contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Dim 7 Mar - 17:41
Rien n’avait changé. Ils faisaient juste de mieux en mieux semblant. Mais les yeux de Nevrabriel… Eux ne pouvaient pas lui mentir. Elle savait qu’à chaque fois qu’elle le regardait, elle verrait ces yeux et le mal qu’elle lui faisait. Plus le temps passait et plus elle se plongeait à corps perdu dans la médecine. Les recherches, la lecture, l’étude. Elle ne faisait plus que ça. C’était tout ce qui l’animait encore. Au moins, cela elle le comprenait. Puisqu’elle ne pouvait être une bonne épouse, elle pouvait au moins devenir une bonne assistante pour Victor Graham.

Nevrabriel lui avait dit qu’il lui laissait plusieurs jours pour répondre à ces questions, elle avait trainé aussi longtemps qu’il soit possible. Mais si elle pouvait allonger les jours en semaine, elle doutait de pouvoir laisser cela trainer des mois encore. Elle ne savait pas quoi faire. Il lui avait dit qu’elle pouvait être honnête avec lui. Mais être honnête n’était pas une bonne chose. Elle l’avait blessé. Parce que la vérité n’était pas toujours ce qu’on voulait entendre.

Elle était assise sur la balançoire. Elle l’attendait. Puisqu’ils avaient commencé cette conversation à cet endroit-là, il était normal que ce soit ici qu’elle se termine. Mais est-ce qu’il viendrait ? Il avait milles raisons de la faire attendre à son tour. Les yeux bleus de la jeune russe se perdaient entre les arbres. Ce jour-là, elle avait cru qu’il ne reviendrait pas. Mais il était revenu. Elle lui avait dit ne pas savoir si elle l’aimait et il était revenu quand même. Elle savait qu’il viendrait. Lorsqu’elle le lui demandait, il venait toujours.

Il apparut entre les arbres. Comme elle le pensait, il ne lui avait pas fait faux bond. Katerina se redressa, une main accrocher à la corde qui retenait la balançoire. Il était là. Il était venu. Elle allait répondre à ces fameuses questions. Ces questions qui pour lui était primordiale. Elle ne savait pas si cette conversation les amèneraient plus loin. Elle n’en savait rien. Toutes les dernières fois qu’elle lui avait parlé à cœur ouvert, cela avait irrémédiablement mal tourné. Elle avait peur. Depuis ce matin, elle se repassait toutes ces réflexions, à la recherche de ce qu’elle devait dire.

Elle hésita une seconde avant de se lancer. Elle avait réfléchi des heures à ces questions, n’avait pas trouver de réponses satisfaisantes. Avait pensé à ce qu’elle dirait. Mais finalement, là, elle ne parvenait plus à remettre les mots dans l’ordre, à retrouver ce qu’elle avait préparé.

- Je ne sais pas ce que c’est que l’amour. Je sais juste que c’est une chose qui blesse, qui nous pousse à commettre des actes qui ne nous ressemble pas, à accepter ce qui est inacceptable. L’amour, ça nous rend vulnérable. Tu en es la preuve. Je vois comme tu m’aimes, et je ne pense pas t’aimer aussi fort qu’il le faudrait. Et je te tue. Je te tue de ne pas t’aimer comme je devrais Nevrabriel.

Si l’amour existait, il n’avait rien de beau. De doux ou de soyeux. Elle l’avait presque pensé à force de côtoyer Nevrabriel, mais ce n’était pas l’amour qui était beau et doux, c’était le jeune homme qui se tenait en face d’elle. L’amour était un sentiment rêche et violent. Imprévisible, compliqué et irrémédiablement blessant. L’amour comme Katerina l’avait connu, elle ne savait pas s’il valait que l’on se batte pour lui. Elle ne voulait pas se battre pour lui.

- Et si tu partais…Je ne sais pas ce que je deviendrais… Je… J’ai besoin de toi. De la manière la plus égoïste qui soit, j’ai besoin que tu restes prêt de moi Nevrabriel.


S’il l’abandonnait alors… La main de Katerina se resserra davantage sur la corde de la balançoire :

- Même si tu dois te dessécher de mon manque d’amour, même si tu finis par me détester autant que tu ne m’aimes, ne m’abandonnes pas. Tu me l’as promis.


Elle savait ce qu’elle lui demandait. Des sacrifices que cela impliquait. Mais elle préférait encore faire semblant que de le perdre définitivement.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Décomposition de l'amour || feat Nev || Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 11 Mar - 10:26

Décomposition de l'amour

Après le plafond, les partitions. Il ne savait pas pourquoi, il en avait besoin. Lorsqu’il n’y avait plus rien, il lui restait la musique. Il s’asseyait par terre et traçait des lignes indélébiles sur des feuilles vierges. Chaque millimètres comptaient, il était précis dans ses songes. Puis des notes au crayon, qu’il pouvait effacer, recommencer. Il grattait parfois sur son violon pour voir ce que cela donnait, en silence. Juste le bruit de la feuille qui se froissait lorsqu’il gommait, le bruit de la règle qui se pose sur le papier, le bruit du stylo qui encre à jamais, du crayon qui compose, du violon qui s’essaie. Lui, ne disait rien. Il laissait Anna parler pour deux. Cela pouvait durer des heures, puis, pour faire semblant, il rangeait le tout avant que Katerina n’arrive dans la chambre pour se coucher.

Lorsqu’il se retrouvait seul, Anna venait lui tenir compagnie, arrivait à lui décrocher un léger sourire. Il l’écoutait, il aimait bien l’écouter. Il préférait écouter Katerina, il préférait la voix de sa femme, mais elle aussi avait une voix agréable, et elle ne disait jamais rien de blessant. Du moins, rien qui le détruisait. Parfois, il avait l’impression qu’elles avaient les mêmes yeux, parfois il se souvenait de la nuance de ceux de son amie partie trop tôt.

« Pourquoi tu ne veux pas lâcher prise ? Tu continues d’être son jouet en acceptant de rester. »

_...J’ai promis.

« Les promesses sont futiles, et tu as déjà menti et trahis par le passé. Tu pourrais le refaire, au moins tu n’auras plus mal. »

_...Je suppose …

« Nev, je ne dis pas ça pour te faire du mal, tu sais que moi je ne te ferais jamais de mal. »

Elle s’approcha de lui mais ne le toucha pas, c’était la règle, pas de contact, pas de contact ou elle ne pourrait pas rester. Il quitta sa partition pour la regarder. Plus les jours passaient, plus elle devenait nette, comme si son esprit s’abandonnait chaque jour à ce monde de songe, voulant s’échapper à tout prix de la réalité.

_Je sais …

Tel un démon, elle dévorait peu à peu son âme, et lui, désespéré, se laissait grignotait pour cesser de souffrir.

Mais Katerina semblait vouloir cesser ce tourment. En bien, en mal, il ne savait pas. Elle lui avait dit de le retrouver à la balançoire. Le jeune homme rangea ses feuilles dans ses affaires, là où la jeune mariée ne regarderait pas. Elle n’avait pas besoin de le savoir. Puis, enfilant son manteau, sa charmante amie vint le taquiner, se mettant devant lui, ancrant son regard encore un peu flou dans le sien.

« Tu m’emmènes avec toi ? Il faudra bien quelqu’un pour te consoler. »

Même s’il lui disait non, elle viendrait, alors à quoi bon ? Il acquiesça seulement avant de quitter les lieux pour aller au rendez-vous, traversant le bâtiment où il s’était marié, le lac où ils avaient échangé leur premier baiser pour arriver à cette balançoire qui marquerait peut-être la fin de tout ce qu’il a pu avoir de plus beau dans sa vie.

Katerina se leva, et le jeune homme avait de la peine à avançait en la voyant. Il voulait faire demi-tour pour continuer de faire semblant, continuer à exister. Il voulait être lâche pour cette fois et lui demander de ne rien dire, de continuer ce jeu de facette, qu’il puisse encore dormir à ses côtés le soir et qu’elle soit le premier visage qu’il voit en se réveillant. Il voulait continuer de la regarder lorsqu’elle travaillait ou lorsqu’elle boudait son assiette à la cantine. Il aimait la voir se coiffer et l’entendre respirer dans son sommeil. Ce n’était pas grave de faire semblant s’il pouvait avoir toute ces petites choses.

« Même si ça ne sera jamais suffisant ? »

Nevrabriel finit par s’arrêter, regardant sa femme. A mi-chemin entre l’illusion et le réel, il ne la voyait pas très bien non plus, il lui semblait qu’elle était aussi brumeuse que son amie imaginaire. Il ne s’était pas rendu compte que le monde était devenu aussi flou autour de lui. Il n’arrivait pas à percevoir les nuances de couleurs des yeux de sa femme.
L’écossais resta silencieux. Il était là et tel un condamné, il attendait sa sentence, puisqu’il n’y avait plus rien à faire.

_Je ne sais pas ce que c’est que l’amour. Je sais juste que c’est une chose qui blesse, qui nous pousse à commettre des actes qui ne nous ressemble pas, à accepter ce qui est inacceptable. L’amour, ça nous rend vulnérable. Tu en es la preuve. Je vois comme tu m’aimes, et je ne pense pas t’aimer aussi fort qu’il le faudrait. Et je te tue. Je te tue de ne pas t’aimer comme je devrais Nevrabriel.

Le jeune homme écoutait en silence, son visage totalement inexpressif. Il entendait sans comprendre. Il s’attendait à bien d’autre chose en fait. Il s’attendait plus qu’un « Je ne sais pas. »

« Tu es injuste. Tu lui reproches l’ignorance que tu avais à mon égard. »

C’est vrai … Mais je n’ai jamais dit ces mots sans les penser

« Tu l’aurais surement fait pour me garder. »


Nevrabriel ouvrit doucement ses yeux qui étaient vides jusque-là.
Anna avait raison.
Pour la garder, il lui aurait dis ce qu’elle voulait, il aurait dis n’importe quoi pour qu’elle reste avec lui. Mais Katerina c’est différent, elle avait accepté de l’épouser, l’émotion dans son regard était réel, lorsqu’il la surprenait en train de l’observait lorsqu’il lisait sur le canapé, cela aussi était réel, ces petits sourires qu’elle n’offrait qu’à lui, ils étaient vrais, aussi vrai que le temps où elle l’avait attendu près du lac. Katerina disait qu’elle ne savait pas ce qu’était l’amour, et non pas qu’elle ne l’aimait pas. Si pour elle  l’amour se résumait à son tuteur ou aux personnes qui l’ont blessé et abandonné, alors, il était normal qu’elle ne puisse pas aimer Nevrabriel si elle n’avait pour lui que tendresse et affection.

_ Et si tu partais…Je ne sais pas ce que je deviendrais… Je… J’ai besoin de toi. De la manière la plus égoïste qui soit, j’ai besoin que tu restes prêt de moi Nevrabriel. Même si tu dois te dessécher de mon manque d’amour, même si tu finis par me détester autant que tu ne m’aimes, ne m’abandonnes pas. Tu me l’as promis.

Nevrabriel resta silencieux. Encore. On pouvait entendre la brise caresser les feuilles des sapins tant le silence avait pris place.

Puis, le jeune homme marcha doucement vers son épouse, réduisant chaque seconde la distance qui les séparait. Son pas était lent, presque pesant dans ce contexte. Ils étaient lourds, même pour lui. Lorsqu’il ne restait que quelques centimètres entre eux, il la regarda dans les yeux. Malgré ses presque deux mètres, son regard n’était pas hautain, froid ou méprisant. Loin de toute attente, il avait un regard amoureux.
Nevrabriel vint glisser ses doigts sur la joue de Katerina, effleurant son oreille telle la rosée matinale qui effleure les pétales d’une rose, pour se perdre dans ses cheveux et poser sa paume sur le visage de la jeune russe.
Il avait besoin de se réparer. Il avait besoin de faire repartir son cœur. Alors, il se pencha pour venir embrasser Katerina.
Un baiser salvateur, doux et amoureux. Il ne se souvenait plus de la dernière fois qu’il l’avait embrassé. Il avait l’impression d’avoir oublié le gout de ses lèvres, la douceur de sa peau, la chaleur de son corps. Il ne savait pas si c’était ce que voulait la jeune femme, mais pour le moment il serait égoïste. Il avait besoin de la sentir, chaque secondes passées à poser ses lèvres sur les siennes lui donnaient le sentiment que ses organes se mettaient en marches. Nevrabriel posa avec tendresse son autre main sur la joue solitaire de sa femme. Il sentait ses poumons se libérer, il sentait ses reins filtrer, il sentait ses muscles le porter, il sentait le poids de ses maux s’envoler, disparaitre. Alors il l’embrassait encore, des secondes, des minutes, il ne savait pas, le temps était relatif et insignifiant. Il y avait juste le gout de ses lèvres et la sensation de renaitre, s’envoler. Et, finalement, il sentait son cœur repartir, battre, se recoller lentement, comme la première fois où elle a posé ses lèvres sur les siennes. La sensation d’une première fois, c’était enivrant. Ce long baiser ne lui offrait que les bons souvenirs passés ensemble et lui rappelaient peu à peu pourquoi il l’aimait.
Encore un peu …
Nevrabriel embrassa encore Katerina même si son être avait retrouvé vie, juste un peu, par égoïsme, juste un peu d’amour.

L’écossais eut de la peine à arrêter ce baiser qui semblait avoir été si court et si long à la fois. Il se redressa lentement, caressant la joue de son épouse avec son pouce avant de délaisser le visage de Katerina et lui prendre la main.

_Il faut que je te raconte une histoire, Katerina.

Le jeune homme invita la demoiselle à s’asseoir sur la balançoire, elle en aurait certainement besoin. Lui posa un genou à terre pour prendre les mains de sa femme dans les siennes. Il se mettait plus bas qu’elle pour lui parler, qu’elle se sente plus à l’aise et qu’elle comprenne cette histoire. Nevrabriel caressa tendrement les mains de sa femme en cherchant ses mots.

_J’ai déjà eu une romance avant toi. Une amourette de jeunesse qui s’arrêtait à quelques baisers volés lorsque les autres avaient le dos tourné.

Les amours passés … le jeune homme n’en parlait pas parce qu’il ne pensait pas que c’était important, il ne voulait pas savoir de qui Katerina était tombée amoureuse avant lui, qui elle avait embrassé, avec qui elle avait partagé sa couche de manière consentante. Pour lui c’était le passé, mais parfois il fallait le faire ressortir, parfois il était nécessaire de parler du passé.

_Cette fille m’aimait vraiment plus que je ne l’aimais. Vraiment vraiment plus … je suppose … qu’à cause de ça je ne savais pas si je l’aimais aussi. Je suppose … que je ne pouvais pas reconnaitre l’amour puisque c’était la première fois que je le rencontrais. Je suppose …

« Tu ne supposes pas vraiment, tu es sûr de ce que tu dis. Souviens-toi que tu ne faisais jamais le premier pas, c’était toujours moi qui venait à toi. »

Le regard du jeune homme remonta doucement vers celui de sa femme. Il voulait qu’elle comprenne pourquoi il lui racontait ça, il voulait qu’elle comprenne qu’il la comprenait, qu’il était passé par là lui aussi, que ce n’était pas grave de ne pas savoir.

_Je ne lui ai jamais dit que je l’aimais, parce que je ne savais pas si je l’aimais vraiment à cause de son trop grand amour pour moi. Et c’est seulement après, lorsqu’elle est partie, que j’ai réalisé quelle importance elle avait pour moi…

Anna lui souriait tendrement derrière l’épaule de Katerina. Tous deux savaient qu’il ne pourrait jamais se débarrasser d’elle. Elle serait toujours là, étrangement, il ne l’avait compris qu’après le départ d’Astrid, puisqu’elle était là. Lorsqu’il était au plus mal, c’était elle qui le visitait. Mais pourquoi ? Il ne l’avait compris que si récemment …

_C’est pour ça que je t’ai posé ces questions, pour que tu te demandes quelle importance j’ai pour toi. Tu n’es pas obligé de m’aimer autant que je t’aime, m’aimer simplement me suffit.

Si elle l’aimait comme il avait aimé Anna à l’époque, alors ça lui suffisait, puis que c’était sincère. Il n’a jamais pu comprendre sa défunte amie, il a toujours cru que ça ne serait jamais suffisant pour elle, il ne comprenait pas pourquoi elle ne lui en demandait pas plus, mais maintenant il comprenait. Peut-être que Katerina l’aimait moins passionnément qu’il ne l’aimait, mais si elle l’aimait, elle l’aimait sincèrement, elle l’aimait du plus fort qu’elle le pouvait et dans son cœur, il aurait la plus grande place. Et c’était suffisant.

_Si tu le souhaite … j’aimerais t’aider à mettre des mots sur tes sentiments, à apprendre et à comprendre … Si tu le souhaites, cherchons ensemble quelle importance j’ai à tes yeux…

Par-dessus l’épaule de Katerina, le fantôme eut un sourire narquois avant de dire : « Tu sais que je reviendrais … »
Le jeune homme regarda son illusion. Même si sa présence était salvateur, la Anna qu’il a connu aurait voulu qu’il vive le plus longtemps possible et qu’il soit heureux. La raison de sa présence constante dans sa tête était pour ça, on ne l’a jamais aimé à ce point, elle a été la personne qui l’a aidé à se relever de la mort de son frère, à s’ouvrir aux autres, à reprendre doucement vie pour devenir l’adolescent, le jeune homme, qui a pu mettre un peu de soleil à l’Institut, celui qu’il était au fond de lui et que la Katerina du lac a su réveillé dans la noirceur.
Elle reviendra surement le hanter, encore, toujours, lui demandant tantôt de la rejoindre, tantôt d’être heureux. Dans le tourment de son âme, elle était l’ange et le démon qui guidaient sa conduite.  Mais pour l’heure, il n’avait plus besoin d’elle, ses yeux avait repris vie et, alors que Katerina devenait de plus en plus nette, Anna disparaissait, le laissant quitter son univers de brume pour rejoindre totalement la réalité.
Le regard remplis de vie du jeune homme retourna vers sa femme, et pour la première fois depuis des semaines il lui adressa un tendre sourire :

_Offrons nous une deuxième chance. Si tu découvres que tu ne m’aimes pas, je resterai tout de même avec toi. Et si finalement tu découvres que tu m’aimes, on se mariera dans la plus belle église de Russie lorsque tout ça sera terminé.








Nevrabriel
Image : Décomposition de l'amour || feat Nev || Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mar 6 Avr - 0:24
Le silence. Celui de Nevrabriel. Le reste du monde continuait de tourner, mais pas le leur. C’était comme si cela ne voulait pas, ne pouvait pas redémarrer. Le vent continuait de faire bruisser les branches, il continuait de s’infiltrer dans les cheveux détachés de la jeune russe, mais le courant entre elle et Nev lui, ne semblait pas vouloir se rétablir.  Katerina baissa les yeux. Déçue ? Mais pouvait-elle vraiment être déçue alors qu’elle était la responsable de la manière dont les choses se passait avec son mari ?

Il s’avança vers elle, si prêt qu’elle devait lever la tête pour observer son visage. Mais il ne semblait plus entièrement vide. Ces yeux ne semblaient pas complètement froids. Il y avait comme une étincelle. Quelque chose de faible mais d’existant. Un espoir que les choses puissent évoluer vers un mieux. Les doigts du jeune homme se posèrent sur la joue de Katerina. Ce contact doux sonnait comme plus qu’un espoir. Alors peut-être ? Peut-être qu’après chaque hiver, le printemps finissait toujours par renaitre. Ils s’embrassèrent. Et c’était comme si une nouvelle fleur naissait en elle, comme si finalement, elle pouvait croire encore que les choses s’arrangeraient. Et les lèvres de Nevrabriel semblaient lui promettre des jours meilleurs. Lui promettre que tout irait bien, désormais. Qu’elle n’avait plus besoin d’avoir peur. Qu’il était là, qu’il serait toujours là, et qu’il vivrait tant qu’elle vivrait. Qu’elle ne devait plus s’inquiéter de rien. Que l’amour n’avait pas d’importance.

Le baiser prit finalement fin, même si le mot fin ne lui allait pas tellement. Parce que tout ça, ce n’était pas une fin mais bien un début. Ou plutôt un renouveau. Alors peut-être ? Peut-être que ce qui était brisé pouvait être réparé. Nevrabriel se redressa finalement, prenant la main de Katerina dans la sienne. Sa chaleur réconfortante lui avait manqué.

_ Il faut que je te raconte une histoire, Katerina.

Elle s’assit sur la balançoire, savourant juste les mains de son mari dans les siennes, savourant juste son regard qui semblait se réveiller d’une longue torpeur. Savourant juste qu’il ait repris vie.

_J’ai déjà eu une romance avant toi. Une amourette de jeunesse qui s’arrêtait à quelques baisers volés lorsque les autres avaient le dos tourné.  

Katerina ne savait pas tellement de chose du passé de Nevrabriel. Elle avait compris qu’il y avait eu d’autres personnes avant elle, elle ne savait pas à quel point cela avait pu compter dans la vie du jeune homme et ne tenait pas tant à le savoir. Elle-même s’était égarée en amour. C’était bien pour ça que l’amour ne lui inspirait pas assez confiance pour qu’elle puisse croire qu’elle l’était encore. Cela aurait été une erreur.

_Cette fille m’aimait vraiment plus que je ne l’aimais. Vraiment vraiment plus … je suppose … qu’à cause de ça je ne savais pas si je l’aimais aussi. Je suppose … que je ne pouvais pas reconnaitre l’amour puisque c’était la première fois que je le rencontrais. Je suppose … Je ne lui ai jamais dit que je l’aimais, parce que je ne savais pas si je l’aimais vraiment à cause de son trop grand amour pour moi. Et c’est seulement après, lorsqu’elle est partie, que j’ai réalisé quelle importance elle avait pour moi…

Etait-ce donc si difficile de comprendre l’amour ? Katerina dévisagea son mari. Elle comprenait ce qu’il disait. Elle comprenait. Et lui aussi comprenait désormais. Et rien d’autre n’aurait pu autant apaiser son cœur et son esprit.

_C’est pour ça que je t’ai posé ces questions, pour que tu te demandes quelle importance j’ai pour toi. Tu n’es pas obligé de m’aimer autant que je t’aime, m’aimer simplement me suffit.

Si finalement l’importance que Nevrabriel avait dans sa vie suffisait, alors tout irait bien. Parce qu’il était important. C’était devenu d’autant plus évident après leurs dernières vraies conversations. C’était devenu d’autant plus évident après qu’elle s’aperçoive que le fossé qui s’était creusé entre eux lui faisait si mal.

_Si tu le souhaite … j’aimerais t’aider à mettre des mots sur tes sentiments, à apprendre et à comprendre … Si tu le souhaites, cherchons ensemble quelle importance j’ai à tes yeux…

Elle hocha la tête, serrant ces mains dans celle de l’homme qui l’avait épousé. Elle voulait le retrouver. Qu’il l’aide à comprendre. Qu’il ne cesse pas de l’aimer. Qu’il soit pour elle le pilier dont elle avait tant besoin. Et son sourire était une si belle chose qu’elle ne put que sourire à son tour. Et son sourire lui donnait envie de pleurer de soulagement.

_Offrons nous une deuxième chance. Si tu découvres que tu ne m’aimes pas, je resterai tout de même avec toi. Et si finalement tu découvres que tu m’aimes, on se mariera dans la plus belle église de Russie lorsque tout ça sera terminé.

Katerina ne savait pas si cela arriverait un jour. S’ils quitteraient cette ile à temps. Si elle pourrait lui faire visiter sa Russie natale. S’ils pourraient s’y marier. Mais au moins, elle savait une chose désormais. Elle se releva de sa balançoire pour se jeter dans les bras de Nevrabriel, le serrant aussi fort qu’elle ne le pouvait. Il ne l’abandonnerait pas. Il lui offrait une seconde chance de l’aimer. Une seconde chance d’apprendre, de comprendre.

Les seules paroles qui parvinrent à lui échapper, furent souffler à l’oreille du jeune homme, comme si cette conversation, ce soulagement, lui rappelait soudain à quel point l’absence de lumière dans les yeux Nevrabriel ne l’avait épuisé :

– Tu m’as manqué.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Décomposition de l'amour || feat Nev || Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 7 Avr - 0:15

Décomposition de l'amour

_Offrons nous une deuxième chance. Si tu découvres que tu ne m’aimes pas, je resterai tout de même avec toi. Et si finalement tu découvres que tu m’aimes, on se mariera dans la plus belle église de Russie lorsque tout ça sera terminé.

La jeune femme quitta la balançoire pour venir lover l’écossais dans ses bras. Il garda le genou à terre, appuyant dessus pour ne pas perdre l’équilibre. L’odeur de Katerina vint inonder ses sens. Les cheveux de celles-ci vinrent lui chatouiller le visage alors qu’il pouvait sentir ses petites mains à travers sa veste. Tout comme ce baiser de tantôt, il avait l’impression de renaitre par ce délicieux contact.

_Tu m’as manqué.

Si Katerina lui ne lui avait pas dis qu’elle ne savait pas ce qu’elle ressentait pour lui, Nevrabriel aurait certainement été le plus heureux des hommes. Mais il ne fallait pas qu’il rêve de trop, il devait se remettre de ces dernières semaines, que ce soit dans son cœur ou dans son esprit. Il avait surement encore une fois abimé son cerveau en se laissant aller à ce monde illusoire qu’il venait à peine de quitter. Les bras de Katerina lui faisait oublier la douleur dans son crane, mais elle reviendrait rapidement lorsqu’elle le quittera.
Nevrabriel referma doucement l’étreinte de sa belle, enfouissant son visage là où elle le permettait alors que ses mains semblaient redécouvrir le dos de son épouse.
Il voulait lui dire qu’il l’aimait mais il n’en avait pas plus le droit, pas après lui avait dit qu’il l’aiderait à mettre des mots sur les sentiments de Katerina. Pour qu’elle puisse comprendre ce qu’elle ressentait pour lui, elle ne devait pas avoir l’impression de lui renvoyer son amour, elle ne devait pas avoir l’impression de ressentir des choses juste pour lui faire plaisir, elle ne devait plus dire « je t’aime » si elle ne le pensait pas.

_On trouvera un équilibre…

Cela ne serait pas facile, entre lui qui l’aimait comme un fou et elle qui ne savait pas si elle l’aimait, ça ne serait pas facile du tout. Le choc de Nevrabriel pour connaitre ses sentiments était la mort d’Anna, mais il espérait que Katerina n’ait pas besoin d’une fin aussi tragique pour comprendre ce qu’elle ressentait.

_J’essaierai d’amoindrir mes sentiments pour que tu puisses te concentrer sur les tiens.

Nevrabriel ne pouvait pas le promettre parce qu’il ne savait pas s’il en serait réellement capable. Il pouvait contenir son désir mais l’amour qu’il portait à Katerina était bien trop grand pour qu’il cesse de la regarder du jour au lendemain. Mais c’était la meilleure chose à faire, il ne voyait pas comment Katerina pouvait se concentrer sur ses sentiments si elle se sentait oppressée par les siens, si elle avait l’impression de lui devoir quelque chose.
Le jeune homme se détacha doucement de la dame, laissant ses mains glisser sur les hanches de celle-ci pour ne pas rompre le contact. Il lui offrit un sourire que se voulait rassurant. Ils pourraient trouver cet équilibre, il y croyait.

_Lorsque l’on s’embrassera ou qu’on s’enlacera, cela sera lorsque tu en auras envie. Lorsque l’on se prendra la main, cela sera lorsque tu en auras envie. Que ce soit les étreintes avant de dormir ou bien … tout le reste …

Peut-être que ces gestes d’affections ne manqueront pas à Katerina, peut-être que cela ne lui faisait rien s’il ne lui tenait pas la main, que leurs lèvres ne se touchaient pas ou qu’il ne la lovait pas contre lui comme si elle était la chose la plus précieuse de l’univers avant de sombrer dans le sommeil. Peut-être que Katerina se rendrait compte qu’elle l’aimait comme un ami et non un mari. Peut-être que la fin de l’histoire était triste pour l’écossais, mais au moins, elle, saura ce qu’elle veut et quelque soit son choix, que ça le détruise ou le rende heureux, il l’accepterait et ferait ce qu’elle voudra.

_Ne m’en veut pas si je ne réussis pas tout de suite, mais je ferais un effort. J’aimerais que tu puisses te concentrer sur toi, sur ce que tu as envie, sur ce que tu ressens. Si tu as envie que t’embrasses, que je te prenne dans mes bras ou simplement que je sois là. Si tu aimes que je sois prêt de toi ou si tu aimes me voir par parcimonie. Tu comprends ?

Il lui avait déjà promis de l’aider à comprendre sa palette intérieure, sa symphonie. Il pensait l’avoir fait mais finalement il n’en était rien. Il a été vaniteux de penser qu’il pourrait l’aider en pensant à lui également, mais s’il voulait l’aider il devait s’effacer, qu’il ne soit pas à coté d’elle mais derrière elle, qu’elle soit maitresse et lui son gardien. Il ne devait pas penser à eux, à leur couple, mais seulement à elle et à elle seule.

Nevrabriel baissa les yeux, attiré par un fil qui dépassait des vêtements de sa femme. Il avança doucement sa main, laissant son indexe glisser sur le fil pour fait sortir le pendentif qui y était accroché, laissant le petit papillon s’échapper de la couche de vêtements de la jeune russe.
Le jeune homme émit un sourire mélancolique. Il voyait souvent Katerina avec ce bijou de bois qu’il lui avait offert à Noël. Il ne savait pas s’il devait voir en cela de l’affection ou simplement un accessoire qu’elle portait par coquetterie. Quelque part cela lui faisait plaisir, d’une autre part, cela le rendait triste.
Le regard vairon du jeune homme remonta à celui de sa femme, lâchant le bijou.

_On fera selon tes envies, à ton rythme … je serais patient.

Nevrabriel lâcha totalement son épouse pour se relever, frottant son pantalon à l’endroit où la terre était venue s’y déposer alors qu’il sentait un maux de tête pointer le bout de son nez.
Il ne savait pas où cet équilibre allait les mener, mais il était prêt à s’armer de patience et faire tout ces efforts si cela pouvait offrir des réponses à sa bien-aimée.

_Qu’en penses-tu ? Est-ce que cela te convient ?









Nevrabriel
Image : Décomposition de l'amour || feat Nev || Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Jeu 15 Avr - 0:45
Elle savait que ce n’était que le début. Mais elle se sentait tellement soulagé. Elle voulait voir cela comme une deuxième chance qui lui était offerte. Elle ne la gâcherait pas… Elle ferait de son mieux pour ne pas la gâcher. Et sentir ces bras se refermer sur elle lui donnait une impression de sécurité qui lui avait affreusement manqué.

_On trouvera un équilibre…

Elle savait que se serait difficile. Surtout pour Nevrabriel. Attendre. Ne pas savoir. Ne pas être certain. Mais s’il y croyait, elle y croyait aussi. Après tout, ils s’étaient promis d’être toujours ensemble. Elle devait se raccrocher à ça.

_J’essaierai d’amoindrir mes sentiments pour que tu puisses te concentrer sur les tiens.

Elle se demandait si c’était possible. Mais si Nevrabriel le lui disait, alors, elle y croyait aussi. Elle apprendrait, elle apprendrait ce qu’était l’amour, et elle espérait de tout cœur que l’amour, c’était avec lui qu’elle le trouverait. Elle savait les sacrifices que cela impliquait pour son mari. Elle aurait préféré qu’il n’ai pas à les faire, elle aurait préférée s’être montrer à la hauteur dès le début, mais c’était trop tard pour les regrets.

Il quitta finalement ces bras, mais garda un contact rassurant. Il lui adressa un sourire tendre. Elle regarda ces yeux. Il n’était pas aussi heureux qu’à l’époque où elle se laissait emporter par le courant sans oser parler de ces inquiétudes, mais il n’était plus éteint.

_Lorsque l’on s’embrassera ou qu’on s’enlacera, cela sera lorsque tu en auras envie. Lorsque l’on se prendra la main, cela sera lorsque tu en auras envie. Que ce soit les étreintes avant de dormir ou bien … tout le reste …

Elle ne savait pas comment elle gèrerait ça. Comment elle trouverait cet équilibre. Comment elle ferait pour savoir ce dont elle avait envie sans que cela ne le blesse. Il faudrait qu’elle se montre prudente. Elle ne voulait pas le prendre dans ces bras et finalement le repousser. Elle l’avait suffisamment repoussé. Elle était fatiguée de prendre autant de distance avec tous ceux qui l’approchait. Comme si elle était incapable de construire quelque chose. Elle voulait vraiment y arriver. Mais cette fois-ci, elle devrait faire plus attention à Nevrabriel. Elle ne voulait pas le blesser encore. Elle ne voulait pas qu’il ai l’impression de n’être qu’un objet dont elle pourrait disposer à son bon vouloir. Elle voulait qu’il existe tout comme elle existerait. Elle voulait qu’ils aient tous les deux leur place dans cette relation. Elle ferait de son mieux.

_Ne m’en veut pas si je ne réussis pas tout de suite, mais je ferais un effort. J’aimerais que tu puisses te concentrer sur toi, sur ce que tu as envie, sur ce que tu ressens. Si tu as envie que t’embrasses, que je te prenne dans mes bras ou simplement que je sois là. Si tu aimes que je sois prêt de toi ou si tu aimes me voir par parcimonie. Tu comprends ?

Elle hocha la tête. Le dialogue. C’était tout ce qu’elle n’avait jamais fait. C’était ce qui les avait conduit là où ils en étaient. Désormais, elle essayerait de plus communiquer. D’être plus honnête. Elle savait que c’était son point faible. L’honnêteté. Peut-être que mentir ou se mentir à elle-même était rassurant, mais ce n’était pas comme ça que se construisait un couple.

Il aperçut le fil qui entourait le cou de sa femme. Tira dessus pour laisser un petit papillon s’échapper. Katerina le portait toujours mais en général, elle préférait le garder discrètement sous ces vêtements. Il était un compagnon secret et discret qui ne la quittait jamais. Elle y était attachée. Lorsqu’elle était seule à son bureau, elle le sortait de sous son chemisier juste pour l’observer. Ce petit papillon de bois que Nevrabriel avait sculpté de ces propres mains. Personne n’avait jamais rien fait de la sorte pour elle. Cela avait dû lui demander du travail, du temps. Elle aimait le regarder et se dire que Nevrabriel l’aimait. C’était ce qui lui avait permis de comprendre à quel point elle-même avait blessé son mari en lui avouant n’être pas certaine. Mais comment cache une vérité pareille ?

_On fera selon tes envies, à ton rythme … je serais patient.

Il la lâcha finalement et se releva. Katerina resta assise sur la balançoire, levant les yeux vers lui.

_Qu’en penses-tu ? Est-ce que cela te convient ?

Elle hocha la tête. Oui. Bien sûr. Elle sentit qu’elle pleurait à nouveau. Mais pour une fois, ce n’était pas juste de la frustration, de la peur, de l’incompréhension. C’était le soulagement. Elle essuya ces yeux, elle savait que c’était stupide de pleurer pour ça, mais c’était mécanique. Elle commença en russe, prise dans le flot de ces émotions avant de terminer par de l’anglais :

– Спасибо, Я сделаю все возможное… Merci…

Nevrabriel était là, il la regardait avec ces deux yeux ou brillait une nouvelle lueur. Il était prêt à se battre pour leur amour. Il était prêt à tout pour que ça marche. Comment croire que ce ne serait pas le cas en le regardant ? En tout cas, Katerina y croyait.

Elle se leva à son tour et glissa sa main timidement, maladroitement dans celle de Nevrabriel. Elle voulait qu’ils soient ensemble. Vraiment ensemble. Elle voulait rentrer avec lui. Lui tenir la main et marcher à ces côtés. Cela faisait si longtemps.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Décomposition de l'amour || feat Nev || Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
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