contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

no dcs here
job
163 membres

0 pts

7 membres

0 pts

162 membres

35 pts

58 membres

0 pts

AraatanForum RPG Mono no Aware
Timeline : Printemps 2021
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 22 Sep - 2:53
Nevrabriel marchait. Il sortait de la salle de musique après avoir hurlé sa peine dans ce lieu où il avait gardé l’un des plus beau souvenir de sa vie. Où il avait gravé ce moment avec Astrid dans ses yeux et dans son cœur. Ce moment où il était prêt à lui dire ses sentiments pour elle, où il lui avait chanté cette chanson, où ils avaient entrelacé leurs doigts pour jouer du piano d’une même main.
C’était tout ce qui lui restait ; ses souvenirs. Mais à quoi cela servait-il puisse qu’il était voué à oublier ?
Il allait tous les oublier et lorsqu’il se souviendrait ça sera pour se souvenir qu’il les avait tous perdu. Et cela encore et encore telle une punition divine. Son pire cauchemar se réalisé à l’infinie jusqu’à sa mort.

Nevrabriel marchait hors du bâtiment, ne voyait rien ni personne, vers le soleil qui annonçait la fin de l’après midi. Alors que ses pas étaient lourds et morts, comme un dauphin échoué qui essaie tant bien que mal de rejoindre la mer, il repensait à cette année.

Il repensait à sa rencontre avec Astrid où elle lui avait prêté son carnet de poèmes, il repensait à sa rencontre avec Yuki qui voulait s’enfuir, avec Ulysse qui avait retrouvé son livre, avec Lucy qu’il a emmené voir les étoiles.
Il repensait à ces 20 minutes avec Astrid où il lui a joué du violon et dont les mots près du lac l’ont fait tomber éperdument amoureux d’elle. Il se souvient d’Aeden qu’il avait prit pour une illusion. Et cette après midi où il a emmené sa lorialet voir un coucher de soleil, où il lui a parlé de sa maladie et cette autre journée où elle fut témoin de cette fameuse maladie, où il a également apprit qu’elle était la patiente de Donatien. Et Anacha … cette étrange fille qui ressemblait à une dryade avec ses longs cheveux, remplie de tristesse et de joie.
Il se souvenait du jour de son anniversaire avec Agnès, ce bonnet qu’elle lui a offert, cette tendresse dans les yeux …
Et Lucy, encore sa lorialet, qui est venu le réveillé mais ils ont fini par dormir ensemble après qu’il lui ait chanté une berceuse.
Sa rencontre avec Judith, cette petite louve, et Swann ce petit ange qui avait peur d’avoir mal. Ce jour où il a fait valser Adèlyse, essayant de la rassurer et la faire rire malgré leur situation de malade.
Et la Grande Sanction … ce jour qui a hanté ses nuits et ses jours, ce jour qui a précédé la tentative de suicide de Yuki, ce jour qui la fait se disputer avec Astrid, ce jour qui avait hanté Lucy. Puis, ce jour où il avait tout avoué à Astrid à propose de sa maladie … Tout au point de la faire pleurer, de la prendre dans ses bras sans permission, au point de promettre de partir si elle le lui demandait.
Et Willow … son confident, son grand frère, il a su l’écouter vider son sac et le consoler, le motiver, l’aider à se relever. Grace à lui il allait mieux et a pu partager ce merveilleux moment dans la salle de musique avec celle qui faisait battre son cœur. Grace à lui il a pu retourner au cœur de la nuit où il a partagé un pique nique avec Astrid et Lucy. Puis, il a pu retrouver Amarillys et lui « parler » pour la première fois. Il a pu rencontrer Naito, ce petit vampire rêveur.
Et tout bascula. Absolument tout. Ses parents sont arrivés pour lui annoncer la mort de sa grand-mère et sa sœur lui dire qu’elle le détestait et le détesterait toute sa vie pour avoir tué leur petit frère sous ses yeux.
Kan avait tenté de le consoler tant bien que mal et il avait pleuré devant lui, il avait pleuré devant son protégé … il était si faible.
Il a rencontré cette étrange fée bleu au cœur de la nuit qui a compléter sa symphonie. Il a enlacé Astrid tout contre lui sans pouvoir lui dire qu’il brulait d’amour pour elle. Agnès lui a envoyé ce psychologue aveugle pour l’aider, sans succès. Cette mission où il s’était mis en tête de faire un plan de l’île rien que pour pouvoir sortir de nouveau le soir. Et il a rencontré Ophélia dans les sanitaires, cette fille étrange en quête d’identité. La confidence d’Ulysse de son amour pour son médecin …
La visite de Donatien au milieu de la nuit, et la remontre de cette irlandaise qui l’a sauvé de la noyade.

Oui tous ces souvenirs … toutes ces rencontres lui étaient chères.
Mais où était Willow à présent ? Où était Lucy ? Ils allaient partir, tout comme Swan, comme Astrid, comme ses amis avant eux. Il n’avait plus personne. Donatien ? Un monstre. Agnès ? Elle se ferait certainement renvoyée s’il continuait à rester auprès d’elle. Ulysse ? Ulysse avait le docteur Nozomi à présent, il n’y avait pas de place pour lui. Il n’était rien pour le reste, jusque le roux sympa du couloir. Et le roux sympa du couloir était remplaçable. Il n’y avait plus personne qui le portait réellement dans leur cœur. Il n’y avait plus personne pour l’aimer, pour croire en lui, pour espérer son bonheur. Il était seul, il était malheureux et il ne pourrait jamais partir pour se construire un avenir. Il était voué à rester ici. A rester entouré de monstre. Destiné à voir les personnes partir une par une, ne jamais se lier, ne jamais aimer, ne jamais être aimer.

Nevrabriel marchait, indéniablement attirer par le sommet de la falaise. Attirer par l’horizon, par le ciel. Attiré par la liberté.

Je veux mourir

Je veux mourir

Je veux mourir

Je veux mourir !



Le jeune homme s’arrêta au bord de la falaise, regardant les vagues s’échouer contre les rocher tout en bas. S’il se laissait tomber, il était certain de ne plus se relever.
Nevrabriel tourna la tête sur le coté, regardant tout ces visages qu’il avait aimé.
Alistair, son petit frère qu’il a tué par accident.
Loreleï qui est morte parce qu’il était trop faible.
Merywen, sa sœur qui le déteste à présent à cause de sa maladie, plus qu’un souvenir à présent.
Sa Grand-mère, morte sans avoir pu voir ses espoirs de le voir guéri se réaliser.
Et Anna … son premier amour, qui l’a aidé à grandir, à s’épanouir, morte emportée par sa propre maladie.

Tous ces visages lui souriaient, comme s’il prenait la bonne décision.
Oui, il prenait la bonne décision.
Il n’avait plus rien à faire ici. Il manquerait un temps, mais ce manque allait vite disparaitre. Il disparaitrait, comme un souvenir …

Nevrabriel ferma les yeux, marchant les derniers pas pour que son corps ne s’écrase afin que son âme ne s’envole …
Nevrabriel
Image : Je disparaîtrais, comme un souvenir [PV : Yuki] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
InvitéInvité
Sam 22 Sep - 5:10





La vie humaine

est une rosée passagère.
Septembre 2018. Comme la plupart des après-midis depuis le début de l’été, j’étais sortit de ma chambre et m’étais aventuré à l’extérieur pour rejoindre mon arbre sur les côtés. Un endroit à moi, partagé avec mon amie très chère. J’aurais pu avoir un fin sourire grâce à la joie de cette pensée, mais ce ne fut clairement pas le cas. J’étais troublé, triste, instable.

J’avais pu revoir une de mes précieuses amies en juillet : Sheila. Je n’avais malheureusement pas sortir puisque c’était elle qui était venue pour soigner une maladie. Le jour de nos retrouvailles, elle me l’avait expliqué et je m’étais confié à elle en retour. Un peu. Ce n’était qu’une partie de l’iceberg, mais je devais bien avouer que cela me minait énormément. Surtout après ce qu’avait tenté de me dire Nev… sans compter les propos de mon médecin. Toutes ces pensées me rendaient extrêmement morose, sans parler des idées noires qui me traversaient encore malgré les anti-dépresseur qu’on me forçait à prendre. On me disait que c’était pour que j’aille moralement mieux. Il n’en était rien malgré ma prise régulière de ces cachets en plus à avaler. Mais j’essayais de tenir bon. Pour Nev qui avait tout fait pour me maintenir en vie malgré son état aussi déplorable que le mien, voire plus, mais également pour Sheila que j’avais enfin retrouvée. Je ne voulais pas qu’elle pleure ma disparition, même si je ne me sentais pas de continuer en pensant au fait qu’on ne me laissait pas le droit de voir les Nakamura comme étant mes parents ou, au pire, mes sauveurs. Aux yeux des autres, il s’agissait de montres. Tout simplement. Comment ne pas me sentir malheureux alors que mon monde était détruit jour après jour ?

Tentant de ne pas trop penser, ce qui m’était extrêmement difficile, je longeai la falaise. Pas trop près pour ne pas avoir d’envie macabre en regardant en contrebas, mais pas trop loin pour pouvoir regarder la mer le plus possible. Enfin… Certainement aurais-je pu le faire. Mais je n’arrivais pas à me détendre totalement. Je regardais alors autour de moi assez régulièrement en espérant que personne ne me suivait. A part Sheila. Ou Naito. Ou Nev… Ce dernier se faisait totalement absent et je me sentais triste. Très triste. Il voulait m’aider, mais comment ? En disparaissant juste après avoir brisé mon monde avec de belles paroles ? Je ne lui en voulais pas… Pas comme il avait semblé l’espérer ou l’appréhender. En fait, je voulais qu’on s’explique à nouveau.

Alors que j’espérais un jour pouvoir le revoir, mon regard se posa sur une tignasse rousse. Ce n’était pas Sheila. Ce n’était pas le même rouge. Nev. Il n’y avait que lui pour avoir de tels cheveux. J’en étais persuadé ! Sincèrement, j’aurais pu me tromper au premier coup d’oeil, mais plus je m’approchais, plus la certitude qu’il s’agissait de lui se faisait flagrante. Alors quand je le vis prêt à sauter dans le vide, je me mis à courir comme jamais pour l’attraper et l’enlacer. Ainsi placé, je collais mon corps sur son dos alors que je lui dis, les larmes perlant sur le coin de mes yeux, sans vraiment y penser :


Si tu veux partir, emmène moi avec toi !


Je ne me rendis compte qu’après coup de ce que je venais de demander. Mais je ne m’en souciai que le temps de deux seconde avant d’être en accord avec cela. Je ne voulais pas que Sheila soit triste en me perdant, mais je ne pouvais pas non plus qu’il soit bien pour moi de rester là. Sans autre moyen de délivrance, autant suivre Nev. D’ailleurs, je lui fis part de ce qui me poussait à le penser :


C’est toi qui m’a empêché de mourir. Pourquoi faire ce que tu m’as interdit ? C’est injuste ! Alors, si tu sautes, pourquoi ne pas le faire avec moi ? Je… je ne sais pas ce qui te pousse à faire ça et je suis désolé si j’en suis la cause… Mais tu es une des rares personnes à avoir été là pour moi malgré les règles de cette prison. Alors, si tu pars, pourquoi ne pourrais-je pas te suivre ?


Je me tus à nouveau un instant. Je voulais lui dire comment je le voyais, mais j’en avais peur. Après tout, sans doute qu’on allait me dire que je n’avais pas le droit de le voir ainsi. Il ne faisait pas partie de ma famille. Il me fallut un peu de temps pour prendre ma décision et lui demander en resserrant ma prise autour de son ventre :


Ne pars pas… nii-san…

(c) Yuki Nakamura sur Pensionnat Immortal
Anonymous

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 22 Sep - 14:46
Nevrabriel était prêt. Le ciel n’attendait plus que lui, il allait enfin pouvoir rejoindre les étoiles et danser parmi elles.
Est-ce qu’il se sentait heureux de le faire ? Non.
Est-ce qu’il avait peur ? Non.
Mais s’il n’avait plus rien, à quoi bon attendre que son monde change ? Sachant qu’il ne changerait jamais. Il ne pouvait pas retourner en arrière, il ne pouvait pas avancer. La seule chose qu’il pouvait faire était attendre. Et ça, il en était hors de question. Il avait promis à sa grand-mère d’être fort, mais il n’avait plus la force de respirer. Elle aurait honte de lui, mais elle n’était plus là pour éprouver ce sentiment. Elle n’était plus là pour éprouver aucun sentiment. Elle était partie, il ne la reverrait jamais, comme Astrid, comme Anna. Ce sont juste des songes qu’il ne pourra jamais toucher, jamais enlacé, jamais aimé …

Soudain, Nevrabriel se senti reculer en arrière,  enlacer à la taille avec force. Il était si maigre que la prise lui faisait mal aux cotes.

_Si tu veux partir, emmène moi avec toi !

Cette voix … il la reconnaissait. Yuki ?
Qu’est-ce qu’il faisait ici ?
Le contact du jeune homme autour de sa taille fit redescendre sur Terre le roux et ses illusions partirent aussitôt. Le silence. Encore ce silence affligeant qui le renvoyait à sa solitude et son désespoir. Pour ne pas être abandonné il devait quitter la réalité, c’était ainsi depuis des mois, alors autant le quitter définitivement. Pourquoi Yuki l’en empêchait-il ? Il ne savait rien de ce que vivait l’écossais, il ne connaissait pas cette brulure dans sa poitrine, ses larmes. Nevrabriel lui avait pourtant dis qu’il avait plein de chose à vivre, alors pourquoi vouloir encore le suivre ?

_ C’est toi qui m’a empêché de mourir. Pourquoi faire ce que tu m’as interdit ? C’est injuste ! Alors, si tu sautes, pourquoi ne pas le faire avec moi ? Je… je ne sais pas ce qui te pousse à faire ça et je suis désolé si j’en suis la cause… Mais tu es une des rares personnes à avoir été là pour moi malgré les règles de cette prison. Alors, si tu pars, pourquoi ne pourrais-je pas te suivre ?

Injuste ? Oui … Egoïste ? Oui … mais tu n’en es pas la cause.

Nevrabriel ne bougea pas, fixant l’horizon comme si l’éternité l’appelait, écoutant son cadet. Yuki était un enfant, il n’avait rien vu de la vie, il le découvrait et avait encore la capacité de le découvrir et de changer son destin bien que son enfance fut horrible. Nevrabriel lui … avait le regard d’un vieillard maintenant. Il avait grandit trop vite en quelques mois, il a pu voir le coté noir de l’humanité. Ressentir la douleur de perdre la personne qui faisait battre son cœur, la douleur de se sentir coupable de la mort d’une personne, la douleur d’avoir déçu un être cher, la douleur de ne pas être pardonné, la douleur que se faire haïr par une personne qu’on aime. Des douleurs atroces qui font saigner, comme des coups de couteaux qu’on retourne à chaque instant.
Comment pouvait-on le guérir lorsque l’hémorragie était trop importante ?

_ Ne pars pas… nii-san…

Nevrabriel ne comprenait toujours pas les mots étrangers mais a appris en côtoyant le blond que c’était du japonais. Mais l’écossais ne les comprenait pas et ne savait pas comment réagir face à eux lorsqu’il les entendait.

Le roux resta un moment silencieux, ses yeux devenant humides alors qu’il fixait inlassablement la ligne entre la mer et le ciel.

_Si tu le veux …

Nevrabriel ne voulait pas être suivis, non, surtout pas par Yuki. Mais son cadet avait raison, il lui interdisait une chose et le faisait juste après. Il était persuadé que Yuki avait encore une raison de vivre, contrairement à lui, il avait encore des personnes qui l’aimait réellement, qui serait désespéré de son départ. Il en était certain, mais si le blond voulait réellement le suivre, s’il était incapable d’être heureux, s’il avait aussi mal au cœur que Nevrabriel à cet instant, alors …

_Viens avec moi …
Nevrabriel
Image : Je disparaîtrais, comme un souvenir [PV : Yuki] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
InvitéInvité
Sam 22 Sep - 17:09





La vie humaine

est une rosée passagère.
Tout le temps où j’avais tenté de lui parler, même lors des moments de silence que j’avais laissé, il n’avait pas dit un seul mot. Il était trop silencieux. Beaucoup trop. J’avais énormément peur, je devais bien l’avouer. Mais pour quelle raison ? Pourquoi avais-je la boule au ventre et une terrible envie de pleurer en pensant au fait de sauter la falaise ? Je ne mentais pas en disant que je voulais qu’il m’emmène avec lui. Depuis le temps que je disais vouloir quitter cet horrible endroit, le moyen m’importait peu. Oui, même mourir était une bonne idée à ce stade.

Le silence s’éternisant, je pus penser à ce que j’allais quitter. L’insitut, ça c’était clair et net. Les deux familles qui me déchiraient inlassablement le coeur tant on me demandait de choisir l’une d’entre elles. Sheila… qui était enfin à mes côtés et qui m’avait promis de ne plus jamais me quitter. Numa et Hope que je souhaitais revoir. Mais, même en sautant ensemble, serais-je également séparé de Nev ? Que ce soit en sautant ou en restant, ce qui me faisait le plus peur était de rester seul. Je voulais avoir la certitude que quelqu’un m’aimerait où que j’aille. Je ne le comprenais que maintenant et le fait de mourir seul quelques mois plus tôt n’était qu’un moyen de quitter ce monde cruel qui me laissait seul quoi que je fasse. Si je devais l’être pour l’éternité, autant l’être dans l’endroit que je voulais.

Mais voilà, je ne l’étais plus. Même à l’institut. Et je ne voulais pas prendre le risque de perdre une personne et être seul en partant avec cette dernière. Je ne voulais pas qu’il pleure, ni qu’il se sente aussi désespéré que moi. Etait-ce ça, l’amour ? Etait-ce ça, aimer une personne ?

En entendant enfin la voix de Nev, je me sentis presque estomaqué qu’il accepte que je le suive alors qu’il avait voulu que je vive. Mais je ne le lâchai pas. Pour rien au monde je voulais déserrer mon emprise. Peut-être étais-je égoïste, mais son geste me faisait comprendre certaines choses qui m’échappaient jusqu’alors. Je me mordis donc les lèvres en essayant de choisir très rapidement mes mots avant de lui demander en tremblant :


Te souviens-tu du jour où tu m’as empêché de mourir ? … Tu m’as expliqué plein de choses et je suis en train d’en comprendre certaines. C’est… C’est pas beaucoup, mais déjà bien plus qu’avant. Alors…


Je me sentais affreux. Je me détestais au point de sentir des larmes salées rouler sur mes joues pour passer sur mes lèvres ou continuer leur route jusqu’au sol. Mais je m’en fichais. Il fallait que je le retienne, que je le garde à mes côtés.


Je suis désolé d’avoir fait mon geste alors que tu étais mal. Pour dire vrai, j’aimerais faire la même chose que toi pour moi ce jour-là. Ce serait la première fois mais… tu sais ? J’aimerais qu’on se soutienne mutuellement. Qu’on s’encourage tous les deux. J’aimerais… Qu’on soit des… J’ai du mal à le dire… Des… frères ?


Gêné et mu par la peur que m’inspirait ce que cela pourrait provoquer, j’émis un rire sans joie et à moitié étranglé. Je me sentais trembler, mais c’était hors de mon contrôle. A cause de la peur ? Oui, peut-être. Sans doute. Alors, je continuai :


Je ne sais pas comment sont les frère en vérité car j’en ai jamais eu. Mais j’aimerais t’écouter, t’épauler… J’aimerais être là pour toi. Je ne suis pas fort et j’ai très peur. Mais j’ai plus peur de te perdre même dans la mort que de me briser en mille morceaux ! Je ferais même des efforts avec les Lanvers pour mieux les comprendre. J’essaierais d’apprendre ce que tu me dis. Mais… je ne veux pas que tu partes loin de moi…


En avais-je trop dit ? Pas assez ? Comme je l’avais dis à Nev, c’était la toute première fois que je tendais la main à quelqu’un. Pas la première que j’enlaçais, mais jamais je n’avais parlé ainsi avec mon coeur avant de le rencontrer. Il était le seul à qui je me confiais de la sorte. Même Numa et Sheila ne connaissaient pas le fond de mes pensées. J’étais vraiment une horrible personne en vérité. Mais je voulais comprendre. Je voulais l’aider. Je ne voulais pas le perdre...
(c) Yuki Nakamura sur Pensionnat Immortal
Anonymous

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 29 Sep - 23:44
_Viens avec moi …

Nevrabriel s’attendait à ce que son cadet le lâche pour qu’ils aillent faire le Grand Saut ensemble. Mourir ensemble. S’enfuir lâchement ensemble. Mais au lieu de quoi, Yuki garda ses bras autour de sa taille, le retenant dans sa décision de quitter ce monde qui n’était pas fait pour lui, et ce, depuis toujours.

_ Te souviens-tu du jour où tu m’as empêché de mourir ? … Tu m’as expliqué plein de choses et je suis en train d’en comprendre certaines. C’est… C’est pas beaucoup, mais déjà bien plus qu’avant. Alors…

Nevrabriel cligna doucement des yeux, avec plus de lenteur que les paroles de son cadet. Serait-il en train de changer d’avis alors que c’était certainement sa chance d’enfin faire ce qu’il avait voulu faire des mois plutôt ? Partir …

_ Je suis désolé d’avoir fait mon geste alors que tu étais mal. Pour dire vrai, j’aimerais faire la même chose que toi pour moi ce jour-là. Ce serait la première fois mais… tu sais ? J’aimerais qu’on se soutienne mutuellement. Qu’on s’encourage tous les deux. J’aimerais… Qu’on soit des… J’ai du mal à le dire… Des… frères ?

Des … frères ?

Nevrabriel manqua un battement de cœur. Ils avaient eut des frères.
Un frère de sang qu’il avait tué lorsque ce dernier avait six ans.
Un grand frère qui l’avait pris sous son aile il y a cinq ans et demi et qui n’est pas là pour l’aider à se relever.
Un petit frère élevé dans cet institut qu’il a bercé d’histoire au point qu’il ne comprenne rien de la réalité.

Il était un piètre frère.

_ Je ne sais pas comment sont les frères en vérité car j’en ai jamais eu. Mais j’aimerais t’écouter, t’épauler… J’aimerais être là pour toi. Je ne suis pas fort et j’ai très peur. Mais j’ai plus peur de te perdre même dans la mort que de me briser en mille morceaux ! Je ferais même des efforts avec les Lanvers pour mieux les comprendre. J’essaierais d’apprendre ce que tu me dis. Mais… je ne veux pas que tu partes loin de moi…

Un long silence s’installa. Nevrabriel ne bougeait pas. Calme. Muet. Il fixait encore l’horizon. Avait-il écouté son cadet ? Oui. Il l’avait écouté et entendu, mais ne comprenait pas. Il ne comprenait pas ce que ces mots voulaient dire malgré leur langue commune.
Pourquoi voulait-il être là pour Nevrabriel ? Pourquoi avait-il peur ? De quoi ? De qui ? Pourquoi faire des efforts avec les Lanvers ? Apprendre ce que lui disait le roux ? Et surtout, pourquoi voulait-il que l’écossais reste ?

Nevrabriel voulut être là pour Anna, mais elle est morte.
Il avait peur que sa grand-mère ne le quitte et elle est morte.
Il avait fait des efforts pour se faire pardonner auprès de sa sœur mais elle le détestait.
Il voulait qu’Astrid reste mais elle est partie.

Pourquoi Yuki pourrait-il avoir ce que lui ne pouvait pas ? Pourquoi les autres pouvaient avancer, se relever et être heureux mais pas lui ? Pourquoi n’avait-il ni le droit de vivre heureux ni le droit le mourir pour mettre fin à cette douleur dans sa poitrine ?

_Pourquoi ?

Nevrabriel baissa doucement les yeux vers les mains qui l’entravaient dans sa démarche. Elles étaient fermement serrées sur sa taille, tirant sur son uniforme, tant et si bien qu’on pouvait distinguer la maigreur excessif du roux.

_Je ne t’ai pas aidé …

Les yeux de Nevrabriel étaient humides mais aucunes larmes ne sortaient. Il n’avait pas l’habitude de pleurer, surtout devant les autres mais ces derniers mois ont été un enfer et il n’avait jamais autant pleuré dans cette période que l’entièreté de sa vie. Maintenant, il n’avait plus de larmes à verser …
Les mains de son cadet étaient plus petites que les siennes, maigres également, mais semblaient tout de même pouvoir encore supporter ses os.

_Je ne t’ai pas aidé à partir. Je ne t’ai pas aidé à vouloir rester. Je ne peux pas t’aider …

Yuki voulait être aidé ? Il en avait le droit. Il avait le droit d’être heureux, oui. Il avait le droit de trouver une personne qui pourrait le soutenir, le guider, lui apprendre à vivre. Mais ça ne pouvait pas être Nevrabriel. Le roux avait chéri la vie, il s’était battu contre la maladie, il avait donné plus d’amour qu’il n’en recevait, plus de tendresse qu’on ne lui donnait, plus d’attention et d’écoute qu’on ne lui offrait. Mais la vie, le Destin, Dieu, le Karma, ou que sais-je, avait décidé qu’il n’avait pas le droit à cela. Enchainé et condamné au malheur.
Comment pouvait-il donné l’exemple s’il n’en avait pas ?

_Je ne peux aider personne …
Nevrabriel
Image : Je disparaîtrais, comme un souvenir [PV : Yuki] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
InvitéInvité
Dim 30 Sep - 1:56





La vie humaine

est une rosée passagère.
Immobiles. Nous ne bougions plus. Personnellement j’attendais une réaction de sa part. J’attendais qu’il me dise ce qu’il pensait, si je me trompais. Mais seules vagues rompaient le silence qui m’oppressait toujours un peu plus. J’avais la très nette impression que j’allais le perdre. Qu’il allait m’abandonner. J’étais si égoïste de le retenir… surtout que je le faisais pour moi. En contrepartie, j’étais prêt à tout pour lui, pour l’aider et l’égayer. Même à être brisé si c’était le prix à payer. Mais, pour cela, il fallait qu’il le comprenne et qu’il l’accepte. Vu l’éternité qu’il prenait pour me répondre, je désespérais qu’il le fasse…

Lorsque sa voix prononça un mot, j’eus des difficultés à le comprendre. Il était simple, même pour un japonais comme moi, mais je ne m’y étais pas attendu. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me demande pourquoi. Pourquoi quoi ? Pourquoi je ne voulais pas qu’il meurt ? Mais ne lui avais-je pas répondu à cette question ? Et si cela concernait l’aide que je voulais lui apporter, je lui avais dit que je ne voulais pas le perdre. N’était-ce pas une raisons suffisante ? Ou était-elle trop égoïste ? Je ne comprenais pas. Même lorsqu’il me fit part qu’il ne m’avait pas aidé, je ne compris pas son raisonnement. Je ne pus alors que grimacer à sa conclusion en cherchant rapidement dans ma mémoire tous les souvenirs que j’avais avec lui. Je voulais essayer de lui exprimer ce que je ressentais et avais ressentis à tous ces moments.

Ce n’est que lorsque je me souvins de mon arrivée que je compris à quel point il m’avait aidé. Plus que ça, il m’avait soutenu alors qu’il ne me connaissait pas ! Alors, sans le lâcher, sans me détacher, je pris mon courage à deux mains et lui racontai ce que j’avais sur le coeur :


Tu m’as aidé, mais tu ne le sais pas. Quand on m’a envoyé ici, je n’avais qu’une envie : m’en aller. Tu te souviens ? J’essayais de sortir en pleine nuit et tu m’y as aidé. Tu m’avais même prêté ta veste. Contrairement à tout ce que je pouvais m’attendre, tu es resté calme et tu as prit le temps de m’expliquer les choses. Personne n’avait fait ça avant… sauf Numa et Sheila. Mais ici, c’est toi le premier à l’avoir fait et ça m’a aidé. T’imagine si j’avais voulu rentrer au Japon à la nage ?


J’avais posé cette question sur le ton de la plaisanterie, mais j’étais sérieux. A ce moment-là j’aurais été capable de tout pour rentrer chez moi. Je repris donc sérieusement en restant honnête avec lui :


Par la suite, tu m’as aidé à tenir le coup. Sans toi, crois-tu que je serais resté aussi longtemps en vie ? Je n’avais plus mes amies, j’avais peur que les Nakamura me punissent dès mon retour chez eux. Je ne comprenais pas pourquoi on me disait que les Lanvers étaient mes parents et non les Nakamura et, surtout, je me sentais abandonné. Seul… On m’a arraché le peu auquel je tenais sans me demander mon avis et c’est toi qui m’a donné un peu d’espoir. Le jour où j’ai fait mon geste…


Je déglutis deux ou trois fois avant de continuer :


Ce jour-là, j’avais finis par apprendre que cette fille morte il y a quelques temps avait été tuée. Que ce n’était pas naturel. J’ai eu peur. Plutôt que mourir de la main d’un autre, je préfère mourir par moi-même. C’était ce que je pensais, en plus du désespoir de ne plus revoir mes amies et mon chien. On m’avait déjà tout enlevé et il y avait en plus la possibilité qu’on m’enlève la vie contre mon gré. J’ai viré taré à ce moment-là…


Mes tremblements s’intensifièrent et il me fallut un moment pour me calmer. Il fallait que je me calme. Pour lui. Pour l’aider. Et il fallait que je lui dise ce que je pensais, ce que j’avais ressentis. C’est pourquoi je repris doucement, sans la moindre trace de rancune :


Je ne t’en ais jamais voulu de m’avoir sauvé. Sur le coup je ne comprenais juste pas du tout pourquoi et, aujourd’hui, je me dis que ce doit être parce que tu tiens à moi autant que mes amies. Que tu dois… m’aimer. Je crois que c’est le mot que tu utilisais. Nev… Je dois même te remercier de m’avoir sauvé la vie. Grâce à toi j’ai revu Sheila. Grâce à toi elle n’est pas triste de m’avoir perdu pour toujours. Tu nous as aidés, même sans le savoir.


Et maintenant ? Je savais que mes paroles n’avaient sans doute aucun impact réel sur son coeur meurtri. Je n’étais qu’un gamin égoïste qui voulait aider un ami dont il connaissait que peu de choses. Mais je ne savais pas comment lui dire ce que je voulais. Je n’étais même pas certain d’être juste dans mes propos ! Pourtant, je ne pouvais pas laisser les choses comme elles étaient, sinon j’allais le perdre.


Je sais que je ne sais rien à ta souffrance, ses raisons, mais je peux le deviner. Je peux deviner que tu ne sais plus où aller, vers qui te tourner parce que toutes les personnes que tu aimais ne sont plus à tes côtés. Mais j’aimerais devenir cette personne ! Pour toi parce que je t’aime beaucoup. Je… je suis égoïste, sans doute, puisque j’ai voulu faire pareil. Mais justement, c’est parce que je sais ce que c’est que je veux t’aider. Je veux t’aider à ne plus souffrir. Nev… s’il te plaît… je ne veux pas te perdre… Laisse-moi partager ta peine. Laisse-moi t’écouter…

(c) Yuki Nakamura sur Pensionnat Immortal
Anonymous

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 30 Sep - 17:25
_Je ne peux aider personne …

Vraiment … Même s’il le voulait de toutes ses forces, il ne le pouvait pas. Il n’en avait ni la force, ni la volonté ni les moyens d’aider tout patients sur cette île, à adoucir leur mœurs, à les faire partir de cet enfer. Adèlys l’avait pourtant prévu que sa chute serait fatale. Elle avait raison. Elle a toujours eut raison. Il aurait du l’écouter depuis le début.

_Tu m’as aidé, mais tu ne le sais pas. Quand on m’a envoyé ici, je n’avais qu’une envie : m’en aller. Tu te souviens ? J’essayais de sortir en pleine nuit et tu m’y as aidé. Tu m’avais même prêté ta veste. Contrairement à tout ce que je pouvais m’attendre, tu es resté calme et tu as prit le temps de m’expliquer les choses. Personne n’avait fait ça avant… sauf Numa et Sheila. Mais ici, c’est toi le premier à l’avoir fait et ça m’a aidé. T’imagine si j’avais voulu rentrer au Japon à la nage ?

Rentrer à la nage … ils y ont tous pensé au moins une fois, se dire que la France n’était pas si loin, à la nage, et que c’était faisable, puis la réalité revenait et non, c’était impossible. Au mieux ils auraient été retrouvés à bout de force au milieu dans l’océan gelée, au pire ils seraient morts de froid et noyés, tous. C’était pour cela que personne n’avait encore essayé de s’enfuir par ce moyen.

_Par la suite, tu m’as aidé à tenir le coup. Sans toi, crois-tu que je serais resté aussi longtemps en vie ? Je n’avais plus mes amies, j’avais peur que les Nakamura me punissent dès mon retour chez eux. Je ne comprenais pas pourquoi on me disait que les Lanvers étaient mes parents et non les Nakamura et, surtout, je me sentais abandonné. Seul… On m’a arraché le peu auquel je tenais sans me demander mon avis et c’est toi qui m’a donné un peu d’espoir. Le jour où j’ai fait mon geste…

De l’espoir ? Il avait fait ça ? Il avait … réellement aidé Yuki à tenir le coup ? Ou le cadet disait-il  seulement ce que le roux voulait entendre ? Entendre que son existence n’était pas futile, qu’il pouvait aider les autres, leur apporter quelque chose malgré sa condition ?

_Ce jour-là, j’avais finis par apprendre que cette fille morte il y a quelques temps avait été tuée. Que ce n’était pas naturel. J’ai eu peur. Plutôt que mourir de la main d’un autre, je préfère mourir par moi-même. C’était ce que je pensais, en plus du désespoir de ne plus revoir mes amies et mon chien. On m’avait déjà tout enlevé et il y avait en plus la possibilité qu’on m’enlève la vie contre mon gré. J’ai viré taré à ce moment-là…

Qui n’est pas devenu fou après ce jour ? Nevrabriel en avait fait des cauchemars pendant des semaines et des semaines, son monde s’était écroulé au même titre que le corps de la petite fille. Nevrabriel savait qu’il ne serait jamais touché, lui, que jamais un médecin ne le menacerait d’une arme, lui, mais avait eut tellement peur pour ses amis, pour les autres patients qui n’étaient pas immunisés. Cette peur l’a rongé mais Willow et Astrid ont su faire partir ce tourment.

_Je ne t’en ais jamais voulu de m’avoir sauvé. Sur le coup je ne comprenais juste pas du tout pourquoi et, aujourd’hui, je me dis que ce doit être parce que tu tiens à moi autant que mes amies. Que tu dois… m’aimer. Je crois que c’est le mot que tu utilisais. Nev… Je dois même te remercier de m’avoir sauvé la vie. Grâce à toi j’ai revu Sheila. Grâce à toi elle n’est pas triste de m’avoir perdu pour toujours. Tu nous as aidés, même sans le savoir.

Sheila … Ce nom … Il y avait une fille qui disait s’appelait ainsi … mais il n’arrivait pas à s’en souvenir. Tout est confus dans sa tête, passé et présent s’affrontant dans son esprit.
Mais un sentiment étrange faisait battre doucement son cœur. La reconnaissance de Yuki le touchait profondément, même si son corps était trop faible pour l’exprimer.

_Je sais que je ne sais rien à ta souffrance, ses raisons, mais je peux le deviner. Je peux deviner que tu ne sais plus où aller, vers qui te tourner parce que toutes les personnes que tu aimais ne sont plus à tes côtés. Mais j’aimerais devenir cette personne ! Pour toi parce que je t’aime beaucoup. Je… je suis égoïste, sans doute, puisque j’ai voulu faire pareil. Mais justement, c’est parce que je sais ce que c’est que je veux t’aider. Je veux t’aider à ne plus souffrir. Nev… s’il te plaît… je ne veux pas te perdre… Laisse-moi partager ta peine. Laisse-moi t’écouter…

Yuki avait raison, sur toute la ligne. Nevrabriel ne savait plus où aller, il n’avait plus de foyer, plus de famille, il n’avait plus Astrid à ses cotés non plus. Il aurait pu surmonter tout ça si elle était restée. Il en était sûr. Elle aurait pu combler tout le vide laissé dans son cœur, elle aurait pu être son foyer, son refuge, mais elle aussi était partie …

_Ils m’ont laissé …

Nevrabriel ne pensait pas le faire mais il était finalement prêt à se confier. Donatien n’avait rien compris lorsqu’il l’a fais, lui qui n’avait rien dis à personne s’était ouvert à son médecin qui lui avait simplement répondu « Ta place est ici. »
Mais personne ne voulait mourir entre quatre murs blancs, seul et abandonné.

_Il y a trois ans j’ai perdu ma copine. Elle est morte de sa maladie.

Anna … son soleil de printemps. Son odeur de lys et ses grands yeux d’un bleu clair lui manquaient. Il n’avait jamais compris comment elle avait pu l’aimer, lui qui n’était rien, elle qui était si belle. La petitesse de ses lèvres, la volupté de ses cils, tout cela la rendait si inoubliable. Elle était belle comme une étoile dans le ciel, brillant par sa pureté, sa bienveillance et sa douceur …

_Au printemps, Loreleï est morte alors que j’étais à quelques pas d’elle.

Oui quelques pas. Il était sur l’estrade. Si les gardes n’étaient pas là, il aurait pu faire quatre ou cinq pas avant de pouvoir l’atteindre. Il aurait pu essayer de la sauver. Mais il avait trop attendu. Il s’était levé lorsque Barrabil l’a menacé de son arme alors qu’il aurait pu le faire bien avant. Elle aussi, même s’il ne s’est souvenu d’elle qu’au dernier moment, il aurait aimé lui raconter d’autre histoire et la faire sourire de nouveau …

_Il y a quelques mois mes parents sont venus m’annoncer le décès de ma grand-mère. Et … ma sœur a fait tout ce voyage pour me dire qu’elle me déteste … Dans mon enfance j’avais des amis. Mais les seules personnes qui comptaient réellement à mes yeux étaient ma grand-mère, ma sœur et … mon petit frère. Mais lui aussi est mort.


Merywen … Alistair … Des êtres qu’il ne peut plus ni voir ni entendre. Il se souvenait encore du regard effondré de sa sœur lorsqu’il avait poussé leur frère du haut de ce pont, ces yeux qui ont grandis lorsqu’il l’a revu en Juillet pour la première fois depuis cinq ans et demi. Elle était devenue grande et belle. Elle n’avait pas besoin de lui. Et s’il n’avait pas existé, elle aurait certainement eut une merveilleuse vie avec Alistair …
Et Alistair … c’était seulement la deuxième fois qu’il en parlait depuis sa mort.

_Il y a quelques semaines la fille que j’aime est partie.

La goute d’eau qui a fait déborder le vase. Son dernier pilier. Sa dernière motivation à avancer dans ce monde cruel était partie également. Certes, elle n’était pas morte, mais elle avait promis de tout faire pour sauver les patients. Elle avait dis qu’elle resterait avec lui. Il l’aimait.
Il l’aimait comme il n’avait jamais aimé une personne autrefois. Anna fut certes son premier amour, mais Astrid était la première femme qui le rendait brulant. Il l’a aimé, il l’aime encore, il l’a désiré, il la désire toujours. Il s’était vu un avenir avec elle. Il était prêt à lui dire ses sentiments malgré leurs positions, il était prêt à l’aimer pour toujours si elle partageait également son amour.
Mais elle n’était plus là …

_ Ils m’ont tous laissé. Je n’ai aucune raison de vivre … tu comprends ?

Oui. Donatien n’avait pas compris, mais Yuki pouvait comprendre. Il le pouvait … savoir ce que c’était lorsque tout le monde partait et qu’on est laissé seul. Ce sentiment d’être abandonné, qu’on ne compte plus et que notre disparition serait seulement un souffle dans le vent.

_Pourtant j’ai envie d’aider les autres. J’ai réellement envie d’être fort et …


Nevrabriel n’était pas certain de vouloir tout dévoiler. Dire tout ce qu’il y avait dans son cœur. Il avait peur que Yuki ne comprenne pas non plus. Il ne voulait pas ressentir cette même émotion que lorsque Donatien lui avait dis que tout cela voulait dire que sa place était à l’institut. Cet étrange sentiment d’être prisonnier, que personne ne pouvait comprendre et que personne ne comprendrait. Yuki n’avait pas vécu la même chose que lui, mais pouvait le comprendre, n’est pas ? Nevrabriel pouvait lui dire …

_Lorsque j’ai rencontré Loreleï, elle m’a dis … qu’elle était triste mais … que je lui avais redonné le sourire. Anna me disait que j’avais le pouvoir de rendre les gens heureux alors … Pourquoi est-ce que je n’y arrive pas ? … tu dis que je t’ai aidé … mais tu n’es pas plus heureux …

Nevrabriel leva doucement les yeux vers le ciel. Septembre … c’est bientôt la fin de l’été …

_Et pourquoi je n’arrive pas à être heureux moi aussi ?
Nevrabriel
Image : Je disparaîtrais, comme un souvenir [PV : Yuki] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
InvitéInvité
Dim 30 Sep - 18:56





La vie humaine

est une rosée passagère.
Lentement, à son rythme, Nev s’ouvrit à moi. Sans émettre le moindre maudit son, je l’écoutai. J’avais énormément envie de pleurer, de hurler avec lui. Pas pour lui montrer une blessure qui m’était faite, mais lui montrer que je le comprenais. Perdre des personnes qu’on aimait, ne plus pouvoir les revoir. Jamais. Oui, je ne pouvais que le comprendre. Lui comme moi, nous étions seuls au monde. On le sentait dans nos tripes et nous ne savions pas quoi faire face à cela. Nous avions peur d’aller vers d’autres personnes car cela signifiait les perdre d’une façon ou d’une autre, même si c’était différent venant de moi. Mais, en même temps, nous ne voulions pas être seul. Peur et désespoir. Blessure et gouffre. Nous ne savions plus où ou vers qui nous tourner. Comment nous y retrouver dans ce cas-là ? Nev avait été là pour me tendre la main, comme pour attendre que Sheila arrive à l’institut. Mais je voulais être celui qui tendrait la main à cet ami qui avait voulu que je vive. Pas vraiment par reconnaissance. Plus pour lui montrer que lui non plus n’était pas seul. Il ne l’était plus…

Lorsqu’il me demanda pourquoi il n’arrivait pas à rendre les gens heureux et pourquoi il n’arrivait pas à l’être, prenant même mon exemple pour me montrer qu’il avait raison, je dus réfléchir. Je n’avais pas de réponses toutes prêtes. Je ne pouvais pas répondre pour les autres. Surtout que je ne savais pas vraiment ce qu’était être heureux. Pas réellement. Mais je ne voulais pas le laisser comme ça, dans l’ignorance. Je décidai donc de me mettre à table en partageant, encore une fois mes pensées et ce que j’avais sur le coeur :


Je ne sais pas pourquoi les autres ne sont pas heureux. Et, te concernant, je pense que ce qui te rend heureux c’est de faire sourire les autres parce que tu en parles beaucoup. C’est même ce que tu as essayé de faire avec moi depuis qu’on s’est rencontrés, non ?


J’eus un petit silence pour rassembler mes idées me concernant avant de reprendre en câlinant encore plus Nev sans pour autant enfoncer mes poings dans son abdomen :


Pour moi… J’ai tout le temps peur. J’ai peur de faire une bêtise qui me ferait punir par les adultes. J’ai peur de ne jamais revoir les rares personnes qui me sont chères. J’ai peur qu’on m’enlève encore quelque chose de précieux sans me prévenir. J’ai peur de changer d’environnement encore une fois. J’ai peur qu’on me haïsse comme à l’école… J’ai peur de tellement de choses que j’en ai du mal à respirer. J’avais même peur des câlins avant que Sheila m’en fasse beaucoup à l’internat. Avant ça, je ne laissais personne me toucher. C’est pour ça que je ne sais pas être heureux… C’est dur à dire parce que je me sens débile, mais j’ai tellement peur que je n’arrête pas de me méfier et je fuis. Même là, j’ai peur. J’ai peur de te perdre, que tu meurs, qu’on m’enlève à jamais la seule vie que j’ai jamais vécue chez les personnes qui m’ont sauvé il y a si longtemps. Tellement de choses… J’aimerais tellement…


Ne parvenant plus à prononcer des phrases complète, je cessai de parler. J’avais envie de parler japonais pour me raccrocher à mes origines. Mais je savais que Nev ne me comprendrait pas. Une nouvelle peur s’accrocha alors à mon pauvre coeur : et si j’oubliais ma langue ou mes origines ? Non ! Il ne fallait pas que j’y pense. Il fallait que je pense à Nev, à l’aider, à le sortir de son désespoir. Il fallait que je reste concentré pour lui. Je pris alors une grande inspiration pour me redonner un semblant de contenance et je repris doucement :


Je ne veux pas disparaître. Je ne disparaîtrais pas. Et pour les personnes qui sont parties de ta vie, les étoiles te lient à elles. Que ce soit dans la vie ou dans la mort, les cieux sont tellement infinis que ton étoile peut forcément les rejoindre pour leur confier tes messages. Ces personnes ne comprendront pas sur le coup, mais leur coeur gardera le message jusqu’à ce qu’elles comprennent et qu’elles puissent te répondre. J’en suis sûr que les personnes qui t’aiment t’ont envoyé plein de messages. Je suis persuadé qu’ils ne t’ont pas oubliés. Pas s’ils t’aimaient réellement.


Pour dire ça, je me basais seulement sur ce que Nev m’avait dit. Malheureusement, je ne le comprenais pas vraiment. Sincèrement, j’avais envie de pleurer tant j’avais l’impression d’être bête, con, débile… Sans comprendre, je ne pouvais pas réellement aider. Rien que ça… il était possible que j’ai dit une énorme connerie qui l’avait blessé. Ou si ce n’était pas le cas maintenant, ça le serait plus tard.

J’avais peur. J’allais me briser sous le poids de la peur. Mais il fallait que je tienne bon. Encore un peu. Juste le temps qu’il se remette assez pour s’éloigner du bord et vivre.
(c) Yuki Nakamura sur Pensionnat Immortal
Anonymous

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 1 Oct - 17:12
_Et pourquoi je n’arrive pas à être heureux moi aussi ?

_Je ne sais pas pourquoi les autres ne sont pas heureux. Et, te concernant, je pense que ce qui te rend heureux c’est de faire sourire les autres parce que tu en parles beaucoup. C’est même ce que tu as essayé de faire avec moi depuis qu’on s’est rencontrés, non ?


Faire sourire les autres le rendait heureux ? C’est vrai que … lorsqu’on lui offrait un sourire sincère, il souriait d’avantage. Un sourire qui montrait une lueur de joie dans le regard de ses amis. Ça le rendait heureux, c’est vrai … et ça lui manquait, le sourire des autres … le sourire de Lucy, d’Ulysse, de Kan, de Willow, d’Adèlys, Naito, Swann, Agnès et le sourire inoubliable d’Astrid.
Astrid …

Il aimait tellement le plissement de ses lèvres lorsque qu’elle souriait, faisant monter légèrement ses pommettes vers le haut, laissant toujours un léger pli sous ses yeux. Tout était toujours si fin et distingué sur sa personne. La voir sourire l’a rendu très heureux, oui …

_Pour moi… J’ai tout le temps peur. J’ai peur de faire une bêtise qui me ferait punir par les adultes. J’ai peur de ne jamais revoir les rares personnes qui me sont chères. J’ai peur qu’on m’enlève encore quelque chose de précieux sans me prévenir. J’ai peur de changer d’environnement encore une fois. J’ai peur qu’on me haïsse comme à l’école… J’ai peur de tellement de choses que j’en ai du mal à respirer. J’avais même peur des câlins avant que Sheila m’en fasse beaucoup à l’internat. Avant ça, je ne laissais personne me toucher. C’est pour ça que je ne sais pas être heureux… C’est dur à dire parce que je me sens débile, mais j’ai tellement peur que je n’arrête pas de me méfier et je fuis. Même là, j’ai peur. J’ai peur de te perdre, que tu meurs, qu’on m’enlève à jamais la seule vie que j’ai jamais vécue chez les personnes qui m’ont sauvé il y a si longtemps. Tellement de choses… J’aimerais tellement…

L’écossais tourna la tête sur le coté pour tenter de voir son cadet mais la prise était bien trop présente pour qu’il se tourne davantage.

C’était normal d’avoir peur. Nevrabriel avait peur aussi mais il avait rarement eut peur pour lui. Ses plus grandes peur se dirigeait vers les autres, la peur de l’abandon, la peur du faire du mal aux autres, la peur que les autres soient blessés par sa faute, ce genre de chose. Yuki avait raison. Nevrabriel ne pouvait pas être heureux par lui-même, du moins, il n’avait pas la mentalité de trouver le bonheur ainsi. Il n'avait pas encore atteint se stade.

_Je ne veux pas disparaître. Je ne disparaîtrais pas. Et pour les personnes qui sont parties de ta vie, les étoiles te lient à elles. Que ce soit dans la vie ou dans la mort, les cieux sont tellement infinis que ton étoile peut forcément les rejoindre pour leur confier tes messages. Ces personnes ne comprendront pas sur le coup, mais leur coeur gardera le message jusqu’à ce qu’elles comprennent et qu’elles puissent te répondre. J’en suis sûr que les personnes qui t’aiment t’ont envoyé plein de messages. Je suis persuadé qu’ils ne t’ont pas oubliés. Pas s’ils t’aimaient réellement.

Son étoile ? …

Les yeux du roux s’agrandir légèrement.

Oui, son étoile … quelque part, tout là-haut dans le ciel, sa petite étoile veillait sur lui. Elle était discrète mais présente.

Nevrabriel leva de nouveau la tête vers le ciel et leva doucement sa main vers elle également. Il ne pouvait pas la voir en plein jour mais savait qu’elle était tout de même là, veillant sur lui. Elle lui avait envoyé Yuki, non pas pour faire le Grand Saut ensemble mais pour l’empêcher de faire cette bêtise qu’il ne pourrait pas confesser.
Et même s’il avait perdu les personnes qui l’ont réellement aimé, il restait ici des personnes qu’il aimait réellement. Tant pis s’il n’était pas aimé en retour puisse que son bonheur n’était pas dans le fait qu’on lui donne autant d’affection qu’il n’offre, mais le bonheur dans leur sourire à tous …
Sa mission n’était certainement pas terminé. Il avait promis à Loreleï de raconter sa légende. Il avait promis à sa grand-mère de guérir et d’être fort. Il avait promis à Lucy de trouver le pied de l’arc-en-ciel avec elle.
Son heure n’était pas venu mais …

_Je suis fatigué …

Mais il était tout de même fatigué par toutes les épreuves de la vie.

_Laisse moi à m’allonger, s’il te plait.


Son cadet lui accorda son répit et Nevrabriel lui laissa sa main. De toute façon, pour ne pas écouter ses hallucinations il devait garder le contact avec la réalité.
Il savait qu’il ne pourrait pas encore se pardonner de la mort de son frère ni de celle de la petite sirène. Il ne pourrait pas oublier les paroles dures et blessantes de sa sœur ni même le fait qu’il n’avait plus de famille après le départ de sa Grand-mère. Non, il avait encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir faire la paix avec lui-même. Et il savait qu'il ne pourrait être heureux par lui-même qu'après cette paix intérieur. Cependant, il continuerait de vivre. Brisé comme un vase qu'on aurait fait tomber, mais vivant. Il aiderait les patients à s’échapper, il aiderait les autres à trouver de l’espoir et du bonheur ici. Il ferait en sorte que plus personne ne meurt, que ses amis soient en sécurité. Plus que guérir, il voulait les sauver.
Nevrabriel savait qu’il n’était pas un sauveur, qu’il allait souvent échouer, souvent tomber, souvent souffrir comme il a souffert, mais il n’avait plus ça. Alors, il exaucerait le souhait de Loreleï, le souhait de tout les patients sur l’île ; il les aiderait à rentrer chez eux …

Nevrabriel regardait les nuages passer en silence. Le ciel était encore bleu malgré le vent qui traversait les cotes, les rendant presque froide.
Doucement, le jeune homme ferma les yeux, ouvrit la bouche et se mit à chanter, une main sur son ventre squelettique pour sentir ses poumons travailler alors qu’il s'exprimait en symphonie.


Le vent emportait ses paroles jusqu'au ciel. Sa voix était belle, calme. Cette chanson lui venait de sa défunte grand-mère, elle l'avait longtemps bercé puis ses cadets après lui. Il revoyait les yeux paisibles d'Alistair, Merywen, Kan, Lucy se fermer doucement à la fin de la mélodie, envoûtés par la bienveillance de sa voix et la douceur de ses caresses.
Il n'avait personne à bercer mais cette chanson l'apaisait et savait que là-haut, elle apaisait également sa grand-mère et son petit frère.

Lorsque le jeune homme termina, il ouvrit les yeux et tourna doucement la tête vers son cadet. Son visage était fatigué et meurtri par ses mésaventures mais il réussis à esquisser un sourire.

_Comment est-ce que tu dis en japonais "pardonne moi" ?
Nevrabriel
Image : Je disparaîtrais, comme un souvenir [PV : Yuki] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
InvitéInvité
Lun 1 Oct - 17:53





La vie humaine

est une rosée passagère.
Calé contre mon ami, je ne vis pas ce qu’il fit. Mais je sentais ses épaules et autres muscles bouger. Cela me fit peur. Je ne voulais pas qu’il saute. Je ne voulais pas qu’il meurt. Je ne voulais pas qu’il disparaisse…


*Je le savais… J’ai dit une bêtise qui lui a fait du mal…*


J’avais pensé cela en m’en voulant fortement. Pourtant, Nev ne fit rien pour se retirer de mon emprise. Je le cru un instant, mais il ne se débattait pas. Non. Ses gestes étaient doux et lents. J’avais l’impression qu’il avait peur de me blesser. Mais je ne risquais rien. Par rapport à lui, je devais aller “bien”, voire “très bien”. Et ce, malgré mes peurs.


*Non ! Je dois aller bien !*


Il fallait que je sois fort. Il fallait que j’arrête de fuir. Au moins pour lui, pour l’aider. Je voulais qu’on reste ensemble…
Sa voix s’éleva doucement dans la brise légère. Non pas pour me dire qu’il avait prit sa décision, mais qu’il était fatigué. Alors quand il me demanda de le laisser s’allonger, je le lâchai doucement en gardant toujours une prise sur lui. Je ne le dis pas, mais j’avais besoin de rester à ses côtés, de me rendre compte qu’il n’était pas partit. Pas encore. C’est pourquoi je restai à genoux à côtés de lui, caressant doucement sa main. Ce geste que je faisais me rappelait un très vague souvenir. Je ne parvenais pas à me rappeler de quand il datait, mais il était précieux… Pourquoi ? Pourquoi me rappelais-je de ça maintenant ? Pourquoi… était-ce si douloureux ?

La chanson que Nev chanta était douce et me donnait envie de pleurer tant la nostalgie était forte. Mais je me retins pour ne pas briser ce moment. Je n’en avais pas le droit. En plus, sa chanson était si belle. Je devais bien avouer que je souhaitais qu’il chante pour toujours. Impossible. Mais j’en avais tellement envie…


*Je suis tellement égoïste…*


Petit à petit, je me perdis dans mes pensées sans savoir quoi faire ou quoi dire. Il n’allait pas sauter, n’est-ce pas ? Je l’avais aidé ? Et moi, qu’allais-je faire ? Sheila était ici. Nev aussi. Mais Hope ne l’était pas. Numa non plus. Nous étions tous séparés et j’avais l’impression que mon monde était brisé. Mon coeur aussi…

Doucement, alors que je n’avais pas remarqué qu’il avait cessé de chanter, il me posa une question. Sur le coup, je cru que j’avais mal compris. Mais non, ce n’était pas le cas. Je réfléchis un instant avant de demander à quelle “intensité” il voulait le dire. Voulait-il se faire pardonner de tout son coeur ? Ou était-ce un simple “pardon” ? Comme sa réponse se rapprochait plus de la première option, je lui dis en japonais ce qu’il m’avait demandé en séparant chaque syllabe pour qu’il comprenne bien :


Yurushitekudasai.


Je lui étais reconnaissant de me faire parler japonais. Tant et si bien que je sentis mes larmes brouiller ma vue sans que je me permette de les laisser sortir. J’en serrai même sa main entre mes doigts tout en la caressant. Cela ne me dérangeait pas de me briser tant que je ne mourrais pas. Mais pas maintenant. Pas en l’instant. Nev avait besoin de moi, que je sois là pour lui. Plus tard. Quand je serais seul. Uniquement à ce moment-là...
(c) Yuki Nakamura sur Pensionnat Immortal
Anonymous

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 2 Oct - 0:23
__Comment est-ce que tu dis en japonais "pardonne moi" ?

Yuki demanda alors à quel point Nevrabriel était désolé. Ce dernier eut un sourire amer. Même si le geste du roux avait certainement sauvé les deux garçons, il était triste que Yuki ait du assister à cette scène, à ces propos. Alors, il lui exprimait qu’il était vraiment désolé.
Le japonais parla lentement pour que Nevrabriel puisse comprendre.

_Yurushitekudasai.

Même su Yuki avait mit les formes, l’écossais avait toujours était mauvais pour les langues. Il avait apprit l’anglais et le gaélique de naissance, mademoiselle Dessanges avaient bien tenté de lui apprendre des mots en français, en vain. Alors dire un mot en japonais, même un mot, semblait très compliqué.
Cependant, Nevrabriel essaya de répéter ces mots avec l’accent qu’avait prit Yuki, mais cela ne ressemblait certainement à rien d’autre que la prononciation d’un bébé.
L’ainé porta sa main vers la tête du blond pour lui ébouriffer faiblement les cheveux.
L’écossais répéta ce mot plusieurs fois, doucement, jusqu’à se que sa voix décide de s’éteindre. Il referma les yeux, laissa sa main retomber faiblement sur le sol, appréciant le vent faire s’envoler ses mèches écarlates.

_ Yurushitekudasai ... Yuki.

Nevrabriel était vraiment fatigué. Il savait qu’il allait mettre des semaines, peut-être même plusieurs mois pour se remettre de son état critique, mais pour ça, il fallait déjà qu’il l’assume.

_Je vais … Je vais m’arranger.

Oui. Il savait qu’il devait manger de nouveau, assez pour pouvoir prendre ces foutus médicaments, sortir dehors autre que pendant la nuit, retrouver ses amis. Mais tout cela avec douceur. S’il se pressait, ça pourrait empirer son état. Il était lucide à présent.
Nevrabriel frotta doucement son ventre et pu sentir ses cotes à travers son uniforme. Il avait toujours pu un peu les sentir puisse qu’il n’avait jamais été très fort de sa vie, mais là, il pouvait presque les agripper tant son ventre était creux.

_Je dois faire peur, n’est-ce pas ?

La seule chose qui permettait encore au jeune homme de tenir entier était sa jeunesse. Il ne semblait avoir ni graisses ni muscles, seulement la peau sur les os. Son ventre était maigre, ses jambes étaient maigres, ses bras étaient maigres, ses clavicules ressortaient affreusement, sa égorge était tiré et ses joues creuses. Ses paupières étaient également creuses et faisaient ressortir le globe de ses yeux encadrés d’une couleur beauté causé par la fatigue. Ses cheveux étaient ternis, l’écarlate était presque brune et ses yeux n’avaient plus d’éclat. Il ressemblait à un mort-vivant.

*Alors tu vas vraiment te débarrasser de nous ?*

Nevrabriel ouvrit vivement les yeux et tourna la tête vers ses illusions, toute présentes, qui le fixaient, le jugeaient. Il savait qu’il allait mettre du temps à s’en remettre, beaucoup de temps avant de revenir entièrement à la réalité, beaucoup souffrir pour cela, autant qu’il avait souffert pour passer dans ce monde à la fois merveilleux et infernal.

Pour faire disparaitre ses hallucinations, Nevrabriel resserra sa main squelettique sur celle de son cadet.

_Je vais me faire alitée … mon médecin fera en sorte que je le sois tranquillement dans ma chambre si je lui demandais.


Et bourrer de médicaments.
Jusque là il avait refusé de les prendre, secouant la tête ou simplement faisant semblant d’avaler les comprimés. De toute évidence, il n’avait plus le droit de les prendre lorsqu’il eut atteint un sous poids important. Plus rien ne pouvait entrer dans son corps, il le savait et en avait profité pour se plonger encore plus dans ses illusions, si douces et si cruelles.
A présent il devait les faire disparaitre et revenir à la réalité. Il avait aimé vivre heureux dans un mensonge. Mais il était adulte, il devait devenir responsable, voir la réalité en face et tout faire pour l’arranger.

Nevrabriel tourna à nouveau les yeux vers son cadet et lui offrit un faible sourire.

_Tu viendras me voir ?
Nevrabriel
Image : Je disparaîtrais, comme un souvenir [PV : Yuki] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
InvitéInvité
Mar 2 Oct - 5:36





La vie humaine

est une rosée passagère.
Par plusieurs fois, je l’entendis répéter le mot que je venais de lui apprendre. Certainement pour se l’approprier. Je lui laissai donc le temps de le faire en regardant un peu l’horizon. J’avais besoin de laisser mes sentiments sortir. Mais pour Nev, je ne le faisais pas. Il avait encore besoin de moi. Je ne devais pas le lâcher. Pourtant, quand sa main que je ne tenais pas se posa sur ma tête, il ne se contenta pas de me la caresser. Il m’adressa également ce que je venais de lui apprendre.

Doucement, les yeux larmoyants, je tournai à nouveau mon regard sur lui sans savoir quoi dire ou quoi faire. Pourquoi s’excusait-il auprès de moi ? Je ne comprenais pas du tout… Il n’avait rien fait de mal pour moi. J’avais eu peur pour lui mais je ne parvenais pas à savoir ce qu’il s’était passé de plus. … C’était déjà pas mal. Tellement peur. J’avais eu tellement peur…

Je ne savais pas quoi lui répondre. Ou quoi lui dire. Je souriai juste pâlement pour le rassurer, lui montrer que j’étais là, avec lui. Plus jamais je ne le lâcherais. Je ne voulais plus lâcher sa main. Même si pour cela il fallait que je supplie les adultes à m’en faire punir tout le temps, je ne voulais plus être séparé de Nev… Nev-nii… Allait-il accepter que je l’appelle de cette façon ?

Me sortant de mes interminables pensées, mon ami me demanda s’il faisait peur. Je secouai alors la tête négativement. Puis, d’une voix légèrement bloquée par la boule bloquée dans ma gorge, je lui répondis sans me défiler :


Tu ne fais pas peur. Tu ne me fais pas peur. … Je suis comme toi.


Moi aussi j’étais maigre. Je ne mangeais pas assez, on me l’avait bien assez reproché. Mais je n’y arrivais pas. C’était toujours trop à comparé avec ce à quoi j’avais l’habitude. Certes, cela n’améliorait sans doute pas ma santé, mais je ne pouvais pas. Et si on me droguait comme avant ? Je ne voulais pas… Je ne voulais pas que tout ça recommence. Ce genre de punition me rendait malade.

Nev était plus courageux que moi. Il allait à l’encontre de ses peurs et il avançait à nouveau doucement. Il faisait un pas là où je m’étais simplement arrêté. Peut-être avais-je fait un petit pas en avant en retrouvant Sheila, mais la séparation avec Numa et Hope n’en avait été que plus rude. Et maintenant ? Qu’en était-il ? Non ! Ne pas y penser. Ne pas se briser. Pas le moment. Pas le moment. Pas maintenant.

Mes doigts reserrèrent leur prise sur les doigts de Nev en l’entendant parler de se faire aliter. Qu’avait-il en tête ? Je ne comprenais pas et cela me fit peur. Très peur. J’allais le perdre ? Non… Je n’allais pas le perdre, n’est-ce pas ?

Les larmes sortirent malgré moi juste avant que je me penche pour caler ma tête sur son épaule. Je ne pouvais plus me retenir. Bien sûr que j’allais lui rendre visite ! Je ne voulais plus le laisser partir loin de moi, tel l’égoïste que j’étais. Je ne savais pas jusqu’où j’étais prêt à aller juste pour ne pas perdre une personne précieuse à mes yeux.


Ne pars plus loin de moi… Ne pars pas…


Ce fut la seule réponse que je parvins à lui transmettre alors que je continuais de pleurer. Dire que je m’étais promis de ne pas me briser devant lui… J’étais le pire… Mais que pouvais-je faire de plus ? Je ne parvenais plus à me contrôler et j’avais l’impression qu’on avait tenté de m’arracher le coeur.


*C’est pour ça qu’il s’excusait ?*


Cette pensée fugace m’empêcha de respirer avant que je ne comprenne autre chose : il était une des rares personnes à m’avoir demandé pardon. Cela renforça drastiquement mon attachement à lui alors que je sanglotais doucement sur l’épaule de Nev tout en tenant sa main contre mon coeur.
(c) Yuki Nakamura sur Pensionnat Immortal
Anonymous

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 3 Oct - 2:19
_Tu viendras me voir ?

Yuki se mit à pleurer. Il tenta de cacher son visage sur l’épaule de son ainé. Ce dernier le laissa faire, ne cherchant même pas à le consoler. Parfois, les personnes avaient simplement besoin de libérer leur peine sans compassion.
Pleurer avait ses vertus.

_Ne pars plus loin de moi… Ne pars pas…

Nevrabriel détourna les yeux du garçon à ses cotés pour regarder le ciel, écoutant ses sanglots.
L’écossais avait compris depuis longtemps que son cadet se sentait étrangement seul malgré le fait qu’il était ici depuis des mois. Il avait compris que Yuki avait du mal avec les autres, du mal à donner sa confiance, à accepter qu’on puisse l’aimer et prendre soin de lui. Mais apparemment, il avait également finit par apprécier le roux.
Nevrabriel n’a pas toujours été entouré ainsi, lorsqu’il était enfant, il a longtemps été l’intrus, le reclus, le petit garçon qu’on ne voulait pas avec soi. Puis sa sœur a eut l’âge d’aller à l’école, de rencontrer des personnes et de faire en sorte que son frère rencontre de bonnes personnes. Il a gardé les même amis depuis son enfance jusqu’à son arrivé à l’Institut, alors, d’une certaine manière, il a conscience de ce que l’on ressent lorsqu’on a peu de personnes sur qui compter. Même ici, sur cette île où des personnes sont aussi malades que lui, Nevrabriel avait parfois le sentiment d’être seul, un sentiment que Willow a pu voir et comprendre chez l’écossais.
Mais malgré ses états d’âmes, il n’allait pas laisser Yuki seul. Non. Il n’allait pas lui faire ça.

_Je ne pars pas bonhomme …

Nevrabriel posa sa main sur l’arrière de la tête de Yuki pour le tirer doucement vers lui, posant cette petite tête blonde contre son torse, contre son cœur. Les battements d’un cœur avait quelque chose d’apaisant, comme entendre une berceuse. C’était surement pour cela qu’on mettait les nouveaux nés sur le cœur de leur mère. Ou pour créer un lien, l’écossais n’en était pas certain, mais préférait la première idée.

Doucement, sa main amaigris caressa les mèches blondes de Yuki avec beaucoup de douceur et de bienveillance. Ses yeux étaient rivés vers le ciel si clair dont un nuage gris semblait annoncer la pluie, comme si les cieux voulaient partager la peine du japonais.
Nevrabriel se doutait que son corps n’était pas confortable à présent, étant devenu un tas d’os, mais espérait que Yuki passerait outre pour se concentrer sur le rythme dans sa poitrine.

_Je ne pars pas …

Après un long moment de silence où Nevrabriel se contenta de caresser affectueusement la tête de son cadet, laissant le vent caresser l'océan pour que les vagues s'échouent contre les rochers, bercant les garçons d'un chant aquatique, l'écossais retira sa main des cheveux de Yuki pour venir lui tapoter l'épaule.

_Il est temps de rentrer. Peux-tu m'aider à aller à l'infirmerie ?
Nevrabriel
Image : Je disparaîtrais, comme un souvenir [PV : Yuki] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
InvitéInvité
Mer 3 Oct - 5:49





La vie humaine

est une rosée passagère.
Malgré mes sanglots, le vent qui faisait bruisser les arbres et les vagues se jetant sur les rochers de l’île, j’entendis la faible voix de Nev. Ce dernier me disait qu’il ne me laisserait pas seul. Qu’il ne partirait pas loin de moi. Je voulais le croire. Sincèrement. Mais je savais qu’un jour nous serions séparés. Comme avec Numa et Hope qui étaient encore là-bas, comme Sheila qui venait à pein de me rejoindre. La vie était sans doute bien trop cruelle pour me laisser rester auprès des personnes aussi gentilles qu’eux. J’en étais persuadé et j’en avais peur. Extrêmement peur…

Sans résister, je laissai Nev me manipuler pour mettre ma tête sur son coeur. Je l’y aidais même, bien que l’idée qu’il voit mon visage se déformer sous l’effet de mes pleurs me déplaisait. Je ne voulais pas me voir comme ça alors qu’il avait besoin de mon aide. Mais je ne parvenais pas m’arrêter. Alors, je n’essayais pas vraiment tout en essayant de faire des efforts pour rester mobile, alerte. Avec lui, tout simplement. Grâce à cela, je pus écouter son coeur en profitant de ses caresses. Je sentais ses côtes, mais ce n’était pas grave. Cela ne rendait pas ce câlin désagréable. Cela ne changeait rien au fait que c’était lui qui me le faisait et qu’il était près de moi. Tout simplement. Dire que j’avais loupé tellement de moments comme celui-là… Mais je ne savais pas trop comment m’y prendre pour y avoir droit. Rien que là, je ne comprenais que très peu pourquoi on ne me grondait pas pendant mes crises de larmes.

Doucement, je me calmai. Le coeur lent mais régulier de Nev, ses caresses et ses paroles rares m’y aidaient énormément. Au point que je finis par sécher mes larmes sans le lâcher. Je n’y parvenais pas. Me contentant de ce moment dans le silence, j’avais même l’idée de m’endormir avec ça en gardant mon ami comme oreiller et doudou. Je ne le fis pas parce que je voulais aussi veiller sur lui. C’était mon rôle du jour. Je ne m’y sentais pas à l’aise, mais je le prenais vraiment très au sérieux. Alors quand il me demanda de l’aider à l’amener à l’infirmerie, je ne me fis pas prier.

Maladroitement, je l’aidai à se relever après l’avoir moi-même fait. Puis, le maintenant contre moi comme mes maigres forces me le permettaient, je me mis à le guider vers les bâtiments. Il n’était pas lourd. Pas vraiment. Mais il était plus grand que moi et j’avais une force qui ne me permettait même pas de déplacer un meuble seul. Sans parler que, comme pour essayer de consoler quelqu’un, c’était la première fois que je portais à moitié quelqu’un. Du coup, le chemin me parut long, fatiguant et interminable, mais je fus presque fier de moi d’arriver à bon port avec Nev. Je restai même à ses côtés, silencieux et presque invisible, pour lui tenir compagnie. Cela me rassurait d’être avec lui.

A l’arrivée du médecin de Nev, on me mit dehors. Sur le coup, j’ai paniqué et appelé pour qu’on me laisse voir mon ami. Mais on ne m’accorda pas cette prière : une infirmière vint me trouver, me faisant taire immédiatement, puis elle me ramena à ma chambre en essayant de me faire comprendre que tout irait bien, que le roux était prit en charge. Pour moi, il était difficile d’accepter d’être loin de lui tant j’avais peur. Néanmoins, je restai dans ma chambre, Kibou dans les bras, recroquevillé dans un coin. Seul à nouveau.
(c) Yuki Nakamura sur Pensionnat Immortal
Anonymous
Contenu sponsorisé
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum