edelweiss. Ce serait chaotique.

Il confirmait ma question silencieuse, j’avais mal agis. Je ne pouvais pas poser de questions sur l’acte, lui demander pourquoi je n’avais pas trouvé cela mal... Déjà ses stupides règles, je ne pouvais pas le lui avouer, il serait dégouté de moi. Chaotique... dans un sens il est vrai que rien n’avait été ordonné dans ce que nous avions faits. Instinctivement je posais la main sur mon ventre. C’était mal... mais je pensais à Wendy, elle était un résultat de cette « mauvaise chose » et à mes yeux elle était ce qu’il y avait de plus positif ici-bas. Non je ne pouvais vraiment pas lui avouer que c’était trop tard. Je ne pouvais pas non plus lui mentir ouvertement en lui disant que jamais je ne pratiquerais ce genre de chose, c’était trop tard. Certes c’était la première et la dernière fois, mais je savais que ce serait la fois de trop aux yeux de mon médecin. Et Nev, il préférait sans doute que cela ne se sache pas. J’ignorais donc les mille questions qui me passaient par la tête.

Je suis désolée d’avoir été déplacée, je... je ne savais pas. Je ne demanderais plus des choses de ce genre.

J’essayais de reprendre contenance en prenant une gorgée de thé.

Je vous remercie de m’avoir renseigné... si vous le permettez j’aimerais pouvoir allez me nettoyer.

Je ne me levais qu’après en avoir obtenu la permission, je gardais avec moi la tasse que je n’avais pas encore terminée.

Avant de disparaître de la vue de mon médecin je me retournais.

Monsieur je... enfin, merci pour le thé.

Puis je pris définitivement congé.


Lucy Vincent
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