Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 21 Juil - 15:55
On entendait encore au loin les conversations. Les flashs des photos grondaient comme des orages trop lointains. De temps en temps leur lumière vibrait entre deux éclats de rire, mais tel l'éclair lumineux trop éloigné, cela se notait que si on y prêtait attention.
On voyait quand même les guirlandes de toutes les couleurs dans la nuit qui tombait, et des silhouettes qui tenaient des coupes de champagne. Mais tout cela était sourd à Donatien qui faisait le tour du lac tel un fantôme qui reviendrait sur le lieu de sa mort. Il était là, pieds nus, pour hanter ce lac où une jeune fille avait bien trop traîné. Nombre de fois Donatien l'avait surprise à lire ici pour se rafraîchir, ou à simplement contempler la vue. Déjà dans son enfance, sa petite silhouette enfoncée dans un fauteuil trop grand roulait jusqu'à ce lieu. Donatien l'avait souvent accompagné. Elle lui souriait et lui demandait à toucher la neige, l'interrogeait sur la profondeur de l'eau, voulait savoir ce que ça faisait de nager. Au début elle lisait des livres à images, et puis elles se sont effacées avec son sourire pour devenir des bouquins plus épais. Donatien, au fur et à mesure, avait cessé de l'accompagner et elle fuyait seule ici. Il avait l'impression, d'encore sentir son parfum lorsqu'il l'avait fait dansé à son dernier Noël. Revoyait sa chevelure noire parmi un tas de neige. Ré-entendait son rire d'enfant.
Il avait la sensation qu'elle avait surgir de l'eau sans prévenir, expliquant que tout cela était une mauvaise blague. Il l'aurait serré dans ses bras et l'aurait pardonné.
Ange marchait avec Donatien. Il supposa qu'il devait dire quelque chose mais rien ne venait. Juste qu'il se sentait seul sans Lys, sans Pavot, sans Edelweiss. Qu'il avait l'impression de ne compter pour personne. D'être seul. Plus que d'habitude. Cette fois, il ne cherchait pas la solitude ; on la lui imposait.
Il aurait faire une blague pour détendre l'atmosphère - surtout que son humour était particulièrement poilant - mais il n'avait pas le cœur à rire. Alors il se contenta de soupirer et dire le premier truc qui lui passa par la tête :
- Alors ? Pas de "Dodo" ? Pas de blague que je ne comprends pas ? Pas de ragots sur tes conquêtes ? Tu deviens mou, Ange.
Tout reporter sur son collègue. Pour une fois qu'il ne mettait pas l'attention sur lui.
Il se rendit compte que cela faisait un moment - depuis le départ de Lys - qu'il n'avait pas passé un moment privilégié avec celui qu'il avait considéré comme son premier ami.
Ange et Donatien
On entendait encore au loin les conversations. Les flashs des photos grondaient comme des orages trop lointains. De temps en temps leur lumière vibrait entre deux éclats de rire, mais tel l'éclair lumineux trop éloigné, cela se notait que si on y prêtait attention.
On voyait quand même les guirlandes de toutes les couleurs dans la nuit qui tombait, et des silhouettes qui tenaient des coupes de champagne. Mais tout cela était sourd à Donatien qui faisait le tour du lac tel un fantôme qui reviendrait sur le lieu de sa mort. Il était là, pieds nus, pour hanter ce lac où une jeune fille avait bien trop traîné. Nombre de fois Donatien l'avait surprise à lire ici pour se rafraîchir, ou à simplement contempler la vue. Déjà dans son enfance, sa petite silhouette enfoncée dans un fauteuil trop grand roulait jusqu'à ce lieu. Donatien l'avait souvent accompagné. Elle lui souriait et lui demandait à toucher la neige, l'interrogeait sur la profondeur de l'eau, voulait savoir ce que ça faisait de nager. Au début elle lisait des livres à images, et puis elles se sont effacées avec son sourire pour devenir des bouquins plus épais. Donatien, au fur et à mesure, avait cessé de l'accompagner et elle fuyait seule ici. Il avait l'impression, d'encore sentir son parfum lorsqu'il l'avait fait dansé à son dernier Noël. Revoyait sa chevelure noire parmi un tas de neige. Ré-entendait son rire d'enfant.
Il avait la sensation qu'elle avait surgir de l'eau sans prévenir, expliquant que tout cela était une mauvaise blague. Il l'aurait serré dans ses bras et l'aurait pardonné.
Ange marchait avec Donatien. Il supposa qu'il devait dire quelque chose mais rien ne venait. Juste qu'il se sentait seul sans Lys, sans Pavot, sans Edelweiss. Qu'il avait l'impression de ne compter pour personne. D'être seul. Plus que d'habitude. Cette fois, il ne cherchait pas la solitude ; on la lui imposait.
Il aurait faire une blague pour détendre l'atmosphère - surtout que son humour était particulièrement poilant - mais il n'avait pas le cœur à rire. Alors il se contenta de soupirer et dire le premier truc qui lui passa par la tête :
- Alors ? Pas de "Dodo" ? Pas de blague que je ne comprends pas ? Pas de ragots sur tes conquêtes ? Tu deviens mou, Ange.
Tout reporter sur son collègue. Pour une fois qu'il ne mettait pas l'attention sur lui.
Il se rendit compte que cela faisait un moment - depuis le départ de Lys - qu'il n'avait pas passé un moment privilégié avec celui qu'il avait considéré comme son premier ami.
Image : 
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34AngeCo-dirigeant
Lun 22 Juil - 23:04
Il s'était levé, m'avait demandé de le suivre, et depuis que l'on a quitté cette petite sauterie (ou qu'on s'en est du moins éloignés), il n'a pas dit un mot. Le silence s'est imposé, et je n'arrive pas à me décider s'il est reposant ou menaçant. J'ai presque l'impression d'être de trop et que Donatien est en tête à tête avec le lac. Comme s'il renfermait un Dieu de l'eau, type Poséidon, et qu'il allait en sortir pour exaucer ses prières ou faire un pacte avec lui.
Mais après tout ce temps où on ne s'est pas vus, je ne compte pas le laisser seul avec son introspection. Ses épaules ont dû supporter un nouveau poste avec plus de responsabilités tout en gardant son ancien, le départ de son père et celui de sa patiente préférée, et elles sont trop frêles pour soutenir autant de charges émotionnelles.
Je ne sais pas si je dois le laisser parler ou si je dois avancer la conversation. Je ne sais pas si je dois me montrer inquiet ou enjoué. Je ne sais pas si je dois parler de lui ou de moi. Ca fait tellement longtemps que je ne sais plus quelle posture adopter avec lui. Le laisser amorcer la discussion semble être le meilleur choix, mais en même temps...
Alors j'attends. Je lui offre ma compagnie et mon soutien silencieux. Je le laisse prendre le temps de choisir ses mots, de se demander s'il doit être direct ou s'il va y aller tout doucement. Ou être imprévisible, après tout c'est son meilleur atout.
- Alors ? Pas de "Dodo" ? Pas de blague que je ne comprends pas ? Pas de ragots sur tes conquêtes ? Tu deviens mou, Ange.
Même si d'habitude j'aurais enchaîné avec un rire bruyant en lui tapotant l'épaule, là je sens dans son ton et son attitude qu'il me charrie parce qu'il a l'impression que c'est ce qu'il doit faire. Après tout, il a soupiré avant de commencer la conversation.
Je lui souris, compatissant à sa peine.
- C'est triste parce que ma dernière conquête, c'est ton ancien agent d'entretien. Du moins, c'est si on en croit les rumeurs. Tu sais, quand j'étais trop bourré.
J'espère sincèrement qu'il ne va pas prendre à la lettre ce que je viens de dire et qu'il va comprendre que je blaguais, parce que sinon il va me croire bisexuel et va me présenter ses amis gays en espérant me voir me marier avec l'un d'entre eux. Enfin, je crois.
Je secoue la tête, fatigué de moi-même, et je lui pose la question fatidique mais qui devrait ne pas être trop directe :
- Dis-moi, "Dodo", et toi? Tu te plais dans ton nouveau travail? Tout va comme tu veux?
Mais après tout ce temps où on ne s'est pas vus, je ne compte pas le laisser seul avec son introspection. Ses épaules ont dû supporter un nouveau poste avec plus de responsabilités tout en gardant son ancien, le départ de son père et celui de sa patiente préférée, et elles sont trop frêles pour soutenir autant de charges émotionnelles.
Je ne sais pas si je dois le laisser parler ou si je dois avancer la conversation. Je ne sais pas si je dois me montrer inquiet ou enjoué. Je ne sais pas si je dois parler de lui ou de moi. Ca fait tellement longtemps que je ne sais plus quelle posture adopter avec lui. Le laisser amorcer la discussion semble être le meilleur choix, mais en même temps...
Alors j'attends. Je lui offre ma compagnie et mon soutien silencieux. Je le laisse prendre le temps de choisir ses mots, de se demander s'il doit être direct ou s'il va y aller tout doucement. Ou être imprévisible, après tout c'est son meilleur atout.
- Alors ? Pas de "Dodo" ? Pas de blague que je ne comprends pas ? Pas de ragots sur tes conquêtes ? Tu deviens mou, Ange.
Même si d'habitude j'aurais enchaîné avec un rire bruyant en lui tapotant l'épaule, là je sens dans son ton et son attitude qu'il me charrie parce qu'il a l'impression que c'est ce qu'il doit faire. Après tout, il a soupiré avant de commencer la conversation.
Je lui souris, compatissant à sa peine.
- C'est triste parce que ma dernière conquête, c'est ton ancien agent d'entretien. Du moins, c'est si on en croit les rumeurs. Tu sais, quand j'étais trop bourré.
J'espère sincèrement qu'il ne va pas prendre à la lettre ce que je viens de dire et qu'il va comprendre que je blaguais, parce que sinon il va me croire bisexuel et va me présenter ses amis gays en espérant me voir me marier avec l'un d'entre eux. Enfin, je crois.
Je secoue la tête, fatigué de moi-même, et je lui pose la question fatidique mais qui devrait ne pas être trop directe :
- Dis-moi, "Dodo", et toi? Tu te plais dans ton nouveau travail? Tout va comme tu veux?
Image : 
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30Docteur ElpidaChef de la Famille
Mar 30 Juil - 13:45
Bien qu'on soit en début de soirée, l'herbe était chaude sous la plante de pieds de Donatien. Il prenait plaisir à écraser les brindilles. Elles se courbaient sous son poids, se cassaient, se laissaient piétiner. Et en même temps, le contact était doux. Ça lui chatouillait doucement sous le pied.
Nouveau flash d'appareil photo au loin. Donatien écrasa un peu plus l'herbe autour du lac.
- C'est triste parce que ma dernière conquête, c'est ton ancien agent d'entretien. Du moins, c'est si on en croit les rumeurs. Tu sais, quand j'étais trop bourré.
D'habitude, Donatien se fichait bien des conquêtes d'Ange. Il l'écoutait toujours d'une oreille distraite. Il n'avait cure de la vie amoureuse de son collègue. Il se contentait de lui couper la parole quand cela le fatiguait ou se plongeait dans ses pensées, ponctuant le discours de son collègue par des "hm hm" de courtoisie.
Mais ce soir, il releva les yeux vers lui, et un sourire étira le coin de ses lèvres. Ange avait été "trop bourré" ? Quand ça ? Et il ignorait que ces deux-là avaient eu une histoire ... Il retint alors qu'Ange n'était pas qu'intéressé par les femmes avant de le laisser poursuivre la conversation : ce n'était pas un dialogue qu'il maîtrisait, tout ce qui était amour, il n'avait aucun support pour alimenter la discussion.
- Dis-moi, "Dodo", et toi? Tu te plais dans ton nouveau travail? Tout va comme tu veux?
Il se crispa quand il entendit "Dodo", mais en même temps, c'était de sa faute. Il lui avait presque demandé de le faire.
Il tourna la tête vers l'autre côté du lac. Il avait cru entendre un crissement de pneu, comme des roues qui venaient brutalement de s'arrêter. Mais non, ce n'était qu'un souvenir. Celui de Lys qui avait failli tomber à l'eau le jour où Donatien avait voulu lui faire découvrir le lac et qu'elle s'était précipitée parce qu'elle voulait mettre ses pieds à l'eau. Donatien l'avait arrêté pile avant qu'elle ne tombe dans le lac. Elle avait beaucoup pleuré après qu'il l'ai laissé mettre ses tout petits petons dans l'eau glacée : elle n'avait rien senti. Depuis ce jour, Donatien avait mis ses jambes dans tous ses états : lacérations, bleus, eau glacée puis eau brûlante. Il voulait à tout pris qu'elle ressente quelque chose pour pouvoir à nouveau tremper ses pieds dans l'eau, et afficher un sourire.
Depuis combien de temps avait-il eu cette absence ? Depuis combien de temps repensait-il à ce souvenir ?
Il secoua doucement la tête avant de répondre enfin à son collègue :
- Je déteste ce travail et l'adore à la fois. Je suis plus puissant qu'avant mais je suis débordé. Je n'ai pas une minute à moi, et pourtant j'aurais besoin de me ressourcer. J'ai besoin de trouver qui je suis dans ceux qui partent.
Une première brise leur gifla le visage. Pour qu'il y ait un vent pareil, il allait sûrement pleuvoir cette nuit. Donatien croisa alors ses bras, comme pour se réchauffer. Mais fermer sa chemise aurait été plus efficace.
- Et puis ce n'est que de la paperasse. Je déteste les papiers. J'ai hâte que le Directeur se rétablisse et reprenne sa place.
Puis, il scruta Ange, les yeux plissés. Et, très sérieux :
- Tu veux la place ?
Ange et Donatien
Bien qu'on soit en début de soirée, l'herbe était chaude sous la plante de pieds de Donatien. Il prenait plaisir à écraser les brindilles. Elles se courbaient sous son poids, se cassaient, se laissaient piétiner. Et en même temps, le contact était doux. Ça lui chatouillait doucement sous le pied.
Nouveau flash d'appareil photo au loin. Donatien écrasa un peu plus l'herbe autour du lac.
- C'est triste parce que ma dernière conquête, c'est ton ancien agent d'entretien. Du moins, c'est si on en croit les rumeurs. Tu sais, quand j'étais trop bourré.
D'habitude, Donatien se fichait bien des conquêtes d'Ange. Il l'écoutait toujours d'une oreille distraite. Il n'avait cure de la vie amoureuse de son collègue. Il se contentait de lui couper la parole quand cela le fatiguait ou se plongeait dans ses pensées, ponctuant le discours de son collègue par des "hm hm" de courtoisie.
Mais ce soir, il releva les yeux vers lui, et un sourire étira le coin de ses lèvres. Ange avait été "trop bourré" ? Quand ça ? Et il ignorait que ces deux-là avaient eu une histoire ... Il retint alors qu'Ange n'était pas qu'intéressé par les femmes avant de le laisser poursuivre la conversation : ce n'était pas un dialogue qu'il maîtrisait, tout ce qui était amour, il n'avait aucun support pour alimenter la discussion.
- Dis-moi, "Dodo", et toi? Tu te plais dans ton nouveau travail? Tout va comme tu veux?
Il se crispa quand il entendit "Dodo", mais en même temps, c'était de sa faute. Il lui avait presque demandé de le faire.
Il tourna la tête vers l'autre côté du lac. Il avait cru entendre un crissement de pneu, comme des roues qui venaient brutalement de s'arrêter. Mais non, ce n'était qu'un souvenir. Celui de Lys qui avait failli tomber à l'eau le jour où Donatien avait voulu lui faire découvrir le lac et qu'elle s'était précipitée parce qu'elle voulait mettre ses pieds à l'eau. Donatien l'avait arrêté pile avant qu'elle ne tombe dans le lac. Elle avait beaucoup pleuré après qu'il l'ai laissé mettre ses tout petits petons dans l'eau glacée : elle n'avait rien senti. Depuis ce jour, Donatien avait mis ses jambes dans tous ses états : lacérations, bleus, eau glacée puis eau brûlante. Il voulait à tout pris qu'elle ressente quelque chose pour pouvoir à nouveau tremper ses pieds dans l'eau, et afficher un sourire.
Depuis combien de temps avait-il eu cette absence ? Depuis combien de temps repensait-il à ce souvenir ?
Il secoua doucement la tête avant de répondre enfin à son collègue :
- Je déteste ce travail et l'adore à la fois. Je suis plus puissant qu'avant mais je suis débordé. Je n'ai pas une minute à moi, et pourtant j'aurais besoin de me ressourcer. J'ai besoin de trouver qui je suis dans ceux qui partent.
Une première brise leur gifla le visage. Pour qu'il y ait un vent pareil, il allait sûrement pleuvoir cette nuit. Donatien croisa alors ses bras, comme pour se réchauffer. Mais fermer sa chemise aurait été plus efficace.
- Et puis ce n'est que de la paperasse. Je déteste les papiers. J'ai hâte que le Directeur se rétablisse et reprenne sa place.
Puis, il scruta Ange, les yeux plissés. Et, très sérieux :
- Tu veux la place ?
Image : Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34AngeCo-dirigeant
Lun 5 Aoû - 13:34[/color]
Je sais que j'ai posé une question difficile, mais j'ai besoin de savoir ce qu'il ressent pour l'aider. Donatien, je sais que tu peux me décrire tes émotions, c'est ce que j'ai besoin en tant qu'ami pour retirer les poids en trop sur tes épaules. Dis-moi comment je peux t'aider, et je te promets que je ferai mon possible pour rendre ton quotidien moins pénible. Je ne fais que te renvoyer l'ascenseur après tout.
- Je déteste ce travail et l'adore à la fois. Je suis plus puissant qu'avant mais je suis débordé. Je n'ai pas une minute à moi, et pourtant j'aurais besoin de me ressourcer. J'ai besoin de trouver qui je suis dans ceux qui partent.
Je ne suis pas sûr de comprendre, surtout sa dernière affirmation. Peut-être parle-t-il de sa favorite qui s'est échappé de lui et de l'Institut à sa majorité, W12 si mes souvenirs sont bons. C'est amusant, je ne l'ai jamais vue, cette patiente. J'ai déjà croisé W100, même plus que croisé à ce stade, mais jamais elle. Je crois avoir le souvenir qu'elle s'était éjectée de son siège lorsque j'étais sur l'estrade, mais j'étais concentré sur... Autre chose.
Sans ne savoir trop quoi dire, je pose une main amicale sur son épaule. Je sais qu'il n'apprécie pas trop qu'on entrave son intimité, c'est pourquoi je ne la laisse que quelques secondes avant de la ranger dans la poche.
- Et puis ce n'est que de la paperasse. Je déteste les papiers. J'ai hâte que le Directeur se rétablisse et reprenne sa place.
C'est très révélateur sur ses relations familiales ce qu'il vient de me dire. Il appelle son père "le Directeur". Et il ne souhaite pas son rétablissement pour sa santé mais pour qu'il le décharge de ses fonctions.
Mais je le comprends. Moi-même j'aurais troqué n'importe quoi auparavant pour avoir plus de pouvoir et d'autorité, même si c'était pour remplir des papiers dont moi-même je ne comprends pas l'intérêt.
Maintenant, je ne sais pas.
- Tu veux la place ?
Cet air sérieux, cette façon qu'il a de me fixer... Bon sang, il est... Il est sérieux de chez sérieux?!
- Donatien...
La vieille bête qui m'animait autrefois recommence à grogner dans mon estomac. Elle s'agite jusque dans mes intestins où elle me fait comprendre à quelle point elle est excitée comme une puce - et non comme une pute. Je l'avais enterrée, je l'avais tuée, et Donatien, en une phrase, en une proposition, tu t'es proclamé Dieu en la ressuscitant.
La salive que je secrète en surplus, c'est de l'excitation? Est-ce que si je mets trop de temps à répondre, il va me retirer cette opportunité? Est-ce que je veux vraiment de cette promotion qui... Qui est légendaire tellement elle sort de nulle part.
- Je la veux.
On ne se refait pas, j'imagine. Je suis tellement excité à l'idée de diriger l'Institut que je ne sais même plus ce que je fais ici. Dodo est devant moi, venant de me proposer la plus belle opportunité de ma carrière. Il ne sait pas qu'il me fait plus plaisir que je ne le ferai en le déchargeant de...
Bien sûr. C'est provisoire. J'espère que ça calmera la bête qui m'a animé pendant tant d'années. Trop d'années.
- Le temps qu'il faudra pour que tu puisses prendre des vacances et te reposer, en tout cas. Donatien, quoi qu'il se passe dans ta vie, sache que tu peux toujours compter sur moi. Tu le fais bien en gardant le plus gros secret de ma carrière, alors c'est le moins que je puisse faire. Et en dehors de ça, Donatien, c'est en tant qu'ami que je veux t'épauler.
- Je déteste ce travail et l'adore à la fois. Je suis plus puissant qu'avant mais je suis débordé. Je n'ai pas une minute à moi, et pourtant j'aurais besoin de me ressourcer. J'ai besoin de trouver qui je suis dans ceux qui partent.
Je ne suis pas sûr de comprendre, surtout sa dernière affirmation. Peut-être parle-t-il de sa favorite qui s'est échappé de lui et de l'Institut à sa majorité, W12 si mes souvenirs sont bons. C'est amusant, je ne l'ai jamais vue, cette patiente. J'ai déjà croisé W100, même plus que croisé à ce stade, mais jamais elle. Je crois avoir le souvenir qu'elle s'était éjectée de son siège lorsque j'étais sur l'estrade, mais j'étais concentré sur... Autre chose.
Sans ne savoir trop quoi dire, je pose une main amicale sur son épaule. Je sais qu'il n'apprécie pas trop qu'on entrave son intimité, c'est pourquoi je ne la laisse que quelques secondes avant de la ranger dans la poche.
- Et puis ce n'est que de la paperasse. Je déteste les papiers. J'ai hâte que le Directeur se rétablisse et reprenne sa place.
C'est très révélateur sur ses relations familiales ce qu'il vient de me dire. Il appelle son père "le Directeur". Et il ne souhaite pas son rétablissement pour sa santé mais pour qu'il le décharge de ses fonctions.
Mais je le comprends. Moi-même j'aurais troqué n'importe quoi auparavant pour avoir plus de pouvoir et d'autorité, même si c'était pour remplir des papiers dont moi-même je ne comprends pas l'intérêt.
Maintenant, je ne sais pas.
- Tu veux la place ?
Cet air sérieux, cette façon qu'il a de me fixer... Bon sang, il est... Il est sérieux de chez sérieux?!
- Donatien...
La vieille bête qui m'animait autrefois recommence à grogner dans mon estomac. Elle s'agite jusque dans mes intestins où elle me fait comprendre à quelle point elle est excitée comme une puce - et non comme une pute. Je l'avais enterrée, je l'avais tuée, et Donatien, en une phrase, en une proposition, tu t'es proclamé Dieu en la ressuscitant.
La salive que je secrète en surplus, c'est de l'excitation? Est-ce que si je mets trop de temps à répondre, il va me retirer cette opportunité? Est-ce que je veux vraiment de cette promotion qui... Qui est légendaire tellement elle sort de nulle part.
- Je la veux.
On ne se refait pas, j'imagine. Je suis tellement excité à l'idée de diriger l'Institut que je ne sais même plus ce que je fais ici. Dodo est devant moi, venant de me proposer la plus belle opportunité de ma carrière. Il ne sait pas qu'il me fait plus plaisir que je ne le ferai en le déchargeant de...
Bien sûr. C'est provisoire. J'espère que ça calmera la bête qui m'a animé pendant tant d'années. Trop d'années.
- Le temps qu'il faudra pour que tu puisses prendre des vacances et te reposer, en tout cas. Donatien, quoi qu'il se passe dans ta vie, sache que tu peux toujours compter sur moi. Tu le fais bien en gardant le plus gros secret de ma carrière, alors c'est le moins que je puisse faire. Et en dehors de ça, Donatien, c'est en tant qu'ami que je veux t'épauler.
Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30Docteur ElpidaChef de la Famille
Jeu 8 Aoû - 14:10
Un vent frais passa entre les deux hommes, les deux se dévisageant. La brise avait soulevé une certaine tension, comme un sentiment d'importance.
- Donatien...
L'interpellé ne cilla pas. Il avait fait sa proposition sans réfléchir. Si cette discussion avait eu lieu avec l'autre empoté de concierge, Donatien lui aurait posé la même question. Il se serait débarrassé de ce travail, qu'importe qui serait le prochain. Cependant, quand il vit l'étincelle dans les yeux de son collègue, il sut qu'on avait placé Ange sur son chemin pour une bonne raison. C'était un bosseur qui avait l'habitude d'être à la tête des choses. Il savait dirigé, il savait encaissé, et ce poste pouvait être vu comme un cadeau de la part de Donatien. Mais si ... pour s'excuser par rapport à la gamine aux lunettes.
- Je la veux.
A cet instant, Donatien se fichait des répercussions. Ce que les autres en penseraient, Directeur compris : on s'en fichait. La nouvelle organisation à mettre en place : on s'en fichait. Le fait de ne plus être le chef : on s'en fichait.
Quoique, non.
Un sourire était apparent sur le masque de fatigue de Donatien. C'était fini les papiers, c'était fini les réunions trop longues, c'était fini de s'occuper des petits problèmes des autres. Désormais, Donatien pouvait se focaliser sur ses patients, sur lui, sur Lys.
Mais il n'allait plus être le Roi. Il allait léguer ton trône.
Fini la paperasse, les signatures, les demandes constamment, les appels, les partenaires, les rendez-vous.
Le contrôle. Il n'aurait plus le contrôle.
- Le temps qu'il faudra pour que tu puisses prendre des vacances et te reposer, en tout cas. Donatien, quoi qu'il se passe dans ta vie, sache que tu peux toujours compter sur moi. Tu le fais bien en gardant le plus gros secret de ma carrière, alors c'est le moins que je puisse faire. Et en dehors de ça, Donatien, c'est en tant qu'ami que je veux t'épauler.
Alors qu'il commençait une attaque de panique, les mots de son collègue le rassurèrent. En effet, cela pourrait être vu comme ses premières vacances. Ange serait le remplaçant du remplaçant.
Et dans tout ce bordel, Donatien réagit sur certains mots : le plus gros secret de sa carrière ? Quoi, comme le fait d'avoir tiré une balle dans la cuisse de Z02 ? C'était de l'histoire ancienne. Et cela avait permis d'enfin refaire le parquet de son bureau.
Ou alors le fait qu'il ait tué Z01 ? Pareil, que de l'histoire ancienne. Les dossiers étaient bien protégés, personne ne serait au courant.
Est-ce que Ange avait mis une main sur son épaule tout à l'heure ?
Donatien avait le tournis. Trop de choses. Tout lui pesait sur la tête. La légèreté que lui conférait ses pieds nus ne pouvait contre-balancer avec le poids atomique qui lui filait des vertiges.
- On en reparlera demain dans mon bureau. Il y a tout un contrat à mettre en place, et on discutera des modalités.
Il laissa flotter un petit moment, puis afficha un sourire qu'on pouvait croire taquin.
- Je te laisse amener des biscuits et le café, on en aura bien besoin.
Alors qu'il buvait du thé et avait horreur des biscuits trop sucrés des grandes surfaces.
- Tu as ... des questions ?
A la base, Donatien devait parler de lui, se confier. Au final, il avait su retourner la situation. A Ange de se confier maintenant sur ce qui était nouveau pour lui.
Ange et Donatien
Un vent frais passa entre les deux hommes, les deux se dévisageant. La brise avait soulevé une certaine tension, comme un sentiment d'importance.
- Donatien...
L'interpellé ne cilla pas. Il avait fait sa proposition sans réfléchir. Si cette discussion avait eu lieu avec l'autre empoté de concierge, Donatien lui aurait posé la même question. Il se serait débarrassé de ce travail, qu'importe qui serait le prochain. Cependant, quand il vit l'étincelle dans les yeux de son collègue, il sut qu'on avait placé Ange sur son chemin pour une bonne raison. C'était un bosseur qui avait l'habitude d'être à la tête des choses. Il savait dirigé, il savait encaissé, et ce poste pouvait être vu comme un cadeau de la part de Donatien. Mais si ... pour s'excuser par rapport à la gamine aux lunettes.
- Je la veux.
A cet instant, Donatien se fichait des répercussions. Ce que les autres en penseraient, Directeur compris : on s'en fichait. La nouvelle organisation à mettre en place : on s'en fichait. Le fait de ne plus être le chef : on s'en fichait.
Quoique, non.
Un sourire était apparent sur le masque de fatigue de Donatien. C'était fini les papiers, c'était fini les réunions trop longues, c'était fini de s'occuper des petits problèmes des autres. Désormais, Donatien pouvait se focaliser sur ses patients, sur lui, sur Lys.
Mais il n'allait plus être le Roi. Il allait léguer ton trône.
Fini la paperasse, les signatures, les demandes constamment, les appels, les partenaires, les rendez-vous.
Le contrôle. Il n'aurait plus le contrôle.
- Le temps qu'il faudra pour que tu puisses prendre des vacances et te reposer, en tout cas. Donatien, quoi qu'il se passe dans ta vie, sache que tu peux toujours compter sur moi. Tu le fais bien en gardant le plus gros secret de ma carrière, alors c'est le moins que je puisse faire. Et en dehors de ça, Donatien, c'est en tant qu'ami que je veux t'épauler.
Alors qu'il commençait une attaque de panique, les mots de son collègue le rassurèrent. En effet, cela pourrait être vu comme ses premières vacances. Ange serait le remplaçant du remplaçant.
Et dans tout ce bordel, Donatien réagit sur certains mots : le plus gros secret de sa carrière ? Quoi, comme le fait d'avoir tiré une balle dans la cuisse de Z02 ? C'était de l'histoire ancienne. Et cela avait permis d'enfin refaire le parquet de son bureau.
Ou alors le fait qu'il ait tué Z01 ? Pareil, que de l'histoire ancienne. Les dossiers étaient bien protégés, personne ne serait au courant.
Est-ce que Ange avait mis une main sur son épaule tout à l'heure ?
Donatien avait le tournis. Trop de choses. Tout lui pesait sur la tête. La légèreté que lui conférait ses pieds nus ne pouvait contre-balancer avec le poids atomique qui lui filait des vertiges.
- On en reparlera demain dans mon bureau. Il y a tout un contrat à mettre en place, et on discutera des modalités.
Il laissa flotter un petit moment, puis afficha un sourire qu'on pouvait croire taquin.
- Je te laisse amener des biscuits et le café, on en aura bien besoin.
Alors qu'il buvait du thé et avait horreur des biscuits trop sucrés des grandes surfaces.
- Tu as ... des questions ?
A la base, Donatien devait parler de lui, se confier. Au final, il avait su retourner la situation. A Ange de se confier maintenant sur ce qui était nouveau pour lui.
Image : Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34AngeCo-dirigeant
Sam 24 Aoû - 22:12
Mon ami reste silencieux et laisse le vent meubler notre conversation. J'avoue qu'il me fait toujours un peu peur lorsqu'il est comme ça, perdu dans ses pensées. Les personnes qui ne le connaissent pas pourraient croire qu'il est défoncé et qu'il est dans un trip monstrueux, mais en tant que proche, je sais qu'il est très perturbé. Enfin j'espère que c'est le cas et qu'il n'est pas en train de faire un résumé de sa journée ou à se demander s'il a bien fermé la porte de son bureau.
- On en reparlera demain dans mon bureau. Il y a tout un contrat à mettre en place, et on discutera des modalités.
J'acquiesce, observant avec attention les futures mimiques qui ressortiront de lui. Cet homme vient de me proposer le travail du siècle alors que je voulais simplement m'assurer qu'il aille bien, preuve qu'il n'est pas au meilleur de sa forme. Et surtout, il ne m'a toujours rien confié et ne s'est toujours pas libéré du poids le plus lourd. J'imagine qu'il est comme le reste des personnes, à ne pas vouloir inquiéter les autres et, lorsqu'il va vraiment mal, il exploite l'excuse de la fatigue en enfouissant au plus profond de lui les problèmes les plus inquiétants.
J'aimerai qu'il comprenne que non seulement il n'est pas seul, mais en plus le poids que supportaient mes épaules s'est allégé depuis longtemps et qu'elles sont désormais suffisamment fortes pour l'aider à porter les maux qui le rongent.
- Je te laisse amener des biscuits et le café, on en aura bien besoin.
Je lui souris en retour, amusé par sa "blague". Pour une fois, elle avait l'air d'une vraie blague avec ce rictus qu'il affiche. C'est assez encouragent pour lui, il évolue le médecin en chef. Même si en réalité, je suis assez content. Il se détend enfin un peu.
- Tu as ... des questions ?
J'inspire en regardant le ciel. Ai-je des questions? Pas vraiment, surtout qu'on en discutera ensemble dans son bureau, je n'estime donc pas utile d'en parler ici.
En revanche, je m'inquiète toujours pour lui. Ce travail, il l'a depuis un bon bout de temps et c'est seulement il y a quelques semaines, peut-être mois maintenant qu'il a l'air étrangement à l'ouest. Ou étrange tout court. Je ne m'autoriserai pas, en tant qu'ami, à le laisser s'en tirer à si bon compte. Je compte bien creuser le sujet jusqu'à ce qu'il m'avoue ce qui le tracasse.
- J'en ai une. Une seule.
Je lui souris sincèrement à nouveau. Si je veux l'aider, alors je n'ai pas d'autres choix que de le confronter à ses problèmes. Ou bien de le confronter à moi.
Je ne le quitte pas des yeux, réactif à chacune de ses... Réactions. Je suis un si bel orateur.
- A part ton travail, tout va pour le mieux? Tu es heureux ?
Quitte à poser des mots, autant le faire franchement. Je ne veux pas passer par quatre chemins et lui laisser l'occasion de bricoler quelque chose pour passer entre les mailles du filet. Il n'y a pas de "peut-être" à :"Tu es heureux?", il n'existe qu'un oui ou qu'un non. Même si, dans un sens, je suis certain qu'il arriverait à me caler un peut-être...
Ce que j'espère surtout, c'est qu'il soit honnête et franc avec moi.
- On en reparlera demain dans mon bureau. Il y a tout un contrat à mettre en place, et on discutera des modalités.
J'acquiesce, observant avec attention les futures mimiques qui ressortiront de lui. Cet homme vient de me proposer le travail du siècle alors que je voulais simplement m'assurer qu'il aille bien, preuve qu'il n'est pas au meilleur de sa forme. Et surtout, il ne m'a toujours rien confié et ne s'est toujours pas libéré du poids le plus lourd. J'imagine qu'il est comme le reste des personnes, à ne pas vouloir inquiéter les autres et, lorsqu'il va vraiment mal, il exploite l'excuse de la fatigue en enfouissant au plus profond de lui les problèmes les plus inquiétants.
J'aimerai qu'il comprenne que non seulement il n'est pas seul, mais en plus le poids que supportaient mes épaules s'est allégé depuis longtemps et qu'elles sont désormais suffisamment fortes pour l'aider à porter les maux qui le rongent.
- Je te laisse amener des biscuits et le café, on en aura bien besoin.
Je lui souris en retour, amusé par sa "blague". Pour une fois, elle avait l'air d'une vraie blague avec ce rictus qu'il affiche. C'est assez encouragent pour lui, il évolue le médecin en chef. Même si en réalité, je suis assez content. Il se détend enfin un peu.
- Tu as ... des questions ?
J'inspire en regardant le ciel. Ai-je des questions? Pas vraiment, surtout qu'on en discutera ensemble dans son bureau, je n'estime donc pas utile d'en parler ici.
En revanche, je m'inquiète toujours pour lui. Ce travail, il l'a depuis un bon bout de temps et c'est seulement il y a quelques semaines, peut-être mois maintenant qu'il a l'air étrangement à l'ouest. Ou étrange tout court. Je ne m'autoriserai pas, en tant qu'ami, à le laisser s'en tirer à si bon compte. Je compte bien creuser le sujet jusqu'à ce qu'il m'avoue ce qui le tracasse.
- J'en ai une. Une seule.
Je lui souris sincèrement à nouveau. Si je veux l'aider, alors je n'ai pas d'autres choix que de le confronter à ses problèmes. Ou bien de le confronter à moi.
Je ne le quitte pas des yeux, réactif à chacune de ses... Réactions. Je suis un si bel orateur.
- A part ton travail, tout va pour le mieux? Tu es heureux ?
Quitte à poser des mots, autant le faire franchement. Je ne veux pas passer par quatre chemins et lui laisser l'occasion de bricoler quelque chose pour passer entre les mailles du filet. Il n'y a pas de "peut-être" à :"Tu es heureux?", il n'existe qu'un oui ou qu'un non. Même si, dans un sens, je suis certain qu'il arriverait à me caler un peut-être...
Ce que j'espère surtout, c'est qu'il soit honnête et franc avec moi.
Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30Docteur ElpidaChef de la Famille
Lun 2 Sep - 14:00
Maintenant qu'il avait goûté au pouvoir suprême, et qu'il en avait été insatisfait : qu'allait faire Donatien ? Il avait la sensation de ne plus être le même. Il avait laissé deux part immenses de lui s'en aller. Lys, et maintenant son poste si convoité.
- J'en ai une. Une seule.
Il parle des questions. Donatien avait complètement oublié qu'ils avaient une discussion tous les deux tant il était plongé dans ses pensées. Les yeux rivés sur ses pieds, il ne savait pas regarder droit devant lui. Il ne savait plus.
- A part ton travail, tout va pour le mieux? Tu es heureux ?
Donatien arrêta de marcher. Le visage toujours pointé vers le bas, les pieds collés dans l'herbe froide. Était-il heureux ? Il ne s'était jamais posé la question. Il avait toujours supposé que oui : il avait ses patients, son Institut, et une vie de rêve. Il n'était pas le genre d'homme marié à une femme volcanique, avec deux bambins pour dépendre stupidement de lui et un chien qui lui baverait sur sa chemise blanche. C'était un chemin que beaucoup aimaient suivre et qui semblait être fait de bonheur ; mais Donatien avait trouvé une complaisance dans une autre voie. Le travail. Le pouvoir. La solitude. C'était là, son bonheur. S'il n'avait jamais eu d'histoire amoureuse c'était parce que le seul amour qui pouvait le faire vibrer était celui entre un médecin et un patient. Il n'était pas comme tout le monde, et ça lui avait toujours convenu.
Mais son beau monde s'ébranlait alors pouvait-il encore se vanter ?
Il releva la tête quand une brise fraîche lui balaya le visage. Ses yeux rouges - de fatigue ? de tristesse ? - se plissèrent lorsque ses mèches lui fouettèrent le front. Il affrontait ainsi l'horizon qui se planifiait devant lui. Un horizon incertain vers lequel il s'était arrêté de marcher.
- Je l'ai été. Je ne le suis plus.
Il avait toujours été honnête et premier degrés. Beaucoup aurait caché leur souffrance - Agnès était ce genre de personne - mais Donatien ne savait pas mentir. Ce n'était pas une question de principes, mais de personnalité. Il reprit sa marche, les bras ballants.
- Mais être malheureux n'est qu'une condition. Ça s'améliorera.
Il se tourna vers Ange, les sourcils froncés d'incompréhension.
- Mais je ne comprends pas ce que ta question a à voir avec ton nouveau travail ...
De toute façon, il ne comprenait jamais Ange. Il pouvait se reposer sur lui, appréciait finalement de prendre sa pause du matin en sa compagnie, il savait même écouter ses histoires sans décrocher maintenant. Il trouvait un intérêt à cet homme qu'il ne comprenait pas. C'était tout de même étrange.
Ange et Donatien
Maintenant qu'il avait goûté au pouvoir suprême, et qu'il en avait été insatisfait : qu'allait faire Donatien ? Il avait la sensation de ne plus être le même. Il avait laissé deux part immenses de lui s'en aller. Lys, et maintenant son poste si convoité.
- J'en ai une. Une seule.
Il parle des questions. Donatien avait complètement oublié qu'ils avaient une discussion tous les deux tant il était plongé dans ses pensées. Les yeux rivés sur ses pieds, il ne savait pas regarder droit devant lui. Il ne savait plus.
- A part ton travail, tout va pour le mieux? Tu es heureux ?
Donatien arrêta de marcher. Le visage toujours pointé vers le bas, les pieds collés dans l'herbe froide. Était-il heureux ? Il ne s'était jamais posé la question. Il avait toujours supposé que oui : il avait ses patients, son Institut, et une vie de rêve. Il n'était pas le genre d'homme marié à une femme volcanique, avec deux bambins pour dépendre stupidement de lui et un chien qui lui baverait sur sa chemise blanche. C'était un chemin que beaucoup aimaient suivre et qui semblait être fait de bonheur ; mais Donatien avait trouvé une complaisance dans une autre voie. Le travail. Le pouvoir. La solitude. C'était là, son bonheur. S'il n'avait jamais eu d'histoire amoureuse c'était parce que le seul amour qui pouvait le faire vibrer était celui entre un médecin et un patient. Il n'était pas comme tout le monde, et ça lui avait toujours convenu.
Mais son beau monde s'ébranlait alors pouvait-il encore se vanter ?
Il releva la tête quand une brise fraîche lui balaya le visage. Ses yeux rouges - de fatigue ? de tristesse ? - se plissèrent lorsque ses mèches lui fouettèrent le front. Il affrontait ainsi l'horizon qui se planifiait devant lui. Un horizon incertain vers lequel il s'était arrêté de marcher.
- Je l'ai été. Je ne le suis plus.
Il avait toujours été honnête et premier degrés. Beaucoup aurait caché leur souffrance - Agnès était ce genre de personne - mais Donatien ne savait pas mentir. Ce n'était pas une question de principes, mais de personnalité. Il reprit sa marche, les bras ballants.
- Mais être malheureux n'est qu'une condition. Ça s'améliorera.
Il se tourna vers Ange, les sourcils froncés d'incompréhension.
- Mais je ne comprends pas ce que ta question a à voir avec ton nouveau travail ...
De toute façon, il ne comprenait jamais Ange. Il pouvait se reposer sur lui, appréciait finalement de prendre sa pause du matin en sa compagnie, il savait même écouter ses histoires sans décrocher maintenant. Il trouvait un intérêt à cet homme qu'il ne comprenait pas. C'était tout de même étrange.
Image : Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34AngeCo-dirigeant
Dim 22 Sep - 12:39
Si d'habitude j'appréhende toujours plus ou moins ses réactions, je n'ai jamais été aussi incertain de la suite de notre conversation. Ses yeux rouges n'annoncent rien de positif à la question que j'ai posé et j'espère honnêtement qu'il y a un semblant de bonheur dans sa vie actuelle. Je crois malheureusement que la réponse sera :
- Je l'ai été. Je ne le suis plus.
Je n'ose pas ouvrir la bouche ni même faire une blague pour détendre l'atmosphère. La situation dans laquelle il se trouve n'est pas idéale, et je suis bien placé pour le savoir. Enfin, je ne suis bien évidemment pas à sa place mais je comprends aisément qu'il peut avoir perdu le bonheur qu'il avait. Plus rien n'est comme avant. Tout change avec une vitesse, c'est affolant. Je me demande comment on en est arrivé à un tel stade, où les patients sont obligés de replanter les arbres de la forêt décimée . C'est presque un aveu de manque de mains d'oeuvre ou juste... Je ne préfère pas savoir, finalement.
- Mais être malheureux n'est qu'une condition. Ça s'améliorera. Mais je ne comprends pas ce que ta question a à voir avec ton nouveau travail ...
Je ris doucement. Il ne changera jamais, j'imagine. Il est trop sérieux, dans tout. Il faudrait qu'il apprenne à lâcher du lest, à voir d'autres choses que ce qui se trouve dans son petit monde parfait. Peut-être que lui filer un joint l'aidera? J'y réfléchirai sérieusement un jour.
Je secoue la tête, très légèrement.
- Je croyais qu'on réglait tout ce qui tenait du détail demain, dans ton bureau. Alors j'ai posé une question personnelle, c'est tout. Je m'inquiète pour toi.
Je vois déjà sa réaction, ne comprenant pas pourquoi je m'inquiète pour lui. Honnêtement, qu'il comprenne ou non, je m'en fiche. Ce qui compte, c'est qu'il se porte mieux.
Je jette un regard vers l'assemblée. Prochainement, ce sera peut-être moi qui me tiendrait face à ce beau petit monde, à les surplomber d'une puissance nouvelle et régénératrice. "Directeur provisoire de l'Institut Espoir". Ça en jette sur le CV.
- Si tu ne veux rien me dire de plus, je ne te forcerai pas.
- Je l'ai été. Je ne le suis plus.
Je n'ose pas ouvrir la bouche ni même faire une blague pour détendre l'atmosphère. La situation dans laquelle il se trouve n'est pas idéale, et je suis bien placé pour le savoir. Enfin, je ne suis bien évidemment pas à sa place mais je comprends aisément qu'il peut avoir perdu le bonheur qu'il avait. Plus rien n'est comme avant. Tout change avec une vitesse, c'est affolant. Je me demande comment on en est arrivé à un tel stade, où les patients sont obligés de replanter les arbres de la forêt décimée . C'est presque un aveu de manque de mains d'oeuvre ou juste... Je ne préfère pas savoir, finalement.
- Mais être malheureux n'est qu'une condition. Ça s'améliorera. Mais je ne comprends pas ce que ta question a à voir avec ton nouveau travail ...
Je ris doucement. Il ne changera jamais, j'imagine. Il est trop sérieux, dans tout. Il faudrait qu'il apprenne à lâcher du lest, à voir d'autres choses que ce qui se trouve dans son petit monde parfait. Peut-être que lui filer un joint l'aidera? J'y réfléchirai sérieusement un jour.
Je secoue la tête, très légèrement.
- Je croyais qu'on réglait tout ce qui tenait du détail demain, dans ton bureau. Alors j'ai posé une question personnelle, c'est tout. Je m'inquiète pour toi.
Je vois déjà sa réaction, ne comprenant pas pourquoi je m'inquiète pour lui. Honnêtement, qu'il comprenne ou non, je m'en fiche. Ce qui compte, c'est qu'il se porte mieux.
Je jette un regard vers l'assemblée. Prochainement, ce sera peut-être moi qui me tiendrait face à ce beau petit monde, à les surplomber d'une puissance nouvelle et régénératrice. "Directeur provisoire de l'Institut Espoir". Ça en jette sur le CV.
- Si tu ne veux rien me dire de plus, je ne te forcerai pas.
Je voulais écrire une fin de rp, mais je ne me voyais pas quitter Dodo comme ça, en mode "je t'abandonne allez ciao", et puis ça correspond plus à Dodo de laisser en plan Ange plutôt que l'inverse, donc je te laisse faire la fin!
Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 29 Sep - 12:50
- Je croyais qu'on réglait tout ce qui tenait du détail demain, dans ton bureau. Alors j'ai posé une question personnelle, c'est tout. Je m'inquiète pour toi.
Ha ?
C'était quand la dernière fois que quelqu'un lui avait dit :"je m'inquiète pour toi." ? Agnès, il y a une lointaine époque avait pu lui dire. Non, elle essayait de lui faire comprendre mais ne lui avait jamais exprimé explicitement à haute voix. Sa mère, une fois, au lycée, le lui avait dit. C'était après être allé trop loin avec ce garçon, et qu'il était rentré chez lui les bras en sang. Elle l'avait fait hospitalisé, on avait parlé de tentative de suicide dont la cause serait la rupture avec son copain du moment. Donatien avait laissé parlé car il sentait que la vérité était plus terrifiante que ce mensonge. Il avait juste voulu sentir la douleur. Il s'en était voulu de ne rien ressentir après la séparation, alors il avait voulu provoquer la douleur. Sur ce lit d'hôpital, il n'y avait eu que sa mère pour lui dire :"je m'inquiète pour toi.". Son père n'était pas venu et ne lui en avait jamais parlé.
Et aujourd'hui, Ange lui disait ces mots là qu'on ne lui répétait que lorsqu'il était vraiment au fond.
- Si tu ne veux rien me dire de plus, je ne te forcerai pas.
Donatien le remercia d'un signe de tête. Il allait quand même mieux.
Il enfila ses chaussures, voulant se donner meilleure allure. Un coup de main dans ses cheveux, on inspire un grand coup. Ce n'était qu'une question de temps maintenant. Voilà une de ces dernières mondanités à laquelle il devrait se montrer parfait. Bientôt, il passerait le relai à Ange. Courage à lui.
- Allons-y.
Bientôt, ce serait Ange qui subirait cet Enfer.
Ange et Donatien
- Je croyais qu'on réglait tout ce qui tenait du détail demain, dans ton bureau. Alors j'ai posé une question personnelle, c'est tout. Je m'inquiète pour toi.
Ha ?
C'était quand la dernière fois que quelqu'un lui avait dit :"je m'inquiète pour toi." ? Agnès, il y a une lointaine époque avait pu lui dire. Non, elle essayait de lui faire comprendre mais ne lui avait jamais exprimé explicitement à haute voix. Sa mère, une fois, au lycée, le lui avait dit. C'était après être allé trop loin avec ce garçon, et qu'il était rentré chez lui les bras en sang. Elle l'avait fait hospitalisé, on avait parlé de tentative de suicide dont la cause serait la rupture avec son copain du moment. Donatien avait laissé parlé car il sentait que la vérité était plus terrifiante que ce mensonge. Il avait juste voulu sentir la douleur. Il s'en était voulu de ne rien ressentir après la séparation, alors il avait voulu provoquer la douleur. Sur ce lit d'hôpital, il n'y avait eu que sa mère pour lui dire :"je m'inquiète pour toi.". Son père n'était pas venu et ne lui en avait jamais parlé.
Et aujourd'hui, Ange lui disait ces mots là qu'on ne lui répétait que lorsqu'il était vraiment au fond.
- Si tu ne veux rien me dire de plus, je ne te forcerai pas.
Donatien le remercia d'un signe de tête. Il allait quand même mieux.
Il enfila ses chaussures, voulant se donner meilleure allure. Un coup de main dans ses cheveux, on inspire un grand coup. Ce n'était qu'une question de temps maintenant. Voilà une de ces dernières mondanités à laquelle il devrait se montrer parfait. Bientôt, il passerait le relai à Ange. Courage à lui.
- Allons-y.
Bientôt, ce serait Ange qui subirait cet Enfer.
Image : Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Fiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
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