N'y allons pas par quatre chemins et ne faisons pas dans la fausse modestie. Le caractère d'Agnès Dessanges fait d'elle la secrétaire parfaite. Dévouée, travailleuse et faisant preuve d'une patience sans borne, c'est une acharnée du travail qui ne compte plus ses heures de sommeil sacrifiées pour terminer en temps et en heure même le dossier le plus insignifiant avec une rigueur sans failles. Elle sait également faire preuve de discrétion même si derrière cette façade se cache un caractère assez affirmé. Ainsi, la plupart du temps, elle sait quand se taire mais aussi quand l'ouvrir.
Une autre facette d'Agnès que vous découvrirez assez facilement si vous prenez le temps de la faire parler un peu d'elle, c'est sa foi. Il s'agit d'une fervente catholique, convaincue que tout arrive pour une bonne raison et que chacun à son rôle à jouer sur terre. Elle est obsédée par le salut des âmes et elle croit dur comme fer que le sien passe par l'aide qu'elle apporte aux autres pour trouver le leur. D'ailleurs, sur ce point, elle pense que n'importe qui peut trouver la rédemption avec un peu d'aide, de patience, d'amour et de compréhension.
Il y a deux autres points à connaître sur elle. Premièrement, sa propension au stress et à l'angoisse due à la pression de son travail mais aussi à celle qu'exerce Donatien sur elle et la surveillance sous laquelle elle évolue tout les jours, qu'elle supporte peut-être un peu moins bien que le reste de ses collègues. La seconde est son amour inconditionnel pour les enfants. Elle est toujours prête à se couper en quatre pour les patients qu'elle considère comme ses propres enfants. Certains l'appellent même "la maman de l'Institut". Elle fait d'ailleurs entrer Donatien dans cette catégorie, plus ou moins inconsciemment, et a tendance à le couver, encore plus particulièrement que le reste du monde.

MAJ du 05/09/2018

Il semblerait que nous n'ayons pas assez discuté des défauts d'Agnès, or, elle en a pourtant, comme tout le monde, personne n'étant parfait. Parlons donc un peu de ce qui fâche.
Pour commencer, Agnès a une tendance assez marquée pour le manichéisme. Ce qu'elle aime, elle le fait de façon inconditionnelle tandis que ce qu'elle déteste tend à devenir pour elle l'incarnation du Mal avec un grand M sur terre. Pourtant, depuis que son travail à l'Institut l'a sortie du giron familial - car elle était indubitablement élevée dans ce genre d'idées - elle en prend de plus en plus conscience et essaie de se corriger même s'il est très difficile de faire une croix sur plus de 20 ans d'éducation.
Un autre défaut qu'elle n'assumera jamais, c'est son goût pour les potins. Quand elle s'y met, Agnès peut devenir une véritable commère et il est certain que lorsque l'occasion se présente, elle s'en donne à coeur joie en particulier avec Hyppolite dès qu'il s'agit d'Ange...
Mais il est un défaut qu'elle assume parfaitement : son amour pour la nourriture et le sucré en particulier, même si cela la conduit à un léger surpoids qu'elle déplore. Mais avec tout le boulot qu'elle a, elle est bien obligée de faire ses stocks d'énergie autrement qu'avec le sommeil, qu'elle a par ailleurs très léger depuis la mort de la pauvre petite Z01...

Agnès Dessanges est une petite boule d'énergie, souriante et dynamique. Ses cheveux noirs sont coupés au carré, accentuant encore plus la rondeur de ses joues, lui donnant un visage poupon qu'elle s'efforce tant bien que mal de creuser à l'aide de contouring. En effet elle se maquille mais vraiment très légèrement, juste pour l'effet bonne-mine.
Vous la verrez toujours vêtue d'une tenue assez stricte, souvent une veste blaser sur une chemise accompagnée d'une jupe crayon ou d'un pantalon. Elle porte également un paire de lunettes. Elle est capable de voir sans, n'étant que légèrement hypermétrope mais cela lui évite les fatigues oculaires et les migraines en plus de lui donner un air un peu moins juvénile et plus sérieux qui n'est pas pour lui déplaire. Autrement, elle passe sa vie à changer de chaussures, alternant entre ses talons qui lui permettent de moins complexer sur sa taille, qu'elle juge petite, notamment à côté de son patron, et ses baskets, bien plus pratiques pour courir d'un bout à l'autre de l'île pour mettre la main sur ce foutu formulaire AX82 !
Ses yeux sont également très sombres, gris tirant sur le noir, et dégagent une chaleur et une amitié qui vous incitent assez à lui accorder votre confiance.

MAJ du 05/09/2018

Agnès a pris encore un peu plus de poids ces derniers temps, ce qu'elle essaie de masquer en portant des vêtements un peu plus larges et il est de plus en plus rare qu'elle porte des jupes sans au moins avoir en dessous une paire de collants gainant. De plus, les cernes sont devenus un attribut presque intégrant de son visage et vous la verrez de moins en moins souvent maquillée. Besoin de vacances vous dites ?

La jeune femme que vous avez en face de vous est née dans une famille très catholique, et, il faut bien l'admettre, assez archaïque. Elle est la quatrième fille de la famille, née uniquement dans l'espoir d'avoir un fils, espoir que se concrétisa à peine un an plus tard. Agnès a donc grandi avec trois grandes sœurs et un petit frère, bijou choyé de leurs parents. En effet, tout l'argent qu'il réussissait à mettre de côté était consacré à payer les études du petit dernier, au détriment de ses aînées. Cependant Agnès ne l'a pas mal vécu, loin de là. Elle a bénéficié de tout l'amour dont elle avait besoin et intégré qu'en tant que femme, son devoir était de se marier et d'avoir des enfants et cela lui allait très bien ! A quoi cela aurait-il donc servi de gaspiller des moyens dans des études dont elle n'avait pas besoin ?
Ainsi, l'avenir était tout tracé pour elle : elle aurait un mari qui veillerait sur elle et une grande famille, avec beaucoup d'enfants. Elle se fiança donc très jeune avec un homme qu'elle aimait suffisamment mais quelques jours avant le mariage arriva le grand drame de sa vie. Agnès apprit qu'elle était stérile. Tous ses rêves, tout son avenir s'écroula. Son incapacité à engendrer la vie devient un énorme complexe qui finit par ruiner les relations avec son promis. Les fiançailles furent rompues et elle retourna un court temps vivre chez ses parents. Ils la soutinrent de leur mieux mais Agnès sentait bien qu'ils étaient profondément déçus. Alors elle décida de s'en aller. Elle devait reconstruire sa vie ailleurs.
Puisqu'elle s'était mise en tête que plus jamais elle ne retrouverait quelqu'un, il fallut qu'elle trouve un travail. L'Institut arriva par hasard dans sa vie, presque comme un miracle. On lui proposait de gagner sa vie en contribuant à améliorer la vie d'enfants en difficulté et peut-être même de celles de milliers, de millions de gens dans le monde grâce aux recherches que l'on entreprenait dans ce même lieu ! Cela sonnait comme un rêve pour elle. Aussi, elle accepta aisément le poste de secrétaire médicale qu'on lui offrait.
Au terme d'un an de formation sur le continent, elle arriva enfin sur l'île et se heurta à l'horrible réalité. Pendant six mois, elle fut complètement désemparée, faisant à contre-coeur ce travail qui violait tous ces principes. Et un beau matin, quand elle se réveilla, elle eut une révélation. Si elle était là, il y avait une raison. Dieu l'avait voulu, elle avait un rôle à jouer. Ce rôle n'était pas simple mais elle y croyait. Elle devait remettre Donatien Elpida dans le droit chemin pour sauver tous les patients de cet Institut.

MAJ du 05/09/2018

Les souvenirs d'Agnès concernant ses fiançailles rompues sont toujours un peu douloureux mais elle commence à en parler un peu aux gens de qui elle se sent proche. Son fiancé s'appelait David, et c'était le fils d'un ami de ses parents. Ils se connaissaient depuis l'enfance et Agnès a encore quelques nouvelles de lui, de temps à autre. Il s'est finalement marié avec une autre femme, qu'elle connait un peu aussi, et vient d'avoir un petit garçon. Il lui avait proposé d'en être la marraine mais elle a préféré décliner l'offre, autant par souci des convenances que parce que la nouvelle lui fait du mal, bien qu'elle sache que ce n'était pas l'intention de David.
En réalité, Agnès n'est pas complètement infertile mais dans les faits, c'est tout comme. A cause d'un rapport mal protégé avec son fiancé, elle avait contracté une IST sans aucune gravité, mais à cause du tabou tournant autour de la sexualité - en particulier hors mariage - dans sa famille, elle n'a pas été soignée et a dégénéré en une infection des trompes de Fallope. Dans la vie de tous les jours, ce n'est pas très gênant mais cela rend la fécondation très difficile et surtout, très dangereuse, car elle pourrait provoquer un éclatement des trompes, une grave hémorragie interne, et finalement, la mort.
Petit à petit, elle apprend à se faire à l'idée qu'elle n'aura jamais d'enfants de sa propre chair, mais finalement, il y en a tant sur l'île délaissés par leurs parents... Plus le temps passe, plus elle réfléchit à la possibilité, un jour, d'en adopter un, ou deux... Ou plus ?