contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Sam 4 Juil - 21:52
« C'est de la confiance que naît la trahison. »

Dis-moi que c'est faux...


Il faut vraiment que je lui parle. J’ai besoin de réponses. Les paroles de Donatien tournent en boucle dans ma tête depuis qu’il m’a donné la clé de la chambre de Mia et… Je n’ai pas envie de continuer à penser, peut-être à tort, que Ange m’a trahie. C’est sûrement un coup monté ! Ce n’est pas possible autrement. Je n’arrive pas à imaginer Ange tuer quelqu’un de sang-froid… Il y a forcément une explication… Il est bientôt 20h, et je le cherche. J’ai besoin de le voir… J’ai l’impression que je me suis bien trop attachée à lui… C’est mauvais signe.
Je pousse un soupir alors que je marche dans les couloirs, d’un pas déterminée. Où est-il ? J’ai l’impression que ça fait une éternité que je ne l’ai pas vu… Avec les examens, j’étais débordée et peu importe à quel point j’avais besoin de le voir, mon travail devait passer en priorité… Il peut bien comprendre…

Je me dirige vers son bureau, espérant qu’il y serait encore. Peut-être qu’avec un peu de chance, il a encore quelques trucs à faire ? Je m’approche et cogne à la porte… J’attends une réponse mais rien ne se passe. Je réessaye, l’appelant, mais toujours rien. Mince. Il est rentré ? Je me tourne regardant autour de moi, comme s’il allait apparaitre comme par magie… Bon… J’espère qu’il n’est pas loin… Je vais tenter sa chambre. C’est le seul endroit où il pourrait être, si ce n’est pas son bureau. Enfin je pense…

Ces derniers jours, j’ai eu des flashbacks de cette soirée… Et avec les paroles du Docteur Elpida en prime… Ça n’a fait que me hanter… J’ai envie de croire que l’Ange de ce moment-là et le vrai… Qu’il n’est pas ce que m’a dit Elpida. Le cœur tambourinant contre ma poitrine à cause du stress et de l’appréhension, je traverse l’institut pour en sortir et me diriger vers le bâtiment, un air grave sur le visage. Arrête d’y penser Lilith ! Ça ne sert à rien de se faire des scénarios ! Mais une peur s’installe dans mon ventre et me prend à la gorge. Et s’il a raison ? Et si… Ange avait vraiment tué ce patient ? Qu’est-ce que je ferais ? Je n’ai pas envie de le haïr mais… Il faut que je sois réaliste… Je ne veux pas être amie avec un meurtrier tel que Donatien… Alors ce serait hypocrite de ne pas être impartiale avec Ange…

Bref ! N’y pensons pas ! On verra en fonction de ce qu’il dira ! Je continue de marcher et entre dans le grand Bâtiment. Plutôt que de monter au premier étage comme à mon habitude, j’appuie sur le deuxième et les portes de l’ascenseur se referment sur moi. Mon cœur ne se calme pas. J’ai l’impression de jouer ma vie dans cette histoire… Je tiens beaucoup trop à cet homme. C’est ma première erreur. Je m’étais promise de ne m’attacher à personne… et de me focaliser entièrement sur ma mission… Mais… Visiblement, il a réussi à toucher mon point faible juste en étant présent sur cette île. Il me plait beaucoup trop… Et ça a signé ma perte.

Les portes s’ouvrent sur le deuxième étage et je m’avance dans le couloir, à la recherche de sa chambre. Quand j’arrive devant, je déglutis, inspirant profondément puis expirant pour essayer de me calmer. Ok Lilith. Tu es là pour la vérité ! Et tu as intérêt à l’avoir ! La main tremblante, je finis par cogner à sa porte. Dis-moi que t’es là…

 

▬ A-Ange ? C’est Lilith. Tu es là ? …. J’aurais… besoin de te parler…

Je baisse les yeux, me taisant pour écouter attentivement ce qu’il se passe à l’intérieur. Il est… là ? Je baisse les yeux sur mon téléphone, il est 20h04.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia


Dernière édition par Lilith O'Brien le Mar 13 Oct - 0:01, édité 1 fois
Lilith O'Brien
Image : [EVENT] Dis-moi que c'est faux...  2geyFiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
AngeCo-dirigeant
Sam 4 Juil - 22:57
Quelle journée épuisante. Je ne sais pas ce qu'on les patients ces derniers temps mais ils sont particulièrement turbulents. Ce doit être à cause des beaux jours et de la chaleur mais j'ai besoin d'un peu de calme et de tranquillité. Surtout après les examens pour Ophelia qui sont toujours sources de stress. J'ai toujours peur que la transplantation soit finalement rejetée par son corps et qu'elle soit à deux doigts de mourir. Je ne parle même pas de la leucémie de Jemma. J'essaie de voir comment faire en sorte qu'elle ne revienne pas et ne pas juste l'opérer tous les six mois, mais c'est la seule solution que j'ai pour l'instant. Il faudrait que je me plonge dans les récentes recherches à ce sujet et voit ce que je peux en tirer.

J'entre dans ma chambre, les muscles fatigués. Je balance mes affaires sur mon lit et retire de suite ma chemise, alourdi par cette chaleur étouffante. J'ai baigné dans ma transpiration toute la journée et c'est vraiment très peu agréable.

Je me dirige vers la salle de bain, me déshabillant en cours de route et posant mes vêtements sur une chaise. Je fais couleur de l'eau tiède et enclenche la ventilation, puis m'observe dans la glace le temps que ma baignoire soit remplie. Non seulement je suis fatigué, mais j'ai aussi l'air fatigué. J'ai du épauler un collègue dans une opération tôt ce matin et se réveiller à 3h du matin, ce n'est pas très agréable. Les cernes qui se sont dessinés sous mes yeux sont plus prononcés que d'habitude.

Je coupe l'écoulement de l'eau et plonge dans mon bain, laissant la chaleur tiède détendre mes muscles de cette journée qui n'en finissait plus. Je ferme les yeux et me laisse tranquillement me reposer, prenant de longues inspirations et expirations. Je sens que demain sera une journée moins chargée, c'est déjà ça de pris.

Après une bonne dizaine de minutes à apprécier le silence, je sors finalement de mon bain, aussi propre que je puisse l'être. C'est tellement agréable de ne plus se sentir tout collant à cause de la transpiration.
J'attrape une serviette, l'enroule autour de ma taille et vide l'eau de la baignoire. Puis, je m'arme de ma brosse à dents et commence à me les brosser en tournant dans ma salle de bain. Puis, je me rince la bouche et me la ressuis à l'aide d'une serviette plus petite. Je me débarrasse de celle qui est enroulée autour de moi et enfile un short, ce qui sera bien suffisant pour cette nuit.

Je retire les affaires de mon lit et m'y affale, agrippant mon téléphone et parcourant les réseaux sociaux. Je réponds à mon frère qui m'a encore envoyé des mêmes, à croire qu'il est payé pour me les partager.
Et après quelques minutes seulement à me prélasser dans mon lit, appréciant cette fin de journée, quand on frappe à ma porte. D'abord je râle, renversant ma tête en arrière et me demandant ce qu'on pouvait bien me vouloir à vingt heures passées. Puis, j'entends une voix que je ne connais que trop bien :

- A-Ange ? C’est Lilith. Tu es là ? …. J’aurais… besoin de te parler…

Mon énervement se transforme rapidement en soulagement. Sa voix est drôlement faible à travers la porte, mais je ne m'en soucis pas plus.
Je m'apprête à me couvrir un peu plus quand je me souviens qu'elle m'a déjà vu torse nu, et a déjà vu bien plus, sans compter que personne ne sera dans les couloirs à une heure pareille.

Je me dirige donc vers la porte que j'ouvre sans attendre et l'accueille avec un sourire :

- Bonsoir Lilith. Tu as besoin de quelque chose?

Parce qu'effectivement, maintenant que j'y pense, c'est étrange qu'elle frappe à ma porte si tardivement. La seule qui a fait ça c'était Ophelia et c'était essentiellement pour...
Oh.
Est-ce qu'elle veut qu'on couche ensemble?
Ange
Image : [EVENT] Dis-moi que c'est faux...  Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Dim 5 Juil - 0:26
« C'est de la confiance que naît la trahison. »

Dis-moi que c'est faux...


Je n’entends pas grave chose… Il est là ? J’espère qu’il est là… Sinon je ne saurais pas où chercher… J’approche mon oreille de la porte quand il finit par ouvrir la porte, me faisant sursauter. Oh ! Il… Il est… Mon regard se baisse sur son torse et mes joues prennent subitement des rougeurs. Mon dieu ! Je continue à penser que c’est un crime d’être aussi beau !! Et j’ai soudainement très envie qu’il me prenne dans ses bras, et ce désir grandit encore plus quand il m’offre son magnifique sourire. Et une petite boule de culpabilité se forme dans ma gorge… Il y a des chances que je lui gâche sa soirée… Mais j’ai besoin de savoir. Il ne faut pas que je me détourne de mon objectif, et ce, même s’il est à tomber et que je n’ai qu’une envie, c’est qu’il m’embrasse et me serre contre lui.

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▬ Bonsoir Lilith. Tu as besoin de quelque chose ?

J’hoche doucement la tête, baissant les yeux… Comment je lui demande ça ? Je n’y ai même pas réfléchi… Je ne peux pas simplement lui demander s’il a tué un patient… Seigneur… Pourquoi c’est toujours aussi compliqué ? Déjà, je me sens mal à l’aise d’être sur le seuil de sa porte…

 

▬ Je…peux entrer ?

Il s’écarte pour me laisser le passage et lentement, j’entre dans sa chambre, lui faisant un petit sourire discret. Je ne pensais pas que ça me mettrait si mal à l’aise… Je n’ai pas envie de croire Donatien. Je n’ai pas envie de me dire qu’il est potentiellement un meurtrier… Mais je sais que je me dois de remettre en doute mes croyances. Je ne peux pas croire Elpida, mais je ne dois pas non plus me persuader qu’il a raison… Il faut que j’en sois sûre. Et pour en être sûre, je dois vraiment le lui demander. Je n’ai pas d’autre choix. J’ai le cœur qui bat tellement vite, quand j’en ai envie de vomir, et en entrant dans sa chambre, la première chose que je perçois, c’est son odeur… Son odeur tellement agréable…
Je déglutis, observant la pièce puis finis par me tourner vers lui, l’observant. Qu’il est beau… Ses cheveux sont mouillés… Est-ce qu’il vient de se laver ? Il doit sentir le savon alors… J’ai tellement envie de me blottir contre lui. Mais je ne suis pas venue pour ça. Allez Lilith ! Mon visage se ferme et je fronce les sourcils, le regardant avec sérieux.

 

▬ Ange… J’ai… une question à te poser. Et j’aimerais que tu me répondes sincèrement.

Les battements de mon cœur accélèrent alors que la peur de ce que je pourrais apprendre me tétanise. S’il te plait Ange… Dis-moi que Donatien à tort… Hésitante, je m’approche de lui, légèrement tremblante et mes yeux se baisse sur sa main que je prends dans la mienne. J’ai besoin de son contact… Pourquoi j’ai autant besoin de lui ? Pourquoi j’ai autant besoin de savoir qu’il est de mon côté ? Pourquoi tout ça me touche autant ? J’ai peur qu’il me trahisse… Alors que j’aurais dû être celle qui le fait. Il faut croire que, de ce côté-là, j’ai échoué.

 

▬ Est-ce que c’est vrai… que tu as tué un patient ?...

Je déglutis, n’osant pas le regarder. Je sais que c’est horrible de lui poser cette question. Si c’est faux, il y a des chances que je m’en veuille longtemps d’avoir douté de lui. Mais si c’est vrai… C’est c’est vrai alors… Qu’est-ce que je ferais ? Je pleurerais peut-être… Mais au fond, je crois que j’ai envie de savoir… pourquoi. S’il l’a fait, c’est qu’il y a forcément une raison. Et je veux la connaitre.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia


Dernière édition par Lilith O'Brien le Mar 13 Oct - 0:01, édité 1 fois
Lilith O'Brien
Image : [EVENT] Dis-moi que c'est faux...  2geyFiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
AngeCo-dirigeant
Dim 5 Juil - 13:02
C'est en me répondant par le silence, opinant tout doucement et le regard fuyant, que je comprends qu'elle n'est pas venue pour le plaisir mais plus par inquiétude. Ça fait un moment que je ne l'ai pas vue, elle a probablement besoin d'une oreille à qui parler si elle n'a personne d'autre à qui confier ses soucis?

À sa demande, je me recule et la laisse entrer, fermant la porte derrière elle. Je la laisse observer ma chambre et prendre son temps pour aborder le sujet, et je me demande bien ce qui peut la tourmenter ces derniers temps. Une dispute entre collègues? Des problèmes de famille? Un aveu d'adultère et m'annonce que je suis l'amant interdit?

Le sourire qu'elle m'a adressé ne m'aide pas à cesser mes questionnements et mon inquiètude grandissante. Elle n'a pas l'air à l'aise, un peu comme un chat tout juste adopté et que l'on placerait dans un nouveau foyer. Ses pas se font hésitants et elle attend avant de se lancer :

- Ange… J’ai… une question à te poser. Et j’aimerais que tu me répondes sincèrement.
- D'accord... Qu'est-ce qu'il se passe?

Ça y est, je suis en train d'appréhender le pire. Cette expression fermée et froide, ce désir de discussion tardif dans la soirée, l'air hésitante voire presque apeurée... Je suis bien trop familier avec ces expressions. Alors quoi, quelqu'un est venu la voir pour la mettre en garde contre moi? Et qui donc? Si j'ai bien compris, elle a copiné avec Agnès, mais Agnès a compris ce que je ressentais. Je ne sais pas si elle a su me pardonner, et je ne lui en demanderai pas tant, mais elle a su faire un pas vers moi. C'est impossible que ce soit elle qui lui ait dit. Alors qui?!

Je tente de me calmer, me rendant compte qu'elle n'est probablement pas au courant. La dernière fois que j'ai cru qu'elle allait m'en parler, on a fini par un dîner romantique et la soirée s'est très bien terminée. Alors peut-être qu'elle n'est juste pas du genre à se confier et qu'elle ne sait pas comment aborder ses sentiments?

Ses mains tremblantes attrapent les miennes, comme si elle recherchait du réconfort. Est-ce que quelqu'un dans ses proches est décédé? Ou mourant et me demande de lui faire une faveur et l'osculter pour voir si je suis capable de le sauver?
Mon angoisse ne fait que de s'accroître parce que je ne sais pas ce qu'elle va me demander.

De toute façon, je devrais pouvoir le relaxer. Cette journée a été suffisamment épuisante et je doute qu'elle vienne me confronter avec mes vieux démons en pleine soirée. Elle est pleine de considération, ça m'étonnerait que ce soit le cas.

- Est-ce que c’est vrai… que tu as tué un patient ?...

Ah. Donc cette journée peut être pire. Fantastique. Mon cœur qui rate plusieurs battements, ma gorge qui s'assèche plus rapidement qu'un cours d'eau en pleine canicule, mon anxiété et mes vieux démons qui reviennent me guetter.

Qui? Qui a bien pu lui dire? Je suis tenté de dire n'importe qui, mais qui aurait été au courant de notre relation charnelle et lui aurait conseillé de se méfier d'un assassin?
Ça me rend fou cette histoire. Je ne pose pas les bonnes questions, mais j'ai besoin de savoir en qui je peux avoir confiance. Ce ne peut pas été Hyppolite, ni Agnès. Je doute que mes collègues chirurgiens aient du temps à gaspiller pour ruiner une relation balbutiante. Aida Al'Deena n'est pas au courant, ça m'étonnerait que ce soit elle. Alors des enfants? Ils sont si sincères, il suffit que l'un d'eux évoque rapidement le sujet et pouf, je n'ai pas le temps de lui en parler!

Ça fait plusieurs secondes que je reste muet, abasourdi par cette question sans tact. Ça me rappelle ma discussion forcée avec Agnès dans l'ascenseur, où j'ai du subir ses questionnements et ses jugements de valeur. Ça me rappelle les visages dégoûtés et les regards fuyants. Et je n'en peux plus d'avoir ça toujours derrière moi, prêt à me tomber dessus dans les pires moments.

Je suis silencieux, mais que suis-je sensé répondre? Je sais que le silence est l'arme des coupables, mais en l'occurrence je suis coupable.

Je préfère me préserver et je romps le contact. J'ai la peau dure, mais pas suffisamment épaisse pour affronter son regard. Je n'ai pas la force aujourd'hui de faire l'homme fort qui assume les conséquences de ses actes. Je ne l'ai d'ailleurs jamais assumé, d'où le fait que j'en ai souffert.

Si elle sait que c'est vrai, elle veut juste me faire souffrir en posant cette question ? Me rendre la monnaie de ma pièce? Quel est le but d'être si directe?

Je déglutis et soupire longuement, les yeux dans le vague. Je croise les bras, signe que je me ferme totalement et décide enfin de répondre après un moment de flottement :

- Une patiente. Je la corrige, Elle s'appelait Loreleï Hexe. Elle devait avoir 14ans. Tu es nouvelle, tu ne dois pas connaître la "Grande Sanction". Ce n'était pas sensé être son sort mais les choses ont dérapé.

Mon impulsivité a fait en sorte que les choses dérapent. Et quand j'y repense, j'étais seul, une arme dans la main donnée par Donatien, sur une estrade avec face à moi une enfant qui devait être punie. C'était sûr que les Elpida ont calculé leur coup quand j'y pense, surtout quand je vois comment ils gèrent l'Institut.

- J'ai voulu quitter l'Institut pour me dénoncer mais le directeur m'a forcé à rester. Et maintenant je suis bloqué ici, sans avoir la possibilité de me rendre parce que sinon ça détruit la réputation de l'Institut, ce qui ne serait pas plus mal.
Ange
Image : [EVENT] Dis-moi que c'est faux...  Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Dim 5 Juil - 13:51
« C'est de la confiance que naît la trahison. »

Dis-moi que c'est faux...


Ce silence est insupportable. Pourquoi reste-t-il silencieux ? Dis-moi que ce n’est pas toi ! Que tu es innocent ! Que c’est un coup monté de Donatien ! Dis-moi que je peux te faire confiance… Que tu es différent de ce taré… Il faut que je sache ! Et il ne me fait que craindre le pire en étant silencieux comme ça ! Son regard fuyant me rend dingue. Pourquoi ne me regarde-t-il pas ? J’ai soudainement très peur, et une boule vient creuser ma gorge. Mes mains se resserrent autour des siennes, cherchant du réconfort. Son silence me dit qu’Elpida à raison… et quand il retire sa main, je sens mon cœur se briser en miettes. Non… Non… Ce n’est pas possible…

Il s’éloigne de moi et son corps se ferme, et je me sens d’un coup, abandonnée… Trahie… Je vais voir son vrai visage, c’est ça ? J’ai été stupide… Si stupide de m’être laissée bernée… Ils sont tous aussi dingue qu’Elpida. Je n’ai aucun allié. Alors… Ça veut dire qu’il n’est même pas du côté de la révolution ? Si j’avais su… Alors je n’aurais jamais…

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▬ Une patiente. Elle s'appelait Loreleï Hexe. Elle devait avoir 14 ans. Tu es nouvelle, tu ne dois pas connaître la "Grande Sanction". Ce n'était pas censé être son sort mais les choses ont dérapé.

La Grande Sanction ? Les choses ont dérapé ? Je lève les yeux vers lui, un peu perdue. Donc il l’a vraiment tuée mais… ce n’était pas voulu ? Je ne comprends pas… Est-ce que je peux lui faire confiance ? J’ai envie… J’ai terriblement envie de croire en lui. C’est un besoin mais… Est-ce vraiment la meilleure chose à faire ? Je ne sais plus… Je me recule, finissant par m’assoir sur son lit. C’est… trop pour moi.

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▬ J'ai voulu quitter l'Institut pour me dénoncer mais le directeur m'a forcé à rester. Et maintenant je suis bloqué ici, sans avoir la possibilité de me rendre parce que sinon ça détruit la réputation de l'Institut, ce qui ne serait pas plus mal.

Surprise par ses mots, je le regarde de nouveau. Il veut… se rendre ? Je sais que c’est mal… Mais je me sens… mieux. Rassurée. Il n’y avait donc aucun faux visage ? Il est bien, Ange. L’Ange de la soirée. L’Ange qui m’a prise dans ses bras… Je pousse un soupir de soulagement et passe ma main dans mes cheveux. Il regrette donc son acte… Mon cœur est plus léger, maintenant que j’ai la certitude qu’il n’est pas une mauvaise personne.

 

▬ Je…Je vois. Pardon de t’avoir forcé à en parler… Je… Il fallait que je sache… Je n’arrivais pas à croire que tu pouvais le faire de sang-froid… Et j’ai la confirmation que ce n’est pas toi.

Je lui souris tristement, et me redresse pour m’approcher de lui, lentement, légèrement hésitante, et appréhendant son rejet. Je me sens mal… Mal de lui avoir fait avouer de manière si peu douce… Je ne veux pas qu’il me déteste, ni qu’il s’éloigne de moi. C’était mon erreur, je me suis trop attachée à lui… mais maintenant je ne peux qu’assumer mes sentiments. J’arrive à sa hauteur, et une de mes mains se pose sur ses bras musclés pendant que l’autre glisse sur sa joue pour le faire me regarder. C’était un accident. Il n’a jamais voulu la tuer. Il n’est pas comme Donatien. J’attrape doucement sa main, pour venir la mettre contre ma joue. J’ai peur qu’il me rejette… Pourquoi j’ai autant peur de ça ?

 

▬ Ange… Pardonne-moi… Je ne voulais pas te faire du mal… Je ne voulais pas croire les mots de Donatien… Mais… J’ai vraiment besoin de toi… Alors… J’avais besoin de savoir si tu es vraiment de mon côté… Je veux…

Un air sérieux s’affiche sur mon visage, un air déterminé. Je peux lui dire à présent. S’il veut vraiment détruire la réputation de l’institut, alors son désir est compatible avec ma mission.

 

▬ Je ne suis pas là seulement pour donner des cours aux patients. Je suis là pour découvrir la vérité sur la mort de Mia, et écraser Donatien. Parce que je ne crois pas du tout que c’était une méningite… J’ai compris que c’était un taré quand il m’a donné la clé de la chambre de Mia avec toutes ses affaires dedans… Il faut l’arrêter. Tu m’aiderais ?

Dis-moi oui… Dis-moi que tu m’aideras… Et que je peux compter sur toi.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia


Dernière édition par Lilith O'Brien le Mar 13 Oct - 0:01, édité 1 fois
Lilith O'Brien
Image : [EVENT] Dis-moi que c'est faux...  2geyFiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
AngeCo-dirigeant
Lun 6 Juil - 16:09
Assise, elle encaisse la dure vérité. Je ne lui demanderai pas de me pardonner, même pas de l'accepter. Juste de comprendre que mon seul désir réside dans réparer mes erreurs, aussi grosses soient-elles. Mais à cet instant, c'est toute une image d'un chirurgien sensé sauver des vies qui s'effondre. Elle ne s'imaginait pas s'être offerte à un meurtrier, et jamais je ne lui en voudrais si elle décide de ne plus jamais m'adresser la parole. Après tout, qui voudrait d'un homme qui a retiré la vie d'une enfant? Je sais que je n'en voudrais pas.

Je prends une profonde inspiration, les yeux sur le sol. J'essaie de me calmer, trop d'émotions se bousculent et je n'arrive pas à me focaliser sur l'une d'entre elles. Je suis à la fois en colère contre la personne qui a pu le lui dire, et en même temps je suis en colère contre elle qui ne pense qu'à une vérité sans se soucier de ce qu'on puisse ressentir face à celle-ci, ni même ce qu'on a pu traverser. En même temps je suis dépité, parce que je voyais en elle un début de reconstruction d'une vie sentimentale délaissée au profit de mon métier, convaincu qu'aucune femme ne voudra d'un être aussi abject que je le suis de part mes actes. Involontaire ou non, j'ai appuyé sur la détente dans une impulsion incontrôlable, sans même comprendre où le canon visait. Puis je suis aussi déçu de ne pas avoir eu l'opportunité de le lui avouer moi-même, devancé par je ne sais qui. Mais suis-je sensé blâmer cette personne qui l'a mise en garde? D'un point de vue extérieur, c'est absolument la chose à faire. S'éloigner des gens dangereux.

J'expire tout l'air présent dans mes poumons, tentant de relâcher la pression. Parce que je sais que maintenant tout est terminé.

-  Je…Je vois. Pardon de t’avoir forcé à en parler… Je… Il fallait que je sache… Je n’arrivais pas à croire que tu pouvais le faire de sang-froid… Et j’ai la confirmation que ce n’est pas toi.

Je lève mon visage vers elle, l'air totalement perplexe et surpris. Alors elle... Elle comprend? Comme ça? Pas de grande engueulade à la Agnès, pas de dégoût profond et de gifle en me traitant de menteur et de manipulateur, pas de crise de larmes et de remise en question? Elle... Quoi?
Je viens de lui dire que j'ai effectivement tué quelqu'un, et elle me dit qu'elle me pense malgré tout bon?

Je cligne plusieurs fois des yeux, incapable de comprendre comment c'est possible. C'est comme si j'espérais que mes paupières se rouvrent sur une scène qui me semble plus plausible à chaque clignement, mais non elle a toujours l'air soulagée. Mais soulagée de quoi? Et elle s'excuse?

J'ouvre la bouche, comme pour parler, mais je ne fais qu'inspirer de l'air. Lilith... Tu acceptes ça si facilement? Est-ce que ça me paraît à ce point surréel? Ou alors est-ce que toutes les réactions que j'ai reçues étaient disproportionnées depuis le début?
Je m'attendais à tout, vraiment à tout, mais pas à ça.

Mais quand j'y repense, Hyppolite fait partie des personnes qui ne m'a pas vraiment jugé par rapport à ça. C'est comme s'il l'avait totalement accepté et mis dans un recoin dans son cerveau.
Je décroise les bras, l'air perdu. Je suis littéralement en train de remettre en question ces derniers mois. Ma longue dépression, mon dégoût pour moi-même, les quelques personnes qui étaient malgré tout là pour moi.

C'est quand elle me touche que je reviens à la réalité, un peu sourd à tout ce qu'il est en train de se passer. Pourquoi est-ce qu'elle est si tendre à mon égard? Je veux dire, je suis loin d'être un enfant de choeur, et si je n'avais jamais enlevé la vie de Loreleï, elle n'aurait jamais connu l'Ange que je suis aujourd'hui. Loreleï Hexe a contribué à me rendre meilleur, et je suis prêt à parier que j'aurais tout fait pour faire de Lilith une femme parmi tant d'autres, alors que maintenant elle est Lilith O'Brien, celle qui me rend vulnérable.

- Ange… Pardonne-moi… Je ne voulais pas te faire du mal… Je ne voulais pas croire les mots de Donatien… Mais… J’ai vraiment besoin de toi… Alors… J’avais besoin de savoir si tu es vraiment de mon côté… Je veux…

Je la regarde soudainement, le nom de Donatien ayant réussi à définitivement m'ancrer dans la réalité. C'est lui qui lui a dit? C'est lui qui lui a dit! Alors il voulait se venger de la confrontation que j'ai eu avec lui? Oh bon sang Donatien, crois-moi que si je te recroise je te ferai connaître l'enfer que j'ai vécu par ta faute. Par le revolver que tu m'as confié ce jour-là. Je te ferai voir toute la souffrance que tu as causé autour de toi et je briserai ta tendance à la victimisation. Et quand tu te regarderas dans un miroir, tu ne verras que la monstruosité que tu as construite au fil des années en croyant faire de bonnes choses alors que tu ne pensais qu'à toi depuis le départ.

J'écoute à peine ce qu'elle me dit, trop furieux contre mon ancien ami. Il a décidé de me.pourrir la vie, et rien que l'évocation de son nom a le don de me mettre hors de moi. Heureusement que le contact que créée Lilith arrive à m'apaiser, sinon je le sais, je serai parti de cette chambre  la recherche de cet enfoiré.

- Je ne suis pas là seulement pour donner des cours aux patients. Je suis là pour découvrir la vérité sur la mort de Mia, et écraser Donatien. Parce que je ne crois pas du tout que c’était une méningite… J’ai compris que c’était un taré quand il m’a donné la clé de la chambre de Mia avec toutes ses affaires dedans… Il faut l’arrêter. Tu m’aiderais ?

Je vais faire un AVC avec toutes les émotions qui s'enchaînent les unes après les autres. C'est un miracle que mon cœur n'ait pas encore lâché après tout ce qui se passe dans cette chambre.
Je retire ma main qu'elle a posé sur sa joue sans pour autant la détacher de la sienne. Je l'observe, un peu secret. Les sourcils légèrement froncés et le regard à la recherche de quelque chose sur quoi s'accrocher.
J'avais vu que sa sœur était morte ici et que sa mort avait pu être maquillée, sans vraiment me pencher sur le sujet puisqu'au même moment j'avais découvert la chambre macabre des derniers instants d'Adèlys Valcourt. Mais je pensais que Lilith était là pour s'apaiser, pour se sentir connectée à sa sœur perdue, pas parce qu'elle cherche à détruire l'Institut.
Généralement, quand une personne ne croit pas à la version officielle de la mort d'un proche, elle demande une nouvelle autopsie, ou elle fait un procès pour maquillage d'un décès. Mais aller jusqu'ici pour se venger...? Si les parents Hexe ou même le petit Alexander avaient eu la même idée qu'elle, bon sang je serai mort il y a bien longtemps maintenant.

Mais je ne dis rien, surtout parce que personne ne vit un décès de la même façon.
J'inspire et expire. C'est un peu trop pour moi ce qui est en train de se passer, mais j'essaie de garder mon sang-froid. J'essaie de ne pas penser à Donatien, ni au fait que Lilith peut être un peu parano sur les bords sans vraiment l'être pour moi. Peut-être parce que je suis aveuglé par les bourgeons de sentiments plus profond qu'elle a déposé ici et là dans mes pensées. Parce qu'il y a bien un endroit où la raison n'a pas sa place, et c'est bien dans les sentiments.

- Avec Agnès, on travaille à prouver leur culpabilité. En tant que Directeur provisoire, je n'avais pas accès à tout mais je peux déjà prouver que la version officielle du départ d'Adèlys Valcourt chez ses parents n'est pas la vérité. Donatien l'a séquestrée dans une chambre pendant des semaines jusqu'à ce qu'elle mette fin à ses jours. J'ai des photos.

Je marque une pause, me demandant si ce ne serait pas le moment d'aller voir Agnès. Quoique, elle doit être en train de se reposer, et elle en a le droit avec ses journées à devoir servir le père Elpida.

Soudain, on frappe à ma porte. Je ferme les yeux, ne demandant qu'à ce que cette journée se termine. Je lâche la main de Lilith et attrape un haut dans mes affaires pour éviter qu'on ne pense qu'on était en train de faire des dingueries.
J'ouvre la porte, un peu dans le flou, quand je vois un de mes collègues chirurgiens qui me salue, l'air un peu paniqué :

- Salut Ange. Je voulais te dire que Christian est venu dans le réfectoire et a dit qu'ils avaient trouvé le fameux Journal Clandestin. Je suis en train de prévenir tout ceux qui n'étaient pas là.

Je le remercie et il s'en va frapper à d'autres portes pendant que je referme la mienne, malaxant l'arête de mon nez entre mes yeux pour tenter de me remettre les idées en place. Rien ne va dans cette soirée et je n'aurais jamais le calme auquel j'aspire. Du moment que cette journée n'est pas terminée, je n'aurais pas une minute à moi.

Je jette un regard à Lilith et tente de faire le lien entre la découverte du journal et la panique qu'il dégageait. Et c'est là que ça me frappe. La réunion improvisée. On va les placer à l'Asile sans chercher à comprendre. Il faut que j'aille voir Agnès.

J'attrape des chaussures en vitesse et dit à Lilith :

- Il faut que j'aille voir Agnès. C'est le moment d'agir ou jamais. Tu m'accompagne?


Dernière édition par Ange le Mar 7 Juil - 13:35, édité 1 fois
Ange
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Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Mar 7 Juil - 1:01
« C'est de la confiance que naît la trahison. »

Dis-moi que c'est faux...


Je me doute qu’il soit supris… Je vois dans son regard perdu qu’il ne comprend pas pourquoi j’accepte son erreur si facilement. Et honnêtement, je n’arrive pas trop à savoir pourquoi. Une part de moi me hurle qu’il reste un meurtrier, que ce soit un accident ou non, mais une autre, plus douce, plus conciliante, et guidée par des sentiments que je ne comprends pas encore très bien, me dit qu’il regrette, que c’est le principal, et qu’il ne recommencera jamais. Et en même temps… La peur de le perdre est plus forte… Mon allié… Mon ami… Mon… Qu’est-il pour moi, exactement ? Est-ce que cette peur bleue de le perdre devrait me perturber ? J’étais prise d’angoisse à l’idée qu’il m’ait trahie. J’avais si peur de devoir m’éloigner de lui… Je ne pouvais tout simplement, comme si, mon cœur se fichait complètement de ce qu’il avait fait… C’est idiot. J’ai l’impression d’être complètement idiote… D’être, comme si j’avais remonté le temps, au collège… fascinée par un garçon… Par le plus beau garçon de l’école. C’est ridicule…

Je ne devrais pas me sentir mal de l’avoir fait parler. Je ne devrais pas dire tout ça, et pourtant, c’est ce que j’ai envie de lui dire. J’ai envie de le pardonner… De faire abstraction de son passé, parce que c’est l’Ange qu’il est aujourd’hui que j’aime. Que…
Je me fige à cette pensée alors que j’apporte sa main chaude à ma joue. J’aime ? Est-ce que je l’aime ? Mon cœur se met à pulser dans ma poitrine en réponse et des rougeurs font leur apparition sur mon visage. Ça…explique beaucoup de chose… Ça explique la tendresse que j’ai à son égard… Ça explique pourquoi je me fiche de ses erreurs… Mais je ne peux pas lui dire… Pas tout de suite. Je ne suis pas encore certaine… Ça se trouve, mes pensées sont parasitées par cette soirée… Je ne le connais pas bien encore ! Il ne faut pas que je me jette sur des conclusions hâtives, il faut que j’y réfléchisse sérieusement.

Je reprends mes esprits et lui avoue la véritable raison de ma venue ici. Mia… Découvrir ce qu’il s’est réellement, et punir le coupable en conséquences. J’ai cette intuition qu’Elpida y est pour quelque chose, et je chercherai les preuves nécessaires pour le prouver ! Mes parents l’ont cru sans réfléchir… Alors ce n’est pas les doutes d’une gamine de 15 ans, à l’époque, qui les aurait fait réfléchir plus en profondeur. Les adultes sont stupides. Et je sais que je serais toujours mieux servie que par moi-même. Alors je vais sur le terrain… Sans hésiter une seule seconde.
Mais maintenant, je le veux. Je veux qu’Ange m’aide… Qu’il me soutienne… À ma révélation, il ne dit rien, et ça me tue. Qu’est-ce qu’il en pense ? Il ne trouve folle ? Téméraire ? Il a peut-être raison. Mais si je n’agis pas, personne ne le fait.

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▬ Avec Agnès, on travaille à prouver leur culpabilité. En tant que Directeur provisoire, je n'avais pas accès à tout mais je peux déjà prouver que la version officielle du départ d'Adèlys Valcourt chez ses parents n'est pas la vérité. Donatien l'a séquestrée dans une chambre pendant des semaines jusqu'à ce qu'elle mette fin à ses jours. J'ai des photos.

Mais quel bâtard !! Je fronce les sourcils, choquée par ses propos, et recule légèrement.

 

▬  Séquestrée ?!

Mais… Rapidement… Une peur s’empare de mon cœur… S’il est capable de faire ça… Je n’imagine même pas ce qui a pu arriver à ma petite sœur… Je baisse les yeux, horrifiée, alors que mon corps se met à trembler de dégoût… S’il vous plait… Dites-moi qu’elle n’a pas vécue une horreur semblable… Dites-moi qu’elle est morte paisiblement… Elle était si jeune… C’est… Je sens les larmes affluer et déglutis difficilement, les retenant. Je ne dois pas craquer. Je dois être forte ! Je lève les yeux vers Ange, et ses traits, son contact, m’apaisent un peu… Je me sens bien près de lui. J’inspire pour me calmer, puis expire lentement, avant que je me fasse surprendre par un cognement à sa porte. Je sursaute et m’éloigne pour ne pas être dans le champ de la porte.

- Salut Ange. Je voulais te dire que Christian est venu dans le réfectoire et a dit qu'ils avaient trouvé le fameux Journal Clandestin. Je suis en train de prévenir tout ceux qui n'étaient pas là.

Le Journal ? Mais alors… Ça veut dire que cette histoire de soulèvement est bien réel ! Et Donatien risque d’être une cible… Mais… Si Ange a tué une patiente… Alors… Possiblement lui aussi ! Maintenant, il faut savoir quand il se fera… Peut-être qu’on a encore du temps… Je regarde le chirurgien devant moi, visiblement fatigué et je me sens encore plus mal d’être venue lui tirer les vers du nez… Quand son regard croise le mien, mon cœur manque un battement, et j’inspire profondément. Je n’arrive pas à dire quoique ce soit… Mon esprit est comme embrumé et je me sens un peu perdue. Qu’est-ce qu’il se passe… ? Quelle est cette sensation… ? J’ai un mauvais pressentiment… Et ce désir revient… Ce désir de contact… De proximité… Je veux être encore plus proche de lui. Mais ce n’est pas le moment… Je le sens. Alors je me retiens. Mais soudainement, il fait volte-face, et attrape ses chaussures, me laissant encore plus perdue.

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▬ Il faut que j'aille voir Agnès. C'est le moment d'agir ou jamais. Tu m'accompagnes ?
 

▬  Le moment d’agir ? Bien sûr que je t’accompagne ! Mais… Qu’est-ce qu’il se passe Ange ?

Je ne comprends pas bien, et je vois bien qu’il a une info qui m’échappe. La seule chose que j’ai… C’est ce pressentiment désagréable, et cette petite voix qui me hurle de ne rien regretter. Pourquoi j’ai le sentiment que je pourrais ne jamais le revoir ? C’est ridicule ! Il est là, en face de moi ! Et pourtant, c’est la même sensation que j’ai eu quand j’ai appris la mort de Mia. Ce soulèvement… Son acte… Non, je ne peux pas l’ignorer. J’ai l’impression qu’il va lui arriver quelque chose. Je m’avance, me mettant devant lui, le regard sérieux.

 

▬  Je n’aime pas ça…

Ne fait rien que tu regretterais… Ou plutôt… Agis avant de regretter…

Poussée par ce sentiment désagréable, poussée par ce désir de contact et cette peur de le peur, j’attrape le col de son tee-shirt pour l’attirer à moi vivement, plaquant mes lèvres contre les siennes alors que mon cœur s’emballe encore plus dans ma poitrine. Les papillons se réveillent alors que je l’embrasse fougueusement, sans pouvoir me contrôler, prise d’une peur toute nouvelle et perturbante. Je l’embrasse encore et finit par tirer légèrement sa lèvre inférieure avec mes dents, rompant le contact et rouvrant les yeux… légèrement haletante, pour finalement murmurer…

 

▬  Promets-moi que tu feras attention à toi…

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia


Dernière édition par Lilith O'Brien le Mar 13 Oct - 0:02, édité 1 fois
Lilith O'Brien
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AngeCo-dirigeant
Mar 7 Juil - 14:56
Je me penche en avant pour me chausser, ce que je fais avec difficulté puisque les lacets ont resserré les chaussures. Quand j'arrive à poser un pied à terre, Lilith me répond :

-  Le moment d’agir ? Bien sûr que je t’accompagne ! Mais… Qu’est-ce qu’il se passe Ange ?

Mes yeux quittent mes pieds et se lèvent vers Lilith. Elle n'a manifestement pas toutes les cartes en main pour comprendre. Entre Ophelia qui m'a avoué faire partie de ce mouvement révolutionnaire et le Journal Clandestin découvert et montré très probablement aux Elpida, il ne faut pas être Einstein pour comprendre que c'était la preuve qu'il manquait pour pousser la direction à écouter les conseils du trio de l'Enfer. Et si les patients ont les pieds et mains liés, alors bientôt ce sera à notre tour, même si techniquement je suis déjà enchaîné à cet Institut de malheur. Et dire que quand je suis arrivé ici, je pensais que j'acquérerai pouvoir, richesse et élévation. Autant je gagne bien ma vie, autant je n'ai aucun pouvoir et descends chaque jour plus profondément dans les Enfers.

Je n'ai pas le temps de répondre à sa question que mon second pied est chaussé et qu'elle s'est planté devant moi, l'air déterminé et sérieux. Je bloque quelques secondes, me demandant si désormais elle me fait toujours confiance.

-   Je n’aime pas ça…

Moi non plus, mais je sens que si la découverte du Journal arrive aux oreilles de la révolte, alors elle ne tardera pas à se mettre en place et il faut éviter les blessures physiques, les enfermement voire pire : la mort. Et en tant que chirurgien, en tant qu'homme, jamais je ne laisserai les deux camps s'entretuer. L'institut doit être bienveillant envers ses patients, et les patients doivent pouvoir faire confiance à l'Institut.

Il n'y a qu'Agnès et moi qui avons suffisamment de cartes dans nos mains pour les jouer contre la direction et la faire plier.

C'est sans prévenir qu'elle agrippe le haut de mon tee-shirt et qu'elle m'amène vers elle avec une force que je ne lui soupçonnais pas. Elle m'embrasse avec une fougue que je ne lui connaissais pas, si bien que je suis dans les vappes pendant quelques secondes avant de rendre son baiser, plaçant mes mains sur sa taille pour la ramener davantage vers moi. Ses lèvres caressent les miennes sans interruption, comme si c'était son seul moyen pour que je ne m'en aille pas et que je reste.

Comment aurais-je pu imaginer qu'un jour, je rencontrerai quelqu'un qui entend mes aveux et m'embrasse malgré tout quelques minutes après?
J'avoue ne pas encore trop comprendre comment elle a pu l'accepter si facilement, mais notre proximité m'empêche d'y penser davantage, me laissant absorber par sa passion, si bien que ma tête commence à tourner.

Ses dents viennent mettre fin à notre baiser et ont la faculté de me procurer des frissons. Son souffle se mêle au mien, humidifiant légèrement mon visage à chaque expiration et me partageant toute sa chaleur.

- Promets-moi que tu feras attention à toi…

Mes yeux quittent sa bouche pour se plonger dans son regard. Elle s'inquiète pour moi? Elle accepte que je tue quelqu'un et en plus elle s'inquiète pour moi? Ce moment paraît tellement irréel que je recule mon visage pour observer cette scène dans un angle plus grand.
Non, c'est bien réel. Les picotements sur mes lèvres me prouvent qu'elle m'a bel et bien embrassé et son corps appuyé sur le mien m'empêche de croire qu'il s'agit d'un rêve.

Je lui souris, passe ma main dans ses cheveux et lui dit :

- Merci. Et je te le promets.

Ma main jouant avec ses cheveux finit par se poser sur sa nuque, et dans un mouvement pour la rapprocher, je dépose un baiser sur son front. Puis je pose mon menton sur le haut de son crâne et l'enlace, tentant d'étouffer son inquiétude que je pense injustifiée et pourtant adorable. Savoir que quelqu'un se sent suffisamment proche de moi pour s'inquiéter, c'est le plus beau cadeau que l'on puisse me faire.

Je me détache d'elle, conscient que je ne dois pas perdre une seule seconde, et me saisis de mon smartphone que j'enfourne dans un sac où se trouve mon taser, si jamais on se fait attaquer sur le chemin.
Je m'avance vers ma porte, laisse passer Lilith devant moi, avant de la fermer à clé. D'un pas rapide, je me dirige vers la chambre d'Agnès, espérant qu'elle y soit, et sur le chemin j'explique à Lilith l'urgence de la situation :

- Tu te souviens de la réunion? Et tu te souviens qu'on pensait que les patients allaient se révolter? Et bien c'est vrai, une de mes patientes me l'a confirmé et aujourd'hui le Directeur en est aussi persuadé puisqu'ils ont trouvé leur Journal. Ce qui veut dire que si les patients savent que le Directeur sait, alors ils passeront tous les deux à l'action ce soir et il faut agir maintenant pour éviter que ça ne fasse trop de dégâts.

Je n'ai pas le temps d'expliquer tout en détails, mais l'important est de retrouver Agnès et que l'on trouve le Directeur ensemble pour le faire plier et endiguer le combat qui s'annonce.

L'adrénaline qui s'engouffre dans mes veines accélèrent mes pulsations cardiaques, sans compter l'anxiété de la situation qui me guettent. Avec les questions de Lilith sur Lore, son baiser, la situation actuelle et mon manque de sommeil, mon coeur n'a pas eu une seule minute de répit et n'arrête pas de battre à tout rompre. Si bien que je me sens un peu chancelant. Heureusement que l'adrénaline arrive à me maintenir conscient et debout. Dans un moment pareil, il est hors de question de me laisser guider par mes impulsions et mon corps.
Il faut que je sois fort.
Ange
Image : [EVENT] Dis-moi que c'est faux...  Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Mer 8 Juil - 17:28
« C'est de la confiance que naît la trahison. »

Dis-moi que c'est faux...


Ne me demandez pas pourquoi je l’ai embrassé comme ça, sans prévenir. J’ai juste ce pressentiment désagréable qu’il pourrait lui arriver quelque chose et je n’avais tout simplement pas envie de regretter de ne rien faire. Je ne peux pas nier le fait que je veuille être encore plus proche de lui, et si notre dernière interaction seul à seule, était cette discussion désagréable, je m’en serais longtemps voulue. Je me rends compte doucement de mes sentiments pour lui… Qu’ils vont peut-être plus loin que ce que je pensais. Honnêtement, ces quelques semaines sans le toucher… étaient beaucoup plus difficile que je ne pensais, et m’ont beaucoup perturbée.
Alors, quand il m’attrape par la taille pour me rapprocher de lui, prolongeant ce baiser surprise que j’ai initié, j’ai rapidement la tête qui tourne encore plus. Pourquoi me rend-il si fébrile ? Pourquoi je suis si sensible à son charme ?! C’est injuste, mais je sais pourquoi au fond… Doucement, finissant en mordillant sa lèvre inférieure, je romps le baiser, légèrement essoufflée. Je reste contre lui, me sentant tellement bien dans ses bras et lui murmure de faire attention.
Je sais que c’est un peu bête, puisque je ne le quitterais pas, mais j’ai peur qu’il fasse des bêtises… Et qu’il ne fasse pas attention à lui. Alors je préfère le lui dire… Qu’il sache que… à partir de maintenant, je serais aussi impactée émotionnellement par ses décisions.

Son regard se rive dans le mien et mon cœur manque un battement, il se recule un peu et mes doigts se serrent inconsciemment sur son col pour qu’il ne parte pas trop loin. Je veux rester près de lui. Quand il sourit, et glisse ses doigts dans mes cheveux, je sens mon cœur s’emballer. Je crois… que je suis foutue… Je crois que je suis vraiment foutue… Je ferais tout pour revoir son sourire… Tout pour qu’il me serre contre lui… Il me remercie, puis me promet de faire attention, et je me permets enfin de me détendre.
Lilith… Tu es stupide. Tu es vraiment stupide… Tomber amoureuse d’un meurtrier… Parce que, peu importe ce que tu penses, il a quand-même tuer quelqu’un… une enfant. Et ta plus grosse erreur, c’est de l’accepter aveuglément… tout ça parce que tu l’aimes.
Il approche doucement ses lèvres de mon front, et je baisse les yeux. Oui… j’accepte son erreur… Je le pardonne aveuglément… Pire même, je me fiche de ce qu’il a fait en fin de compte… Je veux juste être avec lui.
Quand il m’enlace, je tourne la tête pour coller mon oreille contre son torse, et quand j’entends les battements de son cœur, je ne peux pas m’empêcher de sourire légèrement.

Mais, doucement, tendrement, il m’éloigne et je me sens soudainement seule. Pourquoi je me sens si vide quand il ne me touche pas ? Je suis si amoureuse que ça ? C’est ridicule ! Je l’observe récupérer un sac en silence et quand il ouvre la porte, je sors de la pièce. Je ne comprends pas tout ce qu’il se passe… Ça me frustre beaucoup. Mais… je me sens plus proche de lui maintenant. Si je peux faire quoi que ce soit pour l’aider, je le ferais.
Il ferme à clé derrière lui, et vers 20h15, on marche vivement dans les couloirs, en direction de la chambre de Mlle Dessanges.

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▬ Tu te souviens de la réunion ? Et tu te souviens qu'on pensait que les patients allaient se révolter ? Et bien c'est vrai, une de mes patientes me l'a confirmé et aujourd'hui le Directeur en est aussi persuadé puisqu'ils ont trouvé leur Journal. Ce qui veut dire que si les patients savent que le Directeur sait, alors ils passeront tous les deux à l'action ce soir et il faut agir maintenant pour éviter que ça ne fasse trop de dégâts.

Passer à l’action ? Se révolter contre l’Institut ? Bordel j’avais vu juste ! Et d’un coup, mon inquiétude monte encore plus. Il faut faire quelque chose avant que ça ne dégénère ! Je suis d’accord ! Mais j’ai réellement peur qu’il soit ciblé à cause de son meurtre… Donatien m’a dit qu’il l’avait tué devant tout le monde ! Donc les patients savent !! Je n’aime pas ça !!

 

▬ Je comprends mieux… Et je suis d’accord, je refuse qu’on utilise la violence ! Mais quand tu dis « se révolter »… J’ai peur qu’il n’y ait un risque qu’ils s’en prennent à toi, Ange… Ils savent tous pour la Grande Sanction. Donatien m’a dit que c’était devant eux…  Je… ne les laisserais pas faire. Il faudra qu’on leur parle… Je suis sûre qu’on peut trouver un point d’entente !

Et puisqu’Ange a dit qu’il avait des preuves de la séquestration de la jeune Adèlys par Elpida… Alors il va sûrement être lui aussi une cible… Et certainement tous les médecins qui auraient usé de violence sur les patients ! À leur place, c’est sûrement ce que je ferais… Donc… Imaginons que Donatien soit aussi une cible… Je…Merde. Si j’avais les preuves et les infos sur la mort de Mia, je les aurais bien laissé faire… Mais… Je ne peux pas… Je ne peux pas non plus les laisser lui faire du mal.

 

▬ Merde ! Qu’est-ce que je fais s’ils s’attaquent à Donatien ? Je n’ai encore aucune info digne de ce nom sur la mort de Mia !

Je ne sais pas quoi faire… Je veux protéger Ange… Mais il y a mon ennemi qui risque de me filer entre les doigts ! À ce moment, on arrive devant la chambre d’Agnès, et perturbée par tout ce qui est en train de se passer, je reste un peu à l’écart, surveillant les couloirs.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia


Lilith O'Brien
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