contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Sam 22 Déc - 14:18

Jamais deux sans trois


Hyppolite avait tout préparé : il avait invité, une semaine en avance, Agnès et Katou pour ce dimanche midi. Rendez-vous au lac ! Agnès avait pour mission d'amener le dessert, et lui le plat. Il avait donc tenté de cuisiner une poutine, en hommage à la patrie d'origine de Katou. Et, pour les activités, il avait réservé des patins afin de profiter du lac gelé.

Bref, pour une fois, il avait pris des initiatives, avait été prévoyant et s'était investi. Mais voilà : il était face au lac et celui-ci n'avait pas encore gelé. Il avait face à lui une eau ondoyante, sûrement trop froide pour se baigner. En plus, la poutine, ce n'était pas d'origine russe mais québécoise - et les frites avaient refroidies, mais ça, il ne le savait pas encore.
Il fit la moue. Dire qu'il avait "discrètement" trouvé les pointures de Katou et d'Agnès pour leur faire la surprise ... Il s'était infiltré il y a une semaine de cela, la nuit, dans la chambre d'Agnès. Avait pris une paire de chaussures et avait regardé la pointure. Mission périlleuse puisqu'il lui avait semblé que la secrétaire de leur patron commun avait remué dans son lit. Mais bon, tout allait bien. 
Et pour Katou, il l'avait rencontré récemment et l'avait d'un coup harcelé de questions :"ça va ? Tu as faim ? C'est quoi ton plat préféré ? Ta couleur préférée ? Ta pointure ?". Bref, il avait noyé le poisson dans l'eau.
Tous ces efforts pour ça ...
Au moins, la température leur était favorable. Il ne faisait pas si froid si on était bien couvert et le ciel dégagé permettait aux quelques rayons de soleil de réchauffer les plus frileux. 
Hyppolite posa alors, dépité, une couverture sur le sol et s'y assit en tailleur. Épaisse parka bleue sur le dos, longue écharpe en laine mal enroulée autour de la nuque, et les joues rouges, il attendit les deux jeunes femmes. 
Au moins, il allait les voir toutes les deux. Il lui semblait qu'ils ne s'étaient jamais retrouvé à trois. Pourtant, ils s'entendaient tous bien entre eux. C'était l'occasion de donner naissance à un beau trio, non ?

Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Mademoiselle DessangesNewbie
Sam 29 Déc - 21:27
Agnès poussa un petit cri de douleur et un début de juron s’échappa de sa bouche avant de se corriger en un mot plus correct. Fichu four ! Elle passa immédiatement sa main sous un filet d’eau froide. Ca brûlait ! Elle resta un instant comme ça, se contorsionnant pour éteindre le four avec l’autre main. Bon. Au moins, une délicieuse odeur embaumait la cuisine. Avec un peu de chance, son gâteau chocolat-caramel-noisette ne serait pas trop raté. Cette fois-ci, ça ne sentait pas le cramé, c’était déjà bon signe.
Ca faisait trois fois qu’elle recommençait ce gâteau pour Katerina. Pour Hyppolite aussi bien sûr. La première fois, elle avait opté pour un gâteau à la crème qui n’avait jamais daigné monter, la seconde fois, il avait brûlé alors pour le troisième coup, elle avait opté pour une recette qu’elle était plus sûre de maîtriser. Heureusement qu’elle s’y était pris tôt ! Elle espérait que ça leur plairait.
La douleur finit par s’estomper et elle coupa le robinet avant d’enfiler d’épaisses maniques pour démouler le gâteau. Elle se recula un peu, essuya ses lunettes de la vapeur d’eau qui les maculait et inspecta le résultat. Hum. Ca aurait mérité un peu de toping mais elle n’avait plus le temps ni les ingrédients qu’il fallait. A moins que cette crème un peu ratée… Non. Il valait mieux ne pas abuser. Elle installa un torchon dans un tupperware à gâteau avant de mettre le dessert qu’elle avait préparé. Cependant, elle ne le ferma pas pour le laisser respirer et refroidir. Elle retourna dans sa chambre pour se redonner un petit coup de brosse et enfiler son manteau avant de sortir précipitamment en direction du lac.
C’était une bonne idée qu’avait eu Hyppolite. Vraiment. Enfin, une semaine plus tôt elle le boudait encore un peu. Elle ne savait pas ce qui lui avait encore pris mais elle avait senti sa présence dans sa chambre en train de faire elle ne savait quoi mais à moitié assommée par les somnifères dont elle peinait encore à se passer, elle avait préféré se retourner et se rendormir. Après tout, elle avait reconnu l’intrus et si la situation était un peu bizarre, elle doutait qu’il soit venu pour faire quelque chose de mal. Elle s’était néanmoins promis de lui rendre la monnaie de sa pièce un de ces jours.
Lorsqu’elle arriva en vue du lac, elle vit nettement la silhouette bleue d’Hyppolite se détacher du paysage. Un sentiment mitigé, entre le soulagement et la déception, lui fit marquer une petite pause à côté d’un arbre. Katerina n’était pas encore arrivée.
A vrai dire, elle était un peu inquiète à l’idée de revoir Katerina depuis… Enfin, vous savez bien… Ce qui s’était passé au bal… Elle l’avait déjà recroisée depuis certes, mais ses émotions devenaient confuses en sa présence, son seul nom embrouillaient ses pensées… Elle ne comprenait pas.
Elle soupira et reprit son chemin. Il fallait vraiment qu’elle se reprenne, c’était stupide. Elle déposa le gâteau à côté d’Hyppolite en s’agenouillant à côté de lui.

- Gâteau chocolat caramel noisettes ! J’espère que ça te plaira !

De toute façon, pour l’instant, Katerina n’était pas là, autant se concentrer sur Hyppolite, elle était là sur son invitation après tout ! Elle lui servit un sourire amical. Voilà, ne pas se prendre la tête. Elle allait profiter d’un moment agréable avec son meilleur ami et tout se passerait bien.
Mademoiselle Dessanges
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mar 1 Jan - 13:48
Katerina attendait stupidement devant la porte de service de la cuisine, plantée près du mur. Elle était bien contente d’avoir revêtu sa veste fauve, à la capuche entourée de fausse fourrure. Au moins, elle ne mourrait pas de froid. Elle avait, dans un premier temps du s’arranger avec les cuisines, pour qu’aucuns plateaux ne lui soient livrés ce midi. Ça n’avait déjà pas été une tâche simple et elle avait dû demander à Agnès que cette dernière lui signe un mot, comme les enfants doivent le faire auprès de leurs parents. Après cette première déconvenue, elle s’était rendue compte qu’elle n’avait rien prévu d’apporter pour le pique-nique. Ce qui était logique, étant donné qu’elle n’était qu’une patiente. Mais ce qu’elle ne pouvait accepter. Elle n’allait tout de même pas arriver les mains vides alors que ces deux amis s’étaient très certainement décarcassé.
Après avoir harcelé une intendante, y mettant toute la politesse du monde, et surtout un billet, elle avait fini par obtenir la promesse d’une bouteille de jus de pomme, raison pour laquelle elle était bêtement debout à attendre.

Katerina était un peu angoissée à l’idée de retrouver Hyppolite et Agnès. Elle les adorait tous les deux et avait attendu ce jour avec impatience mais… après avoir refusé les avances d’Hyppolite et fait elle-même des avances à Agnès elle n’était pas certaine du genre d’ambiance que cela pourrait bien donner. D’autant plus qu’elle sentait bien que les choses étaient bizarres avec Agnès depuis Halloween.

L’enthousiasme de l’homme de ménage avait immédiatement eu raison d’elle, et elle avait été trop heureuse de voir son sourire lorsqu’elle avait hochée la tête, masquant son désarroi. D’ailleurs, la dernière fois qu’elle l’avait croisé, il s’était comporté plus bizarrement que d’habitude, et elle se demandait si ça avait un quelconque rapport avec aujourd’hui. Elle essaya de se rassurer, ce qu’elle avait dit à la secrétaire n’avait rien d’une déclaration. Enfin…plus ou moins. Il ne pouvait s’agir que de l’affection de n’importe quels patients. Tous l’aimaient sincèrement alors…
L’intendante qu’elle avait « convaincue », lui apportait enfin la bouteille, la sortant de ces pensées. Elle la remercia, resserrant ces doigts sur la poignée de son étui à violon. Il fallait qu’elle fasse un pique-nique avec ces deux-là, pour se sentir l’âme véreuse, mais elle n’était pas peu fière d’être parvenue à obtenir cette fameuse bouteille.

Elle se dirigea donc vers le lieu de rendez-vous, un sourire aux lèvres. Alors qu’elle s’approchait du lac, elle remarqua que ces deux amis s’y trouvaient déjà. Elle se mordilla les lèvres, soudain timide. Elle appréhendait un peu. C’était la première fois qu’il se trouvait à trois, et puis… ces yeux restèrent un instant accroché à la silhouette d’Agnès. Ils finirent par passer à Hyppolite. Ce dernier avait une magnifique veste bleue qui se découpait très nettement dans le paysage. Elle fut saisit par une vague d’énergie positive, les choses ne pouvaient que bien se passer.
Toute crainte envolée, elle s’approcha d’eux avec enthousiasme, brandissant sa bouteille de jus de pomme avec fierté.

-Surprise !


Elle déposa son violon et la bouteille, et s’installa à son tour sur la couverture, heureuse de retrouver ces deux amis.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Dim 6 Jan - 22:29

Jamais deux sans trois


Une brise plus chaude que les précédentes lui souffla sur le visage. C'est alors qu'apparut à ses côtés sa meilleure amie. Sa bestah. La seule fille avec qui il pouvait dormir dans un lit sans ambiguïté. Agnès, ça avait été la secrétaire boulotte qui avait débarqué du jour au lendemain dans son quotidien. Ils ne se disaient presque rien et se voyaient tous les jours. Et petit à petit, ces petits riens, ces silences qui au final n'en étaient pas, avaient bâti une relation. Et sans prévenir, Agnès était devenue importante. Devenir ami avec Agnès c'était comme s'endormir. D'abord tout doucement, sans s'en rendre compte, et boum d'un coup.

- Gâteau chocolat caramel noisettes ! J’espère que ça te plaira !

Hyppolite blêmit. Le but de la brunette était de lui causer du diabète. Et de le tuer. Malin. Elle faisait passer son long assassinat pour de la gentillesse.
En vrai, ça avait l'air bon.

- Il t'as fallu combien de temps pour le réussir ? Un ou deux jours ?

Il lui tira la langue et dévoila sa poutine refroidie.
C'est alors qu'apparut au loin une femme resplendissante. L'hiver lui seyait si bien. Sa veste fauve. La fourrure qui encadrait son visage. Ses mèches secouées par le vent.
Katou, ça avait été une grosse surprise. Le cadeau auquel tu ne t'attends pas. La goutte de pluie en temps de sécheresse. Une bouffée d'air dans un lieu sans oxygène. Un inédit vital bien trop maigre pour qu'il puisse lui suffire dans son entièreté.

- Surprise !

Elle avait brandi son jus de pomme et son violon avec un sourire qui vous aurait fait fondre le Père Fouettard. Ça ne devait pas être facile de trouver des ressources comme ça, et rien ne l'avait obligé à amener quelque chose ... Trop chou la Katou.
Et le violon ... Hyppolite la revoyait essayer d'expliquer de quel instrument elle jouait. Maladresse de mots qui les avait bien fait rire. Ils venaient de se rencontrer. Il neigeait. Tiens ... En hiver ? Cela faisait-il vraiment un an qu'il connaissait Katou ? Le temps filait si vite ...
Il amena sa poutine vers le centre.

- Euh, j'espère que c'est encore chaud...

Il fit la moue et prit un morceau de gâteau. Ok, c'était tellement sucré qu'il venait de prendre six kilos. Mais c'était une dinguerie !
Maintenant trouver un sujet de conversation ... Il sortit un polaroid et un Uno de son sac, l'air de rien. Puis il essaya de dissimuler les patins dans son dos.
Parler de météo ? De la vie ? Poser des questions indiscrètes ? Ou non ?

- Alors ce bal d'Halloween ... Spécial hein ? J'ai passé la soirée avec Ange, qui l'aurait cru ! Ce type est pas si nul en fait.

Voilà, l'air de rien on amène sur un sujet de conversation pas du tout épineux ... !


Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Mademoiselle DessangesNewbie
Dim 20 Jan - 16:13
Hyppolite changea de couleur. Quoi ? Il n’aimait pas c’est ça ? Oh mince, elle aurait dû prévoir autre chose. Mais en même temps, mince ! Qui n’aimait pas le chocolat ! Et le caramel ?!

- Il t'a fallu combien de temps pour le réussir ? Un ou deux jours ?

Une fois passé la surprise, Agnès retourna son nez, un peu vexée. Un peu seulement, parce que c’était Hyppolite, qu’il lui tirait la langue comme un gamin de 5 ans et que s’il fallait qu’elle se vexe vraiment à chaque fois qu’il lui faisait ce genre de remarque, elle n’en finirait plus de bouder. Et puis… Il y avait ces craquements dans la neige, qu’elle guettait sans vraiment le vouloir depuis son arrivée, qui annonçait sa venue. La silhouette de Katerina se découpa soudain dans la neige, comme une apparition. Le cœur d’Agnès frémit. Leurs regards se croisèrent un moment, se jaugeant un peu. Quel comportement adopter ? Comment réagir face à l’arrivée d’une personne dont on ne sait pas si elle nous aime d’une façon plus… intime ? Dont on n’est pas sûr soi-même de ne l’aimer que comme amie ? Dont on ne sait pas si on a le droit de vouloir que ça aille plus loin ? Leurs regards se quittèrent sans qu’elle n’ait pu trouver la réponse à la moindre de ses questions dans les yeux clairs de Katerina. Peut-être était-elle simplement trop loin. Elle se contenta de sourire lorsque celle-ci dévoila son violon et une bouteille de jus de pomme. Comment l’avait-elle obtenu ? Mystère. Peut-être qu’elle n’était pas la seule à se questionner sous le charme de la jeune russe. Cette pensée lui serra le cœur. Sans un mot, elle se décala légèrement pour lui faire de la place tandis qu’Hyppolite dévoilait le plat principal.
Une envie furieuse de rire s’empara d’elle. De la poutine. Il avait fait de la poutine ! Les frites semblaient succomber sous une mer de fromage qui aurait gelée. Encore un jeu de mot pourri d’Hyppolite sûrement. Poutine, poutine… Bon, elle l’admettait c’était drôle.

- Euh, j'espère que c'est encore chaud...
- Et bien on va voir ça ! S’exclama-t-elle.

Ses doigts galèrent à attraper une frite, figée dans une masse de fromage. Ca ne donnait pas vraiment envie mais elle tenait à faire honneur aux efforts de son ami, ELLE ! Elle la mit dans sa bouche et c’était à peine tiède. Bon. Il ferait mieux la prochaine fois.
Lorsqu’elle releva la tête, elle vit avec satisfaction qu’il avait pris un bout de gâteau malgré ses manières de tout à l’heure et interrogea Katerina du regard sur ce qu’elle voulait manger.

- Alors ce bal d'Halloween ... Spécial hein ? J'ai passé la soirée avec Ange, qui l'aurait cru ! Ce type est pas si nul en fait.

Oh, non. Hyppolite, non, s’il te plaît. Elle qui s’était décidé à agir normalement et lui qui foutait les pieds dans le plat. Merci Hyppolite vraiment. Elle ne releva même pas qu’il était en train de complimenter le docteur Barrabil en quelque sorte. Elle revoyait Katerina et sa perruque bleue, son regard si sérieux sous son masque et son corps contre le sien… De nouveau troublée, Agnès se contenta d’un vague « ah bon ? » à moitié inaudible pendant qu’elle repassait soigneusement le couteau dans les parts pourtant déjà découpées de son gâteau pour se donner une contenance.
Agnès qui ratait une occasion de jouer les commères sur Ange avec Hyppolite. La situation était grave.
Mademoiselle Dessanges
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Sam 9 Fév - 22:21
Hyppolite posa au centre de la nappe un plat intrigant. Katerina se demanda ce que l’homme avait bien pu préparer.

- Euh, j'espère que c'est encore chaud...

Le contenu du récipient était composé d’un mélange de frite, de fromage et d’une espère de sauce brune. La jeune russe n’avait jamais vu ça. Elle regarda le plat avec curiosité, sans trop savoir comment elle était censée s’y prendre pour manger cela. Elle n’avait jamais vraiment fait de pique-nique. Avait-elle le droit de se servir avec les doigts ? Hyppolite cachait-il des couverts dans son dos ? Un coup d’œil dans cette direction lui indiqua qu’effectivement il semblait cacher quelque chose dans son dos mais que cela n’avait rien de couverts.


- Et bien on va voir ça !

Agnès attrapa une frite du bout des doigts avant de la manger. Leurs regards se croisèrent et la jeune russe évita timidement son regard, se décidant à son tour à attraper une frite. Le plat n’était plus très chaud mais il était loin d’être mauvais. La sauce avait un gout de viande et ça allait bien avec les frites et le fromage. C’était meilleur d’ailleurs que ce qui n’y paraissait parce que l’aspect du tout n’était pas forcément très attrayant. Elle fit à Hyppolite qui était lui-même en train de manger un morceau de gâteau :

-C’est pas mauvais !


Elle attrapa quelques autres frites qu’elle mastiqua avec entrain avant de prendre un bout de gâteau tandis qu’Hyppolite sortait ce qui ressemblait à un jeu de cartes et un appareil photo de son sac. Elle allait le gouter lorsque l’homme de ménage s’exprima :

- Alors ce bal d'Halloween ... Spécial hein ? J'ai passé la soirée avec Ange, qui l'aurait cru ! Ce type est pas si nul en fait


La jeune femme manqua de s’étouffer avec sa bouchée de gâteau-qui était très bonne cela dit. Elle revoyait Agnès encadré par les deux gardes, comme un vulgaire criminel. Elle sentait comme une vague de colère remonté dans son estomac, qu’elle calma aussitôt. A quoi ça servait de s’énerver de toute façon ? La secrétaire faisait ce qu’elle voulait. Et si être traité de la sorte par son employeur ne lui posait pas de problème, Katerina n’avait pas son mot à dire. Hyppolite avait quand même toujours l’art de mettre les pieds dans le plat. Agnès semblait troublée, elle aussi et sa réponse à peine audible vient le confirmer.

-Ah bon ?

La jeune russe n’avait pas très envie de parler du bal d’Halloween, aussi demanda t’elle :

- Uno ? C’est un jeu de carte ?

Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Dim 17 Fév - 14:27

Jamais deux sans trois


Hyppolite réalisait le rêve de tout homme : faire taire les femmes. Une simple question, un lancement de sujet innocent pour discuter, et les deux brunes semblaient ne pas l'avoir entendu. Dommage, parce que lui, à l'inverse de ces abrutis qui essaient à tout prix que leur gonzesse garde le silence ; il aimerait entendre la voix de ses deux amies. Mais bon, les deux avaient visiblement des problèmes avec la nourriture : l'une découpait l'amas de sucre qu'était le gâteau, et l'autre en recrachait une part.
Gros moment de solitude donc pour notre agent d'entretien. Il nota dans un coin de sa tête qu'il fallait éviter de parler d'Ange. Ce type, même absent, n'amenait pas grand chose de bon visiblement.

- Uno ? C’est un jeu de carte ?
- Tu ne connais pas ?

Ouf, Katou essayait au moins de discuter !
Hyppolite lui expliqua alors les règles. Il prenait le soin de montrer chaque carte pour appuyer son argumentation. Mais il était plutôt droit et sec, le regard vague. Il essayait de se concentrer mais quelque chose clochait. Pourquoi l'évocation du bal - ou de Ange - avait-elle suscité aussi peu de réactions ? Agnès, pourtant bavarde, aurait dû réagir aussitôt à l'évocation de Ange, elle qui haïssait tant ce collègue ! Et Katou, innocente Katou qu'Hyppolite n'avait jamais croisé au bal, avait manqué de s'étouffer avec le gâteau. Et le photographe était prêt à parier que ce n'était pas à cause de l'excès de sucre présent dans la gourmandise.
Hyppolite était naïf, un peu bêbête, ne comprenait pas toujours les femmes, mais il n'était pas né de la dernière pluie non plus.
Alors qu'il tenait un +4 dans les mains, brandit devant ses yeux clairs, il tordit sa bouche dans une mimique consternée.

- Bon, les filles, je ne vais pas rentrer dans votre petite jeu. Pas cette fois. Pourquoi toi Agnès tu ignores ma remarque et toi Katou pourquoi tu changes de sujet ?

Il abattit la carte à côté des autres, entre la poutine, la bouteille de jus de pomme et le gâteau chocolat-caramel-noisette. Son visage blanc changea de couleur : il opta pour une couleur rouge, ses joues devenant carmin ; signe de sa timidité, du froid, mais également de son emballement.


Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Mademoiselle DessangesNewbie
Ven 22 Fév - 13:54
Hyppolite, Hyppolite. Même Katerina manqua de s’étouffer avec un morceau de gâteau. Visiblement, Agnès n’était pas la seule à se sentir troublée. En tout cas, elle évita soigneusement de croiser le regard de la jeune femme, l’air tout absorbée par sa découpe.

- Uno ? C’est un jeu de carte ?

- Tu ne connais pas ?

Katerina changeait de sujet et Hyppolite semblait marcher, à son grand soulagement. Puisque son petit manège devait avoir l’air louche, elle finit par prendre une part de gâteau et se mit à mastiquer consciencieusement, relevant la tête et écoutant d’une oreille distraite les règles du jeu que leur proposait son collègue. Elle avait déjà eu l’occasion d’y jouer deux-trois fois de toute façon, et de mémoire, ce n’était pas très compliqué. Son regard s’égarait de temps à autre sur la jeune patiente malgré elle. Mais un soudain silence ramena ses yeux sur l’homme aux cheveux bleus. Elle le vit prendre une décision. Une décision dont elle saisit la teneur avant même qu’il n’ouvre la bouche.

- Bon, les filles, je ne vais pas rentrer dans votre petit jeu. Pas cette fois. Pourquoi toi Agnès tu ignores ma remarque et toi Katou pourquoi tu changes de sujet ?

Bingo. Une lueur de supplication passa dans son regard. Laisse tomber Hyppolite. S’il te plait. Mais il dégageait quelque chose d’inflexible qui lui laissait comprendre qu’elle n’y couperait pas. Elle baissa les yeux, l’air coupable. Peut-être qu’il avait raison après tout. Peut-être fallait-il qu’elle éclaircisse la situation avec Katerina une bonne fois pour toutes. Elle lui jeta un regard. Oui. Il le fallait. Mais pas devant Hyppolite. La situation serait déjà suffisamment anxiogène et stressante comme ça pour qu’elle n’ait besoin d’un témoin au tempérament moqueur comme c’était son cas. Mais alors quoi ? S’éloigner pour parler en tête à tête avec Katerina ? Envoyer Hyppolite se faire voir chez les grecs ? Tenter un autre changement de sujet ? Elle nageait en pleine indécision. Mais le silence s’éternisait sous le regard pesant de celui qui était pourtant son ami, alors elle posa ce qui restait de sa part de gâteau, se frotta un peu nerveusement les mains et ouvrit la bouche sans même savoir ce qu’elle allait dire.

- Ecoute Hyppolite… C’est… Tu ne voudrais pas…


Oui, non, décidemment, elle ne savait vraiment pas quoi dire. Elle s’emmêlait elle-même dans des mots qui perdaient leur sens au fur et à mesure qu’elle les prononçait. Ses phrases s’annihilaient d’elles-mêmes, comme si le fait de passer le seuil de sa pensée les désintégrait. Elle leva les yeux au ciel, en quête d’un soutien quelconque, mais rien ne survint.
En désespoir de cause, elle se leva et fit quelques pas à l’écart.

- Katerina pense que je devrais m’en aller. Finit-elle par lâcher.
Mademoiselle Dessanges
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Sam 20 Avr - 0:43
- Bon, les filles, je ne vais pas rentrer dans votre petit jeu. Pas cette fois. Pourquoi toi Agnès tu ignores ma remarque et toi Katou pourquoi tu changes de sujet ?

Katerina releva la tête. Bon, ça ce n’était clairement pas une règle du jeu de uno. Elle se pinça les lèvres surprises. Elle ne s’attendait pas à ce que les choses paraissent aussi évidentes aux yeux d’Hyppolite. Elle avait sous-estimé sa capacité d’observation. Elle détourna les yeux, espérant qu’Agnès prendrait la parole. Parce qu’elle n’en aurait pas le courage. Le silence se prolongea aussi long qu’insoutenable. Que devait-elle faire ?

- Ecoute Hyppolite… C’est… Tu ne voudrais pas…


Encore le silence, puis Agnès se releva, faisant quelques pas.

- Katerina pense que je devrais m’en aller.


La jeune russe sentit quelque chose qui se fissurait. Eu peur d’éclater. Pourquoi dans la bouche de la secrétaire, cette phrase lui semblait si dure. Si blessante. Pouvait-elle dire la peur qu’elle ressentait pour Agnès ? Cette peur que les choses aillent trop loin avec Donatien. Qu’après l’avoir soupçonné de on ne sait quel crime, l’avoir fait surveiller par des gardes, il finirait par l’enfermer, l’agresser, la rendre folle. Ça commençait par un rien mais ça pouvait mal se finir.

- C’est cette façon que votre boss à de la traiter. Cette… méfiance. Ça va trop loin. Je… j’ai peur que ça finisse par déraper. Même la meilleure des personnes, quand elle commence comme ça, c’est difficile de l’arrêter. Ce n’est pas comme si Agnès avait des choses à se reprocher… je veux dire, elle travaille très bien… Je… je sais de quoi je parle.


Elle essayait de se justifier comme elle pouvait mais c’était difficile, ses phrases ne ressemblaient pas à grand-chose. Elle n’aurait su dire si c’était les images qui tournaient dans sa tête. Andrei. Elle gardait les yeux fixés sur son gâteau. Comment un moment aussi agréable et en perspective amusant pouvait la mettre dans un état pareil ? Pour un premier pique-nique c’était réussi. Est-ce que…est-ce que parler de son expérience, de ce qu’Andrei lui avait fait… est-ce que ça pouvait convaincre Agnès ? La jeune russe eut un hoquet. Elle prit une grande inspiration comme s’il lui fallait avaler beaucoup d’air pour parvenir à faire sortir les mots :

-Andrei … je lui dois tout… m…


Elle se mordit les lèvres, sa main tremblante tenant toujours le gâteau. Incapable d’en dire plus, se faisant violence pour ne pas allez s’enterrer plus loin. Disparaitre de là. Parler, n’était-ce pas briser l’auréole de cet homme à qui elle devait jusqu’à la vie ? Elle ne voulait pas ça. Elle avait aimé Andrei comme une fille aime son père. Hyppolite savait déjà. Elle se souvenait encore de ce moment hors du temps où elle avait étrangement trouvé les mots. A ces mots à lui si justes. Mais cet instant hors du temps était loin.

-J’ai juste peur que les choses s’empirent pour elle.


Elle se tut, le visage soudain encore plus pâle qu’à son habitude, jetant un regard hésitant à Hyppolite.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Dim 28 Avr - 13:32

Jamais deux sans trois


Hyppolite : l'homme qui rendait les femmes mal à l'aise. Entre Katou qui se taisait et Agnès qui se frottait nerveusement les mains, il avait alimenté l'ambiance gênée.

- Ecoute Hyppolite… C’est… Tu ne voudrais pas…
- Quoi ? Je ne voudrais pas quoi ?!

C'était horrible. Agnès se leva, laissant la fin de sa phrase flotter dans l'air. Mais Hyppolite n'arrivait pas à la saisir.
Il y avait Agnès, sa plus proche amie, celle avec qui il pouvait dormir sans ambiguïté, celle à qui il pouvait tout confier. Sans que ce ne soit visiblement réciproque car elle semblait lui dissimuler certains secrets.
Et Katou qu'il avait embrassé. Katou qui faisait naître en lui des sentiments qu'ils avaient éteints dans son cœur depuis des années. Ces sentiments n'étaient encore qu'au stade d'étincelles, mais si un jour cela devenait un brasier, Katou en serait la responsable.
Il voulait tant les protéger toutes les deux ...

- Katerina pense que je devrais m’en aller.

La première pensée d'Hyppolite fut la suivante : "ha oui, c'est vrai qu'elle s'appelle Katerina."
La seconde fut de s'offusquer. Il se leva lui aussi, la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau, dévisageant Katou pour qu'elle s'explique. Il referma ses lèvres bien vite car le froid contaminait son palet et lui gelait la langue.
Heureusement, la brune ne tarda pas à s'exprimer :

- C’est cette façon que votre boss à de la traiter. Cette… méfiance. Ça va trop loin. Je… j’ai peur que ça finisse par déraper. Même la meilleure des personnes, quand elle commence comme ça, c’est difficile de l’arrêter. Ce n’est pas comme si Agnès avait des choses à se reprocher… je veux dire, elle travaille très bien… Je… je sais de quoi je parle.

Puis elle évoqua, ou plutôt balbutia, le nom d'Andrei. Ce prénom entra en raisonnance avec la mémoire d'Hyppolite sans qu'il ne sache pourquoi. Puis leurs confidences lui revinrent, et il mourut d'envie de prendre Katou dans ses bras. De lui dire que tout ira bien. Mais Agnès aussi affichait un visage triste.

- J’ai juste peur que les choses s’empirent pour elle.

Alors c'était ça depuis le début ? Elles étaient juste inquiètes l'une pour l'autre ? Qu'est-ce qui se passait exactement entre Katou et Agnès ? Leurs étreintes lors de l'exécution, comme si les bras de l'autre étaient un confort évident. Ces regards mystérieux. Et cette drôle de conversation ... !
Hyppolite fronça les sourcils puis saisit la main de Katou, la forçant un peu maladroitement à se lever - et faisant tomber sa part de gâteau, oups -. Ensuite, il prit la main d'Agnès dans la sienne, et dans un mouvement assuré, il les amena toutes les deux contre lui. Puis il passa ses bras autour de leurs épaules et les serra contre lui. Les serra fort, très fort. Lui aussi il voulait faire parti des câlins. Mais il n'avait pas sa place dans ce duo. Il embrassa chacune le haut de leur crâne. Il voulait que ce moment dure, encore, et encore. Et ne s'arrête jamais.
Son nez dans leur chevelure, inspirant le parfum de ces deux femmes qui comptait pour lui, il dit :

- Je pense que vous avez des choses à vous dire.

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Hyppolite Vodeni
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Mademoiselle DessangesNewbie
Mar 25 Juin - 12:14
- C’est cette façon que votre boss à de la traiter. Cette… méfiance. Ça va trop loin. Je… j’ai peur que ça finisse par déraper. Même la meilleure des personnes, quand elle commence comme ça, c’est difficile de l’arrêter. Ce n’est pas comme si Agnès avait des choses à se reprocher… je veux dire, elle travaille très bien… Je… je sais de quoi je parle.

Visiblement Katerina avait besoin de se justifier. Pourquoi Agnès avait-t-elle lancé ce sujet ? Probablement parce que c’était plus facile qu’aborder ce qui s’était passé au bal. Ou peut-être pas. La secrétaire avait gardé le dos tourné mais elle ne pouvait pas faire autrement que d’entendre les débuts de sanglots qui trainaient dans sa voix. Son cœur se serra.

-Andrei … je lui dois tout… m…

Sa voix se fana, comme à chaque fois qu’elle mentionnait son précepteur. Peut-être qu’un jour elle éluciderait ce mystère mais pour l’heure, elle n’y songeait même pas.

-J’ai juste peur que les choses s’empirent pour elle.

La tête enfoncée dans les épaules, Agnès avait honte. Elle ne méritait pas qu’on s’inquiéta à ce point pour elle. Elle n’était personne. Juste les petites mains qui s’occupaient du boulot dont son patron ne voulait pas. Une femme qui ne savait pas ce qu’elle voulait dans la vie et qui était incapable de faire du tri dans ses propres sentiments. Mais elle n’eut pas longtemps le loisir de s’auto-flageller de la sorte. Une main s’empara de la sienne et son cœur rata un battement pendant le centième de seconde où elle crut qu’il s’agissait de Katerina avant de reconnaître la main d’Hyppolite. Elle ne sut si ce soupir qui s’échappa d’elle était du soulagement ou de la déception. Puis elle se retrouva plaquée contre la poitrine de son meilleur ami ce qui la réconforta grandement. Même s’il était pénible à toujours poser les questions gênantes, elle savait qu’elle pouvait compter sur lui mais… quel était ce contact qui lui électrisait l’épaule et tout le bras ?

- Je pense que vous avez des choses à vous dire.

Katerina. Tout son visage lui brûlait soudain et elle était certaine que ça ne venait pas du baiser d’Hyppolite. La confusion atteignait son comble et alors que cette situation aurait dû lui apporter du bien-être, ce fut la panique.

- Et moi je pense que j’ai surtout besoin d’un peu de repos. S’entendit-elle dire, tremblante et fébrile.

Elle se dégagea avec hâte et prit la fuite sans elle-même bien savoir pourquoi. Ou peut-être justement le savait-elle trop.
Mademoiselle Dessanges
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mer 3 Juil - 16:27
La jeune russe pensa à s’enfuir. Elle n’avait qu’à retourner à sa chambre. Faire ses valises. Payer M. Elpida pour prendre le prochain bateau pour l’Angleterre. Repartir dans le centre hospitalier suédois. Lorsqu’Hyppolite la força à se lever, Katerina avait le cœur battant. Avec lui, on ne savait jamais à quoi s’attendre.

Son étreinte l’apaisa. Il l’apaisait toujours. Son bras qui la serrait la rassurait. Il ne lui en voulait pas, et c’était déjà un soulagement. Elle avait eu peur. Elle n’avait qu’eux. Elle avait eu si peur de les perdre. Qu’ils soient fâchés. Finalement, Katerina se sentait comme une petite fille. Leurs odeurs qu’elle reconnaissait maintenant, la douceur et la maladresse des gestes d’Hyppolite, le regard d’Agnès… qui la fuyait pour l’instant.

- Je pense que vous avez des choses à vous dire


Un éclat d’espoir. Peut-être que grâce à Hyppolite, elles pourraient s’expliquer. Crever l’abcès qui empoisonnait leur relation depuis Halloween. Et même si elle-même ne comprenait pas grand-chose à ce qu’il lui arrivait, il suffisait de parler pour comprendre. Ils étaient ces amis, elle avait besoin d’eux.

-Et moi je pense que j’ai surtout besoin d’un peu de repos.


Les mots d’Agnès blessèrent la jeune russe plus qu’elle ne voulait bien l’admettre. Elle aurait dû se taire. Katerina s’était toujours tu. La docile petite Katerina. C’est ce qu’elle fit. Regardant Agnès s’éloigner, le visage fermé. Elle remarqua alors qu’elle serrait fort la main d’Hyppolite dans la sienne. La lâcha.

-Tu devrais la rattraper. Vous êtes amis après tout.


Bien. Elle était parvenue à le dire sans que ça voix ne tremble. Pas de larmes non plus. Une demoiselle qui a un minimum d’éducation ne pleure pas en public. Alors qu’elle se rabâchait les paroles d’Andrei, elle prit la direction de l’aile W, à grande enjambée, incapable de rester une seconde de plus.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Sam 6 Juil - 22:35

Jamais deux sans trois


Il était si bien là, contre Agnès, et contre Katou. Il ne s'était jamais senti à sa place à l'Institut. Il avait toujours porté les gants d'agent d'entretien sans être sûr qu'ils soient vraiment à sa taille. Mais il les avait gardé, qu'importe qu'ils le serre ou qu'ils tombent à chaque geste. Et là, avec ses gants en laine qui tenaient contre lui ces deux femmes extraordinaire, il avait la sensation d'être enfin posé là où il devrait être.
Il ferma les yeux, savoura le moment.

- Et moi je pense que j’ai surtout besoin d’un peu de repos.

Quoi ?

- Tu devrais la rattraper. Vous êtes amis après tout.

Hein ?
Que ?
En une fraction de seconde, le temps qu'Hyppolite rouvre les yeux, il était seul. Seul dans la neige, avec, pour l'accompagner des fragments d'odeurs en guise de souvenir.
Les filles ... Ca ne pouvait rien se dire en face. Toujours à faire des histoires, et à laisser les hommes derrière.
Seul dans la neige. Avec la nourriture gâchée en face de lui. Dire qu'il voulait juste préparer un bon repas. En attrapant un peu de poudreuse entre ses doigts, il fut gelé.
Finalement, ses gants en laine étaient peut-être à sa taille, mais ils ne lui tenaient pas bien chaud.



Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : Jamais deux sans trois, ft Agnès et Katou UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
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