contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

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La CannibaleCo-dirigeante
Jeu 16 Mai - 12:00
Ton truc dans ta chambre
Enfin !
Ophelia va enfin découvrir ce que le rouquin veut lui donner. Pourquoi a-t-il attendu ? Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi elle ? Aucune idée, mais elle a les mains moites et le cuir chevelu gras à l'idée de savoir qu'elle va détenir quelque chose d'important. Le chouchou du directeur actuel, ça ne peut être que quelque chose de fantastique.
Ce matin premier avril, elle a donc quitté la cantine pour sa séance de soins en précisant à Nevrabriel qu'elle le verrait en fin de matinée. Après un check-up sur sa santé physique et une courte séance chez le psychologue, elle s'est dirigée vers les sanitaires. Elle va seulement récupérer un quelque chose qui peut l'aider, et pourtant elle se prépare comme si elle allait rencontrer l'amour de sa vie. Depuis quelque temps, elle comprend qu'un physique soigné, et pourquoi pas aguicheur, peut jouer en sa faveur. Bien qu'elle fasse naïvement confiance au rouquin, elle préfère prendre le temps de se mettre en valeur. Et ces derniers temps, elle a de quoi. Elle reprend du poids et son teint se pigmente de couleurs qu'elle ne s'est jamais vue. Une peau pêche et du rose naturel sur les joues. Ses cheveux ne sont plus d'un blond malade, avec des mèches aussi cassantes que de la paille ; mais plutôt dorés comme l'été.
Elle sort de la douche et s'observe dans la glace, enroulée dans sa serviette. Elle sourit de cette situation car c'est ici qu'elle avait rencontré le fantôme de Nevrabriel.
Elle se tord devant la glace encore et encore. Elle a toujours ce creux dans le ventre et entre ses cuisses, mais on voit désormais un galbe donner du volume à ses jambes. Volume dans les cuisses, volume dans le décolleté, volume dans la chevelure. Elle se plaît, et ça se voit.
Elle revient dans sa chambre, enfile son bas d'uniforme mais opte pour un débardeur noir légèrement moulant pour le haut. Tant pis, elle dira qu'elle a perdu le haut de son uniforme. Mais elle veut mettre toutes les chances de son côté et ce petit top va l'aider. Après tout, il ait suffit que Nevrabriel soit si fidèle à son médecin qu'il lui ait parlé d'elle, et peut-être que tout ceci est un piège.
Seule dans sa chambre elle fronce les sourcils et donne un coup de poing dans le vide, imaginant face à elle un adversaire. Ses joggings avec Zyra ne lui ont pas donné que de l'endurance, mais aussi une plus grande force de caractère. Si Nevrabriel lui fait du mal, elle n'hésitera pas à ... pan! encore un coup de poing sur la tête de son assaillant imaginaire. Franchement, elle ne ferait pas de mal à une mouche avec un coup aussi maladroit, mais elle a la sensation d'être balèze, alors laissons-la rêver.
Une fois prête, elle avance vers la chambre de son rendez-vous. Elle n'est pas loin de la sienne puisqu'ils sont dans la même aile, et parce qu'ils sont arrivés plus ou moins au même moment à l'Institut.
Devant la porte elle gonfle son torse de confiance par une profonde inspiration. Puis elle expire. Allez, tout ne peut que bien se passer.
Elle annonce son arrivée par trois coups brefs à la porte et n'attends pas l'autorisation pour entrer.

« Salut, je suis venue pour ... tusaisquoi

Les poings sur les hanches, elle prend une allure fière afin de cacher sa timidité. C'est la deuxième fois qu'elle est seule avec un garçon de son âge dans la chambre de celui-ci, et elle ne s'y habitue pas. Si tout cela ne se passait pas à l'Institut, mais plutôt dans sa ville natale, cette situation pourrait être mal interprétée. En attendant, elle inspecte cette chambre inconnue du regard. C'est une autre façon de faire connaissance.
Codage par Libella sur Graphiorum
La Cannibale
Image : Ton truc dans ta chambre ( Ophelia & Nevrabriel ) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 24 Juil - 15:51
Que penser de cette matinée ? … Un bébé ? Elizabeth était enceinte ? Comment ? … Enfin, si, Nevrabriel savait comment, elle n’était pas la sainte vierge quand même, mais plutôt « comment elle a pu faire ça ? » et quand ? Ils étaient si surveillés … et avec qui ? Un patient ? Un médecin ? Un membre du personnel ? L’ancien stagiaire de Donatien avait l’air vraiment inquiet pour la demoiselle, est-ce qu’il saurait quelque chose ? Ce n’était certainement pas lui le père vu qu’il n’était pas arrivé durant la période de la conception … Rah … Le cerveau du roux était en ébullition, il ne comprenait pas. Il ne comprenait rien.
Un bébé … ici … Un bébé était né en Enfer … Qu’est-ce que l’institut allait en faire ? S’en occuper ? Le mettre à l’orphelinat le plus proche ? S’en débarrasser ?
Cette dernière idée irisait les poils du roux. Il n’était en rien impliqué dans cette histoire mais ça ne l’empêchait pas de s’inquiéter pour la patiente et sa progéniture. Et encore plus pour les accusés. Nevrabriel doutait que l’Institut allait simplement croiser les bras en attendant que le père se dénonce, si bien sûr, s’il était encore sur l’île. Elizabeth n’était pas connue pour sa pureté. Elle se pavanait dans les couloirs et semblait aguicher beaucoup de la gente masculine.

Heureusement, ce fut un bruit provenant de sa porte qui tira le roux de ses pensées. Le jeune homme n’eut même pas le temps de se redresser pour aller ouvrir qu’une personne fit son entrée. Nevrabriel était allongé, une main derrière la tête, l’autre sur les coutures de son uniforme où il y avait marqué « Pavot », une jambe répliquée, son haut légèrement remonté, dévoilant un peu de son ventre plat où naissait à peine ses muscles. Ses pieds nus avaient fais des plis disgracieux sur son lit pourtant fait le matin. Ses cheveux en batails étaient dégagés de son visage laiteux, lui donnant un air légèrement plus mature qu’à son habitude.

Nevrabriel eut un sourire légèrement gêné et amusé lorsque la demoiselle s’avança dans sa chambre avec une assurance qui lui semblait surjouée.

_Salut, je suis venue pour ... tusaisquoi.


Le sourire de Nevrabriel s’élargit d’avantage en regardant Ophelia faire le tour de sa chambre des yeux. Malgré son air assuré, sa posture droite, limite gonflée de fierté avec le menton relevé, le jeune homme sentait qu’elle était gênée d’être ici. Lui-même était un « timide » alors il connaissait les manies de ce qui se cachaient derrière des gestes et des mots pour paraître sûr d’eux, mais les yeux, eux, ne trahissent que très rarement.

_Oui je vois.

Nevrabriel se redressa finalement en tirant sur son haut d’uniforme pour le remettre correctement avant de complètement se lever. Il se tourna vers son lit pour tirer légèrement sur le drap afin de redonner un aspect plus esthétique à son lit avant d’inviter la demoiselle à s’y asseoir d’un geste galant de la main. Il observa brièvement Ophélia. Elle était plus en beauté que ce matin. Enfin … la blonde avait toujours une beauté naturellement présente, mais le jeune homme aurait dit qu’il y avait quelque chose en plus. Un parfum plus présent, des cheveux soigneusement coiffé, un débardeur récemment sorti du placard. Allait-elle à un rendez-vous ? Plus rien ne serait étonnant après un accouchement à la cantine … Nevrabriel se mit dans un coin de sa tête de dire à Ulysse de prendre ses précautions avec sa médecin … même si c’était une évidence même pour une personne dans le domaine médical, un accident est vite arrivé si le seul et unique jour on se dit « aller, on fait sans » …

Le jeune homme alla vers son bureau pour y mettre de l’ordre. Depuis la fin de sa dépression, il n’y avait plus de désordre dans ce lieu, hormis son bureau où il griffonnait des symphonies, encore et encore, des livres qu’il se partageaient avec Aeden, et des petits objets que Kan lui ramenait par moment et d’autres choses, mais surtout des livres et des feuilles remplis de notes de musique.

_Tu aurais pu attendre que je vienne t’ouvrir, j’aurais pu être en train de me changer.


Nevrabriel ne regardait pas son invité, concentré sur ses gestes, il rangeait son bureau lentement mais méthodiquement. Cela lui permettait aussi de réfléchir à la suite. Il voulait donner ce plan à Ophélia, seulement si elle n’avait pas changé de perspective. Avec le discours de Donatien au nouvel an, les punitions, les menaces, la demoiselle pourrait bien changer d’avis et se tenir tranquille, elle en avait le droit. Nevrabriel, lui, avait décidé de cela, après être redevenu plus lucide, il savait qu’il pouvait faire certaine chose, comme pénétrer dans le bureau d’Agnès le plus naturellement du monde, ou bien se balader sur l’île et qu’on le laisse tranquille parce qu’il était le patien de Donatien. Mais il ne pouvait pas tout se permettre parce qu’il y avait des retombées, peut-être pas sur lui mais sur les autres. Il voulait aider oui, mais il était tout aussi lier que les autres patients et ne pouvait que aider, il ne pouvait pas participer à la révolution …

_Tu as dis que tu voulais partir d’ici et je t’ai dis que je t’aiderais comme je le pouvais. Est-ce que c’est toujours le cas ?
Nevrabriel
Image : Ton truc dans ta chambre ( Ophelia & Nevrabriel ) Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
La CannibaleCo-dirigeante
Lun 29 Juil - 15:33
Ton truc dans ta chambre
C'est comme ça
qu'il l'attendait ? Allongé nonchalamment sur son lit, son nombril en évidence ? Ophelia a un imperceptible mouvement de recul en le découvrant ainsi. Elle était loin de se l'imaginer aussi détendu. Quand elle l'avait rencontré, il n'était qu'une carcasse avec du vague à l'âme. Ce matin, elle découvre une autre personne. Qu'est-ce qui a bien pu le changer ? Son médecin qui devient le chef suprême ? Une nana ? L'accouchement d'une patiente au milieu du réfectoire ?
Il lui marmonne quelque chose avant d'enfin se redresser. Il refait son lit, tranquille, avant de visiblement inviter la blonde à y prendre place. Il y a une chaise et d'autres endroits pour s'installer mais c'est sur le lit qu'elle devrait prendre place ?
Ophelia balaie l'air de la main en signe de refus. Seulement, rester debout comme une cruche au milieu de la pièce ça ne lui dessine pas l'image qu'elle attend. Alors elle s'adosse contre le mur, les bras croisés, l'air sérieux. Elle ne quitte pas Nevrabriel du regard (d'ailleurs, elle n'avait pas remarqué à la cantine, mais le jeune homme a le droit à autre chose qu'un numéro sur son étiquette). Il semble s'affairer à ranger un bureau en pagaille, parfait contraste d'une chambre pourtant rangée. De sa place, elle distingue ce qui ressemble à des partitions. Ainsi le rouquin à la taille de géant est un musicien ?
Un sourire étire le coin de ses lèvres. C'est sûrement bête, mais l'imaginer jouer ces notes lui donne quelque chose d'humain, de plus concret, et Ophelia a la sensation d'apprendre petit à petit à le connaître. Le Nevrabriel des toilettes, il n'avait pas de passions, pas d'envie, et personne ne voulait faire connaissance avec lui. Celui qui fouille dans son bureau est bien plus intéressant.

« Tu aurais pu attendre que je vienne t’ouvrir, j’aurais pu être en train de me changer. »
« Tu n'avais pas l'air bien occupé pourtant. Mais je retiens, j'ai été impulsive. Désolée. »

Un jour elle serait moins spontanée. Un jour. Elle s'imagine ouvrir la porte à la volée comme tout à l'heure et découvrir son camarade, le zgeg à l'air. Immédiatement, ses joues prennent feu et elle détourne le regard, comme timide.
Heureusement, il lui tourne le dos. Elle n'aurait pas réussi à lui faire face juste après son débordement de pensées.

« Tu as dis que tu voulais partir d’ici et je t’ai dis que je t’aiderais comme je le pouvais. Est-ce que c’est toujours le cas ? »

Puis, tout redevient sérieux. La Cannibale se détache du mur et se rapproche du bureau, et de Nevrabriel. Elle pose à plat sa main sur ce qu'il était en train de ranger afin qu'il cesse son activité et la regarde. Là, elle laisse quelques secondes s'écouler, son regard ancré dans ses yeux vairons.

« Je suis plus motivée que jamais. Je n'ai pas pris le risque de venir dans ta chambre pour me défiler. »

Qu'est-ce qu'il va bien pouvoir lui donner ? Un truc secret volé à Elpida ? Des conversations douteuses qui pourraient mettre en péril l'Institut ? La blondinette a les cœurs qui battent à l'unisson tant elle est impatiente.
D'ailleurs, le roux semblait vouloir l'aider mais sans plus au début ... Pourquoi pas ... ?

« Et si tu veux participer entièrement, saches que ton aide sera la bienvenue. Si ça ne te poseras pas trop de problèmes avec Monsieur Elpida. »





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La Cannibale
Image : Ton truc dans ta chambre ( Ophelia & Nevrabriel ) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 16 Nov - 16:02
_Tu as dis que tu voulais partir d’ici et je t’ai dis que je t’aiderais comme je le pouvais. Est-ce que c’est toujours le cas ?

Ophelia posa sa main sur la pile de papiers que le jeune homme était en train de ranger. Nevrabriel s’arrêta un instant avant de tourner la tête et regarder sa cadette. Il n’eu pas à lever les yeux à cause de sa taille. De toute manière il y avait peu de personnes sur l’île qui dépassait le roux en hauteur. La blonde avait ses yeux pastel encrés dans les siens. Ils étaient vraiment bleus. Bleu comme un ciel d’été. La lumière rendait ses pupilles petites, laissant encore plus de place à ce bleu si clair. L’écossais ne disait rien, Ophelia non plus, mais elle finit par briser le silence lorsqu’elle comprit qu’elle avait toute l’attention de Nevrabriel.

_ Je suis plus motivée que jamais. Je n'ai pas pris le risque de venir dans ta chambre pour me défiler.

C’était plus qu’il ne fallait à Nevrabriel. Ce dernier esquissa un sourire. La discussion était devenu si sérieuse d’un seul coup … Mais il n’y avait pas d’autre position à prendre, ils ne pouvaient pas rire de leur situation au sein de cette île. Vu que le personnel était prêt à tuer une enfant pour donner l’exemple, une adolescente et un jeune adulte comme eux seraient bien moins difficile. Bien que Nevrabriel ne savait pas si son médecin lui ôterait la vie s’il savait que le roux faisait partie de la révolution. Et le doute était une chose qui faisait peur.
Pourtant, Ophelia ne semblait pas avoir cette peur. Elle était vraiment déterminée. Pourquoi ? Ne pouvait-elle pas attendre sa majorité pour sortir d’ici ? Comme tout le monde ? Comme tous ceux qui le pouvait et qui étaient un minimum censé ?
Mais s’il n’y avait pas des gens comme elle, comment des patients comme Lucy ou bien Kan pouvaient sortir ? Ils méritaient de vivre et non survivre. Kan méritait de rencontrer d’autre enfants de son âge, d’aller à l’école, d’avoir une famille, deux parents, qui l’aimeront. Il méritait de connaitre le monde en dehors de cette île si petite.

_Et si tu veux participer entièrement, saches que ton aide sera la bienvenue. Si ça ne te poseras pas trop de problèmes avec Monsieur Elpida.

Nevrabriel la regardait toujours sans rien dire, avant de tourner les yeux vers sa fenêtre pour regarder le ciel.
Faisait-il beau à Londres ? Et en Ecosse ? …

_Je ne peux pas.

Nevrabriel baissa la tête sur sa pile de papiers avant de reprendre assez rapidement :

_En fait si, je pourrais mais je ne veux pas.

L’écossais regarda de nouveau sa camarade avant de se tourner complètement vers elle. Il devait faire au moins une tête de plus qu’elle. Il passa sur chacun de ses yeux comme elle l’avait fait tantôt. Maintenant c’était à lui de lui montrer sa motivation mais également qu’elle comprenne ses explications, pourquoi il faisait ça mais aussi pourquoi il ne voulait pas aller jusqu’au bout. Pourquoi il était partagé entre deux mondes. Pourquoi il ne pouvait pas choisir entre bien et mal et pourquoi elle devait lui faire confiance autant qu’il lui donnait sa propre confiance.

_Il y a des gens dans l’administration auxquels je tiens et je ne veux pas leur causer du tord. Je ne te demande pas de comprendre, simplement de respecter mon choix. Mais je ne te trahirais pas. Je ne parlerais jamais de toi si on me prend sur le fait. Et si j’arrive à obtenir des renseignements tu en seras informée, mais je ne me risquerais pas à faire des folies comme j’ai pu le faire pour ce que je vais te donner.

Nevrabriel eut un sourire avant de quitter Ophélia, faire quelques pas dans sa chambre avant e prendre son étui rectangulaire qui ressemblait plutôt à une mallette et alla la poser sur son lit. Il hésita un bref instant avant de l’ouvrir. Il mit sa guitare sur son lit avant de passer sa main sous la protection à l’intérieur de son étui, tel un double fond très fin et y sortir une feuille qu’il déplia tant et si bien qu’elle devait avoir un format raisin. On pouvait clairement y lire un plan de l’île. Des annotations se trouvaient en bas avec des horaires et des nombres. Les heures de rondes et combien de gardes il avait pu compter.

_Ophélia, même si cette carte est incomplète, je te donne un atout pour t’enfuir d’ici.

C’était très solennel. Mais c’était vraiment important. Il venait de donner la preuve à Ophelia qu’il avait parcourus une grande partie de l’ile, durant la nuit, pour la cartographier. La preuve qu’il avait trahis Donatien et l’Institut. Il avait mis des jours à la dessiner proprement pour la donner à sa camarade.
Il y avait un poste-it à l’attention d’Ophélia :

« Emplacement des caméras : manque juste les emplacements dans le Bâtiment du personnel et le sous-sol.
Pour les rondes des gardes :  manque le Bâtiment du personnel, le sous-sol, et les endroits extérieurs autres que le Port. »



_Tu en feras un meilleur usage que moi, hm ?
Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
La CannibaleCo-dirigeante
Lun 2 Déc - 18:05
Ton truc dans ta chambre
C'est comme ça

Ce serait si bien d'avoir Nevrabriel auprès d'eux. Entre sa position haut placée près du nouveau directeur, et surtout sa finesse (il a su prendre quelque chose précieux visiblement ! ), il leur serait idéal. De plus, La Cannibale le sent de plus en plus présent. Moins effacé.
Il est plongé dans une contemplation du ciel et, inconsciemment, elle s'y perd également. Quel temps fait-il à Londres ? Ses parents profitent-ils d'un bain de soleil ? ...

" Je ne peux pas."

Le regard chaud de la blonde tombe sur Nevrabriel. Elle fronce les sourcils. Que vient-il de dire ?

" En fait si, je pourrais mais je ne veux pas. "

A croire qu'en face d'elle, elle avait son propre fantôme. Ce n'était plus un grand roux mais une blondinette au teint terne. Elle aussi elle ne voulait pas, avant. Elle sert le poing et les dents, se retenant de secouer Nevrabriel. A la place, elle canalise son énergie dans la voix et la pensée, prête à râler un coup mais il lui coupe l'herbe sous le pied, prenant la parole avant elle.

" Il y a des gens dans l’administration auxquels je tiens et je ne veux pas leur causer du tord. Je ne te demande pas de comprendre, simplement de respecter mon choix. Mais je ne te trahirais pas. Je ne parlerais jamais de toi si on me prend sur le fait. Et si j’arrive à obtenir des renseignements tu en seras informée, mais je ne me risquerais pas à faire des folies comme j’ai pu le faire pour ce que je vais te donner."

Un sourire conspirateur trahit la compréhension que ressent Ophelia. Des gens auxquels on tient dans l'administration ...
Qui est cette personne qui retient Nevrabriel ? Jusqu'où va leur relation pour qu'il se stoppe ? Car moi aussi je tiens à Ange, et c'est justement pour cette raison que j'ai décidé de me remuer. Mais au moins, quand Nevrabriel pense à cette personne, il y a un éclat dans le fond de ses yeux, il y a un truc qui l'anime profondément et je ne peux pas nier cette motivation.
Puis, mystérieux, il prend une mallette. Ophelia se pencha pour voir derrière son épaule puisqu'il lui tournait le dos, trafiquant quelque chose sur le lit. Il sort une guitare, paraît hésitant et, voulant lui montrer qu'il peut lui faire confiance, elle s'avance de quelque pas, se posant à côté de lui. D'un discret double-fond qu'elle n'avait pas deviné, il extirpe des feuilles de papier. Elle sourit malicieusement en pensant à ses propres cachettes. L'étui de guitare, c'est pas mal. Dommage qu'elle ne soit pas musicienne.
Il lui tend la feuille et elle la prend du bout de doigts, comme si elle tenait dans ses mains un diamant précieux. Elle le parcourt des yeux, découvrant lentement l'Institut sous un nouvel angle. Ce que Nevrabriel a fait ...

"Ophélia, même si cette carte est incomplète, je te donne un atout pour t’enfuir d’ici."
"Tu nous donnes un atout à tous. Merci."
"Tu en feras un meilleur usage que moi, hm ?"

Elle arque un sourcil railleur.

"Quel usage en as-tu fais jusqu'ici ?"

Elle le regarde encore un moment avant de le plier avec minutie et de le cacher dans son soutien-gorge. Elle le rangera aussitôt dans ses propres cachettes.
Elle reste silencieuse un moment, ne sachant comment remercier son camarade. Son visage, auparavant malicieux, devient sérieux. Un voile le masque tandis qu'elle continue de penser à tout ceux qui ont besoin d'aide sur cette île. Tandis qu'elle pense à la liberté.

"Tu ne sortiras jamais d'ici, n'est-ce pas ?"

Elle le regarde, se mord l'intérieur de la joue, nerveuse d'avoir été indiscrète. Mais sincèrement, elle aimerait que Nevrabriel les rejoigne.












Codage par Libella sur Graphiorum
La Cannibale
Image : Ton truc dans ta chambre ( Ophelia & Nevrabriel ) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 9 Jan - 20:26
_Tu en feras un meilleur usage que moi, hm ?

_ Quel usage en as-tu fais jusqu'ici ?

Aucun justement. Il l’avait juste utilisé à des fins personnelles, comme le fait de pouvoir aller se promener la nuit pour respirer hors des murs impersonnels de sa chambre si froide et insipide. Mais ce n’était pas une chose qui s’avouait.

Ophelia devint silencieuse. Nevrabriel aussi. Il ne lui souriait pas et elle semblait pensive. Est-ce qu’ils pensaient un jour en arriver là tout les deux, autrefois ? Ce n’était pas un rêve d’enfant que de mener une révolution pour quitter une île maudite. Nevrabriel regrettait un peu le temps où il croyait que tout se passait bien ici. Il avait prit la pilule rouge. Il ne pouvait pas continuer à croire à l’illusion dans lequel il vivait. Une révélation douloureuse qui ne garantie pas le bonheur.
Nevrabriel ne se sentait pas heureux.
Mais il ne se sentait pas malheureux.
Il était juste là, à savoir la vérité, à vivre la vérité, à avancer dans la vérité.

_ Tu ne sortiras jamais d'ici, n'est-ce pas ?

Une autre vérité.

Est-ce qu’on laisserait un lion malade retrouver dans la savane ? Est-ce qu’on laisserait une fleur mourante hors de son socle de verre ? Est-ce qu’un homme sauvage serait heureux dans la civilisation ?

Ophelia semblait inquiète face à sa question. Le regard ailleurs de Nevrabriel descendit doucement dans les pupilles de la blonde. Son visage sérieux lui donnait une maturité, et sa taille, le fait de baisser les yeux sans baisser la tête, lui offrait une certaine prestance qu’il n’avait jamais d’habitude. Son visage bascula doucement vers le bas en souriant progressivement pour redevenir le Nevrabriel que tout l’institut connaissait. Le gentil garçon aux cheveux rouges. Son sourire était sincèrement gentil, comme la douceur bienveillante de son regard.
Il répondit de façon calme à Ophelia.

_Je vais te confier un autre secret, mais cette fois ce sera juste pour toi.

Il avait accompagné ses mots d’un geste de la main, pointant du doigt Ophelia, lui montrant que sa confession était juste pour elle.
Nevrabriel se tourna pour s’asseoir sur sa table à présent plus ordonné bien qu’elle ne soit pas totalement rangée. Il regarda un instant le sol de sa chambre où un étrange souvenir d’une nuit bleutée lui revint. Un égarement qui attira son attention une fraction de seconde avant de revenir à ses pensées pour Ophelia.

_On peut vivre avec un seul rein. Très difficilement avec un seul poumon. On peut avoir une greffe de moelle osseuse ou de cœur mais il y a une chose qu’on ne peut pas remplacer.

Nevrabriel tourna la tête pour regarder Ophelia et montra sa tête du doigt alors que son autre main était posée sur la table pour le soutenir.
C’était des informations qu’Ophélia connaissait surement. On apprenait beaucoup e choses à force de côtoyer des personnes malades et des médecins. Elle l’avait vu à moitié fou il y a quelque temps. A moitié là, à moitié vivant. Même s’il allait mieux à présent, cela ne voulait pas dire que sa santé physique allait mieux également. Ses jours étaient plus incertains que les jeunes personnes de son âge.
Nevrabriel continua de sourire, comme si ce n’était pas si grave. Mais son sourire ne ressemblait plus à celui d’un grand frère protecteur, il ressemblait plus à une personne résignée. Une personne à la fois triste et lasse. Triste de sa situation. Lasse de sa condition. Dehors il allait mourir. Dedans il allait mourir. Au moins, ici, il avait des personnes qui tenaient à lui.

_Si ton cerveau s’arrête alors tu meurs même si tous tes autres organes vitaux sont intacts. J’ai …

Nevrabriel s’arrêta un instant et finalement son sourire se perdit progressivement. Il ne l’avait dis à personne avant. Les seules personnes au courant étaient Donatien, Agnès et le docteur Hans. Il n’en avait parlé ni à Ulysse, ni à Aeden, ni même à Lucy. En le disant, il rendrait tout cela réel. Il rendait cette tache blanche sur la radio réelle. Il rendait le compte rendu de Hans réel. Il rendait le diagnostique de Donatien réel. Il rendait son Alzheimer précoce, sa dégénérescence cérébrale, réel.

_... J’ai une maladie qui me tue lentement depuis des années … Je ne sais pas dans combien de temps cela déjà des stades … mais … Mais Ophélia … je vais mourir.

Nevrabriel ne pouvait plus sourire même s’il le voulait. Il avait même un peu honte d’être si faible, de l’avouer, et il tourna la tête pour regarder le sol, pensif sur un visage de marbre. Ses yeux n’étaient pas tristes, il était simplement résigné malgré le poignard dans son cœur. Il n’avait que vingt-et-un ans, il avait toute la vie devant lui, et pourtant il savait qu’il avait un pied dans la tombe.
Oui selon les stades … il avait une espérance de vie plus ou moins longue. Donatien a refusé de lui dire à quel stade il en était et Nevrabriel ne savait pas comment le savoir, il avait juste à attendre de perdre de plus en plus la mémoire jusqu’à devenir totalement dépendant et … partir.

_Avec de la chance ça sera dans 40 ans mais j’en doute, j’ai cessé de prendre mes médicaments pendant un trop long moment pour que ça n’ait pas de conséquences sur ma santé.  Et de toi à moi, je n’ai personne qui m’aime en dehors de ses murs, ni famille, ni amis. Alors si je m’enfuis, où irais-je ? Qui irais-je retrouvé ?

Nevrabriel révéla la tête pour regarder de nouveau Ophelia. Il voulait savoir ce qu’elle pourrait répondre à ça ; où irait-il ? Pour qui ? Avec qui ? Pourquoi partir lorsque personne ne vous attendait en dehors, même pas la vie ?

_Que je le veuille ou non, je ne sortirais pas d’ici, non.
Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
La CannibaleCo-dirigeante
Lun 13 Jan - 19:33
Ton truc dans ta chambre
Cannibale & Nevrabriel



« Je vais te confier un autre secret, mais cette fois ce sera juste pour toi. »

Elle se tourne vers lui, toute ouïe. A-t'il encore un objet utile pour la Révolution ? Va-t'il avouer un méfait du Docteur Elpida connu uniquement par lui, un méfait qui pourrait l'envoyer derrière les barreaux ? Qui pourrait les rendre libres ? Il n'y aurait plus besoin de manigancer des plans tordus, de se creuser la tête pour vivre heureux sans blesser personne. Il n'y aurait plus besoin de chercher à éviter la violence, plus besoin de se faire souffrir, plus besoin d'avoir peur chaque seconde d'être découvert. Elle a l'impression de se promener avec une étiquette sur le front où il serait inscrit coupable.
Elle regarde donc Nevrabriel s'asseoir, les yeux brillants d'espoir. Va-t'il sortir quelque chose du tiroir de son bureau ?

« On peut vivre avec un seul rein. Très difficilement avec un seul poumon. On peut avoir une greffe de moelle osseuse ou de cœur mais il y a une chose qu’on ne peut pas remplacer. »

Bien qu'elle ne comprenne pas où il veuille en venir avec sa charade, elle articule en silence la réponse aussitôt, mue par des réflexes de bonne élève : le cerveau.
En même temps, Nevrabriel plonge ses yeux vers les siens et lève la main pour que son index désigne la réponse qu'elle vient de susurrer. Et elle commence à comprendre sans le vouloir. Ce doigt pointé sur sa propre tête a l'allure d'un revolver. Cette révélation a la même intensité qu'un flingue contre la tempe.
Elle se mord la lèvre pour cacher un hoquet. Elle ne le connaît pas tant que ça, ce gars-là, mais il l'aide. Il est humain. Il est comme elle.

« Si ton cerveau s’arrête alors tu meurs même si tous tes autres organes vitaux sont intacts. J’ai … »

Elle sert le poing, sert les dents, retenant un ta gueule. Pourquoi il lui parle de ça ? Est-ce que c'est pour ça qu'il déambule comme une âme en peine dans les couloirs ?
Tu ne vas vraiment pas sortir, n'est-ce pas ?
Elle ne sait pas ce qu'elle éprouve en ce moment. De la rancœur, de la colère, de la tristesse : à la fois ces trois-là et aucun.

« ... J’ai une maladie qui me tue lentement depuis des années … Je ne sais pas dans combien de temps cela déjà des stades … mais … Mais Ophélia … je vais mourir. »

Si la révélation était un revolver, alors Nevrabriel vient de tirer une première balle. Elle ferme les yeux, accusant le coup, puis les ouvre très vite. Son corps entier est tendu, se retenant de sur-réagir. Parce qu'elle sent que Nevrabriel se confie. Il cherche ses mots, mais en même temps il est exact dans ses propos. Il a conscience de ce qu'il raconte, mais pourquoi le dit-il à elle ? Elle n'est pas assez mature pour lui répondre convenablement, pas assez forte pour encaisser une mauvaise nouvelle.

« Avec de la chance ça sera dans 40 ans mais j’en doute, j’ai cessé de prendre mes médicaments pendant un trop long moment pour que ça n’ait pas de conséquences sur ma santé. Et de toi à moi, je n’ai personne qui m’aime en dehors de ses murs, ni famille, ni amis. Alors si je m’enfuis, où irais-je ? Qui irais-je retrouvé ? _ Que je le veuille ou non, je ne sortirais pas d’ici, non.»

Elle n'attend pas plus longtemps, sachant qu'elle le coupe sûrement dans une longue confidence mais elle ne peut rester plus longtemps sans se taire.

« Alors quoi ? Tu veux jouer à qui à la plus grosse ? En ayant arrêter mes médicaments, je mets en péril ma vie chaque seconde de ma vie. Je me couche chaque soir en sachant que je ne me réveillerais peut-être pas. Et pourtant, je suis tellement fatiguée et fatigable que je tombe rapidement dans l'inconscient. »

Son visage se crispe. Impossible de dire si elle est en colère ou blessée. Même elle l'ignore.
Elle s'approche de Nevrabriel vivement. Elle ne pourra pas le désarmer, mais elle peut peut-être éviter qu'il y ait trop de dégâts. Quoique, quelle importance ? Est-ce surprenant qu'ils soient tous condamnés par leur pathologie ? Pourquoi jouerait-elle les pleureuses alors qu'elle sait très bien que tout ceux qu'elle croise ici, ceux qu'elle aime ici, ont une espérance de vie réduite ?

« Tu n'es pas une maladie, tu es Nevrabriel. C'est dommage que tu la laisses décider pour toi de ton sort. »

Il est assis, mais elle n'a pas su se mettre à sa hauteur. Sa main posée à plat sur le bureau pour contrôler les tremblements, elle toise son camarade de haut. Elle, elle a juré qu'elle se créerait de beaux moments, qu'elle profiterait de cette chance inestimable qu'on lui a donné en la laissant vivre. Certes, ce n'est pas le rêve mais elle a pu avoir tant d'occasions, tant de moments heureux ...
Elle, elle aurait choisi de se créer un paradis pour lutter contre sa maladie, Nevrabriel, lui, aurait laisser la sienne la plonger en Enfer.

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La Cannibale
Image : Ton truc dans ta chambre ( Ophelia & Nevrabriel ) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 7 Fév - 10:32
_Que je le veuille ou non, je ne sortirais pas d’ici, non.

_ Alors quoi ? Tu veux jouer à qui à la plus grosse ? En ayant arrêter mes médicaments, je mets en péril ma vie chaque seconde de ma vie. Je me couche chaque soir en sachant que je ne me réveillerais peut-être pas. Et pourtant, je suis tellement fatiguée et fatigable que je tombe rapidement dans l'inconscient.

Ophelia a été vive dans sa réponse. Une réponse qui semblait montrer de la colère, comme si Nevrabriel avait touché un point sensible. Ophelia et lui étaient arrivés à peu près en même temps, tous les deux avaient du dire adieu à beaucoup de monde, soit parce qu’ils étaient partis, soit parce qu’ils étaient morts. Est-ce que les dires de Nevrabriel avaient rappelé à la blonde de douloureux souvenirs ? Ce n’était pas son souhait, il ne voulait pas blesser Ophelia, il voulait juste qu’elle ne pense plus à son aide potentiel et mieux encore, qu’elle n’essaie pas de le sauver le moment venu.
Mais elle ne semblait pas avoir compris ce qu’il essayait de lui dire. Ce n’était pas forcement sa maladie le problème, mais qu’il était bien plus entouré sur cette île que « chez lui ». Chez lui il n’y avait personne. Ophelia avait peut-être une famille, et ceux qui n’en avaient pas avait le gout de la liberté, mais Nevrabriel n’avait pas cette ambition. Certes, il n’était pas forcement heureux ici mais il n’était pas plus heureux dehors, alors pourquoi partir ? L’herbe n’est pas forcement plus verte dans le prés du voisin …

_ Tu n'es pas une maladie, tu es Nevrabriel. C'est dommage que tu la laisses décider pour toi de ton sort.

C’était une phrase que le roux appréciait. « Tu n’es pas une maladie » Tout comme il avait longtemps dis aux patients « Tu n’es pas un numéro, quel est ton nom ? ». Mais Nevrabriel n’y voyait plus vraiment d’importance. Plus rien n’avait vraiment d’importance. Dans quelques temps il allait utiliser la permission de sortie que lui avait donné Donatien afin de dire adieu à sa sœur, peut-être revoir la personne à qui il a offert son cœur et après il reviendrait ici pour finir ses jours comme un vieil homme en maison de repos.
C’était mieux ainsi, pour tout le monde. Il préférait que ce soit l’Institut qui le voit périr à petit feu plutôt que sa précieuse petite sœur ou l’amour de sa vie. Il préférait être une maladie que Nevrabriel le fardeau.

Nevrabriel eut un sourire triste pour Ophélia, malgré la fureur de sa camarade il ne pouvait que lui sourire. Son envie de parler de lui était terminé, il ne voulait pas continuer ce sujet qui semblait houleux pour tout les deux.

_Ce n’est pas grave si tu ne me comprends pas. Je ne te demande pas de comprendre.

L’écossais se leva pour regarder à travers sa fenêtre. Puis, sans un regard pour la demoiselle, Nevrabriel alla s’asseoir sur son lit, il glissa sur son drap pour que son dos aille utiliser le mur comme dossier et étendre ses longues jambes trop peu musclé. Il était fatigué par la vie. Fatigué par sa vie. S’il avait avoué à sa famille ses troubles d’enfants peut-être serait-il guéri actuellement, et s’il n’avait rien dit mais n’avait pas tué son frère, peut-être serait-il mort aujourd’hui ? C’était fatiguant de refaire le monde avec des si et des ça. Mais Nevrabriel n’avait pas la force de faire autre chose. Tant qu’il n’avait pas gout à la vie ou d’ambition, il n’était pas utile à Ophelia et c’était aussi pour cela qu’il voulait lui donner cette carte sans même faire de double pour lui. Avouer sa maladie était une première étape, retrouver sa sœur une deuxième. En sortirait-il plus fort ? Ou reviendrait-il aussi défaitiste qu’à présent ?

_Je te demande seulement de faire bonne usage de ce que je t’ai donné.

Nevrabriel eut un sourire sincère avant de faire un geste de la tête vers la porte pour inviter Ophelia à se retirer. Il n’en voulait pas à la demoiselle, ce n’était pas pour cela qu’il l’invitait à partir, mais ne voulait pas continuer cette conversation pour le moment. Le mieux à faire pour tous les deux étaient de se quitter pour l’instant et se revoir lorsque le roux serait prêt de son coté à faire quelque chose pour lui ou pour les autres.

_Aller Ophelia, va les sauver et ne te retourne pas.

Ne te retourne jamais, continue ta une folle course vers la liberté, Ne te retourne pas Ophelia, cours les sauver, tous ces êtres enchainés,
Accomplis le rêve d’une petite fille qui a voulu rentrer chez elle, Retrouver les personnes qu’elle aime, comme tout ceux et celles,
Qui un jour ont rêvé de la main tendue d’un sauveur impromptu. Délivres les cœurs saccagés, les âmes battues,
Mais je t’en prie Ophelia, ne te retourne pas sur moi, Ne me sauve pas, ou alors tu disparaitras.
Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
La CannibaleCo-dirigeante
Dim 23 Fév - 13:34
Ton truc dans ta chambre
Cannibale & Nevrabriel



Elle aimerait tant qu'il la comprenne. Elle aimerait tant le voir hocher vigoureusement la tête, se relever et gueuler un bon coup. Parce qu'il a l'air de tant renfermer à lui, il a l'air toujours si calme. C'est impossible d'être toujours aussi maussade, il doit bien y avoir quelque chose au fond de lui pour l'animer. Qu'est-ce qui le fait tenir encore ? Pourquoi est-il là, encore en vie, si sa date de péremption est entamée et qu'il ne veut plus se battre ? Nevrabriel, comme n'importe qui, mérite de pousser une gueulante, de pleurer, de rire, d'être là.
Mais au lieu de faire tout ça, il se contente d'un petit sourire triste.

« Ce n’est pas grave si tu ne me comprends pas. Je ne te demande pas de comprendre. »

C'est exactement l'inverse de ce qu'elle pourrait lui dire.
Il se lève et s'en va pour s'allonger sur son lit. Quoi ? Etre assis n'est pas suffisant, il doit maintenant s'allonger ? Est-il si fatigué ? Est-ce une fatigue physique ou une fatigue morale ?
Ils sont dans le même couloir du dortoir depuis si longtemps, étant arrivés quasiment au même moment à l'Institut, elle a pu, de loin, le voir grandir. Elle ne lui a jamais vraiment adressé la parole, bien trop faible et timide à son arrivée. Mais par la fenêtre de sa chambre, elle pouvait le voir jouer dans la cour. Avec sa chevelure particulière et sa grande taille, il était facile à repérer. Elle adorait, quand elle était alitée jour et nuit, le voir taper dans un ballon ou réclamer pour aller dans la salle de musique. Elle avait aussi souvent entendu ses éclats de voix dans le couloir, et notamment son rire. Ces dernières années, il avait été plutôt rêveur et elle avait souvent surpris des bribes de voix entre lui et l'autre patiente d'Elpida, ou avec cette secrétaire partie.
Et aujourd'hui, c'était elle qui se tenait debout auprès des autres, et lui qui s'allongeait en la regardant. Comment ça pouvait-être possible ? Quand la tendance s'était-elle inversée ? Maintenant qu'elle l'avait rattrapé, maintenant que la petite fille au fond d'elle pouvait enfin venir jouer dans la cour avec le petit garçon qu'il y avait au fond de lui, il ne pouvait plus. Ne voulait plus ?

« Je te demande seulement de faire bonne usage de ce que je t’ai donné. », lui dit-il dans un sourire, puis en lui faisant un geste de partir.

Il a l'air de vraiment compter sur elle. Mais pourra-t'elle lui promettre et tenir sa promesse ?

« Aller Ophelia, va les sauver et ne te retourne pas. »
« Tu fais partie de ce les. Alors ne t'endors pas trop vite, car je serai bientôt de retour. »

Je ne suis pas aussi puissante qu'une personne en bonne santé. Je n'ai pas autant d'influence qu'un médecin. Je n'ai pas l'intelligence du Génie et le sang-froid d'Amalia Reano. Je n'ai pas le courage de Loreleï Hexe ou l'aura rayonnante de Nevrabriel. Mais on me fait confiance.
Alors j'irai braver les tempêtes, j'irai m'épuiser, j'irai jusqu'au sacrifice s'il le faut. Et une fois que cette histoire sera terminée, je viendrais te prendre la main, Nevrabriel. Et tu verras qu'un jour, on pourra tous les deux rendre hommage à notre enfance, en allant jouer comme des idiots dans les cours de récréation. On se sauvera.



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