contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

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Margaret ; Rose
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Eizenija ; Solveig
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bébé modo

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Béryl BrambasiMembre de la Famille
Sam 13 Fév - 3:15
Munit de son éternelle veste de randonnée et de ces chaussures de marche, sac sur le dos, Béryl marchait tranquillement dans la forêt. Il avait aussi un sac de toile attaché à la ceinture qui était vide mais avait contenu quelques petits poissons.

Béryl quittait le bunker une ou deux fois par semaine pour faire un peu le tour de l’ile et voir s’il pouvait apporter de l’aide à l‘extérieur de la petite bulle du bunker, il distribuait souvent quelques prises de ces parties de pêches. Il flânait généralement sur le territoire des électrons libres, allant parfois proposer son aide au Village en toute neutralité même si ce n’était pas toujours bien accueilli par tous. Il avait tenté une fois de discuter avec un vigile de l’institut Graham, lui expliquant qu’il aurait voulu passer la frontière pour s’assurer que tout se passait bien à l’institut, mais il s’était fait remballer plutôt sévèrement, du coup il n’avait pas osé insister. Il supposait tout simplement que l’institut n’avait pas besoin de ces services et qu’ils se débrouillaient très bien tout seul, ce qui était rassurant finalement.

C’était pourtant du côté de cette fameuse frontière que ces pas l’avaient amenés inconsciemment. Il plissa les yeux, cherchant à travers les arbres encore dénudés par l’hiver la présence de quelqu’un. Mmmmh personne en particulier mais c’était pourtant bien une chevelure blonde qu’il aurait espéré apercevoir. Il savait bien pourtant que ces rendez-vous avec Miss Horoscope étaient exclusivement nocturnes mais comme la journée était bien avancée, s’il l’avait croisé, ils auraient peut-être pu discuter, et comme d’habitude discuter encore jusqu’à ce que le soleil du matin ne les surprenne. Ce qui était étonnant d’ailleurs vu à quel point Béryl aimait dormir. Mais disons qu’il compensait en général par une petite sieste en début d’après-midi. Bref, il cherchait tellement autre chose que la présence d’arbres autour de lui qu’il avait fini par se griffer la joue à une branche. Il se débattait avec la dites branche qui s’était emmêlée dans sa longue crinière châtain quand il entendit un aboiement.

Il aperçut une masse noire qui sembla presque s’élancer vers lui avant de juste trottiner…puis ralentir encore et arriver finalement tout à son aise jusqu’à lui d’une démarche carrément nonchalante. Il poussa un cri joyeux :

- Bobbyyyy !


Il se précipita vers le gros chien bien plus vite que ce dernier et s’accroupit pour lui adresser une accolade digne de ce nom. Il lui gratouilla tendrement la tête. Retrouvé cette grosse boule de poil pataude était un pur bonheur. Il ressemblait à un vrai petit ourson avec ces poils qui semblaient avoir doublé de volume avec le froid de l’hiver. Il le frictionna affectueusement, baragouinant des phrases d’amour prononcé de la manière la plus gâteuse qui soit :

- Salut mon Bobbyyy, waaaaw comment t’es booooo. T’es trop booooooo. T’es un boooo Bobbyyyyy.


Bobby semblait dubitatif et se désintéressa finalement de Béryl quand il comprit que ce dernier n’avait apparemment pas prévu de lui offrir quoi que ce soit à manger, contrairement aux habitudes post-révolution. Cela permit au jeune homme d’apercevoir le propriétaire du molosse qui marchait presque avec autant de nonchalance vers lui. Incroyable mais vrai, ce cher Vincent était parvenu à garder sa magnifique couleur de cheveux roses post-révolution. Il avait toujours les yeux brillants d’un gosse et c’était rassurant de voir que ce genre de chose là ne changeait pas.

- Vincent !


Vincent était arrivé quasiment en même temps que lui a l’institut. Sauf que contrairement à Béryl, il semblait qu’il en connaissait le moindre recoin très rapidement. Il avait aidé quelque fois Béryl à ne pas se paumer définitivement dans les couloirs ou sur les sentiers de l’ile. Enfin… ça c’était dans ces souvenirs parce qu’en réalité, Vincent avait toujours trouvé ça drôle de l’envoyer dans des directions encore plus improbables. Bref, dans tous les cas, Béryl lui avait rendu l’appareil les quelques fois où il avait besoin d’être dépanné. Il se souvenait lui avoir arrosé ces plantes quand Vincent avait dû s’absenter sur le continent. Il s’était alors découvert un point commun avec le jeune homme ! Il aimait tous les deux la nature, même si Béryl était loin d’être un spécialiste des différentes variétés de plantes, surtout des plantes américaines que cultivait son ami. Après ça, il avait filé quelques livres d'herboristerie et lui avait offert des graines de pleins de plantes aromatiques à faire pousser soi-même pour son anniversaire même si à ce moment là son anniversaire était passé d'au moins quatre mois.

Vincent était un peu plus jeune que sa petite sœur, ce qui faisait de lui aux yeux de Béryl un potentiel petit frère. Un petit frère un peu turbulent certes, mais tellement attachant ! Il adressa un joyeux sourire au jeune homme, content de le croiser.

- Ca fait plaisir de te voir ! Comment vous allez toi et Bobby ?
Béryl Brambasi
Image : L'herboriste ||feat Vincent|| Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Sam 13 Fév - 11:10
L'herboriste✎ ft. le pote naïf
Ce jour-là, Vincent était de garde. Il devait faire sa ronde, surveiller la frontière, c’était le moment qu’il préférait tout simplement parce qu’il n’avait alors personne sur le dos, et qu’il pouvait procéder à ses petites magouilles sans difficultés. Enfin, « personne », c’était à moitié vrai : il avait Bobby, le gros chien noir qui trainait la patte, et il était aussi censé faire équipe avec un autre milicien, mais Vincent parvenait toujours à se débarrasser de ce boulet.

Son uniforme de milicien était peut-être renforcé, mais il n’était pas vraiment chaud. Dans le froid de l’hiver, Vincent avait revêtu une écharpe épaisse pour se protéger des températures hivernales, ainsi qu’une de ses vestes en cuir (très peu efficace contre le froid, mais en revanche : quelle classe !). Bobby trottinait, tandis que son maitre chantonnait, une cigarette au bec. Il savait qu’aux alentours du lac, certains de ses clients l’attendaient parfois : il avait heureusement prévu un peu de son stock à vendre. De toute manière, il ne se passait jamais rien de croustillant en dehors de ses ventes : personne n’osait attaquer l’Institut Graham, ce qui allait parfaitement au milicien. Il n’aimait pas se battre, il aimait s’amuser.

C’est là que Bobby décida de s’enfuir en courant.

Vincent le regarda faire, surpris. Bobby n’était pas vraiment du genre…rapide. Il était plutôt lourd et lent. Enfin, « en courant »…Disons plutôt qu’il trottinait, ce qui était déjà tellement considérablement plus énergique que son allure ordinaire.

A travers les arbres, Vincent aperçut alors la silhouette d’un homme sur qui Bobby aboyait joyeusement. Il arqua un sourcil puis s’approcha. Il n’était pas inquiet, déjà parce que rien ne l’inquiétait, ensuite parce que Bobby ne se serait pas jeté dans la mêlée s’il ne connaissait pas l’intéressé.

Du coup, ça intriguait Vincent, ravi de tromper son ennui.

-…booooo. T’es trop booooooo. T’es un boooo Bobbyyyyy.

Vincent reconnut cette voix avant de reconnaitre les jolis yeux de son interlocuteur. C’était Béryl ! Un peu trop innocent aux goûts de Vincent, mais ô combien drôle à tourner en bourrique. Une fois, Vincent était parvenu à le convaincre de cuisiner un spacecake avec lui (il avait omis de lui parler de la composante space du cake), et les effets sur l’infirmier avaient été…très, très amusants. Vincent avait pris un max de photos, quel dommage que son téléphone ait brûlé dans l’incendie.

Rien qu’à repenser à sa farce, Vincent eut un énorme sourire malicieux.

Béryl l’apostropha joyeusement, et Vincent fit théâtralement une révérence à distance, tout en laissant l’infirmier le rejoindre, suivi de Bobby extrêmement déçu de ne pas avoir reçu une petite friandise.

-Ca fait plaisir de te voir ! Comment vous allez toi et Bobby ? demanda Béryl.

Vincent haussa les épaules, écartant sa cigarette de sa bouche pour parler.

-Oh tu sais, Bobby bouffe ses croquettes, et moi je bouffe…d’autres choses, répondit-il avec un clin d’œil coquin.

Il gloussa et donna une large accolade à son ami.

-T’as maigri toi ! On te nourrit pas dans la Famille ? Regarde-toi, blanc comme un linge, tu t’prend pour un mini-Elpida ? Heureusement que tu as plus de sex-appeal que lui, sinon tu serais déjà en train de te balader pieds nus ! La loose quoi ! ajouta-t-il avec un éclat de rire.

Vincent s’écarta pour désigner son uniforme.

-Regarde-moi. J’ai pas la classe en milicien ?

Et pour étayer ses propos, il fit quelques poses de top model, tournant et retournant sur lui-même pour mettre en valeur ses attributs et son charme naturel, appuyant ses poses de quelques regards langoureux et exagérés.



Dernière édition par Vincent Hoai-Minh Tran le Mar 16 Fév - 9:24, édité 1 fois
Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Dim 14 Fév - 22:39
Vincent était fidèle à lui-même. Il avait une veste légère en cuir très peu adapté pour l’hiver, et malgré son écharpe, il devait avoir plutôt froid. Pas étonnant qu’il ai besoin de fumer une cigarette pour se réchauffer un peu. Même si Béryl ne fumait pas -en dehors de la fois où Vincent avait insisté et qu’il avait toussé ces poumons- il trouvait qu’étonnement, l’odeur n’était pas aussi dérangeante que chez d’autres fumeurs. Dieu sait comment le jeune homme s’y prenait, mais en plus de la fumée, il dégageait une odeur légèrement herbacée, un peu teintée de pin qui ne déplaisait pas spécialement à l’infirmier.

-Oh tu sais, Bobby bouffe ses croquettes, et moi je bouffe…d’autres choses.


Bien évidemment, Vincent ne mangeait pas des croquettes, l’institut Graham n’était pas une dictature après tout, c’était peut-être même l’endroit le plus confortable de l’ile pour les patients comme pour le personnel médical. Cela semblait le faire rigoler. Est-ce que Béryl avait loupé un jeu de mots ? Vu son piètre niveau d’anglais, c’était fortement probable. Il se contenta donc de sourire bêtement, content de cette heureuse rencontre.

-T’as maigri toi ! On te nourrit pas dans la Famille ? Regarde-toi, blanc comme un linge, tu t’prend pour un mini-Elpida ? Heureusement que tu as plus de sex-appeal que lui, sinon tu serais déjà en train de te balader pieds nus ! La loose quoi !


Il ne pensait pas avoir tant pali que ça… Il se demanda si Eizenija trouvait aussi qu’il avait l’air d’un mini-Elpida… Même si Elpida avait du charisme, ce n’était pas vraiment ce que Béryl voulait refléter comme image de lui-même. Et vu que Vincent et Eizenija était tous les deux dans la catégorie des gens cools de l’institut, il se demandait s’ils pensaient un peu pareil parfois. Béryl n’avait aucunement l’intention de faire partie de ce genre de catégorie -tout simplement car il en était incapable et qu’il s’aimait bien comme il était- puis d’ailleurs, il n’aimait pas trop catégoriser les gens donc il n’était même pas sûr de ne pas juste faire un amalgame, mais il aurait voulu les comprendre. Il rigola de bon cœur avec Vincent cela dit. C’était juste agréable ce genre de retrouvailles. Béryl avait beaucoup désapprouvé le morcellement de l’institut en pseudo-clan. C’était plus compliqué pour s’entraider, il avait du mal à en saisir l’intérêt et il était malheureux de ne plus voir tous ces collègues. Mais bon, si ça convenait à tout le monde, ça lui allait aussi. Vincent s’écarta, continuant :

-Regarde-moi. J’ai pas la classe en milicien ?


Il posait comme une diva, tournant sur lui-même charmeur et carrément charmant. Béryl applaudit, un large sourire aux lèvres. S’il y avait une personne capable de mettre en doute son orientation sexuel c’était bien un gars comme Vincent. Et en réalité, il ne cessait de voir en lui des points communs avec Eizenija dont il n’avait aucunes idées avant la révolution. Probablement parce que l’infirmière l’avait toujours plus ou moins ignoré du temps où l’institut Espoir tenait encore debout. Cette spontanéité qui leurs était propre était exactement ce dont Béryl avait besoin pour se sentir à l’aise. Il répondit avec un accent toujours aussi pittoresque :

- Si clairement… quel beau gosse ! Je suis sous le charme Don Juan.


Vu le nombre de fois où Vincent lui avait raconté ces histoires rocambolesques et amoureuses avec d’autres membres de l’institut, il pouvait bien un peu le chambré en le surnommant Don Juan. Il trouvait incroyable qu’un homme parvienne à avoir autant de conquêtes. Et en même temps, c’était normal qu’il trouve ça surréaliste vu que lui n’avait jamais eu la capacité de passer la moindre étape avec une femme.

Il n’était pas étonnant que Vincent -vigile avant la révolution- se retrouve au même genre de poste après. Béryl avait de l’admiration pour ces personnes qui protégeaient les patients au péril de leurs vies comme Vincent. Il s’appuya contre l’écorce d’un arbre avec décontraction, ces yeux se promenant sur la nature morte qui les entourait avant de revenir à Vincent, qui amenait de la couleur à ce décor. Il fit mine de réfléchir :

- Peut-être que je devrais m’engager … Mais en même temps, c’est sûr que j’aurais l’air de rien à côté de toi.

Il eut un sourire amusé. L’uniforme de milicien ne lui irait certainement pas. Il avait une certaine carrure et une bonne condition physique mais certainement pas la prestance d’un milicien. Il manquait d’autorité sans aucun doute. De toute manière, il préférait mille fois gambader avec ses fringues de randonnée. Surtout sa veste, l’un des rares biens matériels qu’il ne possédait pour lequel il avait une réelle affection. En s’y attardant plus, il trouvait que Vincent n’était pas non plus au pic de sa forme. Il supposait que tout le monde souffrait de ces nouveaux régimes alimentaires auxquels ils étaient soumis. Surtout alors que le printemps n’était pas encore à leurs portes. L’hiver était une période rude pour celui qui cherchait à manger correctement.

- Remarque t’as maigri aussi vieux. Je t’amènerai du poisson un de ces quatre si ça te dit. Là j’en ai plus mais je vais régulièrement pêcher. La dernière fois que je suis venu, je voulais justement filer des poissons pour donner un coup de main, mais je suis tombé sur un milicien qui devait avoir passé une super sale journée parce qu’il a même pas voulu m’écouter. Ahah, je me suis jamais fait éjectée aussi vite que j’étais venu. Un vrai grincheux.

Il tapota son sac en toile vide d’une main pour souligner l’absence de poissons, racontant son anecdote avec une certaine tranquillité.
Béryl Brambasi
Image : L'herboriste ||feat Vincent|| Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Lun 15 Fév - 10:52
L'herboriste✎ ft. le pote naïf

Vincent aimait se donner en spectacle, et il aimait encore plus quand les spectateurs se réjouissaient de ses spectacles. Béryl avait toujours été particulièrement bon public, c’était une des raisons qui faisait que Vincent aimait trainer avec lui.

L’autre était la facilité qu’il avait à le tourner en bourrique.

- Si clairement… rit Béryl. Quel beau gosse ! Je suis sous le charme Don Juan.

Vincent eut un sourire malicieux.

-Sous le charme ? Oh, mais si seulement c’était vrai, on aurait d’autres choses plus amusantes à faire que de parler…

Il gloussa (il ne plaisantait qu’à moitié) et reprit une taffe pendant que le Frenchie continuait :

- Peut-être que je devrais m’engager … Mais en même temps, c’est sûr que j’aurais l’air de rien à côté de toi. Remarque t’as maigri aussi vieux. Je t’amènerai du poisson un de ces quatre si ça te dit. Là j’en ai plus mais je vais régulièrement pêcher. La dernière fois que je suis venu, je voulais justement filer des poissons pour donner un coup de main, mais je suis tombé sur un milicien qui devait avoir passé une super sale journée parce qu’il a même pas voulu m’écouter. Ahah, je me suis jamais fait éjectée aussi vite que j’étais venu. Un vrai grincheux.

Vincent éclata de rire en s’imaginant Béryl milicien, puis Béryl éjecté par un milicien ! Pauvre Frenchie ! Il semblait toujours trop innocent pour ce monde, alors il était décidemment trop innocent pour Graham et sa clique.

Pourtant, Vincent se garda bien de le lui dire, au contraire :

-Oh mais ‘te dévalorise pas, BéBé, tu serais un excellent milicien : j’ai toujours rêvé d’avoir mon propre sidekick. On terroriserait les vilains petits électrons libres ensemble, et on irait montrer nos lunes à Barrabil et à sa poupée personnelle ! C’est pas parfait ça ?

« BéBé », un surnom absolument improvisé qu’il trouvait soudainement génial (et oui, il connaissait sa signification en français, en fait il y avait deux mots qu’il connaissait dans toutes les langues : babe et…tinh ranh.

Il éclata de nouveau de rire. Oh si seulement Béryl lâchait la bande de bras cassés d’Elpida, qu’est-ce qu’ils se marreraient !

-Par contre mon gars, je te conseille de ne pas t’approcher des autres miliciens. Ils ne sont pas aussi cool et mignons que moi, certains sont même de sérieux psychopathes. Comme Reano, là. Mais, soyons honnête, elle est grave sexy non ? Le style dominatrice, moi, j’adore.

Vincent eut un sourire tendancieux, puis ses yeux s’illuminèrent soudain d’une lueur qui n’annonçait rien de bon. Son bras vint entourer les épaules de l’infirmier tandis qu’il se plaçait à ses côtés d’un mouvement souple.

-Mais dis-moi, mon grand et innocent BéBé,  tu réussis à te trouver de la gonzesse ou des mecs au Bunker ? Dis-moi tout, je veux tout savoir !

Il lui tendit sa « cigarette ».

-Et prends une taffe ! T’es tout tendu, détends-toi !



Dernière édition par Vincent Hoai-Minh Tran le Mar 16 Fév - 9:24, édité 1 fois
Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Lun 15 Fév - 17:40
-Oh mais ‘te dévalorise pas, BéBé, tu serais un excellent milicien : j’ai toujours rêvé d’avoir mon propre sidekick. On terroriserait les vilains petits électrons libres ensemble, et on irait montrer nos lunes à Barrabil et à sa poupée personnelle ! C’est pas parfait ça ?

Béryl rigola de bon cœur avec Vincent. Il décrivait des méchants de dessins animé là, comme si les miliciens étaient dans ce genre. C’était improbable mais drôle.

- On tourne quand tu veux !


En tout cas il aurait été le sidekick de son ami avec plaisir. C’était la première fois qu’on l’appelait BéBé. Ce qui n’était pas étonnant vu qu’en France, cela avait un autre sens qui pouvait sembler connoté voir moqueur, et il n’avait jamais eu d’ennuis de ce genre avec ces petits camarades de classe. Plus souvent, sa famille par exemple l’appelait Ryry. Mais aucunes arrières pensées pour Haoi qui ne devait même pas savoir ce que cela pouvait signifier.

-Par contre mon gars, je te conseille de ne pas t’approcher des autres miliciens. Ils ne sont pas aussi cool et mignons que moi, certains sont même de sérieux psychopathes. Comme Reano, là. Mais, soyons honnête, elle est grave sexy non ? Le style dominatrice, moi, j’adore.


Reano ? Qui était Reano ? Il se souvenait d’avoir vaguement entendu parler d’elle du temps où il ignorait tout de la Révolution des patients mais il ne savait plus pourquoi. Ah si, c’était pas l’assistante du docteur Graham ou un truc dans le genre ? Apparemment, elle était passé milicienne… Il supposait que l’uniforme la rendait sexy et que par conséquent Vincent était dans le vrai.

- Est-ce que tu ne me conseillerais pas de ne pas m’approcher des miliciens pour éviter que je te la pique Haoi ?


Il eut un sourire taquin. Haoi vient alors passer son bras autour des épaules du jeune infirmier, l’air de préparer un sale coup. On aurait dit Eizenija quand elle s’apprêtait à faire une bêtise.

-Mais dis-moi, mon grand et innocent BéBé, tu réussis à te trouver de la gonzesse ou des mecs au Bunker ? Dis-moi tout, je veux tout savoir !


En général Béryl se sortait toujours de ce genre de situation d’une pirouette agile. Rester vague et rapidement détourné la conversation sur un de ces collègues ou prétendre avoir beaucoup de travail à faire. Ce n’était pas tant de la pudeur que l’absence totale de choses à dire sur le sujet. Il avait bien tenté de draguer deux trois fois des filles ou des femmes dans sa vie mais vu que ça terminait toujours sur des échecs relativement honteux qui l’expédiaient directement en friendzone, il gardait ça pour lui.
De sa main libre, Vincent lui tendit sa cigarette.

-Et prends une taffe ! T’es tout tendu, détends-toi !

Habituellement Béryl résistait plutôt bien face à l’insistance de Vincent qui lui proposait tout le temps de fumer avec lui, mais là, ça faisait tellement longtemps qu’il ne s’était pas vu qu’il n’eut pas le cœur de refuser. Il attrapa la clope et l’amena à sa bouche. Cette fois-ci, il comptait bien se concentrer pour ne pas s’étouffer avec. Il tira dessus et la fumée lui monta jusque dans le nez. Malgré tous ces efforts, il toussa, ces poumons refusant de voir entrer cette fumée douteuse dans son organisme. D’après Vincent, c’était une histoire d’habitude. Béryl rigola bêtement, la larme à l’œil. C’est clair qu’il n’avait pas l’habitude. Il lâcha finalement :

- Et bien… Y a bien une fille qui me plait mais elle est pas du bunker… Mais je crois qu’elle me voit plus comme un ami donc je vais te décevoir mais je suppose qu’il se passera pas grand-chose.


Béryl ne savait pas vraiment détourner l’attention de Vincent de cette histoire et il était d’une honnêteté à tout épreuve. Mais cette histoire sans le moindre croustillant à se mettre sous la dent lasserait certainement le milicien. Quand tu le voyais raconter ces histoires à lui, tu te doutais qu’il devait trouver celle de l’infirmier d’un ennui mortel.

- Et toi et Reano alors ? Ça s’est déjà fait ou c’est dans tes plans ?

Il avait certainement des trucs à dire là-dessus. C’était lui le personnage principal après tout. Béryl profitait de sa position de sidekick.
Béryl Brambasi
Image : L'herboriste ||feat Vincent|| Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Lun 15 Fév - 18:31
L'herboriste✎ ft. le pote naïf

Vincent rit à la remarque de Béryl, puis tiqua.

Haoi ? Il l’avait appelé Haoi ?

Le milicien ricana. Il ne laisserait pas passer ça.

Béryl prit une taffe, et se mit immédiatement à tousser. Vincent le fixa, moqueur, et récupéra sa cigarette avec une expérience que l’autre ne possédait pas (et ne posséderait probablement jamais d’ailleurs).

- Et bien…hésita Béryl. Y a bien une fille qui me plait mais elle est pas du bunker… Mais je crois qu’elle me voit plus comme un ami donc je vais te décevoir mais je suppose qu’il se passera pas grand-chose.

Vincent lui donna une tape dans le dos, encourageant.

-Y’a toujours moyen, ne t’inquiète pas. Une belle gueule comme toi, elle finira bien par y succomber !

Il voulut l’interroger sur l’identité de sa belle, mais Béryl continua :

- Et toi et Reano alors ? Ça s’est déjà fait ou c’est dans tes plans ?

Vincent en oublia immédiatement l’histoire de Béryl. C’était son côté égocentrique : il aimait que l’on parle de lui. Il éclata de rire.

-Ah ! Tu ne sais vraiment pas qui est Reano en fait. C’est la cheffe de la milice, la seconde de Graham. Le genre pas très sympa, cruelle sur les bords, et absolument autoritaire. Mais je suis sûr qu’au lit, elle met toute sa tyrannie au service du bien, si tu vois ce que je veux dire…

Il se mordit la lèvre avec un regard langoureux et un sourire malicieux, l’esprit déjà encombré de pensées salaces. Mais il se reprit bien vite et haussa les épaules.

-Mais non, hélas, je n’ai rien encore de prévu avec elle. Mais ne t’inquiète pas. Pendant que toi, tu feras le beau auprès de ta dame, moi je ferais le coq auprès de Nightmare girl, et on verra bien qui gagne.

Il s’adossa contre un arbre puis observa Béryl, la clope en main.

-Tu sais que mon prénom ce n’est pas Haoi, n’est-ce pas BéBé ? Vinvin, à la rigueur. Hoai, pourquoi pas ? Mais Haoi ? On me l’avait jamais faite celle-là.

Vincent rit, puis ajouta avec un clin d’œil :

-Les Yaoi, c’est pas trop mon truc. Je préfère la vraie vie, tu devrais aussi t’y tenter un jour. En me disant l’identité de ta belle gosse, par exemple.

Et bam ! D’une pierre deux coups.



Dernière édition par Vincent Hoai-Minh Tran le Mar 16 Fév - 9:25, édité 1 fois
Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Lun 15 Fév - 22:13
Il rigola face à sa remarque. Apparemment cette Reano n’était vraiment pas du genre caractère facile.

-Ah ! Tu ne sais vraiment pas qui est Reano en fait. C’est la cheffe de la milice, la seconde de Graham. Le genre pas très sympa, cruelle sur les bords, et absolument autoritaire. Mais je suis sûr qu’au lit, elle met toute sa tyrannie au service du bien, si tu vois ce que je veux dire…

Il imaginait de nouveau une grande méchante de dessin animé ou de film. Les gens cruels, ça n’existait que dans les fictions non ? Vincent exagérait surement le trait pour rendre tout ça plus amusant. Sa dernière remarque en tout cas fit monter le rouge aux joues de l’infirmier.

-Mais non, hélas, je n’ai rien encore de prévu avec elle. Mais ne t’inquiète pas. Pendant que toi, tu feras le beau auprès de ta dame, moi je ferais le coq auprès de Nightmare girl, et on verra bien qui gagne.

Il rigola doucement. Sérieux, un concours de drague avec Vincent ? C’était perdu d’avance. Ce dernier quitta l’épaule de Béryl pour se cogner contre un arbre, toujours sa cigarette à la main. Bobby qui était resté debout jusque là compris qu’ils en avaient pour un bout de temps et se laissa tomber lourdement sur le sol, enfonçant sa tête dans ces épaules l’air bougon. Béryl nota dans un coin de sa tête qu’il lui amènerait quelque chose la prochaine fois qu’ils se verraient. Puis il irait lui gratter derrière les oreilles, comme il adorait.
-Tu sais que mon prénom ce n’est pas Haoi, n’est-ce pas BéBé ? Vinvin, à la rigueur. Hoai, pourquoi pas ? Mais Haoi ? On me l’avait jamais faite celle-là.

Lui qui avait déjà commencé à rougir ne pouvait pas se rendre compte à quel point il était pivoine. Ça en faisait, du sang qui affluait jusqu’au cerveau… Il baragouina dans sa barbe, histoire de mémoriser ce coup-ci :

- Hoai…


Evidemment c’était Hoai pas Haoi… C’était court comme nom pourtant, il aurait pu faire un effort de mémorisation pour changer. Cela dit, ça avait l’air d’amuser Vincent bien plus que cela ne semblait le vexer donc finalement, ce n’était pas très grave. C’était l’avantage avec des amis comme lui, il n’y avait jamais de vraie prise de tête.

-Les Yaoi, c’est pas trop mon truc. Je préfère la vraie vie, tu devrais aussi t’y tenter un jour. En me disant l’identité de ta belle gosse, par exemple.


Les Yaoi c’était les mangas japonais avec des histoires un peu plus pour les mecs c’était ça non ? Yaoi et Shonen pour les meufs non ? Un truc du genre. L’infirmier avait une très mauvaise culture générale. Et il ne lisait pas beaucoup, il fallait bien l’avouer.   En tout cas, Vincent était comme une moule accrochée à son rocher. Ça se voyait qu’il n’était pas près de lâcher l’affaire. Béryl resta silencieux un instant, le regard fixé sur Vincent mais sans vraiment le regarder. Il finit par lâcher :

- Ok d’accord… Je l’appelle Miss Horoscope.

Il eut un stupide sourire. Le genre stupide sourire amoureux. Ces yeux se perdaient au-delà de Hoai (et pas Haoi), entre les arbres. Il trouvait l’air particulièrement vivifiant, comme lorsqu’il grimpait en montagne et se trouvait ivre de liberté et de cette impression d’être seul au monde. Il resta à nouveau silencieux quelques longues secondes.

- Elle fait partie de te faction d’ailleurs, je suis sûr que tu pourrais deviner qui c’est. Ouai… Je vais te laisser deviner…


C’était sur qu’il devait la croiser souvent. Après tout, les territoires n’étaient pas si grands et même s’ils étaient beaucoup plus nombreux que dans le bunker, ils devaient finir par tous se connaitre. Il enchaina cela dit, pour éviter que Vinvin ne s’emballe. Il le connaissait trop bien, s’il le laissait faire, ça allait forcément partir en vrille. Il grimaça donc :

- Mais j’te jure, c’est mort… On boxe pas dans la même catégorie elle et moi.  Jusqu’à récemment elle pensait carrément que j’étais homosexuel… Elle voulait savoir comment j’avais fait mon coming out.  


Il eut un rire. Avec du recul, c’était tellement clair que c’était foutu. Pourtant, ça le rendait hilare plus qu’autre chose… Qui se retrouvait dans ce genre de situation franchement ? Dieu sait, peut-être qu’il était vraiment homosexuel, en tout cas c’était pas la première fois qu’une fille le supposait. Désinhiber, il continua, alors que franchement il aurait pu s’arrêter là et changer de sujet :

- Et je lui ai répondu quoi déjà ? Mmmmh…


Il eut besoin d’un temps de réflexion un peu plus long qu’il ne l’aurait pensé pour retrouver une information qui était plutôt récente finalement.

- … Que je SUPPOSAIS être un banal hétérosexuel qui savait pas s’y prendre avec les filles. Je supposais…Qu’est-ce qui fait moins sur de soi que ça ? Et qui dit ça d’ailleurs ?  


Hilare, il jeta un regard aux yeux noisette de Vincent :

- Tu peux le croire ça ? T’as déjà entendu pire comme rendez-vous ? Eizenija doit me prendre pour un imbécile c’est sûr.


Apparemment ça lui faisait du bien de raconter tout ça… Il se sentait plus léger, comme si ça lui enlevait un poids. Il continua, plus volubile qu’à l’habitude :

- Dans deux mois, elle me présente à son mec en rajoutant que je suis son meilleur ami gay et on en parlera plus.  

Béryl ne s’était pas spécialement rendu compte du nombre d’informations qu’il n’avait pas prévu de délivrer mais qu’il venait quand même d’offrir sur un plateau d’argent à Vinvin.[/b]
Béryl Brambasi
Image : L'herboriste ||feat Vincent|| Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Mar 16 Fév - 9:04
L'herboriste✎ ft. le pote naïf

Béryl finit par céder. Il avait les yeux légèrement rouges et le regard un peu brumeux : il était déjà sous l’effet du joint de Vincent. Ce dernier eut un sourire de requin : c’était toujours si simple de faire parler Béryl.

- Ok d’accord… Je l’appelle Miss Horoscope. Elle fait partie de te faction d’ailleurs, je suis sûr que tu pourrais deviner qui c’est. Ouai… Je vais te laisser deviner…

Miss Horoscope…Miss Horoscope ! Mais, ce ne serait pas… ?

Mais avant que Vincent ne se prête au jeu, Béryl continua :

-Mais j’te jure, c’est mort… On boxe pas dans la même catégorie elle et moi.  Jusqu’à récemment elle pensait carrément que j’étais homosexuel… Elle voulait savoir comment j’avais fait mon coming out.  

Vincent cilla, puis éclata de rire ! La fameuse friendzone de l’ami dans le placard ! Le gaydar de son crush était décidemment défaillant, mais Vincent pouvait le comprendre : lui-même avait failli se laisser avoir (en même temps, Vincent draguait aussi les mecs hétéros, donc cela n’avait rien de surprenant). Il s’imagina Béryl en train de bégayer pour expliquer qu’il n’était pas gay, et il explosa de rire de plus bel.

-Mon pauvre BéBé ! railla-t-il, hilare. Et tu lui as dit quoi ?

-Et je lui ai répondu quoi déjà ? Mmmmh… Que je SUPPOSAIS être un banal hétérosexuel qui savait pas s’y prendre avec les filles. Je supposais…Qu’est-ce qui fait moins sur de soi que ça ? Et qui dit ça d’ailleurs ?

Vincent éclata à nouveau de rire. Ah bordel !

-Tu « supposais » ? Pourquoi, tu n’es pas sûr ? Si tu as un doute, le moindre doute, on peut s’arranger hein…lui glissa-t-il entre deux éclats de rire.

Il lui donna une tape sur l’épaule, riant toujours. Béryl riait aussi, tout en parlant :

-Tu peux le croire ça ? T’as déjà entendu pire comme rendez-vous ? Eizenija doit me prendre pour un imbécile c’est sûr. Dans deux mois, elle me présente à son mec en rajoutant que je suis son meilleur ami gay et on en parlera plus.  

Ils rirent ensemble à nouveau, ils avaient l’air fin tous les deux, de loin on pourrait croire qu’ils avaient la même doses de substances dans le sang, personne ne soupçonnerait la résistance à ses propres produits que possédait Vincent, et le manque de tolérance de Béryl.

-Oui, là c’est sûr, elle doit pas te prendre pour un refoulé ! Mais attends…T’as dit Eizenija ? L’infirmière ?

Vincent frappa dans ses mains, enthousiaste.

-Eh bah mon salaud ! T’as choisi un sacré bout de nana ! Je te comprends, moi aussi je la trouve canon. T’aurais dû me le dire avant que je la drague…

Il secoua la tête, nonchalant.

-Ne t’inquiète pas, je te la laisse, t’es mon poulain alors je vais te pouliner. On va te faire sortir du placard et elle tombera sous le charme de tes beaux yeux violets, tu vas voir !

Vincent sourit, l’air féroce, puis posa ses deux mains sur les épaules de Béryl pour le contraindre à s’asseoir.

-Mets-toi bien, reprends une taffe (il lui tendit sa « cigarette mystère) et écoute l’artiste…

Vincent s’écarta et prit position entre les arbres comme s’il s’agissait d’une scène. Il l’observa, le regard langoureux.

-Alors, première leçon BéBé : identifier ce qu’elle attend de toi. Comment elle a réagi exactement quand tu lui as dit que tu n’étais pas dans le placard ? Plutôt comme ça :

Il prit une expression exagérément choquée, la bouche en un « o » parfait.

-…ou plutôt comme ça :

Il prit un sourire forcé tout aussi forcé, le genre de sourire qui semblait vouloir dire « mais attends…depuis TOUT CE TEMPS ? ».

-Ou encore comme ça :

Il prit un sourire exagérément content, le genre de sourire qui semblait vouloir dire « Ah bah trop bien, on va pouvoir BAISER ALORS ! ».
Vincent agrémenta d'ailleurs cette expression de quelques gestes non équivoques.

Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Mar 16 Fév - 11:19
-Oui, là c’est sûr, elle doit pas te prendre pour un refoulé ! Mais attends…T’as dit Eizenija ? L’infirmière ?

Il secoua la tête négativement, avec un stupide sourire :

- Ah non j’ai jamais dit ça moi, comment t’as deviné ?


Vincent semblait enthousiaste cela dit… Il allait peut-être lui filer des conseils ?

-Eh bah mon salaud ! T’as choisi un sacré bout de nana ! Je te comprends, moi aussi je la trouve canon. T’aurais dû me le dire avant que je la drague…


Oh non… Oh non… Vinvin la draguait ? C’était sûr qu’Eizenija devait trouver le jeune milicien exubérant plus attirant que Béryl. En plus, ça devait être plus simple, il était de la même faction, pas besoin de rendez-vous nocturne pour se voir. Ils pouvaient très bien se promener main dans la main, en profitant des rayons du soleil et faire un tas d’activité ensemble en toute quiétude.

-Ne t’inquiète pas, je te la laisse, t’es mon poulain alors je vais te pouliner. On va te faire sortir du placard et elle tombera sous le charme de tes beaux yeux violets, tu vas voir !


Béryl se laissa asseoir sans opposer de résistance, un peu rassuré d’entendre son ami lui laisser une chance. Vinvin s’était quelqu’un de bien quand même. L’infirmier ne savait pas si lui aurait pu abandonner l’idée d’embrasser un jour Eizenija au profit de son ami. Il prit la cigarette que Haoi-oai lui tendait et l’observa alors qu’il semblait prêt à lui jouer sa meilleure interprétation :

-Mets-toi bien, reprends une taffe et écoute l’artiste…

Il tenta une seconde fois de tirer sur la cigarette de son ami mais son organisme était toujours incapable d’accepter qu’il tente de s’enfumer et il toussa de plus belle. Il se contenta donc de tenir la taffe entre ces doigts, se concentrant sur son ami, l’air hilare :

-Alors, première leçon BéBé : identifier ce qu’elle attend de toi. Comment elle a réagi exactement quand tu lui as dit que tu n’étais pas dans le placard ? Plutôt comme ça :


Béryl rigola alors que Haoai prenait un air choqué digne des plus grands artistes. On aurait dit un youtubeur forceur qui aurait voulu qu’on clique sur sa vidéo. L’infirmier applaudit, se brulant légèrement les doigts avec la cigarette qu’il ne tenait pas correctement et dont il avait oublié la présence. Le maladroit ne s’en inquiéta pas trop, ce n’était pas grand-chose.

-…ou plutôt comme ça :


Il entama un sourire forcé qui ne lui allait pas du tout. On aurait dit que Béryl venait de lui annoncer qu’il n’était pas gay…Ah bah voilà, ça devait être ça. Il tendit la main vers Vincent comme pour désigner la bonne expression. C’était ça, sûr.

-Ou encore comme ça :

Béryl éclata de rire, face au visage beaucoup trop ravi de Vinvin. Il lui fallut une bonne minute pour s’arrêter de rigoler face aux idioties du jeune milicien. Il finit par baragouiner dans un anglais approximatif :

- Je dirais plutôt la deuxième… Mais j’avoue j’ai pas fait trop gaffe. J’aai fuit sur le lac avec mes patins, j’avais trop peur qu’elle creuse le sujet. En plus, juste avant c’était moi qui lui demandais si Graham était son oncle ou genre un ami de ces parents.


Il se retient de rire, même si tous se lisait dans ses yeux, lançant un regard complice à Haoi… heuuuu Hoai.

- Un ami de ces parents… au secours.


C’était sûr, Vincent savait que Graham était loin d’être l’oncle de Eizenija. Il devait être le seul imbécile de cette île à avoir cru ça. Il se laissa tomber en arrière, trop mort de rire pour tenir droit, sa tête rencontrant des trucs pas super confort mais sans que cela ne le gêne vraiment. Il se calma finalement, observant le ciel, encerclé par les arbres. C’était beau… Dieu que les paysages de cette île était beau. Il tenait la cigarette de Vincent super haut, comme s’il avait peur de se bruler avec.

- Tu sais qu’en français, on dit rouler un patin pour dire qu’on a embrassé une nana ? Je sais pas pourquoi on dit ça.


Il gloussa bêtement. Il n’avait aucune idée de si ça se disait en anglais mais c’était trop drôle. Lui il avait préféré rouler EN patin que de rouler UN patin, comme quoi, ça se jouait à un déterminant près. Bobby sembla se demander si tout allait bien pour Béryl qui était étrangement calme après avoir autant gloussé parce qu’il fit quelque pas dans sa direction, du côté où le jeune homme ne tenait pas de joint, penchant sa tête poilue au-dessus de son visage.

- Tu crois que c’est parce que j’ai une tonne de sœurs que pleins de gens pense que je suis gay ? Toi t’as pensé que j’étais gay quand tu m’as rencontré ?


Est-ce que le fait qu’il ai adoré regarder des tas de comédies romantiques devant la télé avec ces sœurs jouait en sa défaveur ? Puis s’adressant au chien, il ajouta en français :

- Ouai Bobby, toi et moi c’est pour la vie, c’est sûr. C’est sûr, même Vinvin ne pourra rien contre notre amour. Je viendrai t’enlever au milieu de la nuit et on ira se marier en cachette.


Il rigola, posant un doigt sur sa truffe. Il tenta ensuite de gratouiller maladroitement le chien de sa main libre mais il finit par devoir se redresser, pour mieux pouvoir le gratouiller derrière les oreilles parce que coucher, c’était impossible.

- J’veux dire… Comment on sait qu’on est hétéro, bi ou homo ? Genre t’embrasse une fille, tu t’es dit cool ça me plait, puis un gars et cool ça me plait ?


Parce que Béryl n’avait jamais embrassé ni l’un ni l’autre donc il avait encore du boulot pour se mettre à la page si c’était comme ça que ça se découvrait. Il continua à raconter tout ce qui lui passait par la tête :

- Parce que je suis d’accord avec mes sœurs pour dire que Ryan Reynolds est trop beau dans the Proposal, et Sandra Bullock aussi d’ailleurs. Je choisis lequel des deux du coup ? C’est pas ma faute si je trouve tous les humains beau nan ? Tu crois qu’Eizenija aime Ryan Reynolds ?


Puis il ajouta pour taquiner son ami :

- J’ai eu 30 piges la semaine dernière, j’te jure si on finit par quitter cette île et que je suis toujours célibataire, je te présente à mes parents Vinvin, t’es foutu, c’est toi qui va devenir gay à cause de moi.


Et il gloussa bêtement. C’était pas toujours les mêmes qui devaient faire rougir les autres nan ?
Béryl Brambasi
Image : L'herboriste ||feat Vincent|| Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Mer 17 Fév - 0:21
L'herboriste✎ ft. le pote naïf

Béryl riait à s’en péter les côtes : Vincent était certain qu’il était défoncé. Cela le faisait d’autant plus marrer.

-Je dirais plutôt la deuxième… Mais j’avoue j’ai pas fait trop gaffe. J’aai fuit sur le lac avec mes patins, j’avais trop peur qu’elle creuse le sujet. En plus, juste avant c’était moi qui lui demandais si Graham était son oncle ou genre un ami de ces parents. Un ami de ces parents… au secours.

Vincent éclata de rire. Un ami de ses parents…Cela dit, ce serait possible : Graham devait avoir l’âge d’être le père d’Ei, non ?

Bobby se releva, se demandant bien pourquoi son distributeur préféré de friandises était soudain si excité.

-Tu sais qu’en français, on dit rouler un patin pour dire qu’on a embrassé une nana ? Je sais pas pourquoi on dit ça.

-C’est bizarre d-…

-Tu crois que c’est parce que j’ai une tonne de sœurs que pleins de gens pense que je suis gay ? Toi t’as pensé que j’étais gay quand tu m’as rencontré ?

-Eh bien en fait…

-Ouai Bobby, toi et moi c’est pour la vie, c’est sûr. C’est sûr, même Vinvin ne pourra rien contre notre amour. Je viendrai t’enlever au milieu de la nuit et on ira se marier en cachette.

-Tu veux te marier avec B-… ?

-J’veux dire… Comment on sait qu’on est hétéro, bi ou homo ? Genre t’embrasse une fille, tu t’es dit cool ça me plait, puis un gars et cool ça me plait ?

Vincent n’arrivait pas à en placer une, mais un large sourire hilare fendait son visage. Béryl était complètement hors contrôle. Une vraie pipelette !

Hi-la-rant.

-Peut-être que tu devrais-…

-Parce que je suis d’accord avec mes sœurs pour dire que Ryan Reynolds est trop beau dans the Proposal, et Sandra Bullock aussi d’ailleurs. Je choisis lequel des deux du coup ? C’est pas ma faute si je trouve tous les humains beau nan ? Tu crois qu’Eizenija aime Ryan Reynolds ?

-Ah non mais Ryan Reynolds est grave sexy, je te le confi-…

-J’ai eu 30 piges la semaine dernière, j’te jure si on finit par quitter cette île et que je suis toujours célibataire, je te présente à mes parents Vinvin, t’es foutu, c’est toi qui va devenir gay à cause de moi.

Et enfin il se tut. Vincent le fixa, attendant la prochaine flèche de paroles, mais devant le silence revenu il éclata de rire.

-T’es vraiment déchiré BéBé ! Mais tu sais quoi…

Il eut un sourire railleur.

-…moi aussi.

Il se racla la gorge, et se lança :

-Ouais, c’est sûr que comparer Graham à un ami de ses parents c’est pas top. Non, je ne savais pas que « rouler un patin » voulait dire embrasser, mais merci de l’info parce que ça me fait une nouvelle phrase d’accroche, genre « salut mon beau, tu aimes faire du patin ? Parce que moi je t’en roulerais bien un, à la française ». C’est pas mal hein ? Bon je vais encore bosser dessus. Je ne savais pas que tu avais des sœurs quand je t’ai rencontré donc ce n’est pas à cause de ça que je te pensais gay, cela dit j’ai pour devise de toujours supposer les gens attirés par moi quand je les rencontre, parce que en général ils le sont, et quand ils ne le sont pas c’est encore plus drôle. N’enlève pas Bobby ou je te décapite.

Il prit le temps de respirer, ayant lâché son discours d’une traite et extrêmement rapidement. Il prit une grande inspiration, indiquant de l’index à Béryl de patienter, puis continua :

-Pas besoin d’être gay pour trouver Ryan Reynolds sexy : c’est si tu ne le trouvais pas sexy que je m’inquiéterais.  Par contre si la première chose que tu regardes maintenant (il fit un demi-tour accompagné d’un déhanché exagéré) c’est mon cul, alors pose-toi des questions. Et du coup oui : Eizenija trouve Ryan Reynolds sexy, parce que si c’est pas le cas, alors mets-toi en couple avec elle et quitte-la DIRECT, oui dans cet ordre là sinon ça ne fait aucun sens. Quand j'était jeune j'ai essayé de me suicider, et je me suis scarifié plusieurs fois, non ça n'a aucun rapport mais c'est pour vérifier que tu suis, et de toute façon je ne m'en cache pas. Ah ouais t’as eu 30 piges ? Assez déçu de ne pas avoir été invité à la fête, mais t’inquiète on va arranger ça. Mais je te déconseille de me présenter à tes parents : c’est eux qui vont devenir gay en me voyant.

Et Vincent ponctua sa réponse en prenant une grande bouffée de sa cigarette, et en recrachant la fumée vers Béryl, très satisfait de lui-même. Il prit alors une pose théâtrale, bras vers le ciel et jambe croisée en une position presque de danse, puis s’inclina profondément comme pour saluer la foule.

-Et l’avantage de cette discussion, c’est que tu ne t’en rappeleras qu’à moitié. Parce que toi, mon p’tit BéBé, t’es complètement défoncé !

Il éclata de rire, s’imaginant la tête d’Elpida en voyant son infirmier titubant jusqu’à chez lui. Et puis il se rappela qu’Elpida était un psychopathe. Ah. C’était moins drôle.

Vincent gloussa et passa un bras par-dessus les épaules de Béryl tout en faisant passer un de ses bras par-dessus ses propres épaules, adoptant ainsi la meilleure posture pour le soutenir.

-Allez debout, tu vas me faire un malaise. Oula t’es lourd. J’vais te balancer au lac, ça va te rafraichir les idées. Qui l’eût cru : je suis le chaperon de l’histoire. Tiens, reprends une taffe pour fêter ça. Ah oui non, mauvaise idée, pas la peine de me regarder comme ça Bobby.
Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Mer 17 Fév - 3:00
Le rire de Vincent était comme pleins de petits morceau de verre qui s’entrechoquent. Ouai genre comme les bazars qu’on accrochait au-devant des maisons et qui sonnait avec le vent. Béryl se disait que tout le monde devrait avoir un rire comme Vinvin.

-T’es vraiment déchiré BéBé ! Mais tu sais quoi…moi aussi.

Il hocha la tête. Ouai, il avait un peu l’impression d’être déchiré. Ça devait être l’altitude. Il avait l’impression de planer donc c’était sûr, c’était l’altitude.

-Ouais, c’est sûr que comparer Graham à un ami de ses parents c’est pas top. Non, je ne savais pas que « rouler un patin » voulait dire embrasser, mais merci de l’info parce que ça me fait une nouvelle phrase d’accroche, genre « salut mon beau, tu aimes faire du patin ? Parce que moi je t’en roulerais bien un, à la française ». C’est pas mal hein ? Bon je vais encore bosser dessus. Je ne savais pas que tu avais des sœurs quand je t’ai rencontré donc ce n’est pas à cause de ça que je te pensais gay, cela dit j’ai pour devise de toujours supposer les gens attirés par moi quand je les rencontre, parce que en général ils le sont, et quand ils ne le sont pas c’est encore plus drôle. N’enlève pas Bobby ou je te décapite.

Woooow ça en faisait des choses à intégrer. Béryl n’osait plus cligner des yeux, concentrés sur ce que disait Haoai. Il allait profiter que ce dernier manque d’air pour parler parce qu’il avait des tonnes de trucs à dire, mais il lui fit un geste de la main alors Béryl se contenta de glousser.

-Pas besoin d’être gay pour trouver Ryan Reynolds sexy : c’est si tu ne le trouvais pas sexy que je m’inquiéterais.  Par contre si la première chose que tu regardes maintenant c’est mon cul, alors pose-toi des questions. Et du coup oui : Eizenija trouve Ryan Reynolds sexy, parce que si c’est pas le cas, alors mets-toi en couple avec elle et quitte-la DIRECT, oui dans cet ordre là sinon ça ne fait aucun sens. Quand j'était jeune j'ai essayé de me suicider, et je me suis scarifié plusieurs fois, non ça n'a aucun rapport mais c'est pour vérifier que tu suis, et de toute façon je ne m'en cache pas. Ah ouais t’as eu 30 piges ? Assez déçu de ne pas avoir été invité à la fête, mais t’inquiète on va arranger ça. Mais je te déconseille de me présenter à tes parents : c’est eux qui vont devenir gay en me voyant.

Béryl cligna des yeux. Vinvin salua alors comme un artiste qui vient de finir son show. L’infirmier voulut applaudir mais il visait comme un pied. C’était bizarre parce qu’en règle général, il était certain d’être capable de taper sur sa main gauche avec sa main droite.

-Et l’avantage de cette discussion, c’est que tu ne t’en rappeleras qu’à moitié. Parce que toi, mon p’tit BéBé, t’es complètement défoncé !

Béryl secoua la tête négativement :

- Im-po-ssible. Je n’ai jamais touché à un microgramme de drogue de touuuuuuute ma vie. Et je suis pas bourré, j’ai pas bu. Je suis 100% en forme. Je pourrais probablement courir un marathon.


CQFD. Vincent se contenta de glousser et de l’aider à se relever, passant un bras sur son épaule et l’aidant à attraper son épaule à lui avec son bras. Bref, ils finirent bras-dessus bras-dessus et non pas bras-dessus bras-dessous.

-Allez debout, tu vas me faire un malaise. Oula t’es lourd. J’vais te balancer au lac, ça va te rafraichir les idées. Qui l’eût cru : je suis le chaperon de l’histoire. Tiens, reprends une taffe pour fêter ça. Ah oui non, mauvaise idée, pas la peine de me regarder comme ça Bobby.

Il voulut saisir la cigarette mais Vinvin l’avait déjà enlevé de son champ de vision avant qu’il ne l’attrape. Quelle déception. Béryl avait oublié ce qu’il voulait dire entre les deux tirades de son ami. Il se contenta de répondre à ce qui était le plus frais dans son esprit.

- Le chaperon, il est pas cool avec le loup. J’te jure. Il le balance à la flotte avec des cailloux dans le bide quand même. C’est pas bâtard ça ? Tu vas pas me faire ça hein ? Ch’uis un gentil loup, j’ai bouffé aucunes grand-mères.

Ils se mirent en route, direction quelque part. Béryl reconnaissait pas trop le chemin. Heureusement qu’il était avec Vinvin, le roi de l’orientation. C’était comme quand il était le petit nouveau, il était paumé. Mais c’était mieux, parce que maintenant il était encore plus méga pote avec Vincent qu’à l’époque. Il s’adressa à son ami, se souvenant d’un truc qu’il voulait dire et qui était super important :  

- T’es mon pote, mais j’te jure si mes parents deviennent gay à cause de toi, je divorce et je te décapite aussi. Et tu touches pas à mes sœurs. Mes sœurs, c’est MES sœurs. Pas touche pas touche. Enfin… Y en a déjà une des trois, tu sauras jamais y toucher.  


Il rigola bêtement. Et toc, bien fait Vinvin ! La famille c’est sacré ! Les informations revenaient dans le désordre et il découvrait qu’il avait encore une tonne de choses à dire. Il continua donc, toujours prit de cette irrépressible envie de causer :

- J’t’ai pas invité à mon nanniversaire parce que j’avais oublié que c’était mon nanniversaire. Jte jure. Sinon jt’aurais offert du gâteau. Du gâteau comme on a fait une fois. J’aurais fait la recette parceque je sais que t’aime bien. Et parce que moi jt’aime bien. Et ch’uis bien content que tu sois pas mort parce que sinon la vie serait nulle. Nulle de chez nulle. Si tu refais ça, je préviens la police. Ou mieux, j’arrête de respirer. Demain c’est le naniversaire d’Eizenija, alors t’oublie pas de lui souhaiter sinon elle va être triste. Et là aussi j’arrête de respirer.


Il tourna la tête vers Vincent, supposant qu’il n’avait pas spécialement besoin de regarder devant lui :

- J’t’avoue un truc mais tu le dis à personne. Personne de chez personne hein, parce que c’est vraiment très grave.


Il se rapprocha de l’oreille de Vincent, comme pour lui dire un secret, mais au lieu de chuchoter, il continua de parler fort :

- Je déteste les gens qui se suicident. Genre ça m’énerve vraiment. Je sais pas pourquoi. Si je pouvais, je les empêcherais tous. Je suis horrible de détester les gens qui se suicident, c’est pas leurs fautes les pauvres, et puis ils font c’qu’ils veulent, je suis qui pour juger ? Si je pouvais m’en empêcher, je le ferais. Mais c’est plus fort que moi.


Il s’arrêta de marcher, s’appuyant sur son camarade et demanda :

- Tu peux arrêter le bateau steuplait. J’ai la gerbe.


En même temps il était con de travailler sur une ile alors qu’il avait le mal de mer. Mais ça allait, rien que de s’arrêter là, il allait mieux. Il demanda alors à Vincent, l’air hyper sérieux – enfin il pensait avoir un air hyper sérieux :

- Tu crois que ça nous fait tous un point commun sur cette terre ? Genre on est tous amoureux de Ryan Reynolds et de son sourire de bogoss. Peut-être que c’est lui qui pourrait arrêter la guerre, la famine et tout ces trucs nuls.


Il eut un large sourire à cette idée, et enchaina, se remettant en marche au rythme de Vincent, sans s’arrêter de causer pour autant :

- Et y aurait marqué ça dans sa page wikipedia « Ryan Reynolds, l’homme qui a sauver le monde grâce à son cul ». Je sais même pas à quoi il ressemble le cul de Ryan Reynolds… Peut-être que c’est ça mon problème… Je mate pas assez les boules des gens. Tu sais, j’arrive pas à pas regarder les gens en face. Peut-être que ce serait bien que je sois un peu plus comme les autres et un peu moins comme moi. Genre comment c’est possible que j’ai pas le réflexe de mater des culs ? Je comprends pas pourquoi personne me l’avait fait remarquer jusqu’à aujourd’hui. C’est sûr, si je l’avais su, j’aurais déjà embrassé une fille à l’heure qu’il est. Ou un mec. Peut-être même Ryan. Tu te rends compte… Avant aujourd’hui je t’avais jamais mater le cul Vinvin. Celui de Miss Horoscope non plus… Mais je dois pas m’inquiéter, si tu la trouves sexy je suppose que toi t’as déjà maté et que tout est ok. J’ai confiance en toi Haoai. Tu me ferais jamais de sales coups.
Béryl Brambasi
Image : L'herboriste ||feat Vincent|| Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Mer 17 Fév - 20:33
L'herboriste✎ ft. le pote naïf

Alors que Vincent amenait Béryl vers le lac, suivi de près par Bobby qui s’en fichait comme de ses premières croquettes, l’infirmier continuait tranquillement de dériver dans les vapes de la drogue.

-Ne me vomis pas dessus par contre mon p’tit BéBé, l’avertit Vincent en se retenant de rire à nouveau pour ne pas faire tomber son ami.

-Le chaperon, il est pas cool avec le loup. J’te jure. Il le balance à la flotte avec des cailloux dans le bide quand même. C’est pas bâtard ça ? Tu vas pas me faire ça hein ? Ch’uis un gentil loup, j’ai bouffé aucunes grand-mères.

-T’es pas un loup au mieux t’es un chaton. Ou un petit chien. Genre un épagneul.

-T’es mon pote, mais j’te jure si mes parents deviennent gay à cause de toi, je divorce et je te décapite aussi. Et tu touches pas à mes sœurs. Mes sœurs, c’est MES sœurs. Pas touche pas touche. Enfin… Y en a déjà une des trois, tu sauras jamais y toucher.  

Vincent gloussa, se retenant très très difficilement d’éclater de rire à nouveau.

-Tu…divorces ? s’étrangla-t-il dans son rire étouffé.

-J’t’ai pas invité à mon nanniversaire parce que j’avais oublié que c’était mon nanniversaire. Jte jure. Sinon jt’aurais offert du gâteau. Du gâteau comme on a fait une fois. J’aurais fait la recette parceque je sais que t’aime bien. Et parce que moi jt’aime bien. Et ch’uis bien content que tu sois pas mort parce que sinon la vie serait nulle. Nulle de chez nulle. Si tu refais ça, je préviens la police. Ou mieux, j’arrête de respirer. Demain c’est le naniversaire d’Eizenija, alors t’oublie pas de lui souhaiter sinon elle va être triste. Et là aussi j’arrête de respirer.

-Ah oui…les gâteaux…

Vincent se retenait si fort d’entrer dans un fou rire que seul un filet de voix lui échappait tandis qu’il s’étranglait dans son rire. A l’image de Béryl défoncé sur les spacecakes qu’ils avaient cuisiné une fois, il comprit qu’il ne pourrait pas se retenir.

Vite, penser à quelque chose de moins drôle…La délégalisation de la marijuana…La guerre du Vietnam…

-Je déteste les gens qui se suicident. Genre ça m’énerve vraiment. Je sais pas pourquoi. Si je pouvais, je les empêcherais tous. Je suis horrible de détester les gens qui se suicident, c’est pas leurs fautes les pauvres, et puis ils font c’qu’ils veulent, je suis qui pour juger ? Si je pouvais m’en empêcher, je le ferais. Mais c’est plus fort que moi.

Ah voilà. C’était moins drôle là.

- Tu peux arrêter le bateau steuplait. J’ai la gerbe.

Trop tard.

Vincent s’arrêta de marcher et explosa de rire, au point qu’il dut lâcher Béryl pour ne pas être déséquilibré sous le poids de l’infirmier. Il riait aux éclats, hilare devant les divagations de son ami, ainsi que le souvenir de ce dernier défoncé avec le spacecake. Mais il savait que désormais il aurait aussi ce souvenir sur lequel le vanner. Ah ! Il dut se concentrer pour entendre les prochaines paroles de Béryl, effaçant une larme du coin de ses yeux tant il riait fort.

-Tu crois que ça nous fait tous un point commun sur cette terre ? Genre on est tous amoureux de Ryan Reynolds et de son sourire de bogoss. Peut-être que c’est lui qui pourrait arrêter la guerre, la famine et tout ces trucs nuls.

Oh bordel. Il lui rendait pas la tâche facile. Vite, penser à quelque chose de triste…L’élection de Trump !

Parfait.

Ricanant toujours, Vincent parvint à soutenir à nouveau Béryl et à reprendre la marche. Il abandonna l’idée de lui répondre. Le lac était bientôt à portée (il était si proche ? Vincent devait aussi être pas mal déchiré).

-Et y aurait marqué ça dans sa page wikipedia « Ryan Reynolds, l’homme qui a sauver le monde grâce à son cul ».

Oh non. C’était hilarant. Si seulement il avait eu son téléphone pour immortaliser le moment…Allez, courage Vincent, résiste à l’envie de te bidonner mais retiens chacun de ses mots pour encore quelques mètres.

-Je sais même pas à quoi il ressemble le cul de Ryan Reynolds… Peut-être que c’est ça mon problème… Je mate pas assez les boules des gens.

Chaque parole était plus culte que la précédente. Vincent se mordit la joue pour retenir un nouvel éclat de rire. Encore quelques mètres…

-Tu sais, j’arrive pas à pas regarder les gens en face. Peut-être que ce serait bien que je sois un peu plus comme les autres et un peu moins comme moi. Genre comment c’est possible que j’ai pas le réflexe de mater des culs ? Je comprends pas pourquoi personne me l’avait fait remarquer jusqu’à aujourd’hui. C’est sûr, si je l’avais su, j’aurais déjà embrassé une fille à l’heure qu’il est. Ou un mec. Peut-être même Ryan. Tu te rends compte… Avant aujourd’hui je t’avais jamais mater le cul Vinvin.

Flatteur. Deux mètres…

-Celui de Miss Horoscope non plus… Mais je dois pas m’inquiéter, si tu la trouves sexy je suppose que toi t’as déjà maté et que tout est ok. J’ai confiance en toi Haoai. Tu me ferais jamais de sales coups.

PLOUF !

Vincent jeta Béryl à l’eau avec toute la force qu’il possédait. Et pendant que Béryl remontait à la surface, il rit, encore et encore, d’autant plus allègre à la vue de son ami dans l’eau. Bobby aboya, décontenancé de voir l’humain à l’eau, et en bon demi-terre neuve qu’il était, il sauta à l’eau à son tour et nagea autour de Béryl. Il lui attrapa la manche et entreprit de le tirer vers la rive.

Vincent était épuisé à force de rire. Il s’allongea sur le sol et observa le ciel, le torse secoué de ricanements. Bobby tira Béryl jusqu’à lui.

Et dans le silence qui suivait Béryl en train de reprendre ses esprits, ou peut-être juste son souffle, Vincent lâcha :

-…C’est vrai que j’ai un bon boule.

Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Jeu 18 Fév - 22:56
C’était comme de marcher dans un nuage agréable de fumée chaude et se sentir d’une légèreté sans pareil suivit d’un grand plongeon dans un bain glacé. C’était pire que de se prendre une gifle. Enfin… Béryl disait ça mais il ne pensait pas s’être fait déjà gifler. C’était l’avantage : pas de bisous mais pas de gifles non plus. Il but la tasse, pas vraiment prêt à se retrouver dans l’eau, et pataugea lamentablement, ces fringues s’imbibant rapidement. Il se sentit tirer vers la rive, et reconnut Bobby, venu à son secours. Bobby son sauveur, finalement il n’avait pas tort de vouloir s’enfuir avec. Le chien l’aida à se trainer jusqu’au côté de Vincent qui lui se tortillait de rire au sol. Béryl se laissa tomber sur le dos, essoufflé et trempé comme une souche. L’eau alourdissait ces vêtements, et après s’être sentit si léger, c’était bizarre de se sentir si lourd. Il avait perdu l’élastique qui retenait ces cheveux châtains ensembles.

Au-dessus d’eux, le ciel paraissait s’étirer à l’infini, et Béryl avait l’impression d’être dans un de ces dessins animés ou le héro est loin de sa famille, mais qui en regardant le ciel, se dit qu’il est sous le même que ceux qu’il aime. Ce genre de film qui fait pleurer et réfléchir en même temps. Et dans ce silence presque poétique, Vincent lâcha :

-…C’est vrai que j’ai un bon boule.

Béryl gloussa, reprenant sa respiration entre deux éclats de rire. Il répliqua lorsqu’il eut assez de souffle :

- J’adore ton boule… Mais y a pas photo, je préfère celui de Bobby.


Il dut se battre avec la tirette de sa veste pour la défaire. Il se redressa en se tortillant pour l’enlever dans le mouvement. Et ensuite, il la saisit dans ces mains, avant de l’essorer sur la tête de Vinvin. Bobby qui semblait trouver le jeu amusant se rapprocha à son tour et entreprit de se secouer pour chasser l’eau de son poil, éclaboussant les deux hommes par ricochet.
Béryl se laissa finalement retomber au sol, les bras écartés. Mort de fatigue et trempé. Il repoussa quelques mèches qui collait à son visage.  

- Je suis lessivé… Tu m’as manqué Hoai…


Il tourna la tête vers l’intéressé, un sourire sincère aux lèvres. C’était pour ces moments de vie que Béryl se levait le matin.  Ces moments d’insouciance qui lui rappelait toutes les conneries qu’il faisait lorsqu’il était gosse, lorsqu’il était chez lui. Il avait juste redécouvert encore une fois à quel point il était simple de vivre quand on voyait le monde sous un spectre différent. Il ajouta, taquin :

- Mais j’avais oublié à quel point t’était épuisant.

Et comme pour ponctuer ces paroles, il poussa un bâillement à s’en faire décrocher la mâchoire, couvert par le dos de sa main. Il ne se rendait pas vraiment compte à quel point lui-même avait été épuisant et ingérable. Dans tous les cas, il avait un sacré coup de barre.
Béryl Brambasi
Image : L'herboriste ||feat Vincent|| Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Mar 23 Fév - 11:14
L'herboriste✎ ft. le pote naïf

-J’adore ton boule… Mais y a pas photo, je préfère celui de Bobby.

Vincent ricana, railleur, mais ne put pas répondre parce que Béryl décida de l’interrompre en essorant sa veste sur son visage. Il resta immobile sous cette pluie improvisée qui venait poisser ses cheveux roses mal attachés, accordant un sourire narquois à son ami comme pour le défier de faire mieux, jusqu’à ce que Bobby décide de s’ébrouer et que Vincent soit contraint de protéger son visage avec une exclamation de protestation. Il éclata pourtant de rire, encore très énergique contrairement à Béryl qui semblait exténué.

-Je suis lessivé…avoua-t-il. Tu m’as manqué Hoai…

Vincent, toujours couché, se tourna vers lui et lui pinça amicalement la joue avec un sourire affectueux et taquin.

-Faut pas me dire des choses comme ça mon grand BéBé : je vais finir par croire que j’ai des chances avec toi…

Il lui fit un clin d’œil et mima un baiser du bout des lèvres.

-Mais j’avais oublié à quel point t’était épuisant, ajouta malicieusement Béryl.

Vincent haussa les épaules et s’étira avant de nonchalamment croiser ses bras derrière sa tête.

-T’es trop vieux pour ces conneries, c’est pour ça, lui dit-il avec un sourire espiègle.

Il resta quelques instants silencieux à observer le ciel, puis finit par fermer les yeux.

-Tu sais quoi ? J’vais me taper une sieste. Tu peux rester, si tu veux. Le printemps arrive, autant en profiter.

Il se moquait bien que l’Institut se rende compte qu’il ne faisait pas son boulot, ou qu’un électron libre l’aperçoive au bord du lac.

Vincent était bien, et il ne se préoccupait que d’une chose : se sentir bien, et vivre sa vie.

Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Mar 23 Fév - 17:55
Vincent en profita évidemment pour le taquiner :

-Faut pas me dire des choses comme ça mon grand BéBé : je vais finir par croire que j’ai des chances avec toi…

Il mima un baiser. Béryl rajouta alors :

-Mais j’avais oublié à quel point t’était épuisant.


Ça aurait été vraiment con que Vincent devienne son premier baiser. Pas qu’il soit laid ni rien, mais juste, il trouvait inimaginable que cela puisse être lui qui lui dépucèle sa bouche. C’était TELLEMENT mort. Sa bouche était sacrée. Vincent s’étira, s’installant les bras derrière la tête :

-T’es trop vieux pour ces conneries, c’est pour ça.


Béryl eut un petit rire. Ça y est, ça jouait déjà sur son âge… Il répliqua, prenant une voix presque résignée mais qui vibrait de son amusement :

- C’est clair… c’est la trentaine…


Béryl laissait ces yeux divagués, ignorant la brise fraiche sur ces vêtements trempés. Il adorait regarder les nuages avancer dans le ciel. Ça lui donnait toujours cette impression que tout le reste allait au ralentit. Il tourna la tête vers Hoai qui avait, lui, fermé les yeux lorsque ce dernier déclara :

-Tu sais quoi ? J’vais me taper une sieste. Tu peux rester, si tu veux. Le printemps arrive, autant en profiter.

Lui ferait bien de rentrer… Tremper comme il était, il allait attraper la mort à rester dehors. Il poussa un bâillement à s’en faire décrocher la mâchoire. Allez… Il restait allonger encore deux minutes, puis il laisserait Vincent profiter de sa sieste tranquille. Il bailla une deuxième fois.

Et finalement, en confiance sachant que Bobby et Vincent veillait sur lui et surtout épuisé, il s’endormit en moins de deux minutes. Ce qui était loin d’être son record personnel vu que Béryl avait toujours été un grand dormeur, capable de faire une sieste dans presque toutes les situations possibles. Il ronflota paisiblement, la bouche à moitié ouverte comme le gros BéBé qu’il était.
Béryl Brambasi
Image : L'herboriste ||feat Vincent|| Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33
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