contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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UlysseDisparu de l'Île
Dim 4 Aoû - 21:31
Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?
Ulysse & Aeden
Nevrabriel... Ca faisait longtemps qu'il ne l'avait plus croisé. Ulysse avait réfléchi à beaucoup de choses ces derniers temps, surtout après qu'il était sorti de cette nuit avec Sheila. Des pages d'un journal qui dataient depuis quelques années, entretenu comme un journal de révolution... Alors, le Journal Clandestin existait bel et bien ? Ulysse se demandait quelle était l'utilité d'un tel cahier. Certes, les affiches dans les couloirs et le programme de la forêt étaient des moyens "d'enrôler" les patients pour l'Institut, mais la famille venait également dans le bâtiment. C'était idiot, pour l'Institut, de se montrer vil aux yeux des externes.

Voilà pourquoi il avait pensé à Nevrabriel. Le rouquin connaissait beaucoup de gens sur l'Île, et tous étaient sans conteste ses amis. Alors si quelqu'un était au courant de quelque chose par rapport à ce Journal, c'était bien lui. Bien qu'avoir retrouvé trois pages dans la chambre de W12 était aussi un mystère... Les avait-elle gardé pour elle ? Ou alors l'auteur du journal qui offrait sa batte et sa fausse carte du personnel les avait prises pour la chasse aux trésors ?
Ca chauffait dans la tête du blondinet. Il n'avait prêté que trop peu attention aux lamentations de ses congénères, comme si Ulysse était dans un monde rose et pailleté. Atsuka l'avait peut-être rendu aveugle à son environnement. Rien d'étonnant, il n'avait d'yeux que pour elle.

Le pas nerveux, il avança dans les couloirs des X, endroit dans lequel il ne devait pas être puisqu'il devait retourner la terre pour replanter la forêt en cet instant. Il espérait juste que Nevrabriel serait dans sa chambre et ne serait pas un patient modèle à se salir les mains dans la poussière.

C'était avec surprise qu'il aperçut une ombre devant sa porte, la main levée, comme si elle venait de frapper à la porte. Au loin, l'uniforme blanc ne trompait personne, mais il n'était jamais sûr. C'était peut-être une ruse des gardes pour coincer ceux qui se dérobent à leurs obligations.

Il s'approcha davantage, perfectionnant à chaque pas l'image qui se dessinait sous ses yeux. Un garçon.
Il croisa les doigts et déglutit. Pitié, pas un vigile...

- Hum... Toi aussi tu es là pour voir Nevrabriel ?
Ulysse
Image : Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?! [ft. Aeden] 5vbcFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 01/12/2017Age : 26
Aeden ZetharÉlectron libre
Lun 5 Aoû - 15:47
La nervosité qui animait le garçon n’était peut-être pas tout à fait justifiée. Il avait échappé un peu plus tôt aux surveillants qui les mettait au travail, après que Nev’ ne se soit pas présenté à son poste. Le surdoué était persuadé que ce dernier n’était pas en rendez-vous médical et cela le troublait. Pourquoi était-il absent ? Peut-être avait-il fini par accéder à la requête du surdoué… peut-être avait-il tenté d’obtenir des informations directement de Donatien et c’était-il fait grillé ?

Aeden se mordilla nerveusement le bord de la lèvre. S’il lui était arrivé quoi que ce soit… Il passa une main moite dans ses cheveux. Ah ça, c’était facile d’aller parler de la révolution et d’impliquer des patients… des amis… c’était plus dur d’assumer en cas de pépins derrière. Il manqua de rater le bon croisement, et de se retrouver nez à nez avec un garde. Il devait se concentrer sur le chemin qu’il empruntait. S’il se faisait prendre dans les couloirs… il était déjà fiché mais il redoutait d’entrainer d’autres personnes que lui dans sa chute. Et il n’avait pas encore réussi à réaliser la promesse qu’il avait faite à W05. Rien que ça, lui donnait le courage de continuer à jouer l’innocent. Ca et la conviction qu’il devait continuer à se battre pour défendre la cause d’Alexander. Il ne le décevrait pas, et serait prêt à agir quand ce dernier jugerait le moment opportun.

Une fois à la porte de son acolyte, il toqua. Pas de réponse, juste le silence. Il souffla, au bord de la crise de nerf. Toqua à nouveau. Allez… il devait être là non ? Il sursauta lorsqu’un bruit de pas se fit entendre,  mais c’était trop tard. Merde. Quel surveillant trainait ici à une heure pareille ? Grinçant des dents, il regarda autour de lui mais rien ne lui aurait permis de se planquer. Il essaya de se trouver une excuse alors que l’ombre avançait vers lui. N’en trouva aucunes. En même temps, il était dans l’aile X. Ce n’était même pas la sienne, et il n’avait vraiment aucunes raisons de s’y trouver.
Le surveillant portait cependant un uniforme blanc et Aeden se dévissa le cou pour essayer de le voir de plus près. Si c’était un patient, il avait peut-être une chance… bien qu’il se méfie des patients presque autant que des surveillants. Lorsque le garçon fut devant lui, il le reconnu. Le soulagement pouvait se lire sur le visage du surdoué. C’était l’ami de Nev’. Comment s’appelait-il déjà ? Ulysse. Il l’avait entraperçu lors de ces journées de travail bien qu’ils n’aient jamais discuté. Sa tignasse blonde était tout à fait reconnaissable. Mais surtout, Nev lui avait beaucoup parlé de son voisin de chambre qu’il appréciait tant.

- Hum... Toi aussi tu es là pour voir Nevrabriel ?

Il hocha la tête, ses yeux s’attardant sur le numéro du garçon. Il était donc un X, ce qui était logique s’il était voisin de son ami. Au même titre que Nevabriel, Sheila ou Alexander. Mais il était là depuis moins longtemps que les deux connaissances du surdoué d’après son numéro. Lui et Sheila devait être arrivé durant la même période de temps.

- Oui je voulais lui parler… mais il n’est pas là. Tu… tu es Ulysse c’est ça ?


Il jeta un regard nerveux aux alentours. Il avait intérêt à ne pas trop trainer dans le couloir s’il ne voulait pas être puni. Et s’il voulait garder le peu de discrétion qu’il était encore capable de garder. La curiosité pourtant lui donnait envie de creuser un peu la conversation avec l’homme qu’il avait en face de lui. D’autant plus que peut-être que lui saurait si le rouquin avait une consultation ou autre chose de prévu le matin même.

- Tu n’aurais pas une idée de où il se trouve ?


Il n’osa pas en demander plus, de peur que ces questions ne le trahissent. Il aurait voulu demander au blond si Nev’ avait prévu de faire quelques chose en particulier la veille ou dans les derniers jours. Mais c’était un peu suspect. Il ne put s’empêcher de lancer un regard appuyé à la porte voisine à celle de Nev’, il ne serait pas contre si le blond lui proposait de rentrer.
Aeden Zethar
Image : Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?! [ft. Aeden] 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
UlysseDisparu de l'Île
Ven 16 Aoû - 17:08
Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?
Ulysse & Aeden
En y regardant de plus près, le garçon était plutôt chétif et pas vraiment menaçant. Il n'était pas plus grand que Ulysse, voire un peu plus petit que le blondinet. De son mètre soixante-dix sept, il n'avait pas l'impression de dominer le brun, ou plus précisément "W133" s'il en croyait à son uniforme. C'était vrai qu'il n'avait pas pris le temps de le détailler, trop anxieux de savoir si c'était un vigile ou un patient. Désormais, il était convaincu qu'il faisait face à un résident pathologique.

Son interlocuteur silencieux acquiesça, l'air soulagé de ne pas s'être fait prendre par un de ces malabars de l'Île, toujours prêts à leur sauter à la gorge s'ils entravaient le règlement. En y réfléchissant, Ulysse était plus à l'aise à l'idée de briser les règles depuis quelques semaines, peut-être même mois à force de surveiller ses arrières chaque fois qu'il voyait Atsuka. Et depuis cette fois avec la dénommée Sheila, à rentrer dans des chambres vides à la recherche du trésor, son coeur supportait bien plus la pression et le stress. Il avait même passé la nuit dans les bras de sa bien-aimée, ou presque toute la nuit avec elle, à contourner les gardes pour être certain de rentrer dans sa chambre sans encombres.

- Oui je voulais lui parler… mais il n’est pas là.

Ulysse se passa la langue sur la lèvre, embêté par l'absence du rouquin. L'avantage, c'était qu'il savait que Nevrabriel allait mieux puisqu'il sortait de sa chambre. Il ne savait toujours pas pourquoi son ami allait si mal, mais si cet état s'était envolé, ce n'était pas utile de remuer le passé. Nevrabriel n'avait probablement pas envie de parler de ses maux, surtout s'ils étaient si douloureux.
Il s'apprêta à le remercier et à passer son chemin, histoire d'éviter de se retrouver en plein milieu d'un couloir où il était visible à plusieurs mètres, mais W133 lui ôta cette idée de l'esprit :

- Tu… tu es Ulysse c’est ça ?

Surpris, il observa avec attention - une nouvelle fois - le brun. Peut-être avait-il laissé des indices sur le côté, ou alors pour la première fois de sa vie, sa mémoire lui faisait défaut. Mais s'il se souvenait bien - ce qui était toujours le cas - il n'avait jamais rencontré ce garçon, bien que son visage lui soit familier. S'il l'avait déjà vu avec Nevrabriel, ce n'était pas étonnant que cette construction faciale ne lui soit pas inconnue. En revanche, comment le garçon connaissait-il son nom ?

- Ulysse Guryn, oui. Comment... ?

Il s'arrêta en voyant le regard nerveux de W133 qui se jeta sur le couloir, à l'affût du moindre mouvement. Ulysse se mit à l'imiter, le coeur commençant à battre à un rythme irrégulier. Il déglutit, pas tout à fait à l'aise avec la situation dans laquelle il se trouvait. Décidément, le garçon trouvait toujours le moyen de se mettre dans des pétrins impossibles.

- Tu n’aurais pas une idée de où il se trouve ?

Ulysse eut un flash, sa mémoire lui avait enfin transmis la situation dans laquelle il avait aperçu W133, ou plus précisément Aeden Zethar. Atsuka l'avait comme patient, et il l'avait déjà vue avec lui dans les couloirs. Les yeux écarquillés et la bouche entrouverte, comme s'il venait d'avoir une vision du futur ou qu'il allait faire une attaque, il inspira.
En revanche, il n'avait aucune idée d'où pouvait se trouver Nevrabriel. Ce garçon ne semblait avoir aucune habitude. Probablement en train de planter des arbrisseaux, et si ce n'était pas le cas, alors mystère.

- Non, désolé j'en ai absolument aucune idée. Et il me semble pas l'avoir vu à la plantation.

Dit comme ça, ils avaient l'air d'esclaves commandés par des colons. L'histoire humaine avait vraiment rendu certains mots très connotés. De même pour les prénoms, impossible de s'appeler Adolf de nos jours. Déjà que ce n'était pas vraiment un beau prénom...

- Tu es un patient de la médecin Nozomi, non ? Je t'ai vu plusieurs fois avec elle.

Ulysse n'avait pas de raison d'être jaloux de ce patient, mais en y réfléchissant, c'était à force de passer du temps avec elle qu'ils sont depuis un couple. Alors savoir qu'elle a d'autres patients masculins l'échauffa un peu. C'était évident en y repensant, mais l'esprit d'Ulysse voyait tellement plus les bons côtés que les mauvaises pensées avaient disparu. Et en face de lui se trouvait un garçon, capable de sentiments et peut-être amouraché de sa médecin, comme lui l'était.

C'était idiot, mais il ne pouvait s'empêcher de le penser, comme une bactérie ou un virus qui venait de pénétrer son corps pour le rendre malade et disparaître une fois guéri.
Il lui fallait juste comprendre qu'il faisait confiance à Atsuka, et que la concurrence n'avait pas lieu d'être puisqu'elle serait fidèle et rejetterait les prétendants comme elle jetterait des déchets. Mais en attendant qu'il comprenne cela, il allait devoir passer par la phase jalousie et être sur l'offensive.

Être en plein milieu du couloir ne semblait plus avoir d'importance, ni même être discret. Ulysse croisa les bras, prêt à cuisiner ce pauvre Aeden qui ne demandait qu'à voir Nevrabriel :

- Je trouve qu'on a de la chance de l'avoir comme médecin, elle est vraiment à l'écoute et n'hésite pas à transgresser quelques règles fondamentales de l'Institut pour nous aider. Et puis, elle a beaucoup de charmes aussi. Tu ne trouves pas toi ?
Ulysse
Image : Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?! [ft. Aeden] 5vbcFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 01/12/2017Age : 26
Aeden ZetharÉlectron libre
Sam 17 Aoû - 14:14
Le surdoué était tellement nerveux que ça devait transpirer de tous ces pores. Il pouvait bien tenter de rester calme, il restait inquiet pour Nev’. Ulysse était son voisin, il saurait peut-être quelque chose, pour finir, c’était plutôt une bonne chose qu’ils se croisent tous les deux. Mais il ne semblait pas très au courant, en tout cas, il tirait une drôle de tête. Est-ce qu’il avait des troubles de mémoires ou ce genre de trucs, comme Nev’ ?

- Non, désolé j'en ai absolument aucune idée. Et il me semble pas l'avoir vu à la plantation.


Le surdoué tira une mine plus que déçu. Frustré, il se résigna. Il devait attendre avant de se faire des films. Nevabriel devait avoir une excellente raison de ne pas être là. Il était peut-être juste à une consultation tout ce qu’il y a de plus classique. En tout cas, c’est tout ce qu’Aeden pouvait espérer. Il se trouvait une nouvelle fois impuissant face à l’institut. C’était désolant. A se demander si tous ces efforts avaient un réel but. S’il ne risquait pas juste de condamner les patients à pire que leur condition actuelle. Il était fatigué de douter, mais il ne pouvait pas s’en empêcher.

L’autre garçon ne semblait avoir compris l’urgence de la situation. Il avait peut-être une permission pour se trouver là. Et il était juste à côté de sa chambre, alors il serait certainement moins suspect que le surdoué s’ils se faisaient tous les deux pincés. Ce dernier tapota nerveusement le bout de ces doigts sur sa cuisse. Il avait toujours l’art de se mettre dans des situations ridiculement suspectes. Il avait intérêt à ne pas s’attarder là beaucoup plus longtemps. Alors qu’il se perdait dans ses pensées, l’ami de Nev’ l’interpela :

- Tu es un patient de la médecin Nozomi, non ? Je t'ai vu plusieurs fois avec elle.


Il était donc son patient aussi. Aeden n’en avait pas le souvenir. Mais en même temps, il ne faisait déjà pas beaucoup attention à ces propres séances auxquels son esprit participait bien rarement. Il restait un patient compliqué bien que très docile pour Nozomi, mais elle était patiente. Et il savait la chance qu’il avait d’être son patient plutôt que celui d’un autre médecin qui aurait pu lui causer plus de tort. Alors il hocha la tête, confirmant son affirmation :

- Oui c’est ça. Aeden.


Peut-être qu’en se présentant, il finirait par avoir le droit de se planquer dans la chambre de l’ami de Nev’. Ou peut-être pas. Il s’appuya sur une de ces jambes, son attitude laissant transparaitre son impatience. L’autre ferma les bras, comme s’il était sur la défensive. Il allait peut-être une info au sujet de Nev’ ?

- Je trouve qu'on a de la chance de l'avoir comme médecin, elle est vraiment à l'écoute et n'hésite pas à transgresser quelques règles fondamentales de l'Institut pour nous aider.


Il regarda son camarade, plissant les yeux. Essayait-il d’insinuer quelque chose ? Une espèce de message pour lui dire qu’il savait ce que le surdoué avait fait ? Est-ce que Nozomi lui avait dit qu’il était l’un des complices de l’évasion de Lore ? Pourquoi l’aurait-elle dit à un patient, cela ne faisait pas de sens. Non c’était autre chose. Ça lui faisait drôlement penser au Génie qui lui avait fait le même genre de scène un peu plus d’un mois plus tôt. Est-ce que… ?

- Et puis, elle a beaucoup de charmes aussi. Tu ne trouves pas toi ?


Il haussa un sourcil. C’était pas croyable. Après la crise de jalousie d’Alexander, il était capable d’en reconnaitre une à dix kilomètres heures, et lui manquait cruellement de subtilité. Ce mec était amoureux du médecin ? C’était une blague ? Et qu’est-ce qu’il avait encore à voir avec cette histoire ? Il en avait un peu marre de servir de punchingball à tous les frustrés de l’île. Il n’avait pas une tête de tombeur pourtant. Il roula des yeux, il semblait que Nevabriel était le seul de toute l’île à avoir écouté les rumeurs sur lui et son probable mais inexistant lien de parenté avec le bébé de W05. A moins que ce soit justement cela qui pousse tout le monde à le prendre pour un coureur de jupons. Quel genre de réputation avait-il donc à l’institut au juste ? Enfin, à sa décharge, Ulysse le connaissait depuis moins de 5 minutes, contrairement à Alexander. Ou alors c’était lui qui devenait parano. Mais il en avait marre. Il soupira et répondit à Ulysse :

- Tu te comportes de manière suspecte Ulysse. Laisse tomber le docteur Nozomi, dit moi plutôt, Nev’, tu l’as vu ce matin ? Ou hier soir ? Il avait l’air d’aller bien ?


Il espérait que l’ami de Nevabriel lui répondrait, plutôt que de se braquer sur cette histoire de docteur sinon ça allait commencer à devenir vraiment agaçant. Et il était vraiment inquiet pour le rouquin. Il ne comptait pas lâcher l’affaire. Surtout pour se disputer pour des bricoles de jeunes amoureux transis. Si Nozomi ne voulait pas d’Ulysse, c’était pas la faute du surdoué.
Aeden Zethar
Image : Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?! [ft. Aeden] 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
UlysseDisparu de l'Île
Lun 19 Aoû - 1:03
Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?
Ulysse & Aeden
Il ne s'en rendait pas compte mais il venait de dévoiler son plus grand secret, ou du moins en donner un indice énorme à une personne qu'il ne connaissait qu'à peine. Même médecin ou pas, ami commun ou non, on ne pouvait pas faire confiance à n'importe qui dans cet immense hôpital de riches.
Mais il était incapable de le voir, rongé par une jalousie inutile et irrationnelle, bien qu'il était possible de mettre des mots dessus. Cependant, le blondinet n'avait pas de chance lorsqu'il s'agissait d'amour ou de sentiments, lui qui venait de mettre les pieds dedans comme un adolescent de douze ans qui découvrirait la sexualité avec ses mains. Un apprenti dans un monde d'adultes et d'habitués. Un enfant dans un bar. Une pucelle dans son lit.

Sa cécité était si forte qu'il était incapable de s'apercevoir de la lassitude de son interlocuteur. Il ne semblait même pas prêter ne serait-ce qu'une seconde attention à ses élucubrations. Il soupira même, ce qui aurait du mettre Ulysse sur une piste, mais rien. Son cerveau était trop occupé à accueillir les nouvelles informations qui venaient de nulle part et de partout à la fois. Il suffirait de quelques secondes pour que le jaloux se rende compte de ses paroles et du danger dans lequel il venait de se mettre. Il fallait lui donner juste quelques secondes...

- Tu te comportes de manière suspecte Ulysse. Lui avertissait gentiment Aeden.

Mais rien n'y faisait, ça ne le faisait même pas tiquer. Il resta à le fixer avec des yeux étrangement intéressés, comme si le Graal allait lui être donné.
Cependant, comme si petit à petit il allait enfin réfléchir et ainsi, arrêter de se mettre dans le pétrin, il décroisa ses bras. Ce n'était qu'une façade qui allait devenir réalité mais, il semblait plus détendu. Bien qu'il était toujours à l'affût des moindres mots de W133.

Laisse tomber le docteur Nozomi, dit moi plutôt, Nev’, tu l’as vu ce matin ? Ou hier soir ? Il avait l’air d’aller bien ?

"Comportes", "suspecte", "Nozomi", "Nev"... Ces mots tournaient en boucle dans sa tête, et enfin il s'y intéressaient. En quoi s'était-il comporté bizarrement ? Parce qu'il avait évoqué sa médecin ? Leur médecin ? Au contraire, c'était un point commun, il aurait du plonger dedans comme un chien vers sa gamelle pleine de croquettes. C'était comme s'il lui avait dit :"Hey regarde, nous sommes deux garçons, toi aussi tu as un pénis ?". Bon, pas vraiment.
En quoi était-il suspect ?
Plusieurs secondes s'écoulèrent où Ulysse était silencieux, les yeux écarquillés, repassant encore et encore les mots d'Aeden. Il était en pleine phase d'apprentissage et donc de réflexion. Heureusement pour son interlocuteur, il ne mit pas longtemps à percuter. Il était effectivement passé du coq à l'âne en disant très clairement que sa médecin disposait de charmes. Il y avait de quoi être louche.

Il ouvrit alors la bouche, les joues plus rouges que la lave en fusion et l'air confus. Il agita les mains devant son visage et secoua la tête vers le sol. Il se mordilla la langue. Bon sang, et dire qu'il n'était pas maître de ses émotions était un euphémisme. Il en était l'esclave pur et simple.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire... Je... Enfin...

Pouvait-il être encore plus suspect ? Bien évidemment, lorsqu'il s'agissait de s'enfoncer davantage, Ulysse montait dans un train à pleine vitesse. Il enfouit son visage dans ses mains en soupirant lourdement. Bon. Il pouvait sûrement encore sauver quelques pots, peut-être même en réparer certains.
Il sortit sa tête de ses paumes qui rejoignirent, quant à elles, les cuisses du garçon.

- La docteur Nozomi ne m'intéresse pas, je suis amoureux de quelqu'un d'autre. Je voulais juste... Préciser... Ca.

Ce mensonge l'avait épuisé mentalement. Il n'avait aucune idée de qui il aurait pu être amoureux à la place d'Atsuka, mais c'était la seule chose qui lui était venue à l'esprit.
Il s'éclaircit la voix, gêné :

- Enfin, j'imagine que ça ne te regarde pas vraiment. Pour Nevrabriel, je l'ai vu à la cantine mais c'est tout. Je te rappelle que moi aussi je le cherche au cas où tu aurais oublié.

Il se permit d'expirer, laissant derrière lui les angoisses qui étaient déjà en train de dévorer son estomac et ses intestins. Le plus important, c'était de savoir où était son ami. Il voulait savoir si le Journal était réel, si une révolution était vraiment en cours, et si tel était le cas... Pourquoi ? Quel était le but de cet révolution ? La nourriture était bonne, les lits confortables, les soins à la hauteur. Bon, travailler sous une chaleur étouffante pour replanter une forêt ce n'était pas une bonne chose mais cela part d'une bonne attention.

Son regard changea. Il y avait des chances que cet Aeden sache des choses. Il était là depuis plus longtemps que Ulysse. Certes, un peu plus longtemps que lui à en juger par son numéro, mais tout de même cela se soulignait aisément.
Il n'avait rien à risquer, alors il pouvait bien l'interroger là-dessus :

- En fait, je suis venu voir Nevrabriel pour le Journal Clandestin. Je veux dire : il existe vraiment ? Je suis tombé sur des pages qui dataient et qui auraient pu correspondre, mais je trouve ça un peu... Comment dire... Irréel ?

Il n'avait aucune idée de quoi il parlait, en plein milieu du couloir auquel il ne devrait même pas être. Il n'avait aucune idée de la bombe qu'il venait de lâcher, qui aurait largement pu prouver à l'Institut qu'une révolution était bel et bien en cours. Aeden pouvait s'estimer chanceux qu'il lui en ait parlé à lui en premier et non à Atsuka. Dieu seul sut quelle réaction elle aurait eue.
Ulysse
Image : Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?! [ft. Aeden] 5vbcFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 01/12/2017Age : 26
Aeden ZetharÉlectron libre
Jeu 19 Sep - 11:31
Le garçon sembla mettre un certain temps avant de réaliser qu’il était vraiment lourd, mais cela finit par percuter. Aeden était presque désolé face à sa tête décomposé. Le pauvre, il semblait soudain ne plus savoir quoi faire de lui-même. Cela lui faisait étrangement pensé à lui, et à la façon dont il avait du mal à considérer son corps comme une extension de lui-même. Il se demanda si ce garçon était aussi maladroit que lui, ou si contrairement à sa façon de gérer ces mouvements, il avait développé des techniques qui lui permettaient de gérer son quotidien.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire... Je... Enfin...


Aeden le laissa se débrouiller. Il avait beau être empathique, il n’allait pas non plus lui mâcher le travail. Au moins, s’être grillé auprès du surdoué n’aurait probablement pas beaucoup d’impact pour le garçon. Ce serait autre chose, s’il avait ce genre de comportement ou conversation avec un membre du personnel ou même un patient qui aurait envie de faire bonne impression à l’institut. Même si, en y pensant, Aeden aurait pu utiliser cette information pour lui-même se faire bien voir. Mais il n’était pas encore prêt à de telle extrémité pour parvenir à ces fins. Ce n’était pas le genre d’action que Lorelei aurait voulu voir se produire. Il n’allait pas marcher sur d’autres patients.

- La docteur Nozomi ne m'intéresse pas, je suis amoureux de quelqu'un d'autre. Je voulais juste... Préciser... Ca. Enfin, j'imagine que ça ne te regarde pas vraiment. Pour Nevrabriel, je l'ai vu à la cantine mais c'est tout. Je te rappelle que moi aussi je le cherche au cas où tu aurais oublié.


Mmmh. Le surdoué fit la moue. Ca où lui dire qu’en faites c’était un ami qui était amoureux de son docteur, ça aurait été la même chose. Mais soit, il n’avait pas spécialement envie de creuser le sujet, ni de savoir si le dit Ulysse lui mentait bien ou si au final c’était lui-même qui se faisait des films. Face au soulagement de son interlocuteur cependant, il semblait que ces doutes se précisent.

Pour Nevabriel, Aeden fut un peu rassurer. Si le garçon l’avait vu à la cantine, cela voulait dire qu’il ne s’était rien passé de particulier lors de sa consultation du matin. Il devait trainer quelques parts, perdus ou peut-être était-il dans la chambre d’un ami. Le surdoué pouvait enfin commencer à respirer. Il ne pouvait pas lui être arrivé quelque chose depuis le repas de midi. Enfin, il y avait beaucoup moins de chance.

- En fait, je suis venu voir Nevrabriel pour le Journal Clandestin. Je veux dire : il existe vraiment ? Je suis tombé sur des pages qui dataient et qui auraient pu correspondre, mais je trouve ça un peu... Comment dire... Irréel ?


Le surdoué se raidit. Il ne connaissait pas du tout le pote de Nevabriel, mais le fait qu’il soit ami l’influençait, lui chuchotant qu’il était digne de confiance. D’un autre côté, il ne savait de lui qu’une chose : il était amoureux de son médecin. Et même si le docteur Nozomi était probablement dans la catégorie de médecin capable de voir le mal dans l’institut et de vouloir que les choses aillent mieux, il ne pouvait prendre le risque d’aller trop en profondeur avec le garçon. Il décida donc qu’il resterait évasif, et que peut-être, après une enquête plus approfondit, il lui avouerait plus de choses qu’il ne voudrait bien lui révéler aujourd’hui.
Mais d’abord : il devait définitivement quitter le couloir, parce que c’était un miracle que personne ne l’est ai déjà interpelé. Il décida donc de prendre les devants en s’imposant définitivement :

- Si tu veux absolument qu’on continue à discuter, se sera dans ta chambre, parce que personnellement je ne suis pas sensé trainer dans les couloirs à une heure pareil, et je suis persuadé que toi non plus.


Il s’avança donc vers la chambre du garçon, l’ouvrant sans lui laisser le temps de refuser. Il détestait plus que tout s’inviter chez les gens, mais là, c’était ça ou prendre un avertissement. Et il n’avait vraiment pas intérêt à se faire remarquer une fois encore. Il ne s’intéressa pas trop à l’intérieur de la chambre du garçon, trop occupé à faire carburer son cerveau pour la suite.

Après réflexion, il se demandait si ce garçon n’en avait pas déjà parlé à son médecin. Peut-être était-il de mèches avec l’institut ou n’importe quoi d’autre. Cela rendrait logique qu’il essaye d’en discuter avec Aeden qu’il ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam. Il pouvait avoir été ciblé après son annonce à Halloween. Si c’était le cas, il s’était jeté dans la gueule du loup. Peut-être aurait-il mieux fait de tout simplement passé au-dessus de ces informations en conseillant à Ulysse d’en parler plus tard avec Nevabriel. Et en même temps, jusqu’où ce dernier parlerait ? Au final, peut-être que c’était mieux que ce soit lui qui lui en parle le premier. La situation était délicate, et le garçon n’avait soudain plus aucune idée de par où commencer.

- Moi j’en ai entendu parler à Halloween, je ne sais pas si tu étais là quand ce cinglé est monté sur scène pour raconter des trucs à propos de Lorelei Hexe ? Je suppose que cette histoire de Journal a disparu avec elle, non ?


Il devait voir ce que ce dernier savait exactement. Et il ferait en conséquence. Le surdoué était fier de voir que ces nombreuses conversations avec des patients de l’institut lui avait permis de se construire des phrases pratiquement toute faites, capable de le faire avancer dans la conversation sans paraitre totalement suspect, et sans avoir à bredouiller et manqué de s’étouffer, comme cela avait déjà pu lui arriver par le passé. Il n’y avait rien à faire, mais la pratique de la communication avec les autres étaient en train de le changer. Et c’était pour un mieux, car il savait être dans une situation délicate.
Aeden Zethar
Image : Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?! [ft. Aeden] 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
UlysseDisparu de l'Île
Dim 29 Sep - 18:58
Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?
Ulysse & Aeden
Le silence qui suivit avec ce regard horrifié lui en disait davantage que des mots : le Journal Clandestin existait, et son interlocuteur savait beaucoup de choses à son sujet. Voire était peut-être son auteur. Si tel était le cas, bon sang Ulysse était terriblement chanceux. Il avait mis le grappin sur la bonne personne. Il n'avait pas trouvé Nevrabriel, mais il avait trouvé autre chose de très intéressant. Il allait pouvoir lui demander quel était le but de ce Journal exactement. Si une révolution était vraiment en marche, il devra demander quelles sont les raisons.

- Si tu veux absolument qu’on continue à discuter, se sera dans ta chambre, parce que personnellement je ne suis pas sensé trainer dans les couloirs à une heure pareil, et je suis persuadé que toi non plus.

Ce fut au tour de Ulysse de se raidir. Il ne voulait pas inviter quelqu'un dans son antre personnelle. Atsuka et éventuellement Nevrabriel étaient les seuls à être autorisé à franchir le pas de sa porte de chambre. Alors laisser un inconnu devant lequel Ulysse s'était ridiculisé entrer dans sa chambre comme une fleur pour discuter d'un sujet potentiellement épineux... Très peu pour lui. Surtout qu'il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait à Nevrabriel.

Et le plus naturellement du monde, sans même demander l'avis d'Ulysse, il enclencha la poignée et entra dans la chambre, sans même l'attendre. Ulysse l'observa, comme s'il était face à un lion et qu'il fallait que ses gestes soient les plus calculés possibles pour éviter de devenir son repas. Il fit un pas, puis deux, et regarda de l'autre côté de la porte W133 qui prenait ses aises. Il déglutit et s'avança également. Autant il ne s'était pas montré très amical il y avait quelques secondes, autant cela méritait-il que quelqu'un pénètre dans son antre sans même demander l'autorisation ?

Il ferma la porte, mais resta tout près d'elle, sans la verrouiller à clé.

- Moi j’en ai entendu parler à Halloween, je ne sais pas si tu étais là quand ce cinglé est monté sur scène pour raconter des trucs à propos de Lorelei Hexe ? Je suppose que cette histoire de Journal a disparu avec elle, non ?

Halloween... Le seul moment qui avait eu de l'importance ce soir-là, c'était lorsque lui-même et Atsuka s'étaient réunis en une seule et même personne. Pour une des premières fois de sa vie, il avait presque du mal à se souvenir du reste tant c'était intense. Mais sa mémoire ne lui faisait jamais défaut. Bien sûr qu'il se souvenait de lui. Mais surtout, il se souvenait de ce vampire qui avait clamé haut et fort avoir une relation avec une de ses patientes. A croire que cette soirée d'Halloween avait rendu tout le monde dingue - ou bourré.
Mais il n'y croyait pas à ce que Loreleï Hexe ait été l'auteure du Journal, ou même liée à lui. C'était une tête brûlée qui parlait trop, elle n'aurait jamais pu tenir un tel secret, elle aurait forcément fait une maladresse à ce sujet. Et puis, si ce Journal avait disparu avec elle, pourquoi rendre cette conversation si secrète et prendre un air si sérieux ? C'était au tour d'Aeden d'être pris la main dans le sac.

- Je n'ai pas connu cette Loreleï, mais la sachant provocatrice et maladroite, jamais elle n'aurait pu garder le Journal secret très longtemps s'il existe. Tu n'essaierais pas plutôt de me convaincre que le Journal a disparu avec elle ?

Ulysse croisa les bras, mais n'était pas plus à l'aise pour autant. Il n'aimait pas le fait que quelqu'un qu'il ne connaissait qu'à peine foulait sa chambre. Il aurait préféré retrouver Atsuka nue sous ses draps, ça l'aurait mis moins mal à l'aise. Il se sentait presque violé de cette présence ici.
Il déglutit. Il n'était pas dupe : il n'était pas maître de la situation. Cependant, il avait vraiment envie qu'elle se termine le plus rapidement possible. C'était à croire que rien ne pouvait plus mal tourner que leur conversation.

- Et puis, au vu de ta réaction, tu es forcément lié au Journal et tu me confirmes son existence. S'il n'existait pas, pourquoi vouloir en parler à l'abri des oreilles trop curieuses ?

Il soupira, les joues empourprées et la gorge asséchée. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas eu besoin d'une bouteille d'eau comme aide à une conversation. Sa première discussion avec Atsuka l'avait tellement déshydratée qu'il avait bu quasiment un litre d'eau en dix minutes.

- Je peux comprendre que tu aies des a-priori et que tu prennes des précautions, mais je suis loin d'être pour comme contre l'Institut. Je veux juste comprendre à quoi il sert, ce Journal. Après tout, lorsque je discute avec d'autres patients, rares sont ceux qui se plaignent. Et je ne me plains pas non plus de mon traitement.

Ulysse ne se rendait pas compte que ses arguments étaient invalides, lui qui n'était pas du tout social n'avait pas eu tant de conversations que ça avec d'autres patients. Juste des salutations maladroites et des sourires de politesse. Quant à son traitement, Atsuka était son amante, c'était évident qu'elle n'allait pas le maltraiter mais plutôt le bichonner. Mais que pouvait-il en savoir ?
Ulysse
Image : Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?! [ft. Aeden] 5vbcFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 01/12/2017Age : 26
Aeden ZetharÉlectron libre
Mer 16 Oct - 19:31
Il restait sur la défensive, comme si Aeden risquait de profiter qu’ils ne soient tous les deux pour l’assassiner. Il allait devoir le faire peut être. Ahah. Quel humour douteux. Et ce n’était pas le moment de se déconcentré de la conversation.

- Je n'ai pas connu cette Loreleï, mais la sachant provocatrice et maladroite, jamais elle n'aurait pu garder le Journal secret très longtemps s'il existe. Tu n'essaierais pas plutôt de me convaincre que le Journal a disparu avec elle ?


Il était loin d’être idiot. Et par contre, Aeden était idiot, lui, de s’être embarqué comme ça. Agir avant de réfléchir ne lui réussissait apparemment pas mieux que réfléchir avant d’agir. Il avait le sentiment habituel de toujours prendre la mauvaise décision. La bonne nouvelle, c’est qu’il s’y était habitué. Il passa une main dans ses cheveux pour se donner une certaine contenance. L’autre garçon n’avait pas l’air très à l’aise pour autant, ce qui étonnait le surdoué, qui se sentait très nettement en territoire inconnu et en mauvaise posture. Le genre de combo fatal pour lui.

- Et puis, au vu de ta réaction, tu es forcément lié au Journal et tu me confirmes son existence. S'il n'existait pas, pourquoi vouloir en parler à l'abri des oreilles trop curieuses ?


Il était logique en plus. Beaucoup trop logique. Aeden essayait déjà de trouver une excuse qu’il revenait déjà à la charge. Il n’était peut-être pas à l’aise, mais il n’avait pas sa langue dans sa poche.

- Je peux comprendre que tu aies des a-priori et que tu prennes des précautions, mais je suis loin d'être pour comme contre l'Institut. Je veux juste comprendre à quoi il sert, ce Journal. Après tout, lorsque je discute avec d'autres patients, rares sont ceux qui se plaignent. Et je ne me plains pas non plus de mon traitement.


Aeden soupira. Un long soupir las. Il en avait peut-être marre au fond. De passer ses journées à fliquer des gens pour voir s’ils avaient le profil de candidat idéal. A répandre des rumeurs l’air de rien, à chercher des idées où même juste à se demander vers quoi exactement se dirigeait le Journal et ce qu’ils en faisaient. Il voulait aider Alexander, certes. Il voulait venger Lore. Il voulait probablement se sentir utile à quelque chose et se sentir indispensable. Mais parfois, il ne savait plus du tout ce qu’il faisait. C’était comme d’avancer dans un brouillard sans savoir où tu vas poser ton prochain pas. Si Elpida décidait de se repencher sur son cas, même le temps d’une semaine, il était mort.

- Ecoute, je n’ai pas de quoi me plaindre de mon traitement non plus, mais contrairement à ce que tu sembles dire, il y a un certain nombre de patients qui n’est pas traités de manière très « conventionnelle ». Tout comme certains sont illégalement détenus dans les sous-sols de l’institut. Punir quelqu’un en l’enfermant n’est pas une solution qui me semble très correct, malgré toutes les excuses que peuvent servir l’institut.


Il pensait à W05. Qui était séparée de son bébé et enfermée dans un sous-sol dont elle avait à peine le droit de sortir. Il se sentait impuissant à pouvoir lui venir en aide, et n’était toujours pas parvenu, ne fut-ce qu’à avoir une entrevue avec Mlle Dessanges pour essayer de la convaincre de l’aider, il n’était pas sûr que ça pourrait marcher d’ailleurs car cette dernière avait l’air un peu malade en ce moment. Il n’empêche, il brassait de l’air et encore de l’air sans trouver de solutions. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était lui rendre visite quand on lui en laissait la permission pour qu’elle se sente moins seule et lui donner des nouvelles de mini-W05.

-Et puis, il y a le meurtre de Lorelei. Elle était peut-être provocatrice et maladroite, mais je ne pense pas que ce soit de bonne raison de tuer quelqu’un, sans qu’aucune conséquence n’en découle. Le docteur Barrabil n’aurait plus du avoir le droit d’exercer après ça.


Ce garçon avait l’air pragmatique, alors Aeden avait essayé de répondre de manière plus ou moins pragmatique. Il se souvenait lui-même s’être demandé pourquoi certaines personnes pouvaient être contre ou pour l’institut lorsqu’il était arrivé. Lui n’avait pas eu à se plaindre, et n’avait pas essayé de sympathiser avec qui que ce soit au début. Il fit quelques pas dans la chambre inconnue, pour détendre ces jambes à qui l’immobilité ne réussissait pas, puis il continua, conscient qu’il était de toute manière démasqué, se contentant de ne pas commencer à raconter qu’il était hyper impliqué, et qu’il recrutait carrément des patients :

- Cela dit, moi-même je ne suis pas « pour » ou « contre » l’institut. Personnellement j’aspirerais à ce que l’institut se bonifie, car il est déjà composé de membres parfaitement capable d’exercer leurs métiers sans en venir à des excès dangereux pour la vie des patients. Comme notre médecin commun.


Nuancer un peu les choses ne faisait pas de mal de temps en temps. Il espérait d’ailleurs que si le garçon décidait de raconter tout ça à cette dernière, elle n’irait pas tout rapporter à la direction, en tout cas, pas avant de lui en parler elle-même en consultation. Il aurait peut-être une chance d’atténuer d’avantage les choses si elle décidait qu’il était de son devoir de le dénoncer. Cela dit, elle avait toujours été compréhensive avec lui, surtout après la mort de Lorelei. Et elle se doutait qu’après avoir été autant affecté à sa mort, il devait être lié de près ou de loin à ces histoires de Journal, et jusqu’ici, elle ne l’avait exposée d’avantage qu’il ne l’avait été. En tout cas, pas à sa connaissance. Sans pouvoir lui faire confiance à 100%, il pensait pouvoir compter sur sa discrétion tant que rien de grave ne découlait de ces histoires de Journal.
Aeden Zethar
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UlysseDisparu de l'Île
Dim 17 Nov - 22:13
Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?
Ulysse & Aeden
Ulysse était loin d'être maître de la conversation, ni même de sa chambre, mais ce qui le rassure c'était que c'était également le cas de son interlocuteur. Il avait un soupir long et las qui sortait de sa bouche, comme s'il abandonnait toute armure qu'il s'était construite avant cette discussion. Ulysse déjouait un à un les défenses de l'envahisseur et attaquait avec des arguments chocs. Seulement, il était loin d'imaginer ce que ces défenses cachaient :

- Ecoute, je n’ai pas de quoi me plaindre de mon traitement non plus, mais contrairement à ce que tu sembles dire, il y a un certain nombre de patients qui n’est pas traités de manière très « conventionnelle ». Tout comme certains sont illégalement détenus dans les sous-sols de l’institut. Punir quelqu’un en l’enfermant n’est pas une solution qui me semble très correct, malgré toutes les excuses que peuvent servir l’institut.

Le blondinet acquiesçait, déglutissant avec sa gorge sèche réclamant au plus vite un liquide qui viendrait l'hydrater. Il était parfaitement d'accord avec les propos du garçon, rien, pas même la transgression du règlement, ne permettait de retenir des personnes dans un sous-sol, enfermées. A moins que leurs pathologies soient un danger pour autrui et eux-même. En dehors de cette éventualité, rien ne le permettait.
Il écoutait attentivement ce qu'il avait à dire, étant persuadé que le plus intéressant était à venir :

-Et puis, il y a le meurtre de Lorelei. Elle était peut-être provocatrice et maladroite, mais je ne pense pas que ce soit de bonne raison de tuer quelqu’un, sans qu’aucune conséquence n’en découle. Le docteur Barrabil n’aurait plus du avoir le droit d’exercer après ça.

Ulysse en était moins convaincu. Ophelia Lilith Rosedbury, la fille avec qui il parlait pendant que les autres étudiaient, était la patiente de ce médecin et semblait en bonne santé. Si le docteur Barrabil est un meurtrier, il est également un sauveur. Sans lui, elle ne serait probablement plus en vie, à en croire sa pathologie.
Le fait qu'il sauve des gens ne justifient en rien son innocence quant à son meurtre, mais il y a également Mademoiselle Dessanges, le Docteur Elpida et le Directeur qui étaient au courant de ce meurtre. Les laisser pour innocents n'arrangeait pas la situation. De plus, personne ne connaît réellement la cause de ce meurtre dans ce bain de foule. Elle a du commettre quelque chose de plus grave qu'être "provocatrice et maladroite". C'était le problème avec les personnes ayant pris un parti très radical - soit dans ce cas, pour ou contre l'Institut - ils ne voyaient pas les nuances.
Ulysse ne voulait pas prendre tout de suite la parole, mais écoutait avec attention ses arguments.

- Cela dit, moi-même je ne suis pas « pour » ou « contre » l’institut. Personnellement j’aspirerais à ce que l’institut se bonifie, car il est déjà composé de membres parfaitement capable d’exercer leurs métiers sans en venir à des excès dangereux pour la vie des patients. Comme notre médecin commun.

Il était malin, il touchait la seule corde sensible d'Ulysse : leur médecin. Ses joues se mirent à rosir sans trop de discrétion et il se racla la gorge. Dire qu'il était en train de marcher dans sa chambre alors qu'Ulysse était droit comme un piquet, incapable de bouger ses deux guibolles tant cette situation le mettait mal à l'aise...
Il lui répondit tout de même, tentant tant bien que mal de laisser son malaise de côté :

- Je pense qu'il faut nuancer tout ça. Premièrement, si les personnes enfermées sont un danger pour autrui, alors c'est peut-être une solution qui est devenue une nécessité. En dehors de ça, je suis d'accord que rien ne justifie d'enfermer quelqu'un, même s'il a transgressé le règlement.

Il fit finalement un pas vers sa commode et en ressortit une bouteille d'eau qu'il but jusqu'à la moitié. Il savait que pour continuer de parler, il aurait besoin de se déshydrater, même juste un peu. Il se tourna ensuite vers le brun, continuant lentement son discours :

- Ensuite, le docteur Barrabil tenait l'arme, mais le Directeur lui a demandé d'exécuter cet ordre. Sans compter le docteur Elpida et mademoiselle Dessanges probablement dans la confidence de cet acte. Et puis, on ne sait pas pourquoi elle a été tué. Je ne l'ai pas connu, donc je ne sais pas ce qu'elle aurait pu faire pour être une menace pour les autres.

Il croisa les bras, opinant pour la dernière partie de son monologue. Atsuka était non seulement compétente, mais en plus elle était amicale et rassurante. C'était une excellente médecin, une merveille amie, et une fantastique amante. Et c'était sans aucun doute que d'autres médecins avaient ces qualités.

- Tu connais des médecins qui font souffrir leurs patients ? Parce que ça serait en contradiction avec leur métier et pourrait les faire renvoyer. On pourrait alors communiquer leurs mauvais traitements à la direction, et si elle n'écoute pas, à la presse.

La naïveté du blond n'était pas attendrissante. Comme si ce qu'il venait de proposer n'avait pas déjà été pensé même tenté. Il vivait encore dans un autre monde qui n'attendait que d'être davantage ouvert à ceux des autres.
Ulysse
Image : Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?! [ft. Aeden] 5vbcFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 01/12/2017Age : 26
Aeden ZetharÉlectron libre
Mer 20 Nov - 20:53
Aeden était définitivement persuadé que son interlocuteur était amoureux de leur médecin commun. C’était si évident que ça en devenait inquiétant. Il faudrait que ce garçon apprenne à tenir ce genre de secret pour lui s’il ne voulait pas aller vers de sérieux ennuis. Le règlement était clair en ce qui concernait les relations patient-médecin. Enfin, il était amoureux, rien ne disait que c’était réciproque, tant que c’était unilatéral, le garçon n’aurait pas trop de problèmes.

- Je pense qu'il faut nuancer tout ça. Premièrement, si les personnes enfermées sont un danger pour autrui, alors c'est peut-être une solution qui est devenue une nécessité. En dehors de ça, je suis d'accord que rien ne justifie d'enfermer quelqu'un, même s'il a transgressé le règlement.

Bon, il semblait têtu et il prenait très fort appuis sur ces convictions, mais il semblait sincèrement essayer de comprendre. Et Aeden ne pouvait pas lui en vouloir, il était celui qui avait envahi son espace personnel sans lui demander la permission et il savait que lui-même aurait détesté ça. Il le regarda boire dans sa bouteille d’eau, un peu jaloux à vrai dire, étant donné qu’il était lui-même mort de soif, puis le laissa continuer :

- Ensuite, le docteur Barrabil tenait l'arme, mais le Directeur lui a demandé d'exécuter cet ordre. Sans compter le docteur Elpida et mademoiselle Dessanges probablement dans la confidence de cet acte. Et puis, on ne sait pas pourquoi elle a été tué. Je ne l'ai pas connu, donc je ne sais pas ce qu'elle aurait pu faire pour être une menace pour les autres.

Aeden ne pouvait qu’approuver, en dehors de l’histoire d’une Lore menaçante pour l’autre bien sûr. Mais pour le reste, il se sentait lui-même toujours responsable de la mort de Lore. C’était bien plus une responsabilité de groupe que celle d’un seul individu. Mais le médecin du surdoué et du blond le lui avait dit elle-même, il ne pouvait continuer de se tenir pour responsable de ce qui s’était passé. C’était bien Ange Barrabil qui avait appuyé sur la détente et non lui. Pour son propre bien, et pour éviter qu’il ne continue à avoir une attitude dangereuse et destructrice pour sa propre vie, il s’était forcé à penser qu’elle ne pouvait pas avoir tout à fait tort. Il continuait donc à détester ce qu’il était, mais dans une moindre mesure, et il était capable de penser à d’autres choses que son implication passive dans la mort de celle à qui il avait promis la liberté. Cependant, il doutait que le fait qu’Ulysse croise ainsi les bras soit autre chose qu’une preuve qu’il n’était pas très ouvert à la conversation, mais à nouveau, il l’avait acculer. Il aurait eu une bien meilleure conversation dans un endroit neutre, et le surdoué en était conscient.

- Tu connais des médecins qui font souffrir leurs patients ? Parce que ça serait en contradiction avec leur métier et pourrait les faire renvoyer. On pourrait alors communiquer leurs mauvais traitements à la direction, et si elle n'écoute pas, à la presse.

Aeden eut un sourire désolé et secoua la tête négativement. C’était idéaliste, pas tant qu’un Elpida ou qu’une de ses marionnettes serait promu à la direction de l’institut, mais il se souvenait que lui-même à une époque c’était posé la question. Il était logique d’imaginer que la solution était juste dans la communication, mais malheureusement personne ne voulait écouter les patients.

- Ce sont des choses qui ont déjà été tentés, avec des réactions encore plus négatives vis-à-vis des patients qui se sont plaints. Et pour la presse, souviens-toi du document de confidentialité qui est signé par chaque patient entrant à l’institut.


Il rajouta, se rappelant de la raison qui avait fait qu’Alexander avait croupit à l’asile :

- Et il y a encore peu, un ami à moi a essayé d’envoyer un courrier à sa famille pour se plaindre des conditions de vie à l’institut, sa lettre a été interceptée et il a passé une semaine enfermé dans le sous-sol de l’institut. La direction ne veut rien entendre. Et les médecins, même ceux qui pourraient nous croire, tiennent à leurs emplois, ce qui maintient ce système debout.


Il espérait s’être exprimé suffisamment clairement pour le blond, qui semblait très pointilleux sur les tournures de phrases.

- Je suis d’accord pour dire que le docteur Barrabil n’est pas le seul responsable de ce qui s’est passé lors de la mort de Lore, et je pousserais même plus loin en soulevant le fait que aucunes des personnes présentes de jour-là n’est totalement innocentes dans cette affaire, moi comprise. Mais pour ce qui est de Lore, je la connaissais bien, ce qui peut rendre mon avis biaisé, mais pour moi, elle n’était un danger pour personnes. Juste pour la réputation de l’Institut. Ce qui s’est passé dans la cour ce jour-là, n’aurait pas dû arriver, relève probablement de l’accident, mais il n’empêche que ce n’était ni plus ni moins qu’une exécution publique et que les conséquences de cet évènement sont restés bien vague.

Il se tut, pensif avant de reprendre, voulant y mettre du sien.

- Ecoute, je vois bien que ma présence ici ne t’emballe pas, et je peux parfaitement le comprendre. Je ne pouvais juste pas prendre le risque de trainer dans les couloirs alors que je ne devrais pas m’y trouver. Mais si tu préfères, on peut essayer de trouver un terrain plus neutre pour continuer cette conversation. Ou même en discuter dans ma chambre si tu préfères.

Le terrain neutre aurait été le premier choix d’Aeden s’il avait été à la place d’Ulysse, mais il voulait lui laisser le plus de possibilité possible pour montrer son ouverture, et son envie de discuter sincèrement de toutes ces choses, en essayant de laisser de côté les préjugés, d’un côté comme de l’autre. Et s’ils semblaient tout deux capable de le faire déjà ici, il n’empêchait que ce trouver sur le terrain d’Ulysse continuait de déplaire et au garçon et à Aeden, et risquait de biaisé leurs avis respectifs.
Aeden Zethar
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UlysseDisparu de l'Île
Dim 29 Déc - 21:08
Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?
Ulysse & Aeden
Observer les réactions des gens pendant une conversation était essentiel pour le blondinet, seul moyen qu'il avait pour ne pas partir dans tous les sens et probablement mourir sur place d'embarras. Et Aeden ne cachait pas ses ressentis, ce qui aidait énormément Ulysse et ce qui le rassurait également. Aeden était quelqu'un d'authentique et du fait honnête. Et au fur et à mesure où les garçons se parlèrent, Ulysse ne le voyait plus comme une menace mais plutôt comme une personne maladroite. Il devait être, lui aussi, atteint de la même maladie d'Ulysse : une difficulté sociale qui exigeait de n'avoir absolument aucun contrôle sur ses faits et paroles. Cela amusait un peu Ulysse, qui regardait désormais Aeden comme un camarade de maladresse. Cependant, il était toujours peu à l'aise de le savoir dans son antre personnelle.

- Ce sont des choses qui ont déjà été tentés, avec des réactions encore plus négatives vis-à-vis des patients qui se sont plaints. Et pour la presse, souviens-toi du document de confidentialité qui est signé par chaque patient entrant à l’institut.

Papier qu'il avait évidemment signé et qu'il avait retiré de son argumentation. Ulysse acquiesça de nouveau, décroisant ses bras pour fourrer ses mains dans ses poches. Mouvement vain pour paraître confortable dans une situation où il ne l'était pas.
Le pauvre blondinet débarquait vraiment en pleine guerre. Il proposait des solutions évidentes qui, dans l'état des choses, n'auraient rien arrangé aux problèmes voire les auraient aggravés, comme l'avait souligné son interlocuteur. De surcroît, bien qu'Ulysse était un garçon bougrement intelligent, il était encore dans sa phase de découverte du monde. Il avait 18 ans de retard sur sa propre vie et sa naïveté infantile en était une des causes, en plus de sa difficulté à se sociabiliser. Ce n'était donc pas surprenant de l'entendre dire de telles évidences.

-Et il y a encore peu, un ami à moi a essayé d’envoyer un courrier à sa famille pour se plaindre des conditions de vie à l’institut, sa lettre a été interceptée et il a passé une semaine enfermé dans le sous-sol de l’institut. La direction ne veut rien entendre. Et les médecins, même ceux qui pourraient nous croire, tiennent à leurs emplois, ce qui maintient ce système debout.

Ulysse écarquilla les yeux sous la surprise. Eh bien, voilà un fait qui relevait d'un régime totalitaire et dictatorial. Il fut réellement étonné de savoir l'Institut capable de telles sanctions, si extrêmes et punitives.
Il se mit à observer le sol, les sourcils légèrement froncés, tout pensif.

Ca ne l'étonnait pas vraiment de savoir que les médecins tenaient à leurs emplois, après tout l'Institut Espoir est un lieu de prestige et de réussite, en plus d'avoir une excellente paie et des bonus et primes avantageux. De plus, le cadre de vie était assez élevé de ce qu'il en avait vu de la chambre d'Atsuka, et la nourriture était long d'être mauvaise. Sans compter la reconnaissance internationale qui habillait l'Institut et qui promettait de briller sur le CV.

- Je suis d’accord pour dire que le docteur Barrabil n’est pas le seul responsable de ce qui s’est passé lors de la mort de Lore, et je pousserais même plus loin en soulevant le fait que aucunes des personnes présentes de jour-là n’est totalement innocentes dans cette affaire, moi comprise. Mais pour ce qui est de Lore, je la connaissais bien, ce qui peut rendre mon avis biaisé, mais pour moi, elle n’était un danger pour personnes. Juste pour la réputation de l’Institut. Ce qui s’est passé dans la cour ce jour-là, n’aurait pas dû arriver, relève probablement de l’accident, mais il n’empêche que ce n’était ni plus ni moins qu’une exécution publique et que les conséquences de cet évènement sont restés bien vague.

Et ils étaient sur la même longueur d'onde, et Aeden s'exprimait suffisamment bien pour qu'Ulysse n'ait rien à lui répondre.

- Ecoute, je vois bien que ma présence ici ne t’emballe pas, et je peux parfaitement le comprendre. Je ne pouvais juste pas prendre le risque de trainer dans les couloirs alors que je ne devrais pas m’y trouver. Mais si tu préfères, on peut essayer de trouver un terrain plus neutre pour continuer cette conversation. Ou même en discuter dans ma chambre si tu préfères.
- Ah, non, non ! Baragouina-t-il, tout gêné, c'est pas toi en particulier, c'est juste, hum... C'est que c'est ma chambre.

Comme à son habitude, il brillait par son incompétence à être à l'aise, bien qu'il fit tout ce qu'il pouvait pour ne pas le paraître - et généralement, c'était encore pire. Il s'éclaircit la voix, et lui répondit :

- Et puis, hum... Finalement, c'est pas plus mal, je veux dire... Les vigiles ne nous trouveront pas et, eh bien, je m'habitue à ce que d'autres personnes viennent.

Il devait impérativement se secouer les miches et affronter sa petite phobie sociale. Certes, il était inconfortable au possible lorsque cela touchait au personnel ou au relationnel, mais s'ouvrir aux autres devait être une de ses priorités. Comment pouvait-il donner des conseils en amour alors qu'il n'était pas capable de se sentir à l'aise dans sa propre chambre avec un camarade ? C'était ridicule.

- Enfin, bref, j'étais pas au courant pour... Ton ami. C'est pas vraiment légal de faire ça. Écoute, ce que je te propose c'est que je me renseigne de mon côté pour savoir comment me positionner par rapport à... Tout ça, et puis si je décide de vous rejoindre, tu seras la première personne vers qui j'irais.
Ulysse
Image : Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?! [ft. Aeden] 5vbcFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 01/12/2017Age : 26
Aeden ZetharÉlectron libre
Mer 8 Jan - 21:31
Aeden ne voulait pas par ces paroles rendent l’ambiance encore plus gênante, apparemment c’était raté. Le pauvre Ulysse semblait encore moins à l’aise. Les capacités sociales du surdoué avait encore frappé. Rien d’étonnant, dès qu’il quittait sa conversation bien rodé au sujet de la révolution, il avait l’air aussi stupide qu’un poisson hors de l’eau. A vrai dire, rien d’étonnant, c’était pratiquement les seuls conversations qu’il avait en ce moment. Ca et discuter avec un bébé qui ne comprenait pas un mot de ce qu’il disait.

- Ah, non, non ! C’'est pas toi en particulier, c'est juste, hum... C'est que c'est ma chambre. Et puis, hum... Finalement, c'est pas plus mal, je veux dire... Les vigiles ne nous trouveront pas et, eh bien, je m'habitue à ce que d'autres personnes viennent.

Il se reconnaissait un peu en ce gars. Il n’aimait pas non plus qu’on squatte sa chambre, et avait eu un mal de chien à se faire des amis à son arrivée à l’institut. Ils semblaient tout deux faire partie d’une catégorie de personnes qui n’était pas faites pour se lier socialement avec d’autres. Mais ces efforts avaient payés, il avait su briser la glace avec les autres. Bien que… lorsqu’il pensait aux autres… il ne pensait pas vraiment à des amis. Il y avait bien Alexander, mais depuis la mort de Lore, quelque chose s’était interposé entre eux. Et bien que ces derniers temps, cela s’arrangent, tout était… différent. Quant à Nevabriel, il s’entendait très bien avec le garçon, mais avait-il jamais vraiment parlé de chose importante avec lui ? A part lui causer des ennuis en le poussant dans le chemin de la révolution, le surdoué devait bien avouer qu’il ne semblait pas lui avoir apporté grand-chose. Quant à la Cannibale et lui… c’était à peine s’il pouvait se saquer. Et pour finir, il y avait Elizabeth… mais c’était compliqué. Et cela ne relevait pas vraiment de l’amitié… Enfin… il supposait….Il repensait à d’autres amitiés bien éphémères.

- Enfin, bref, j'étais pas au courant pour... Ton ami. C'est pas vraiment légal de faire ça. Écoute, ce que je te propose c'est que je me renseigne de mon côté pour savoir comment me positionner par rapport à... Tout ça, et puis si je décide de vous rejoindre, tu seras la première personne vers qui j'irais.


Il hocha la tête. Bien évidemment, impossible de se construire une opinion sur les seuls dires d’un inconnu. D’autant qu’il avait avoué lui-même la possibilité qu’il ait un avis biaisé. Il pouvait rayer avocat des métiers qu’il pourrait vouloir exercer un jour. S’il avait tenté un truc comme ça, son client même s’il avait été prouvé innocent, aurait probablement terminé la fin de ces jours en prison malgré tout. Il ne voulait pas finir sur une note si sérieuse par contre, et souhaitait adoucir un peu le ton de la conversation.  Il fourra ces mains dans ses poches parce qu’il ne savait plus quoi en faire et répondit :

- Ouai bien sûr, c’est cool. Et… heu… en tout cas, c’était cool de discuter avec toi. Enfin… t’es un mec sympa alors… c’est cool.


Beaucoup de cool pour une phrase pas vraiment cool. Il continua tant bien que mal :

- Et si jamais t’as un problème un jour, bah… hésite pas, ma porte sera toujours ouverte. Enfin si t’as pas de problèmes aussi hein… t’es pas forcé de venir que si t’as un problème.


Ferme là Aeden. Franchement, pire manière d’essayer de se faire un pote. On disait souvent que c’était l’intention qui comptait, parfois le surdoué en doutait. Les personnes à qui il disait ce genre de chose, ils les avaient jamais vus passer le seuil de sa chambre. Est-ce que qu’il avait seulement déjà eu de la visite dans sa chambre ? Plus il y pensait, plus il avait le sentiment qu’il était toujours celui qui s’accrochait à la chaussure de quelqu’un comme un chewing-gum en manque d’affection.
Aeden Zethar
Image : Pourquoi on ne se rencontre que maintenant ?! [ft. Aeden] 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
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