contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

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AraatanForum RPG Mono no Aware
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 16 Nov - 14:55


Tu es libre
L’enterrement était fini. Il y eut des larmes. Nevrabriel a été plus que silencieux durant cette journée. De toute manière depuis son réveil après être tombé de la falaise, il ne parlait presque plus qu’à Lucy. Maintenant qu’elle n’était plus là, il n’avait plus rien à dire. Il évitait tout le monde, terminant le puits solitairement. Au moins il l’aurait terminé avant son départ. Parce qu’il partirait, c’était une évidence. Mais il ne savait pas encore quand …
Le jeune homme attendit que tout le monde dorme pour se rendre dans les casiers où se trouvait le matériel médical, il chercha des compresses et du désinfectant tout au fond pour que personne ne remarque leur disparition. Il prit également des boites de conserve tout au fond et replaça les éléments pour que personne ne voit qu’il manquait des choses. Il se tourna vers la cage de Jessy. Il semblait dormir. Mais Nevrabriel sentait que ce n’était pas le cas. Il se souvenait du souhait de Lucy. Mais il ne savait pas quand le réaliser. Il ne savait pas quand était le bon moment. Avant qu’il parte ? Au même moment ? Ou reviendrait-il en cachette juste pour cela ?
Il n’y aurait jamais de bon moment de toute manière, mais il y réfléchirait.
Il alla dans la chambre de la défunte pour prendre la peluche à moitié cramée de la demoiselle qu’il avait retrouvé dans les ruines. Il ne savait pas s’il devait prendre plus, il ne fallait pas que ça se voit de trop tant qu’il serait là.

Le jeune homme prit ses bidons d’eau, pour maintenir le mythe qu’il allait au lac. Certes, il y allait réellement. Il attendait de voir si Katerina viendrait également puisque sa faible constitution ne le lui permettait pas toujours. Il passait du temps avec elle, comme si de rien n’était. Il ne voulait pas lui avouer. Il ne voulait pas l’inquiéter. Il appréciait ce moment, laissant la demoiselle lui faire oublier les malheurs du bunker.
Puis, lorsqu’elle se retire pour rentrer, il s’en va à son tour.
Mais il ne rentre pas.
Du moins, pas au bunker.

Avec son sac et ses bidons remplis, Nevrabriel se rend à la plage. A cette heure, l’île dort. Habillé de vêtements sombres, il se dissimule dans la nuit, le bruit de ses pas est camouflé par le sable et les vagues qui s’échouent sur la plage. Il longe cet endroit jusqu’à l’entrepôt abandonné.
L’entrepôt a été retapé en une semaine et demie. Nevrabriel y consacrait ses jours et ses nuits, la défunte ne pouvait s’y rendre que la nuit à cause de sa punition injustement gagnée. Il y avait encore un peu de courant d’air mais l’endroit était plus habitable qu’à ses débuts.
Nevrabriel toqua à la porte et attendit qu’on lui ouvre. Il était satisfait de voir que la personne à l’intérieur avait le reflexe de fermer pour éviter les mauvaises surprise.

Elle lui ouvrit.

Il entra.

Il posa les bidons au milieu de la pièce. Elle avait maintenu le feu, parfait. Nevrabriel déversa de l’eau dans un récipient trouvé dans l’entrepôt et le mit sur le feu. Elle pourrait se laver avec de l’eau chaude ce soir. Une toilette rudimentaire, mais une toilette tout de même.

Une fois cela fait, l’écossais posa son sac sur une table bancale et commença à le vider avant de lever les yeux vers la propriétaire des lieux :

_Tu es officiellement enterrée.

Il esquissa un sourire à Lucy.
Leur plan avait fonctionné.
Elle était libre à présent. Personne ne viendrait la chercher ici. Donatien ne sortait jamais du bunker alors il ne pouvait pas la retrouvé, à par si Elizabeth ou Béryl le lui disait. Nevrabriel doutait que Béryl irait rapporter à Donatien, Elizabeth c’était autre chose. Mais avec sa nouvelle apparence, ses nouveaux vêtements, et le fait que la maman avait une tendance à snobé les gens, Lucy n’avait sans doute pas à craindre de la croiser.

_Tu pourras tenir un peu plus d’un mois avec ça je crois. Tu penses que je devrais en prendre plus ? dit-il en lui montrant la boite de compresses. Il te faut autre chose ?
Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Mar 17 Nov - 23:40
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Plage




La nuit de ma mort avait été difficile, lourde et poisseuse d’émotions, d’appréhensions. Comme il me l’avait promis, il m’avait aidé, cette sinistre farce était achevée et j’attendais le sommeil, seule dans ma nouvelle demeure. Je regrettais la peine que le soleil risquait de mener au levé du jour. Une partie de moi regrettais cette facilité, Béryl avait raison, c’était difficile choisir, j’espérais que le moins de personne ne souffre de ma disparition. Je regrettais aussi mes heures de lecture avec la petite Wendy, mon début d’amitié avec Béatrice, je n’avais pas pu me résoudre à abandonner la canne à pêche fabriquée par Beryl. Je savais que cela n’était pas prudent, si l’on remarquait sa disparition. Peut-être qu’un jour je pourrais le leur avouer, à Béatrice et à Beryl, me pardonneraient-ils? Je refermais un peu ma main, la coupure était nette, nécessaire à la supercherie. La mort paraissait toujours plus réelle avec cette couleur.

Nev ne pourrait pas revenir tout de suite, il m’avait laissé un feu que je surveillais religieusement, je me perdais dans les braises, le jour était levé, j’étais morte. Et je pensais à Donatien et je pensais à Jessy. Me devinerait-il? Mon frère accepterait-il mon souhait ? Et si oui, le garçon me retrouverait-il, ou les chaînes retirées il ne poserait plus un seul œil sur moi ? J’étais intéressante pour lui, car j’étais la seule. Il avait le choix et j’essayais de me dire que je ne serais pas effondrée, s’il décidait lui aussi que librement je n’en valais pas la peine...

Une autre journée, comme c’était étrange, je me concentrais sur les taches que je pouvais faire sans trop m’éloigner. Les déjeuners d’Elizabeth me manquaient déjà ou plutôt les prendre ensemble, malgré tout je devais pas reculer. Le changement était toujours ardu, peut-être quand la culpabilité se sera apaisé mes nuits seront plus douces. En attendant, le feu et le reste, rester pratique.

La nuit était tombée, viendrait-il s’il le pouvait? J’espérais qu’il me choisisse, moi plutôt que sa haine. Mon ami devait sans doute discuter avec sa belle près du lac, comment cela se passait-il ? Des bruits à la porte, je vérifiais rapidement, un cadavre ne pouvait pas se permettre d’ouvrir la porte à n’importe qui.

Je m’effaçais pour laisser passer Nevrabriel. Je le regardais poser son chargement, je le remerciais d’un mouvement de tête, Je n’osais pas trop bouger, aujourd’hui était particulier, il m’avait prévenu et symboliquement je gardais le silence, j’attendais.

_Tu es officiellement enterrée.

Je répondais à son sourire par un autre, nous avions réussi. Je n’osais pas demander comment allaient les autres. Peur de leur indifférence ou de leur souffrance, j’osais encore moins lui demander pour Jessy.

Tu pourras tenir un peu plus d’un mois avec ça je crois. Tu penses que je devrais en prendre plus ? Il te faut autre chose ?

Sa phrase me sortit de mon étrange transe funèbre, devrais-je pleurer à l’annonce de ma mort, de mon enterrement ?

Je crois que cela sera suffisant, je me rapprochais pour l’enlacer. Eh bien, je n’imaginais pas la mort ainsi.

Je m’approchais des denrées apportées regarder ce qu’il y avait. J’avais tout pour m’en sortir, je devais simplement ajouter un peu d’entrain, tâter ma nouvelle vie un jour à la fois.

Merci pour tout ça, j’ai maintenant un garde mangé de princesse !

Je commençais à ranger tranquillement, un regard sur l’eau. Par prudence je ne plaçais pas tout à un seul endroit, si quelqu’un trouvait mes réserves, il ne trouverait pas tout. Un jour je m’éloignerai un peu plus de l’entrepôt. J’avais eu la chance de retrouver quelques pommes. Le pommier n’était plus très vaillant avec le froid qui se levait, mais j’avais réussi à récolter quelques fruits. J’avais même pris les pommes à terre, je voulais tester la fabrication de jeu, certes sans sucre et citron cela serait sans doute étrange, mais ça me permettrait de ne pas perdre ses vieilles pommes.
Mon rangement achevé je revins vers mon ami.

As-tu pus voir Katherina ce soir?


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 18 Nov - 0:40


Tu es libre
_ Il te faut autre chose ?

Lucy ne semblait pas réellement présence. Regret-elle ? Il était toujours tant de faire demi-tour, tant qu’elle était en vie. Donatien allait surement criser une nouvelle fois, mais il n’était jamais trop tard, du moins pour Lucy. Lui était foutu. Si Donatien apprenait que l’écossais avait aidé son amie à faire croire à sa mort, il allait surement le tuer d’une quelconque façon.
Pour le bien de tous, heureusement, Nevrabriel comptait partir, que ce soit pour se construire une cabane ou errer simplement, mais il était hors de question de rester dans ce lieu maudit jusqu’à la fin du mois !

_ Je crois que cela sera suffisant. Eh bien, je n’imaginais pas la mort ainsi.

La demoiselle semblait avoir reprit vie. Nevrabriel garda tout de même dans un coin de sa tête qu’il lui demanderait si elle regrettait.
Il répondit à son étreinte et ajouta un baiser sur le sommet de sa tête. Béryl avait bien arrangé ses cheveux, ça lui allait bien finalement, elle avait plus des allures de femme et moins de petite fille.

_ Merci pour tout ça, j’ai maintenant un garde mangé de princesse !

Peut-être pas de princesse mais lorsqu’elle se sera faite un petit potager et que sa compétence de pêche sera maîtrisée, elle aura tout ce qu’il faut pour survivre toute seule. Evidemment, il y avait encore des choses à faire, comme trouver un moyen de conserver l’eau pour ne pas faire des allers-retours avec sa mini casserole ou bien trouver un système pour qu’elle puisse fermer derrière elle lorsqu’elle sortait afin de conserver ses affaires intactes. Nevrabriel doutait que les électrons libres allaient piller leur « propre clan », mais la faim et le froid étaient parfois soucis de motivation à trahir son propre groupe.

_ As-tu pus voir Katherina ce soir?

Nevrabriel eut un sourire très large. Il s’avança vers Lucy pour prendre son menton entre son pouce et son indexe en le secouant doucement de gauche à droite.

_Vous êtes bien curieuse, mademoiselle.

Le jeune homme alla près du feu, toujours un sourire rêveur aux lèvres. Katerina avait le don de le mettre de très bonne humeur jusqu’à ce qu’il s’endorme. Mais il ne voulait pas rejoindre l’Institut Graham, il ne se sentait pas d’être sous le joug d’un dictateur bien qu’il aimait la jeune russe. Il allait certainement finir par venir habiter avec Lucy si ça continuait en hésitation, mais il ne voulait pas s’imposer à son amie qui goutait à peine à sa liberté. Il s’y assit et ouvrit un peu plus la fenêtre près du coin chaud afin que la fumée ne reste pas confinée pour les asphyxier.

_Je pense quitter le bunker cette semaine. Je voulais juste finir le puits pour que la suite se passe au mieux pour eux, et c’est demain ça sera terminé.

Une voix dans la tête de l’écossais lui disait qu’ils ne méritaient pas qu’il se donne cette peine. Mais c’était une charge en moins pour Béryl, si Nevrabriel ne l’avait pas remercié pour ce qu’il faisait dans le bunker, c’était la seule chose qu’il puisse faire pour alléger un peu les épaules de cet homme. A présent, avec Donatien le fou et Béatrice la traumatisée, il avait énormément de travail. Mais Nevrabriel, tout comme Lucy, n’avait plus la patience d’attendre des jours meilleurs. Il avait réellement cru que Donatien avait changé, il l’avait vu sourire, rire, écouter, mais tout ce temps d’efforts s’était envolé si facilement. Il pourrait passer 10 ans à essayer de rendre Donatien, même après 10 ans, avec une seule erreur, Donatien laissait sa partie monstrueuse ressortir et tout serait à refaire.
Nevrabriel était trop déçu.
Il n’avait plus la force de luter. Il n’avait plus la force de lui pardonner à Donatien. Nevrabriel n’avait qu’un père partiel à la naissance, il espérait avoir un père total sur cet ile, qui prenne soin de lui, le conseil, l’emmène sur le droit chemin. Mais cet homme, il n’aurait pas du le chercher en la personne de Donatien …

_Donc si tu as des requêtes, c’est maintenant ou jamais.

Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Mer 18 Nov - 1:18
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Plage




Le prénom de la jeune femme semblait refaire vivre le visage de mon ami. Il me prit le menton.

Vous êtes bien curieuse, mademoiselle.

Je le regardais aller ouvrir la fenêtre toujours souriant, Katherina... oui il me faudrait la rencontrer un jour ou l’autre.

Je pense quitter le bunker cette semaine. Je voulais juste finir le puits pour que la suite se passe au mieux pour eux, et c’est demain ça sera terminé. Donc si tu as des requêtes, c’est maintenant ou jamais.

À mon tour je saurais, Nev... il s’efforçait encore de rendre la vie meilleure aux autres, même s’il était déçu, même s’il ne souhaitait plus y être rattaché.

C’est bien de ta part de terminer ce puits... pour Wendy et Beryl. Je crois vraiment avoir tout ce dont j’ai besoin.

Je m’installais près du feu. L’état de ma nouvelle maison me semblait de moins en moins étrange, oui ici je pouvais essayer de changer. Un jour à la fois.

Tu penses faire quoi après le bunker ?

Allait-il rejoindre sa douce? Victor Graham accepterait-il un des patients de Donatien sous son toit enfin, ancien patient.

Il y aura toujours une place pour toi dans mon château, je lui souris, après tout tu m’as plus qu’aider à le bâtir. Mais peut-être as-tu prévu d’aller voir ton ami à la grotte, Aeden. Dans tous les cas tu sais ou me trouver !

Je savais que ni moi ni Aeden n’étions les partenaires de vie idéals pour Nev, que vivre en paix avec son amoureuse voilà ce qu’il souhaitait. Mais en attendant, ma porte lui était ouverte.

Tu sais, un jour ou l’autre tu devras me la présenter.

Je lui souriais, pensait-il vraiment que je n’allais pas l’asticoter encore un peu?


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 18 Nov - 11:54


Tu es libre
_C’est bien de ta part de terminer ce puits... pour Wendy et Beryl. Je crois vraiment avoir tout ce dont j’ai besoin.

Wendy et Béryl … Dans ce lot, c’était les seuls qui en valaient la peine. L’écossais espérait que l’infirmier fuirait ce bunker après son départ. Pour son bien, il devait aller ailleurs, n’importe où mais ailleurs. Et Wendy … ce n’était qu’un bébé, incapable de décider, mais il était clair qu’elle n’avait pas sa place ici, grandir avec un homme en cage, un qui a maculé le sol de sang, un autre qui a des crises de folie et une fille qui semble sans vie à planter des tomates … Si Nevrabriel était à la place d’Elizabeth, il serait parti depuis longtemps avec son bébé, elle était folle de rester ici.

_Tu penses faire quoi après le bunker ?

Une question qu’il se posait depuis son réveil du coma après sa chute. Il voulait partir, c’était une certitude, mais pour aller où ? Rien ne lui convenait. Les électrons libres étaient des boulets. Au village il y avait Ange le tueur et la Cannibale la traitresse et à l’Institut Graham, justement, il y avait Graham !
La seule idée qui lui venait était de faire comme Solveig, la petite blonde qu’il avait rencontré, se construire une cabane, mais dans un endroit où personne n’allait pour être tranquille, seul et tranquille, à méditer sur son existence assez pitoyable …

Nevrabriel haussa doucement les épaules en guise de réponse. Même lui ne pouvait répondre.

_Il y aura toujours une place pour toi dans mon château, après tout tu m’as plus qu’aider à le bâtir. Mais peut-être as-tu prévu d’aller voir ton ami à la grotte, Aeden. Dans tous les cas tu sais ou me trouver !

C’était adorable, et cela fit sourire Nevrabriel. C’était certainement la meilleure chose à faire que d’être seul et devenir fou. Vivre avec Lucy était quelque chose de facile et d’agréable, en plus Aeden n’était pas loin. C’était un lieu idéal pour s’installer même s’il manquait Katerina à ce tableau. Mais il ne pourrait pas tout avoir et cela rendait les choses plus complexes.
Si la révolution n’avait pas eu lieu, il n’aurait pas eu ce genre de soucis … Encore une fois, il avait eu tord d’y avoir participé et d’avoir donné l’alerte. Il aurait du laisser Donatien retrouver le carnet et tout serait rentré dans l’ordre, même l’ancien médecin … Nevrabriel ne savait pas si c’était une impression, mais son ainé été pire qu’avant, réellement monstrueux, antipathique et insensible.

_Tu sais, un jour ou l’autre tu devras me la présenter.

Ah … On y venait, les présentations … Mais il ne doutait pas que Lucy pourrait conquérir le cœur de Katerina, personne ne pouvait résister à la douceur de la lorialet. Et d’un autre coté, Lucy ne résistait à personne, pas même aux monstres, alors elle apprécierait sans doute la jeune russe.
Nevrabriel se mit à rougir légèrement, faisant ressortir ses taches de rousseurs à peine visible en temps normal. Présenter Katerina à Lucy serait comme présenter sa copine à sa petite sœur. C’était nouveau pour lui, il n’a jamais eu à le faire, sa dernière relation a été un secret vu que les patients n’avaient pas le droit à ce genre de loisir. L’exposer ainsi était presque intimidant.

_J’attends d’avoir un peu d’ordre de mon coté, je ne suis même pas sûr de mon futur emplacement, mais ta proposition est alléchante.

Plus qu’alléchante, c’était ce qu’il pouvait espérer de mieux.
Le jeune homme regarda la casserole qui bouillait et la retira pour la mettre sur le coté. Lucy avait de l’eau chaude, a elle de doser avec l’eau du lac pour avoir la bonne température. Mais il fallait vraiment trouver une solution pour stocker l’eau et avoir des conteneurs plus grand afin de pouvoir se laver moins précairement.

_Je n'ai pas envi de l'embêter avec mes problèmes non plus, elle a déjà bien à penser. Enfin "mes problèmes" se résumerait plutôt "aux problèmes du bunker".

Nevrabriel retourna près du feu, à coté de Lucy et lui tapota gentiment la tête.

_Mais dis moi Lucy, tu es sûr que tu ne vas pas regretter ce choix ? Donatien est cruel mais il ne t’aurait jamais fais de mal, pas à toi. Le code avait un gout trop amer de ce que tu désires vraiment ?


Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Mer 18 Nov - 23:14
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J’attends d’avoir un peu d’ordre de mon coté, je ne suis même pas sûr de mon futur emplacement, mais ta proposition est alléchante.

Il avait pris une adorable couleur tomate, quelques mois plus tôt j’aurais sans doute pleurés que le nom d’une autre lui fasse cet effet. Aujourd’hui, cela me faisait simplement sourire, je devais même me retenir pour ne pas en rire, mon grand Nev rougissant pour un prénom, pour une pensée. Pour la cinquième fois depuis son arrivée je le remerciais d’un signe de tête, merci pour l’eau, merci pour les provisions, merci pour tout. Lui proposer de partager ma nouvelle maison était bien la moindre des choses que je pouvais faire.

Je n'ai pas envi de l'embêter avec mes problèmes non plus, elle a déjà bien à penser. Enfin "mes problèmes" se résumerait plutôt "aux problèmes du bunker".

Je levais un sourcil, l’embêter avec ses problèmes en me présentant? Non, je comprenais ce qu’il voulait dire, je l’avais mis dans une position difficile, j’avais porté un sacré coup à notre famille, si jamais elle avait existé.

Mais dis moi Lucy, tu es sûr que tu ne vas pas regretter ce choix ? Donatien est cruel mais il ne t’aurait jamais fais de mal, pas à toi. Le code avait un gout trop amer de ce que tu désires vraiment ?

Il m’avait rejoint devant le feu, je le regardais danser flamme par flamme devant mon œil. Est-ce que j’allais regretter ? Est-ce que je regrettais déjà ? Non je ne pouvais pas, je n’en avais pas le droit. Les morts ne pouvaient pas regretter, leur départ avait déjà blessé, le regret ne pouvait pas le réparer. Et moi je ne pouvais pas ressusciter, je ne voulais pas retourner à la case départ.

Je ne pouvais pas faire autrement. Je regrette plusieurs choses, je regrette d’avoir dû faire cela pour partir, je regrette mon égoïsme aussi. Mais je ne pouvais pas...

Je voyais Jessy dans sa cage, il était prisonnier, je n’étais pas plus libre que lui, mes chaînes n’étaient que différentes.

Je sais qu’à sa façon Donatien m’aimait, enfin je me l’imagine. Tout est plus simple quand quelqu’un décide de tout pour toi, mais ce n’est pas ça vivre. Et avec...

Les sentiments étranges que Jessy avait fait naître en moi, comment me les pardonner.

Avec ce que je ressentais, plus les jours passaient moins je pouvais regarder Béatrice en face. Je sais que tu ne peux pas me comprendre.Je ne te le demande pas...

Moi-même je doutais y parvenir et pourtant c’était mes sentiments. Je ne pouvais pas expliquer à Nev que j’avais peur que celui que j’aimais ne me pardonne pas la supercherie. Que celui-là ne me portait attention que par l’obligation des chaînes. Que je m’endormais en me demandant s’il viendrait me retrouver une fois libre.


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 19 Nov - 13:09


Tu es libre
_Mais dis moi Lucy, tu es sûr que tu ne vas pas regretter ce choix ? Donatien est cruel mais il ne t’aurait jamais fais de mal, pas à toi. Le code avait un gout trop amer de ce que tu désires vraiment ?

Malgré sa folie, l’ancien médecin avait Lucy en son cœur, du moins, ce qu’il en restait de cœur. Nevrabriel était persuadé qu’il ne lèverait jamais la main sur elle bien que ses punitions n’avaient rien de bienveillant. Enfermé Lucy pour toujours. L’écossais voulait y remédier en lui offrant le code, il n’aurait pas pensé qu’elle voudrait s’échapper définitivement de cette cage dorée. Il ne pensait pas qu’elle serait prête à tout abandonner pour sa liberté, c’était une preuve de courage mais également de grande tristesse. Elle était bien malheureuse dans sa prison pour en venir à cette solution.

_ Je ne pouvais pas faire autrement. Je regrette plusieurs choses, je regrette d’avoir dû faire cela pour partir, je regrette mon égoïsme aussi. Mais je ne pouvais pas...

Le regard de Nevrabriel se plissa légèrement en regardant le feu.
Il comprenait. Il a été le premier à lui parler de départ parce qu’il n’avait plus la patience d’attendre des jours meilleurs. Mais contrairement à Lucy, il était aisé pour lui de partir. Il avait juste à prendre son sac, mettre ses vêtements dedans et c’était terminé. Il n’avait rien là-bas et personne qui le retenait.

_Je sais qu’à sa façon Donatien m’aimait, enfin je me l’imagine. Tout est plus simple quand quelqu’un décide de tout pour toi, mais ce n’est pas ça vivre. Et avec... Avec ce que je ressentais, plus les jours passaient moins je pouvais regarder Béatrice en face. Je sais que tu ne peux pas me comprendre.Je ne te le demande pas...

Les sentiments …

« Oui surtout toi tu peux comprendre qu’on ne décide pas de tomber en amour »

Elle avait tord. Il pouvait comprendre. S’il avait pu choisir, il ne serait pas tombé amoureux d’Astrid autrefois, il n’aurait pas choisit d’aimer Anna à l’époque ni même Katerina maintenant, des femmes qui étaient en phase terminale. Bien que la jeune russe le rendait très heureux, il savait qu’elle mourrait aussi vite qu’ils se sont connus. S’il avait pu choisir, certainement aurait-il choisi Lucy, elle ne l’aurait jamais fais souffrir d’une quelconque façon. Mais on ne choisissait pas, c’était Cupidon qui tirait les flèches, pas Athéna et encore moins les hommes.

_Tu as raison. On ne choisi pas de tomber amoureux, c’est ça qui rend l’amour complexe, à la fois beau et destructeur.

Nevrabriel retira sa veste, maintenant que le feu l’avait bien réchauffé, et la posa sur le coté pour qu’elle soit chaude lorsqu’il la vêtira pour partir.
L’amour c’était un sentiment de folie, là où la raison n’avait pas sa place, là où seul le cœur décidait, mais sans amour il n’y avait rien du tout, il n’y avait pas de compassion, pas d’empathie, pas d’humanité. Sans amour il y avait des Graham et des Elpida, des personnes qui ne font rien pour le bien-être des autres, qui pensent que leur jugement est forcement le bons, mégalomanes, antipathiques. Sans amour, il était impossible d’être une bonne personne. Quelque soit la forme et le degré d’amour, il en fallait toujours …

_J’aurais seulement aimé que ce ne soit pas Jessy …

Nevrabriel avait certainement un idéal pour Lucy, il aurait aimé qu’elle trouve une personne gentille, attentionnée, avec des épaules solides pour la porter et la protéger, qui l’aime réellement, mais de toutes les personnes qu’il a rencontré, personne ne la mériterait jamais, Lucy a le cœur bien trop grand pour tout les hommes de ce monde. Mais ce n’était pas à lui de choisir pour elle, comme ce n’était pas elle qui avait choisi.

_J’ai surtout peur qu’il te détruise, te blesse, et toi que tu ne dises rien, que tu ne vois rien, aveuglée par un amour à sens unique.

Il n’était pas spectateur de leur conversation nocturne mais il avait du mal à croire que Jessy aimait vraiment Lucy. Il avait du mal à croire qu’une personne telle que lui, capable de tuer autant de monde sans remords, capable de faire du mal aussi gratuitement, n’a pas profité de la douceur et la gentillesse de Lucy, quitte à lui faire croire à des sentiments pour l’attendrir et sortir de sa cage.
Mais également, il n’arrivait pas à comprendre ce qu’elle cherchait en venant le visiter, lui qui avait faillis la tué, qui voulait la tuer, elle et Béatrice, qui avait tué une médecin ce jour là pour atteindre son but.

_Je vais le libérer, parce que je te l’ai promis. Mais s’il te fait du mal, volontairement ou involontairement, il n’aura pas de dernière chance.

Nevrabriel leva les yeux vers Lucy.
Il allait le faire. Il ne savait pas encore quand, mais il le ferait, il libérerait ce fou. Mais il était certain qu’il n’aurait pas d’autres chances après sa libération, s’il faisait du mal à Lucy ou tentait de retourner au bunker pour se venger, l’écossais ferait en sorte qu’il ne puisse plus jamais faire de mal même si cela ferait de la peine à Lucy.
Donatien ne pouvait pas changer, il doutait que son frère ne soit pas fait dans le même moule, il avait le sang des Elpida après tout.

_J’ai trop perdu pour te perdre toi.



Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Jeu 19 Nov - 22:53
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Il faisait des efforts pour moi, assis près du feu à m’écouter. Je savais que cela ne devait pas être facile à accepter, sans doute aurait-il voulu me secouer pour faire sortir ces sentiments dangereux de ma tête. Mais non, c’était mon ami et personne d’autre que lui ne pouvait comprendre qu’on ne pouvait pas choisir.

Tu as raison. On ne choisi pas de tomber amoureux, c’est ça qui rend l’amour complexe, à la fois beau et destructeur.

Je me doutais que mon amour pour Jessy ne serait jamais beau aux yeux de mon ami. Serait-il ne serait-ce qu’un jour être sincèrement heureux si j’y trouvais mon compte?

J’aurais seulement aimé que ce ne soit pas Jessy …

Je hochais la tête avant de la poser sur le sommet de mes genoux que j’avais ramenés contre moi. J’aurais préféré ne pas aimer du tout. Je n’étais pas destiné à l’amour, mon premier ne réussissait pas à me voir comme je l’aurais souhaité et mon second avait planté un couteau dans mon crâne dans l’espoir que j’en meurs. Non je n’étais pas douée pour l’amour, pas douée pour les choses de la vie en général.

J’ai surtout peur qu’il te détruise, te blesse, et toi que tu ne dises rien, que tu ne vois rien, aveuglée par un amour à sens unique.

Je me crispais un petit peu, de la notion de l’invisible, un amour à sens unique. J’avais presque envie de lui crier qu’il n’en savait rien, que s’était injuste d’être persuadé que celui que j’aimais ne m’aimait pas. Pensait-il que je n’y pensais pas déjà suffisamment ? Nev avait été le premier que j’avais aimé profondément à sens unique, c’était cruel de me dire sans ambages que la seconde fois était similaire. Mais juste, il avait raison, était-ce eux qui ne pouvaient pas m’aimer ou simplement moi qui ne pouvais pas l’être? J’étais faible et naïve aux yeux de tous, trop gentille, un peu à côté de la plaque... mais depuis un moment j’avais compris plusieurs choses, j’avais peut-être perdu un œil, mais je voyais plus clairement qu’avant. Si j’avais réussi à partir, à tuer celle que j’étais, n’était-ce pas suffisant pour lui montrer que maintenant je voulais choisir, que j’étais prête à décider ma vie.

Je vais le libérer, parce que je te l’ai promis. Mais s’il te fait du mal, volontairement ou involontairement, il n’aura pas de dernière chance.

Je posais mon œil sur lui, oui je le savais, il ne lui laisserait aucune chance. Je savais aussi que même si Jessy était libre, rien ne disait qu’il souhaite me retrouver. C’était sans doute la raison pour laquelle je ne l’avais pas libéré moi-même. Je ne voulais pas faire semblant, il serait libre bientôt, il n’avait pas besoin de me mentir, de s’étaler en faux sentiments pour sa libération. Il serait libre oui... et il me reviendrait s’il possédait des sentiments pour moi, pas par obligation. Mais tout cela je ne pouvais pas le dire à mon ami près de moi. Pour me faire plaisir, il pouvait bien menacer Jessy pour qu’il vienne jouer à l’amoureux avec moi. Pour mon bien, cette idée m’était insupportable.

J’ai trop perdu pour te perdre toi.

Je sais Nev, je sais... mais ce ne sera pas nécessaire. Je sais ce que je veux maintenant.

Comment imaginait-il que je reçoive cela, oui je le comprenais il s’inquiétait pour moi, mais si je lui disais la même chose? Si je disais que si sa Katherina le blessait je m’en occuperais, comment le prendrait-il? Certes sa douce n’avait pas déjà essayé de le tuer, mais tout de même.

Et toi Nev, tu regrettes de m’avoir aidé? Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps tu me disais qu’on ne pouvait faire confiance qu’en notre... famille, que tu ne me permettrais jamais de sortir des grillages seule. Et maintenant regarde nous... je suis morte et toi tu aimes la pupille de Graham.

Je n’avais rien contre Katherina, j’espérais qu’il ne voit pas en ma phrase une désapprobation. Je ne faisais que réfléchir aux différents changements des dernières semaines.


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 20 Nov - 2:05


Tu es libre
_J’ai trop perdu pour te perdre toi.

_Je sais Nev, je sais... mais ce ne sera pas nécessaire. Je sais ce que je veux maintenant.

C’était peut-être injuste de la part du garçon, et peut-être très maladroit, mais qui sur cette île mettrait une pièce sur Jessy ? Si le roi pense que tout le monde est fou, n’est-ce pas lui le fou ?
Si Jessy la rejoindrait par la suite, peut-être qu’elle ne serait pas si libre qu’elle l’espérait ? Être avec la bête noire du village avait quelque chose de rebutant pour les autres. Car un couple c’était à deux.

_Et toi Nev, tu regrettes de m’avoir aidé? Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps tu me disais qu’on ne pouvait faire confiance qu’en notre... famille, que tu ne me permettrais jamais de sortir des grillages seule. Et maintenant regarde nous... je suis morte et toi tu aimes la pupille de Graham.

Nevrabriel resta silencieux à la question de Lucy.
Il regarda le feu. Un feu calme. Un peu apaisant et réchauffant. Un feu qui ne faisait pas de mal. Ce n’était pas le même feu qui avait mis la vie des patients en danger.
Le jeune homme garda le silence de manière presque interminable, rassemblant ses pensées, se remémorant tout ce qu’il s’était passé en à peine quelques semaines.

_J’y ai vraiment cru … Qu’on pourrait être une famille …

Ce qu’il avait dit à Lucy le mois dernier, il y croyait réellement. Il croyait réellement qu’ils seraient en sécurité et que l’hiver ne serait pas un problème pour eux, qu’ils seraient soudés, unis et organisés. Mais également qu’ils pourraient fêter Noël tous ensemble, prendre un sapin, décorer le bunker. Il pensait réellement qu’ils auraient finis par être la famille que tous recherchaient au fond d’eux.
Les yeux rivés sur les braises qui se consumaient doucement il ajouta :

_Je n’arrête pas de me dire que Donatien à tout gâché. Mais je sais qu’au fond … c’est moi qui ai tout gâché. Je n’aurais pas du t’emmener avec moi,  si j’avais laissé Donatien t’emballer dans du papier bulle, on en serait pas là. Peut-être même qu’on aurait pu fêter Noel tous ensemble …

Seul Dieu savait l’avenir. Peut-être que sans ce jour là, Donatien aurait finir par libérer Lucy de sa cage, mais quand ? Demain ? Dans 10 ans ? C’était incertain. Nevrabriel n’aurait jamais attenu à la place de Lucy. Ils arrivaient à un stade de leur vie où ils avaient besoin de vivre et non survivre. Ils avaient besoin de respirer, de s’envoler, de grandir dans ce monde et non le regarder derrière une vitre teintée.
Mais Nevrabriel n’était pas Lucy et Lucy n’était pas lui. Peut-être qu’ils n’avaient pas cette même pensée. Il lui en fit part :

_Mais je me rends compte que je ne regrette pas. J’ai besoin de vivre pour moi et non plus pour les autres, même si vous aurez toujours une place dans mon cœur. Mais je sais ce qu’est une illusion et j’en ai mare de m’en bercer. Je ne vivrais jamais assez vieux pour attendre le soleil, il est temps pour moi de vivre et non subir la vie.



Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Ven 20 Nov - 2:50
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J’attendais calme, étrangement calme, le feu qui nous réchauffait m’endormait dans sa douce chaleur. La réponse ne venait pas, peut-être qu’il n’y avait pas de bonne réponse à donner. Qu’il ne le savait pas. J’allais lui dire d’oublier ma question de faire comme si je n’avais rien dis quand il prit finalement la parole.

J’y ai vraiment cru … Qu’on pourrait être une famille …

Une famille... non c’était impossible car Donatien ne le voulait pas, il n’était pas fait pour cela, il me l’avait dit.

Je n’arrête pas de me dire que Donatien à tout gâché. Mais je sais qu’au fond … c’est moi qui ai tout gâché. Je n’aurais pas du t’emmener avec moi,  si j’avais laissé Donatien t’emballer dans du papier bulle, on en serait pas là. Peut-être même qu’on aurait pu fêter Noel tous ensemble …

Je n’étais pas d’accord, encore une fois il me considérait comme une enfant. Il ne m’avait pas amené avec lui. J’avais décidé de partir, c’était ma décision. Si j’étais resté sans doute que je serais morte pour de bon, sauf qu’ils auraient eu un corps à mettre en terre.

Mais je me rends compte que je ne regrette pas. J’ai besoin de vivre pour moi et non plus pour les autres, même si vous aurez toujours une place dans mon cœur. Mais je sais ce qu’est une illusion et j’en ai mare de m’en bercer. Je ne vivrais jamais assez vieux pour attendre le soleil, il est temps pour moi de vivre et non subir la vie.

Je me redressais cette fois, dépliant mes jambes. Vous vous vous...

Tu me mets encore dans le même sac que ceux que nous avons quittés...

Je me relevais pour faire quelques pas. Je devais me calmer, je ne comprenais pas pourquoi cette discussion, cette phrase me blessait. Nous d’un côté et katerina de l’autre? C’est comme cela qu’il voyait les choses ? Moi aussi, notre relation aussi n’était qu’illusion? Je le sais pensais vraiment qu’il comprenait que j’étais partie pour des raisons similaires. Que mon départ permettait aussi de retirer ce qui pouvait le faire hésiter. Il m’avait dit qu’il restait pour moi, je savais qu’il le ferait si je le demandais, mais sans réussir à être heureux. J’étais partie et lui songeait encore que si sa place était à l’extérieur la mienne serait peut-être mieux au bunker. Il me voyait encore comme un problème à régler, un problème dont il était responsable.

« Je n'ai pas envi de l'embêter avec mes problèmes »

Peut-être m’étais-je trompée en lui disant mon plan, peut-être tout aurait été plus simple pour lui s’il me pensait vraiment morte. Il aurait pu vivre en paix, quitter le bunker sans problème sur le dos, vivre sa vie à l’institut Graham.

Je sais bien que tu ne regrettes pas ta décision de quitter le bunker, mais si tu regrettes de m’avoir aidé pour ce mensonge... et bien vas le dire à Donatien, dis-lui où je suis, tu peux même dire que tu l’as appris par hasard en tombant sur moi, si tu regrettes vas y et dis-lui ce que tu veux. Mais s’il envoie quelqu’un me chercher...

Je me retournais vers Nev toujours près du feu.

Personne ne me trouvera ici.

Je l’aimais de tout mon cœur, mais si pour se sentir bien, pour alléger ses épaules, il devait me « rendre » au bunker, pour le mien je disparaîtrais et cette fois il ne pourrait pas me retrouver.
Pour atténuer ma légère montée d’humeur j’allais me réinstaller près du feu près de l’eau. Je m’arrangeais pour qu’elle soit à la bonne température. J’avais été prendre un linge pour le tremper et un autre pour me sécher plus tard. Je me mis dos à mon ami sans trop m’éloigner du feu. Je retirais mon haut pour pouvoir m’éponger comme je le pouvais. Je n’étais pas très contente et je me rendais compte qu’au final je pouvais bien me nettoyer avec Nev dans la même pièce. Il m’avait déjà vue de plus près et il n’était pas intéressé par moi.  Et moi, depuis un moment je ne recherchais plus son amour comme avant, ça ne me dérangeait plus de ne pas être jolie ou féminine devant lui, ni pour moi-même en fait.


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 20 Nov - 13:21


Tu es libre
_Je ne vivrais jamais assez vieux pour attendre le soleil, il est temps pour moi de vivre et non subir la vie.

C’était des mots certainement un peu durs, mais Nevrabriel devenait assez difficile dans ses relations, bien qu’il n’était plus aussi froid qu’autrefois avec la présence de Katerina dans sa vie. Mais il avait bien trop souffert pour laisser aux autres une autre chance encore et encore et encore. Il en avait assez d’être prit pour un imbécile, qu’on se serve de lui, qu’on lui fasse des promesses en l’air. Il en avait mare de faire des choses qu’il ne voulait pas faire, de donner sans recevoir. Il en avait assez.

_Tu me mets encore dans le même sac que ceux que nous avons quittés...

Nevrabriel releva les yeux vers son amie. Il ouvrit la bouche.
Puis la referma.
Lucy n’avait pas compris, mais ce n’était pas grave. Evidemment qu’elle n’était pas dans le même panier que les personnes qui lui faisait du tord, le « vous » parlait d’Aeden et elle, pas des personnes dans le bunker. Il n’y avait pas de place dans son cœur pour les personnes du bunker, du moins, elle était bien trop infime pour qu’ils s’en soucis. A part s’ils sont en danger de morts, Nevrabriel ne ferait rien pour eux. Ce n’était plus son problème. Mise à part Donatien, ça ne l’a jamais été. Mais Donatien n’était plus dans le « vous » il était dans le « eux ».
Lucy ne l’avait pas compris …
Nevrabriel savait qu’il pourrait simplement expliquer à Lucy qu’elle avait tord, qu’elle avait mal compris, qu’il s’était mal exprimé, mais il se résigna. Il sentait que Lucy avait autre chose à dire et il voulait l’entendre. Entendre sans ménages ce qu’elle voulait lui dire.

_Je sais bien que tu ne regrettes pas ta décision de quitter le bunker, mais si tu regrettes de m’avoir aidé pour ce mensonge... et bien vas le dire à Donatien, dis-lui où je suis, tu peux même dire que tu l’as appris par hasard en tombant sur moi, si tu regrettes vas y et dis-lui ce que tu veux. Mais s’il envoie quelqu’un me chercher... Personne ne me trouvera ici.

Le jeune homme ne disait rien. Il n’avait pas besoin de parler. Il était un peu triste cependant d’avoir été mal interprété et que Lucy pense qu’il serait capable de la dénoncer.
Non.
C’était pire.
De la trahir.
La trahir, elle …
S’il lui avait donné le code de la porte, c’était qu’il était prêt. Il pensait qu’il avait fait assez preuves de solidarité à son égard, qu’il avait mérité sa confiance. Il fallait croire que ce n’était pas assez.
Il fallait croire que ça ne serait peut-être jamais assez …

Lucy tourna le dos au jeune homme, ce qui le soulagea quelque part, ainsi elle ne pourrait pas voir la tristesse de son regard.
Elle retira son haut et Nevrabriel tourna la tête pour ne pas la regarder. Il l’avait déjà vue nue, les courbes de son corps lui revenaient en mémoire en y repensant, mais ce n’était pas correct envers Lucy. L’avoir déjà vue nue n’était pas une raison de voyeurisme.

Nevrabriel attendit un instant dans le silence. Il savait qu’il avait juste à faire part à Lucy de l’incompréhension de tantôt mais finalement c’était un mal pour un bien, il savait ce qu’elle pensait réellement à présent. Il n’avait pas la force de lui faire comprendre la vérité, pas ce soir en tout cas, c’était bien trop blessant …
Regardant le feu pour ne pas dérober des yeux l’intimité de son amie, il se leva pour venir donner un baiser sur l’épaule de Lucy avant de se relever totalement et aller vers son sac. Il vérifia qu’il était vide avant de le fermé et le mettre sur son dos. Toujours dos à Lucy, il affirma en posant une main sur le bidon le plus rempli.

_Je vais te laisser te reposer et je te laisse un bidon, je dirais que je l’ai égaré.


Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Ven 20 Nov - 15:36
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Je passais le linge humide sur ma peau, Nev ne disait rien. Aucune parole pour contrer ce que je venais de dire. Pourquoi tout était toujours si compliqué dernièrement... Pourquoi je le poussais à bout ainsi, pour qu’il me prouve que j’étais encore importante pour lui? Je me sentais désemparée face à ma nouvelle condition. J’étais passée d’un étouffement de bonne volonté au silence et au vide des journées d’une personne qui pour les autres n’existent pas. J’aurais aimé qu’il me dise que j’avais faits le bon choix, peut-être les nuits m’auraient semblé plus accueillantes et les doutes moins envahissants.

Un simple baiser sur mon épaule. J’avais encore déçu la seule personne qui comptait et pour qui je comptais.

Je vais te laisser te reposer et je te laisse un bidon, je dirais que je l’ai égaré.

Non! Il ne pouvait pas partir maintenant. Non non non. J’avais entendu son sac qu’il remettait sur son dos. Je lui avais fait de la peine? Pourquoi c’était si difficile de se comprendre quand on en avait le plus besoin ?

Je laissais tomber ma débarbouillette en me relevant d’un coup. Je ramassais d’une main ma serviette pour me la plaquer sur la poitrine et ne pas finir en glaçon. Malgré mes petites jambes il ne me fallut que deux enjambés pour le rejoindre et lui attraper le bras.

PARS PAS! je...

Je relâchais son bras, choquée de mon comportement. Je serrais la serviette contre moi un peu plus.

Pars pas... tu es le seul à qui je pourrais confier ma vie, je voulais pas te blesser ou te mettre en colère. S’il te plaît...

Reste...


Il ne pouvait pas... on ne pouvait pas se quitter ainsi, même s’il revenait un autre jour, on ne pouvait pas.

J’ai été injuste...

Je suis désolée... j’ai juste tellement peur... pars pas...



Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 20 Nov - 16:01


Tu es libre
_Je vais te laisser te reposer et je te laisse un bidon, je dirais que je l’ai égaré.

C’était certainement la meilleure chose à faire. Partir pour ce soir, laisser la pression retomber, laisser les paroles de se soir se dissiper. Peut-être pas ? Après tout, il aurait toujours les paroles de Lucy dans la tête jusqu’à en parler avec elle.
Mais ce soir il était trop fatigué pour se battre, il avait « enterré » son amie et terminé un puits en plus de réfléchir à son avenir incertain et ce qu’il ferait de Jessy. La journée a été trop longue.

Nevrabriel commença à partir, sans se retourner, sachant que la demoiselle se lavait, mais une main retenue son bras et il se retourna par instinct. Une fraction de seconde pour voir Lucy, à moitié nue, devant lui. Malgré que le feu soit plus loin, il lui semblait avoir vu une partie de sa poitrine et il détourna vivement le regard avec les couleurs de la gêne sur son visage.

_PARS PAS! je...

Bon sang, que dirait sa copine ?! Il était clair que ça, il n’en parlerait pas à Katerina …

Lucy le lâcha pour se couvrir davantage et il en profita pour regarder le plafond. Oui c’était bien le plafond, il n’y avait rien au plafond. C’était un plafond. Un beau plafond. Il avait l’air résistant ce plafond. Oui oui très bien …

_Pars pas... tu es le seul à qui je pourrais confier ma vie, je voulais pas te blesser ou te mettre en colère. S’il te plaît...

Ce n’était pas ça ? Alors il n’avait rien compris ? Peut-être que c’était simplement leur nerfs qui lâchaient à tout deux ? Après tout … ils ont du organisé un faux suicide, maintenant que tout le monde pensait que Lucy était morte, la pression redescendait, cela engendrait la fatigue et l’incompréhension était de mise.

_Reste...

Le regard de Nevrabriel descendit doucement vers la jeune femme qui avait habillé sa poitrine. Lorsqu’il était sur qu’elle était présentable, il tourna complètement son visage vers elle avec une certaine lenteur. Le temps de réfléchir. Le temps de l’écouter.

_J’ai été injuste... Je suis désolée... j’ai juste tellement peur... pars pas...

Nevrabriel esquissa un sourire. Même si leur conversation pouvaient tourné en drame, cela finissait toujours bien finalement. Il vint l’enlacer, acceptant l’humidité de son corps sur ses vêtements. Ils sécheront avec le feu.

_Non c’est moi. Je me suis mal exprimé tout à l’heure. Le « vous » … C’était simplement Aeden et toi. Je ne te mettrai jamais dans le même panier que des personnes qui m’ont fait du tord. Tu es très importante pour moi, peu importe où je vais et avec qui je suis. Tout comme peu importe où tu es et avec qui tu as décidé de partager ta vie.

Ils étaient toujours aussi idiots finalement. Idiots de devoir en arriver à là pour expliquer ce qu’ils pensaient et ressentaient dans le fond, alors que c’était toujours aussi limpide au final. Aucun des deux ne voulaient blesser l’autre, aucun des deux n’avaient pas confiance en l’autre et tout deux avaient leur importante dans la vie de l’autre. Ça a toujours été ainsi et cela sera toujours ainsi.

_N’ais pas peur, je serais toujours là si tu as besoin de moi.


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Lucy VincentÉlectron libre
Ven 20 Nov - 16:50
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Comme un soulagement ou un pardon à mon attitude les bras de mon ami vinrent m’enlacer.

Non c’est moi. Je me suis mal exprimé tout à l’heure. Le « vous » … C’était simplement Aeden et toi. Je ne te mettrai jamais dans le même panier que des personnes qui m’ont fait du tord. Tu es très importante pour moi, peu importe où je vais et avec qui je suis. Tout comme peu importe où tu es et avec qui tu as décidé de partager ta vie.

Je soupirais de soulagement. Un peu d’acceptation, un peu de compréhension beaucoup d’amour. Je le savais au fond que notre relation était solide, mais avec tous ses changements, ses bouleversements on perdait parfois de vue le plus évident.

N’ais pas peur, je serais toujours là si tu as besoin de moi.

Moi aussi Nev, je me sens idiote en ce moment, j’ai l’impression de manger le contrecoup des derniers jours et tout me semble plus incertain. Mais je sais que tu es là pour moi, et moi aussi je veux être là pour toi. Je te pousse à bout pour tester sans m’en rendre compte... je vais me reprendre, tout va bien aller...

Je pris une bonne inspiration, un jour à la fois, un pas après l’autre.

Viens près du feu, je voudrais pas que tu attrapes la mort car tu m’as servi de serviette...
Je pense que je vais aller voir ton ami bientôt... je n’ai pas eu l’occasion de le remercier la dernière fois.


Oui... je devais m’ouvrir aux autres, en restant prudente pour ne pas me trahir, mais l’ami de Nev était certainement une bonne personne. Il m’avait aidé et suivi sans poser de questions quand notre ami en avait eu besoin. Il lui avait offert de son sang. Il avait supporté sans broncher l’accueil de Donatien... pour son ami.

C’est ton ami depuis longtemps ? Aeden je veux dire.


Lucy Vincent
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 20 Nov - 19:21


Tu es libre
_N’ais pas peur, je serais toujours là si tu as besoin de moi.

_Moi aussi Nev, je me sens idiote en ce moment, j’ai l’impression de manger le contrecoup des derniers jours et tout me semble plus incertain. Mais je sais que tu es là pour moi, et moi aussi je veux être là pour toi. Je te pousse à bout pour tester sans m’en rendre compte... je vais me reprendre, tout va bien aller...

Il était vrai que Lucy ne le ménageait pas vraiment, entre ses demandes irraisonnées comme faire croire à sa mort et celle de libérer Jessy, mais également ses propos maladroits qui lui faisaient croire qu’il pourrait faire n’importe quoi, cela ne serait jamais assez, il était un peu secoué. Mais il ne s’en plaindrait pas, si il pouvait revoir le sourire de la jeune femme qu’il avait connu autre fois, celle avec qui il regardait les coucher de soleil à ses cotés.
Elle semblait loin cette demoiselle aux longs cheveux d’un blanc énigmatique. Cette enfant qui avait courut derrière lui pour qu’il l’emmène dehors. Elle était loin ? Peut-être pas. Simplement une petite partie était restée dans son cœur, l’autre avait grandit.

_Viens près du feu, je voudrais pas que tu attrapes la mort car tu m’as servi de serviette... Je pense que je vais aller voir ton ami bientôt... je n’ai pas eu l’occasion de le remercier la dernière fois.

Nevrabriel esquissa un sourire et libéra la demoiselle de ses bras pour qu’elle aille terminer sa toilette il retourna près de feu également et s’allongea sur le coté, appréciant les flammes dansantes vers le plafond pour laisser Lucy retrouver son intimité afin de finir ce qu’elle avait commencé.
Le jeune homme repensait à sa chambre, en Ecosse, celle qu’il avait lorsqu’il avait 10 ans. Pour lui faire plaisir, Merywen avait essayé de peindre le ciel sur le plafond, mais à 8 ans, elle avait surtout réussis à tacher la moquette. Ses parents, surtout sa mère, étaient furieux, mais le garçon qu’il été avait défendu sa petit sœur en larmes en disant qu’il adorait la déco, et que de toute manière c’était sa chambre alors si ça lui plaisait c’était le principal.
En y repensant, malgré sa timidité, il avait toujours de l’audace lorsque des personnes chères étaient concernées.
Il lui semblait que Merywen avait sourit. Il ne s’en souvenait plus vraiment. C’était un souvenir tellement loin … Mais sa grand-mère avait décidé d’appeler un ami de la famille pour mettre un plafond de constellation et changer la moquette. Il avait adoré sa chambre. Elle lui manquait par moment. Celle de feu l’Institut Espoir et du bunker étaient si monotones, mornes, il n’avait jamais aimé y passer plus de temps que nécessaire. Il n’aimait plus dormir depuis qu’il était sur cette île.

_C’est ton ami depuis longtemps ? Aeden je veux dire.

Sans tourner les yeux vers la demoiselle, Nevrabriel se mit à réfléchir avant de répondre :

_Depuis deux ans, je crois. A peut près en même temps que toi.

Il aurait pensé à beaucoup plus vu le temps qu’il avait passé avec l’irlandais. Mais tout comme Lucy, ça ne faisait pas une éternité malgré les apparences.

_Je crois qu’on s’en est fait voir de toutes les couleurs mutuellement. La première fois que je l’ai rencontré, je l’ai ignoré. Le pauvre … j’avais oublié mon violon dans la cours, il voulait me le rendre et je pensais que c’était une illusion de ma maladie. Il ne s’est pas dégonflé, il m’a suivi.

Nevrabriel ferma les eux pour se souvenir. Il avait du mal à discerner le vrai du faux à cause de sa maladie, puisque les illusions se mélangeaient aux souvenirs. Certains visages disparaissaient. Certain ne partiront jamais. Et parfois, certaines illusions semblaient plus vraies que le réel.

_Je lui ai parlé gaélique et comme il est irlandais, il a des notions. Ça a commencé comme ça. On lisait beaucoup tout les deux alors on s’échangeait nos livres. Je lui ai appris à parler gaélique, on a planté des arbres de la forêt ensembles.

Nevrabriel eut un léger rire jaune. Ils ont pu beaucoup parlé à ce moment là. Il lui avait demandé de prendre soin d’Elizabeth et Wendy s’il venait à lui arriver malheurs mais vu ses relations avec la mère, l’écossais aurait eu énormément de mal à tenir parole … Ou peut-être pas. Peut-être que le Nevrabriel d’autrefois aurait pu s’entendre avec l’Elizabeth de maintenant ? Il ne saurait jamais.

_On se ressemble énormément, même dans notre façon de penser, nos erreurs, notre culpabilité. Lui non plus n’avait pas de bonnes relations avec ses parents … Je crois que si nos rôles avaient été inversé, je serais dans le même état que lui actuellement.

Nevrabriel ouvrit les yeux. Non il ne le croyait pas, il en était persuadé. Il se sentait serein avec Aeden parce qu’ils se ressemblaient. Les mêmes idiots à courir derrière des mythes, les mêmes boulets en amour, les mêmes débiles à faire un choix et le regretter en se submergeant de culpabilité. Mais c’était certainement parce qu’ils étaient les même crétins que Nevrabriel ne pouvait que l’apprécier. Si Lucy était comme sa sœur, Aeden était comme son frère.

_Tu l’apprécierais beaucoup, c’est un type bien.


Nevrabriel
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Lucy VincentÉlectron libre
Ven 20 Nov - 22:00
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Depuis deux ans, je crois. A peut près en même temps que toi.

Deux ans... je n’étais pas arrivée depuis si longtemps sur cette île, pourtant j’avais l’impression d’y avoir été depuis bien plus longtemps. Cette île était étrange.

Je crois qu’on s’en est fait voir de toutes les couleurs mutuellement. La première fois que je l’ai rencontré, je l’ai ignoré. Le pauvre … j’avais oublié mon violon dans la cours, il voulait me le rendre et je pensais que c’était une illusion de ma maladie. Il ne s’est pas dégonflé, il m’a suivi. Je lui ai parlé gaélique et comme il est irlandais, il a des notions. Ça a commencé comme ça. On lisait beaucoup tout les deux alors on s’échangeait nos livres. Je lui ai appris à parler gaélique, on a planté des arbres de la forêt ensembles.

Je souriais en l’écoutant parler de son ami, le jeune homme ne c’était pas découragé face à la maladie de Nev, une bonne personne. Pourquoi ne me l’avait-il pas présente plus tôt? C’était un mystère, mais après tout cela n’était pas anormal, nous avions chacun des connaissances de notre côté. Même si la majorité des amis que j’avais rencontrés ici avaient quitté l’institut.

On se ressemble énormément, même dans notre façon de penser, nos erreurs, notre culpabilité. Lui non plus n’avait pas de bonnes relations avec ses parents … Je crois que si nos rôles avaient été inversé, je serais dans le même état que lui actuellement.

Je ne savais pas exactement ce qui était arrivé au garçon, ni pourquoi il avait décidé de rester dans la grotte plutôt que de rejoindre l’une des factions plus organisées. Nevrabriel lui rendait-il visite quand nous vivions au bunker? Ou bien avait-il que récemment reprit contact avec son ami? Cela ne m’étonnerait pas tellement il s’était tellement enfermé dans son rôle de conseiller qu’il s’était éloigné de tout.

Tu l’apprécierais beaucoup, c’est un type bien.

Il m’avait dit quelque chose de similaire en parlant de Katerina.

J’avais terminé rapidement ma toilette, puis j’avais enfilé de nouveau mon pull. Il se faisait tard, il devait dormir je ne pouvais pas me permettre de le garder éveiller toute la nuit avec tout ce qu’il faisait.

As-tu réussi à te sécher ? Tu devrais aller te reposer tu as eu une longue journée...


Lucy Vincent
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Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 21 Nov - 2:29


Tu es libre
_As-tu réussi à te sécher ? Tu devrais aller te reposer tu as eu une longue journée...

Nevrabriel fit une petite moue avec ses lèvres. Lucy avait raison. Mais il n’avait pas envie de rentrer. Il y avait une atmosphère de deuil. Il ne parlait à personne là-bas. Il aimerait prendre ses affaires et venir vivre avec Lucy dès ce soir. Mais il avait encore une obligation et une promesse à tenir.

_Tu as raison, il faut que je me repose.

Le jeune homme se redressa et regarda la fenêtre ouverte qui aérait la pièce de la fumée de la cheminée rudimentaire. L’extérieur était calme. L’île dormait. Lui n’aimait plus dormir.

Il devrait apporter son violon ici demain, ça rendrait son dernier voyage plus léger. Tout était très facile à déplacer jusqu’ici. Ce qui était difficile était la promesse qu’il avait faite à Lucy. Il ne savait toujours pas comment il allait s’y prendre. Tout dire à Jessy ? Non. Il croirait que c’est un piège ? Ne rien dire ? Cela ne serait pas mieux.
Bon … il finirait bien par trouver mais l’écossais n’était pas enclin à dire la vérité à Jessy, dès fois qu’il le dirait à Donatien pour faire du tord à Nevrabriel, que Donatien irait vérifier et que, oups, une Lucy en fuite.
Il y avait aucun bon plan, juste une promesse à tenir.

Nevrabriel se leva totalement et alla vers la table où il avait déposé ce qu’il avait prit du bunker. Il agrippa la peluche à moitié morte de la demoiselle et alla lui donner

_Elle te tiendra compagnie. Je reviendrais demain. N’oublie pas de fermer derrière moi et alimenter le feu.


Nevrabriel
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entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
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