contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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La CannibaleCo-dirigeante
Mer 11 Sep - 19:13
Félicitations, Monsieur le Directeur ...
Ophelia & Ange



Cela fait bien une semaine ou deux, depuis l’annonce, qu’elle sert les dents pour ne pas perdre son sourire. Les séances de soins sont éprouvantes à force de faire semblant de ne pas être en colère. Ophelia ne voulait pas exploser de suite, à l’instant même où elle était seule avec Ange parce qu’elle ne comprenait pas d’où venait cette fièvre pleine de ressentiment. Ainsi, en cachant son ébullition, elle évitait de répondre à la question mais je suis directeur, c’est tout benef pour toi ! Pourquoi tu es en énervée comme ça ?, et donc de se retrouver comme une cruche, la bouche grande ouverte.
Et cette nuit-là, à force de cogiter, elle trouve enfin la réponse. Et cette réponse ne lui plaît pas.
Ange et elle se confient énormément l’un à l’autre, c’est ce qui rend leur relation plus intime, et cela explique pourquoi elle est tant attachée à Ange. Mais cette fois, il ne lui avait pas dit. Et elle se rend compte combien elle peut être possessive envers lui.
De plus, cette place importante rend les actes d’Ophelia plus risqués. Va-t-elle continuer ? Doit-elle changer d’approche et ainsi tout révéler à son amant ? Elle lui faisait confiance à 100 pourcent et maintenant elle est perdue.

Bientôt 3 heures du matin et elle n’a toujours pas su fermer l’oeil. Elle doit aller le voir, lui parler. Elle sort de ses draps, s’enroule dedans comme pour se réchauffer, et traîne des pieds jusqu’à son manteau. D’ordinaire, quand elle part à la rencontre d’Ange, elle s’habille de ses plus beaux dessous ( qu’elle cache sous son matelas avec son journal) mais aujourd’hui elle est dans son traditionnel pyjama noir. Un haut boutonné et un pantalon bientôt trop serré.

Grosses chaussettes et épais manteau rose, la voilà sortie de sa chambre. Dès qu’elle croise un vigile, elle se fait pâle et explique avoir un problème de coeur, qu’elle doit voir son médecin. Elle emprunte son habituel chemin, évitant les caméras grâce au plan de Nevrabriel. Mais une fois qu’elle peut entrer dans le bâtiment (ressassant la même excuse au concierge pour qu’il la laisse, de toute façon il a l’habitude) elle s’arrête au beau milieu du couloir. Son amant a-t-il changé de chambre maintenant qu’il a un nouveau poste ? Il lui rapportait que son ami Elpida dormait au troisième étage. Est-ce son cas aussi ?

Elle revient sur ses pas, penaude, et demande au concierge la chambre du médecin. On lui indique un numéro, et un peu énervé, le concierge décide de l’accompagner. La blonde accepte en grinçant des dents, suivant l’homme jusqu’au dernier étage. Il frappe à la porte et grogne d’une voix puissante :

“M’sieur Barrabil, y’a vot’ patiente là qui va bientôt faire un malaise cardiaque ou j’sais pas quoi.”

Ça allait devenir plus compliqué ces visites, se dit Ophelia tandis qu’elle attendait qu’on lui ouvre.    


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Dernière édition par La Cannibale le Mer 25 Sep - 18:16, édité 1 fois
La Cannibale
Image : Félicitations, monsieur le directeur (Cannibale & Ange) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
AngeCo-dirigeant
Dim 22 Sep - 13:40
"M’sieur Barrabil, y’a vot’ patiente là qui va bientôt faire un malaise cardiaque ou j’sais pas quoi.”

J'étais dans un sommeil profond et réparateur quand j'entends cette voix rauque que je ne saurais que trop reconnaître. Ce fichu concierge me fout les boules à chaque fois que je le voix ou l'entends. C'est physique, je ne saurais même pas l'expliquer. Pourquoi je n'arrive pas à l'apprécier? Aucune idée.
En plus, j'ai même pas entendu ce qu'il a dit. J'ai juste entendu des baragouinements ou que sais-je tellement j'étais bien dans mon tout nouveau lit ultra confortable. J'ai carrément la flemme de sortir des draps pour savoir ce qu'il se passe.

Je regarde les fenêtres : il fait encore sombre. Je regarde mon réveil : il est trois heures du matin. Bordel, j'espère qu'il a une bonne raison de venir troubler mon sommeil sinon ça me donnera une excuse pour le virer. A chaque fois que je vais le voir, il a l'air de se secouer la nouille ou de flâner sur Netflix. Je vais lui retirer son droit d'Internet si c'est pour se mater des films.

- J'arrive...

Je ne suis même pas certain qu'il m'aie entendu. Je me lève et m'étire. Honnêtement, je vais prendre tout mon temps juste pour le faire chier. Je suis pas vraiment disposé à être sympathique vu qu'il vient me déranger en pleine nuit. Ca a intérêt à être important sinon je le jette par la fenêtre.

J'ouvre la porte, et j'ai failli faire un arrêt cardiaque en voyant Ophelia sur le pas de ma porte. Il faut dire que je m'attendais à un homme désagréable, pas à une jeune femme emmitouflée dans ses vêtements.

- Vous pouvez retourner travailler, je m'en occupe.

Je fais entrer Ophelia dans ma chambre et ferme la porte. Pas à clé, il trouverait ça trop louche. Moi, je me demande vraiment ce qu'elle vient faire ici. Si c'est pour une partie de jambes en l'air, je suis pas vraiment dans le bon état d'esprit. Après, elle peut toujours me convaincre j'imagine...

- Tu as mal quelque part? Ou alors tu voulais juste me voir?
Ange
Image : Félicitations, monsieur le directeur (Cannibale & Ange) Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
La CannibaleCo-dirigeante
Mer 25 Sep - 18:15
Félicitations, Monsieur le Directeur ...
Ophelia & Ange



" J'arrive..."

Ophelia soupire de soulagement quand elle entend son amant grommeler de l'autre côté de la porte. Il a fallu s'acharner pour qu'il daigne de sortir de son lit. Elle l'imagine déjà avec ses airs barbouillés, les paupières mi-closes, tel un enfant traînant sa peluche qu'on force à se lever pour aller à l'école. Ange a beau être séduisant et impressionnant dans ses costards, il n'en reste pas moins adorable dans son intimité.
Il lui faut un temps fou pour venir leur ouvrir (est-ce qu'il s'habille ? Le savoir potentiellement nu alimente une sensation familière et agréable dans le bas-ventre d'Ophelia, qu'elle réprime de son mieux. Elle est là pour être en colère, pas en chaleur) et quand il est enfin là, il semble surpris. La blonde le salue d'une grimace pincée, désolée de ne pas être seule. Elle ressert son manteau sur elle, comme pour cacher sa gêne.
Il congédie le concierge, et Ophelia le remercie poliment d'un signe de tête. Après tout, elle a dérangé ce brave homme dans ses activités nocturnes, aussi louches soient-elles.
Elle entre dans la chambre d'Ange et se retourne sur la serrure quand elle remarque qu'il ne la verrouille pas. Puis son regard s'égard sur sa nouvelle chambre, et sur le nouveau lit. Il a l'air bien plus confortable que le précédent, plus moelleux, plus accueillant, plus large ...

" Tu as mal quelque part? Ou alors tu voulais juste me voir?"

Les deux, a-t-elle envie de répondre. Blessée dans son égo, oui. Envie de le voir ? Tout le temps.
Son casanova n'a pas l'air perturbé, ou ne semble pas coupable de quoi que ce soit. En même temps il a le droit à ses petits secrets, tout comme elle a le droit au sien.
Mais non, elle n'est pas là pour ça ! Elle veut juste... renouer ? comprendre ? Quoi, il y a une autre femme dans sa vie à qui il dit tout ?! Ce n'est pas un problème, ce n'est pas comme s'ils étaient mariés, avec tout ce que ça comprend. Ce n'est pas comme si ils s'étaient interdits d'aller ailleurs. Mais elle se sentirait tout de même trahie, ou possessive. Qui ose toucher à son Ange ?
Elle n'a pas envie de partir de suite comme une furie, alors elle reste calme. Elle retire sa parka mais reste en chaussettes, ne voulant pas tomber malade. Les changements de saison lui sont souvent fatals. Elle s'assied sur le bord du lit (elle qui s'y allonge toujours comme si le matelas lui appartenait), comme timide d'aller dans les draps du Directeur. Ce pouvoir lui confère tout de même une aura franchement sexy, le bougre.

" Tu le savais depuis combien de temps que tu allais être directeur ?"

Elle le regarde avec sérieux. Au final, lorsqu'elle pose sa question, elle réalise qu'en effet, elle n'est pas en colère. Elle n'est pas même profondément heurtée. Elle est juste déçue. Avec une pointe de crainte. Et si un jour Ange cesse de lui confier quoi que ce soit, et qu'ils s'abandonnent l'un l'autre ? Ça la démange de lui raconter ses magouilles, de lui avouer ce qu'il se passe quand il a les yeux fermés. De lui monter le couteau qu'elle lui plante dans le dos depuis des mois.

"Tu aurais pu le me dire ..."

Avec sa moue boudeuse, elle joue avec une mèche de cheveux. Puis, attrapant le bas du tee-shirt d'Ange, elle l'attire doucement près d'elle pour le rapprocher. Il était trop loin, ça la troublait. Elle le préfère là, près d'elle, protecteur.


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La Cannibale
Image : Félicitations, monsieur le directeur (Cannibale & Ange) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
AngeCo-dirigeant
Lun 7 Oct - 0:08
Elle a une expression qui est rare chez elle. Je n'arriverai pas à la définir, surtout si elle est éclairée par la lumière tamisée de ma lampe de chevet. Je suis un peu inquiet, je l'admets. Ce n'est pas souvent qu'elle s'introduit dans ma chambre sans qu'on en est décidé en amont dans la journée. Ca lui est déjà arrivé de débarquer à l'improviste et de réchauffer le lit le temps de quelques minutes, mais jamais aussi chaudement vêtue. Elle n'a même pas tenté de se rendre sexy sous son gros manteau que j'attrape pour le poser sur le porte-manteaux.
Elle s'assoit, et je me pose devant elle. J'ai l'impression de la dominer, ce qui est, il faut l'admettre, assez rare. C'est toujours elle qui est au dessus de moi et qui commande les opérations, même si je tente d'affirmer ma position de mâle dominant de temps à autre.

- Tu le savais depuis combien de temps que tu allais être directeur ?

J'écarquille les yeux, un peu surpris par sa question. Si je m'attendais à ce qu'elle me dise une chose pareille à une heure aussi aléatoire, je ne l'aurais pas cru. Alors quoi? Elle me réveille pour me demander ça? Ca n'aurait pas pu attendre notre séance de soins? Ou alors, elle redoute qu'on lui refourgue un autre médecin? Alors ça, jamais je ne le permettrai. Ophelia a été une des mes toutes premières patientes, et c'est celle dont je m'évertue le plus à soigner puisque c'est celle qui risque le plus sa vie chaque matin et chaque soir. Je refuse de la voir quitter ce monde sans que j'ai pu faire quoique ce soit.

- Tu aurais pu le me dire ...

Et comme une enfant, elle agrippe le bas de mon tee-shirt pour m'amener vers elle. Alors, c'était ça.
Je m'assoie à côté d'elle et entoure ses épaules de mon bras, avant de déposer un baiser sur son front. Parfois, son âme d'enfant remonte à la surface et l'empêche de se montrer mature. C'est un côté que j'aime chez elle. Elle ne tente pas de jouer la fille forte à tout prix, et encore moins avec moi qui connait ses faiblesses. Elle accepte qu'elle ne puisse pas tout contrôler.

- Ca n'aurait plus été une surprise.

Je lui souris. Elle sait pertinemment que ce genre de nouvelles ne peuvent pas être dévoilées avant d'avoir été officialisées. Il y avait trop d'incertitudes qui plânaient sur ma promotion, trop de détails à gérer, et peut-être que Donatien allait changer d'avis. Rien n'était sûr. Mais désormais, je suis le directeur provisoire. Et ça fait vraiment bizarre.

- Et puis, tu vois bien que je serai toujours ton médecin. Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça, j'ai insisté pour faire les deux.

Je fais glisser une de ses mèches de cheveux derrière son oreille pour dégager son visage et ainsi mieux voir sa bouille. Malgré des traits féminins, elle garde des traces d'enfance et d'adolescence. Et ça la rend adorable en plus d'être sexy.

- C'est impossible que je puisse t'abandonner, tu le sais.
Ange
Image : Félicitations, monsieur le directeur (Cannibale & Ange) Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
La CannibaleCo-dirigeante
Lun 14 Oct - 20:23
Félicitations, Monsieur le Directeur ...
Ophelia & Ange



Ils sont très proches l'un de l'autre, physiquement et spirituellement. Elle lui tient du bout des doigts, mais avec hargne, un pan de son haut. Elle le veut là, près d'elle, et pour toujours. Et dans un de ces nombreux moments qui n'appartiennent qu'à eux, elle se demande ce qu'il en serait d'elle aujourd'hui si elle n'avait pas défini le statut d'Ange dans sa vie lors de leur rencontre. Si elle ne l'avait pas aussitôt vu comme un médecin, un modèle, un ami, serait-elle tombée amoureuse de lui ? Si elle s'était laissé séduire par son charme naturel, si elle s'était laissée allée à lui, où en serait-elle aujourd'hui dans ses sentiments ? Au lieu de confronter la double-personnalité du Génie, elle aurait eu affaire à l'interdiction d'une relation pour un patient. Elle qui aime tant les histoires d'amour, elle a l'impression que ces dernières ne veulent pas d'elle en ce moment.

" Ca n'aurait plus été une surprise."


Elle se pince les lèvres, les rentrant à l'intérieur de sa bouche, dans une belle grimace blasée. Merci Champion. Mais quelques secondes après, elle pouffe doucement. Ce n'était que ça ? Une surprise ? Aussi mauvaise est-elle ?
Une distance invisible la rattrape dans ses rêveries. En effet, bien qu'ils soient proches, Ange ne peut lui confier les secrets de l'Institut. Si elle sait des choses, c'est à force de fouiller.
Elle lève les yeux vers lui. Il lui sourit. Une terrible émotion lui sert le coeur. Une nausée lui secoue l'estomac et sa peau pâlit à vue d'oeil. Il est là pour elle, dans l'interdit le plus total. Depuis des années il est son épaule sur laquelle pleurer, il est aussi protecteur qu'un grand frère, aussi paternel qu'un père, aussi aimant qu'un amant ... Il est tout pour elle et elle se sert de lui. Elle ne peut plus se cacher, elle ne peut plus. Elle ne veut plus lui mentir. Mais, si elle lui parle de ses projets ...

" Et puis, tu vois bien que je serai toujours ton médecin. Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça, j'ai insisté pour faire les deux."

Elle tente un sourire, comme pour détourner le regard d'Ange de son front qui se met subitement à suer. Sa respiration s'accélère. Quoi ? Une crise d'angoisse ?
Elle ouvre la bouche, elle doit lui révéler. Elle doit tout lui dire. Le Génie, et Cap, et les fioles, et le journal, et les plans. En tant que directeur, il pourra faire bouger les choses. Elle lui voue une confiance infinie, elle est bête de ne pas le mettre dans son camp.

" C'est impossible que je puisse t'abandonner, tu le sais."
" Ange, je dois te dire un truc. Je te cache quelque chose depuis ..."

Mais elle se tait. Si elle dit encore un mot elle ignore ce qui risque de sortir de sa bouche. Les mots des médecins, dont ceux d'Ange, se bousculent dans sa tête. Rejet de greffe chronique, destruction progressive du greffon, risque de cancers élevé, récidive de la maladie initiale ... Ce qui lui arrive là, maintenant, elle ignore si c'est le greffon qui se fait la malle ou sa cardiomyopathie qui s'emballe après dix-neuf ans sous le silence, ou même un cancer vicieux qu'on n'aurait pas éradiqué, voire une simple crise d'angoisse, mais ce n'est pas aussi important que ce qu'elle a fait à Ange. Ses mensonges. Les sacs volés, les papiers pris à la dérobée ...
Vertiges. Le sourire d'Ange est flou. Il disparaît. Non, il revient. Elle pousse un long soupir, expirant enfin l'air qu'elle retenait. Ses doigts qui tenaient le pan du haut d'Ange sont maintenant enfoncé dans sa peau. Elle n'avait même pas vu qu'elle l'avait griffé.
Puis, comme elle est sur le lit, elle se laisse basculer en arrière, se disant dans un élan de conscience qu'elle respirerait plus confortablement. Dans sa chute, ses ongles s'attardent sur la peau d'Ange, si profonds que des traces resteraient sûrement.

"Enfin, je te le dirais ..."

Il lui fallait de l'air. La machine dans sa chambre à laquelle elle avait été branchée ses premières années ici. Peut-être. On dirait que son corps refuse qu'elle parle.
Ange. Il porte bien son prénom.





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La Cannibale
Image : Félicitations, monsieur le directeur (Cannibale & Ange) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
AngeCo-dirigeant
Dim 20 Oct - 16:56
Il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer qu'elle ne va pas bien. Je supposais simplement qu'elle était mal à l'aise, mais je ne m'attendais à ce qu'elle transpire. Elle ne peut pas avoir chaud, on est plus proche de l'hiver que de l'été. Peut-être que j'ai mal ajusté la température du chauffage de ma chambre? S'il faisait trop chaud, je l'aurais déjà ressenti...

- Ange, je dois te dire un truc. Je te cache quelque chose depuis ...

Je l'écoute attentivement, largement inquiet de ses futures réactions. Mais surtout... Elle me cache quelque chose? Donc, le moment où elle était venue me voir pour m'interroger sur ma présence dans sa chambre et où j'ai eu des doutes sur le fait qu'elle me cache quelque chose... Elle veut reparler du garçon pour qui elle a un faible? Non, elle n'aurait pas une telle réaction corporelle, c'est insensé...
D'ailleurs, c'est probablement la fatigue qui m'a empêché de réagir plus tôt, mais oui Ophélia, tu es en train de planter tes griffes dans ma chair et tu as un mal fou à respirer.
Au moment où elle bascule en arrière, je m'empresse de poser ma main dans son dos pour l'accompagner et je me penche au dessus d'elle, un peu inquiet. Ça n'a pas l'air grave, enfin j'espère. Je fais en sorte de me concentrer sur le présent tout en analysant la situation. Voyons voir, ça fait plus de six mois que la greffe du deuxième coeur a eue lieu, donc les risques de rejet sont plus faibles. La dernière échographie que j'ai faite avec elle, c'était hier, et tout allait bien encore. Aucun signe anormal ou aucun cancer n'avait été détecté.
Par sécurité, je glisse ma main sous son haut et la pose sur ses coeurs. Les battements sont irréguliers, mais ne me disent pas que c'est grave.
J'ai la gorge sèche, je ne peux pas la transporter d'urgence à la salle de soins, son état sera trop grave au moment où on l'atteindra, et surtout la porter jusque là-bas aura un impact trop grave sur sa santé pour qu'elle sorte de ma chambre.
J'exerce une légère pression sur sa poitrine.

"Enfin, je te le dirais ..."
- Je t'interdis de parler, garde-toi de l'air.

J'utilise ma seconde main pour l'approcher de son nez et sa bouche. Sa respiration est rapide, irrégulière, et concorde avec les battements de ses coeurs. Je soupire silencieusement, soulagé que ce ne soit en aucun cas un rejet de la greffe. Probablement une crise d'angoisse comme il peut en avoir sans prévenir. C'est typiquement ce qu'il vient de se passer, tous les signes étaient sous mes yeux, mais je préfère vérifier qu'il ne s'agisse pas de quelque chose de plus grave.
Comme pour guider ses coeurs à reprendre un rythme normal, j'exerce des pressions régulières et je caresse doucement le visage d'Ophelia.
D'une voix douce, je la rassure :

- Respire doucement Ophelia, je suis là, tout va bien. Je lui prends la main et continue à réguler ses battements avec l'autre. Je ne te lâche pas, tout va bien. Inspire, expire. Fais comme moi.

J'inspire et expire calmement, et après quelques minutes d'exercices, elle commence enfin à se calmer. Les crises d'angoisse peuvent durer jusqu'à plusieurs heures, je suis bien content qu'elle se calme suffisamment rapidement. Enfin je crois, j'étais tellement stressé pendant l'exercice que je n'ai même pas remarqué si c'était long ou rapide. Je veux juste qu'elle aille bien.

- Voilà, c'est bien. Continue comme ça. Je suis avec toi, je ne te lâche pas.

Je crois que c'est moi qui serre sa main le plus fort. Bon sang, ce retour à la réalité m'a vraiment effrayé. Il est plus que temps de faire cette opération, ce n'est plus possible autrement. Je vais dire tout de suite à Agnès de commander les pièces, qu'on puisse opérer Ophélia le plus rapidement possible.
Ange
Image : Félicitations, monsieur le directeur (Cannibale & Ange) Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
La CannibaleCo-dirigeante
Sam 26 Oct - 18:48
Félicitations, Monsieur le Directeur ...
Ophelia & Ange



" Je t'interdis de parler, garde-toi de l'air."

Pas bête. C'est quelque chose de si simple, et pourtant on oublie de le faire. Ophelia se sentait de blablater, encore et encore. Elle veut tout dire à Ange, lui confier ses craintes, qu'il la prenne dans ses bras et l'apaise. Les larmes lui montent aux yeux alors qu'elle ferme la bouche et cherche de l'air en respirant profondément. Elle fixe le plafond, le crâne enfoncé dans un oreiller. Son regard vire à droite, puis à gauche, sans savoir où se poser. Elle a peur que tout s'arrête,maintenant. Que dans quelques secondes tout s'arrête. Tout ce qu'elle a voulu bâtir s'effondre soudainement dans sa tête.
Il y a cette main gigantesque et chaude qui caresse son plexus solaire. Les mouvements sont vains, pour l'instant.

" Respire doucement Ophelia, je suis là, tout va bien."

Par contre la voix d'Ange réussit à l'atteindre. La blonde se raccroche aux notes de cette voix familière, s'attarde sur l'effet de ces sonorités sur son coeur. Elle a la sensation que ses battements cardiaques tentent de s'harmoniser avec la voix posée de celui qui compte tant pour elle.

"Je ne te lâche pas, tout va bien. Inspire, expire. Fais comme moi."

Elle sert la main qui vient rencontrer la sienne, mais cette fois elle ne la griffe pas. La sueur qui est sur son front est un vestige de ces dernières minutes. Désormais elle arrive à fixer son regard sur un point du plafond et elle se concentre tellement pour imiter Ange qu'elle arrive à éliminer les pensées en trop. Elle ferme les paupières, épuisée, mais plongée dans le noir, les angoisses reviennent à la charge. Elle les ouvre brutalement. Concentre-toi, concentre-toi.

" Voilà, c'est bien. Continue comme ça. Je suis avec toi, je ne te lâche pas."

Elle ne comprend pas pourquoi Ange lui souligne le fait qu'elle s'en sorte bien. Après tout, elle est encore un panique, en témoigne son rythme cardiaque. Mais il est vrai que son corps est revenu à une température convenable et que désormais plus rien ne l'effraie.
Elle pousse un dernier soupir, la bouche ouverte, son regard ancré sur le visage d'Ange. Sa mâchoire aux poils rasés de près, l'angle qu'elle forme avec son cou, la liaison anguleuse jusqu'à ses oreilles devant lesquelles s'éparpillent des épis bruns, l'inclinaison de ses cils, la courbe de ses lèvres. Chaque vision qui lui est familière achève de l'apaiser. Elle a encore un haut-le-coeur, comme un malaise dans la poitrine, mais son état s'est stabilisée.
Elle n'en revient pas. Elle a déjà eu des crises d'angoisses de ce genre, mais la dernière qu'elle a faite date de plusieurs mois. Elle a l'impression de faire un pas en arrière.
Elle n'ose plus regarder son médecin, honteuse. Elle rejette la tête en dernière et cache son visage dans la paume de ses mains dans un geignement mécontent.

"J'en reviens pas", arrive-t-elle à articuler après plusieurs minutes de silence."Je n'ai plus douze ans, putain."

C'est bien beau de s'emballer pour une Révolution, pour une histoire d'amour, pour des amitiés ; mais si elle clamse d'ici quelques mois, tout ce travail ne servira à rien. Son existence ne sera que poussière. Elle a la prétention de vouloir marquer l'histoire de son nom, comme Loreleï Hexe a su le faire uniquement par sa bravoure ; mais sa santé l'empêche d'être quelqu'un. Elle a toujours été un fantôme, victime des cancers et de la greffe, alitée dans les murs pâles des hôpitaux. L'Institut Espoir a été son premier pas vers le rêve et l'utopie, avant de devenir La Cannibale et que tout soit détruit par ce sobriquet. Désormais qu'elle est au paroxysme de son ambition, elle est freinée par ce qui l'empêche de vivre sa vie pleinement depuis sa naissance. Connard de médecin qui a ruiné sa vie avec sa prise de risque.
Son haut de pyjama lui colle à la poitrine à force d'avoir transpiré et elle dégage une odeur de sueur lorsqu'elle lève les bras. Ses boucles blondes s'éparpillent autour de son visage en une étendue dorée sur l'oreiller. Malgré cette crise et son état, elle reste sublime. Cependant, elle ne s'en rend pas compte et a l'impression d'être un vrai torchon humain.
Toujours dans sa position, dissimulant son visage, elle exprime d'une voix tremblante ses peurs.

"Dis-moi la vérité Ange, combien de temps il me reste ? Y-a-t'il vraiment un espoir de me sauver ?"

Elle attend un peu.

"Quand est-ce que je vais me mourir?", gémit-elle.

C'est bien la première fois depuis longtemps qu'elle a aussi peu confiance en elle.


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La Cannibale
Image : Félicitations, monsieur le directeur (Cannibale & Ange) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
AngeCo-dirigeant
Dim 17 Nov - 21:43
Je crois bien que je viens d'avoir une des plus grandes peurs de ma vie : perdre Ophelia. La voir aussi souffrante, tenter de respirer alors que ça lui semble si difficile, se raccrocher si fort à quelque chose ou quelqu'un qu'elle en transperce la matière ou la peau avec ses ongles... Ca m'a fait comme une gifle en plein visage : ça m'a ramené à la réalité.
La situation d'Ophelia et sa pathologie est un problème que je n'ai toujours pas résolu, et pourtant je suis payé à la soigner. C'est décidé : je ferai cette opération le plus rapidement possible et la préparer est devenue une priorité.

Je caresse doucement ses cheveux, même si elle me fait bien comprendre qu'elle n'est plus capable de me regarder en face. Je continuerai de la soutenir, quoiqu'il en coûte.

- J'en reviens pas. Je n'ai plus douze ans, putain.
- J'espère bien, sinon je serai un pédophile.

Ophelia est à son paroxysme de sa beauté. Baignant dans sa transpiration, une odeur qui se dégage de ses vêtements, les cheveux qui ressemblent plus à un champ de bataille, elle n'a jamais été aussi sexy.
Blagues à part, le silence m'a donné le temps de réfléchir. Je ne sais pas ce qu'elle m'apprêtait à dire, mais ce devait être une information assez grosse pour qu'elle en fasse une crise d'angoisse. Je ne veux pas remettre ça sur le tapis, j'ai eu trop de frayeurs pour cette nuit, mais c'est à méditer. Après l'opération qu'elle va subir et les quelques jours de rétablissement, je lui en reparlerai. Mais dans l'immédiat, il est hors de question que je l'angoisse à nouveau. Je garde juste ça dans un coin de ma tête.

"Dis-moi la vérité Ange, combien de temps il me reste ? Y-a-t'il vraiment un espoir de me sauver ? Quand est-ce que je vais me mourir?"

Ces questions me prennent à la gorge. Je déglutis avec difficulté, mais d'un air confiant je lui réponds :

- Tu pourras devenir une vieille mamie grincheuse qui racontera à ses petits enfants comment elle a réussi à mettre le directeur d'un grand Institut dans son lit, et pas qu'une fois.

Je prends sa main que je chatouille gentiment avec mon pouce. Je mentirai si je dis que je ne cherche pas à détendre l'atmosphère, mais en même temps je croise les doigts pour que ce que je viens d'affirmer soit vrai et se réalise. Je veux qu'elle devienne une vieille, peut-être qu'elle prendra trop de temps à la caisse pour donner sa monnaie et qu'elle gueulera sur le premier débile qui ne lui laisse pas sa place dans le métro, mais elle aura eu la chance de vivre jusqu'à cet âge et je serai fier d'en avoir fait la vieille que personne ne peut supporter.

- Plus sérieusement, dès demain je vais préparer l'opération que je prévois de te faire depuis un petit moment déjà. Et après ça, terminé les deux coeurs, terminé les médicaments, peut-être même terminé l'Institut. Il faudra juste une visite régulière chez ton médecin.

Je l'allonge dans mon lit, la borde et l'embrasse sur le front. Je lui laisse mon lit, je dormirai sur le canapé. Je suis vraiment content d'avoir cette chambre, elle est tellement grande que j'ai un canapé.

- Je t'expliquerai tout en détails plus tard. Pour l'instant, repose-toi ma belle. T'en as bien besoin.
Ange
Image : Félicitations, monsieur le directeur (Cannibale & Ange) Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
La CannibaleCo-dirigeante
Dim 24 Nov - 12:37
Félicitations, Monsieur le Directeur ...
Ophelia & Ange



- Tu pourras devenir une vieille mamie grincheuse qui racontera à ses petits enfants comment elle a réussi à mettre le directeur d'un grand Institut dans son lit, et pas qu'une fois.

Elle sourit difficilement. Heureusement qu'Ange est un optimiste, parce qu'elle croit en lui. Elle le croit lorsqu'il lui prend la main en lui disant que tout ira bien. Elle le croit quand le soir il lui caresse le visage en lui murmurant qu'elle fera de beaux rêves (normal, il sera dedans, rit-il après). Elle le croit quand il lui sourit, façon silencieuse de lui rappeler qu'il tient à elle. Elle le croit quand il la regarde si fort qu'elle se sent importante sur cette île. Alors si Ange lui dit qu'elle aura des petits-enfants à qui elle racontera ses exploits guerriers, elle sait qu'elle sera ce genre de mamie.
Une pensée lui traverse l'esprit : qui sera le grand-père de ces fameux petits-enfants ?
Le mouvement du pouce d'Ange sur sa main apaise la patiente qui, cette fois, arrive à sourire plus facilement. Ses battements de cœur ralentissent, ainsi que ses angoisses. Ce n'est qu'une crise d'angoisse. Rien d'autre qu'une simple crise d'angoisse.

- Plus sérieusement, dès demain je vais préparer l'opération que je prévois de te faire depuis un petit moment déjà. Et après ça, terminé les deux coeurs, terminé les médicaments, peut-être même terminé l'Institut. Il faudra juste une visite régulière chez ton médecin.

Les yeux de la blonde s'inonde aussitôt, mais elle sait retenir l'émotion au bord de la muqueuse. Ce serait un beau rêve si Ange arrivait à la soigner, mais en même temps ... une nouvelle opération à cœur ouvert ... La première lui a laissé des marques pendant 19 ans.
Il la borde et, si d'habitude elle rechigne, ou joue à le border lui plutôt, là elle se laisse faire. Son corps entier s'alourdit. Il suffise qu'elle ferme les yeux pour dormir aussitôt. Il faudra qu'elle se réveille d'ici quelques heures pour être dans son lit au moment du lever. Elle n'a pas le courage d'inventer une énième excuse aux gardes.
Elle se laisse glisser entre les draps et accueille le baiser sur son front comme elle accueillait ceux de son père il y a quelques années. Elle imagine qu'elle pourrait vivre en dehors de cette île, une vie sans pathologie, une vie constituées uniquement de moments, et non une vie longue de maladies. Un travail, un mariage, des enfants. Où irait-elle vivre ? Quel métier ferait-elle ? Arrivera-t-elle à faire des courses toute seule ? Ira-t-elle au cinéma ? Elle n'est jamais allée au cinéma ...

- Je t'expliquerai tout en détails plus tard. Pour l'instant, repose-toi ma belle. T'en as bien besoin.

Il s'apprête à partir, et elle lui prend la main.

- Tu peux... rester jusqu'à ce que je m'endorme ?

Elle le lâche car elle sait très bien qu'il va rester. Elle se décale un peu pour lui laisser de la place sur le lit.
Quel film irait-elle voir au cinéma pour la première ? Ira-t-elle avec quelqu'un ? Prendra-t-elle du popcorn ? Salé ou sucré ? C'est combien le prix d'un ticket de cinéma ? S'endormira-t'elle devant le film comme elle s'endort devant ses livres ?

- Tu peux me chanter une berceuse, si tu veux.

Elle lui tire la langue, comme si elle avait cinq ans , et se blottit sous la couverture. Elle aime la chambre d'Ange, elle a l'impression d'être ailleurs qu'à l'Institut. Ici, dans ce lit, c'est comme si elle s'était créée un lieu en dehors de l'île, comme ... à la maison.
Elle ferme les yeux. Comme à la maison.



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La Cannibale
Image : Félicitations, monsieur le directeur (Cannibale & Ange) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
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