contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 30 Juil - 19:21
La fin de l'histoire ?

ERSKINE Nevrabriel & LAVOIR Astrid



La véhémence des passants était audible aux plus hauts appartements. Londres mêlait les pas et les paroles du monde entier, dans l'une de ses rues les mieux visitées; celle de Cranbourn.

Ici, à 15h, les voix deviennent un bruit de fond. Rien n'ose se faire entendre, hormis le frottement des phalanges sur les factures.
C'est l'heure où Anderson s'endort, après avoir essayé une énième fois de terminer son épisode de Stranger Things. Le même depuis deux mois.
Sa persévérance peut porter à sourire, mais son état de fatigue est de moins en moins préoccupant; s'il ne perd pas espoir, il est quasiment certain qu'il atteindra son objectif...Même si ce n'est pas pour aujourd'hui.
Astrid s'en réjouissait. Elle saisissait ces heures de calme pour se préparer un thé et s'atteler à certaines corvées. La paperasse faisait partie de ses préférées, sans que cela n'étonne personne. Alors que la bouilloire sifflait, elle se rappelait inévitablement de son ancien travail; son bureau bien rangé, les rires de ses collègues (devrait-elle dire amis ?), ainsi que la silhouette de son supérieur, s'approchant d'un air soucieux...

Mademoiselle Lavoir ?


- !!!


Un bruit violent, sourd, secoua la moindre parcelle son échine. Approchant hâtivement son visage blême de la fenêtre, elle attesta qu'un groupe piétons s'amusait avec des pétards.
Cela lui arracha un soupir agacé. Sans plus attendre, elle ouvra ses vitres avec conviction – mais non sans élégance – afin de faire basculer son corps par dessus la ruelle. Des boucles d'un blond presque argenté décoraient ses épaules gardées en arrière, portées par un dos parfaitement droit; Astrid dégageait la prestance d'une femme stricte, dont le regard aux couleurs printanières appelaient au froid hivernal.

- Ayez la bonté d'effectuer ce genre d'amusements sur la grande place. Certaines personnes se reposent.


Cela ne manqua pas d'attirer l'attention du groupe de jeunes, amenés à dévisager, stupéfaits, la jeune anglaise faire volte-face. Elle se montrait aussi indifférente à la foule qu'à la couleur vive, écarlate et familière, ayant taché sa vision l'espace d'un instant.

Je ne dois plus être passive ...

Mais elle fut rattrapée de déni lorsque ses yeux se reposèrent entre les factures de gaz et de médicaments. Il y avait cette nouvelle mise en garde du médecin, là, au sujet d'un syndrome post-traumatique. Et ce rappel n'était pas destiné à son frère.
Astrid détourna le regard. Pendant qu'elle jouait la forte, l'eau qu'elle avait sur le feu poussait des cris stridents.

A cet instant, elle s'était servie des coups qui raisonnaient contre la porte comme d'un échappatoire. Un échappatoire qu'elle n'hésita pas une seule seconde à saisir, préférant se faire sourde à l'urgence qui bouillonnait, menaçant d'ébouillanter à tout moment sa figure.

- Bonjou-...


La vérité, c'est qu'en ouvrant la porte, elle s'était condamnée.

Ses yeux se levèrent jusqu'au visage d'un homme svelte à la grande taille, aux traits fins et aux iris trop colorées pour un monde aussi gris. De son bonnet fuyaient des mèches à la teinte si particulière; cette couleur vive, écarlate, et si familière

Astrid demeura transie. Sous le choc. Un moment. Et leur silence fut recouvert d'un sifflement insupportable.

- ...Excuse-moi. C'est en train de déborder.


A peine avait-elle sentie sa détresse fuiter par ses yeux qu'elle se précipita jusqu'à sa bouilloire, les joues en sang. Ainsi, elle laissa la liberté à Nevrabriel de pénétrer l'appartement.

Nevrabriel
Image : La fin de l'histoire ? |PV : Astrid| Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 30 Juil - 19:33
Nevrabriel tripotait nerveusement sa manche de veste. Il se sentait bien dans ces vêtements malgré qu’il n’avait plus pour habitude de les porter. D’ailleurs, c’était un cadeau de sa sœur, elle avait réussit à retrouver le model de quelques de ses anciens vêtements à sa taille actuelle. Elle trouvait même que ça lui allait mieux à présent qu’il y a 8 ans. C’était vrai que Nevrabriel n’était plus un adolescent à présent, mais un beau jeune homme. Il avait prit en taille, en carrure et en maturité.
La permission de sortie du roux était loin d’être fini, mais il s’était fixé deux semaines hors de l’Institut, car il savait qu’il n’aurait plus la force de retourner là-bas s’il restait un jour de plus près de sa sœur. Et il devait y retourner pour aider tout ceux qui étaient encore là-bas et ne pouvaient pas partir. Mais aujourd’hui il s’était enfin décidé à aller voir Astrid.

Nevrabriel y pensait depuis son départ de l’île. Il y pensait tous les jours mais n’avait pas eu le courage de le faire et devait d’abord s’expliquer avec sa sœur. Mais aujourd’hui c’était le jour J. Merywen avait accompagné son frère jusqu’à Londres puisque le roux n’était plus trop familier des transports. Seulement, Nevrabriel avait retardé ses retrouvailles avec Astrid en tournant un peu dans la ville alors que son adresse était gravée dans sa mémoire. Il était vraiment anxieux de la retrouver, surtout sans y être invité. Allait-elle lui ouvrir au moins ? La londonienne avait cessé leur échange épistolaire si soudainement, peut-être pour couper tout contact avec l’Institut ? Peut-être que sa venue allait lui rappeler de douloureux souvenir ? Peut-être que si et peut-être que ça !

Merywen décida alors qu’il était tant pour son frère de se jeter dans le bain et le planta devant l’appartement d’Astrid en lui disant qu’il n’aurait cas l’appeler quand il aurait fini, surtout que maintenant ils étaient en milieu d’après midi, l’écossais avait donc moins de temps avec son « amie ».
Nevrabriel se retrouva alors « seul » à fixer l’appartement d’Astrid au milieu de la route. Il ne savait pas combien de temps il était là, à fixer cette immeuble, à se tourner et retourner mille fois ce qu’il allait lui dire, mais lorsqu’une fenêtre s’ouvrit pour laisser place à une jeune femme, son cœur manqua un battement et son corps se figea instantanément.
Elle était là. A la fenêtre. Belle. Magnifique. Avait-elle toujours était aussi sublime ? Avait-elle toujours eu ce visage proche d’un rêve ? Oui il devait rêver, c’était impossible d’être aussi belle et élégante. Ses cheveux comparables à des filets d’argents, ces yeux qu’il ne pouvait pas voir de sa place mais qu’il devinait d’un bleu presque violet comme le nuancé d’un pétale de fleur, sa peau laiteuse et douce, ses mains délicates, la courbe de ses fines formes, la grâce de ses jambes … Cette femme ne pouvait pas être réelle, c’était impossible que Dieu ait pu créer un être aussi gracieux, aussi beau, et aussi envoutant qu’était cette jeune femme à la fenêtre.
Le cœur de Nevrabriel battait à tout rompre. Il semblait vouloir quitter sa poitrine pour rejoindre Astrid et rester auprès d’elle pour toujours.
Et sa voix s’éleva …
Autoritaire et ferme, avec une pointe d’agacement. Mais … Mais c’était bien cette voix que Nevrabriel entendait dans ses rêves, dans ses souvenirs. C’était cette voix qu’il se remémorait quand il n’allait pas bien. C’était elle …
Nevrabriel fit un pas, le cœur battant, les pas tellement lourds qu’il avait l’impression de s’écrouler à chaque mouvement, les yeux rivés sur cette femme, le temps ralentit … Puis elle referma la fenêtre.
Nevrabriel se mit à respirer très fort avant de regarder autour de lui pour découvrir où il se trouvait. Bon sang, il fallait qu’il se calme ! Il ne pouvait pas voir Astrid dans cet état. Heureusement, maintenant il était préparé à lui parler, déterminé même ! Il avait envie de la voir de plus prêt, d’entendre sa voix, d’être auprès d’elle.
Nevrabriel respira profondément avant d’avancer vers la porte et sonner. Déterminé. Mais nerveux. Ses mains se mirent à tripoter les manches de sa veste d’une part et d’autre pour garder les bras le long de son corps.

La porte ne tarda pas à s’ouvrir sur cette ange à la robe du ciel nocturne. Elle coupa sa phrase et Nevrabriel lui offrit un sourire à la fois gêné et heureux. S’il ne lui avait pas promis de ne pas l’étreindre sans son accord, il l’aurait déjà fait à cet instant.
Tout les dialogues que Nevrabriel s’étaient répétés depuis toute la journée s’étaient envolés, il était juste là, à regarder Astrid, un sourire sur les lèvres, le corps presque mou alors que son cœur avait prit une allure lente comme si la vue de cette femme l’apaisait au plus au point.
Mais la bouilloire appela Astrid qui quitta l’entrée, réveillant Nevrabriel de sa béatitude. Il hésita un moment avant d’entrer et fermer la porte derrière lui, restant tout de même sur le pallier. Poli, il retira son bonnet puisqu’il était à présent à l’intérieur, arrangeant comme il pu ses cheveux de plusieurs coups de mains. Il ne savait pas s’il devait enlever ses chaussures alors il préféra rester à sa place. D’une voix mal assuré, il demanda :

_J’espère que je ne te dérange pas … je …

C’était si ridicule … il parlait comme s’il s’était quitté la veille, pourtant ce n’était pas le cas. Elle était partie depuis des mois, presque un an ! Est-ce qu’elle lui en voulait d’être là ? Est-ce qu’elle avait réellement arrêté de lui écrire pour oublier sa vie à l’Institut ?
Nevrabriel baissa les yeux vers le sol. Un sol trop propre. Puis, il décida de montrer à Astrid qu’il était devenu un homme à présent, qu’il n’allait pas faire le timide ou bégayer comme lorsqu’ils se sont rencontrés, bien que sa seule vue le rendait complètement simplet tant il était obnubilé par sa beauté.
Toujours se sa place, le jeune homme éleva la voix assez fort pour être entendu, sûr de lui :

_Je suis venu te parler. J’ai une permission de sortie et j’en ai profité pour te rendre visite. Mais je comprendrais que tu ne veuilles pas me voir, tu as juste à le dire et je partirais.
Nevrabriel
Image : La fin de l'histoire ? |PV : Astrid| Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 30 Juil - 19:39
La fin de l'histoire ?

ERSKINE Nevrabriel & LAVOIR Astrid



Par des pas précipités, la jeune femme fut menée à sa cuisine; une de ses main fit taire l'eau qui boue, l'autre, celle qui coulait de sa joue.
Derrière son dos tintait l'accent de ses plus doux souvenirs.

- "J’espère que je ne te dérange pas … je …"


Tout. Tout lui revenait en flèche. Le lac. L'herbe coupée. Le son du violon, du piano, des partitions étalées sur le sol et des rires de Lucy, les regards timides et les larmes qui ont suivies, dans cette forêt où tout semblait se perdre et mourir.
Toutes ces angoisses terrées au fond d'elle grimpaient à la surface, si désireuses de s'évaporer.

Astrid se tourna lentement vers son invité, le regard vitreux, la main toujours posée sur la bouilloire encore chaude.
Il avait ôté son couvre chef et sa chevelure s'alluma sous la lumière du jour; on aurait dit des flammes, la libération d'un incendie qu'on ne pourrait dresser.
Par quel miracle un passé si étouffé pouvait-il revenir ainsi la rattraper? Son visage brûlait lorsqu'elle le voyait et elle ne pouvait plus faire demi-tour.

- "Je suis venu te parler. J’ai une permission de sortie et j’en ai profité pour te rendre visite."


Voir le vairon du rouquin étinceler d'une telle vigueur fit soudainement s'écarquiller les yeux de l'anglaise, dans une sorte de fascination.
Avait-il déjà eu un ton si assuré autrefois?...Astrid parvenait toujours à reconnaître sa voix entre mille, cependant...A ce moment, elle avait presque l'impression d'entendre un homme nouveau.

- "Mais je comprendrais que tu ne veuilles pas me voir, tu as juste à le dire et je partirais."


Alors que, un moment durant, le silence était enfin épargné de nuisance...des pieds impertinents se mirent à piétiner le plancher.
Astrid s'approchait du jeune homme, d'une démarche posée, presque lente, et ses yeux ne quittaient pas les siens.

- "Est-ce au moins possible de souhaiter pareille chose?"


Un léger sourire se dessina sur ses lèvres; son regard étant traversé d'une douce émotion lorsqu'elle le scrutait. Elle voulait s'assurer qu'il ne s'agisse pas d'une erreur, d'une illusion.
Mais il était bel et bien là, le Nevrabriel de ses souvenirs. Celui qui, dans ses songes, poussait la porte de son bureau avec un sourire. Il était bel et bien là. Et il était réel.
En posant sa main sur sa nuque, elle pouvait sentir son cœur battre sous ses doigts.
Il était encore là, vivant, il était venu pour elle.

Un élan d'abandon traversa son corps d'une traite, jusqu'à l'emmener entourer l'écossais de ses bras, le serrant et blottissant l'entièreté de son être contre le sien.

- "Tu m'as tellement manqué, Nev."


Cette annonce déchargea sa gorge de manière tellement solennelle que sa voix ne trembla même pas sous l'émotion. Elle sonnait de manière indéniable, indémontable, telle une vérité dont l'honnêteté relevait de l'évidence. Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas vue? Ne lui avait-elle plus écrit? Astrid avait cessé de compter les jours, tentant de soulager sa conscience comme elle pouvait...Elle avait cessé de se remémorer ce à quel point son cœur se faisait léger auprès de lui. Pourtant...c'était un fait; c'était elle qui était venue à lui, et son corps ne fléchissait plus, ne tremblait plus comme antan. Elle avait choisie cette étreinte et en bénissait la chaleur, comme s'il s'agissait d'un besoin vital.  
Après une période calculée, elle se sépara de lui puis se redisposa dans une posture droite et contrôlée. Dans son recul – et sûrement involontairement -  ses yeux frayèrent un chemin le long des épaules de Nev, lui permettant de constater ce à quel point le temps l'avait changé. Elle ne l'avait jamais vue  sous un costume si citadin, et à vrai dire, cela lui allait à ravir. C'en était presque bouleversant; elle n'arrivait plus à l'imaginer en tenue hôpital, dorénavant.
Marcher avec lui le long des rues londoniennes était bien quelque chose qu'elle n'avait jamais osée projeter, et pourtant. Ce n'était plus vraiment le passé qui était venu à elle tout compte fait, mais bien un quelque chose de totalement inédit, lui offrant l'impression insouciante que tout devenait possible.
Glissant élégamment une mèche de cheveux derrière son oreille, elle lui proposa de se débarrasser de son bonnet et de sa veste, tout en prenant la parole de nouveau;

- "Je t'en prie, mets-toi à l'aise. Tu peux poser tes chaussures ici, près de l'entrée.", elle désigna l'endroit d'un mouvement bref de la tête. "Veux-tu boire quelque chose? Nous avons du très bon Earl Grey...Rien pour égaler les thés d'Agnès, cela dit."


Sa voix était apaisée, voire empreinte de nostalgie ; incomparable avec le ton qu'elle s'était donnée à la fenêtre. Cette étreinte, ces mots, la vision de son vieil ami...Ce moment adoucissait profondément son cœur, à croire qu'il s'agissait d'une nécessité.
Mais comme à l'usuel, cette expression hors du temps sembla s'estomper lorsqu'elle jeta machinalement un regard sur sa montre.

Astrid devait s’efforcer de rester concrète. Cette rencontre avait un sens; Nevrabriel n'était pas revenu brusquer son quotidien uniquement pour le plaisir de son cœur. Elle devait saisir cette opportunité pour prendre des nouvelles de lui et de l'institut, et ce à l'insu de Kyle.

Il rentre dans trois heures. Anderson peut également se lever d'une minute à l'autre. Cela ne leur laisse pas beaucoup de temps...

Nevrabriel
Image : La fin de l'histoire ? |PV : Astrid| Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 30 Juil - 20:43
_Je suis venu te parler. J’ai une permission de sortie et j’en ai profité pour te rendre visite. Mais je comprendrais que tu ne veuilles pas me voir, tu as juste à le dire et je partirais.

Le silence envahit la maison. Nevrabriel avait bien vu la surprise dans les yeux de son amie. C’était évident qu’il était la dernière personne au monde qu’elle s’attendait à voir. Lui qui allait si mal lorsqu’ils se sont quittés, avec son uniforme de X36, légèrement plus petit, le teint blafard, le corps déjà mort. Il était là à présent, plus vivant que jamais. L’Ecosse qui avait fait le plus grand bien, même s’il s’était déjà remis de sa dépression, mais les odeurs de son pays et la présence de sa sœur lui ont procuré un remède indéniable. C’était comme respirer l’air pur de la montagne. Mais que devait-il faire à présent ? Comment faisait-il avant lorsqu’il allait la voir à son bureau ?

Le bruit de ses pas lui avait manqué, tant et si bien que Nevrabriel ne régit pas tout de suite alors qu’il regardait Astrid marcher dans sa direction. Il avait l’impression de rêver. Oui, cette façon qu’elle avait de marcher vers lui ressemblait à un rêve. Vers lui. Elle le regardait. Elle le fixait. Elle le voyait. Elle était avec lui. Comme un rêve …

_Est-ce au moins possible de souhaiter pareille chose?

Les yeux de Nevrabriel ne pouvaient pas se détourner de ce visage si familier et lointain à la fois. Ces yeux, ce nez, ces pommettes, ces longs cils, cette bouche. Il gravait tout cela dans sa mémoire. Et ce sourire qui de forma doucement sur le visage d’Astrid fit louper un battement de cœur à l’écossais. Cœur qui s’accéléra progressivement alors que la dame de la maison s’approchait de lui. Nevrabriel resta droit et inflexible même si son sang bouillait en lui. Son visage ne prit aucune teinte, ses lèvres aucun sourire, ses yeux ne dévièrent pas. Il ne ressentait aucune gêne, aucune timidité, la volonté de profiter d’Astrid à chaque seconde était plus forte que tout cela. Il voulait être ici, plus que jamais.

Puis, une chose inattendue se produisit pour Nevrabriel. D’un geste presque impulsif, Astrid vint se blottir contre lui, l’entourant de ses frêles bras, sa tête reposant sur son torse dont les muscles commençaient à naître à force de travaille dans la forêt.

_Tu m'as tellement manqué, Nev.

Nevrabriel retint sa respiration par ce geste affectif. Ses mains à la fois crispées et figées restèrent en l’air, ne sachant pas s’il pouvait refermer l’étreinte qu’Astrid avait mit autour de lui. Son cœur battait plus fort que jamais, faisant des échos dans tout son être alors que le souffle lui manquait. L’odeur floral de la londonienne vint envahir ses narines, ses cheveux argentés chatouillaient doucement son menton comme si une plume venaient le caresser avec provocation.
Cet instant, ce moment, ce geste, ce parfum … Cette femme … en valait la peine. Nevrabriel ne regrettait pas sa rébellion face à Donatien ni même la naissance de son Alzheimer si cela a pu l’emmener à cet instant précis, dans les bras de sa petite lune.

Mais ce moment était éphémère, comme lui, comme sa venue, et Astrid quitta son abdomen pour regarder sa montre. Ce geste avait manqué à Nevrabriel qui se mit à sourire en soupirant silencieusement mais profondément. Il avait tellement retint sa respiration que ses joues pâles se mirent à rosir doucement. Un teint qui n’avait plus parcourus son visage depuis des mois. Astrid avait le don de le rendre simplet alors qu’il ne faisait que la regarder.

_Je t'en prie, mets-toi à l'aise. Tu peux poser tes chaussures ici, près de l'entrée. Veux-tu boire quelque chose? Nous avons du très bon Earl Grey...Rien pour égaler les thés d'Agnès, cela dit.

Agnès … La pauvre … Comment réagirait-elle lorsque le roux reviendrait ? Serait-elle heureuse de le revoir ? Ou malheureuse de le voir revenir dans cette île maudite ? Nevrabriel ne savait pas, mais il fallait avouer qu’il n’y pensait pas vraiment, son esprit était occupé par une toute autre personne.
Mais Nevrabriel finit par bouger et obéir sagement, retirant ses chaussures et les plaçant de manière ordonné pour ne pas perturber la maitresse de maison. Il se souvenait du caractère très organisé d’Astrid mais y trouvait quelque chose de très adorable et non péjoratif. De toute évidence, l’amour qu’il portait à cette demoiselle n’arrivait pas à lui trouver des défauts qui puissent l’agacer, ces défauts, au contraire, l’embellissait en plus de la rendre unique.

_Je veux bien, merci.


Nevrabriel suivit Astrid pour s’installer, ses yeux d’or et de saphir parcourant brièvement le lieu. C’était vraiment différent de son bureau de secrétaire, mais toujours aussi propre et ordonné.

_Ton appartement est charmant.

L’écossais émit un sourire aimable, beaucoup moins large que dans les souvenirs de la londonienne mais tout aussi sincère. Nevrabriel avait tellement de chose à dire à Astrid, mais il ne voulait pas la brusquer ou bien même la contrarier. Il n’avait même pas pu lui dire au revoir ce jour là, seulement la regarder s’en aller sur ce bateau. Il avait seulement ses yeux pour la regarder disparaitre …
Egalement, elle avait cessé de lui écrire pour une raison inconnue mais surtout soudaine. L’écossais ne savait pas comment amener la chose, ou bien même la dévier sans paraitre offensant ou accusateur. Il devait être subtil, une chose qu’il a pu apprendre avec le temps, surtout avec les gardes pour ne pas avoir d’ennuis.

_Tu as l’air bien, j’en suis ravis.

Ce n’était pas totalement vrai. Astrid avait un air fatigué mais Nevrabriel ne le voyait pas ainsi, il y avait comme un filtre sur ses yeux qui illuminait la demoiselle et lui offrait une beauté et un éclat divin. Plus que cela, cette phrase allait peut-être permettre à Astrid de se détendre et oublier pourquoi, justement, elle semblait fatiguée.

_Mais je viens tout de même aux nouvelles, tout va bien pour toi ? Ton frère va mieux ?
Nevrabriel
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