contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 30 Avr - 4:28
Le mois d’avril touchait à sa fin. Pour l’écossais, il lui avait semblé qu’il fut long. Il avait eu ses parents au téléphone pour son anniversaire, autrement, le temps semblait ne pas vouloir avancer. Ou du moins, plus rien ne le sortait de sa monotonie. Il avait l’impression d’être un vagabond qui attendait seulement quelque chose de différent n’arrive. Il ne savait pas ce qu’il espérait ; une rencontre marquante ? Mais s’il rencontrait quelqu’un, ça voudrait dire qu’une victime de plus serait emmenée sur cette île.
Un miracle sur sa guérison ? Mais est-ce que Donatien le laisserait partir ?
Il attendait simplement que le temps passe, comme un arbre au milieu d’une plaine, il était là, coincé sur une île, coincé dans un jardin, celui de Donatien, à regarder le monde changer, évoluer, grandir, murir, mais pas lui. Lui était là, simplement là, observateur, passif. Il était le gars du couloir, celui qui sourit, celui qui est gentil, le camarade sympa, la rencontre agréable, mais rien de plus. Il n’est pas le frère attendu, l’enfant aimé, l’ami irremplaçable, le patient guéri. Oui, il est simplement là, il était devenu Pavot, la fleur aux pétales rouges qui ne pouvait pas quitter la serre, condamnée à être sous verre jusqu’à faner et mourir pour ne plus jamais revenir, laisser sa place à une autre fleur qui sera mise sous verre à son tour. Parce qu’il était certain que Donatien trouverait une autre fleur à planter derrière lui, puisque lui a été le remplaçant de sa patiente décédé …

Aujourd’hui, Donatien étant trop occupé avec ses nouvelles fonctions, a fait prendre rendez-vous à Nevrabriel pour un suivis de sa vue. Etant donné qu’un de ses yeux était très clair, il était plus sensible à la lumière et semblait travailler plus que l’autre. Des lunettes de repos seraient sans doute inévitables à l’avenir puisque le roux était un passionné de lecture et aimait beaucoup composer le soir, exposant ses yeux à des lumières artificiels. Et cela faisait presque un an que Donatien n’avait pas fait une vérification de sa vue, il était temps.

Armé de son nouveau roman, certainement aussi ennuyeux que la plupart des romans censurés de la bibliothèque de cette île, l’écossais frappa à la porte du cabinet de l’ophtalmologue.
Il attendit patiemment qu’on lui ouvre la porte. Son bonnet cachait sa tignasse rousse dont seulement quelques cheveux rebelles avaient réussis à s’enfuir, le regard légèrement courbé vers le sol, l’air pensif malgré que rien ne traversait son esprit. Puis, la porte s’ouvrit. Le regard vairon du patient se leva progressivement vers le visage du médecin. Et il se levait encore. Plus grand que lui. L’homme en face de lui était vraiment grand, et ça semblait bien rare. Nevrabriel se permit de l’observer pendant un court instant. Le visage de l’homme était carré, marqué, ferme. Sa barbe poivre sel montrait un certain âge. Son regard semblait être là sans vraiment l’être. Il le regardait mais une chose manquante perturbait le roux. Cet homme avait quelque chose à la fois fascinante et dérangeante hormis sa grande taille, mais Nevrabriel ne saurait dire quoi.
Le jeune Erskine étira un sourire chaleureux sur son visage pâle avant de se présenter :

_Bonjour docteur, je suis le patient X … Enfin … Le patient du docteur Elpida …

Le roux perdit légèrement son sourire dans sa confusion. Nevrabriel ne savait pas s’il était encore un numéro dans les dossiers médicaux et n’avait pas osé le demander à son médecin. Il devrait certainement prendre le temps d’aller voir mademoiselle Dessanges pour le savoir. Maintenant que Donatien ne suivait plus ses patients comme avant à cause de son nouveau poste, il léguait beaucoup les quelques formalités comme le contrôle de la vue, la dentition, ces choses là. Lorsque Nevrabriel avait dû se présenter au docteur Hans pour sa radio, à ce moment là, l’écossais était encore X36, maintenant il y a écrit « Pavot » sur son uniforme … qui être ? Comment se présenter ? Etre un numéro ou une fleur ? Nevrabriel ne savait pas. Il n’était même pas certain de savoir qui il était d’ailleurs.
Le jeune homme chassa ses pensées et reprit son sourire aussitôt afin de terminer sa phrase :

_J’ai un rendez vous pour contrôler ma vue. Je suis peut-être en avance, voulez vous que j’attende dans le couloir ?
Nevrabriel
Image : Entre loch et glens |PV : Victor| Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Sam 4 Mai - 13:16
Eadar loch agus glinnft. Nevrabriel


Victor aimait être parmi toutes ses machines. Cette salle de soin, celle où il passait la moitié de son temps, l'autre moitié étant consacrée à son laboratoire, avait été aménagée pour être une véritable salle d'ophtalmologie, siège de la passion de Victor. Pour un œil novice, cette pièce semblait pourtant froide et hostile, ses murs blancs faisant écho à l'aspect métallique des objets d'analyse et à l'absence absolue de décoration. Le docteur Graham n'aimait en effet pas être distrait de son travail par des futilités telles que des photographies - de toute manière, il ne versait pas dans le sentimentalisme.

Pour un oeil expert, en revanche, cette salle de consultation était un fleuron de technologie, possédant les appareils à la pointe de la nouveauté, toutes ayant été nettoyées avec une précision proche de la manie. Victor avait payé pour la majorité de ces machines  et il les entretenait avec rigueur et passion, ne supportant pas qu'un autre que lui-même ne les touche et prenne ainsi le risque de les dérégler. Ainsi, en attendant que son patient arrive, le marquis de Graham était assis en face de son ophtalmomètre de Javal, un appareil au concept ancien et qui pourtant se révélait d'une efficacité sans faille. Très récemment, Victor avait découvert un moyen d'améliorer ses deux mires et leurs manières d'être éclairées par les lampes auxquelles elles étaient confrontées. Son amélioration ne reposait que sur une simple nuance de longueur d'onde, mais le grand médecin avait véritablement hâte de la tester sur un patient. Il ne pouvait en effet décemment le tester sur lui, puisqu'il était borgne et que tout le mécanisme reposait sur une synchronisation du travail des yeux.

Parfois, Victor maudissait cette unique tare à sa personne.

On toqua à sa porte, quelques coups brefs qui brisèrent le bruit délicat des molettes que Victor tournait avec précision. Le marquis releva la tête et cilla quelques instants, jetant un regard à l'horloge qui ornait le mur, au dessus de son bureau. Tiens donc, déjà l'heure ? Victor n'avait pas été ravi en apprenant que Donatien lui confiait un de ses si chers patients pour en vérifier la vue - il avait trop de travail pour en consacrer aux patients des autres. Néanmoins, la perspective de tester son ophtalmomètre amélioré avait fait taire sa désapprobation, d'autant qu'en consultant le dossier dudit patient, Victor avait découvert des yeux très particuliers : non seulement atteints d'hétérochromie congénitale, mais d'une nuance qu'il n'avait encore jamais vue. C'est pourquoi, tandis que le Docteur Graham se levait, lissant son impeccable blouse et vérifiant l'état de ses boutons de manchettes transparaissant sous cette dernière, une légère impatience faisait vibrer son regard. Il se dirigea alors vers la porte qu'il ouvrit en grand.

Sans surprise, Victor constata que son interlocuteur était aussi grand que son dossier le prévoyait, bien qu'il demeure plus petit que lui, comme le reste du monde en réalité. Il baissa donc les yeux pour planter ses yeux d'un vert perçant dans ceux hétérochromes du patient.

Ils étaient aussi magnifiques que ce qu'il en avait lu : l'un était d'un marron tirant sur l'ambre, voire sur le doré, une nuance aussi lumineuse que le sable ou que les quelques rayons du soleil perçant à travers la sève des plus grands épicéas. L'autre était d'un bleu sombre, reflet de cette unique couleur du ciel avant que la nuit ne l'emporte. L'ensemble offrait au jeune homme un regard des plus particuliers mais que Victor savait apprécier à sa juste valeur.

Quel dommage qu'une forme d'apitoiement y semble logée.

Le reste du corps était beaucoup plus commun : ce n'était qu'une grande asperge aux cheveux rouges, une couleur qui se voulait naturelle mais que Victor trouvait absolument anormale. Un doux sourire éclairait ce visage pâle, mais le marquis était trop occupé à décortiquer chaque nuance du formidable regard du patient pour s'en préoccuper.

-Bonjour docteur, je suis le patient X … Enfin … Le patient du docteur Elpida …bredouilla X36, ses yeux s'assombrissant subitement. J’ai un rendez vous pour contrôler ma vue. Je suis peut-être en avance, voulez vous que j’attende dans le couloir ?

Victor arqua un sourcil, s'arrachant à regret du train infernal de sa passion pour se concentrer sur la situation présente. Le trouble du jeune homme était-il dû à son nouveau pseudonyme, "Pavot" ? Victor n'était pas sans connaitre les lubies de Donatien, et à vrai dire, il n'éprouvait à leur égard ni approbation ni désapprobation. Tant que le Docteur Elpida le laissait faire ce qu'il voulait avec ses patients, la réciproque ne le dérangeait pas.

En revanche, le marquis ne put s'empêcher de remarquer un très léger accent dans la voix du jeune homme, un accent qu'il connaissait très bien puisqu'il s'agissait de l'accent écossait. Cette manière de rouler discrètement les R, d'accentuer les syllabes, il l'avait entendue auprès de ses nourrices pendant toutes son enfance. Bien sûr, Victor lui-même parlait sans accent, puisqu'il avait été éduqué à l'anglaise, comme le veut tout membre de la haute aristocratie anglaise. Néanmoins, il eut une curieuse sensation en entendant cet accent. Cela faisait bien longtemps qu'il n'était pas retourné en Ecosse.

-Bonjour, X36, répondit-il de son ton sec. Je suis au courant. Entre donc.

Il s'écarta pour le laisser entrer, puis ferma la porte derrière lui. D'un geste élégant, il l'invita à s’asseoir en face de son bureau avant de lui même s'asseoir de l'autre côté. La pièce était agencée de manière à ce que les appareils d'ophtalmologie se trouvent tous ordonnés du côté opposé à celui du bureau, offrant une marge de manœuvre dans les deux cas.

-Je suis le Marquis Victor Graham, marquis de Graham et ophtalmologue de même nom, mais tu peux m'appeler Docteur Graham.

Tout en parlant nonchalamment, Victor ouvrit le dossier d'ophtalmologie de Nevrabriel sur son ordinateur, qu'il avait préparé à l'avance. De nombreuses cases attendaient ainsi d'être remplies, mais l'ophtalmologue avait déjà préparé une fiche de réponse à cocher et détailler.
Reportant son attention sur le garçon, le marquis passa une main dans ses cheveux pour remettre une mèche en place, faisant ainsi en sorte que ses cheveux grisonnants retrouvent leur impeccable posture.

-Pour commencer cette séance, je vais te poser quelques questions. Ton hétérochromie est évidente, mais ton médecin estime que cela pourrait être la cause de nombreuses vulnérabilités : je peux d'ors et déjà t'affirmer que c'est le cas. Je tiens d'ailleurs à préciser que tes ophtalmologues précédents étaient des idiots : rien n'indique dans ton dossier si ton hétérochromie est idiopathique ou congénitale. Je vais donc commencer par rectifier cette erreur.

Victor lui tendit alors la fiche de questions, et l'invita à se saisir d'un stylo pour y répondre.

-Si tu as des questions, finit-il en croisant les bras, le dos droit et le regard perçant, n'hésite pas.

Sa question intérieure était d'ailleurs de savoir si ce patient se révélerait un Inutile, comme tous les autres patients hormis Amalia, ou un POI.

Auquel cas Victor prendrait plaisir à l'appeler par son gaélique prénom, langue qu'il n'avait pas prononcée depuis une trentaine d'année.

FICHE DE QUESTION:

Victor Graham
Image : Entre loch et glens |PV : Victor| 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 9 Nov - 17:34
_J’ai un rendez vous pour contrôler ma vue. Je suis peut-être en avance, voulez vous que j’attende dans le couloir ?

Le médecin arqua un de ses épais sourcils, lui donnant une mine plus grave qu’elle ne l’était déjà. Etrangement, le roux ne ressentait aucune bienveillance de la part de cet immense homme, mais cela n’allait pas le freiner et Nevrabriel garda son sourire constant.

_Bonjour, X36. Je suis au courant. Entre donc.

Nevrabriel gloussa en silence face au ton sec de la personne en face de lui en maintenant toujours ses lèvres dressées dans un simple sourire très amical. Ce médecin n’avait vraiment pas l’air commode en comparaison avec certain. Le docteur Hans avait des airs asociaux et même misanthrope, mais dans le fond il était vraiment très gentil et se sentait même un peu seul. Cet homme en revanche donnait une sensation de léger malaise à l’écossais. Ce n’était pourtant pas sa taille imposante ou même cette voix grave, ferme et sèche. Il y avait bien plus.
Son regard.
Oui, il y avait un malaise lorsque Nevrabriel venait le rencontrer droit dans les yeux. Le roux n’était jamais à l’aise de regarder les gens dans les yeux à cause de sa timidité, mais il avait appris à grandir et passer outre. Seulement là … il avait du mal.

Nevrabriel entra dans la pièce lorsque le médecin s’écarta pour le laisser passer. Il passa nerveusement une main dans ses cheveux, du front jusqu’à sa nuque où il laissa sa main s’agripper un instant avant de la laisser retomber le long de son corps. Ses mèches rouges ne se prièrent pas pour retomber sur son front lorsque Nevrabriel arrêta de marcher à travers la pièce, se laissant naturellement aller derrière un fauteuil sans pour autant s’y asseoir, attendant d’y être convier pour cela. Ce qui ne tarda pas. Il s’effectua maladroitement lorsqu’il recula la chaise pour avoir la place d’y mettre ses longues jambes et l’avancer par la suite pour être proche de son médecin. Ses gestes étaient mal assurés et reflétaient un manque de confiance.

_Je suis le Marquis Victor Graham, marquis de Graham et ophtalmologue de même nom, mais tu peux m'appeler Docteur Graham.

Marquis ? Cet homme devait être fier de son titre et ses origines pour le clamer ainsi à un simple patient. Nevrabriel acquiesça en souriant avant de lâcher un : « Enchanté monsieur » assez discret. Puis, il profita que le médecin regarde son ordinateur pour tourner la tête et observer la pièce. Le jeune homme regardait davantage les appareils du spécialiste. Donatien n’avait pas autant de matériel lorsqu’il examinait les yeux de Nevrabriel. Mais Donatien n’avait jamais observé ses yeux en profondeur, seulement vérifier qu’il n’avait pas de problème de vu ou qu’ils n’étaient pas sensibles à la lumière comme Lucy. Nevrabriel se demandait alors si cette entrevu était simplement un contrôle de routine ou bien son médecin avait une idée derrière la tête …

_Pour commencer cette séance, je vais te poser quelques questions.

Nevrabriel redonna toute son attention au docteur Graham dans un sourire toujours aussi amical.

_Ton hétérochromie est évidente, mais ton médecin estime que cela pourrait être la cause de nombreuses vulnérabilités : je peux d'ors et déjà t'affirmer que c'est le cas. Je tiens d'ailleurs à préciser que tes ophtalmologues précédents étaient des idiots : rien n'indique dans ton dossier si ton hétérochromie est idiopathique ou congénitale. Je vais donc commencer par rectifier cette erreur.


Les yeux Nevrabriel clignèrent doucement. Il avait compris un mot sur deux. Que voulait dire « idiopathique » ? Et ses ophtalmologues précédents étaient des idiots ? Pourquoi ? Il y avait quelque chose de spéciale dans les yeux de Nevrabriel mise à part leur couleur ?

Le médecin tendit une feuille que Nevrabriel prit avec interrogation. Il essayait de comprendre ce que voulait lui dire le médecin. La feuille était une série de questions. Nevrabriel ne savait pas trop à quoi s’attendre, on ne lui avait jamais posé autant de questions sur ses yeux autrefois. Il fallait dire qu’en Ecosse, après sa naissance, comme il n’était pas aveugle et n’avait pas d’autres problèmes, les ophtalmologues et ses parents se sont mis d’accords pour dire qu’il n’y avait pas à approfondir la question.
C’était peut-être ça que reprocher le docteur Graham ?

_Si tu as des questions, n'hésite pas.

_Merci, monsieur.

Le regard du jeune homme passa de la feuille à compléter au médecin. Il lut rapidement les questions pour savoir s’il avait des questions à poser au docteur. Mais il semblait que ce questionnaire était simple et précis. Puis, le roux prit un stylo là où le spécialiste l’avait invité à piocher.
Nevrabriel avait une écrire qui n’était pas très belle et il du se tourner légèrement sur son siège pour prendre appuie sur la table avec son bras gauche. Il essaya d’écrire joliment pour être le plus lisible possible et pour cela il prit plus de temps qu’à son habitude.

« Le père, la mère et les frères et sœurs du patient portent-ils des lunettes ou des lentilles ? »
« Présentent-ils des problèmes ophtalmologiques particuliers (strabisme, glaucome…) ? »
« Mon père à des lunettes de repos »


Nevrabriel hésita un instant. Son père lui avait dis un jour que son arrière-grand-mère paternelle avait des yeux vairons comme lui. Le jeune homme hésita à marquer cela sur sa feuille puisqu’il n’en était pas certain. Il n’avait vu aucune photo de cette femme et ne savait pas si cette histoire était vrai ou une invention pour dire que le roux  était atypique et pas anormale. Alors, Nevrabriel décida de ne pas partager cette information, puisqu’il était certain qu’il n’aurait jamais la réponse de toute manière.

« Comment se sont déroulés la grossesse et l’accouchement ? »
« Bien. »


Nevrabriel n’avait pas posé trop de questions sur le jour de sa naissance. On lui avait seulement dit que le travaille a été long mais ce n’était pas rare lorsqu’il s’agissait du premier né de la mère.

« Existe-t-il des signes d’alerte d'une quelconque déficience actuelle ? »
« A part ma pathologie, non. »


« Niveau de sensibilité à la lumière ? (Classez votre réponse sur une échelle allant de 0 à 10, 0 étant la plus faible sensibilité) »
« Mon œil droit est légèrement plus sensible, je dirais 6 et 4 pour l’œil gauche. »


Nevrabriel se tourna vers la fenêtre et ferma son œil gauche, puis son œil droit pour vérifier ce qu’il venait d’écrire. Il n’était pas certain de bien correspondre au chiffre mais la différente était légère. Peut-être en plein été il avait une sensibilité plus accru comme les personnes aux yeux clairs mais autrement il ne pensait pas être différent de la norme.

« L'hétérochromie est-elle apparue plus tard qu'à la naissance ? Si oui, quand ? »
«  Oui, au alentour du 12e – 13e mois »


En vérité Nevrabriel n’était pas certain de ce nombre mais c’était ce qu’il en avait déduit lorsqu’il regardait ses photos de famille. A sa naissance il avait les yeux grisâtres et ils ont peu à peu changé de couleur. Il n’était pas rare chez un nourrisson de changer de couleur d’yeux … bon, pas comme lui mais autrement ce n’était pas anodin autrement.

« Le patient présente-t-il des traces d'anomalies pigmentaires ? Si oui, où ? »
« Pas à ma connaissance. »


Nevrabriel hésita à écrire : « J’ai une peau très pâle (mais on m’a dis que c’était assez courant chez les roux) » mais il s’abstint, ne sachant pas si le médecin serait réceptif à cet humour. Cependant, en écrivant sa réponse il arqua un sourire amusé.

« Le patient présente-t-il une absence de sudation à certains endroits ? Si oui, où ? »


Nevrabriel resta un plus long instant sur cette question. Il ne s’était jamais posé la question de si il transpirait plus à un endroit de son corps qu’à un autre. En même temps vu à fréquence de ses séances sportives, il était évident qu’il ne transpirait pas souvent.

«  Je ne pense pas. »

« Maux de têtes fréquents ? (Classez votre réponse sur une échelle allant de 0 à 10, 0 étant la plus faible fréquence) »
« 2, grâce à mon traitement. »


Nevrabriel se relut avant de donner la feuille au médecin et poser le stylo près du clavier de celui-ci au cas où il en aurait besoin. Puis, il attendit sagement au fond de son fauteuil. Son regard retourna vers la fenêtre où il recommença son exercice, fermant un œil puis l’autre. Il était né avec cette particularité et après ce questionnaire, il se demandait s’il voyait le monde, les couleurs, les formes, comme les autres humains. Est-ce que sa vision était erronée à cause de son hétérochromie ?
Le jeune homme tourna de nouveau la tête vers le médecin et osa, le ton mal assuré par peur de le déranger :

_Excusez moi docteur, mais que veux dire « idiopathique » ?
Nevrabriel
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