contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Margaret ; Rose
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Eizenija ; Solveig
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bébé modo

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 28 Jan - 16:28


Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur
Nevrabriel utilisait un peu de son temps libre pour étudier les livres sur l’électricité. Beaucoup d’ouvrage était partie en fumée avec l’incendie,  mais il y avait tout de même beaucoup de choses ici qui permettait à Katerina de s’instruire et instruire les autres, ou même aux médecins de continuer leur recherche ou même faire étudier les plus jeunes telles que les jumelles.
La lecture était très appréciée de l’écossais qui n’avait plus lu depuis … bien trop longtemps. Au bunker il y avait seulement des livres pour enfants et avant la révolution il passait sa journée à planter des arbres ou chercher où Donatien avait enfermé Adèlys. Le plaisir de la lecture avait était rayé de son quotidien et le retour était plus qu’apprécié, même si c’était pour apprendre les rudiments de la mécanique et de l’électricité.
Le temps était trop froid pour une expédition à la recherche des câbles sous-marins mais Nevrabriel voulait être prêt, avoir les connaissances nécessaires pour faire partie des personnes qui seront chargés de remettre le courant. Cela serait déjà un premier pas pour retrouver contact avec le continent. S’il était venu ici c’était pour Katerina, faire des rondes armé, planter des tomates ou apprendre la lecture aux enfants, ça ne l’intéressait pas. Son objectif restait le même depuis qu’il avait avoué ses sentiments a sa femme ; retrouver contact avec le continent pour la sauver. Le reste, les clans, Graham, les alliances, les pactes, tout cela n’avaient aucune importance.

L’écossais lisait en marchant tranquillement, longeant le mur pour ne bousculer personne et s’arrêta lorsqu’un petit garçon courut dans le couloir et manqua de lui rentrer dedans, par réflexe, l’écossais décrocha de son livre et s’écarta pour laisser l’enfant passer, poursuivit par d’autres qui riaient de bon coeur. La scène fit sourire le jeune homme. Ils allaient certainement se faire disputer, mais pas par lui. Qu’ils profitent tant qu’ils sont jeunes et insouciants.
Lorsqu’il leva les yeux, l’écossais se rendit compte qu’il n’était pas loin de l’ancien bureau d’Agnès et juste en face de l’ancien bureau d’Astrid. Il se demandait alors qui occupait la pièce à présent … et finalement … ça n’avait plus la moindre importance. Il espérait que la londonienne se porte bien et ait trouvé sa voie, lui, avait trouvé la sienne. Il était marié et avait une raison de vivre et d’avancer, il n’était plus seul et savait qui étaient réellement important.
Nevrabriel allait replonger dans son livre lorsqu’il sentit quelque chose de liquide couler sur sa lèvre et très vivement sur son menton avant de venir se déposer sur le dos de son pouce. C’était rouge.
Nevrabriel referma le livre et mit sa main devant sa bouche pour éviter d’en mettre partout.

Oh non …

Il n’avait plus eut de crise depuis qu’il avait quitté le bunker, pourquoi ?

Nevrabriel ne se sentait pas bien et du s’asseoir. Le monde lui semblait flou et tournait à vive allure autour de lui alors qu’une personne vint lui demander s’il allait bien. Vu la tête de l’arrivant, l’écossais devinait très bien qu’il avait l’air mal en point. Il n’arrivait pas à répondre tellement un bourdonnement assourdissant prenait le contrôle de ses tympans comme si une bombe venait d’exploser à côté de lui.
La personne partie en courant, le roux cru entendre qu’il allait chercher quelqu’un, mais rien de sûr. Nevrabriel avait une folle envie de s’allonger mais se contenta de rester assit pour que ça paraisse moins grave que ça ne l’était.
Il aurait dû se forcer à rejoindre sa chambre pour « être en sécurité » et n’inquiéter personne, mais il n’en avait pas la force ni la capacité. Sa vision était trop trouble, son oreille interne se croyait dans un bateau en plein ouragan et le bourdonnement assourdissant l’empêcher d’entendre ce qu’il se passait autour de lui.
Le malade posa sa main libre sur un de ses tympans, alors que l’autre essuyait son nez qui avait cessé de couler. Il espérait seulement que cette crise ne serait pas aussi horrible que la dernière et qu’il faudrait juste le secouer un peu pour le ramener à la réalité.
Oui, tout irait bien, il fallait juste ne pas bouger et attendre que ça se calme …
Nevrabriel
Image : Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur [pv : Katerina] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Dim 21 Fév - 22:33
Katerina s’attelait à trouver des solutions aux problèmes qui commençaient à se faire plus nombreux à l’Institut. Sans électricité, tout devenait une tâche ardue. La plupart des protocoles devaient sans cesse être réadapté en fonction des stocks. Au moins, maintenant, plusieurs jeunes étaient capables de prodiguer des soins correctement. Perdue dans ces pensées, la jeune russe prenait des notes presque machinalement. Elle voyait rarement le temps passé lorsqu’elle était ainsi concentrée. Et ce midi, elle mangeait avec Nevrabriel… Elle avait un peu hâte. Elle aimait lorsqu’il mangeait à deux. Elle aimait écouter le jeune homme lui parler de choses qu’elle ignorait ou même juste raconter ce qu’il faisait de ces matinées. Elle s’était habituée à cette présence, à ne plus être seule.

Elle aurait pu juste le regarder travailler s’ils avaient été dans un monde comme celui précédent la Révolution des patients. Elle aimait son air sérieux lorsqu’il était concentré.

La jeune femme jeta un œil à la fenêtre. Le soleil était déjà haut, elle était étonnée qu’il ne soit pas encore venu la retrouver. Elle n’avait pas la moindre idée de l’endroit où il se trouvait dans l’institut mais elle avait bien envie de lui faire la surprise de le rejoindre elle pour une fois. Elle marchait avec légèreté dans les couloirs, c’était une belle journée aujourd’hui. C’est sur ces pensées qu’un patient affolé manqua de lui rentrer dedans. La reconnaissant, il s’exprima aussitôt au sujet d’un problème avec Nevrabriel.
Un problème… avec Nevrabriel ?

Elle lui ordonna de la guider jusqu’à lui, ce qu’il fit sans rechigner, repartant dans l’autre sens, toujours au pas de course. Une fois sur place, elle le chassa, ne voulant pas qu’il s’aperçoive de la panique dans le regard de la jeune russe. Nevrabriel était assis, le dos contre le mur du couloir. Il avait du sang pleins les doigts et sur le visage, et était pâle comme un linge.
Elle s’accroupit aussitôt, attrapant le visage de son mari entre ces mains, cherchant à s’assurer qu’il avait juste eu un petit saignement du nez et rien de plus grave. Elle se demandait comment il avait pu se blesser le nez juste en marchant dans les couloirs de l’institut.

- Nevrabriel… Tu t’es blessé ?
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur [pv : Katerina] Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 21 Fév - 23:48


Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur
Le trou noir …

Une absence.

Cela dure à peine une seconde, mais une seconde suffisante pour que le cerveau bloque temporairement les voies auditives, sensoriales, motrices, visuelles.
Une seconde pour que toute les portes de la mémoire mélangent les pages.
Une seconde pour oublier des années d’existences.
Une seconde pour tout effacer le temps que la maladie ne grignote les parois de son cerveau.

Il a un peu froid.
Les yeux clos, le bourdonnement se transforme en vague.
Il a l’impression de s’endormir.




Nevrabriel sentit des mains sur ses joues. Il lui semblait entendre son prénom au loin. Les mains étaient fines et graciles, appartenant surement à ceux d’une femme. La présence à ses cotés était rassurante.

_Nevrabriel… Tu t’es blessé ?

Le jeune homme ouvrit doucement les yeux, avec faiblesse, ayant l’impression de se réveiller d’un long rêve. En face de lui, il y avait une jeune femme. Elle avait de très beaux yeux. Un magnifique bleu comparable à un ciel d’été. D’élégantes mèches brunes entouraient son visage. C’était ravissant. Elle était ravissante, mais semblait inquiète. Alors que les yeux de l’écossais commençaient à s’habituer aux formes et aux couleurs, son ouïe commençait peu à peu à s’éveiller également. Faiblement, il posa une main sur celle de l’inconnue. Il appréciait ce contact sans comprendre pourquoi. Il serra doucement ses doigts sur cette paume chaleureuse afin de revenir à la réalité. Il sentait son esprit tomber et se raccrocha a cette main pour revenir dans le présent. Puis, lorsqu’il sentit qu’il était finalement lucide, il cligna doucement des yeux et repoussa doucement cette main dans la sienne, avant de faire la même chose avec l’autre et de se tenir le front à cause d’un mal de crane qui le dévorait.

_Hm … je …

L’écossais regarda ses mains tachées de rouge. Il essuya son visage pour constater que c’était bien le sien. Il s’était cogné dans le couloir, quelque chose comme ça ? Ça lui était déjà arrivé une fois, d’avoir glissé à cause de la propreté impeccable et d’être tombé, mais jamais la tête en avant. Il avait du presque s’assommer vu son état actuel.
Oh la honte …

_Pardon je …

Le jeune homme regarda ses cheveux qui lui tombaient sur les épaules. Il n’avait jamais remarqué qu’ils avaient autant poussé. Donatien le tolérait-il ? Lui qui avait une relation spéciale de fascination et de dégout envers leur couleur…
Le jeune homme voulut se relever mais son mal de crane l’obligeait à rester assit, laissant son visage arborer une grimace qu’il ne pouvait pas dissimuler.

_Tout va bien, ne vous inquiétez pas.

Pas d’inquiétude, il était à coté du bureau d’Astrid et celui d’Agnès n’était pas loin non plus, il pourrait se réfugier chez l’une des deux pour se reposer le temps d’aller mieux.
Le jeune homme releva la tête vers la demoiselle en face de lui. Elle avait des yeux magnifiques mais il avait du mal à les regarder à cause de sa timidité. Il vu cependant qu’elle semblait vraiment inquiète pour lui, elle devait être gentille.

_Vraiment, ce n’est rien …V-Vous êtes du personnelle ? Vous pouvez frapper à cette porte s’il vous plait ? demanda-t-il en montrant celle près de lui, As- … Mademoiselle Lavoir va m’aider alors ne vous en faites pas.


Nevrabriel
Image : Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur [pv : Katerina] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mar 23 Fév - 17:45
Il semblait… Cela semblait être plus grave qu’un simple saignement de nez. Il la fixait comme s’il ne l’avait jamais vu, et il semblait complètement perdu. Il sera la main de la jeune russe avant de finalement la repousser, clignant des yeux. Katerina le fixait sans savoir quoi faire.

_Hm … je


Il émergeait, comme si… Est-ce qu’il… faisait une crise ? Katerina s’était renseignée sur la manière de procéder en cas de problème. Elle voulait être prête s’il lui arrivait des soucis ou qu’il ne cause des ennuis.

_Pardon je …


Il essaya de se relever sans y parvenir. Katerina posa ses mains sur les épaules du jeune homme comme si cela pourrait le décourager de se lever. Il grimaçait, et se laissa retomber. Elle ramena ces bras le long de son corps, consciente que s’il faisait une crise, il pouvait ne plus se rappeler de leur relation.

_Tout va bien, ne vous inquiétez pas.


Cette phrase servit de confirmation. C’était étrange. De l’entendre la vouvoyez. C’était étrange de se dire qu’il ne la reconnaissait même pas. Au fond, c’était même un peu blessant.

_Vraiment, ce n’est rien …V-Vous êtes du personnelle ? Vous pouvez frapper à cette porte s’il vous plait ? As- … Mademoiselle Lavoir va m’aider alors ne vous en faites pas.


Elle fronça les sourcils. Mademoiselle Lavoir…. Astrid Lavoir ? C’était belle et bien l’une de ces fameuses crises mais pourquoi vouloir l’aide d’Astrid ? Il aurait plutôt dû demander qu’elle aille chercher son médecin non ? Ou alors il se raccrochait juste à l’ancienne secrétaire d’Ange Barrabil parce qu’ils étaient juste à côté de son ancien bureau. Il valait mieux qu’elle n’essaye pas d’aller frontalement à l’encontre de sa demande. Elle ne voulait surtout pas qu’il s’emporte. S’il découvrait que tout avait basculé, qu’ils étaient bloqués sur cette île de malheur, il risquait de paniquer. Elle répondit donc, presque bredouillante :

- Mademoiselle Lavoir n’est pas là cette semaine. Elle a dû se rendre dans sa famille. Je… Vient, je vais t’aider à te débarbouiller.


Elle lui proposa sa main pour l’aider à se relever. Si elle parvenait à le convaincre de venir avec elle à son bureau, elle pourrait lui donner de l’eau et l’aider à nettoyer tout ce sang.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur [pv : Katerina] Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 23 Fév - 20:17


Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur
_Mademoiselle Lavoir n’est pas là cette semaine. Elle a dû se rendre dans sa famille. Je… Vient, je vais t’aider à te débarbouiller.

L’inconnue semblait confuse. Mais sa gentillesse était appréciable. Le jeune homme prit la main qu’elle lui tendait. Sa chaleur avait quelque chose de familier … Curieux, il ne prit pas appuie sur elle mais retourna cette main dans la sienne pour voir un petit anneau qui semblait fait en bois. Ça avait tout l’air d’une alliance… mais en bois. C’était joli.
Il regarda l’objet de manière obsessionnelle pendant de longues secondes. Il avait l’impression de l’avoir déjà vu quelque part …
Quelque part …
Nevrabriel cligna plusieurs fois des yeux pour revenir au monde réel. C’était surement une impression, oui un sentiment de déjà-vus. Il aborda un sourire timide sur le visage en disant :

_D-D’accord, merci beaucoup …

Nevrabriel se releva tant bien que mal aidé de la jeune femme. Mais, vacillant, il du se tenir au mur alors que sa tête lui faisait atrocement mal. Il se tint le front un moment avant de remarquer ses vêtements. Pourquoi n’était-il pas en uniforme ? … Ah … il avait du les mettre au lavage, tous, oui, ça semblait logique.
Le jeune homme eut un sourire gêné en regardant un peu partout, sauf le regard de l’inconnue, à cause de sa timidité :

_C’est moins horrible que ça ne parait… j’ai dû … me cogner. Ahah oui c’est ça …Ah le docteur Elpida ne va pas apprécier que j’ai sali le sol … C’est possible que ce moment reste entre nous ?

Nevrabriel fit une petite moue en regardant la frange de la demoiselle. Il était confus mais se doutait bien qu’il avait du faire une crise et se réveillait à peine, seulement, il n’aimait pas parler de sa maladie. Tout allait bien et tout irait bien. Il n’y avait même pas lieu de prévenir Agnès puisqu’il allait doucement s’en remettre. Pas besoin d’alerter le monde.
Se rendant compte qu’il avait gardé la main de la jeune femme dans la sienne, il la lâcha dans un sursaut, très gêné de cette proximité. Son visage commença a prendre une teinte cramoisie, faisait ressortir les taches de rousseurs qu’il avait sous les yeux.
En regardant par terre, il aperçut un gros livre à côté de lui. Il lisait ça ? Ça ne lui disait rien et pourtant … ça semblait important. Perplexe, le jeune homme se pencha, doucement à cause de son mal de crane, pour ramasser le bouquin.

_C’est à vous ? Demanda-t-il en tendant le livre à la jeune femme. Ah P-Pardon … je suis un peu confus et j’en oublie les bonnes manières … Je ne connais même pas votre nom.

Le jeune homme afficha un grand sourire rempli de bienveillance à l’égard de la demoiselle. Vu qu’ils étaient dans le bâtiment administratif, il se doutait qu’elle devait en fait partie, surtout qu’elle ne portait pas l’uniforme des patients.

_Je m’appelle Nev … ou X36 si vous préférez, enchanté. Et vous ?



Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mer 24 Fév - 23:48
Lorsqu’elle voulut lui tendre la main pour l’aider à se relever, il la lui prit, examinant longuement son alliance en bois. Est-ce qu’il se souvenait la lui avoir offerte ? Elle le laissa faire, espérant que ce souvenir pourrait l’aider à passer la crise. La main du jeune homme était chaude comparée à celle de la jeune russe. Lorsqu’il ouvrit pour répondre, elle eut l’impression qu’il allait lui parler de l’alliance, faire le rapprochement. Au lieu de ça, il se contenta de la remercier :

_D-D’accord, merci beaucoup …


Au moins il semblait accepter l’aide de la jeune russe. Il semblait avoir du mal à se relever. Katerina était prête à le rattraper s’il tombait, bien qu’elle n’ai aucune chances de le retenir. Mais il semblait qu’il parvienne à se lever finalement…Il lui adressa finalement un sourire gêné qu’elle ne lui connaissait pas, ces yeux la fuyant timidement.

_C’est moins horrible que ça ne parait… j’ai dû … me cogner. Ahah oui c’est ça …Ah le docteur Elpida ne va pas apprécier que j’ai sali le sol … C’est possible que ce moment reste entre nous ?

Elle hocha la tête, un peu crispé à l’annonce du nom du docteur Elpida. Cela lui fit penser que si elle l’amenait à son bureau, il risquait de tiquer qu’il se trouve à l’étage des anciens appartements des Elpida… Elle ferait mieux de l’amener dans une pièce tranquille du rez de chaussée. Elle avait peur qu’il ne soit perturbé par tous ces changements par rapport à sa réalité à lui. Surtout maintenant qu’elle savait qu’il pensait être encore le patient du docteur Elpida.

Il sursauta et lui lâcha la main lorsqu’il se rendit compte qu’il la tenait encore. Elle eut un sourire gêné mais rassurant. Nevrabriel était rouge comme une écrevisse. Il ramassa le livre qu’il lisait et demanda à la jeune russe en le lui tendant :

_C’est à vous ? Ah P-Pardon … je suis un peu confus et j’en oublie les bonnes manières … Je ne connais même pas votre nom.

Elle hocha la tête et récupéra le bouquin, un peu démunie. Au moins, s’il ne semblait pas le reconnaitre, il semblait plutôt positif à son égard.

_Je m’appelle Nev … ou X36 si vous préférez, enchanté. Et vous ?

Elle lui adressa un sourire, masquant son inquiétude et se présenta à son tour, comme s’ils ne se connaissaient pas :

- Enchanté Nev, tu peux m’appeler Katerina.

C’était bizarre, elle ressentait fort le décalage entre leur conversation actuelle et celle qu’ils avaient eu par le passé. Elle se demandait jusqu’à combien de temps pouvait durer la crise. Elle avait peur qu’il ne se rende compte que tout était différent autour de lui, et que cela ne lui fasse aucuns biens. Il pouvait se braquer, paniquer, il risquait même de se blesser. Elle lui ordonna donc, gentiment mais fermement :

- Allez vient, suis moi.

Elle l’emmena dans une des salles de consultations libres, la plus proche du couloir où elle l’avait retrouvé, et récupéra un bidon d’eau pour remplir une bassine. Elle attrapa un essuis, le mouilla dans l’eau et le passa au jeune garçon pour qu’il puisse nettoyer le sang. Pour qu’il ne trouve pas la situation gênante, et qu’elle puisse continuer de le tenir à l’œil, elle lui demanda, faisant mine de s’intéresser à des choses et d’autres :

– Alors Nev, tu es à l’Institut depuis longtemps ?
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 25 Fév - 11:26


Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur
_Je m’appelle Nev … ou X36 si vous préférez, enchanté. Et vous ?

L’inconnue lui sourit. Elle avait un très beau sourire. Elle était très belle même et avait un je-ne-sais quoi de familier. Même si le jeune homme ne la regardait pas dans les yeux, il pouvait deviner un charmant bleu où il se serait certainement plongé s’il n’était pas aussi timide et confus.

_Enchanté Nev, tu peux m’appeler Katerina.

_Katerina …

Ce prénom lui disait quelque chose. Cela lui semblait doux à prononcer, comme le souvenir d’une caresse maternelle. La voix de cette femme semblait également être un déjà-vu très agréable.
Son cœur ferait-il des infidélités à Astrid ? Était-il si versatile ? Ça ne lui ressemblait pas vraiment, tomber sous le charme d’une femme ne lui était arrivé que deux fois dans sa vie. Et pourtant il avait cessé de penser à la secrétaire aux cheveux de lune. Qu’est-ce que cela signifiait ?
Ça devenait grave, s’il commençait à avoir l’impression de connaitre des jolies filles, cela voulait dire que sa maladie avait empiré surement. Il avait peur d’en parler à son médecin, mais pouvait-il lui suggérer quelques examens ? Il le faudrait bien, il n’avait pas envie de se retourner sur tout le monde en ayant l’impression de les connaitre ainsi.

_Allez vient, suis moi.

Le jeune homme obéit, pas vraiment rebelle dans l’âme, il lorgna cependant sur la porte fermée du bureau d’Astrid. Partie pour raison familiale ? Pourquoi n’avait-elle rien dit ? Du jour au lendemain en plus ? Peut-être que Lucy était au courant de quelque chose ? Si elle n’avait pas le moral ils pourraient lui préparer une petite surprise, non ?
Ladite Katerina l’emmena dans une pièce pour qu’il se débarbouille. Il s’exécuta sans broncher, toujours ce sourire timide sur les lèvres lorsqu’elle lui tendit un essuie humide.

_Alors Nev, tu es à l’Institut depuis longtemps ?

Alors qu’il se débarrassait d’abord du sang sur son visage, il réfléchit, mais longtemps. La réponse était assez floue dans sa mémoire, mais il se souvenait très bien d’être arrivé en 2013.

_... 5 … Euh … 5 ans … je crois.

Le jeune homme avait le sentiment que quelque chose clochait lorsqu’il disait 5, il avait l’impression que ça faisait plutôt 10. Mais c’était bien en 2013 qu’il était arrivé, pas de doute.
Alors qu’il nettoyait ses mains, il fixa la bague au doigt de la jeune femme. Il était persuadé de l’avoir déjà vu, mais plus qu’une impression, c’était une certitude…
Il avait déjà croisé cette femme.

_Dites … c’est indiscret mais …

Elle allait surement le prendre pour un fou, surtout qu’elle s’était présentée comme si tout était normal, donc ils ne se connaissaient pas, il ne pouvait pas lui demander ça. Mais cette bague, c’était tripale, instinctif, il l’avait déjà vu. Surement quelqu’un le lui avait montré avant de lui offrir. Oui c’est ça, Nevrabriel avait dû rencontrer le … Compagnon (?) de Katerina. Peut-être même que cette personne était dans son aile ou un de ses amis ? Même si les relations amoureuses étaient interdites, le jeune homme savait ô combien peu les respectait vraiment.
Mais Nevrabriel ne voulait pas faire comme s’il hésitait, il semblait déjà assez bizarre comme ça, il devait sortir quelque chose, rapidement.

_Vous êtes célibataire ?



Ah bin bravo ! Si cette phrase n’était pas ambiguë ?!

Le jeune homme se mit à rougir en se rendant compte de sa bêtise, ses yeux s’ouvrirent en grand.
Mais quel abruti ! MAIS QUEL ABRUTI FINI !!

_Euh … Enfin Non … Euh si mais … C’est une question en tout bien tout honneur, ne vous méprenez pas ! C’est votre bague, je me demandais si vous n’étiez pas mariée ou quelque chose comme ça. Pardon. Oubliez ça, c’est une question déplacée. Je suis désolé.

Mort de honte, il mit une main sur son visage en baissant la tête.
Quel boulet …




Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Ven 26 Fév - 2:07
Il se débarbouillait, nettoyant le sang qui avait coulé. Du coin de l’œil, elle l’observait faire. Il semblait totalement capable de ce genre d’action relativement simple. Elle chercha dans la pièce ce qui pourrait l’aider à continuer son diagnostic, alors qu’il semblait se perdre dans les dates et avoir des difficultés à se situer dans le temps.

_... 5 … Euh … 5 ans … je crois.

La jeune russe l’observa une seconde, le cœur manquant un battement. Elle ne savait pas depuis combien de temps exactement Nevrabriel se trouvait à l’institut mais cela faisait beaucoup plus de 5 ans, ça elle en était certaine… Son regard tomba sur une blouse de médecin… Ca pourrait servir…

_Dites … c’est indiscret mais …

La jeune russe quitta ces réflexions pour écouter ce que son mari avait à dire :

_Vous êtes célibataire ?

Elle le fixa, essayant de savoir s’il se rappelait d’elle ou non. Pourquoi cette question sinon ? En tout cas, il semblait rougir un peu plus à chaque seconde. Il continua, se confondant en excuses :

_Euh … Enfin Non … Euh si mais … C’est une question en tout bien tout honneur, ne vous méprenez pas ! C’est votre bague, je me demandais si vous n’étiez pas mariée ou quelque chose comme ça. Pardon. Oubliez ça, c’est une question déplacée. Je suis désolé.
Au moins sa mémoire des mots ne semblait pas atteinte. Elle baissa les yeux vers sa bague. Celle que Nevrabriel lui avait offerte. Eut un tendre sourire.

- Si si, tu as raison. Je suis une femme mariée.

Elle agita sa main devant le visage de Nevrabriel, mettant en évidence la présence de l’alliance, peut-être que cela l’aiderait à reprendre le fil de ces souvenirs ? Elle fit ensuite deux pas pour récupérer la blouse blanche qui possédait des boutons et revient vers le jeune homme.

- Ecoute, se serait bien que tu enfiles ça si tu veux bien. Et si tu continues à me parler en même temps, ce serait encore mieux. Je voudrais vérifier une chose. Tu peux me raconter ce que tu as envie, me parler de toi ou juste me réciter des tables de multiplication. Mais ne t’arrête pas de parler tant que tu n’as pas fait tous tes boutons.

Cela pourrait lui permettre de vérifier deux choses à la fois. Sa capacité à accomplir des actions plus complexes que respirer, marché ou se passer un essui sur le visage. Des actions de précisions. Et en même temps, elle pourrait voir s’il était capable de faire deux choses à la fois. Puisqu’elle assistait à l’une de ces crises, c’était le moment où jamais d’évaluer son état. Elle prenait la santé de son mari très à cœur. C'était le moment d'avoir de bons réflexes.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur [pv : Katerina] Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 28 Fév - 20:52


Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur
Nevrabriel voulait se cacher dans un trou. Un trou minuscule. Un trou de vers de terre tient !

_Si si, tu as raison. Je suis une femme mariée.

L’écossais releva doucement les yeux vers la jeune femme. Elle était bien jeune, ils devaient avoir à peu près le même âge. Il ne pense pas qu’il aurait pu se marier à sa place, c’était tout de même un gros engagement. Mais en même temps, elle avait certainement du trouver le Grand Amour, c’était une chance, certaine personne ne trouvait pas l’Amour avant leur trente ans, et parfois passent à coté …
Le jeune homme eut un sourire doux amer. Est-ce qu’il ferait parti de ces personnes qui allaient passer à coté de l’Amour ? Il doutait que, tant qu’il serait malade, cela soit possible. Mais Astrid ne semblait pas trouver un obstacle à ce problème …
Ah quelle idée ! Il fallait déjà qu’il se déclare avant de penser à quoique ce soit d’autre. La possibilité qu’elle le rejette était surement bien plus élever que le fait qu’elle partage ses sentiments.

_ C’est donc votre alliance ? C’est original, c’est la première fois que j’en vois une en bois.

Katerina la montra fièrement à l’écossais. Il lui offrit un sourire rempli de bienveillance. Elle semblait très heureuse de son alliance. C’était mignon.
Mignon ?
Il fallait qu’il arrête sérieusement de la trouver mignonne…

La dame alla prendre une blouse de médecin et la tendit au patient.

_Ecoute, se serait bien que tu enfiles ça si tu veux bien. Et si tu continues à me parler en même temps, ce serait encore mieux. Je voudrais vérifier une chose. Tu peux me raconter ce que tu as envie, me parler de toi ou juste me réciter des tables de multiplication. Mais ne t’arrête pas de parler tant que tu n’as pas fait tous tes boutons.

Nevrabriel acquiesça doucement avant le prendre la blouse, attardant toujours son regard sur l’anneau de la jeune femme sans se rendre compte qu’il avait la même à sa main gauche. Son esprit embrouillé l’empêchait de voir les choses les plus importantes. Puis son regard revint sur la frange de Katerina et glissa doucement vers les yeux de celle-ci.
Elle avait un regard qu’il semblait reconnaitre … Un regard qui semblait bien plus présent que les beaux yeux d’Astrid.

A cause de sa fixette, la blouse glissa des doigts de l’écossais, ce qui le ramena sur Terre. Il s’empressa de la ramasser en bredouillant un « désolé. ». Il était assez maladroit de base mais là il semblait dépasser tout les records de la maladresse. Nevrabriel secoua légèrement la blouse avant de la passer à ses bras. Les manches étaient assez petites, il se sentait un peu à l’étroit dans ce vêtement, mais il pouvait tout de même la fermer.

Ne sachant pas trop quoi raconter, le jeune homme se dit qu’il allait faire ses tables de multiplications comme indiqué. Elle était infirmière pour lui demander cela ? Elle semblait bien trop jeune pour être médecin. Elle n’avait pas précisé sa profession mais elle semblait savoir ce qu’elle faisait. De toute manière l’écossais était le genre de patient très agréable puisqu’il se laissait faire. Etre le patient de Donatien Elpida donnait des caractéristiques très dociles.

Mais alors que Nevrabriel commençait à réciter ses tables en regardant la frange de la jeune mariée, pour éviter de la regarder dans les yeux, le jeune homme semblait confus. Les chiffres dansaient dans sa tête. Il répéta plusieurs fois la même chose :

_2x3 - 6 … 2x3 - 6 … 2x4 - 8 … 2x5 … 2x5 … 10.

Mais plus que répéter comme s’il ne connaissait pas les réponses, les mains de l’écossais tremblaient légèrement sans qu’il ne s’en rende compte, trop concentré à réciter ses tables. Ses mains tremblantes l’empêchaient de fermer les boutons, il avait du mal à faire passer un simple bouton dans son trou, il avait du mal à appuyer dessus pour le faire glisser et même trouver l’ouverture.
Mais ça, il ne s’en rendait pas compte.

Nevrabriel  ne se rendait pas compte qu’il répétait la même chose et que ses mains tremblaient, mais il se rendait compte qu’il était lent à réciter ses tables. Pourtant il les connaissait très bien, il était un bon élève dans les matières scientifiques pour un jour, quand il retournera en Ecosse, pouvoir faire des études d’astrophysicien. Il avait besoin des maths, il avait bien étudié cette matière, alors pourquoi est-ce qu’il n’arrivait pas à réciter ses tables de multiplications ? Etait-il devenu simplet à ce point ?
Le stresse certainement. Oui ça devait être ça, le stresse. Le stresse d’avoir été débile tout à l’heure !

_Hm. Je vais plutôt parler si ça ne vous dérange pas ? Bon je ne sais pas trop de quoi, mais je vais bien trouver.

Nevrabriel cessa un instant de faire ses boutons, de toute façon il n’en avait fais que deux. Il ne savait pas pourquoi est-ce qu’il était aussi lent à enfiler cette blouse.
Certainement parce qu’il ne s’était pas remis de sa crise. Oui … décidément, il avait beaucoup d’excuses pour des taches si simples ! Le jeune homme en avait presque honte et hésita à demander à la dame de le laisser partir, mais elle était du personnel, il n’avait pas le droit de faire une telle demande, ça serait un non-respect de la hiérarchie.
Le jeune homme reprit sa tache tout en parlant alors :

_Il n’y a pas longtemps c’était mon anniversaire. C’est bizarre comme le temps passe, un jour on arrive ici, à 13 ans, puis le lendemain on a 20… oui 20 ans. Ahah je crois que j’ai encore du mal à me dire que j’ai 20 ans. J’espère que je guérirais avant d’avoir des cheveux blancs quand même. On sait jamais, peut-être que je deviendrais le plus vieux patient de l’Institut, ils ne sauront pas quoi faire de moi et vont finir par me donner un boulot à coté de mes soins … Hm … j’aime bien les gamins, mais je ne sais pas si je ferais un bon professeur, j’ai tendance à trop raconter des légendes de fées et de sirènes pour leur parler Géographie. C’est plus amusant que la Géographie en même temps. Hm… Après je suis assez maladroit donc il ne vaut mieux pas me confier le jardinage, je vais surement détruire les fleurs au lieu de les soigner. Astrid trouve le contraire, mais elle n’est surement pas objective.

Alors qu’il parlait comme s’il connaissait Katerina depuis des années, les gestes du jeune homme devinrent de plus en plus lent et sa voix de plus en plus basse, comme une machine qui manquait peu à peu de batterie jusqu’à ne plus parler et avoir le regard totalement vitreux alors que ses mains restèrent accrocher à la chemise et toujours tremblantes.




Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Dim 7 Mar - 17:42
Nevrabriel s’exécuta sans la moindre difficulté, particulièrement docile. Il semblait perturbé cela dit, au point qu’il fit tomber la blouse avant de la récupérer. Cette inattention était un premier signe d’inquiétude pour la jeune russe. La suite ne présageait pas grand-chose de mieux. Nevrabriel s’embrouillait dans les chiffres, et trainait à répéter des tables qui devaient pourtant être bien ancrées dans sa mémoire. Mais pire, il semblait émettre de sérieuses difficultés à boutonner la chemise que lui avait confié la jeune russe.

_2x3 - 6 … 2x3 - 6 … 2x4 - 8 … 2x5 … 2x5 … 10.

Et finalement, il abandonna, se rabattant sur la seconde proposition de la jeune femme :

_Hm. Je vais plutôt parler si ça ne vous dérange pas ? Bon je ne sais pas trop de quoi, mais je vais bien trouver.

Katerina décida de s’asseoir sur un tabouret, à côté du jeune homme. Cette situation lui paraissait tellement bizarre… C’était comme s’ils ne s’étaient jamais rencontrés… Comme s’il était deux étrangers l’un pour l’autre. Elle trouvait presque cela blessant. Mais elle savait que c’était sa pathologie qui voulait ça. Elle l’avait étudiée, s’était renseignée à ce sujet et avait apprivoisé la possibilité qu’elle se retrouverait dans cette situation très exacte.

_Il n’y a pas longtemps c’était mon anniversaire. C’est bizarre comme le temps passe, un jour on arrive ici, à 13 ans, puis le lendemain on a 20… oui 20 ans. Ahah je crois que j’ai encore du mal à me dire que j’ai 20 ans.

Un saut de… 2 ans… 2 ans en arrière… Cela ne devait pas être si longtemps avant leur première rencontre alors… Mais c’était surtout énorme. Un trou noir avait engloutit deux années de sa vie en l’espace de quelques minutes.

- J’espère que je guérirais avant d’avoir des cheveux blancs quand même. On sait jamais, peut-être que je deviendrais le plus vieux patient de l’Institut, ils ne sauront pas quoi faire de moi et vont finir par me donner un boulot à coté de mes soins … Hm … j’aime bien les gamins, mais je ne sais pas si je ferais un bon professeur, j’ai tendance à trop raconter des légendes de fées et de sirènes pour leur parler Géographie. C’est plus amusant que la Géographie en même temps. Hm… Après je suis assez maladroit donc il ne vaut mieux pas me confier le jardinage, je vais surement détruire les fleurs au lieu de les soigner. Astrid trouve le contraire, mais elle n’est surement pas objective.

Il avait l’air fatigué de parler… Et une nouvelle fois, il parlait de manière très familière d’Astrid… La jeune russe se souvenait de la secrétaire d’Ange. Elle n’était pas restée bien longtemps, probablement que des choses plus importantes l’avaient rappelé chez elle. En tout cas, elle n’avait jamais dit aurevoir à Katerina. Elle s’avança finalement pour l’aider à déboutonner la blouse et à l’enlever :

- Je vois ça, que tu es maladroit.

Elle lui adressa un sourire rassurant et continua :

- Laisse tomber la blouse…

Elle ne voulait pas le fatiguer davantage. Katerina avait plutôt peur qu’il ne tombe et se blesse. Elle ne pensait pas être capable de le retenir s’il tombait en arrière.

- Tu… Tu devrais faire une sieste. Reste ici et repose-toi.
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 11 Mar - 15:19


Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur
Nevrabriel était totalement absent, comme si on venait de l’éteindre, tant et si bien qu’il eut un léger sursaut lorsque l’inconnue vint déboutonner la blouse. La proximité était singulière, embarrassante, mais étrangement rassurante.

_Je vois ça, que tu es maladroit.

Il profita que ladite Katerina soit occupée à l’aider à retirer la blouse pour la regarder. Elle sentait bon. Elle avait également de très beaux yeux. En fait, elle était vraiment très jolie. Elle avait un petit quelque chose d’énigmatique, son visage était à la fois inconnu et familier sans qu’il ne comprenne pourquoi. Pourtant, il était certain de ne l’avoir jamais vu. Peut-être la faisait-elle penser à quelqu’un ?
Lorsque leurs regards se croisèrent, l’écossais rata un battement de cœur et se mit à rougir, réalisant finalement ils étaient très proches.

_Laisse tomber la blouse…

Nevrabriel acquiesça timidement pour seul réponse avant de donner la blouse à la jeune femme, baissant les yeux pour ne plus regarder la dame dans les yeux.

_Tu… Tu devrais faire une sieste. Reste ici et repose-toi.

Elle allait partir ? Cette idée fit presque paniquer l’écossais qui, par reflexe, agrippa le poignet de Katerina affirmant un « Attends ! » presque paniqué.
Il lui fallut plusieurs secondes pour se rendre compte de son geste et de la manière familière dont il s’était adressé à un membre du personnel. Il retira doucement sa main, se pinçant les lèvres avant de marmonner, embarrassé :

_Hm… d’accord. Excusez-moi.

Nevrabriel était confus. Il voulait qu’elle reste mais il ne savait pas pourquoi. Peut-être parce qu’elle était gentille ? Ou alors, il ressentait la crainte qu’elle ne prévienne le docteur Elpida ? Il ne savait pas, mais il ne voulait pas qu’elle parte.
Confus. Il était totalement confus. Elle avait raison, il devait s’allonger, en plus avec un mal de crane pareil, cela lui ferait le plus grand bien. Obéissant, il alla s’étendre, fermant les yeux.

_______


Le jeune homme se réveilla doucement, un mal de crane l’empêcha de se lever tout de suite, bien qu’il ne reconnaissait pas les lieux où il se trouvait. L’écossais tourna la tête pour observer les environs et reconnu une des salles de soins de l’institut. Il se redressa en grogna, appuyant une main sur son front comme si on venait de lui donner un violent coup à la tête. Nevrabriel resta quelque secondes assit, le temps que sa migraine passe, puis quitta son lit de fortune pour se rendre à la fenêtre et l’ouvrir légèrement pour avoir de l’air.
Il faisait encore parfaitement jour, ils devaient être en début ou en midi d’après-midi, il ne savait pas trop.
Mais qu’avait-il fait ce matin pour se retrouver ici ? Est-ce qu’il cherchait un endroit calme pour lire ? Ça ne lui ressemblait pas, il serait allé dans le bureau de Katerina pour cela, mais il ne voyait pas d’autre explication.

En se retournant, le regard hétérochrome de l’écossais se posa sur une blouse posée sur le dossier d’une chaise. Nevrabriel regarda la blouse avant de venir la prendre dans ses mains pour continuer à fixer le vêtement. Son regard bicolore s’attarda surtout sur les boutons, sans qu’il ne sache vraiment pourquoi.

Puis, la porte s’ouvrit, sans sursaut, self-control absolu, il tourna la tête pour voir apparaitre sa ravissante femme. Un sourire rassuré se dessina sur les lèvres de Nevrabriel alors qu’il avait toujours la blouse dans les mains.

_Kat ?





Nevrabriel
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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mar 6 Avr - 0:26
Alors qu’elle s’apprêtait à laisser Nevrabriel seul le temps qu’il puisse se reposer, ce dernier l’apostropha, agrippant son poignet :

« Attends ! »

Katerina l’observa, surprise. Ces yeux passèrent de sa main agrippée à son poignet à ses yeux. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il la retienne. Il ne semblait pas paniquer par les différences qui pouvait subsister entre le décor qui l’entourait, et sa vision de l’institut du passé. Et il ne la reconnaissait pas du tout. A ces yeux, elle devait être un membre du personnel parmi tant d’autres. Pourtant cette main s’était levée pour agripper la sienne.

_Hm… d’accord. Excusez-moi.

Il semblait confus. Elle rétorqua, presque timidement qu’il n’y avait pas de quoi, remettant une de ces mèches derrière son oreille, presque intimidée. Elle hésita. Le laisser seul ? Normalement, il ne devrait rien lui arriver. Elle n’aurait qu’à attendre de l’autre côté de la porte. Le veiller lui paraitrait trop bizarre, elle n’était pas supposée se soucier de lui à ce point, elle ne voulait pas l’importuner. Il devait se sentir à l’aise pour pouvoir se reposer. Elle quitta la pièce presque à regret, s’assit dans le couloir à côté de la porte. Elle observa cette porte qui la séparait de Nevrabriel pensive. Il se trouvait juste de l’autre côté. Ignorant tout d’elle. Le temps semblait s’écouler lentement. Elle resta là un long moment, ces doigts montant nerveusement à ces cheveux. Lorsqu’elle y pensait, elle arrêtait aussitôt. Cette nervosité ne devait pas la gagner autant. Et le fait que Nevrabriel ne soit pas bien, de l’autre côté de cette porte ne devait pas changer la donne. Elle devait rester soignée.

Après un moment qui lui parut une éternité, elle ouvrit finalement la porte. Il dormait. Il semblait serein dans son sommeil. Elle eut un tendre sourire. Il avait l’air d’un enfant, insoucieusement endormi. Il n’avait plus les traits tirés, il semblait juste paisible. Il était beau. Elle eut un sourire, toujours à l’entrée de la pièce. Elle avait peur que le bruit de ces pas où le mouvement de l’air si elle s’approchait ne le réveille. Il avait besoin de dormir. Elle referma donc la porte.

Finalement, elle décida d’aller chercher à manger à la cafétaria, après tout, elle n’était pas loin de cette pièce. Il pourrait manger dans la salle de soin, sans risquer de se rendre compte que l’endroit dans lequel il avait l’habitude de manger était partis en fumée. Elle espérait malgré tout que sa crise ne dure pas trop longtemps encore. Elle voulait le voir reprendre pied. Peut-être que le sommeil suffirait. Elle récupéra ce qu’il fallait pour qu’ils mangent tous les deux, ne trainant pas trop, voulant être sûre qu’elle reviendrait avant qu’il ne se réveille.

Lorsqu’elle pénétra à nouveau dans la pièce, il était réveillé, mais il n’était pas sorti. La fenêtre était ouverte, lui tenait la blouse de médecin, l’air songeur.

_Kat ?

Un sourire rassuré se posa sur les fines lèvres de la jeune russe.

- Nevrabriel ?

Elle était rassurée mais ne le laissa pas paraitre trop longtemps. Elle aurait voulu courir vers lui, le serrer dans ces bras, profiter qu’il la reconnaisse enfin. Pourtant, son cœur battait fort de le savoir à nouveau conscient. De savoir qu’il allait mieux était un vrai soulagement. Elle n’aurait pas pensé que le voir en crise lui pèserait autant. Que cela l’inquièterait autant. Elle n’aurait pas pensé aussi se sentir si soulagée. Elle s’avança dans la pièce, la refermant derrière elle, ces tupperwares de nourriture dans les mains. Elle ne savait pas quoi dire, aussi, se furent des explications bien simples qui s’échappèrent de ces lèvres.

- Tu as fait une crise.


Elle ne savait pas s’il était au courant. S’il s’en souvenait ou non. Elle le fixait avec intensité, essayant de sonder son état.
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 7 Avr - 0:17


Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur
_Kat ?

Katerina lui offrit un agréable sourire qui le chamboula un peu. Le couple s’était vu il y a quelques minutes … ou quelques heures, l’écossais ne savait plus vraiment, mais quelque chose dans le sourire de Katerina le perturba, lui donnant l’envie de la rassurer pour une raison inconnue.

_Nevrabriel ?

Il reposa la blouse et s’avança doucement vers elle pour l’étreindre et peut-être chasser le on-ne-sait-quoi de ce sourire sur le visage de son épouse. Cette dernière referma la porte et s’avança également vers lui, les deux amants se rejoignant doucement.
Alors que Nevrabriel tendit la main pour la poser sur le visage de sa bien-aimée et lui offrir une étreinte ou un baiser, cette dernière exprima simplement :

_Tu as fait une crise.

Cette révélation coupa l’écossais dans son élan, laissant un « Oh… » s’échapper de ses lèvres. Il ferma doucement sa main qui se trouvait à quelques centimètres du visage de Katerina et baissa lentement le bras, comprenant peut-être la singularité de son sourire de tantôt.
Lui avait-il dis quelque chose d’affreux ? Il savait qu’il ne l’avait pas frappé, ça, il en était absolument certain, mais il aurait pu être grossier, blessant. Et pire encore, si sa mémoire était remontée à l’année passée elle était pour elle la secrétaire de Graham ou la fille qui était entrée dans sa chambre ou … ou personne …

_Je suis désolé.

C’était de pire en pire … l’ecmnésie semblait une maladie dérisoire à coté, au moins lorsqu’il revivait une scène de son passé, il ne vivait pas le présent, il ne parlait pas aux personnes réelles, les gens savaient qu’il était en pleine hallucinations et il fallait juste le secouer un peu pour le faire sortir de sa transe. Mais maintenant … il ne connaissait pas le remède pour revenir à la réalité. Il n’avait pas eu assez de crise pour le savoir, mais chaque crise lui faisait peur, parce qu’il était imprévisible, même pour lui-même.

_J’aurais préféré que tu ne me vois jamais comme ça.

Nevrabriel avait un peu honte de montrer cette face à Katerina, bien qu’elle l’ait vu dans une difficulté bien pire lors de leur première rencontre dans sa chambre. Il voulait montrer, surtout à elle, et lui, qu’il n’était plus cet adolescent perdu de cette nuit. Il savait qu’il ne l’était plus mais avait l’impression qu’il devait sans cesse le prouver et c’était fatiguant.
S’il savait que sa maladie allait forcement de mal en pire, il espérait un jour qu’elle stagnerait ou faire des crises hors de la vue de sa femme, ou ne plus faire de crise et simplement partir…

Tout mais pas redevenir cet adolescent fragile.

Le jeune homme dégagea doucement la frange de Katerina de ses yeux pour admirer la beauté de son regard. Sa frange était mignonne, mais à choisir, il préfèrerait qu’elle n’en ait pas pour ne pas obstruer ce si joli regard bleuté. Nevrabriel caressa doucement la peau de son épouse du dos de son index, suivant la ligne de sa pommette de sa joue à sa tempe, délicatement comme plume caressant un ruisseau.

_Je ne sais pas ce que j’ai dit ou ce que j’ai fait mais en général ce n’est jamais plaisant, alors, excuse-moi.

L’écossais regarda ce que Katerina avant dans les mains avant de la libérer de son bien avec un sourire éphémère, par galanterie mais parce qu’il devait lui-même occuper ses mains. Il semblait y avoir beaucoup de choses pour une seule personne. Avait-elle pris cela pour deux ? C’était une attention touchante.
Si lui ne voulait pas discuter de cet égarement temporel, peut-être qu’elle si. Pour quelqu’un d’autre, il aurait surement évité la discussion, voir, catégoriquement refuser d’en parler lui qui avait horreur de parler de sa maladie, mais Katerina n’était pas n’importe qui, étant son mari, il n’avait pas le droit de le lui refuser.
Il se retourna pour aller poser le Tupperware, évitant également le regard de sa belle à cause de cette honte qui avait pris place en lui, une honte un peu trahis dans sa voix :

_Tu veux en parler ?



Nevrabriel
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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Sam 10 Avr - 23:44
Il laissa échapper un « oh » un peu inquiet. Il avait le droit de l’être. Après tout, une crise signifiait forcément une détérioration de son état. Surtout que jusqu’ici, cela ne lui était jamais arrivé. Et tant que cela ne s’était pas produit, c’était très peu réel. C’était comme si cela n’existait pas. En réalité, Katerina se rendait compte que malgré les recherches qu’elle avait fait sur le sujet, elle ne s’était jamais vraiment rendu compte de ce que la maladie de Nevrabriel impliquait vraiment. Ce que cela impliquait en tant qu’humain.

_Je suis désolé.

Elle secoua la tête négativement.

- Ne t’excuse pas.

Il n’avait pas besoin de s’excuser. Ce n’était pas de sa faute. C’était sa maladie qui s’exprimait… La jeune russe pouvait difficilement lui en vouloir vu son propre état.

_J’aurais préféré que tu ne me vois jamais comme ça.

Il chassa les mèches trop longues de la frange de Katerina qui lui dansaient devant les yeux. Elle observait ces yeux bicolores qui la fixait, beaucoup plus rassurant désormais. Elle aurait pu observer le reflet de son amour pour elle dans son regard des heures encore. Il l’aimait tellement que cela débordait de chaque pores de sa peau.

_Je ne sais pas ce que j’ai dit ou ce que j’ai fait mais en général ce n’est jamais plaisant, alors, excuse-moi.

Il récupéra les Tupperware de la jeune russe. Elle secoua la tête, répondant pour qu’il comprenne qu’il n’avait vraiment pas besoin de s’excuser :

- Ca va, tu n’étais pas agité, tu t’es très bien comporté.

Le Nevrabriel du passé n’avait pas grand-chose à voir avec celui qui se tenait désormais devant elle cela dit. C’était frappant et étrange. Comment une même personne pouvait lui sembler si différente dans un intervalle si court. Il y avait de quoi avoir le vertige. Il se tourna pour poser les Tupperwares, évitant ses deux yeux bleus et lui demanda :

_Tu veux en parler ?

Elle hésita. Elle savait qu’il n’aimait pas parler de ces problèmes de santé. Elle savait qu’il appréhendait ces pertes de mémoire, qu’il était effrayé par cette maladie qui le rongeait. Elle voulait l’aider. Elle voulait qu’il en ai moins peur. Parce qu’elle serait là. Aussi longtemps qu’elle le pourrait en tout cas. Si elle avait eu le temps, elle aurait voulu lui promettre de trouver une solution, un remède. Elle aurait étudié des heures pour ça. Mais paumée sur cette île sans électricité, sans courant, elle n’aurait pas la moindre chance d’y arriver.

- Oui…

C’était important. Pour lui. Elle s’assit sur la table de consultation, tournant la tête pour observer son large dos. Elle voulait qu’il sache que même si cela pouvait paraitre effrayant, ce n’était pas aussi pire qu’il ne le pensait. Elle voulait qu’il parvienne à apprivoiser cette part de lui. Cette part malade.

– Tu ne m’as pas reconnu. Tu pensais encore être le patient de Donatien Elpida… Que Astrid Lavoir était encore là, tu la demandais. Tu disais avoir 20 ans… Tu t’es présenté… C’était un peu comme te rencontrer pour la première fois une seconde fois.

Elle continua, un léger sourire aux lèvres. Elle ne voulait pas que cela rende les choses dramatiques. Ce n’était pas si dramatique que ça… Même s’il avait fait un bond de plusieurs années dans le passé. Même si sa mémoire se détériorait. Elle ne voulait pas lui dire qu’il avait eu l’air perdu, qu’il s’était blessé en tombant. Elle ne voulait pas lui dire qu’elle avait eu peur, de l’autre côté de cette porte. Peur qu’il ne parvienne pas à faire le chemin retour jusqu’au présent. Peur qu’il ne se blesse davantage. Qu’il ne se mette à avoir peur, qu’il ai l’impression de devenir fou.

– Mais tu disais surement ça pour me draguer… Tu étais maladroit, tu m’as demandé si j’étais célibataire… Je ne t’ai jamais vu rougir autant.

On entendait son sourire dans sa voix. Elle fixait son dos, espérant qu’il se tourne vers elle. Qu’il se dise que finalement, tout ça ce n’était pas si grave.
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 19 Avr - 23:27


Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur
_Tu veux en parler ?

Le jeune homme chipota avec le bord du Tupperware, comme s’il allait l’ouvrir, mais il ne faisait que gratter le morceau de plastique, n’osant pas se retourner pour le moment, un peu stresser pour la suite.

_Oui…

C’était presque ironique de la part de Katerina, elle qui a été froide aux révélations du jeune homme avant leur mariage voulait soudainement se pencher sur ses problèmes ? Il aurait dû se montrer reconnaissant, cela voulait dire qu’elle faisait des efforts pour l’aider au mieux dans ses maux, mais c’était différent, là il ne se sentait pas vraiment prêt à attendre ce qu’il avait bien pu faire et dire. Il n’était pas prêt à parler de ça.

Un bruit de métal se fit entendre, ce qui attira l’attention du roux qui tourna légèrement la tête pour voir la jeune femme s’asseoir sur la table d’auscultation derrière lui. Il reporta néanmoins son attention sur le Tupperware, comme si l’objet allait lui donner du courage, ou des réponses.

_Tu ne m’as pas reconnu. Tu pensais encore être le patient de Donatien Elpida… Que Astrid Lavoir était encore là, tu la demandais.

Le jeune homme cessa automatique de gratter le Tupperware.
Astrid ?

Seigneur … qu’avait-il pu dire ? Certainement rien, puisque les relations avec les patients étaient interdites, il n’avait jamais confié son attirance pour la jeune femme à qui que ce soit, même si ses proches l’avaient remarqué comme on remarque une tache rouge sur un tableau blanc. Il n’était pas discret lorsque son cœur battait pour une personne, que ce soit Astrid ou Katerina, il respirait l’amoureux transi.
Mais cela le troublait vraiment trop. Ça le troublait d’entendre ce prénom de la bouche de son épouse, il avait l’impression d’avoir fait quelque chose de mal. La honte faisait doucement place à la culpabilité. Même si c’était le passé, il avait sincèrement aimé la jeune secrétaire, il l’avait aimé même après qu’elle soit parti, il eut beaucoup de peine à l’oublier, à fermer le livre. Alors, même s’il ne s’était jamais rien passé entre eux, mise à part beaucoup d’ambiguïté, ça revenait un peu à parler d’une ex et c’était gênant. Il ne pensait devoir un jour entendre de nouveau le prénom de la londonienne, de plus, Katerina avait dit son nom de famille, cela voulait dire qu’elle avait connu la secrétaire. Qu’allait-elle en penser ? Qu’il tombait amoureux facilement ? Il pourrait lui dire que non, qu’en 22 ans d’existence il n’avait était épris que de trois femmes, mais était-ce un bon argument ? Après tout, pourquoi pas, il n’a jamais eu ce genre de sentiments pour Lucy ou Ophelia, les deux femmes venues à son mariage clandestin. Katerina serait-elle jalouse, compréhensible ? Devait-il cacher cette information à sa jeune mariée ?
Ça le stressait.

_Tu disais avoir 20 ans… Tu t’es présenté… C’était un peu comme te rencontrer pour la première fois une seconde fois.

Une seconde ? Plutôt une troisième ou une quatrième. Combien de fois devrait-elle se présenter à lui ? Combien de fois allait-il l’oublier, la rendre triste, et se souvenir d’elle comme si de rien n’était alors qu’elle aura été dans le chagrin ?

Et Astrid ?

Qu’allait-il dire à ce sujet ?

A force se gratter le plastique, l’ongle du jeune homme se cassa. Les ayant court, cela lui piqua un peu. Il retira le morceau restant avant de frotter le bout de son doigt avec un autre comme si cela allait effacer la désagréable gêne.

_Mais tu disais surement ça pour me draguer… Tu étais maladroit, tu m’as demandé si j’étais célibataire… Je ne t’ai jamais vu rougir autant.

Katerina souriait. Cela lui esquissa un sourire. Lui, à 20 ans, draguer ? La seule personne qu’il a séduite de sa vie était la femme qui se tenait dans la même pièce que lui, et encore, si on pouvait appelait ça de la drague… Nevrabriel était un grand romantique, certes, mais un piètre dragueur, il ne fallait pas se mentir.
Au moins, Katerina semblait relativiser, plutôt rire qu’en pleurer.

Le jeune homme resta un instant silencieux, jetant parfois des regards en arrière pour voir Katerina. Il était hésitant, il ne savait pas ce qu’il devait dire ou taire. Mais la communication était la base d’un couple, seulement, à quel point ? Il lui avait avoué avoir accidentellement tué son petit frère, tout le reste paraitrait dérisoire à coté, non ?

Le jeune homme respira profondément avant de se retourner. Il avança doucement vers la table d’auscultation où était assise la jeune femme et posa ses mains de chaque côté de celle-ci, frôlant presque les cuisses de sa femme avec ses pouces. Il se pencha doucement pour être à la hauteur de celle-ci, prenant appui sur ses mains, tendant les bras pour ne pas courber le dos. Il encra son regard bicolore dans ceux de sa femme, à quelques centimètres de son visage si charmant.
Il ne savait pas quelle émotion arborer mais son corps parla pour lui, malgré tous ses troubles, plonger son regard dans celui ce celle qu’il aimait suffisait à l’apaiser et il émit un faible sourire.

_Ça t’a plu, que je te drague ?

Nevrabriel savait que ses mots n’avaient pas de sens dans le véritable contexte, mais il voulait vraiment savoir ce que cela avait à sa douce amie. Le voir lui, dans son corps de 22 ans, avec son esprit de 20 ans, troubler par la russe de maintenant. Qu’avait-elle ressenti ?

Il la laissa répondre avant de se redresser et se retourner pour aller prendre la chaise du bureau, ne sachant pas s’il était approprié de faire des révélations en étant assis à coté de la personne et non en face d’elle.

_En vérité, j’aurais préféré te draguer mais ... si je réclamais Astrid alors …

Comment le dire ?
Il y réfléchissait encore en tendant le bras pour agripper le dossier de la chaise. Il la souleva d’une main pour aller la poser devant sa femme. En s’asseyant, il était plus bas que Katerina, mais c’était mieux ainsi. Il n’aurait pas été à l’aise de lui parler de ses relations passées en la regardant d’en haut.
Le jeune homme s’assit

_Lorsque j’avais 20 ans j’avais … des … sentiments … pour… Astrid Lavoir … Mais il ne s’est jamais rien passé. C’était juste … pas réciproque.

Nevrabriel hésita à parler de son baiser d’adieu mais il fallait mieux ne pas remuer le couteau dans la plaie. Elle n’avait pas besoin de savoir cela, qu’il avait quitté l’institut plusieurs jour pour visiter sa sœur et faire de réels adieux à Astrid.
Le regard du jeune homme baissa sur les mains de sa femme, regardant l’alliance de celle-ci. Il n’y avait plus pensé depuis qu’il était avec Katerina, le passé n’était pas si important à ses yeux, du moins, son passé amoureux.

_Ça n’a plus d’importance aujourd’hui, mais si je te le dis c’est parce que je ne veux rien te cacher et que … si je la demande tu sauras à peu près où est mon esprit.

Maintenant qu’ils étaient mariés et que Katerina étudiait la médecine, l’écossais ne se doutait pas que s’il avait un problème d’ordre médical, les gens iraient naturellement vers la jeune russe, s’il devait faire une autre crise en sa présence, elle devait savoir quoi faire de lui, à peu près.

_Crois le ou non mais la première fois que je t’ai rencontré dans ma chambre … même si j’aimais Astrid à cet époque … Je …

Nevrbariel ne se sentait pas très audacieux à présent, mais il se souvenait de ces magnifiques et grades ailes bleus et scintillantes, comme ceux d’un papillon. Lorsqu’elle s’était retournée dans le couloir avec sa robe de chambre trainante telle une robe aux couleurs d’un ciel nocturne. C’était le seul souvenir qu’il avait eu de cette nuit avant que Katerina ne lui offre la partition. Son seul souvenir était une silhouette portant une robe d’un bleu profond aussi intense que son regard et de magnifiques ailes, grandes, gracieuses, majestueuse.
Il eut un tendre sourire avant de lever les yeux vers sa femme. Il lui prit la main avec amoureux, la regardant toujours avec la même tendresse qu’au premier jour.

_Je t’ai trouvé vraiment belle. Je t’ai toujours trouvé vraiment très très belle, Katerina. Tu as quelque chose en toi qui m’a toujours fasciné, envouté même. Si je n’avais pas été si stupide, je t’aurais certainement regardé bien plus tôt.




Nevrabriel
Image : Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur [pv : Katerina] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Dim 9 Mai - 0:15
Nevrabriel semblait trouver la conversation très inconfortable. Mais Katerina savait qu’elle était nécessaire, elle devait prendre soin de lui, ils devaient être honnêtes vis-à-vis de la maladie. Elle observait avec patience le dos de son mari qui semblait tergiverser. Il s’approcha finalement d’elle, posant une main de chaque côté de la table d’auscultation, son visage à quelques centimètres de celui de la jeune russe. Il lui adressa finalement un faible sourire et lui demanda :

_Ça t’a plu, que je te drague ?

Le regard de la jeune femme passa d’un œil à l’autre de son mari. Son cœur battait un peu plus fort alors qu’il se tenait si prêt d’elle. Elle n’avait pas de vraie raison pour cela, mais elle se sentit presque intimidée :

– Et bien je… Oui… Je pense…

Elle sentait le rouge lui monter aux joues et laissa ses yeux bleus fuirent le regard de son mari avec pudeur. Elle n’avait pas l’habitude qu’on lui pose ce genre de questions et ne savait pas trop si sa réponse était appropriée. Elle profita que le jeune homme s’éloignait pour aller prendre une chaise de bureau pour se saisir nerveusement de l’une de ces mèches de cheveux et quand elle s’en rendit compte la lâcha finalement. Elle devait rester concentrée sur ce qui s’était passé et pas sur les beaux yeux de son mari.

_En vérité, j’aurais préféré te draguer mais ... si je réclamais Astrid alors …

Astrid… C’était une manière bien familière d’appeler l’ancienne secrétaire d’Ange Barrabil, en tout cas, pour un patient. Il ramena finalement la chaise de bureau prêt de la table d’auscultation et s’y assit. Katerina baissa les yeux vers lui, prêt à écouter ce qu’il avait à dire. Elle se sentait soudain stupide, assise sur cette table d’auscultation, peut-être parce qu’elle avait une petite idée de ce qui allait suivre :

_Lorsque j’avais 20 ans j’avais … des … sentiments … pour… Astrid Lavoir … Mais il ne s’est jamais rien passé. C’était juste … pas réciproque.

Oh…. Oh. Katerina ne pouvait pas vraiment en vouloir à Nevrabriel. Après tout, il avait 20 ans et c’était de l’histoire ancienne. Il avait certainement tourné la page il y a bien longtemps. Et la jeune russe ne pouvait pas se sentir blessée alors qu’elle-même avait eu ces propres histoires un peu compliquées. Mais en même temps… Pourquoi prenait-il autant la peine de se justifier si ce n’était rien ?

_Ça n’a plus d’importance aujourd’hui, mais si je te le dis c’est parce que je ne veux rien te cacher et que … si je la demande tu sauras à peu près où est mon esprit.

S’il la demandait… Katerina réalisa alors une chose qu’elle n’avait pas tout à fait saisie encore. Ce qui n’était pas très intelligent de sa part étant donné qu’elle connaissait le dossier médical de Nevrabriel par cœur. Elle serait l’une des premières personnes que le jeune homme oublierait. Il l’oublierait et lui réclamerait Astrid. Elle ne serait alors plus qu’un membre du personnel parmi tant d’autres. Et lui réclamerait cette femme qu’il aimait lorsqu’il avait 20 ans. Et elle devrait le rassurer tout en restant honnête et ferme avec lui. Elle serait la personne qui lui expliquerait qu’Astrid n’était pas là, elle serait l’annonciatrice de mauvaise nouvelle. Mais c’était son boulot. Et son devoir. Puis elle le lui avait promis.

_Crois le ou non mais la première fois que je t’ai rencontré dans ma chambre … même si j’aimais Astrid à cet époque … Je …

Elle n’était pas sûr d’avoir envie de l’entendre parler de cette époque-là. Elle ne voulait pas s’imaginer être le lot de consolation. Le second choix de Nevrabriel. Il pouvait lui dire tout ce qu’il voulait sur cette époque, elle ne souhaitait pas de sa pitié. Elle ne souhaitait pas qu’il la console ou tente de lui faire croire qu’elle existait déjà à ces yeux à l’époque. Pas alors qu’il avait longtemps tout oublié de cette rencontre. Elle le laissa lui prendre la main malgré tout. Elle prit sur elle de sourire doucement, l’écoutant lui dire ce qu’elle n’avait pas envie d’entendre :

_Je t’ai trouvé vraiment belle. Je t’ai toujours trouvé vraiment très très belle, Katerina. Tu as quelque chose en toi qui m’a toujours fasciné, envouté même. Si je n’avais pas été si stupide, je t’aurais certainement regardé bien plus tôt.

Mais il ne l’avait pas fait. Et elle était contrariée. Contrariée alors qu’elle n’aurait pas du l’être. Et qu’il avait besoin de tout sauf de ça en cet instant précis. Elle se redressa, quittant la table de consultation pour se relever sur ces deux jambes. Elle lui sourit bravement :

– Ce n’est rien.

Il lui fallut le répéter une fois encore pour que ces mots qu’elle alignait ne veulent vraiment dire quelque chose :

- Ce n’est rien. Tout ça, c’est du passé.

Sauf que le passé finirait toujours par le retrouver. La jeune russe repoussa ces longs cheveux bruns derrière ces épaules pour se donner contenance. Nevrabriel venait d’avoir une crise. Il devait être épuisé, et elle ne voulait pas l’inquiéter. Il n’y pouvait rien, il n’y pouvait rien si la jeune russe se sentait blessée. Et elle ne souhaitait surtout pas qu’il s’en veuille pour quelque chose dont il n’était pas responsable. Sa maladie était un fardeau suffisamment lourd à porter pour qu’elle ne l’alourdisse pas davantage. Elle voulait être une bonne épouse. Elle voulait qu’il puisse s’appuyer sur elle. Elle lui serra doucement la main, comme pour appuyer ces paroles, lui adressant un nouveau sourire :

– Bon, écoute, je te laisse les plats. Mange surtout, il faut que tu reprennes des forces et que tu te reposes. Je vérifierai que tout est en ordre ce soir.

Elle lui caressa doucement la joue du bout des doigts, attira doucement son visage à elle pour l’embrasser tendrement. L’embrasser était un moyen simple de détourner son attention d’elle. Ce n’était peut-être pas très juste de se servir de son amour pour qu’il ne se rende pas compte de son désarroi mais sur le moment, c’était tout ce que Katerina put penser. Elle conclut, se dirigeant vers la porte :

- J’ai encore du travail donc je dois te laisser mais si tu as le moindre souci, je suis à mon bureau. N’hésite pas. Je t’aime.

Quoi de mieux qu’un je t’aime et un sourire amoureux pour s’échapper sans attirer l’attention ?
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Ma mémoire ne se souvient pas que tu possèdes mon coeur [pv : Katerina] Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
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