contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 3 Oct - 13:00
Le papier sous sa main, bordé d’écriture, devint chiffon. Le jeune homme essayait, depuis déjà quelques heures, d’écrire une lettre à sa douce amie repartit à Londres. Chaque jour, sa présence lui manquait. Avant, il savait qu’elle était là, dans son bureau, ou celui d’Agnès, il savait où la retrouver lorsqu’il voulait voir son beau visage encadré par ses filets d’argent qui lui étaient propres. Maintenant, elle n’était plus là, il ne pouvait plus venir la voir lorsqu’il le désirait, la faire s’échapper de son monde trop strict pour une valse mélodique ou une discussion divertissante.
Son bureau était vide.
Ses talons gracieux ne raisonnaient plus dans les couloirs.
Sa voix envoutante ne s’élevait plus vers ses oreilles.

Mais c’était mieux ainsi.

Elle était en sécurité à Londres. Elle était loin de cette étrange atmosphère. Loin d’Ange. Loin de Donatien. Loin de la maladie et de la mort. Et même s’il ne pouvait plus la voir, la savoir en sécurité lui faisait oublier sa peine. De toute évidence, il n’aurait pas pu la rendre heureuse, même s’il lui avait avoué ses sentiments, et surtout s’ils étaient partagés. Il avait compris, depuis la Grande Sanction, que Donatien ne le laisserait pas partir. Et de toute façon, l’Ecosse ne l’accueillerait pas les bras ouvert. Il n’avait rien à offrir à une personne comme Astrid.

C’était mieux comme ça …

Mais malgré tout, elle lui manquait et il n’y pouvait rien. Son départ lui laissait un vide dans le cœur, comme un lac sans eau. Il n’avait pas choisi de l’aimer mais le mal était fait et il savait que son amour pour elle n’allait pas s’atténuer avant longtemps. Il était si aisé d’entrer dans son cœur et si difficile d’en sortir. C’était sa souffrance.

Nevrabriel prit une nouvelle feuille, décidé à lui envoyer cette lettre, même s’il n’était pas certain qu’elle lui parvienne un jour. Certainement qu’Agnès allait tout faire pour, mais jusqu’où allait la surveillance de Donatien à son égard ?
Ecrire oui … mais que lui dire ? Ses journées étaient toute les mêmes. Et il ne pouvait décemment pas lui dire qu’il était actuellement alité dans sa chambre après une tentative de suicide.

Le jeune homme laissa son corps tomber sur la table, le visage sur la feuille, ses cheveux allant épouser le bois de son bureau. Etait-ce une bonne idée de lui écrire, alors qu’elle désire changer de vie ? Ne serait-ce pas au contraire la renvoyer à tout ce qu’elle a vécu dans cet endroit aux fonds cauchemardesques ?
Pourquoi écrire ? Lui qui avait une écrire si maladroite, parfois illisible ? Les mots, les lettres, ce n’étaient pas ce qu’il arrivait le plus facilement à maitriser. Ses paroles étaient souvent irréfléchies et son écriture semblait tout aussi l’être. Il ne pouvait pas lui faire ça, non.

Oui, pourquoi écrire ? … Alors qu’elle avait toujours préféré sa musique ?

Le jeune homme ouvrit son tiroir du bas, celui où il gardait ses trésors, et en sorti un classeur. Le classeur était rempli de partitions. Il y avait beaucoup de feuilles mais peu de partitions en vérité. Depuis cinq ans et demi il n’y avait de six symphonies qu’il avait trouvé digne de conserver, dont une que lui avait inspiré sa belle petite lune. Evidemment, le titre était écris en gaélique, elle n’aurait jamais pus deviner qu’elle fut la muse de cette musique.
Le jeune homme recopia soigneusement chaque feuille, les lignes de la partition tracées à l’encre noire, une clé de sol aux débuts de chaque ligne, des notes qui composaient la musique. Il écrivit de sa plus jolie écriture le titre en anglais, pour qu’elle comprenne « Un éclat d’argent dans une robe nocturne », comme les cheveux d’Astrid qui s’harmonisait avec ses vêtements sombres, comme la lune dans la nuit, comme la lumière qu’elle faisait briller dans son cœur.
Cette symphonie n’avait de sens que si elle était jouée d’un corps composé d’un violon et d’un piano. Si Astrid voulait l’entendre, elle allait devoir trouver un violoniste. Nevrabriel en était déjà jaloux de ne pas être la personne qui aurait la chance de jouer à ses cotés. Mais il devait si faire.
Une fois terminée, le jeune homme rangea la partition originale dans son classeur, le classeur dans le tiroir avant de prendre un papier qu’il plia en deux, mettant toute la partition numérotée dans cette feuille. Puis, essayant d’écrire le plus joliment possible, il posa de manière spontanée sur la feuille :

«J’aimerais beaucoup que tu entendre cette musique. Elle est pour toi.
Amitié,
Nev. »

Finalement, il n’y avait pas besoin de plus. L’écossais glissa l’ensemble de feuilles dans une enveloppe marron qu’il ferma avec soin. Il ne connaissait pas l’adresse d’Astrid mais il était certain qu’Agnès saurait s’en charger, elle avait certainement dû le lui transmettre avant de partir, auquel cas, en tant que secrétaire, mademoiselle Dessanges avait accès à internet et pouvait donc retrouver, avec de la volonté, la jeune Lavoir.
Une main sur l’enveloppe fermée, l’écossais eut un tendre sourire, imaginant sa belle ouvrir sa lettre. Ses yeux aux nuances violettes parcourir les notes de musique, ses lèvres s’élargir lorsqu’elle jouera ce morceau au piano. Il pouvait presque entendre son rire léger et le mouvement de ses cheveux lorsque sa tête se penche. Cette vision faisait battre son cœur de manière tendre alors qu’il ne savait toujours pas si ces feuilles allaient lui parvenir.

L’écossais se leva pour se rendre faiblement jusqu’au bâtiment administratif malgré les médicaments qui le fatiguait à chacun de ses pas. A cause de son escapade du mois de Juillet, les surveillants refusèrent qu’il entre, surtout avec une enveloppe en main. Alors, Nevrabriel leur demanda gentiment de remettre son colis à Mademoiselle Dessanges. Elle devinerait sans peine le souhait de son protégé, auquel cas elle le ferait demander dans son bureau.

Le roux retourna dans sa chambre où il se dirigea directement dans son lit. Avoir recopié des pages entières de notes de musiques l’avait épuisé. Il était impatient de retrouver ses forces pour que son traitement soit moins draconique afin de pouvoir vivre comme avant.

Dans son sommeil, il rêva chaleureusement d’Astrid, son sourire charmant et ses cheveux d’argent. Elle, et sa lettre destinée à son cœur.

Sa lettre à la lune …
Nevrabriel
Image : Une lettre à la lune ... [One Shot] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
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