contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Margaret ; Rose
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 13 Jan - 17:14


Faire disparaitre toute animosité ?
Nevrabriel était à la fois anxieux et excité. Il en avait marre de faire les mauvais choix et en vouloir au monde entier pour quelque chose qui ne pouvait pas être changé. Il était temps qu’il enterre définitivement la hache de guerre avec Ophelia, bien qu’ils étaient d’accord de collaborer, il avait toujours de l’animosité et sentait qu’elle en avait encore un peu également. Ils ne s’étaient pas vraiment reparlés depuis la nuit au cimetière, Noël était passé mais il n’était pas venu, le nouvel an était passé, il n’était toujours pas venu … elle aurait pu penser milles fois qu’il avait laissé tomber le projet. Aurait-elle pu venir à lui ? Certainement pas, elle devait penser qu’il était encore au bunker, alors qu’il avait valsé entre les différents clans depuis ces mois silencieux.
Il voulait faire un geste vers elle. Un geste de paix mais également lui prouver à elle, mais à lui-même aussi, qu’il était prêt à faire tout ce qu’il pouvait pour reprendre contact avec le continent. Ophelia comprendrait rapidement sa motivation.

A la frontière du Village, il se fit très rapidement repéré de par sa taille mais également ses cheveux rouges. Il reconnut beaucoup des patients et les patients le reconnurent également puisqu’il avait sauvé la plupart des flammes de juillet. Personne ne vint le voir, se contentant de lui sourire, ce qui n’était pas plus mal. Une personne cependant se présenta à lui pour lui demander ce qu’il voulait. Au moins l’écossais n’était pas accueilli avec une arme à feu, c’était plus « chaleureux » que l’institut Graham.
Le jeune homme demanda à la personne à parler à Ophelia. Mais lorsque vint le « pourquoi », Nevrabriel eut un sourire au coin des lèvres avant de répondre « C’est personnel. »
Il ne voulait pas non plus étaler la raison de sa venue, ce n’était plus un grand secret mais il voulait que cela reste discret tout de même. Il n’aimerait pas que la raison de sa venue vienne jusqu’à l’oreille de Donatien, bien qu’il était presque certain que son ancien mentor s’en moquait bien, depuis le temps.

La personne semblait dubitative mais Nevrabriel ne dit rien de plus. Il fut tout de même satisfait que son interlocuteur tourne les talons pour s’engouffrer dans le Village. L’écossais aurait aimé pénétrer le village pour visiter Agnès, cela faisait longtemps qu’il ne lui avait plus laissé d’origami. Il aurait également voulu lui partager sa nouvelle, mais il avait la sensation que ce n’était pas une bonne idée …

Trouvant le temps long, Nevrabriel alla s’adosser à un arbre avant d’attacher ses cheveux en queue de cheval pour qu’ils ne viennent pas lui chatouiller le visage. Il observa le Village de l’extérieur. Lorsqu’il était dans le bunker, il voyait le reste du monde comme dangereux, tous des ennemis prêt à les voler et leur faire du mal. Mais avec le recul, ces histoires de territoires étaient assez grotesque, malheureusement, seul il ne pouvait pas changer le monde, alors il mettrait ses efforts à autre chose, comme retrouver contact avec le continent par exemple …

Ophélia finit par arriver. Il ne savait pas si c’était la personne qui avait son temps pour la trouver, elle qui avait hésité à venir le rejoindre ou que le Village était si immense qu’il fallait bien dix bonnes minutes d’aller-retour. Mais au moins elle était là, c’était le principal.
Le jeune homme l’accueilli avec un sourire, toujours les bras croisés, adossé patiemment à son arbre. Il attendit que la demoiselle vienne à sa hauteur pour se délaisser de sa pause reposante, se détacher de son arbre et la saluer d’un geste de la tête. L’écossais releva les yeux. Il n’y avait pas d’attroupement autour d’eux mais il y avait du passage, ce qui ne plaisait pas vraiment au jeune homme qui voulait avoir une conversation plus intime avec la blonde.

_Tu as bonne mine ... Pouvons-nous aller dans un endroit calme pour parler ?
Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
La CannibaleCo-dirigeante
Lun 18 Jan - 14:24
Faire disparaître toute animosité ?
Cannibale & Nevrabriel



Si elle ferme les yeux, elle a l'impression que le vent va l'emporter vers d'autres horizons. Elle est bercée par le murmures des vagues en contrebas, et les sons de l'avancée de la construction de bateaux. Ils en sont à un stade de recherche et de récolte de matériaux, mais des maquettes, comme prototypes, signent le début d'un nouvel espoir.
L'air est cinglant. Le froid lui mord les extrémités de ses doigts, le bout du nez, la nuque. Un enfant, tout à l'heure, a laissé son écharpe s'envoler en voulant en faire un cerf-volant. Il n'a pas eu le temps de la rattraper qu'elle l'avait déjà quittée, elle aussi en manque de son pays natal. Ophelia avait donc donné la sienne à l'enfant, en lui disant de bien faire attention. Elle comprend mieux, maintenant, comment se comporter avec ces minuscules êtres humains. Ils la reconnaissent de plus en plus, et saisissent mieux sa fonction. Et elle, elle est moins mal à l'aise en leur présence.
Elle ouvre les yeux, établissant un inventaire mental tout en observant l'infini à perte de vue. Au bord de la falaise, elle a l'impression d'être loin de tout, de pouvoir faire le point sans être parasitée.
Tout le monde tombe malade, l'infirmerie est surpeuplée. Les cultures meurent à petit feu. Et en même temps, une partie égoïste qui sommeille au fond de son ventre lui dit de s'en foutre. Elle devrait laisser tomber sa pauvre couronne invisible pour enfin trouver un véritable trône. Elle repense au plan d'Ange par rapport au bunker, et celui qu'elle concocte secrètement avec Amalia et Elizabeth. Elle pense au territoire des électrons libres. Elle pense au bunker. Si elle agit bien, elle pourrait réussir à réunir les trois territoires. Peut-être même qu'elles pourraient conquérir l'Institut Graham. Elles posséderait l'île toute entière.

« Excusez-moi de vous déranger. »

Elle se retourne, interpellée. C'est un des veilleurs des frontières, un jeune adolescent à qui elle n'arrête pas de sonner de la tutoyer. Il est voûté et essoufflé. Il a dû courir partout après elle. Elle lui laisse le temps de reprendre sa respiration, silencieuse mais souriante.
Chaque fois qu'on lui montre de la reconnaissance, son sourire de façade se renforce. Elle n'est pas plus forte, parce qu'il y a toujours de foutu flingue et ses cinq balles dans sa cabane.
Elle essaie de faire croire à tout le monde qu'elle est parfaite, et surtout à elle-même. Mais elle ne l'est pas.

« Un visiteur pour vous. Il est du bunker. Il vous attend à la frontière. »

Elle lui demande de la guider à lui, assez intriguée. Nevrabriel ? Au Village ? Ca ne pouvait être que lui, si ça avait été Donatien Elpida, son veilleur le lui aurait formulé. C'était un petit nouveau, il ignore sûrement encore qui est Nevrabriel.
Elle repense à leur étrange conversation au cimetière, il y a quelque mois de cela en se disant que le temps fait parfois bien les choses. Elle doit justement lui parler, par rapport au plan qu'elle a établi avec Ange. Tout en marchant, elle recadre sa posture. Le dos droit, le menton levé. Elle est désormais à l'aise sur des talons, et elle surplombe la neige et le verglas avec ses bottes hautes à lacets sans même trembler.
Elle le voit au loin, se ré-attacher les cheveux. Par mimétisme elle touche les siens.
Elle congédie le préadolescent et rejoint Nevrabriel, suspicieuse. Le revoir lui ravive de mauvais souvenirs.

«Tu as bonne mine ... Pouvons-nous aller dans un endroit calme pour parler ? »
« Bonjour. »

De toute façon, elle aussi elle ne pouvait pas lui parler de ce qu'elle avait prévu en public. Elle hésite sur le lieu où l'amener. Elle refuse qu'il vienne dans sa cabane, ou même qu'il rôde près des villageois. Mais en même, il ne faut pas que le lieu soit neutre. Ici, sur son territoire, elle est dans une position de pouvoir.
Elle lui fait un signe de tête pour qu'il la suive. Elle rebrousse chemin pour retourner vers les falaises où elle était tout à l'heure. C'est son lieu favori, après tout. Il n'a pas intérêt à tout gâcher.
Elle ne dit rien le long du trajet, échangeant des banalités comme des « Sinon ça va ? Oh, et bonne année, au fait. ». Une fois éloigné de la population, ils peuvent s'exprimer convenablement.

« Il fait froid, mais au moins, on pourra parler sans crainte. Que me veux-tu ? »


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La Cannibale
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 18 Jan - 15:25


Faire disparaitre toute animosité ?
_Il fait froid, mais au moins, on pourra parler sans crainte. Que me veux-tu ?

Le froid de l’hiver semblait moins mordant que le timbre de la jeune femme. Il avait la sensation que c’était toujours ainsi avec Ophelia, un jour ils se fâchent, un jour ils s’allient, un jour ils se détestent, un jour ils se réconcilient. Le jeune homme n’a jamais réussis à mettre de nom à cette relation atypique mais néanmoins très riche, car, il fallait l’avouer, ils ne s’étaient pas beaucoup parlé et pourtant il avait la sensation de la connaitre depuis des années. Il avait l’impression qu’il avait du mal à montrer un faux visage à cette jeune femme et cette sensation allait dans l’autre sens, mais peut-être était-ce un mirage et qu’Ophelia savait parfaitement se contenir et se masquer en sa présence. Peut-être que l’honnêteté était une arme pour mieux utiliser Nevrabriel à sa guise ?

_Beaucoup de choses.

L’écossais se tut un instant et regarda en contrebas la construction des bateaux. La blonde n’avait pas menti, elle comptait vraiment trouver un moyen de partir par tous les moyens. Le froid le gagnait doucement, faisant rougir ses joues qui révélèrent ses taches de rousseurs sur ses pommettes qui n’étaient visibles que lorsque son visage prenait des couleurs.
Le jeune homme ne savait pas par où commencer, il n’avait pas vraiment répété de discours avant de venir ici et ne savait pas comment la blonde allait accueillir la nouvelle de son changement de clan. Stratégiquement, c’était une bonne opportunité pour le Village d’avoir un allié dans les rangs de Graham, mais Nevrabriel n’avait fait aucune promesse et cela va sans dire ; nuire à Graham ne le dérangeait pas, nuire à Katerina n’était pas envisageable. Il sélectionnerait les informations qu’ils voudraient bien offrir à la chef du Village. Il le lui avait dit au cimetière, il le lui redirait ici. Il serait honnête. Mais avant toute chose il fallait qu’il avoue ses torts :

_Je pense que le mieux pour commencer serait que je m’excuse.

Il n’avait pas regardé Ophelia en disant cela, ses yeux fixés sur les bateaux. Il hésita à se détacher les cheveux pour réchauffer son cou mais le vent allait certainement les lui envoyer dans le visage et il n’avait aucune envie de les manger en parlant aussi sérieusement que maintenant. Nevrabriel dégagea un peu de neige avec son pied afin de s’asseoir, mettant les mains dans ses poches pour ne pas sentir le froid à ses doigts.

_J’ai été injuste envers toi, certainement parce que je ne voulais pas avouer mes propres fautes.

Assumer.
Un progrès pour le futur.
Les paroles d’Ophelia l’avait fait réfléchir et il avait compris que son manque d’assurance avait plongé toute l’île dans le chaos. Il avait cherché un coupable pour ne pas voir que c’était lui le fautif. Aeden ne lui en voulait pas mais Nevrabriel comprendrait que toute l’île veuille le lyncher s’ils savaient la vérité … A force de ne pas savoir choisir, les révolutionnaires et l’Institut ont perdus. Si le roux n’avait pas révélé l’emplacement du journal, les révolutionnaires seraient partis. S’il n’avait pas demandé à Naito de sonner l’alerte, l’Institut aurait arrêté la révolution avant même qu’elle ne puisse commencer. Il avait fait échouer la révolution et l’anti-révolution, parce qu’il était incapable de choisir …

Graham répétait que s’excuser ne servait à rien, surtout s’excuser envers des personnes inférieures était un signe de faiblesse. Le jeune homme n’était pas d’accord sur tous les points, surtout dire qu’une personne était supérieur à une autre. Graham ne serait rien sans sa milice, il ne pourrait pas faire le fier si tout le monde lui tournait le dos.
Nevrabriel tourna la tête et regarda la jeune femme pour la première fois depuis qu’elle l’avait emmené ici. Malgré l’absence d’émotions sur le visage, il était sincère. Peut-être qu’Ophelia ne le verrait pas, mais il a toujours été honnête à son égard et il espérait qu’elle le croit.

_Ce n’était pas ta faute, ça ne l’a jamais été. Même si ce n’est qu’une demi victoire, tu as fait tout ce qu’il fallait. Tu es un bon leader.

Ils auraient bien le temps de discuter de toutes ces choses pour lesquels Nevrabriel était venu mais pour l’heure, avant de considérer Ophelia comme un chef ou comme une alliée, il devait avant tout la considérer comme un être humain. Des valeurs qui se perdaient dans ce lot de terre …

Nevrabriel
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La CannibaleCo-dirigeante
Mar 19 Jan - 17:13
Faire disparaître toute animosité ?
Cannibale & Nevrabriel



« Beaucoup de choses. »

Tant mieux, nous aussi on a beaucoup de choses à te demander.
Bien que l'opportunité se présente à elle parfaitement, Ophelia n'a pas encore rôdé la façon dont elle allait aborder Nevrabriel. Comment le convaincre de former une alliance avec le bunker afin de pouvoir, par la suite, s'approprier leur territoire ? Certes, son chef est faible, ce qui est l'ouverture parfaite pour Ange qui est parti tâter le terrain auprès d'Elpida ; mais Nevrabriel s'est endurci. Si elle le connaît mieux qu'Ange, elle ne sait pour autant pas vraiment comment se comporter avec lui. Un matin elle se réveille et elle va le porter responsable de la situation. Mais lors d'une insomnie parmi tant d'autre elle va se rendre compte qu'il n'est fautif en rien, au contraire. De temps en temps elle relit les paroles de la chanson qu'il lui a écrite et, seule dans l'obscurité, elle invente tout bas une mélodie qui pourrait bien coller avec le refrain. Est-ce qu'un jour Nevrabriel acceptera de la lui chanter ?
En tout cas, pour l'instant, elle sait qu'elle doit au moins adopter une posture de leader. Elle ne laisse aucune émotion se glisser sur son visage, gardant un masque neutre. Quoique, le froid a fichtrement rougi le bout de son nez et ses joues, attribuant à son visage des traits poupons. Elle a beau regarder loin devant elle, les épaules hautes, les mains dans le dos, sa personnalité resurgit sur des détails physiques. Que ce soit le mascara qu'elle a voulu appliquer pour attirer l'attention sur le bleu chaud de ses yeux, ou la robe rose qu'elle porte toujours, assortie à une écharpe en laine de la même couleur.

« Je pense que le mieux pour commencer serait que je m’excuse. »

Elle cesse de se préoccuper de l'horizon pour porter son regard sur son Nevrabriel, bien que celui-ci semble fuir ses yeux. Il a l'air focalisé sur la mise en place du chantier de construction. Un sourire vantard étire les lèvres d'Ophelia. Elle manque de lui caser un « je te l'avais bien dit que je le ferai », mais les excuses de son camarade l'ont trop déboussolée pour qu'elle se laisse aller à l'égocentrisme.
Elle le regarde s'asseoir dans la neige. Par automatisme, elle étudie ce que cela laisse à voir. En s'asseyant, Nevrabriel créait une différence de hauteurs et donc de position entre eux. Elle, elle est debout, et lui est par terre dans le froid. En plantant ses fesses dans la neige, il offre à Ophelia une position de pouvoir. Les excuses qu'il lui a présenté renforcent aussi cette sensation.
La Cannibale est confuse. Pourquoi se plie-t-il ainsi face à elle ? Où est le révolté qui lui avait face quelques mois plus tôt ? S'adresse-t-il à la camarade ou à la leader ?
Elle le contemple, perplexe. Elle passe son temps à décoder les gestes de chacun pour mieux se positionner, pour mieux anticiper. Parce qu'elle ne veut pas gouverner. Elle veut plus. Mais Nevrabriel lui envoie des signaux des plus troublants.

« Ce n’était pas ta faute, ça ne l’a jamais été. Même si ce n’est qu’une demi victoire, tu as fait tout ce qu’il fallait. Tu es un bon leader. »

C'est parfait. Assois ton autorité. Ecrase-le. Il te mange dans la main. Il est en position de faiblesse. C'est ton ouverture. Prends le pouvoir du bunker.
Elle secoue la tête avant de s'asseoir juste à côté de Nevrabriel. La seule barrière avec la neige est le tissu fin de sa robe. Alors pour se réchauffer, elle s'approche de lui, épaule contre épaule. Elle regarde droit devant elle. Il y avait quelque mois, elle était assise sur une plage chaude, et elle avait Aeden à côté d'elle. Exactement comme ils sont là maintenant.

« Ce n'est pas ta faute non plus. Qui peux t'en vouloir d'avoir fait ce qui te semblait être la meilleure chose à faire ? »

Elle glisse ses mains sous son écharpe pour réchauffer ses doigts.

« Ne sois pas clément avec moi. Si c'est une demi-victoire, alors c'est une défaite. Et surtout je n'étais pas un leader. Je n'étais même pas un leader tout court. J'étais juste le reflet d'Aeden et d'Alexander. »

C'est pathétique. Il n'y a qu'une solution maintenant pour obtenir ce que tu veux. Va chercher ton flingue et ...
Elle se bouche subitement une oreille. Les temps sont durs. La fatigue mènent ses pensées à la dérive. Il faut qu'elle retrouve un point d'ancrage.
Les yeux fixés sur l'océan, elle reprend le fil de la conversation, comme si cela allait l'aider à reprendre le contrôle de la situation.

« Enfin soit, dans beaucoup de choses, qu'est-ce que tu as d'autre à me dire ? »

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La Cannibale
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 20 Jan - 15:07


Faire disparaitre toute animosité ?
Le jeune homme ne savait pas à quoi s’attendre. Il ne s’attendait à rien à vrai dire, Ophelia n’était pas son amie, mais elle n’était pas son ennemi non plus. Il ne sentirait pas de tristesse à ce qu’elle refuse ses excuses, c’était surement pour alléger sa propre conscience. Katerina avait réussis à calmer cette noirceur en lui,  il n’était plus autant rempli de haine, de colère, de rancœur et d’amertume qu’il y a quelques moins. Les séquelles étaient refermées, une douce cicatrice existante mais recousue de bienveillance et de tendresse.

La demoiselle secoue la tête, semblant chasser une idée personnelle, puis, elle vint s’asseoir à ses côtés, collant son épaule contre la sienne. Le jeune homme n’attendait pas une telle proximité, il la pensait fâchée en vue de son visage fermé et ses paroles concises. Mais il aurait dû s’en douter, leurs entrevues avaient toujours un côté explosif mais finissaient toujours par un calme presque serein. L’explosion était-elle déjà terminée ? Etaient-ils tous les deux apaisés à présent ?

Nevrabriel la regarda sans discrétion alors que celle-ci fixait le lointain. Il ne savait pas réellement ce qu’il devait voir à travers ce regard bleuté. Il n’avait pas l’habitude de voir une Ophelia aussi pensive.
Ou tout simplement la voir …
Le jeune homme baissa doucement les yeux vers leurs jambes respectifs. S’il l’avait connu avant tout ça, avant la révolution, avant la mort de la petite Lorelei, avant que Nevrabriel ne voit le vrai visage de ce qu’il croyait être ses proches, avant eux, avant ça, ils auraient pu être de grands amis …

_ Ce n'est pas ta faute non plus. Qui peux t'en vouloir d'avoir fait ce qui te semblait être la meilleure chose à faire ?

Nevrabriel aurait voulu sourire mais il ne pouvait pas vraiment. Ophelia était bienveillante de dire ce genre de propos, alors que la logique voudrait qu’il soit condamné par ses choix irraisonnés ayant entrainé une chaos total.

_Ne sois pas clément avec moi. Si c'est une demi-victoire, alors c'est une défaite. Et surtout je n'étais pas un leader. Je n'étais même pas un leader tout court. J'étais juste le reflet d'Aeden et d'Alexander.

Le jeune homme tourna finalement le regard au loin, suivant celui de sa camarade. Aeden lui avait dit qu’eux, Alexander et Ophelia se ressemblaient dans le fond … L’écossais n’avait pas compris ce que voulait dire son ami à ce moment-là. Il ne connait pas le frère de Lorelei mais commence à assez connaitre Ophelia pour comprendre qu’elle arrivait à pardonner aux autres sans se pardonner elle-même, tout comme Aeden, tout comme lui … ils avaient tous une grande culpabilité qui les entrainait à la dérive mais il semblerait que chacun avait su redresser sa barque également. De toute manière aucun d’eux ne pouvaient se permettre de couler, ils avaient trop à perdre à présent.

_Enfin soit, dans beaucoup de choses, qu'est-ce que tu as d'autre à me dire ?

Nevrabriel demeura silencieux un instant. Le vent prenait beaucoup de place dans son ouïe mais il arrivait à percevoir le fracas des vagues contre les rochers et l’odeur de la mer était quelque chose de familièrement agréable. Le froid avait gagné le bout de son nez qui se mit à rougir également mais le visage de l’écossais demeura imperturbable.
Beaucoup à dire … en effet. Mais cette conversation pouvait également se terminer rapidement, si Ophelia jugerait qu’il lui serait inutile maintenant qu’il n’était plus au bunker, alors, il était évident qu’il n’y aurait pas de suite à cette entrevue. Mais il avait tout de même espoir, un espoir naïf, que la chef du Village ne le voyait pas seulement comme un pion sur son jeu d’échec. Même si cela allait demander du temps et de la confiance de part et d’autre, Nevrabriel espérait qu’un jour il pourrait s’entendre avec Ophelia, et qui sait, devenir son ami ? …

_Je ne suis plus le second de Donatien … j’ai quitté le bunker.

L’écossais laissa la blonde gérer l’information avant d’enchainer pour ne pas lui laisser le temps d’affirmer quelconque pensée ou de le bombarder de questions à ce propos :

_Je ne sais pas si tu comptais sur moi pour te donner des infos ou autre concernant ce clan, mais je ne peux pas, j’en suis parti.

Elle avait eu l’espoir qu’il l’aide. Il hésita un instant mais se ravisa finalement de lui dire qu’il était à présent chez Graham. Elle y verrait certainement du bien, mais il tenait à écouter ce qu’elle allait dire avant de pouvoir avancer dans ces « beaucoup de choses ».

_Sachant cela, qu’espères-tu de moi à présent ?

L’espoir. C’était ce qu’il leur restait. Ophelia et Nevrabriel s’était dit qu’ils ne feraient pas de promesses, il n’attendrait rien de l’autre, ils avaient juste de l’espoir de ne pas se faire trahir l’un et l’autre. Sa confiance a été trop abusé pour qu’il la libre ainsi à présent, alors, le jeune homme la regarda du coin de l’œil, surveillant son expression, ses gestes, essayant de déchiffrer ses pensées et ses intentions à son égard.

Nevrabriel
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La CannibaleCo-dirigeante
Sam 23 Jan - 18:01
Faire disparaître toute animosité ?
Cannibale & Nevrabriel



« Je ne suis plus le second de Donatien … j’ai quitté le bunker. »

Un milliards de questions envahissent aussitôt l'esprit de la Cannibale. Depuis combien de temps ? Pour quelle raison ? Qui le remplace ? Où est-il maintenant ? Pourquoi le lui dit-il ? Ce n'est pas comme s'ils sont alliés, ou même amis.
Une faille apparaît alors dans son plan et s'agrandit au fur et à mesure qu'elle voit les rouages de son idée de gouvernance rouiller et se figer. Elle ignore comment Ange va se débrouiller avec Donatien Elpida, mais elle, en quelques mots, elle a déjà échoué.
Elle ramène ses genoux contre sa poitrine avant de les encercler de ses bras. Elle essaie de s'accrocher à la réalité pour ne pas défaillir. Elle essaie de se concentrer sur l'odeur du sel marin, sur la sensation désagréable de ses petits cheveux blonds contre son visage à cause du vent, et sur le bruit des coups de marteaux dans le lointain brouillés par le bruit assourdissant des bourrasques.

« Je ne sais pas si tu comptais sur moi pour te donner des infos ou autre concernant ce clan, mais je ne peux pas, j’en suis parti. »

C'est parce que tu restes sans voix qu'il a vu clair dans ton jeu. Dis un truc, n'importe quoi.

« Sachant cela, qu’espères-tu de moi à présent ? »

Un drôle de sourire prend forme sur son visage. Un petit rire la fait revenir à la réalité. Elle tourne le visage vers lui. Il a le nez aussi rouge que ses cheveux, on dirait un lutin de Noël.
Elle se penche alors vers lui, menaçante, une main dans sa poche, comme prête à en sortir quelque chose de dangereux. Son nez frôle le sien, et son regard, plongé dans les ténèbres s'ancre dans celui qui vient de détruire à l'instant un plan longuement mené. Qu'ils aillent tous se faire foutre.

« A présent ? Plus rien. Tu m'es devenu inutile. », répond-t-elle d'une voix lente et grave.

Elle sort de sa poche ... rien. Simplement ses deux doigts collés entre eux pour mimer un revolver et le pose sur la tempe de Nevrabriel. Elle chuchote un « pan », puis dirige le faux pistolet sous son menton à elle, murmure encore l'onomatopée caractéristique d'une déflagration et tombe à la renverse dans la neige. Son dos change alors brutalement de température malgré son manteau. Ses mèches blondes s'étendent autour d'elle. Ses yeux bleus fixe un ciel brumeux.
Qu'espère-t-elle tout court à présent ? Elle veut juste rentrer chez elle. Sauf qu'une fois chez elle, elle ne saura pas quoi faire de ce qu'elle est. Elle a passé sa vie dans des chambres d'hôpital. Elle n'a jamais eu assez de force pour pouvoir apprendre à danser, ou à faire du football. Lors d'une chimio, elle n'avait plus assez de cheveux pour découvrir une potentielle passion pour la coiffure. Elle n'avait jamais eu l'imagination ou l'entraînement pour apprendre à peindre. Elle n'avait pas vraiment suivi les cours, incapable de comprendre les fractions et l'importance de vivre en collectivité. Elle n'avait fait que lire, et lire, et encore lire. On ne vivait pas en lisant.
Alors elle n'espérait plus rien. Mais elle ne pouvait pas le lui dire.

« Tu me fais chier, Nev. »

Elle était rarement aussi peu glamour, mais avec Nevrabriel, elle n'était plus vraiment dans la retenue. Surtout depuis le cimetière.
Elle se relève sur les coudes.

« Rien, Nev, je n'espère rien venant de toi. On fait semblant d'avoir des responsabilités mais on est toujours des enfants. Désolée de te décevoir, mais je n'espère pas de toi une alliance pour détruire Victor Graham, ou comme j'aime le nommer, l'Homme qui a failli me tuer. Je n'espère pas qu'on s'entre-tue ou qu'on s'échange des informations confidentielles parce qu'il n'y en a pas. Ces territoires, ces factions, ça ne rime à rien. C'est juste pour nous occuper. »

Et elle se relaisse tomber dans la neige, fermant les yeux. Elle a faim. Elle ne supporte plus la pression. Elle ne supporte plus d'hésiter entre s'emparer de tous les territoires de l'île et s'en aller pour de bon.

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La Cannibale
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 25 Jan - 11:57


Faire disparaitre toute animosité ?
Le jeune homme se tourna de nouveau vers la demoiselle pour voir qu’elle rapprocha son visage du sien. Il ne savait pas s’il devait la repousser ou non mais sentait qu’elle ne ferait pas une chose aussi absurde que l’embrasser. Son regard étrange et son sourire tout aussi singulier ne laissaient pas entrevoir ce genre de pensée.
Le regard bicolore de Nevrabriel fixait celui bleu de la chef du clan. Il avait l’impression de reconnaitre ce regard et se sentit étrangement mal à l’aise, comme s’il voyait son propre reflet. Ce qu’il voyait en effet dans les pupilles si proches de son interlocutrice, mais ce n’était pas ce reflet qui rendait mal à l’aise son esprit mais bien l’étrange lueur de folie qu’il avait côtoyé durant des mois dans son propre fond intérieur. Si Lucy a pu le déceler, cette même folie s’était peu à peu amoindrit en côtoyant sa fiancée mais s’était-il réellement dissipé ? Il l’espérait réellement alors qu’il ne pouvait détacher son regard vairon de celui de la jeune femme.

_A présent ? Plus rien. Tu m'es devenu inutile.

Nevrabriel ne cilla pas. Il ne s’attendait pas à quelque chose de si frontal, si brutal, son envie de faire la paix avec Ophelia s’était aussitôt envolée pour faire apparaitre la méfiance. La voix de la blonde était en adéquation avec cette lueur sombre dans ses yeux pourtant si bleu et beaucoup de questions traversèrent le jeune homme. Une d’elle devint plus véridique lorsque la demoiselle simula un revolver avec ses doigts pour les pointer sur la tempe du jeune homme et mimer le bruit de l’arme à feu. Nevrabriel n’avait pas bougé d’un cheveu mais son regard avait suivi le mouvement de la main d’Ophelia. Même si ce n’était qu’une simulation, le jeune homme revoyait ses propres actes de barbarie, lorsqu’ils s’étaient battus avec Jessy dans la cuisine, ou bien qu’il avait laissé Lucy pleurer dans le froid au lieu de directement lui parler, ou presque menacer Elizabeth dans ses sous-entendus. Si Ophelia avait cette lueur-ci dans les yeux, allait-elle reproduire un schéma similaire au sien ? Pire ?

La blonde mit ses doigts sous son menton pour imiter de nouveau le bruit d’un coup de feu et se laissa tomber dans la neige. Peut-être n’était-ce pas une ombre ténébreuse qui animait son âme mais le désespoir, finalement ?
Nevrabriel demeura d’un calme presque alarmant mais ses questions intérieures sur la santé mentale d’Ophelia remettaient en doute bien des choses quant au reste de ses confidences à son égard.

_Tu me fais chier, Nev.

Des mots peu élégant mais qui avait le plaisir d’être sincère. L’écossais tourna légèrement son buste pour pouvoir regarder Ophelia sans pour autant décrocher un mot.

_Rien, Nev, je n'espère rien venant de toi. On fait semblant d'avoir des responsabilités mais on est toujours des enfants. Désolée de te décevoir, mais je n'espère pas de toi une alliance pour détruire Victor Graham, ou comme j'aime le nommer, l'Homme qui a failli me tuer. Je n'espère pas qu'on s'entre-tue ou qu'on s'échange des informations confidentielles parce qu'il n'y en a pas. Ces territoires, ces factions, ça ne rime à rien. C'est juste pour nous occuper.

La jeune femme laisse de nouveau son corps se confondre avec la neige. Le regard bicolore de l’écossais fit le tour de son visage avant de regarder ses longs cheveux épouser avec une certaine élégance la poudreuse sur laquelle elle était allongée. Puis, il finit par dire, après de longs instants de silences :

_Drôle de façon de passer le temps.

Au contraire de la jeune femme, Nevrabriel se releva, essuyant le reste de neige sur ses vêtements. La vue des bateaux le laissait perplexe. Ophelia parlait de détruire Graham, alors pourquoi faire des bateaux ? Voulait-elle partir ou prendre le pouvoir à l’Institut ? Voulait-elle la paix ou la guerre ? Que voulait-elle sincèrement ? Quelle était son plan ?
Laissant ses réflexions de côtés, l’écossais se pencha, prenant Ophelia par les mains pour la forcer à se tenir sur ses jambes. Puis, il commença à chasser la neige sur les cheveux de la demoiselle, accompagnant ses paroles d’un simple :

_Tu vas attraper froid …

Nevrabriel retira la neige des mèches blondes de la demoiselle et eut l’étrange impression d’avoir déjà vécu ce moment. Ne sachant pas si c’était sa maladie qui lui jouait des tours, il continua son œuvre, les yeux rivés sur ses cheveux humides qui lui rappelaient quelque chose de lointain.
Ses gestes, presque robotiques, l’entrainaient dans ses réflexions ; allait-il finalement inviter Ophelia a son mariage ? C’était une des raisons de sa venue mais la blonde détestait tellement Graham que le futur marié craignait qu’elle s’en prenne à Katerina qui était sa pupille. Accepter ce mariage était une sorte de preuve d’affection de Graham à l’égard de sa protégée et Nevrabriel craignait qu’Ophelia veuille se venger en faisant du mal à sa fiancée.

Puis, dans ses réflexions, il se rappela ; ces mots et ces gestes … il les avait complètement oubliés mais c’était la première chose que le roux lui avait dit lorsqu’ils se sont rencontrés dans les sanitaires. Cette pensée arrêta son geste un instant, tournant son regard vers celui de la jeune femme, comme s’il faisait quelque chose de mal. Mais il se reprit finalement avec hésitation pour balayer le dernier filet de neiges sur la chevelure blonde d’Ophelia.

Malgré sa considération bienveillante, Nevrabriel n’était pas d’accord avec son interlocutrice. Ils n’étaient plus des enfants. Il avait lu quelque part quelque chose qui l’avait fait réfléchir, comme quoi "Être adulte, ce n’est pas seulement avoir cessé de grandir biologiquement, mais savoir prendre des décisions et faire preuve d’indépendance". Si ces dires étaient vrais alors Ophelia n’était plus une enfant, elle prenait des décisions pour tout un groupe et le faisait avec indépendance. Nevrabriel, quant à lui, prenait des décisions, certes pour lui-même, mais n’attendait pas d’approbation de qui que ce soit pour faire son chemin de vie.

L’écossais mit ses mains dans ses poches et fit un pas en arrière avant de regarder de nouveau les bateaux. L’Ophelia qu’il avait connu ne ferait pas de mal, physiquement, à quiconque, mais l’Ophelia qui était à ses côtés … Pouvait-il prendre le risque qu’elle blesse Katerina le jour de son mariage ?

_Est-ce que tu veux absolument détruire Graham parce qu’il a essayé de te tuer ? C’est une vengeance personnelle ? C’est ça ton plan, trouver des gens qui le déteste pour lui faire du mal à lui et son entourage avant de le tuer ?


Nevrabriel
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La CannibaleCo-dirigeante
Ven 29 Jan - 19:53
Faire disparaître toute animosité ?
Cannibale & Nevrabriel



C'est silencieux. C'est désagréable. Dès qu'elle est inactive, dès que le temps est aphone, c'est sa tête à elle qui se remplit. Avant tout ça, elle était quelqu'un de droit dans ses bottes, d'organisée, de terre-à-terre. Aujourd'hui elle ne se reconnaît plus. Avant, elle était amoureuse. Aujourd'hui elle est déçue. Avant, elle voulait mener une Révolution au nom de la liberté de tous. Aujourd'hui, elle caresse le pouvoir d'un regard avide. Avant, elle avait des repères stables. Aujourd'hui elle marche dans le brouillard.

« Drôle de façon de passer le temps.», commente Nevrabriel.

Elle fronce les sourcils. De quoi parle-t-il ? Du fait d'être allongée dans la neige sans rien dire ? Ce n'est pas comme s'il faisait la conversation aussi.
Elle fait liens entre sa phrase et son dernier propos, puis ouvre la bouche dans un « oh » de compréhension. C'est vrai que ça ne sort pas de nulle part, ils discutaient avant.
Elle regarde Nevrabriel se lever. De là où elle est, il a l'air encore plus grand. Il lui bloque la vue du soleil, s'accaparant tous ses rayons et la plongeant dans l'ombre. Le tableau arrache à Ophelia un sourire ironique. Avant, c'était elle qui avait le soleil comme spot. Qu'est-ce qui s'est passé ces derniers mois pour qu'elle change autant ? Quelque chose s'est fissuré en elle, et elle n'arrive pas à le réparer. Elle ne sait même pas ce qui s'est brisé.
Tout à l'heure, c'était tout de même Nevrabriel qui s'était volontairement assis, créant une hiérarchie dans leur position. Et là, il décide d'être en hauteur par rapport à elle. Il choisit où il veut être tandis qu'elle, elle le subit. Elle suit. Tant pis, elle est bien dans la neige. Elle est bien dans le froid. Nevrabriel devrait partir et la laisser être ensevelie par les flocons.
Alors qu'elle s'abandonne à ce sort, perdant toute combattivité, son camarade se penche vers elle et, sans lui laisser le choix, lui saisit les mains pour qu'elle se relève. Elle se laisse faire, décontenancée. C'est la première fois depuis des mois que ce n'est pas elle qui aide les autres à se relever. Pour la première fois depuis la Révolution, quelqu'un lui prend les mains pour qu'elle puisse tenir debout.
Déstabilisée, elle ouvre la bouche pour parler mais elle ne sait même pas quel discours tenir. Sarcastique ? Reconnaissant ? Rejetant ?
Doucement, il lui retire les flocons de neige et un souvenir assez flou se superpose à celui-ci. Une sensation chaude du passé lui revient en mémoire.

« Tu vas attraper froid … », disent à l'unisson deux voix, celle du passé et celle du présent.

Un sourire réchauffe le visage d'Ophelia.
Il y a un fossé entre la première fois qu'elle lui a entendu cette phrase et aujourd'hui. A croire que les rôles se sont inversés depuis. Elle avait vraiment cru, à l'époque, que Nevrabriel était inintéressant et fantomatique. Elle n'avait réussi à le convaincre de rien, et ça lui avait sapé le moral d'ailleurs. Elle n'aurait jamais cru qu'il aurait pu tenir encore un an. Là, elle n'avait pas affaire à un spectre, mais bel et bien à quelqu'un de vivant.

« Est-ce que tu veux absolument détruire Graham parce qu’il a essayé de te tuer ? C’est une vengeance personnelle ? C’est ça ton plan, trouver des gens qui le déteste pour lui faire du mal à lui et son entourage avant de le tuer ? »

Oui, c'est le but. Tous les tuer, un à un pour pou-
Elle inspire un grand coup. Alors c'est cela, l'image qu'elle renvoie ? En même temps, elle l'a bien cherché, à se balader dans des cimetières avec un revolver et à mimer un meurtre puis un suicide. Aujourd'hui, elle porte bien son prénom. A elle de choisir si elle veut lui rendre hommage ou sauver la Ophelia de Shakespeare.

« La violence amène à la violence. », dit-elle d'une voix posée.

Tout comme son camarade, elle regarde le chantier. Elle ne sait plus où mettre ses pensées mais une chose est sûre : elle n'a jamais voulu tuer qui que ce soit. Elle aurait eu l'occasion de le faire à plusieurs reprises, même après la Révolution. Mais elle l'a toujours refusé. Ce n'est pas les valeurs qu'on lui a inculqué.
Néanmoins, elle ne peut s'empêcher de toucher son épaule blessée, comme pour la protéger d'un nouveau tir.

« Je suis triste que tu puisses penser ça de moi. Mais il faut bien avouer que tout est confus en ce moment, alors je comprends que tu poses la question. Je préfère d'ailleurs que tu me le demandes, plutôt que tu te forges une opinion fausse de moi. »

Elle déteste Victor Graham, certes. Elle ne pourra jamais lui pardonner ne pas avoir hésité à lui tirer dessus. Cet être est l'opposé de ce qu'elle est.
Il est là, son repère stable.
Les traits de son visage s'apaisent à cette pensée. Elle ne sait peut-être plus si elle veut partir ou s'approprier l'île, mais une chose est certaine... Elle devra toujours être l'opposé de celui qui aurait pu la tuer.

« On a enfin un pseudo climat de paix, ce serait dommage de tout gâcher pour une vulgaire vengeance. »

D'ailleurs, où est Nevrabriel ? Un électron libre désormais ? C'est le plus probable.

« Mais je t'avoue, commence-t-elle dans un petit rire nerveux, j'aurais aimé que tu restes au bunker. On aurait pu être de très bon alliés, toi et moi. »


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La Cannibale
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 1 Fév - 12:19


Faire disparaitre toute animosité ?
_Est-ce que tu veux absolument détruire Graham parce qu’il a essayé de te tuer ? C’est une vengeance personnelle ? C’est ça ton plan, trouver des gens qui le déteste pour lui faire du mal à lui et son entourage avant de le tuer ?

La vengeance était un cycle sans fin. Elle blesserait Graham, qui se vengerait, elle se vengerait par la suite, et cela jusqu’à détruire le monde autour d’eux. Nevrabriel avait espoir qu’elle soit meilleure que lui, meilleure que ceux qui l’ont surnommé « La Cannibale » dans ses jeunes années, meilleure que ceux qui ont échoué avant elle, meilleure que ceux qui ont voulu éteindre sa flamme.

_La violence amène à la violence.

Nevrabriel eut un léger mouvement de tête sur le côté mais pas assez pour voir la demoiselle ou que celle-ci voit ton œil ambré. Il hésita à se retourner totalement pour écouter si Ophelia avait autre chose à dire, satisfait de voir qu’elle avait chassé ses pensées de tantôt pour lui livrer cette fameuse « meilleure » personne qu’il espérait. Mais le jeune homme se résigna et se retourna définitivement vers les bateaux en construction. Cette façon de ne pas regarder les autres ne lui ressemblait pas, du moins, pas celui qu’il était. Nevrabriel se rendait bien compte qu’il tournait le dos à beaucoup de personnes, que parfois il se rapprochait puis s’en allait. Lui-même ne savait pas si ce comportement était dû à sa méfiance, l’indifférence, la fatigue ou sa grande peur de s’attacher pour mieux être abandonné par la suite.
Mais il regrettait d’être partie sans avoir jamais remercié Béryl. Il ne voulait pas regretter avec Ophelia bien qu’il ne savait pas sur quel pied danser avec elle. Ne pas tout donner mais donner suffisamment pour avoir la conscience tranquille.

_Je suis triste que tu puisses penser ça de moi. Mais il faut bien avouer que tout est confus en ce moment, alors je comprends que tu poses la question. Je préfère d'ailleurs que tu me le demandes, plutôt que tu te forges une opinion fausse de moi.

Sans bouger un seul muscle de son corps, Nevrabriel baissa doucement les yeux sur la neige à ses pieds.
Etait-elle triste de ce qu’il pouvait penser d’elle ? Ou était-elle triste de penser que d’autres que lui puisse se poser la question ? Nevrabriel doutait que sa camarade puisse s’inquiéter de ce qu’il voyait en elle, ils n’étaient pas amis après tout, ni même allié. Ils étaient … dans une relation indéfinissable. Depuis le début. Et peut-être que cela ne changerait jamais malgré leur efforts respectifs.

_On a enfin un pseudo climat de paix, ce serait dommage de tout gâcher pour une vulgaire vengeance.

Figé dans un silence religieux, Nevrabriel méditait sur les dires de sa camarade.
Il ne pouvait pas comprendre les sentiments d’Ophelia, il n’a jamais eu le gout de la vengeance. La rancœur, le méprit, la haine, la trahison, la tristesse, l’abandon, la colère … bien des émotions ont traversé son cœur, mais jamais la vengeance n’a eu sa place. Même envers Jessy. S’il a failli tuer Lucy, Nevrabriel n’a pas chercher à se venger, Donatien le faisait déjà à sa manière, non, le roux avait pour lui mépris et haine sans vengeance pour l’animer.
Mais la vengeance entrainait le chaos, la destruction, amenait avec elle tous les autres sentiments négatifs que puisse ressentir un être humain. Malgré son silence, Nevrabriel était heureux que l’amertume de sa camarade ne se transforme pas en vengeance. Elle valait mieux que Graham, à elle de le prouver.

_Mais je t'avoue, j'aurais aimé que tu restes au bunker. On aurait pu être de très bon alliés, toi et moi.

Nevrabriel se retourna finalement pour regarder Ophelia. N’était-ce pas la même personne qui venait de lui dire qu’il était inutile ? … Si d’un point de vu extérieur cette discussion n’avait pas de sens, le jeune homme pouvait néanmoins la comprendre. La bouche de l’écossais s’ouvrit lentement mais aucune phrase ne lui venait à l’esprit. On lui avait souvent dis qu’il arrivait à apaiser les esprits tourmentés, mais là il ne savait pas quoi dire pour atténuer la lueur sinistre dans le regard de sa camarade. Il avait perdu la faculté d’apaiser les cœurs. Il savait juste se taire à présent.

Le jeune homme fit un demi pas vers Ophelia, toujours les mains dans les poches. Il la regarda dans les yeux, toujours sans mots, essayant de voir qui était en face de lui. Mais la réponse était simple, quoiqu’il advienne, elle serait toujours Ophelia. Du moins, c’était ce qu’il voulait égoïstement croire. Lui aussi avant changé, mais il était toujours Nevrabriel. Ophelia était peut-être en train de changer, en bien ou en mal, mais elle resterait toujours Ophelia, la fille des sanitaires qui n’a jamais eu peur de rien.
Nevrabriel fit un autre pas, éliminant la distance qui les séparait, l’obligeant à courber la nuque pour regarder la demoiselle.

_Ophelia ?

Lorsque la jeune femme lui offrit toute son attention, Nevrabriel, inexpressif et hésitant, se pencha, perdant la hauteur de ses presque deux mètres, la très longue chevelure de la demoiselle venait effleurer son visage jusqu’à fusionner avec alors qu’il l’enveloppait dans ses bras.
Il ne savait pas comment Ophelia réagissait aux gestes affectifs vu qu’ils n’avaient pas ce genre de relation, mais puisque l’écossais ne pouvait trouver les mots, il pouvait au moins lui offrit un peu de chaleur humaine.

_On aurait pu être bon amis …

Dans une autre vie, certainement.

Parce que leur présent ne semblait pas leur laisser cette chance. Il y avait toujours un élément qui les séparait à chaque fois qu’ils frôlaient un début de confiance et d’amitié. Il fallait se rendre à l’évidence et renoncer, leur Destin n’était pas qu’ils espéraient tous deux.

Nevrabriel ne savait pas si cette étreinte était une bonne idée, si cela changerait quelque chose, si Ophelia verrait quelque chose de positif à ce geste, mais il ne pouvait rien faire d’autres. Lentement, presque hésitant, il frotta affectueusement le dos de la demoiselle d’une main alors que l’autres restait logé sur un de ses omoplates.
Malgré les nombreuses étreintes qu’il avait pu faire tout au long de sa vie, il se sentait très maladroit dans celle-ci. Non mal à l’aise mais bien maladroit, comme si c’était la première fois de sa vie qu’il prenait quelqu’un dans ses bras.

_Tu vaux mieux que Graham. Ne le laisse pas éteindre ton feu, c’est comme ça que tu gagneras.

Surpris de ses propres mots, Nevrabriel arrêta de caresser le dos d’Ophelia. Elle n’avait certainement pas besoin de lui pour remonter quelconque morale et ses dires n’avaient pas lieu d’être, ils n’auraient jamais dû traverser sa pensée. Se sentait imposteur de cette situation, Nevrabriel hésita à se détacher de sa camarade mais une petit voix au fond de lui tyrannisait sa raison, la sensation singulière qu’Ophelia en avait peut-être besoin.



Nevrabriel
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La CannibaleCo-dirigeante
Ven 12 Fév - 9:17
Faire disparaître toute animosité ?
Cannibale & Nevrabriel



Le temps est sur pause, comme si il n'était qu'une scène d'un vieux film sur lequel on se serait arrêté. Ophelia, le regard sur le lointain, sur la liberté, sur l'ailleurs, a besoin que ses pensées soient elles aussi stoppées un instant. Un instant elle veut tuer Nevrabriel, et celui d'après elle lui dit qu'ils auraient pu être de bons alliés. A se l'entendre dire, elle a l'impression d'avoir avancer le film trop vite, ou pas assez, qu'elle a manqué quelque chose dans la scène précédente peut-être. D'où la nécessité de mettre le temps sur pause. De comprendre. Comment on en est arrivé là ? Un matin tu es hospitalisée pour Cardiomyopathie du nourrisson, et le soir tu codiriges un Village avec ton ancien amant. Ces sept dernières années ont été une très longue journée.
Elle en est à faire le compte de tout ce qu'elle a perdu ces derniers mois quand une ombre se suspend au-dessus d'elle. Nevrabriel la tire de sa rêverie.

" Ophelia ? "

Elle lève la tête vers l'ombre alors que celle-ci l'engloutit. Elle cesse de respirer un court instant, puis reprend vie quand la chaleur familière d'une étreinte lui fait taire toute angoisse. Le temps reprend alors son cours.
Sur le coup, elle est incapable d'agir, sa mémoire essayant de creuser à quand remonter sa dernière étreinte. Etait-ce Alexander ? Il lui semblait qu'il avait été la dernière personne qui l'avait prise dans ses bras. Il y a donc sept mois. Elle qui a un besoin de contact vital, qui parle aux personnes en leur touchant le bras, qui câline le premier venu pour le saluer, a vécu sept mois sans la moindre affection physique. C'était normal, ses amis vivent dans d'autres groupes, son ex n'a pas montré de signe de vie et son ancien amant s'est trouvé une charmante compagnie.
Elle inspire profondément et rend son étreinte à Nevrabriel, puis rit un peu en sentant sa grande main frotter son dos, un peu comme un parent un peu gauche ferait pour réconforter un enfant.

" On aurait pu être bon amis …"

Sûrement. Elle ignore ce qui a changé autant Nevrabriel, qui est bien différent du fantôme qu'elle avait rencontré la première fois, mais elle apprécie. Il lui montre qu'on peut passer d'un état à l'autre en quelque mois. Qu'être désespéré et perdu n'est pas la finalité. On peut s'en sortir.

"Tu vaux mieux que Graham. Ne le laisse pas éteindre ton feu, c’est comme ça que tu gagneras.", l'entend-t-elle lui dire à l'oreille.

Elle sourit, respire encore, et rompt l'étreinte. Il a raison.
Non, il a tort.
On s'en fout de partir ou de conquérir, on s'en fout du chemin utilisé car ce qui compte, c'est de retrouver sa liberté, avec comme contrainte de ne pas user de la violence sauf en cas de légitime défense.
Elle croise les bras, et lève le menton, souriante. Elle reprend contenance progressivement, bien que certains signes témoignent de sa gêne. Comme son tic nerveux de replacer une mèche blonde frénétiquement derrière son oreille ou son incapacité à rester sur place.

" J'avais l'intention de dominer cette conversation, mais tu m'as retournée le cerveau." Elle dit cela sur un ton taquin mais marque une pause avant de reprendre avec plus de sérieux. "Ou plutôt tu me l'as remis dans le bon sens. Merci."

Les choses sont plus claires. Moins abstraites, plus concrètes.
Elle regarde derrière elle, distinguant au loin les cabanes, et puis l'ancien bâtiment des patients dont le débris brûlés n'ont pas encore été entièrement débarrassé. Ce Village est important, ce Village a besoin d'elle. Elle doit arrêter de déconner, pour eux, pour les enfants, pour ceux qui sont paumés.
Elle reporte son attention sur son interlocuteur, plus assurée.

"Tu n'es pas venu uniquement dans le but de dire Hé, Ophelia, magne-toi le cul. Non ?"

Il avait apparemment plein de choses à lui dire. Tiens, d'ailleurs, il ne lui avait toujours pas dit une chose.

"Oh fait ! Si tu n'es plus au bunker, où est-ce que tu as atterri ? "

Est-ce qu'il serait venu, par hasard, lui demander de venir habiter au Village ? Est-ce que ce serait pour ça qu'il est aussi sympa avec elle ?


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La Cannibale
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 12 Fév - 13:18


Faire disparaitre toute animosité ?
Ophelia ne l’avait pas repoussé avec vigueur, au contraire, elle passa ses bras à son dos pour accepter ce geste affectif. C’était plutôt bon signe, non ? La gente féminine était encore un mystère pour l’écossais, et le sera sans doute toujours, il arrivait même à se disputer avec Lucy, sa meilleure amie et la personne la plus douce et bienveillante au monde.
Finalement, la blonde le repoussa doucement pour terminer cette accolade et reprendre un air assuré que le jeune homme lui a toujours connu. La sensation de revoir l’Ophelia révolutionnaire lui décrocha un infime sourire qui dura le temps d’un battement de cil, mais bel et bien présent.

_J'avais l'intention de dominer cette conversation, mais tu m'as retournée le cerveau. Ou plutôt tu me l'as remis dans le bon sens. Merci.

Nevrabriel n’a jamais été bon aux échecs, si Ophelia voulait dominer la conversation, elle aurait sans doute réussit sur la durée. Les intentions du jeune homme n’étaient cependant pas mauvaises et c’était surement ce qui avait aidé à ce que cette entrevue se passe au mieux. Il repensa à toutes ces personnes qui lui avaient dis qu’il avait un don pour apaiser les mœurs, il était persuadé qu’il n’était plus ce garçon là, celui qui emmenait des inconnus à l’aventure, qui portait les petits filles sur ses épaules, qui s’occupaient des plus jeunes, qui faisait sourire les plus âgés, qui avait toujours le sourire et la conversation facile.
Il était persuadé que ce Nevrabriel là était devenu un souvenir à présent, mais finalement c’était simplement une petite voix au fond de lui qui lui murmurait par moment qu’il n’était pas obligé d’être l’odieux monstre que tout le monstre voulait qu’il soit. Il pouvait être qui il voulait. Et Ophélia aussi pouvait être qui elle voulait.

La jeune femme se retourna pour observer quelque chose par-dessus son épaule. Nevrabriel suivit le regard de sa camarade jusqu’au bâtiment brulé. Il s’était rendu compte qu’il avait cessé de regretter sa chambre depuis des mois. Depuis le début finalement. Il regrettait seulement ses affaires qui ont brulé. Les photos de son ex, les dessins de Lucy, les cailloux de Kan, les lunettes de Loreleï qu’il n’avait jamais osé donner à son frère, surement parce qu’il avait apprécié, égoïstement, se souvenir de cette petite sirène. Parfois il repensait à son journal intime qu’il avait confié à Ulysse pour qu’il le transmette à sa sœur. Avait-il réussit ?
Surement pas, autrement, Merywen se serait surement précipitée à l’Institut, il parlait tout de même de la révolution dans son journal. Peut-être en avait-elle parlé à la police mais ils ne l’ont pas cru ? Cela aussi était très probable. Mais ça n’expliquait pas pourquoi personne n’était venu les chercher pendant des mois, la seule raison était que ce journal ne lui était jamais parvenu.
Voilà ce qu’il repensait en voyant le bâtiment ; le passé. Un passé qu’il ne regrettait pas, la révolution l’a obligé à grandir et il était heureux de ce qu’il était à présent, même si pour cela il a dû tout perdre et finalement trahir la promesse de rester auprès de Donatien afin de s’émanciper. Il était un adulte à présent, quitter Donatien était comme quitter ses parents, c’était inévitable pour grandir. Et l’adulte qu’il était à présent avait d’autre rêve que celui de retourner chez lui, il voulait battit son propre chez lui auprès d’une personne qui a su l’aimer malgré ce qu’il était , ce qu’il avait, ce qu’il n’avait pas.

Les pensées du jeune homme fut interrompu par la voix de la deamoiselle à ses cotés.

_Tu n'es pas venu uniquement dans le but de dire Hé, Ophelia, magne-toi le cul. Non ?

Nevrabriel baissa les yeux pour regarder Ophelia, lui indiquant qu’il avait entendu sa question mais il ne savait pas comment y répondre. Il avait reporté le plus possible la principale raison de sa venue, tâtant le terrain pour déterminer si l’ancienne leader de la révolution était un danger pour sa future épouse, mais aussi tâtant le temps, se demandant encore si c’était ce qu’il voulait, si c’était une bonne idée, s’il voulait partager ce moment avec une personne qui n’était pas son amie, même si elle n’était pas son ennemie.

_Oh fait ! Si tu n'es plus au bunker, où est-ce que tu as atterri ?

Le jeune homme eut un soupire énigmatique d’incertitude. Un soupire qui sous-entendait « je ne sais pas quoi faire », « je ne sais pas quoi te dire ».
Nevrabriel mit ses mains dans ses poches pour les avoir au chaud alors que son regard vairon retourna vers le bâtiment. Regarder le passé ne lui apporterait certainement pas de réponse, mais cela le ramenait à l’Ophelia qu’il admirait sur ce rocher dans la grotte, celle qui était prête à se défendre avec du savon à demi-nue s’il le fallait, cette enfant enfermée dans sa chambre qui aurait aimer jouer avec lui autrefois.

_Là où je suis fait parti des choses que je suis venu te dire.

Katerina lui faisait confiance pour passer la plus belle soirée de sa vie, elle qui ne fait confiance à personne, qui n’a de lien avec personne allait soudainement voir bien plus de monde que dans l’entièreté de sa vie, être proche de bien plus de monde qu’elle ne l’a jamais été, et Nevrabriel voulait l’aider à réaliser que Graham avait tord, elle avait pouvait compter sur des gens qui ne l’abandonneraient pas et les appeler « mes amis ». Mais Ophelia était-elle une des personnes à figurer dans ce cadre ? Pour le Nevrabriel de l’Institut Espoir, sans nul doute, mais pour le futur époux, la réserve était de mise.
Cependant, il n’était pas le seule décisionnaire, Ophelia pourrait mettre fin à ses doutes en refusant catégoriquement sa demande.

_Je vais me marier.

Nevrabriel laissa planer le silence.
Il avait appris que les choses les plus difficiles devaient être dites franchement, tourner autour du pot ne servait à rien. Mais il savait que cela pouvait être trop brutal par moment. Un choix cornélien.

La blonde allait certainement penser à une blague. Tout le monde pensait que s’en était une chez Graham, bien que les préparatifs prouvaient le contraire. Les seules personnes à l’avoir pris aux sérieux étaient Lucy et Aeden, et malheureusement les seules qu’il ne pouvait pas inviter à la cérémonie.
« Se marier ici ? Si jeunes ? Malade ? Deux personnes de clans opposés ? » Des questions qu’on lui a souvent demandées, des questions auxquelles il n’a jamais voulu répondre. Qui étaient-ils pour prétendre que l’écossais ait des comptes à rendre ?
Le jeune homme reprit, assez rapidement avant qu’Ophelia ne puisse lui demander s’il était sérieux :

_Je ne peux pas dire qu’on soit amis toi et moi. Entre nous ça a été plus de tensions que de détente mais … Tu es quelqu’un de bien Ophelia, j’ai été injuste envers toi dans le cimetière et j’aimerais enterrer cette animosité que j’ai créé, même si ça n’entraine ni amitié ni alliance, seulement la paix. Tu as le droit de refuser mais ça me ferait plaisir que tu viennes. A Aeden aussi, je suppose…. Même si je doute que tu apprécies la mariée …

Ah l’identité de la mariée … cela répondrait à la question d’Ophelia, à toute ses questions, sa venue, où était-il, tout serait dit. Ophelia détestait Graham alors, par extension, détestait-elle également Katerina ? Le jeune homme espérait que non, même si la jeune russe était sous l’aile d’un mégalomane, Katerina était loin de lui ressembler, elle avait bien plus de cœur et de sentiments que tout ce qu’elle montrait aux autres, il était seulement dommage qu’elle ait si peu confiance en elle pour écouter ses propre instincts.

_C’est Katerina … la pupille de Graham.




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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
La CannibaleCo-dirigeante
Lun 15 Fév - 10:25
Faire disparaître toute animosité ?
Cannibale & Nevrabriel



L'attitude de Nevrabriel conforte Ophelia dans son idée. Il a l'air d'hésiter, d'être pensif. Si il était chez les électrons libres, il l'aurait formulé derechef. Mais si il a une demande à faire auprès d'une codirigeante, évidemment qu'il va hésiter. Est-ce qu'Ophelia pourrait accepter Nevrabriel au Village, malgré son ancien statut ?

- Là où je suis fait parti des choses que je suis venu te dire.

Elle anticipe déjà sa réponse. Concrètement, elle est pour, mais elle n'est pas seule à donner son avis ici. Ange serait certainement d'accord. Ensuite, il faudrait réfléchir à la position qu'aurait Nevrabriel au Village. Grand et costaud comme il est, il serait idéal en tant que garde.

- Je vais me marier.

Elle recule d'un demi-pas, ne sachant comment prendre la nouvelle. Un bombardement de questions suivent sa stupeur : avec qui ? quand ? comment ? pourquoi est-ce qu'il lui en parle à elle ? Quel est son rôle à jouer ? Mais surtout quel est le rapport avec le nouveau lieu qu'il a intégré ? Doit-il se marier pour rejoindre un groupe ?
Elle entre-ouvre la bouche pour assener Nevrabriel de ses questionnements mais il lui coupe l'herbe sous le pied en reprenant aussitôt son discours.

-Je ne peux pas dire qu’on soit amis toi et moi. Entre nous ça a été plus de tensions que de détente mais … Tu es quelqu’un de bien Ophelia, j’ai été injuste envers toi dans le cimetière et j’aimerais enterrer cette animosité que j’ai créé, même si ça n’entraine ni amitié ni alliance, seulement la paix. Tu as le droit de refuser mais ça me ferait plaisir que tu viennes. A Aeden aussi, je suppose….

Elle affiche un air décontenancé, sourcils froncés, bouche légèrement ouverte, regard perplexe. Bien que ses joues aient rosi à l'entente du nom d'Aeden, ravie de s'imaginer à un mariage avec son ami, le reste la laisse pantoise. Est-ce que Nevrabriel est en train de lui raconter qu'il va bientôt se marier, et qu'il l'invite elle, Ophelia ? Il invite elle, La Cannibale, à son mariage ? Elle ne reconnaît plus l'homme en face d'elle, mais en même temps qui est-elle pour dire qu'elle a l'impression qu'il a changé ? Ce n'est pas comme si elle le connaissait vraiment.
Mais justement, pourquoi l'inviter au même titre qu'Aeden ?
Et si il l'invite, c'est parce que la date approche, non ? Nevrabriel va donc se marier, dans ces conditions ?

- Même si je doute que tu apprécies la mariée … C’est Katerina … la pupille de Graham.

Il y a beaucoup trop d'informations pour Ophelia qui doit prendre le temps de digérer. Son cerveau doit faire le tri. Dans un premier tiroir de rangement, elle résout la question du nouveau lieu où est arrivé Nevrabriel. Bien qu'elle ait encore des questions à ce sujet, elle peut se permettre de fermer ce premier tiroir.
Ensuite, Katerina. On ouvre une boîte de rangement, on y met la jeune russe. Et si la Cannibale peut parfois découvrir ses premières pulsions de violence à l'évocation de Victor Graham, elle n'en a pas à l'égard de son entourage. Une personne est unique, singulière. Ce n'étit pas Katerina qui tenait le fusil, ce n'était pas Katerina qui lui a tiré dessus avec un sang-froid implacable. A vrai dire, Ophelia trouve même la russe sympathique. Elle a pu voir, de la fenêtre de sa chambre, lors de l'exécution de la jeune à lunettes, une étreinte sincère entre elle et son amie, Mademoiselle Dessanges. Elle lui a toujours semblé quelqu'un de confiance, quelqu'un de posé et de raisonné parmi les fous. Elle est la pupille de Graham, pas une extension de celui-ci.
Cette boîte refermée, Ophelia peut approfondir enfin le tas de pensées concernant le mariage. La pile de questions est immense dans sa tête, tellement que la blonde pourrait s'y noyer. Il y en a trop, et Ophelia ne peut pas garder ça pour elle-même.

- Premièrement, je n'ai aucun avis sur Katerina. Je ne peux pas juger quelqu'un que je n'ai jamais rencontré.

Est-ce que cette discussion avec Nevrabriel, qui est désormais membre de l'Institut Graham, le groupe envers qui le Village a le moins confiance, est saine ? N'est-ce pas dangereux qu'il soit ainsi chez l'ennemi, sur les hauteurs, à pouvoir contempler le chantier naval et les cabanes au loin ? Est-ce pour cela qu'il a l'air si différent ?
Parce qu'il aurait un masque, il jouerait un jeu et tu serai tomber en plein dedans. Comment as-tu pu croire ses belles paroles, lui qui n'a toujours eu qu'animosité à ton égard ?

- Tu te maries ici ? Sur l'île ? Je suppose que tu ne m'invites pas à ton mariage sans avoir une date en tête.

Elle croise les bras, les yeux fixés toujours sur cette ligne dans le lointain qu'était l'horizon. Elle ne peut regarder Nevrabriel.
Elle pense à Alexander, nostalgique. Son cœur en morceaux, encore en chantier lui aussi, avait été gonflé par l'espoir d'un jour se marier avec Alexander. Elle avait bien imaginé les choses. Ils auraient fait ça à Londres, elle aurait porté sa plus belle robe, elle aurait eu l'air d'une princesse au bras de son prince charmant.

- J'ai une question... Est-ce que toi et Katerina, vous vous aimez ?

A écouter les vagues, elle replonge dans ce souvenir agréable, près de la mer, où elle avait voulu faire sa première déclaration au Génie. Elle l'avait tellement aimé, c'était indécent. Elle aurait voulu être la plus belle pour lui, parce qu'il lui donnait envie de se battre, de vivre, d'insister dans ses idées. Il lui donnait envie de créer sa place en dehors de son lit et de sa maladie. Pour tout ce qu'il lui avait apporté, il méritait qu'elle soit la meilleure pour lui.
Est-ce que Katerina et Nevrabriel sont ainsi l'un envers l'autre ?

- Tu dois trouver ma question prétentieuse mais laisse-moi t'expliquer. Un mariage, c'est ce dont on rêve toute depuis qu'on est enfant. C'est cliché, je te l'accorde, mais les clichés s'inspirent de la réalité. Moi, je rêve d'un beau mariage pour me sentir enfin comme un personnage de conte, comme une princesse. Certaines rêvent de mariage pour pouvoir enfin se sentir aimé après un passé à subir du désamour. D'autres ce sera par narcissisme, ou encore pour organiser une fête incroyable. Le mariage est un jour mémorable, qu'on racontera plus tard, des étoiles dans les yeux. Et ce que tu offres à Katerina, c'est un mariage dans une robe qu'elle n'aura pas pu choisir, dans un haillon ? C'est un mariage entouré d'invités, certes, mais pas de ceux qui comptent vraiment ? C'est un mariage avec des plats qu'elle voudra oublier, parce que c'est le même poisson que celui qu'on bouffe depuis des mois ? Tu ne lui réalises pas un rêve, tu le détruis, elle marque une pause pour ne pas avoir l'air trop virulente. Elle est calme dans son propos, même si son regard est fiévreux. Je viendrais à ton vrai mariage, Nevrabriel.

Elle est peut-être trop fleur bleue, peut-être qu'elle croit trop en l'amour. Peut-être qu'elle est naïve de vouloir rendre hommage à l'amour, tant et si bien qu'elle dénigre l'union de deux amants. Mais elle aime trop aimer pour assister à un mariage sur cet île. Le but n'est pas de rester, mais bien de partir. En se mariant ici, cela pourrait faire croire aux enfants que la vraie vie est désormais celle-ci. Elle refuse que des enfants s'imaginent qu'ils vont vieillir sur cette île, de gâcher leur jeunesse et leur innocence. Venir à ce mariage serait piétiner ses principes.

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La Cannibale
Image : Faire disparaitre toute animosité ? [pv : Ophelia] 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 15 Fév - 21:55


Faire disparaitre toute animosité ?
_C’est Katerina … la pupille de Graham.

Ophelia semblait confuse. Qui ne le serait pas ? Nevrabriel décida de ne rien dire, de lui laisser le temps d’assimiler les informations, de les digérer et y voir plus clair.

_Premièrement, je n'ai aucun avis sur Katerina. Je ne peux pas juger quelqu'un que je n'ai jamais rencontré.

Nevrabriel eut un soupire inaudible. C’était une bonne chose que la chef du Village lui dise cela. Katerina souffrait déjà beaucoup par elle-même, elle n’avait pas besoin de se faire détester parce qu’elle était la protégée de Graham. Mais il était si facile d’assimiler les gens aux personnes côtoyées, lui avec Donatien … cette étiquette le poursuivait encore, on le regardait d’un mauvais œil parce qu’il a su aimer une personne détestée.
Dans le fond, ce n’était pas grave, il a su apprendre à ne pas être aimer, voir mépriser. Ça n’aidait pas à se réconcilier avec le genre humain, mais si c’était le prix à payer pour être avec sa bien-aimée, alors il acceptait.

_ Tu te maries ici ? Sur l'île ? Je suppose que tu ne m'invites pas à ton mariage sans avoir une date en tête.

La date était fixée depuis un moment mais Nevrabriel avait tardé à l’annoncer à Lucy et Aeden, encore plus à Ophelia de ce fait. Le jeune homme avait peur que Graham ne l’ai fait surveillé au début et il était hors de questions que le dictateur sache que Lucy soit en vie, surtout qu’elle hébergeait Jessy et d’après Lucy, ce n’était pas le grand amour entre les deux hommes.

Ophelia croisa les bras sans le regarder. Elle semblait presque en colère. Nevrabriel imaginait sans peine que ce froncement de sourcils était du fait qu’il appartenait à l’ennemi et donc qu’il n’avait rien à faire ici. La blonde imaginait surement que l’écossais allait rapporter quelconque information à ce vieil homme. Même si Graham lui a demandé loyauté, Nevrabriel lui a délibérément menti, il n’avait aucune intention de servir un nazi même s’il avait tout intérêt à protéger ce démon car il était le seul à pouvoir sauver Katerina de sa maladie.
Il n’était pas facile d’avouer qu’il avait besoin de cet homme …

_J'ai une question... Est-ce que toi et Katerina, vous vous aimez ?

Nevrabriel voulu répondre mais seul le silence sorti de sa bouche. Sa pudeur le rattrapa. Il n’aimait pas devoir se justifier, il n’avait aucune dette, aucun compte à rendre, pourquoi devait-il toujours expliquer ce qui devait être une évidence ?

Il y avait mille raisons qui pouvaient prouver cet amour, même si une rumeur circulait à l’Institut comme quoi ce n’était pas le cas. Pour sa part, pourquoi irait-il se marier à une femme porteuse du VIH, pupille d’un homme qu’il méprisait au plus haut point, enfermée dans une prison dorée, s’il ne l’aimait pas ? Il ne serait jamais allé chez Graham s’il n’aimait pas Katerina, il serait resté tranquillement avec Lucy dans sa nouvelle maison, à attendre sagement que toute l’île s’entretue, parce qu’ils étaient trop bête et orgueilleux pour partager le pouvoir ou l’abolir.

Et pour Katerina … il n’était pas dans sa tête, mais aurait-elle prit le risque de contrarier son mentor si elle ne l’aimait pas ? Elle aurait pu refuser de l’épouser et mettre fin à cette romance entre deux amants de clans opposés avant que tout le monde ne le sache. Elle aurait pu ne pas l’attendre pendant des jours près du lac lorsqu’il ne venait pas. Pour toutes ces raisons, et la beauté de ses sourires, il la croyait lorsqu’elle lui disait qu’elle l’aimait.

Mais qui pourrait comprendre deux âmes qui ne semblaient pas se destiner ? Même lui n’y avait pas cru au début, il voyait la jeune russe comme un agréable passe-temps, une agréable compagnie le soir. Une personne avec qui parler sereinement, intelligemment, qui ne passait pas son temps à le juger ou le regarder comme s’il n’était par une personne mais simplement une fonction, un poste occupé, un matricule perdu. Une personne qui l’écoutait … Mais au fil du temps, il fallait croire que la vision de ses ailes d’azur ne l’avait jamais vraiment quitté.

Ophelia finit par s’exprimer, elle parla plus que d’habitude. Nevrabriel l’écoutait, silencieux.

_ Et ce que tu offres à Katerina, c'est un mariage dans une robe qu'elle n'aura pas pu choisir, dans un haillon ? C'est un mariage entouré d'invités, certes, mais pas de ceux qui comptent vraiment ? C'est un mariage avec des plats qu'elle voudra oublier, parce que c'est le même poisson que celui qu'on bouffe depuis des mois ? Tu ne lui réalises pas un rêve, tu le détruis.

Elle s’arrêta. Mais le silence faisait mal. Il avait conscience de tout cela, mais en dehors de l’île, il n’aurait pas pu lui offrir mieux. Il n’avait pas de fortune, il n’avait plus de famille, il n’avait pas de diplôme, il n’avait rien de matériel à lui offrir. Ce mariage que décrivait Ophelia, que ce soit sur l’île ou ailleurs, jamais Nevrabriel ne pourra offrir ce genre de cérémonie à celle qu’il aimait.
Il n’était pas un prince charmant, il était le simple paysan, Héritier d’une histoire et non de richesse ou de titre, qui faisait de son mieux et offrait avec générosité ce qu’il possédait, même si ce n’était que peu de chose.
Il n’était pas un prince charmant …

_ Je viendrais à ton vrai mariage, Nevrabriel.

Même si Nevrabriel avait apprit à faire taire ses émotions, à être impassible pour que les attaques ne puissent plus l’atteindre, les mots d’Ophelia lui avait réellement transpercé le cœur. Elle avait sans doute parlé sans savoir, elle ne pouvait pas deviner que Nevrabriel avait bien plus ici, sur l’île, qu’au-delà de la mer.
C’est avec cette sensation d’être un moins que rien que le jeune homme essaya de sourire, tristement.
Peut-être qu’Ophelia avait raison, si Katerina s’en fichait actuellement, peut-être que, lorsqu’ils retrouveraient contact avec le contient, elle verrait qu’elle est une riche héritière russe avec un titre prestigieux et lui … le petit gueux qui était tombé amoureux d’une princesse.
Après un moment de silence, Nevrabriel osa enfin parler, le timbre de voix à la fois sûr et incertain, timide et confiant, perdu et assuré :

_Ophelia … ça ne sera pas le mariage de mes rêves, tu as raison, Katerina n’aura pas la plus belle robe du monde mais elle sera pour moi la plus belle, je n’aurais pas choisi les invités mais il y aura du monde pour être témoins de cette union. Je n’aurais pas la fête espérée après la cérémonie mais je serais avec des gens qui comptent pour moi. Ce mariage … c’est la plus belle preuve d’amour que je peux lui offrir de toute ma vie. Quand on est proche de la mort, ces choses là ne sont pas importantes, tout ce qui compte c’est de pourvoir l’appeler « ma femme » jusqu’à ce que je rende l’âme.

Nevrabriel prit un léger temps de silence avant de reprendre :

_A l’Institut … Ils n’arrêtent pas de me demander pourquoi je veux me marier, surtout dans ces conditions. Je n’ai jamais répondu, mais à toi je vais le dire.

En venant ici il ne s’imaginait pas se confier à Ophelia, mais n’était-ce pas qu’il faisait depuis toujours ? Lorsqu’il a avoué à Ophelia qu’il allait mourir, elle a été la première à le savoir, Lucy et Aeden n’étaient pas au courant, ils ne le savent que depuis peu de temps. Lorsqu’il s’est senti seul malgré son statut, il l’a avoué à Ophelia dans le cimetière. Elle avait le don de dénouer les langues pour élever la vérité.

_Parce que je l’aime, je veux qu’elle soit le visage que je vois à chaque fois que je me réveille et que je m’endors. Elle ne pourra jamais quitter l’Institut à cause de sa maladie, je ne pourrais jamais vivre longtemps à cause de la mienne. Si je veux reprendre contact avec le continent, pour qui je suis prêt à faire des courbettes à un être que je méprise, tout cela est pour elle. Elle est la raison pour laquelle je me bats, pour laquelle je respire encore, la raison pour laquelle j’ai envie de respirer, vivre et non plus survivre. Elle est le plus beau rêve de ma vie… Je n’avais plus de rêve, elle m’en a donné un, même si ce mariage n’est pas parfait, il nous ressemble, il est imparfait. Imparfait aux yeux des autres, parfaits à nos yeux à nous et inoubliable pour tous. C’est lui le mariage que je choisi, c’est lui mon vrai mariage.

Nevrabriel ne pouvait pas parler au nom de Katerina, mais il savait que pour elle s’était également important, elle aussi avait rêvé d’un mariage de princesse, sa maladie et ses abandons lui ont peu à peu retiré ce rêve jusqu’à penser qu’il soit irréalisable. Peut-être que ce mariage était égoïste de sa part, Katerina rêvait certainement de mieux. Peut-être qu’un jour, elle aurait mieux, après la mort de l’écossais, elle trouvera une autre personne à aimer, qui l’aimera pour qui elle est vraiment, et cette personne lui offrira le mariage de ses rêves, un mariage que lui ne pourra pas lui donner.

_Peut-être le comprendras-tu un jour, même si je souhaite que tu ais le mariage de tes rêves.

Nevrabriel hésita un instant, mais il avait le sentiment qu’il était temps pour lui de partir, alors, il commença un faire quelques pas pour quitter le Village mais finit par s’arrêter.

_Si tu changes d’avis … Je me marie le 25, dans 2 semaines … Sinon ... j’espère te revoir dans des jours meilleurs.

Peut-être qu’ils ne se reverraient plus, mais si Nevrabriel pensait qu’il n’était pas destiné à être avec Katerina, il avait compris que le fil rouge de sa vie était ironique et l’emmenait vers des êtres insoupçonnés.



Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
La CannibaleCo-dirigeante
Ven 19 Fév - 11:38
Faire disparaître toute animosité ?
Cannibale & Nevrabriel



Ophelia tire sur une mèche blonde, l'entortillant nerveusement avant de la replacer et déplacer derrière son oreille. Bien qu'elle reste solidement campée sur ses positions, aussi physiquement que mentalement, elle ne peut s'empêcher de se trouver un peu dure. C'est si irrespectueux de demander à quelqu'un qui va se marier si lui et sa fiancée sont amoureux.
Mais en même temps, elle ne sait pas sur quel pied danser avec Nevrabriel. Soit il est venu vers elle l'inviter avec bienveillance et gentillesse, soit tout ceci est un plan. Après tout, le fait qu'il soit chez Graham modifie le regard de la Cannibale sur cette conversation. Il y a une clause de leur règlement concernant les membres étrangers au Village, clause qui est bien plus sévère envers les membres de l'Institut. Il serait assez simple pour Ophelia d'interpeler un vigile pour qu'il se saisisse de Nevrabriel et l'enferme dans une geôle. Il lui suffit de claquer des doigts. Que penserait Victor Graham si le Village lui capturait un de ses membres ? Que penserait Donatien Elpida si le Village détenait son ancien bras droit ?

« Parce que je l’aime, je veux qu’elle soit le visage que je vois à chaque fois que je me réveille et que je m’endors. », répond alors Nevrabriel, cassant la rêverie d'Ophelia.

Elle ne le regarde pas, chassant nonchalamment le peu de flocon encore présents dans sa masse capillaire. Elle écoute sa tirade amoureuse, se tendant de plus en plus. Elle ne supporte pas son propos. Elle ne supporte pas de l'entendre couiner son amour avec la naïveté d'un pré-adolescent. Elle se rend compte qu'elle préfère le Nevrabriel des sanitaires plutôt que celui-ci. Au moins, celui d'il y a des années, il était sincère et il n'était pas lâche. Le Nevrabriel d'aujourd'hui s'est endurci, mais à quel prix ? Le Nevrabriel d'avant, il était plein de bonté et de générosité. Il avait voulu aider la Cannibale alors qu'il la connaissait à peine. Il avait voulu participer, malgré tout, à la Révolution. Alors que le Nevrabriel d'aujourd'hui se fiche bien de l'image qu'il va véhiculer avec son mariage à deux francs, il se fiche bien que les enfants finissent par penser que la vie est sur l'île, il se fiche bien aussi de la famille de Katerina qui n'assistera pas à son mariage ou bien à la sienne. Le Nevrabriel d'aujourd'hui, Ophelia le trouve égoïste.

« Elle ne pourra jamais quitter l’Institut à cause de sa maladie, je ne pourrais jamais vivre longtemps à cause de la mienne. Si je veux reprendre contact avec le continent, pour qui je suis prêt à faire des courbettes à un être que je méprise, tout cela est pour elle. Elle est la raison pour laquelle je me bats, pour laquelle je respire encore, la raison pour laquelle j’ai envie de respirer, vivre et non plus survivre. Elle est le plus beau rêve de ma vie… Je n’avais plus de rêve, elle m’en a donné un, même si ce mariage n’est pas parfait, il nous ressemble, il est imparfait. Imparfait aux yeux des autres, parfaits à nos yeux à nous et inoubliable pour tous. C’est lui le mariage que je choisi, c’est lui mon vrai mariage. »

Elle manque de lui rire au nez mais se retient.

« Peut-être le comprendras-tu un jour, même si je souhaite que tu ais le mariage de tes rêves. »

Elle croise les bras. Touchée.
Elle n'aura jamais le mariage de ses rêves, elle en a bien conscience. Finalement Nevrabriel est comme les autres. Le Génie, il se fichait bien de l'opinion d'Ophelia, imaginant pour elle ce qu'elle voulait. Tout comme Nevrabriel suppose, dans son discours, ce que Katerina souhaite. Tous les mecs sont-ils tous comme ça ? A décider pour leur copine ? C'est ça, le prince charmant du XXIème siècle ?

« Si tu changes d’avis … Je me marie le 25, dans 2 semaines … Sinon ... j’espère te revoir dans des jours meilleurs. », informa-t-il la blonde en faisant quelque pas pour s'en aller.
« Je te raccompagne à la frontière. », l'interpella-t-elle sèchement.

Au lieu de retourner vers les cabanes, elle prend la direction de la forêt brûlée. Autant aller directement près de son nouveau territoire.
Elle avance dans le silence alors qu'elle meurt d'envie de répondre au monologue égocentrique de Nevrabriel. Mais si il est heureux de se marier, elle ne doit pas casser ça. Et ce n'est pas comme si son avis comptait.
Ils quittent la falaise, avançant parmi les troncs calcinés à peine recouverts de neige. Et alors que la frontière invisible se dessine face à eux, elle ne peut pas simplement lui dire au revoir.

« Tu n'as pas répondu à ma question. Je t'ai demandé si toi et Katerina vous vous aimez. Pas si toi tu en es amoureux. »

Elle s'est exprimée calmement, mais elle petit à petit, elle ne peut s'empêcher de défendre ses propres convictions.

« Tout ce que j'ai entendu c'est moi je, moi je, moi je. C'est cool si elle te donne envie de vivre, c'est cool si tu veux la voir chaque matin. Mais je t'ai parlé de son mariage de rêve à elle, aussi. Je t'ai demandé de te glisser dans sa tête une petite minute pour voir ce mariage de son point de vue. Est-ce que c'est vraiment ce qu'elle veux ? Et est-ce que c'est ça, votre message ? On s'est battu pour la liberté, mais on va se laisser mourir ici, en étant si proche du but ? Vous êtes défaitistes, et vous allez le montrer aux autres. Vous êtes désespérés, c'est une chose, mais n'étalez pas votre malheur devant ceux qui veulent encore y croire. »

Elle se bat pour partir d'ici, elle n'arrête pas de répéter aux enfants qu'ils vont revoir leurs parents. Elle rassure les malades sur le fait qu'ils vont bientôt trouver des médicaments, ce n'est qu'une question de temps. Les bateaux avancent, ils pourront bientôt rentrer chez eux. Et avec un simple évènement, Nevrabriel et Katerina véhiculent le message opposé.
Elle se baisse vers ses bottes et défait un des lacets noirs. Une fois qu'elle l'a en main, elle prend doucement le poignet de Nevrabriel et lui entoure celui-ci avec le lacet. Comme une menotte, ou un bracelet. Elle s'applique à établir un joli nœud.

« Pour que tu n'oublies pas cette conversation. »

Elle refuse de devoir le lui répéter. C'est sûrement prétentieux, mais elle espère tout de même le faire changer d'avis. Elle espère qu'en regardant ce bracelet de fortune, il arrive à repenser à ce que la Cannibale a pu lui dire, et change d'avis. Elle espère qu'il redemandera Katerina en mariage pour faire ça dans leur pays, auprès de leurs proches. Elle espère que Katerina portera la plus belle des robes, celle de ses rêves. Elle espère que le buffet sera somptueux. Elle espère qu'ils feront leur première danse sur leur musique préféré. Qu'il fera bon, que les invités n'auront pas une pneumonie à la fin de la cérémonie.
Elle lui marmonne un « au revoir » avant de partir. Une chose est sûre, elle aussi a pu changer d'avis. Elle a bien compris que finalement, le prince charmant, ça n'existe pas.

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La Cannibale
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