contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 5 Nov - 23:36


C'est pas super beau mais ça passe
Depuis que Nevrabriel était cloué au bunker à cause de sa chute, il avait beaucoup trop de temps pour lui. Il n’était plus habitué à pouvoir se reposer ou simplement apprécier le temps libre et il n’aimait pas se retourner dans son lit. Sa chambre était si vide … il s’en rendait bien compte à présent. Pour la première fois depuis leur enfermement au bunker, Nevrabriel avait plié son linge, ranger son violon convenablement, son lit était plié au carré. Et c’était dans cet ordre qu’il avait trouvé que c’était vraiment très vide et vraiment très … blanc … Parfois la nuit il se réveillait à cause de la couleur à sa blessure. Les petites cicatrices et bleus étaient déjà partis mais les points de sutures lui tiraient vivement lorsqu’il faisait des mouvements trop brusques ou s’étirait dans le mauvais sens.
Nevrabriel aidait à faire la cuisine, gardait Wendy lorsque Elizabeth était occupé, aider avec les cultures, du moment qu’il ne se levait pas trop tout allait bien et sa cheville guérirait plus rapidement. Et depuis peu son occupation était la sculpture sur bois. Lucy, toujours adorable, venait lui tenir compagnie et tout deux s’entrainaient à tailler le bois pour tenter de faire vaguement quelque chose. Lucy se dérouillait bien mieux que Nevrabriel, même si ça ne ressemblait toujours pas à grand-chose. Il avait même trouvé une technique pour polir le bois et éviter les échardes ; les pierres rapportées de la plage.
Nevrabriel ne pouvait pas continuer le puits dans son état, il avançait donc très lentement avec Béryl comme seul personne à s’en occuper, mais l’homme avait bien trop d’occupation pour s’y atteler à temps plein et il n’était pas aussi fou que l’écossais, il savait s’arrêter quand il le fallait. De ce fait, Lucy et Nevrabriel profitait des pierres mises sur le coté.
Avec le temps, le duo avaient finalement réussis à faire des petites choses sympathiques qu’ils garderaient pour Noel. L’hiver approchait de plus en plus, la période des fêtes également. Cette année il n’aurait ni cadeau, ni banqué, mais au moins pourraient-ils espérer un sapin décoré ? Tenter quelque chose de festif pour mettre un peu de baume au cœur malgré tout. Même si leur arbre n’allait pas éblouir de milles feux, qu’il serait seulement teinté du brun de leur sculpture, il ferait oublier un temps leur condition et ils pourraient apprécier ce Noel comme un jour spéciale.
Après un long moment à frotter son bois contre le caillou, Nevrabriel réussit enfin à faire une étoile, assez simple, mais une étoile.  Avec les fils de tricot qu’il avait ramené des ruines, ils pourraient en faire des nœuds afin de les accrocher. Il la montra, presque fière de lui, à Lucy :

_Tu en pense quoi de celle là ?
Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Ven 6 Nov - 2:50
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J’étais concentré sur mon morceau de bois, comme si l’univers entier dépendait de cette future étoile. Je ne souhaitais pas perdre une branche par manque d’attention. Les corvées du jour étaient terminées et j’avais rendu visite à Nev une fois de plus. Depuis qu’il s’était blessé lors de notre sortie il était confiné au repos. Aussi étrange que cela pouvait paraître, il y avait du positif dans toute cette histoire. Il pouvait retrouver un peu de paix et moi je pouvais renouer avec mon ami. Je savais que cela l’énervait de rester ainsi sans rien pouvoir faire de particulier, j’espérais simplement que nos petits moments lui rendaient le tout un peu moins difficile.

Avec le temps on avait réussi à comprendre comment sculpter les morceaux de bois de façon à ce qu’ils ressemblent à de petites décorations. Nev avait même eu l’idée d’utiliser les roches ramassées pour les sabler.

Tu en pense quoi de celle là ?

Il me montrait sa création avec un air de petit garçon satisfait. J’observais la mine faussement sérieuse.

Un-deux-trois-quatre...cinq ! Bravo Nev il y a toutes les branches.

Je le taquinais, moi aussi j’avais arraché quelques fois les branches de mes étoiles par maladresse. Tailler le bois était plus difficile que l’on pouvait l’imaginer.
Je délaissais mes sourcils froncés pour lui sourire.

Elle est très bien ton étoile ! Après le stock pour Noël on devrait essayer de faire quelque chose pour ta garçonnière... je suis certaine qu’avec un petit peu de pratique on fera des choses super-chouettes!

Je lui tendais à présent mon étoile.

Moi aussi ça avance, tu trouves pas que pour un pirate je suis forte en étoile de Noël ?

J’espérais seulement qu’il ne prenne pas ma blague négativement. Si je dédramatisais un peu peut-être cela aiderait à passer par-dessus tout ça.


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 6 Nov - 12:55


C'est pas super beau mais ça passe
_Tu en pense quoi de celle là ?

Si Nevrabriel n’était pas la personne la plus manuelle du monde, il avait beaucoup appris en quelques mois, même si les choses minutieuses lui donnaient encore beaucoup de compétences à acquérir. Mais à force d’entrainement, il pourrait peut-être construire un jouet pour Wendy ou tenter vaguement de faire un bijou ? ça restait à prouver

_Un-deux-trois-quatre...cinq ! Bravo Nev il y a toutes les branches.

Nevrabriel fit une petite grimace en rajoutant « gné gné gné » pour répondre à la taquinerie de son amie, mais sa grimace disparu rapidement pour laisser place à un sourire. Le jeune homme changea de position pour ne pas sentir de fourmis dans ses jambes mais également ne pas trop sentir ses points de sutures. Il appuya sur son bandage tout en changeant de positions. Les dizaines d’égratignures sur sa peau commençaient déjà à disparaitre tant elles étaient superficiels et ses ecchymoses, bien qu’elles soient très visibles à cause de sa peau pâle, ne le faisaient pas souffrir. Seule sa blessure au flanc et sa cheville étaient un problème, mais Donatien lui avait assuré que dans deux semaines ça irait mieux et dans un mois il serait comme neuf. Il devait s’estimer heureux que la plaie ne se soit pas infectée avec le sable, les rochers ou autres éléments qui auraient été en contact avec lui durant le trajet.
Lucy finit par sourire également avant d’ajouter :

_Elle est très bien ton étoile ! Après le stock pour Noël on devrait essayer de faire quelque chose pour ta garçonnière... je suis certaine qu’avec un petit peu de pratique on fera des choses super-chouettes!

Lucy montra à ton tour son œuvre. Il était mieux réussis que celui de Nevrabriel. Au moins les branches semblaient avoir la même taille !
Avec ça, c’était sur qu’ils n’auraient pas le plus belle arbre de Noël, mais au moins ils auraient de belles décorations abstraites ! Nevrabriel pouffa un léger rire en y pensant, mais ça les changeait de leur quotidien.

_Moi aussi ça avance, tu trouves pas que pour un pirate je suis forte en étoile de Noël ?

Nevrabriel esquissa un sourire un peu triste. Il savait que Lucy relativisait pour son œil, mais lui, avait beaucoup de mal à s’en remettre. Il vint doucement caresser la joue de son amie avec le dos de son index. Il semblait avoir retrouvé sa chaleur d’autrefois puisque la peau de Lucy lui semblait un peu froide. Ou avait-elle vraiment froid ?

_Tu es la plus jolie et la plus douée des pirates.

Non, c’était une certitude. Il ne pourrait jamais pardonner à Jessy d’avoir privé Lucy de son œil. Si parfois il était tenté d’améliorer les conditions de ce morveux, comme avec la boite à tricot, il se rappelait rapidement tout le mal qu’il avait fait et changeait d’avis. Jessy méritait d’être traitée comme le monstre qu’il était.
Il devait se ressaisir, depuis quelque temps il redevenait un peu trop inconscient, il redevenait un peu trop ce qu’il était avant et sa Famille n’avait pas besoin de ça. Mais lorsqu’il voyait Lucy qui semblait s’amuser, comment pouvait-il refuser de l’emmener avec lui au-delà du grillage ?

_Si on a une hache, on pourra chercher un sapin dans la forêt tous ensemble début décembre, qu’en dis-tu ?

Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Ven 6 Nov - 16:20
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Son sourire n’était pas aussi lumineux qu’il l’aurait été plusieurs mois auparavant, mais au moins il ne s’était pas renfrogné. Il ajoutait même en caressant ma joue de son index :

Tu es la plus jolie et la plus douée des pirates.

Je lui souris... yo ho.

Si on a une hache, on pourra chercher un sapin dans la forêt tous ensemble début décembre, qu’en dis-tu ?

C’était si rare que Nev propose des sorties non nécessaires du bunker que je restais un moment figé. Surprise par ce retour aux sources, un retour à un caractère qui lui ressemblait plus.

C’est une idée super-chouette je trouve ! Tu connais des chansons de Noël au violon ?

Wendy pourrait célébrer un semblant de Noël et nous pourrions en profiter pour essayer de se rapprocher un peu. Lier quelques liens ne ferait pas de mal. J’avais remarqué comment Béatrice regardait Nev et l’impression qu’elle se méfiait du garçon m’avait parcouru la tête. C’était sans doute normal, après tout, elle l’avait pas connu Nev avant, elle ne le côtoyait que maintenant quand il était écrasé et rendu plus soucieux par les évènements. Je ne pouvais pas lui faire comprendre que mon ami n’était pas comme elle se l’imaginait, il devrait lui prouver par lui-même sinon cela n’aurait aucune valeur...

D’ailleurs, ça ressemble à quoi Noël en Écosse ? Il y a des traditions spéciales ?



Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 6 Nov - 21:05


C'est pas super beau mais ça passe
_Si on a une hache, on pourra chercher un sapin dans la forêt tous ensemble début décembre, qu’en dis-tu ?

Tout le monde incluait vraiment tout le monde, sauf Jessy évidemment, il n’était pas fou à ce point. Nevrabriel était de bonne humeur sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être le repos ? Peut-être le fait de passer plus de temps avec son amie ? Peut-être qu’il appréciait d’être en vie ? Il ne savait pas pourquoi, mais il voulait faire plaisir et que ce Noel ne soit pas gâché par leur condition de vie. C’était son rôle que tout le monde se sente bien ici, il oubliait parfois que se sentir bien et se sentir en sécurité n’était pas incompatible.

_C’est une idée super-chouette je trouve ! Tu connais des chansons de Noël au violon ?

Nevrabriel acquiesça. Noël et les anniversaires étaient les seuls moments où ses parents ne partaient pas et le jeune homme, accompagné de sa sœur, aimait beaucoup faire un petit concert pendant ces moments là, surtout pour Alistair et leur grand-mère, c’était toujours plus festif pour eux. Il essayait de se souvenir comment Noël était bien en ce temps là mais c’était il y a si longtemps, presque 10 ans. Les souvenirs devenaient de plus en plus confus dans son esprit, le visage d’Alistair devenait plus lointain et celle de sa grand-mère également. Il avait du mal à se souvenir de leur voix ou même de leur odeur.
Les souvenirs … semblaient partir avec eux.

Le jeune homme prit une autre rondelle de bois, il pouvait essayer de sculpter un sapin, ou une boule … Bon une boule plate parce que ça demandait bien trop de maitrise autrement.

_D’ailleurs, ça ressemble à quoi Noël en Écosse ? Il y a des traditions spéciales ?

Nevrabriel arrêta de racler son bout de bois avec son canif pour tourner la tête vers Lucy. Les Noëls en Ecosse ? Cette question demandait réflexion.

_Je ne sais pas s’il est différent du reste du monde. Je n’avais jamais quitté ce pays avant l’Institut … sauf une fois, un voyage scolaire à Londres. Mais autrement je n’avais connu que ça.

Pourtant, Nevrabriel rêvait de voyage, il voulait savoir à quoi ressemblait le reste du monde. Il voulait savoir comment tournait le monde. Mais ce n’était plus possible et ce n’était pas grave, le monde avait tourné sans lui et continuerait à tourner sans lui.
Feu sa grand-mère lui avait raconté une histoire, puisqu’elle adorait l’Histoire et les Légendes, elle était une compteuse hors paire, ce qui avait grandement aidé à la culture de l’écossais.

_En Ecosse, Noël a été interdit pendant près de 400 ans. Jusqu’en 1560, je crois, la fête de Noël s’appelait Yule, c’était une fête pour prendre conscience du retour de la lumière en nous et dans la Nature par le retour du Soleil. Puis elle a été interdite à cause de Cromwell qui régnait sur le Royaume Uni en 1647. La nouvelle année était donc la célébration de la venue de Santa Claus le 1er janvier. On appelait ce jour Hogmanay.

Nevrabriel se frotta le menton, essayant de se souvenir des histoires de sa grand-mère. Heureusement elle distinguait toujours la fiction de la réalité et il savait par exemple que lorsqu’elle parlait de Selkies ou de Banshees, ce n’était que des légendes.

_C’est seulement depuis 1960 … 1958 plutôt, que l’Ecosse considère le 25 décembre comme un jour férié.

C’était assez récent finalement, même si lui avait toujours connu Noel le 25 décembre, il se doutait que sa grand-mère avait du le fêter autrement. Mais apparemment ça ne changeait pas grand-chose, la fête était toujours festive et conviviale, c’était simplement une historie de date par rapport à la politique et la mondialisation, tout comme les Chinois qui avait conservé leur calendrier mais avait tout de même adopté le calendrier mondiale à coté. Ce qui était plus déplaisant cependant, c’était d’avoir bannis une fête en rapport à la nature et l’avoir remplacé par une fête religieuse. Mais cela fut accepté facilement vu que la plupart des écossais était catholique.

_En Ecosse, j’ai entendu des étrangers dire qu’ils faisaient froid tout le temps. C’est vrai que, selon où tu es, nos étés ne sont pas aussi chauds qu’ici. Si tu montes au-delà des Highlands, tu peux voir des aurores boréales, avec de la chance. Autrement, là d’où je viens n’est pas une grande ville alors il y a peu de pollution et on peut admirer la voie lactée le soir dans toute sa splendeur.

Nevrabriel esquissa un sourire. Il ne pensait pas se rappeler de tout ça. Les couleurs, les odeurs, les chants et les musiques. Les Noëls en Ecosse … ça lui manquait … les feux de cheminées, l’odeur du vin chaud, le lac gelé, les milliers de lumières.

_Les jours sont très courts en Hiver. Il ne fait jour que de 8h30 à 15h30 environ, et avec un temps glaciale les illuminations sont importantes pour le moral. Tout est très lumineux et coloré à l’extérieur comme à l’intérieur. Les gens boivent beaucoup. Beaucoup trop … et les anciens commencent à parler le vieux gaélique dans ces moments. Les lacs gèlent et on peut y patiner. La neige tombe. Ils installent des manèges et le marché est magnifique.

Nevrabriel retourna à son entreprise, il continua de sculpté le bois pour lui donner un aspect plus arrondi tout en continuant son histoire. Cela faisait très longtemps qu’il n’avait pas parlé de son pays natal, ça le rendait nostalgique.

_En Ecosse, la saison de Noël commence officiellement le premier décembre, quand on allume les lumières. Le moment où l’on dévoile l’illumination, est un grand moment pour chaque ville, avec beaucoup de gens dehors, la station de radio locale et même le maire. S’il y a des enfants à la maison, il faut  laisser du lait et des biscuits sur la table pour le Père Noël et une ou deux carottes pour ses rennes !

Ah les enfants … leur faire croire que le Père Noel existait …

_Le dîner de Noël commence normalement vers 16 heures. La table est aux couleurs de notre pays. Il n’y pas d’entrée définit, mais pour le plat principal, il faut que ce soit de la dinde rôtie, bardée de bacon croustillant, accompagnée de pommes de terre grillées, de choux de Bruxelles ou de carottes, de panais, de sauce à la mie de pain et de jus de viande.

Nevrabriel cessa de sculpter pour fermer les yeux et imaginer le plat. Sa grand-mère le faisait divinement bien. Elle avait l’art culinaire. La dinde rôtie … le bacon … la viande lui manquait beaucoup, l’écossais n’était pas né pour être végétarien.

_Le dessert c’est le « Christmas Pudding », trempé dans du brandy ou du whisky et flambé. Il est servi avec du beurre de brandy ou de la crème. Le plat final est soit une tarte aux fruits de Noël, soit un gâteau de Noël, à base de fruits secs, d’épices, de pâte d’amande et de sucre glace.

Oh les dessert, ça aussi il en rêvait maintenant. Du sucré … Hm une bonne pâte d’amande …
Nevrabriel eut un sourire en y repensant. Il n’aurait jamais cru devoir aller pécher ou cultiver des légumes pour survivre. C’était difficile à imagine lorsque le besoin n’était pas présent

_Le soir, on joue, on bavarde, on s’amuse, on va à une petite soirée nommée « ceilidh », c’est un bal de danse traditionnelle. Ma grand-mère était très traditionnelle donc on ne pouvait pas y échapper. Ou l’on regarde tout simplement un film à la télévision.

Nevrabriel prit une pause et changea de position avant d’ajouter :

_Je sais que les écossais voient le reste de la famille entre Noël et le Nouvel An, ou le Jour de l’An, mais jamais pendant le réveillon du 31 car c’est un moment réservé aux voisins ou aux anciens amis. Je n’avais pas de famille à visiter, la famille de mon père n’est pas en Ecosse et celle de ma mère a déménagé en Irlande, ma grand-mère ne voulait pas se déplacer jusque là-bas et on a finit par perdre contact.

Il avait espérait ne pas avoir bassiné Lucy avec son monologue sur son pays. C’était étrange de devoir parler de sa culture à quelqu’un.

_Je pense que c’est tout ce que je peux dire sur l’Ecosse.


Nevrabriel
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Sam 7 Nov - 6:17
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Si j’imaginais que Nev me parlerait un peu de ses traditions natales je m’étais trompée... ce n’étaient pas que quelques informations qu’il me délivrait, ma question avait libéré le flot de connaissance de mon ami. Je l’écoutais, ouvrant la bouche par moments pendant qu’il n’y avait plus rien à dire, mais je la refermais bien vite. C’était plutôt étrange de savoir que le 25 n’avait pas été considéré férié avant les années 60. L’écosse était riche en histoire et en souvenir. Certes le Québec aussi avait une histoire, mais ça remontait à bien moins loin. D’ailleurs avec ses descriptions du repas de Noël ça m’avait donné faim. J’imaginais rapidement nos propres repas festifs et cela mettait l’eau à la bouche.

Je ne sais pas comment tu fais pour retenir toutes ses informations, surtout les dates... nous aussi on laisse du lait et des biscuits. C’est drôle comme certaines choses se ressemblent malgré la distance... Dans tous les cas, ça me semble très chouette Noël dans ton pays !

Je reposais le regard sur l’ouvrage de Nev, heureusement malgré sa réponse il ne s’était pas planté le canif dans les doigts et sa création n’était amputé d’aucun morceau.
Je n’avais rien ajouté de plus après son exposé, je réfléchissais en silence, essayant d’imaginer se dont il avait parlé.
Je frottais ma pièce contre la roche en laissant finalement ma tête s’égarer, sautant d’une idée à une autre. J’étais bien aujourd’hui, je pensa même un moment à montrer ma création du jour à Jessy quand je le visiterais. Sans doute que cela ne l’intéresserait pas... le quotidien devait être difficile quand on savait que la nuit on allait être enfermé dans une cage et enchaîné... Peut-être pourrais-je en parler à Nev. J’hésitais, depuis ma demande de surveillance quelques semaines plus tôt, mon compagnon m’avait accusé d’être attiré par les personnes dangereuses et semblait se mettre en colère si j’abordais le sujet de notre prisonnier. Avec son repos forcé et plus de sommeil, il serait peut-être plus enclin à discuter de lui ? Je pouvais toujours tenter et s’il se braquait je pouvais lui dire que c’était juste une idée comme ça, sans importance.

Je mis les deux pieds dans les plats en faisant comme si c’était on ne peut plus naturel.

J’ai beaucoup réfléchi avec l’approche de l’hiver et tout. Notre vie ainsi, elle ne va pas changer de sitôt. Je n’ai pas l’impression que la condition de notre prisonnier puisse rester ainsi sans finir par poser problème.

Si je ne l’appelais pas par son prénom qui sait peut-être je paresserais plus détaché, un peu comme si je parlais de tout et de rien.

C’est malsain pour tout le monde d’avoir quelqu’un qui dort comme un chien au fond de sa cage dans la cuisine. Et si on pense pour plus tard, si on continue ainsi on ne pourra jamais vivre plus ou moins normalement tous ensemble. Comprends-moi bien, je n’excuse pas du tout les actes de cet été, je ne pourrais jamais l’oublier, mon visage me le rappellera toujours. Mais je pense que nous ne sommes pas mieux que les autres dont l’on juge les actions en traitant quelqu’un ainsi. Je ne dis pas de le laisser en liberté, Jessy a trop de haine en lui.

J’évitais d’ajouter ; pour le moment.

Et plus ce genre de traitement perdure, plus il en aura en lui et moins nous aurons la possibilité de vivre en paix.

Je tournais le morceau de bois devant mes yeux, l’inspectant avant de décider si je l’avais terminé convenablement. Satisfaite du résultat, je le déposais sur le côté avant d’en prendre un nouveau.

Je pense que je vais essayer de faire un sapin, enfin un genre de sapin... penses-tu que les gens méritent une seconde chance ?


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 8 Nov - 0:54


C'est pas super beau mais ça passe
_ Je ne sais pas comment tu fais pour retenir toutes ses informations, surtout les dates... nous aussi on laisse du lait et des biscuits. C’est drôle comme certaines choses se ressemblent malgré la distance... Dans tous les cas, ça me semble très chouette Noël dans ton pays !

Nevrabriel acquiesça. Heureusement que sa grand-mère était callée en Histoire sinon il n’aurait jamais retenu quoique ce soit de ce coté là.
L’écossais esquissa un sourire en reprenant son ouvrage. Ce n’tait pas facile de tailler un cercle, sa boule de Noel ressemblerait finalement à un ovale plus ou moins harmonieux … Bon en fait ça ne ressemblerait à rien, soyons franc.

_J’ai beaucoup réfléchi avec l’approche de l’hiver et tout. Notre vie ainsi, elle ne va pas changer de sitôt. Je n’ai pas l’impression que la condition de notre prisonnier puisse rester ainsi sans finir par poser problème.

Le mot « prisonnier » tiqua le roux qui s’arrêta presque instantanément pour écouter la suite. Il ne se tourna pas vers Lucy, l’air de rien, son visage resta figé dans son mince sourire de tout à l’heure, comme si bouger allait donner des idées étranges à son amie.

_ C’est malsain pour tout le monde d’avoir quelqu’un qui dort comme un chien au fond de sa cage dans la cuisine. Et si on pense pour plus tard, si on continue ainsi on ne pourra jamais vivre plus ou moins normalement tous ensemble. Comprends-moi bien, je n’excuse pas du tout les actes de cet été, je ne pourrais jamais l’oublier, mon visage me le rappellera toujours. Mais je pense que nous ne sommes pas mieux que les autres dont l’on juge les actions en traitant quelqu’un ainsi. Je ne dis pas de le laisser en liberté, Jessy a trop de haine en lui. Et plus ce genre de traitement perdure, plus il en aura en lui et moins nous aurons la possibilité de vivre en paix.

Nevrabriel ne bougeait toujours pas, écoutant toujours Lucy, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre sur le moment.

_ Je pense que je vais essayer de faire un sapin, enfin un genre de sapin... penses-tu que les gens méritent une seconde chance ?

Après quelques instant, le jeune homme sorti de sa position de statue et Nevrabriel soupira en posant son morceau de bois et son canif avant de regarder le vide. Le silence demeura un long moment mais il avait besoin de réfléchir, d’assimiler les informations. Il savait que Lucy avait raison quelque part, mais d’un autre coté il n’avait pas envie de laisser Jessy s’en tirer à si bon compte. Peut-être lui laisser plus de laisse pour Noel et le remettre dans sa conditions après les fêtes, mais c’était se mettre en danger. Jessy avait la force et la volonté de s’enfuir et de tous les tuer à la moindre faille. Nevrabriel le savait, Jessy ne s’en cachait pas.

_Je ne suis pas Dieu pour juger les Hommes et je ne suis pas Donatien pour décider dans ce bunker.

Nevrabriel savait manier un peu Donatien pour avoir certain privilège, comme emmener Lucy à l’extérieur par exemple, mais l’ancien médecin était un homme très têtu et il y avait certaine chose qu’il ne tolérerait jamais. Donatien voulait faire payer Jessy une bonne fois pour toute avant de le virer de leur famille. Nevrabriel hésitait à le dire à Lucy, mais elle n’apprécierait certainement pas qu’on veuille faire souffrir Jessy à ce point. Peut-être souffre-t-il déjà assez dans sa cage ?
A dire vrai, Nevrabriel en doutait.
S’il souffrait tant que ça, il ne chercherait pas à faire le malin, il savait très bien qu’en se tenant plus tranquille la pitié naitrait plus facilement. Soit il était stupide, soit trop fier pour se laisser dominer et Nevrabriel commençait à le voir assez pour comprendre que c’était la seconde option.

_J’ai besoin de marcher un peu, continue je reviens.

Nevrabriel s’appuya sur la pseudo canne qu’on lui avait donné, une simple branche plus ou moins taillée mais pratique pour se lever sans appuyer ni sur son pied, ni tirer sur sa blessure.

« penses-tu que les gens méritent une seconde chance ? »


L’île avait pardonné à Barrabil
Lucy demandait le pardon de Jessy, bien qu’elle disait le contraire. Laisser un homme sortir de prison c’était lui pardonner ses fautes.

Et lui … Est-ce qu’on lui a pardonné ?

C’était sa première et dernière dispute avec Astrid. Elle demandait le pardon de Barrabil tout comme Lucy demandait celui de Jessy. Nevrabriel ne comprenait pas … En fait si et c’était là le problème. Il comprenait qu’on puisse pardonner mais ça le renait triste. Tout le monde avait le droit d’être pardonné mais pas lui. Il en était certain. S’il disait « Au fait, j’ai tué mon frère de 6 ans », plus personne ne le regarderait de la même façon, personne ne pourrait le voir comme quelqu’un de bien. Il avait tué un enfant, son frère de sang, un être humain qui avait grandi à ses cotés. Il était horrible. Plus horrible que Jessy ? Plus horrible que Barrabil ? Pareil. Il était pareil. Mais si tout le monde le savait, ça serait lui qui serait enfermé dans une cage, en attendant un pardon qui ne viendrait jamais … Jusqu’à présent, sa propre sœur ne lui a pardonné, même si elle l’aime et accepte de le revoir, elle ne peut pas lui pardonner.

« Tu as brisé un vase, Nev. Même si tu recolles tout les morceaux, que ça te prennes des jours ou des années, il ne sera plus jamais le même vase. Ces fissures ne disparaitront pas. »


Nevrabriel s’adossa au mur du bunker pour reposer sa cheville.

Il se sentait faible de ressentir ce genre de tristesse. Il devait se ressaisir. Ce n’était pas en étant faible qu’il pourrait les protéger. Il devait arrêter de penser à ceux qui étaient morts, se concentrer sur les vivants.

Protéger … Protéger … Protéger …

Nevrabriel serra les dents et posa son front sur le mur froid du bunker.
Ne pas penser à ceux qui étaient morts … Est-ce que ça changerait réellement tout ?



Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Dim 8 Nov - 22:09
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S’il n’avait pas changé du tout au tout, je savais que mes mots avaient été entendu par le jeune homme. Il était plus immobile, plus raide. Pourtant sa réponse me semblait presque posée, pas d’explosion.

Je ne suis pas Dieu pour juger les Hommes et je ne suis pas Donatien pour décider dans ce bunker.

Donatien... c’est vrai qu’il décidait tout, et pour tous... Je vivais encore mal son comportement quand l’on avait finalement ramené Nevrabriel en sécurité. Je n’avais pas vraiment réagi, j’avais agi pathétiquement inutile, encore et toujours. Si Nev ne décidait pas beaucoup dans le bunker, mon opinion elle était encore moins considérée par le patriarche. Je savais au fond que Donatien ne voulait que notre bien, même si j’en avais douté lors de cette journée, mais quelque chose avait changé, pas chez le médecin, non, en moi. J’avais cru avoir un lien particulier avec l’homme, le considérant comme un père. Mais lui... il ne supportait même pas mon contact, je le décevais à chaque jour un peu plus. Et maintenant, il m’avait retiré le droit de sortir pêcher une nouvelle fois avec Béryl. Je ne pensais pas le mériter... j’avais accompagné Nev, j’avais trouvé de l’aide et nous l’avions ramené. Je n’avais même pas trébuché de toute la journée. Pourtant, il me considérait de nouveau comme inapte à exister en dehors des grillages. Est-ce que je pouvais vraiment continuer ainsi?

J’ai besoin de marcher un peu, continue je reviens.

Je n’eus pas le loisir de m’y pencher davantage, Nev se relevait déjà sur sa canne de fortune. Je ne répondis pas, je savais que j’avais abordé un sujet délicat. Je comptais dans ma tête, ma sculpture immobile entre les mains. Je repliais finalement le canif, me levant à mon tour. Je ne faisais jamais ce qu’il fallait et cela même si j’essayais, alors pourquoi ne pas faire comme je le souhaitais.

Où pouvait-il être parti. Pas très loin avec sa canne. Mon hypothèse était juste, il était juste là. Adossé contre le mur, dans ses pensées, très loin au fond de lui. Sa détresse ne pouvait pas venir que de notre discussion, venait-elle de ce secret qu’il avait évoqué au puits ? Il avait posé son front contre le bunker et il me faisait de la peine. Je pouvais lui proposer mon aide, j’aurais aimé, mais il ne l’accepterait sans doute pas, comme tous d’ailleurs. Seul Jessy avait semblé me considérer même si ce n’étaient que quelques mots dans une nuit qui me donnait cette impression.

Je regardais Nev si près, mais en même temps si loin de lui. Je le fixais les bras ballants de chaque côté. J’avais l’impression d’avoir vieilli, d’être plus fatigué, plus égoïste aussi. Pour mon ami je pouvais encore faire un effort, oui encore un, même si je ne servirais sans doute encore à rien. Un pas à la fois je rejoignais le garçon puis posais ma main sur un bras.

Tu veux parler ?


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 8 Nov - 23:45


J'ai un secret ...
Nevrabriel respira doucement, les yeux clos, le front contre le mur froid. Il ne savait pas quoi penser. Il était toujours tant de préparer son départ. Les mots qu’ils avaient changés avec Donatien le rendait incertain … Mais ici il restait Lucy. Elle ne serait jamais heureuse dans les bras si cruels de cet homme, elle n’était pas libre …
Pas libre …
Oui … Il avait juste à lui donner le code de la porte. C’était par sa faute qu’elle s’est faite punir, c’était la seule chose qu’il pouvait faire pour elle, lui donner le code et la couvrir pour qu'elle sorte. Elle était débrouillarde, elle avait montrer qu'elle n'était plus la petite fille innocente d'il y a quelques mois.

_ Tu veux parler ?

Parler ? Surement …

Sans bouger, Nevrabriel ouvrit les yeux et regarda sur le coté pour distinguer Lucy. Il avait donc été si long pour qu’elle vienne le chercher ?
Elle ne l’avait pas écouté. Elle ne voulait plus obéir. Elle avait soif de liberté.
C'était décidé, il lui donnerait le code. Si Donatien voulait le punir pour cela, qu'à cela ne tienne.

_J’ai tellement de choses à dire … Et tellement de choses que j’ai peur de dire …

Ses sentiments étaient partagés.
Il se sentait seul ici … Il ne s’entendait avec personne, il arrivait même à s’accrocher avec Lucy par moment malgré lui. Il était perdu. Il avait l’impression que sa place n’était pas ici. Ou du moins, ne l’était plus. Si un temps, si court fut-il, il a été un bon conseiller, il avait pu voir que le résultat était que Donatien était peut-être pire qu’avant. Il avait échoué. Il avait tout raté, même ce puits, il n’a pas pu le terminer avant de se faire mal. Sa chambre lui manquait, avec Ulysse comme voisin, Aeden jamais très loin, Agnès qui avait toujours une place pour lui dans son bureau. Aujourd’hui les seuls moments où il ne ressentait pas ce gouffre de solitude était durant la nuit, lorsque tout était paie, lorsque tout était beau …

_Lorsque je me suis réveillé … J’ai pensé partir.

Se livrer à Lucy … Peut-être ? De toute façon qu’elle le dise à quelqu’un ou qu’elle le garde pour elle n’avait plus d’importance. S'il partait, tout le monde s'en ficherait, ils auraient juste plus de travail mais ce n'était rien. Nevrabriel se retourna pour que ce soit son dos qui soit contre le mur. Il regarda le sol, affligé d’avoir tout raté.

_Depuis cette atroce nuit du 4 juillet … J’ai promis de tout faire pour les personnes les plus importantes pour moi … Agnès … Aeden.

Nevrabriel marqua une pause. Il n’avait jamais dis à quel point il était proche du brun. Peut-être que Lucy l’a deviné lorsqu’il lui a demandé de l’aider à le ramener au bunker. Il voulait qu'Aeden reste au bunker, qu'il soit en sécurité. Aeden … Dès qu’il irait mieux l’écossais se promit d’aller le remercier et s’excuser pour tout se qui s’est passé. Finalement Nevrabriel avait tord, Donatien n’avait pas changé et il ne changera jamais …

_Toi … et Donatien.

Il était quatre … mais Donatien … Nevrabriel ne savait plus. Peut-être que sa petite liste avait encore diminué ? Donatien … Sept ans à se dire qu’il ne lui voulait que du bien, qu’il le voyait réellement comme un petit frère ou un fils, quelqu’un à chérir mais … Mais après son geste … Nevrabriel ne savait plus … Il en avait assez de donner des énièmes chances à Donatien.

_Mais je me suis rendu compte que je ne comptais pas autant que ça pour Donatien et j’ai pensé partir parce que …

Est-ce qu’il pouvait réellement le dire ? La cause de cette idée ? Mise à part qu’il en avait assez du comportement du patriarche du bunker ? Il avait l’impression que le dire rendrait la chose plus réelle encore. Il avait peur mais en même temps c’était la seule chose qui le faisait tenir debout, c’était son seul rayon de soleil dans la tristesse et l’amertume …
Lucy comptait beaucoup également, mais s'il partait, en plein hiver, elle serait en danger, sans ressource, en plus elle était une femme, comment ferait-elle sans ses affaires d'hygiènes ? Sa santé demandait des soins, comment ferait-elle s'il l'emmenait avec lui ? Elle était mieux ici, avec le code afin de pouvoir jouir de liberté lorsqu'elle le voudrait.

_Il y a quelqu’un … hm … Si je reste c’était juste pour Donatien et toi parce que …

Nevrabriel se détacha de son mur pour se mettre face à son amie et planter ses yeux dans le sien. Il rougit légèrement, ne sachant pas comment l’annoncer, il n’avait jamais eu à le faire autrefois.

_Lucy … je … je suis amoureux …



Nevrabriel
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Lun 9 Nov - 0:21
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Je surveillais ses moindres mouvements, s’il se refermait sur lui-même une fois de plus, est-ce que j’y pourrais encore quelque chose? J’attendais, j’observais et je me taisais.

J’ai tellement de choses à dire … Et tellement de choses que j’ai peur de dire …

J’osais à peine bouger, de peur de freiner ses mots, je ne fais que me rapprocher un peu, à peine.

_Lorsque je me suis réveillé … J’ai pensé partir.

J’y avais pensé, comment aurait-il pu en être autrement après l’accueil que Donatien lui avait fait...

Depuis cette atroce nuit du 4 juillet … J’ai promis de tout faire pour les personnes les plus importantes pour moi … Agnès … Aeden.

Aeden, le garçon de la plage, le pauvre qui n’avait rien reçu pour son aide... je retenais inconsciemment mon souffle... c’était tout ?

Toi … et Donatien. Mais je me suis rendu compte que je ne comptais pas autant que ça pour Donatien et j’ai pensé partir parce que …

Je soupirais sans le vouloir, soulagé sans doute, je ne savais plus vraiment qui j’étais et si j’étais moi importante pour quelqu’un. À chacune de ses hésitations mon cœur se mettait sur pause. Mon ami me parlait pour la première depuis longtemps, enfin il me parlait vraiment, des choses importantes.

Il y a quelqu’un … hm … Si je reste c’était juste pour Donatien et toi parce que …

Encore une pause, j’allais décidément finir par mourir d’attente... c’était possible mourir pour ça ? Il s’était mis face à moi, les joues un peu rouge. Je jetais rapidement un œil à l’endroit de sa blessure, elle ne semblait pas s’être ouverte de nouveau, donc sans doute il ne faisait pas une fièvre à cause d’une infection. Il me fixait franchement maintenant, me regardait dans les yeux enfin ce qu’il en restait.

Lucy … je … je suis amoureux …

Quoi ? Hein ? Je ne comprenais pas, je savais qu’il aimait profondément Astrid, mais pourquoi son amour pour Astrid l’empêcherait de quitter cet endroit ? Si ce n’était pas pour elle, pas elle qui c’était?

Amoureux... mais de qui ?

Je le regardais franchement perplexe, nous avions... pourquoi ne m’avait-il pas dit à ce moment là que, enfin qu’il...quelqu’un.


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 9 Nov - 0:31


J'ai un secret ...
_Lucy … je … je suis amoureux …

Lucy semblait … contrarier ? Il ne savait pas trop, ses joues s’enflammant de plus en plus. Comment lui dire ? C’était difficile à avouer …
C’était vrai qu’il avait passé une nuit ensemble mais à ce moment là il n’était pas amoureux … Du moins, il ne savait pas lui-même.

_Amoureux... mais de qui ?

Nevrabriel détourna le regard et eut un sourire timide en pensant à cette personne.

Le jeune homme ne voulait pas se l’avouer à lui-même mais si, il était bien amoureux. Il voulait se convaincre que c’était juste de l’attirance parce qu’elle était belle et intéressante, indépendante et intelligente. Mais il fallait croire que sa fascination n’était que les prémisses de l’amour. Depuis son réveille il avait pensé à elle, si elle l’attendait, si elle ne serait pas déçue de ne plus le voir, s’il lui avait manqué. Il avait eu peur qu’elle perde confiance en lui et ne veuille pas l’écouter. Il pensait à elle lorsqu’il avait marché de la plage au bunker. C’était par la volonté de la revoir qu’il avait marché, qu’il s’était accroché à la vie jusqu’à s’écraser sur le sol du bunker et défiler Donatien de le laisser mourir ici. Mais pourtant il ne voulait pas mourir, parce qu’il voulait la retrouver.

_Tu ne l’a connais pas, la seule fois où tu l’as croisé tu étais inconsciente mais …

Elle était si belle, si intelligente … bien qu’elle ne comprenait pas comment tournait le monde, Nevrabriel avait la patience de lui apprendre. Et elle avait la patience de l’écouter. Il aimait ses mimiques, ses petits gestes délicats, la manière qu’elle a de montrer qu’elle ne se laissait pas faire. Il aimait sa voix, le bleu de son regard, la douceur de sa peau et l’élégance de ses cheveux. Elle était comme un étrange rêve, toute leur histoire était comme un rêve. Un rêve magnifique …
Si le monde ne comprenait pas Nevrabriel, elle, elle le comprenait. Elle arrivait à briser toute les chaines de son cœur, à l’atteindre mais non pour le blesser mais bien le combler. Elle savait se taire, l’écouter, lui parler, attirer sa curiosité. Etrange, mystérieuse, fascinante.
Elle était son papillon, sa fée.
Le sourire de Nevrabriel s’élargit un peu plus. Evidemment, parmi toute les personne sur l’île, ça devait tomber sur elle, elle dont leurs pères se haïssaient, mais si Nevrabriel quittait Donatien pour la rejoindre, peut-être qu’il pourrait l’aimer après le lever du soleil ?
C’était réellement une histoire compliquée. L’amour était toujours compliqué. Le confier à Lucy n’allait rien changer mais peut-être que ça le soulagerait et lui donnerait la force de se déclarer, une chose qu’il a toujours regretté avec Astrid …
Mais est-ce qu’elle l’aimait aussi ? …

_Je suis amoureux de Katerina, la pupille de Victor Graham.


Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Lun 9 Nov - 7:15
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Il détourna les yeux sous ma question, il semblait presque timide. C’était étonnant venant de l’homme qu’il était devenu.

Tu ne l’a connais pas, la seule fois où tu l’as croisé tu étais inconsciente mais …

Donc il ne s’agissait pas d’une personne du bunker...

Je suis amoureux de Katerina, la pupille de Victor Graham.

Je ne l’avais vue qu’une fois, lors de la réunion de crise où Donatien m’avait amené. Je ne me souvenais pas vraiment de son visage, je n’y avais pas porté attention... Puis l’idée fit finalement le chemin jusqu’à mon cerveau. Je restais figé, sans expression particulière. Je ne devais pas... il ne me confiait jamais rien, je devais faire quelque chose, réagir. J’esquissais le sourire le plus naturel que je le pus étant donné la situation.

À quoi cela servait-il ?

Est-ce qu’au fond je m’en doutais ? Pourquoi cette nuit-là... un simple exercice ?

Sourire, je suis devenue meilleur pour le rendre convaincant. C’était le seul point positif. Je ne pouvais pas faire autrement, je lui avais demandé, je l’avais cherché. Je l’avais lâché, je ne le touchais plus à présent, j’avais mis mes mains derrière mon dos, nous avions une discussion en ami, oui entre amis, rien de plus normal. Je devais dire quelque chose de bien, ma voix me semblait un peu étrange, mais il ne l’entendrait sans doute pas. J’étais Lucy, pas besoin d’y porter plus d’attention, Lucy oui juste Lucy.

Je suis contente pour toi.

Je ne pouvais rien dire d’autre, je n’avais pas le droit d’ajouter la suite. La nuit où il m’avait demandé qui était important pour moi, son nom avait franchi mes lèvres avant même que je n’y réfléchisse. Il avait hésité, il m’avait placé dans le même groupe que Donatien, Donatien qui avait appuyé son pied dans sa plaie, Donatien que Nev semblait ne plus aimer autant. Pourquoi restait-il, moi ? Il hésitait, je n’étais plus si, comment il disait ? Précieuse. Cette fille, si, mais elle n’était pas comme moi, on n’aimait pas les poupées de porcelaine et elle a Nev l’aimait.

Si tu l’aimes vraiment, tu devrais la rejoindre. L’important c’est...

Une dernière fois, pour Nev, je serais une bonne amie, Lucy la compréhensive.

Que tu trouves ton bonheur, s’il n’est pas ici...

Je dus décrisper ma main, sortir mes ongles de mes paumes, une dernière fois, je posais ma main sur la joue de mon ami.

Je le comprends et je l’accepte.

Peut-être ma bénédiction ne valait rien, qu’elle ne servait qu’à donner bonne conscience, peut-être que je n’avais même pas l’importance de peser sur la conscience de cet homme.

Le contact dura un bref moment, très court, trop, mais en même temps terriblement long. Le dernier. Je reculais d’un pas, des petits cailloux s’accumulèrent au fond de mon ventre, un autre pas, un beau sourire, encore un peu plus de petits cailloux. J’aurais voulu ajouter quelque chose, être une bonne amie jusqu’au bout, mais je le savais. Des milliers de petits cailloux s’échapperaient de ma bouche si mes lèvres s’écartaient. Je lui fis signe, à plus tard, peut-être. Et je repartais, je longeais le bunker pour m’éloigner. Aucune larme sur mes joues. Je ne supportais pas de découvrir s’il me consolerait ou non. Je le laisse derrière moi, bientôt l’entrée du bunker, bientôt.

Une larme s’échappe, une seule. Non je ne pleure pas, c’est silencieux, c’est juste de l’eau et elle tremblote, s’échappe et s’écrase. Elle est idiote, je ne pleure pas, non que de l’eau, je n’aie pas le droit. Je la vois s’écraser devant la porte. Je me retourne un instant, seule. Elle s’est écrasée sur le sol, je me tiens un moment contre le mur. Je remarque le vent et les arbres, ça siffle ça hurle, un petit point sur le sol, et les arbres craquent sous le vent ou bien c’est moi? Le temps semble basculer et il fait froid et j’ai mal aux mains.  Et le ciel est bleu il est là, Le Soleil semble chasser les nuages ou moi. Et c’est trop, je suis trop fatiguée, le ciel est trop bleu. Je regarde le ciel, mais je suis fatiguée, il est immense. C’est trop, c’est trop. Je passe la porte tout semble trembler, mais je reste calme, mon corps en mouvement comme si de rien était et moi je continue à accumuler les cailloux. Une marche après l’autre, l’escalier m’avale. Il me digère et les petits cailloux demeurent.

Je vais à ma chambre, je regarde le lit, il me fait mal ce lit-là. Il a menti, je pensais et je m’étais trompée. Je lui avais dit que cela était passé, que je ne l’aimais plus ainsi. Jamais je n’aurais dû aller chercher les pierres à la plage, maintenant elles sont en morceaux et s’entassent. Je ferme les yeux très fort, une fois ouvert rien n’a bougé, le lit est encore à sa place. Propre bien fait, il me dégoûte. Deux fois j’ai saigné sur les draps blancs, j’avais pensé que la première en valait la peine. J’aurais dû le savoir quand mes règles sont revenus que rien de bon en était sortie.

J’avais cru. j’avais dit, je l’avais pensé... cela me va si on reste simplement ami. Je croyais alors que mon ami n’avait pas de place pour m’aimer car il aimait Astrid. La belle Astrid, la douce Astrid, pour elle je comprenais. Nous nous connaissions pas autant quand il l’avait rencontré, il n’avait ainsi jamais pu me considérer comme une personne à aimer de cette façon. Mais maintenant, je comprenais mieux, ce n’était pas Astrid, ni le cœur de Nev, c’était moi. Katerina avait pris la place d’Astrid dans son cœur en quelques semaines, mais moi... Après des années, après tous ce que nous avions vécu, malgré tous, jamais son cœur n’avait ménagé de place pour m’aimer comme cela. J’étais si triste, je n’avais pas compris, je pensais sincèrement avoir perdu mes chances par manque de place alors que depuis le début c'était moi.

J’arrachais en silence les draps du lit, oui le lit, pas mon lit. Un lit idiot qui n’aurait pas dû exister. Il était si cruel ce lit, il m’avait faits croire, l’espace d’un instant, un petit moment que j’en valais vraiment la peine. Maintenant, était-ce seulement mon visage qu’il avait regardé cette nuit-là ? Non, sans aucun doute non, personne ne voulait de mon visage dans un lit, dans une vie ou dans un cœur. Les poupées elles restent à leur place, en sécurité, dans leur boîte, froide, loins des autres. À genoux près du matelas, plus aucun mouvement, il n’y avait plus rien sur le lit, je l’avais dépouillé.

Je revoyais Donatien qui m’avait trouvé fautive le lit taché, Donatien qui ne me considèrerait jamais comme sa fille, j’étais trop... décevante.

Je pris ma serviette, et mon verre d’eau qui traînait, il s’était renversé, peu importe je le gardais, je n’avais pas soif. Sans savon, un verre vide et une serviette je me dirigeais vers la salle de bain et verrouillais derrière moi.

Ma mère avait eu raison de me laisser dans cet hôpital, son erreur avait été ce dépliant idiot de l’institut. Je n’étais à ma place que dans ce pavillon où les lits se vident un après l’autre. Et moi comme une imbécile je l’avais quitté, j’avais pensé que c’était merveilleux, que j’étais comme les autres, que j’avais ma place ailleurs que dans ce lit d’hôpital.

J’étais une poupée dans un magasin, identique à ses sœurs sur le présentoir. On m’avait choisit, une mère m’avait sortie de la vitrine, moi pas les autres. On m’avait déposé dans une salle pleine d’enfants, des vrais de ceux qui ne seront jamais sur l’étagère. Et je m’étais réjouis de pouvoir jouer avec eux. J’avais joué trop longtemps, les enfants avaient grandit, moi j’avais oublié que j’étais une poupée. Je croyais pouvoir les suivre, exister. On m’avait déposé au fond du garde-robe. Les portes s’étaient refermées et moi j’attendais, je ne comprenais pas. Les enfants se lassent rapidement des poupées. Entre les vêtements trop petits et les boites de cartons, je m’en voulais d’y avoir cru.

Je laissais glisser les vêtements sur le sol, je m’observai finalement dans le miroir, un morceau de corps à la fois. Un haut-le-cœur je courrais à la cuvette prête à vomir. J’allais ouvrir la bouche, laisser couler un millier de cailloux et je me sentirais mieux.

Mais rien, je vomis du vide, rien ne sort, c’est dur d’être triste quand on est une poupée de porcelaine. La douleur coule par les fissures et mes petites mains de porcelaines inanimées ne peuvent rien y faire. C’est tellement idiot.

Au final je ne lui en veux pas, il n’a rien fait de mal, peut-être qu’au final c’était vrai que je ne l’aimais plus ainsi. J’avais mal simplement de me prendre ma réalité en pleine gueule. Je me relève, lourde de petits cailloux, j’ouvre le robinet, reste-t-il encore de l’eau? Oui, soulagement.

Je prends le verre dans ma main, toujours aussi vide alors que la baignoire se remplit. Je m’installe sur le rebord. Je le lève haut, je regarde la lumière au travers un instant et puis je le laisse tomber. Contrairement à ma larme un peu plus tôt le fracas qu’il produit en rencontrant le sol me semble assourdissant. Je me sens un peu mieux. Étrange, je le regarde et ça me fait du bien. Tu me comprends toi, hein? Je soulève mes pieds et les pose dans l’eau froide de la baignoire. Je garde la moitié de mon corps affalé sur le rebord, je contemple la fin de mon verre d’eau sur le carrelage. Un morceau plus gros que les autres a survécu, il me fait signe, tout seul dans ses débris. Je le prends délicatement, je penche la tête vers l’arrière, une fois de plus je regarde au travers du morceau. Est-ce ça que les autres voient en me regardant? Un petit morceau de verre qui n’a pas résisté à la chute de cet été? Le petit bout qui se croit encore intact, qui pense être encore un verre, qui pense pouvoir contenir encore quelque chose. Et que tout le monde regarde tristement, avec pitié. Pauvre petit morceau qui ne se rend pas compte que c’est terminé. Je suis immensément triste pour ce résidus, terriblement triste pour nous. Qu’est-ce qu’on va devenir... je le tourne encore et encore entre mes doigts. Un pincement, je regarde fascinée une perle de sang se diluer dans mon bain.

Donatien déteste le blanc, il me semble si beau, si rouge avant de se diluer, comme les cheveux de Nev.

Et si..?

Je ferme les yeux, le petit morceau si triste dans une main, et si.

Je le rapproche gentiment de mon bras, et si ?

Est-ce que cela changerait vraiment quelque chose. Nev pourrait partir, libre. Quelqu’un pourrait prendre ma chambre et si...

Les paupières scellées je suis de retour à l’hôpital. Un lit vide à ma droite, elle est morte pendant la nuit seule, sans moi. Une amie, la première je n’avais pas compris avant ce matin-là que c’était idiot d’aimer les choses qui ont une date de péremption. J’avais accepté leur départ après ça. Pourquoi alors que Nev retrouvait le goût d’aimer, je me sentais comme ce matin-là. Seule sans personne a ma droite. Il ne m’aimait pas car il avait compris ce que j’étais au fond, que je jouais à exister. Que même réveillée j’étais somnambule.
Et si..?

Nev partirait la rejoindre pour être bien,

Donatien pourrait s’occuper de Béa sans avoir à s’encombrer de moi,

Et si..?

Si un jour tu es tellement déçu par le monde que tu ne souhaites plus en faire partie…Laisse-moi le temps d’arranger les choses.

... la phrase d’un homme pendant la nuit, le petit morceau en suspension près de ma peau. Avait-il vu venir tout cela? Était-ce si simple de voir ? Laisse-moi le temps d’arranger les choses... Pourquoi avait-il dit cela à quelqu’un comme moi. C’était beau et terrifiant, je m’étais finalement réveillé d’un rêve, me découvrant. Il me tendait du fond de sa cage un petit peu. Une impression que peut-être je valais quelques choses, un petit quelque chose même si petit, un peu plus que le vide. Est-ce que je devais le croire ? La seule personne qui semblait voir quelque chose en moi, une parcelle pour qui il proposait d’arranger les choses, la seule personne était en cage. Que je visitais et qui me parlait peut-être, puisqu’il ne pouvait pas partir, enchaîner à m’écouter ou bien, qui n’avait rien de mieux que mon vide pour passer sa sentence.
Et moi je lui avais demandé de me caresser la tête, et moi je ne bougeais plus le petit morceau de verre en pensant à lui. Et si finalement je laissais le morceau rejoindre le sol, si je ne m’en servais pas. Et si encore une fois, juste une fois, je me mentais en me disant que c’était possible. Ce n’était peut-être pas si mal de continuer de rêver, juste un moment encore. De faire comme si.

Je hissais mon corps hors de l’eau froide et je la libérais. Hors du bain, je rassemblais les résidus minuscules de verre. Je les jetais ne conservant que mon petit morceau à moi.

Je me croisais au fond du miroir, les cheveux à peine mouillés.

Tu es très jolie avec les cheveux longs, tu ne devrais pas les couper

Je souris, l’idiote, si Nev me trouvait jolie ainsi je les laisserais longs, c’est ce que j’avais pensé. Rien n’avait voulu sortir plus tôt, mais là... un rire étrange déborda par-delà mes petits cailloux. Je ne serais jamais la plus belle, ni la plus douce et encore moins l’amoureuse. Qu’est-ce que cela pouvait changer si j’étais « jolie » avec les cheveux longs. J’avais laissé mes cheveux pousser sans contrôle, comme mon amour de petite fille, une blague que j’étais la seule à ne pas comprendre. Alors que moi clouée derrière les grillages du bunker j’attendais le retour de mon ami, lui sortait voir une autre, une belle, une importante, et moi j’attendais car je voulais lui faire plaisir.

Ma main cherchait un instant dans les vêtements sur le sol, mes doigts se refermèrent sur le manche de mon couteau. Je m’installais dos au miroir, assise, loin de mon reflet et je coupais.

Sans me demander si cela sortirait bien, jolie. Je riais une fois de plus, des longues mèches blanches tombaient autour de moi, et je riais encore un peu plus. Je faisais de l’air entre les petits cailloux. Je savais que c’était temporaire, qu’ils se replaceraient très vite, que ça ne me rendrait pas ce que je pensais avoir perdu. Je savais aussi que ça ne changerait rien, que malgré les rires grotesques je ne serais pas  mieux, ni plus légère.
Et puis alors ?

On verrait bien.

Je lui avais dit que je ne voulais pas qu’il arrange le monde pour moi, qu’on le ferait.

Et si ce n’était que des mots ? Des paroles pour endormir une idiote.
Et bien se serait ainsi.
Après tout, une fois le choc passé était-ce si difficile de vivre. Sans chercher à vivre particulièrement, juste exister voir ce qui se passera demain en espérant que la réalité reste cachée encore un peu.

Je quittais la salle de bain, plus aucune trace de cheveux ou d’éclats de verre. Les cheveux coupés n’importe comment, un peu plus légère pour quelques heures au moins. Un petit morceau coupant dans ma poche, mon petit morceau à moi que je cachais soigneusement une fois dans ma chambre. Ma chambre avec le lit éventré. Rien ne semblait avoir bougé. Nev était-il passé me voir dans cette chambre pendant mon bain, avait-il vu mon désastre? Je haussais les épaules. Maintenant elle me ressemblait un peu plus, pas jolie ni belle, toujours aussi fade, mais elle me ressemblait.

En bordel, et moi les cheveux comme coupés par un coiffeur aveugle je m’enroule dans mes couvertures en boudant le matelas. Je suis bien ici, une petite sieste me fera du bien.


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 9 Nov - 13:07


J'ai un secret ...
_Je suis amoureux de Katerina, la pupille de Victor Graham.

Nevrabriel avait le feu aux joues. En l’avouant à Lucy, il se l’avouait à lui-même. C’était si évident et pourtant si confus. Il ne pensait vraiment pas être amoureux de la jolie brune, il la trouvait intéressante, il avait songé à l’utiliser pour avoir des informations et des médicaments de l’Institut Graham. Mais par une étrange magie, elle l’avait charmé. Il n’avait pu, à aucun moment, se servir d’elle tant elle effaçait toute noirceur en lui. Elle lui rendait l’éclat de lumière dans les yeux, le sourire sur les lèvres, avec elle il n’était plus le second de Donatien, il était Nevrabriel Erskine, l’homme qui ouvrait son cœur au monde.
Il ne comprenait pas comment cela avait pu arriver, il pensait qu’avec la révolution et son échec avec Astrid, son cœur était une forteresse, mais cette femme avait su, en quelques mois, déverrouiller toute les portes pour y pénétrer. Elle était comme une fée, pleine de mystère et de pouvoirs inconnus.

Lucy eut un sourire, mais ses yeux ne semblaient absolument pas sourire. Nevrabriel la regardait sans réellement comprendre. Elle n’était pas … heureuse ? Il pensait qu’elle le serait.

Lucy mit ses mains derrière son dos, laissant le jeune homme dans l’incompréhension.

_Je suis contente pour toi.

Nevrabriel referma doucement ses lèvres et acquiesça sans conviction. Elle ne semblait réellement pas contente. Elle ne le prenait pas dans ses bras, elle souriait mais sa voix était étrange, comme bloqué au fond de sa gorge. Elle était distante, presque froide.

_Si tu l’aimes vraiment, tu devrais la rejoindre. L’important c’est... Que tu trouves ton bonheur, s’il n’est pas ici...

Est-ce que Lucy avait peur que Nevrabriel parte ? Elle ne voulait pas qu’il parte, c’est cela ? Il avait l’impression que c’était plus que cela. Il connaissait Lucy depuis longtemps, elle pouvait cacher des choses, lui aussi, mais l’œil de Lucy, aussi solitaire soit-il, ne pouvait le tromper.
Elle n’était pas heureuse.

_Je le comprends et je l’accepte.

Nevrabriel resta dans l’incompréhension alors que Lucy partait, comme ça, sans autre mot, sans geste affectif. Penaud, il la regarda partir, ne sachant que faire. Il se laissa tomber le long dur mur, ne pouvant supporter plus longtemps son poids sur une seule jambe. Nevrabriel se prit la tête dans les mains.
Qu’est-ce qu’il avait fait de mal ?
Pourquoi Lucy avait réagit comme ça ?

Le jeune homme se refit leur discussion dans sa tête une dizaine de fois. Qu’est-ce qu’il avait dis de mal ?
Lucy ne semblait pas choquée lorsqu’il lui avait dis qu’il pensait à partir, elle l’a été quand … quand il a dis qu’il aimait Katerina.
Mais pourquoi ? Lucy lui avait dis qu’elle n’avait pas de sentiment pour lui. Sérieusement ? ça ne pouvait pas être ça, si ?
Nevrabriel ne voulait pas y croire mais s’il a été aveugle autrefois, il ne voulait plus l’être. Lucy l’aimait encore ? Pourquoi ? Comment ? Elle lui avait dis que c’était fini pourtant …
Son regard … était si triste. Le regard d’un cœur brisé, il connaissait ce regard, Aeden avait le même lorsque Nevrabriel  lui avait parlé d’Elizabeth.
Si c’était réellement ça, il venait de lui briser le cœur une nouvelle fois.

_Mais qu’est-ce que j’ai fais …

Nevrabriel savait qu’aimer Katerina serait très douloureux. Entre Graham et Donatien il y avait un gouffre de haine et de rivalité. Ils étaient de deux factions différentes, aux delà de l’île, ils n’avaient pas le même statue sociale, mais en plus Lucy n’approuvait pas. En fait … certainement, personne n’approuverait. Katerina esquivait le prénom d'Agnès, il y a du se passer quelque chose entre les deux femmes. Aucune des personnes importantes pour l'écossais n'approuvaient cet relation...
Katerina et Nevrabriel … Cette histoire d’amour était vouée à l’échec. Elle avait le SIDA, il avait Alzheimer. Ils avaient une date de péremption, ils n’auraient pas de temps de s’aimer, si du moins Katerina partageait ses sentiments.
Tous les astres étaient contre eux. Ils se sont rencontrés une première fois pour se perdre de vu pendant presque 2 ans et lorsqu’ils se retrouvaient finalement, leur destin n’était pas d’être ensemble.

Nevrabriel leva des yeux humides vers le ciel.
Katerina …
Etait-ce vraiment cela qui les attendait ? Si elle ne l’aimait pas tout serait plus simple, il serait le seul à souffrir, à se dire que Cupidon s’est trompé, que Katerina n’aurait jamais du lui revenir deux ans plus tard, il était destiné à cet éternel solitude en son âme. Si les astres, si l’univers étaient contre cet amour alors pourquoi mettre cette fée sur son chemin ? Pourquoi ne pouvait-il simplement pas être heureux ? Pourquoi souffrir et faire souffrir tout autour de lui ?

Aucune larme ne quitta les yeux de Nevrabriel mais il se sentait réellement mal. Sa situation était incomparable, même Roméo avait moins de soucis que l’écossais.

Le vent souffrait.
Katerina …
Il était encore temps de tout arrêter …
Lui dire qu’il ne pouvait plus la revoir …
Il pouvait faire marche arrière, cesser le malheur avant qu’il n’arrive.
Mais il l’aimait vraiment … Il le savait. Il savait également à quel point son cœur était exigent en amour, il n’acceptait pas d’oublier la jolie fée, il se laisserait mourir jusqu’à éteindre totalement le jeune homme. Anna lui avait fait mal, Astrid l’avait brisé, s’il se refusait Katerina, il s’éteindra, Nevrabriel le sentait. Il avait beau n’avoir plus aucune pitié pour les autres, l’amour qu’il ressentait faisait disparaitre toute noirceur et sans cet amour il ne serait certainement plus rien que l’ombre de Donatien.

Nevrabriel mit un peu de temps mais finit par se ressaisir et alla au bunker. Il devait parler avec Lucy. Il devait lui dire quelque chose, il ne savait pas encore quoi mais il devait lui parler. Il alla vers sa chambre, l’appela. Pas de réponse. Il attrapa le rideau entre ses doigts et le tira doucement. Elle n’était pas là. Son lit était un champ de batail.

_Lucy …

Elle n’était réellement pas bien. C’était de sa faute. Il ne faisait rien de bien …
Le jeune homme fit un peu le tour du bunker, au cas où, avant de remonter pour atteindre l’extérieur. Sa cheville l’empêchait d’aller vite mais ça ne l’arrêterait pas. Malheureusement son amie n’était pas à l’extérieur, le coin de décorations de Noël avait été totalement abandonné. Nevrabriel prit un instant pour regarder l’extérieur du bunker. Un puits qui n’était pas fini. Un champ qui tenait la route, un petit coin avec des sculptures en bois et des pierres.

Les yeux de Nevrabriel était triste.

Ils auraient réellement pu être une famille … mais Donatien avait tout gâché … et lui aussi … S’il partait, ils allaient certainement s’en sortir, Béryl ferait un bon conseiller, il avait des connaissances en psychologie après tout. Peut-être même qu’il serait meilleur que l’écossais … Sa place … était-elle réellement ici ?
Béatrice ne l’aimait pas. Elizabeth ne l’aimait pas. Donatien … non plus. Béryl s’en fichait surement qu’il soit là ou pas. Juste Lucy … rester pour Lucy … Rester dans un endroit où on a pas sa place … juste pour une personne … Oui il pouvait le faire, parce que Lucy n’était pas n’importe quelle personne …

Nevrabriel retourna à l’intérieur, la petite Wendy jouait sur le sol et l’écossais s’accroupit pour lui demander avec beaucoup de calme et de douceur si elle avait vu tata Lucy. La petite, insouciance, montra le box de Lucy. Nevrabriel avait déjà regardé, mais peut-être avait-il manqué quelque chose ?

Il frotta doucement la tête de la petite dans un geste affectif et la laissa continuer de jouer. Il alla jusqu’au box et appela de nouveau son amie.
Pas de réponse.
Tant pis, il ouvrait tout de même et trouva une masse sur le sol.

_Lucy …

Le jeune homme se rapprocha. Elle semblait dormir. Elle dormait ?
Il ne pouvait pas attendre son réveil, il devait lui parler, maintenant.
Nevrabriel se rapprocha encore et il avait l’impression que quelque chose n’allait pas. Il se pencha pou s’asseoir, tant bien que mal avec ses blessures, à coté de la demoiselle et eut un air de surprise.
Ses cheveux … qu’avait-elle fait à ses cheveux ?

Il n’y avait plus aucun doute, sa révélation l’avait clairement rendu malheureuse.

La surprise sur le visage de l’écossais se changea doucement en tristesse.
Tous les astres lui disaient qu’il n’avait pas d’avenir avec la jolie fée. Pourquoi luter ? … Peut-être qu’avoir le cœur brisé maintenant serait moins douloureux pour lui que plus tard ? Il avait encore le temps de faire marche arrière … peut-être ?

Avec hésitation, Nevrabriel tendit la main pour toucher les cheveux presque arrachés de Lucy. Elle les avait coupés avec haine, comme si ça pouvait la soulager.
Il avait tout raté …

_Lucy …

Il espérait qu’elle ouvre son œil, mais si c’était le cas, il n’osait pas vraiment la regarder. Nevrabriel délaissa les cheveux de son amie pour lui offrit son profil, regardant le sol. Il avait mal au cœur soudainement. Blessé Lucy n’avait jamais été dans ses intentions, jamais. Ses yeux étaient humides mais aucunes larmes ne sortaient.
Il espérait que Lucy soit réveillée, il n’avait pas le courage de vérifier, il avait trop mal.

_Même si j’aime quelqu’un d’autre, ça ne veut pas dire que je ne t’aime pas toi. Je pensais partir sur le champ à mon réveil mais je reste pour toi, seulement pour toi, rien que pour moi.

Rester ici … Il pouvait le faire pour Lucy … Renoncer à Katerina … il aimerait le faire, il aimerait réellement le faire mais au fond de lui il savait que c’était impossible. Renoncer à la seule personne qui arrivait lui faire oublier qu’il était un minable, elle le regardait comme s’il était unique. Ses journées étaient monotones mais ses nuits étaient magiques. Lucy égayaient ses journées bien sûr, mais elle ne pouvait pas le rendre pleinement heureux.
Renoncer à Katerina … Il le pouvait … si elle lui disait qu’elle ne l’aimait pas … Oui … Il devait lui avouer ses sentiments et ainsi tout deviendrait plus clair.

Nevrabriel sorti un feutre de sa poche qu’il avait utilisé pour tracer des traits dans le bois afin de savoir à peu près où et quoi couper. Doucement, il chercha la main de Lucy dans sa forteresse de couverture et la sortie légèrement, assez pour simplement avoir sa paume. Il écrivit une suite de chiffre dessus.
C’était le code de la porte.
Il se l’était promis. Et il n’aurait peut-être plus l’occasion de le lui donner après ce qu’il s’apprêtait à lui dire.

_Je ne voulais pas te blesser, je ne savais pas que … Je suis stupide … Lucy … Si tu me demandes de rester ici, je resterai. Si tu ne veux plus jamais me revoir, je partirai.

La balle était dans son camp. Il ne restait que pour elle, alors, si elle ne voulait plus de lui il n’avait plus aucune raisons de rester. Il était assez débrouillard pour se faire une cabane, quelque part sur l’île. L’hiver serait rude, mais il savait construire un puits, cultiver la terre, ses notions en cuisine se sont fortement améliorées, se laver avec peu d’eau. Il pouvait se débrouiller tout seul, alors il pouvait partir, ça ne changeait en rien la face du monde.

_Je ne veux juste pas te savoir malheureuse, même si ce n’est pas de l’amour, je t’aime Lucy et si tu m’appelles j’accourais toujours, pour toi. Mais je comprends que tu m’en veuilles. Je veux que tu décides et que tu sois libre de décider.

Nevrabriel caressa doucement la paume de sa main où il avait écrit le code de la porte.
Avec ça, elle serait libre … Elle continuera à grandir, elle deviendrait une femme accomplit et n’aura plus aucune entraves, ni celles de Donatien, ni celles qu’elle se met elle-même.


Nevrabriel
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Lun 9 Nov - 23:57
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Mon abri de couverture me semblait résoudre tous mes problèmes. Je me sentais plus calme et sombrais dans le sommeil. Loin de cette crise étrange que je venais de traverser. Loin des histoires de poupée et de morceau de verre.

Une voix derrière mes paupières appelle mon prénom... encore Jessy? Non elle est différente. Je la connaissais depuis plus longtemps, mon cerveau se réveillait à son appel. Pourquoi était-il là, il pouvait partir. Il n’avait plus rien ici, son cœur était dehors.

Même si j’aime quelqu’un d’autre, ça ne veut pas dire que je ne t’aime pas toi. Je pensais partir sur le champ à mon réveil mais je reste pour toi, seulement pour toi, rien que pour moi.

Quoi..? Mais pourquoi il me disait cela, un mensonge ? Comment cela pouvait être vrai. J’étais une amie horrible, une femme ratée.
Je n’osais pas rouvrir les yeux, j’étais perdue, j’avais honte. Il écrivit quelque chose dans ma main, des chiffres? Pourquoi tout me semblait si difficile à comprendre ?

Je ne voulais pas te blesser, je ne savais pas que … Je suis stupide … Lucy … Si tu me demandes de rester ici, je resterai. Si tu ne veux plus jamais me revoir, je partirai. Je ne veux juste pas te savoir malheureuse, même si ce n’est pas de l’amour, je t’aime Lucy et si tu m’appelles j’accourais toujours, pour toi. Mais je comprends que tu m’en veuilles. Je veux que tu décides et que tu sois libre de décider.

Non, non ce n’était pas ce que je souhaitais, Nev n’avait rien fait de mal. Il avait été honnête envers lui-même. Le problème ne venait que de moi. J’avais terriblement honte de moi, de tout, de mes réactions, de ma façon de recevoir la nouvelle, de mon attitude. Je ne pouvais pas le laisser ainsi, penser que le problème venait de lui... Après mon entretien avec Donatien, puis l’incident de la plage, et cette nouvelle, j’avais compris tout de travers, s’il l’aimait elle, il n’y avait plus de place pour moi.  Pourquoi je n’avais pas pensé même une seconde que son amour pour elle ne détruisait pas notre relation. Pourquoi tout avait explosé dans ma tête ?

Il caressait toujours aussi gentiment la paume de ma main, moi idiote je n’osais plus ouvrir les yeux. À quoi je devais ressembler maintenant ? Avec les cheveux en catastrophe couché sur le sol. Où était passé ma certitude du bain, je m’étais persuadée en un instant que je n’avais plus rien.

Je refermais ma main sur les doigts de Nev.

Je ne comprenais même pas pourquoi, il prenait encore du temps pour moi.

Je ne t’en veux pas.

Ma voix était basse, ma crise m’avait épuisée. J’avais vomis une multitude d’émotions et les choses me semblaient un peu plus claires maintenant.

Je ne voulais pas réagir comme ça. Je ne sais pas, j’ai réalisé certaines choses.

Je devais le regarder, assumer.

Je trouve cela difficile, je me sens perdue, les gens semblent savoir où ils vont. Ils avancent et moi je reste coincé, je ne sais pas où. Quand je pense que cela va changer, je recule.

Je cherchais comment lui expliquer, c’était primordial.

J’ai eu peur, j’ai cru qu’au final il n’y avait plus aucune place pour moi dans ta vie.

Je me rappelais quand j’avais confié à Donatien que j’aurais bien aimé être sa fille... rien, pas de place pour moi auprès de lui, et Nev et cette fille.

Depuis le temps que je te connais, je ne sais pas j’ai pensé que pour toi cela ne valait rien. Que je n’étais qu’un passe-temps peut-être. Que tu voulais avancer et que j’appartenais au passé. Que depuis cet été, je n’existais plus vraiment.

Béryl m’avait dit que je devais décider pour moi, que je pouvais être forte et fragile à la fois.

Tu étais si loin, je voulais t’aider, quand nous avons parlé au puits. Quand tu m’as dis que tu ne pouvais pas me révéler ce qui pesait sur ton cœur depuis bien plus loin que notre rencontre, je ne savais pas quoi faire. Je voulais t’aider, que tu me fasses confiance, confiance en nous que peu importe ce que tu me disais tu savais que je ne te tournerais pas le dos. C’est idiot et prétentieux de ma part de vouloir te soutenir alors que tu ne souhaites pas que je le fasse... je me suis même dit qu’elle tu la laisserais t’aider, j’ai été jalouse et je me déteste pour ça.

Je passais une main dans mes cheveux, c’était étrange. Comment expliquer le massacre.

Tu as dit que j’étais jolie avec mes cheveux longs...


Je ne sais pas, sur le moment je ne les supportais plus. Je les ai toujours laissés pousser, car les gens les préféraient ainsi. J’ai toujours essayer de faire ce qu’on attendait de moi. Je devais le faire, je ne veux pas être jolie finalement, je veux essayé de choisir pour moi une fois. Même si ce n’est pas bien.

Les mots qui avaient faits si mal au fond de mon ventre, les mots que je ne comprenais pas un instant auparavant, que j’avalais comme des cailloux et qu’ils me brûlaient l’estomac. Ils se décryptaient doucement au contact de Nev maintenant.


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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 10 Nov - 2:19


J'ai un secret ...
Nevrabriel soupira. Il était prêt à partir maintenant. Si Lucy ne le retenait pas, plus rien ne le retenait alors. Un seul mot de sa part ; « Reste » ou « Part » et il obéirait.
Peut-être qu’elle dormait finalement ? Peut-être qu’elle faisait semblant de dormir pour ne pas oser lui dire ce qu’il avait peur d’entendre.
Il aurait du partir avec Ulysse ce jour là … Si sa place était quelque part, elle ne semblait pas être ici …

Alors qu’il s’apprêtait à se retirer pour une quelconque mission, retourner tailler des étoiles difformes ou faire ses affaires pour quitter les lieux, la main de Lucy se replia doucement sur ses doigts. Nevrabriel se tourna légèrement pour regarder son amie. Avec un œil en moins et des cheveux martyrisé, il avait l’impression qu’elle a été battue, frappée jusqu’à ne plus pouvoir ouvrir son œil unique.
La vie l’avait tant frappé qu’elle ne pouvait plus se relever ? Non … C’était juste lui qui lui faisait du mal. Elle a été punie par sa faute, elle avait le cœur brisé par sa faute aussi. Il ne serait pas étonnant qu’elle lui demande de partir.

_Je ne t’en veux pas.

Ces mots avaient du mal à imprégner l’écossais, lui qui était prêt à partir, prêt à plier bagage et aller passer le temps qui lui restait à vivre quelque part sur l’île, dans une cabane, comme la petite Solveig. Oui une cabane solitaire … où personne ne viendrait le déranger. Il vivrait en ermite, quelque part, seul, comme il l’a toujours été finalement puisque les patients finissaient toujours par partir …

_Je ne voulais pas réagir comme ça. Je ne sais pas, j’ai réalisé certaines choses. Je trouve cela difficile, je me sens perdue, les gens semblent savoir où ils vont. Ils avancent et moi je reste coincé, je ne sais pas où. Quand je pense que cela va changer, je recule.

Les mots de Lucy arrivaient finalement dans l’esprit du jeune homme. Elle ne lui en voulait vraiment pas ?

_J’ai eu peur, j’ai cru qu’au final il n’y avait plus aucune place pour moi dans ta vie. Depuis le temps que je te connais, je ne sais pas j’ai pensé que pour toi cela ne valait rien. Que je n’étais qu’un passe-temps peut-être. Que tu voulais avancer et que j’appartenais au passé. Que depuis cet été, je n’existais plus vraiment.

Ah … C’était cela ...
Nevrabriel ne savait pas quoi lui dire pour la convaincre qu’elle était importante, il essayait pourtant par ses actes, mais elle ne les avait pas comprit. Tout ce qu’elle voulait, il essayait de l’exaucer, même si finalement il avait tout raté, il avait essayé …

_Tu étais si loin, je voulais t’aider, quand nous avons parlé au puits. Quand tu m’as dis que tu ne pouvais pas me révéler ce qui pesait sur ton cœur depuis bien plus loin que notre rencontre, je ne savais pas quoi faire. Je voulais t’aider, que tu me fasses confiance, confiance en nous que peu importe ce que tu me disais tu savais que je ne te tournerais pas le dos. C’est idiot et prétentieux de ma part de vouloir te soutenir alors que tu ne souhaites pas que je le fasse... je me suis même dit qu’elle tu la laisserais t’aider, j’ai été jalouse et je me déteste pour ça.

Nevrabriel baissa doucement les yeux.
Le dire à Katerina … ça ne lui avait pas traversé l’esprit jusque là. Mais Lucy avait appuyé un point important, il ne pouvait pas être avec une personne qui ne le connaissait pas réellement. Ce secret faisait parti de son passé, de la raison pour laquelle il était ici, il était la cause du déchirement de sa famille, pour laquelle il était triste, pour laquelle il s’énervait, avait mal.
S’il n’était pas mort … Il aurait eu 15 ans cette année. L’âge à laque Nevrabriel avait rejoint l’Institut Espoir. A quinze ans … c’était le temps des premiers amours, des premières peines, des premières expériences de la vie. Il ne connaitrait jamais tout ça, parce que Nevrabriel l’avait tué …
Comment pouvait-il un jour l’avouer ? Même à Lucy ? Il ne l’avait pas dis à Astrid, pourquoi le dire à Katerina ?

_Tu as dit que j’étais jolie avec mes cheveux longs... Je ne sais pas, sur le moment je ne les supportais plus. Je les ai toujours laissés pousser, car les gens les préféraient ainsi. J’ai toujours essayer de faire ce qu’on attendait de moi. Je devais le faire, je ne veux pas être jolie finalement, je veux essayé de choisir pour moi une fois. Même si ce n’est pas bien.

_Tu as raison. Il faut que tu fasses tes propres choix …

Il était tout de même heureux que Lucy s’en rende compte. Elle devait faire ses propres expériences de la vie, vivre pour elle et non plus pour les autres. Elle ne devait plus vivre pour faire plaisir à Donatien ou même lui, elle devait vivre pour se faire plaisir à elle-même. Et si, et seulement si, elle était épanouie, alors elle pourrait donner un peu de soleil aux autres.

Nevrabriel prit doucement le poignet de la main où il avait écrit pour le montrer à Lucy, pour qu’elle voit qu’elle avait toutes les clés pour décider et être libre.

_Avec ça, tu pourras faire ce que tu voudras, et je serais là pour te couvrir. Lucy …

Le jeune homme abandonna la main de son amie pour venir doucement tirer sur sa couverture afin de voir l’entièreté de son visage. Elle faisait moins petite fille avec ses cheveux, mais elle avait tout de même l’air d’avoir été maltraité.
Il devait faire face, si c’était ce qu’elle voulait, il ferait face. Il devait la regarder et qu’elle le regarde, c’était important.

_Ne laisse personne décider pour toi. Ta vie t’appartient. Tu ne me dois rien et tu ne dois rien à Donatien non plus. Nous soigner était son devoir, avoir une emprise sur ta vie n’est pas son due.

Si Donatien devait bannir Nevrabriel demain, au moins il aurait dis à Lucy ce qu’il aurait du lui dire depuis longtemps. L’écossais savait qu’il ne devait plus rien à Donatien, et c’était surement pour cela qu’il avait été décidé à partir, parce qu’il n’avait plus de dettes envers son ancien médecin, il était libre, libre de pouvoir partir et ne jamais revenir, libre de pouvoir dire adieu à ce faux-père, l’illusion qu’il en avait, libre de ne dépendre que de lui-même, libre de faire ses propres choix. Il était libre.



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Lucy VincentÉlectron libre
Mar 10 Nov - 4:51
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Tu as raison. Il faut que tu fasses tes propres choix …

C’était si simple et pourtant je me sentais étrangement un peu mieux. Il ne m’avait pas disputé, ni regardé comme si j’étais une petite chose capricieuse. Il était d’accord ?

Je regardais la main qu’il me montrait, la mienne, les chiffres qu’il y avait tracés.

Avec ça, tu pourras faire ce que tu voudras, et je serais là pour te couvrir. Lucy …

Tout avait éclaté depuis quelques semaines, il m’avait faits comprendre que jamais je ne pourrais sortir seule, qu’il ne le permettrait pas. Que c’était trop dangereux. Cette fille, la pupille de Victor... elle avait peut-être du bon au final. Si elle me rendait le Nev que je connaissais par de simples rencontres, peut-être devrait-il partir. C’était mon meilleur ami, un grand frère tellement de choses pour moi, ici pouvait-il vraiment être heureux ?

Ne laisse personne décider pour toi. Ta vie t’appartient. Tu ne me dois rien et tu ne dois rien à Donatien non plus. Nous soigner était son devoir, avoir une emprise sur ta vie n’est pas son due.

Il avait raison, je savais au fond que je ne pouvais rien attendre de Donatien, que jamais il ne me traiterait comme je le souhaitais. Beryl me connaissait à peine et pourtant il m’avait consolé sur le bord du lac. Il avait pris de son temps. Il n’était pas resté de marbre refusant même de me frôler. Peut-être Donatien avait dit vrai, il n’était pas fait pour être un bon père. C’était difficile comme pensée, presque cruel pour moi qui aurais souhaité un père, mais c’était ainsi. Mon père, mon vrai, peut-être si lui non plus n’était pas fais pour être un bon père comme Donatien. Qui sait, il avait peut-être sans le vouloir fait le meilleur pour moi, m’abandonner. Me laisser la chance de rencontrer une nouvelle mère. Tourné ainsi l’idée me semblait plus douce, c’était un peu idiot. Cela ne changerait pas ce que je ressentais, cela n’effacerait jamais mes nuits à me demander ce que je n’avais pas fait de bien, comment j’avais pu rater ma naissance au point de faire déguerpir mes géniteurs. Non tout cela resterait, mais dis autrement, c’était un peu moins pénible, presque compréhensible. Un pansement sur une jambe coupée, mais un petit pansement qui faisait du bien, à l’image de la mais de Jessy dans mes cheveux.

Je repensais à notre conversation, sa douceur étrange, la lueur indistincte qui brillait sous ses pupilles quand il me fixait. Je souris.

Un peu pour lui, un peu pour Nev et étrangement un peu pour moi.

Tu veux bien me parler un peu d’elle ? Si tu l’aimes elle me plaira sans doute.

Oui, c’était ainsi que cela devait être. Était-ce réglé ? Nev se sentirait-il libéré de cette obligation à me protéger ? Et moi serais-je délivré de cette bulle qu’ils avaient formée pour me protéger, pour m’empêcher de grandir?



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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 10 Nov - 13:45


J'ai un secret ...
_Oui, je pense que tu l’aimerais bien…

Katerina ne croyait pas en l’amitié, mais Lucy avait le don de se faire aimer de tous. Elle était adorable et d’une bienveillance sans non, parfois trop, mais elle ne pouvait qu’être aimé.
Nevrabriel se tourna un peu plus pour être presque face à la jeune femme. Il ne savait pas trop quoi dire sur Katerina, il y avait tant à dire … Ils ne se connaissaient que depuis quelques mois mais leur conversations étaient longues et compètes. Quelques mois … cela semblait court, mais des heures presque tous les jours revenaient à une cinquantaine de jours et une centaine d’heures. Parfois ils ne parlaient pas, parfois ils ne faisaient que jouer du violon ou regarder le lac ensemble. Mais ces silences étaient apaisants après une longue journée, et même s’ils ne disaient rien, ils apprenaient tout de même à se connaitre. Nevrabriel observait beaucoup la russe et il savait qu’elle l’observait également, dans leur silence.

_Elle a beaucoup souffert, comme toi, elle a été adopté. Mais elle ce fut par un homme fortuné et réputé en Russie. Il me semble qu’il soit décédé et que c’est à cette suite qu’elle soit venue ici.

Ce n’était pas une information capitale, mais les gens se sentaient plus proche de ceux qui leur ressemblait, si Lucy voyait des aspects similaires, peut-être se sentirait-elle proche avant même de la connaitre ? Nevrabriel aimerait les faire se rencontrer, il ne doutait pas qu’elles s’entendraient bien malgré l’étrange conviction de Katerina que l’amitié était une chimère. En même temps, formaté par Graham, il y avait forcement des séquelles, mais il ne pouvait pas lui en tenir rigueur, lui aussi a été formaté par un homme étrange. Il avait tout son temps pour apprendre à Katerina à voir le monde différemment qu’à travers les yeux du marquis, de toute évidence elle essayait de s’émanciper, autrement elle ne serait pas resté à ses cotés.

_Elle a apprit la médecine, ici, avec Victor Graham. Peut-être pourra-t-elle t’apprendre les premiers soins ?

Nevrabriel eut un sourire pour son amie. Elle avait émit ce souhait une fois, il ne savait pas si c’était encore d’actualité mais c’était une idée lancée. Du moins, si un jour les deux femmes se rencontraient … Il doutait qu’il reverrait Katerina si elle avouait ne pas l’aimer, il tentera de faire semblant, échouant nuit après nuit. Mais cela serait plus simple pour tout le monde si elle ne l’aimait pas, elle n’aurait pas à choisir entre lui et sa faction, il n’aurait pas à en faire de même et il pourrait juste oublier toute lumière dans son cœur pour simplement être une ombre qui suivent ceux des autres sans pouvoir trouver sa flamme.
S’il n’avait personne à aimer, peut-être que Lucy serait mieux également.

_Elle lit énormément et joue du violon, ces éléments nous ont beaucoup rapproché je pense. Elle est calme et très propre sur elle par son éducation.

Le jeune homme sourit faiblement. Il ne parlerait pas de ses yeux, ses cheveux, des éléments que Lucy n’avait plus vraiment. Il ne voulait pas qu’elle se compare à Katerina, qu’elle se trouve laide ou insipide. Il avait peur que Lucy n’ait posé cette question pour savoir ce qu’il n’aimait pas chez elle, pourquoi il ne pouvait pas l’aimer elle mais bien d’autres. C’était très délicat …

_Mais olalala qu’elle est susceptible ! dit-il en riant et s’allongeant sur le dos à coté de Lucy, et puis un peu froide parfois, elle n’a pas envie de montrer ses émotions, c’est déstabilisant un peu. Genre comme ça.

Nevrabriel fit une sorte de moue, ou une grimace, espérant faire un peu rire Lucy. Il imitait très mal sa compagne nocturne, il fallait être sincère. Katerina était en effet assez renfermée sur ses émotions, mais cela lui donnait un visage de poupée de cire. Malgré qu’elle soit très belle sous la forme d’une poupée, Nevrabriel préférait lorsqu’elle était vivante, avec ses sourires timides, ses sourcils froncés lorsqu’elle n’était pas contente, son ton de voix changeant au rythme de ses sentiments. Les poupées restaient belles, mais il n’aimait pas les poupées, il préférait les fées.

_Elle a une infime ride là, quand elle est contrariée.

Le jeune homme montra le milieu de son menton et, avec son index, dessina une fente invisible. Il en rit également.
Puis, lorsque son rire se dissipa, il s’arrêta de parler un instant. Il regarda le plafond, appréciant le contact rafraichissant du sol sur son dos. Il repensait à la question de Lucy. Peut-être que ce n’était pas ce qu’elle voulait entendre, ce qu’elle avait demandé dans le fond. Y avait-il un message entre les lignes ? Etait-il possible que sa question avait un double sens ?

_Elle n’est pas parfaite. Personne n’est parfait … Mais je me sens bien avec elle.

Nevrabriel roula légèrement pour se mettre sur le coté afin d’être en face de Lucy, il mit sa main sur sa blessure en faisait ce mouvement pour ne pas trop le bouger et ouvrir sa plaie. Le jeune homme attendit d’être installé plus ou moins confortablement avant d’ajouter :

_Sa présence est comme … être dans un rêve. Tout devient beau et calme. Il y a une grande part de mystère mais on s’y sent bien, serein. Un rêve tellement agréable qu’on ne voudrait jamais se réveiller et à chaque réveil on a envie de retourner rêver pour retrouver ce bonheur.

Ce n’était peut-être pas le meilleur résumé de ses sentiments, ils étaient bien plus profonds que ça, ce qui les rendaient indescriptibles. Mais si Lucy l’a aimé alors peut-être pourrait-elle comprendre ses mots et le fait qu’il ne pouvait pas s’exprimer davantage.
Le regard de Nevrabriel était ailleurs. Il voulait retourner dans ce rêve, mais se déclarer à Katerina était un pari à double tranchant. Il n’y avait que deux fins possibles. Un jeu risqué. Mais il avait envie de croire qu’elle ressentait la même chose que lui.

_Je suis certain qu’un jour tu seras le rêve de quelqu’un, une personne qui ne te fera jamais de mal, qui voudra se perdre dans ton œil, de couvrir de tendresse et sera ton bouclier contre les maux de ce monde. Tout ce que tu as toujours cherché, il te le donnera.


Nevrabriel
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Mer 11 Nov - 2:13
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Oui, je pense que tu l’aimerais bien…

Je hochais la tête doucement pour l’encourager à poursuivre. Ce n’était pas vraiment nécessaire, il semblait vouloir en parler.

Elle a beaucoup souffert, comme toi, elle est orpheline. Elle a été adoptée par un homme fortuné et réputé en Russie. Il me semble qu’il soit décédé et que c’est à cette suite qu’elle soit venue ici.
Elle a apprit la médecine, ici, avec Victor Graham. Peut-être pourra-t-elle t’apprendre les premiers soins ?


Je souriais en l’écoutant, en bon ami il essayait de me rendre la description plus facile, me la rendre sympathique peut-être.

Elle lit énormément et joue du violon, ces éléments nous ont beaucoup rapproché je pense. Elle est calme et très propre sur elle par son éducation.

En parler le rendait heureux, j’avais envie de l’entendre en parler finalement. Je l’aimais assez pour que son bonheur avec elle me convienne. Enfin, c’était l’idée qui me traversait l’esprit en le voyant ainsi.

Mais olalala qu’elle est susceptible !

Il avait rit en le disant, sans doute l’avait-il imaginé. Il m’avait rejoint sur le sol.

et puis un peu froide parfois, elle n’a pas envie de montrer ses émotions, c’est déstabilisant un peu. Genre comme ça.

Je souris à son imitation, c’était clair maintenant qu’elle avait réussi ce je notre pseudo famille n’avait pas fait. Ne pouvait-elle pas venir vivre ici ? Non, jamais Donatien ne l’accepterait et jamais Victor si Nev disait vrai en disant qu’elle était sa pupille.

Elle a une infime ride là, quand elle est contrariée.

Il semblait parti dans ses pensées. J’aurais bien aimé voir les images qui lui traversaient la tête.

Personne ne l’était, en effet, sauf pour une personne amoureuse, non là non plus ce n’était pas de la perfection, c’était quelque chose de moins froid. Quand on aimait, on aimait les qualités et  on acceptait les défauts.

Sa présence est comme … être dans un rêve. Tout devient beau et calme. Il y a une grande part de mystère mais on s’y sent bien, serein. Un rêve tellement agréable qu’on ne voudrait jamais se réveiller et à chaque réveil on a envie de retourner rêver pour retrouver ce bonheur.
Je suis certain qu’un jour tu seras le rêve de quelqu’un, une personne qui ne te fera jamais de mal, qui voudra se perdre dans ton œil, de couvrir de tendresse et sera ton bouclier contre les maux de ce monde. Tout ce que tu as toujours cherché, il te le donnera.


Tourné face à moi il déversait enfin les vrais mots de son amour pour elle. La suite m’était réservée. Mon pauvre Nev je l’avais blessé en l’aimant. C’était très étrange. Ses phrases concluaient sans doute la présentation de la femme qu’il aimait. J’avais eu peur que l’entendre me fasse plus de mal, j’étais soulagée l’effet était différent. Plus agréable.

Tu dois être triste de ne pas pouvoir la visiter depuis ta blessure, si tu veux je peux lui laisser un message pour toi.

Je lui fis un clin d’œil, enfin non dans ma tête c’était un clin d’œil. En lui souriant.

Je ne le lirais pas.

Je dégageais son front d’une mèche vagabonde.

Je te remercie de m’en avoir parlé, je comprends mieux pourquoi tu es amoureux d’elle. Elle te fait du bien, je le vois.


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 11 Nov - 14:55


J'ai un secret ...
_Tout ce que tu as toujours cherché, il te le donnera.

Nevrabriel tendit la main pour agripper le drap de son amie et commençait à jouer avec entre ses doigts, laissant son autre main sur sa plaie. Ce n’était pas facile pour lui de se livrer comme ça. Il n’avait parlé à personne d’Astrid, même si, d’après Aeden, ça sautait aux yeux. Il fallait croire que ça avait sauté aux yeux de tout le monde mise à part la concernée.
Aujourd’hui cet amour ne lui faisait plus mal, il avait pu revoir Astrid pour lui dire adieu, lui laissant pour dernier souvenir un agréable moment plutôt que la vision de sa silhouette s’éloignant dans un bateau. Mais cela ne voulait pas dire qu’il avait du mal à partager ses sentiments, seulement, Lucy était spéciale, il pouvait se confier à elle …

_Tu dois être triste de ne pas pouvoir la visiter depuis ta blessure, si tu veux je peux lui laisser un message pour toi. Je ne le lirais pas.

Le regard vairon du jeune homme se leva doucement vers Lucy avant de lui offrir un faible sourire. Elle n’avait pas besoin de s’inquiéter de cela, il n’avait pas attendu longtemps avant de pouvoir se rendre au lac. Mais c’est vrai qu’il était triste de ne plus y aller. Il n’avait pas assez de force pour s’y rendre pour le moment. Il espérait que ses blessures se rétabliraient rapidement afin de pouvoir retourner dans leur bulle.

Lucy vint dégager son front avec délicatesse, attirant l’attention du jeune homme.

_Je te remercie de m’en avoir parlé, je comprends mieux pourquoi tu es amoureux d’elle. Elle te fait du bien, je le vois.

La main de Nevrabriel délaissa le drap pour prendre celle de son amie et la ramener doucement sur ses lèvres. Il ne déposa pas de baiser mais sentir de la douceur et de la chaleur sur son visage avait quelque chose de rassurant. Il caressa doucement la main de Lucy avec son pouce, l’air rêveur.

_Certainement …

Ce n’était pas incertain, c’était sûr. Katerina lui faisait beaucoup de bien. S’il était devenu manipulateur et renfermé sur lui-même depuis la nuit de la révolution, elle avait su peu à peu lui ouvrir le cœur. Ce n’était pas instantané, bien qu’il se sentait plus léger la nuit, mais peu à peu il a su baisser sa forteresse, autrement il n’aurait sans doute jamais laissé sortir Lucy, il n’aurait pas non plus eu une nuit avec, il n’aurait jamais parlé à Béryl, il n’aurait pas fait des choses pour les autres mais seulement lui-même.
Katerina le changeait oui, il redevenait peu à peu ce qu’il était, mais il ne savait pas si c’était une bonne chose. Lucy semblait penser que oui. Il aimerait que ça soit le cas. Il devait trouver un équilibre entre son lui actuel et son lui d’avant. Nevrabriel était tout de même satisfait de ne plus avoir peur de tout. Mise à part de perdre ses proches, Donatien ne lui faisait plus peur, imaginer devoir se battre, négocier, entrer en conflits, en venir aux mains, ça ne lui faisait plus peur, il se sentait prêt pour la vie. Même aller vivre seul dans une cabane ne lui faisait pas peur. Il était assez fort pour lui et pour les autres à présent.

_Tu es gentille, mais ne t’en fais pas pour moi, je suis déjà allé lui expliquer.

Ce n’était clairement pas la meilleure nuit de sa vie à ce moment là, il avait souffert pour aller jusqu’au lac. Mais Katerina semblait avoir la confiance fine. Elle avait beaucoup souffert des relations avec les autres et c’était surement à cause de ça qu’elle était perdue. Elle a trouvé un havre de paix auprès de Graham. Nevrabriel avait eu peur qu’elle lui en veuille, qu’elle pense qu’il s’était foutu d’elle, il avait peur de perdre sa confiance parce qu’il ne pourrait sans doute jamais la retrouver s’il venait à la perdre.

_A ton avis … est-ce que je devrais lui dire mes sentiments au risque de la perdre ?

Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Mer 11 Nov - 18:35
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Tu es gentille, mais ne t’en fais pas pour moi, je suis déjà allé lui expliquer.

Si tu changes d’idée et que tu souhaites lui écrire, ma proposition tiendra encore.

Je lui souris, il avait dû souffrir pour la rejoindre, s’il avait risqué d’empirer son cas elle devait vraiment en valoir la peine. J’espère qu’un jour il me la présenterait et que nous pourrions nous entendre.

A ton avis … est-ce que je devrais lui dire mes sentiments au risque de la perdre ?

Je pris un bon moment pour y réfléchir.  Mon ami avait besoin d’un conseil et il méritait que j’y pense sérieusement. Il avait peur de la perdre, ne partageait-elle pas ses sentiments, non il devait simplement jamais lui avoir demandé et elle jamais le lui avoir dit clairement. J’imaginais mal une personne pouvant résister à Nevrabriel amoureux, son amour faisait ressortir ses meilleurs facettes.

Je ne suis clairement pas la plus apte à répondre à ta question Nev, mais je peux te dire ce que je crois.

Je cherchais une façon de formuler clairement cette idée.

Je pense que tu devrais avouer tes sentiments à Katherina, oui il y a une possibilité qu’elle ne partage pas tes sentiments et que tu la perdes. Mais, si tu restes ainsi sans lui dire, tu finiras par la perdre au bout du compte.

Il avait aimé Astrid en silence et jamais elle n’avait pu lui répondre. Cela devait lui peser quand il y repensait. Moi non plus je n’avais pas osé, j’avais espéré en silence qu’il le remarque. Malheureusement l’amour qu’on nous porte même si elle crève les yeux passe souvent inaperçue pour la personne concernée. Avec une réponse claire, positive ou négative on pouvait soit se réjouir soit commencer à guérir.


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 11 Nov - 19:09


J'ai un secret ...
_A ton avis … est-ce que je devrais lui dire mes sentiments au risque de la perdre ?

Lucy demeura silencieuse un instant. Nevrabriel également. Regardant toujours dans le vide tout en caressant la main de Lucy dans la sienne. Il lui offrait de petits baisers de temps à autre, appréciant sa présence malgré tout. Il se sentait chanceux qu’elle ne lui en veuille pas alors qu’il n’arrêtait pas de la faire souffrir. Il aurait beau faire, il ne faisait rien de bien.

_Je ne suis clairement pas la plus apte à répondre à ta question Nev, mais je peux te dire ce que je crois. Je pense que tu devrais avouer tes sentiments à Katherina, oui il y a une possibilité qu’elle ne partage pas tes sentiments et que tu la perdes. Mais, si tu restes ainsi sans lui dire, tu finiras par la perdre au bout du compte.

S’il ne lui disait rien, il la perdrait, s’il lui disait, il avait une chance sur d’eux qu’elle l’aimait également. Il avait donc deux chances sur trois de souffrir. Mais Lucy avait raison. Il le savait. Il se le disait depuis un moment mais il avait peur et avait besoin qu’on le pousse un peu. Il était décidé. Il irait lui dire lorsqu’il ira mieux.

Son regard vairon se releva un peu pour croiser celui de Lucy. Tout aurait été plus simple s’il avait su l’aimer. Elle aurait pu lui plaire, vraiment, mais il avait le cœur capricieux, il était difficile, très difficile. Mais s’il avait su aimé Lucy, elle aurait certainement moins souffert, et lui aussi. Surtout lui. Ils étaient toujours là l’un pour l’autre, elle avait un cœur en or et il se sentait bien avec elle. Il avait confiance en elle, il avait fait sa première fois avec elle, il pourrait faire n’importe quoi pour elle. Il était un idiot.
Un idiot aveugle.
Un idiot aveugle qui était attiré par les choses qu’ils ne pouvaient pas posséder.
Parmi toutes les personnes de cette île, c’était la pupille de Graham pour qui son cœur battait … Décidément, la personne la plus inaccessible en y repensant.
Il était le pire des idiots.

_Dis moi Lucy … Pourquoi m’as-tu aimé ?

Il essayait de repenser à ses relations. Il n’a jamais su si Astrid l’a aimé, il lui a juste volé un baiser en guise d’adieu. Anna l’a surement sincèrement aimé mais en ce temps là il avait un tout autre caractère. Il ne se souvenait plus pourquoi elle l’a aimé. Mais ce qui a attiré Anna et Lucy chez qui, qu’est-ce que c’est ? Qu’a-t-il qui vaut la peine qu’on s’attarde sur lui ? Est-ce qu’il avait toujours ce quelque chose ? S’il ne l’avait plus, Katerina pourrait-elle tout de même l’aimer ?
Ses peurs augmentaient en lui, il avait besoin d’être rassuré, il avait besoin de croire que malgré les probabilités et tout ce qui le séparait de Katerina, il y avait tout de même un espoir que la jolie fée veuille bien de lui.
Mais Lucy avait souffert de cela, elle en souffrait encore un peu, il n’aurait pas du lui poser cette question et se résigna finalement :

_Non pardon, oublie ça, c’est très indiscret. Arrêtons de parler de cela, ça vaut mieux.

Nevrabriel força un sourire avant de délaissait la main de la demoiselle pour venir caresser son visage. Il voulait lui proposer de demander à Elizabeth ou Béryl d’égaliser sa nouvelle coupe de cheveux mais se résigna. Elle devait le faire elle-même et choisir de le faire. Si elle voulait rester comme cela, elle le pouvait. Elle était libre et elle devait savourer sa liberté.

_Parlons de toi, plutôt. Dis-moi quelque chose que je ne sais pas.

Nevrabriel
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Mer 11 Nov - 23:25
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Dans la lune, il semblait peser ses options ou peut-être son esprit avait-elle simplement dévié vers ailleurs.

Dis moi Lucy … Pourquoi m’as-tu aimé ?

Je ne compris pas tout de suite le pourquoi de cette question. Qu’est-ce que cela changerait? Peu importe le pourquoi la situation resterait la même.

Non pardon, oublie ça, c’est très indiscret. Arrêtons de parler de cela, ça vaut mieux.

Seulement suite à cette question que je compris la précédente. Doutait-il d’avoir des chances à se faire aimer de cette Katerina? Doutait-il avoir quelque chose à offrir. Mais il avait raison, c’était indiscret. Facile à répondre si l’amour avait été partagé, plus gênant si comme pour nous ce n’était pas réciproque. Son sourire révélait que malgré tout il avait besoin d’assurance. Un peu d’aide, une tape dans le dos qui lui dit qu’il possède tous pour ce faire aimer.

Parlons de toi, plutôt. Dis-moi quelque chose que je ne sais pas.

Son changement de sujet maladroit, pour lui je pouvais bien faire un effort et lui dire.

Ça ne me dérange pas de te répondre, tu es mon ami, j’accepte que tu te montres indiscret si cela peut t’aider.

Je laissais ma paupière se refermer, profitant de la chaleur de sa main sur mon visage. Pourquoi je l’avais aimé...

C’est difficile à exprimer, je ne t’ai pas aimé pour une seule raison plus importante que les autres, je t’ai aimé pour une multitude de petites choses. Un peu comme les expressions que tu as remarqués chez celle que tu aimes. Des petits détails, des petits moments, des petits gestes, des petits bouts d’existences.

Je laissais les secondes s’écouler fixant mon attention sur ses petits fragments dont je parlais.

J’ai aimé tes couleurs, tout chez toi est vivant, tes yeux, ta peau tes cheveux, j’ai aimé leur douceur. J’ai aimé ta tendresse avec moi alors que tu ne me devais rien, alors que je n’étais personne. J’ai aimé pouvoir vivre avec toi les aventures dont ma vie m’avait privé avant mon arrivée à l’institut. J’ai aimé ta voix, ta musique, ta compassion. C’est peut-être que tu es entré dans ma vie au bon moment aussi. Loin de mon pavillon où l’on m’avait laissé. Tu m’as montré que finalement je pouvais attendre autre chose de ma vie. Que je n’étais plus obligé de voir les autres de loin en me demandant quand ils allaient mourir. Je t’ai aimé car avec toi j’ai oublié les lits qui se vident, les corps qui remplacent les anciens, encore et encore, jour après jour. J’ai enfin pu vivre ailleurs que dans les livres et les images. Tu permets aux gens d’avoir un peu de ta chaleur. Tu ne fais pas mal aux gens ou si cela arrive ce n’était pas ce que tu voulais. Tu as une lumière en toi qui brille, je ne sais pas comment le dire. Tu es un très bel homme, mais tu as une beauté plus importante encore au fond de toi, et seul un aveugle pourrait l’ignorer. Je t’ai aimé car je sais que peu importe ce qui arrive, ce que tu fais, ce que tu ressens ou ce que tu vis, je pourrais l’accepter.


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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 12 Nov - 1:04


J'ai un secret ...
_Parlons de toi, plutôt. Dis-moi quelque chose que je ne sais pas.

_Ça ne me dérange pas de te répondre, tu es mon ami, j’accepte que tu te montres indiscret si cela peut t’aider.

Nevrabriel sourit. Il ne s’attendait pas à ce que Lucy réponde à sa première question mais plutôt à la deuxième. Il pensait qu’elle passerait à autre chose pour repartir sur une note positive, mais il n’en était rien.
Lucy parlait.
Elle parlait de lui, de ce qu’elle avait ressentit à ses cotés, comment elle le voyait, ce qu’il avait fait pour elle. Elle lui disait pourquoi elle l’avait aimé.

Les mots de Lucy lui faisait du bien, lui plaisait beaucoup mais plus elle parlait, plus il avait mal.

Il avait mal de voir à travers les yeux de son amie un homme qui n’était pas lui, qui n’existait pas. Il renvoyait l’image de quelqu’un de bien, de quelqu’un de pur, mais lui, menteur qu’il était, il les bernait tous en vérité …
Il n’était pas pur, il n’était pas bon … il était … ce qu’il avait fait il y a presque 10 ans … son âme était souillée, il était souillé, il avait du sang sur les mains. Il en avait partout. Il était sale. Il était monstrueux. Sa sœur ne voulait plus de lui, pour une bonne raison. Si sa grand-mère avait su … elle n’aurait certainement plus voulu de lui non plus. Ses parents avaient raison de l’avoir abandonné, ils ont du remarqué le monstre qui sommeillait en lui dès sa naissance.

Un monstre.

Un abominable monstre qui brisait tout sur son passage. Il faisait du mal à tout le monde, sa famille, ses amis, ceux qui comptait sur lui, ceux sur qui il comptait. Il ne savait pas faire que cela finalement. Il ne valait rien. Il ne méritait pas d’être aimé.

_Tu as eu tord …

Doucement, la main Nevrabriel quitta le visage de Lucy. Il ne la méritait pas. Il ne méritait personne. Mais Lucy a été honnête, il ne pouvait plus se cacher, il ne pouvait plus lui mentir. Il devait lui parler du vrai visage du garçon qu’elle a aimé. Elle s’était ouverte, elle avait le droit de savoir qu’elle avait perdu son temps à aimer un monstre.

_J’aurais du laisser Jessy me tuer ce jour là …

Il ne savait pas par où commencer mais lorsqu’il pensait à son terrible secret, c’était ce qui lui venait en premier. Les autres auraient du le tuer. Jessy aurait du le tuer. Les flammes de la révolution auraient du le tuer. Yuki aurait du le laisser se jeter des falaises. Quelqu’un aurait du l’achever pour effacer les tords qu’il a causé à ce monde.

_La raison pour laquelle ont s’est battu … mon secret … celui que je ne t’ai jamais dis … qui me fait honte … tellement honte …

Les yeux de Nevrabriel devaient humides, tant et si bien qu’il ne voyait plus rien. Ses larmes remplissaient ses yeux mais ne sortaient pas. Il pouvait encore faire marche arrière et ne rien dire. Il s’était dégonflé jusque là, il pouvait encore reculer.
Il avait tellement honte et tellement mal …

_La raison pour laquelle on m’a envoyé à L’institut, hors mis ma maladie, la raison pour laquelle ma famille m’a mise ici …

Encore plus mal. Il sentait ses tripes se serrer. Il sentait son cœur se faire broyer. Il sentait tout ses organes se retournaient, même sa plaie paraissait superficielle par rapport à tout ce qui se passait dans son être. Il se souvenait de ses séances avec la psychologue, celle que Jessy a probablement tué. Il se souvenait qu’elle lui avait dis que ce n’était pas sa faute, que c’était un accident, qu’il se rachèterait en guérissant. Une série de médicament l’avait attendu après cela. Une série de larmes. Il finit par aller mieux, sans oublier. Et finalement, l’Institut.
Sa sœur aurait du dire la vérité … il serait allé dans un asile. C’était sa véritable passe. Même la prison était trop douce pour lui. Un asile, pour la vie.

_Mon cœur est sombre, je suis juste un menteur …

Si tout le monde pensait comme Lucy, si tous pensaient qu’il était quelqu’un de bien, quelqu’un de droit, de pur, d’honorable, alors c’était qu’il était le meilleur des menteurs. Mais il ne mentirait pas à Lucy. Elle allait certainement le détester, elle ne le verrait plus jamais comme ça, elle ne le regarderait plus jamais avec le sourire, elle ne voudrait plus jamais lui parler. Il allait tout détruire s’il lui disait la vérité.
Une part de lui ne voulait pas, il voulait se taire maintenant avant qu’il ne soit trop tard. Mais Lucy avait trop souffert d’avoir aimé un homme qui n’existait pas, il fallait lever le voile, lui montrer la mascarade, lui montrer qui il était réellement ; un monstre.

_Lorsque j’avais 13 ans, j’ai … sous les yeux de ma sœur … je … j’ai …

Les larmes finir par s’évader. Une larme, puis deux, puis trois, puis une cascade. Elles coulèrent avec abondance des yeux de Nevrabriel. Il n’avait prononcé ces mots que deux fois dans sa vie, une fois avec son ancienne psychologue et maintenant avec Lucy. Ça le tordait de douleur, lui rappelant qu’il ne valait pas mieux que le morveux dans sa cage, que Barrabil, que tout ces hommes en prison. C’était sa place … la prison … son âge, sa maladie, ça n’excusait rien … Il ne pouvait pas être pardonné même en essayant de faire le bien autour de lui. Briser un vase, essayer de recoller les morceaux, ça ne sera plus jamais le même vase. Le ciel le punissait c’était une certitude, ça revenait le hanter, tout le temps, la mort de Lorelei, les mots de Jessy, il y avait toujours quelqu’un pour lui rappeler qu’il avait du sang sur les mains, le sang d’un petit garçon qui comptait sur lui.
Si Lucy avait su cela, elle ne l’aurait jamais aimé, et si Katerina le savait, elle ne pourrait jamais l’aimer non plus. Il ne pouvait pas être aimé, il était un monstre, il ne méritait pas qu’on s’attarde sur lui.
Les yeux devenus cascadent, Nevrabriel essaya de finir :

_J’ai tué mon petit frère … il avait 6 ans …


Nevrabriel
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Jeu 12 Nov - 5:00
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Tu as eu tord …

Quoi... finalement il ne voulait pas savoir ? Pourquoi m’avoir posé la question alors ? Qu’avais-je dis pour qu’il regrette d’avoir demandé ?

J’aurais du laisser Jessy me tuer ce jour là …

Ses mots, à quelques différences près je les avais prononcés il n’y avait pas si longtemps, sur le bord d’un lac avec une personne trop patiente pour qu’on la mérite. Je n’avais finalement pas eu tort comme je me l’imaginais, tout cela ne concernait ni sa question ni ma réponse c’était bien plus profond que cette conversation.

La raison pour laquelle ont s’est battu … mon secret … celui que je ne t’ai jamais dis … qui me fait honte … tellement honte … La raison pour laquelle on m’a envoyé à L’institut, hors mis ma maladie, la raison pour laquelle ma famille m’a mise ici …

Je l’observais se décomposer devant mes yeux, ne respirant pas de peur de l’interrompre. Le secret dont il m’avait divulgué l’existence, le secret dont il souhaitait taire l’existence. Était-ce de lui dont il était question? Quelque chose de tellement douloureux qui poussait Nev à se battre contre une personne attachée. Les pupilles brouillées par des larmes qui semblaient ne pas vouloir s’écouler.

Mon cœur est sombre, je suis juste un menteur …

Je secouais doucement la tête de gauche à droite, non il n’était pas un menteur, mais mon geste il ne pouvait pas le voir.

Lorsque j’avais 13 ans, j’ai … sous les yeux de ma sœur … je … j’ai …

L’important arrivait, tellement lourd pour lui que même ses larmes farouchement accrochées finirent par perler sur ses joues. Puis s’accumulèrent en une pluie diluvienne.

J’ai tué mon petit frère … il avait 6 ans …

Je le regardais se vider de plus de larmes qu’une personne pouvait en contenir. Que pouvais-je dire? Que pouvais-je faire alors qu’il s’émiettait devant moi. Sa culpabilité lui brûlait les joues et tremblotait à son menton avant de s’écraser encore et encore.

Sans un mot, car que pouvais-je bien dire... je me redressais et le pris par les épaules pour le presser contre moi. Une main posée sur sa tête, mon menton a son sommet.

Je suis désolée... j’aimerais tellement pouvoir apaiser ta souffrance.

Je le lui avais murmuré le berçant contre moi comme je le pouvais. Le voir souffrir me faisait mal, il gardait cela depuis si longtemps.

Je n’ai pas besoin de te demander ce qui est arrivé ce jour-là, je sais que malgré tout ce que tu peux penser ton cœur n’est pas sombre et que tu n’as jamais voulu cela. Si tu souhaites me dire enfin...m’en parler j’écouterais, je serais toujours-là si tu en as besoin...

Je penchais ma tête pour que ma joue se pose sur le sommet de sa tête, je le serais fort, peut-être trop ? J’avais l’impression de rassembler les morceaux de mon ami, par peur qu’il se brise totalement.

Tu as le droit de souffrir et de le pleurer. Mais écoute-moi bien, tu n’es pas une mauvaise personne malgré tout ce que y’a culpabilité te dit. Tu souffres pour lui et pour ceux qui l’aimaient...

Je dut cesser un moment, les lèvres serrées l’une contre l’autre dans une tentative de contenir l’émotion qui brûlait.

Ta souffrance toutes ces années, il n’y a rien de plus humain, sans amour pour eux jamais tu ne la ressentirais. J’aimerais pouvoir ôter ce poids de tes épaules, effacer ce qui est arrivée à ton petit frère, mais c’est impossible. Essayer de te pardonner à toi-même n’enlèvera rien à ton amour pour lui. Tu as le droit de vivre, de respirer, d’exister sans que cela fasse de toi une mauvaise personne. Tu es une bonne personne, qui a vécu un moment terrible, quelque chose qui n’a pas de sens tellement c’est douloureux. Cesser de vivre ne le ramènera pas, te faire du mal ne fera de bien à personne. Guérir ce n’est pas l’oublier, ça n’enlève pas l’amour que tu lui portes. Tu n’es pas cette journée Nev et jamais elle ne changera ce que je pense de toi.

Je redressais la tête, posant mes deux mains de par et d’autres de son visage pour pouvoir le relevé doucement. Le regarder dans les yeux, c’était crucial, incontournable.

Tu es la meilleure personne que j’ai jamais rencontré, je le pensais hier et aujourd’hui j’en suis certaine.


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 12 Nov - 13:33


J'ai un secret ...
_J’ai tué mon petit frère … il avait 6 ans …

C’était dit. Nevrabriel avait l’impression de mourir de l’intérieur. Il voulait qu’on l’achève. Repenser à tout ça, le dire à haute voix … Achevez le. Terminez ses souffrances, son existence.

Nevrabriel revoyait tout ce sang, les passants qui venaient se regrouper autour du petit corps inerte d’Alistair, appeler les secours. Les sirènes. Les larmes de sa sœur. Le cercueil. Le corps ne ressemblait pas à Alistair. Pourtant c’était lui. Le croque-mort avait fait de son mieux. Ils l’avaient habillé d’un kit rouge. Rouge comme le sang … toujours du sang … Mais c’était la couleur préféré d’Alistair. Il aurait aimé avoir les cheveux rouges de sa famille, sa grand-mère, sa sœur et son frère. Il n’avait eux qu’eux. Et c’était son grand-frère, son second père, qui l’avait tué. Merywen aurait du le dénoncer. Elle n’aurait pas du lui laisser de chance. Il était coupable de tout.

Lucy se mouva pour venir prendre l’écossais dans ses bras. Il continuait de pleurer, retenant ses sanglots pour ne pas interpeller quiconque qui passerait par là.
Il avait honte. Il en était rongé. Il ne pensait pas tout avouer un jour.

_Je suis désolée... j’aimerais tellement pouvoir apaiser ta souffrance.

Pourquoi est-ce qu’elle faisait ça ? N’avait-elle pas bien compris qu’il avait commis un meurtre ?

_Je n’ai pas besoin de te demander ce qui est arrivé ce jour-là, je sais que malgré tout ce que tu peux penser ton cœur n’est pas sombre et que tu n’as jamais voulu cela. Si tu souhaites me dire enfin...m’en parler j’écouterais, je serais toujours-là si tu en as besoin... Tu as le droit de souffrir et de le pleurer. Mais écoute-moi bien, tu n’es pas une mauvaise personne malgré tout ce que y’a culpabilité te dit. Tu souffres pour lui et pour ceux qui l’aimaient...

Nevrabriel se mordait les lèvres pour ne pas sangloter mais ses larmes coulaient encore et encore, rendant ses yeux rouges. Mais il avait peur de les fermer et revoir la scène comme au premier jour. Il se dégoutait, il avait envie de vomir.

_Ta souffrance toutes ces années, il n’y a rien de plus humain, sans amour pour eux jamais tu ne la ressentirais. J’aimerais pouvoir ôter ce poids de tes épaules, effacer ce qui est arrivée à ton petit frère, mais c’est impossible. Essayer de te pardonner à toi-même n’enlèvera rien à ton amour pour lui. Tu as le droit de vivre, de respirer, d’exister sans que cela fasse de toi une mauvaise personne. Tu es une bonne personne, qui a vécu un moment terrible, quelque chose qui n’a pas de sens tellement c’est douloureux. Cesser de vivre ne le ramènera pas, te faire du mal ne fera de bien à personne. Guérir ce n’est pas l’oublier, ça n’enlève pas l’amour que tu lui portes. Tu n’es pas cette journée Nev et jamais elle ne changera ce que je pense de toi.

Le jeune homme ne disait rien mais il n’arrivait pas à croire Lucy. Elle disait cela parce qu’elle ne l’avait pas vu faire. Il l’avait poussé avec tant de haine et de violence, ne lui laissant aucune chance. Il n’avait aucune chance de s’en sortir, de se rattraper à la rambarde, aucune chance que Nevrabriel ne le rattrape de justesse. Il avait poussé un cri avant de mourir. Il était mort dans la peur, dans une profonde solitude. Pendant sa chute, il savait que personne ne viendrait le sauver, que c’était son frère qui l’avait poussé. Il savait qu’il ne connaitrait jamais l’amour, ne ferait jamais d’études, ne fêterait jamais plus ses anniversaires, ne pourrait pas continuer d’apprendre le violon. Pendant sa chute, il avait certainement pleuré de terreur.

Lucy prit le visage de Nevrabriel en coupe afin de pouvoir le regarder. Il avait des yeux vides. Il se laissa faire, espérant qu’elle change d’avis, qu’elle aille lui donner la force de partir en Enfer. Il était certain de ne jamais rejoindre le Paradis, de ne pas retrouver ni Anna, ni sa grand-mère et encore moins Alistair s’il devait mourir. En Enfer, il vivrait une vie éternelle de souffrance pour se racheter. C’était ce qu’il méritait …

_Tu es la meilleure personne que j’ai jamais rencontré, je le pensais hier et aujourd’hui j’en suis certaine.

Pourquoi est-ce qu’elle disait cela ? Elle n’avait pas compris la gravité de la chose ? Nevrabriel lui a toujours fais croire qu’il n’avait jamais eu de frère, elle ne s’en rendait pas compte … Si elle l’avait connu, tout petit et adorable, sage et fragile, elle n’aurait certainement pas le même discours. Si elle avait été à la place de sa sœur ce jour là, voir Nevrabriel pousser cet enfant avec tant de violence, le voir s’écraser au sol, baignant dans son sang, le voir dans son cercueil, le voir se faire enterrer, se dire qu’il était mort à 6 ans, qu’il avait toute la vie devant  lui, une vie arraché à cause d’un monstre … Non, elle ne lui dirait pas cela.

_Tu ne comprends pas ? Je l’ai tué, il est mort … Je suis un meurtrier … un monstre …


Nevrabriel
Image : Sculpture pour Noël [pv : Lucy] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
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