D'humeur souvent colérique et froide, Hans n'est pas quelqu'un qui aime s'approcher des autres. Il est distant et c'est rare d'en savoir grand chose sur lui car il n'aime pas parler de sa vie, dû à sa nature introvertie.
Ce n'est pas rare de le voir se plaindre des autres et de faire des regards méprisants aux personnes qui parlent pour ne rien dire. A vrai dire, les personnes qui parlent pour ne rien dire est le type de personne qu'il apprécie le moins.

Quand il devient énervé à cause de quelqu'un, il peut rapidement devenir vulgaire voire carrément agressif dans ses propos. Cependant, il n'oserait jamais faire du mal à quiconque physiquement...Sauf si la personne ne mérite que ça aux yeux de tous.
Son caractère constamment ronchon et maussade lui a valu le surnom «Casse-Noisette»... Mais gare à qui l'utilise car son taux de colère augmentera très rapidement et ostensiblement, qui plus est.

Son irritabilité déconcertante et son aspect solitaire vient en réalité de sa faible estime de soi.
Très susceptible et sensible, il a des tendances suicidaires qu'il tente de calmer avec divers traitements. Son unique raison de vie est désormais de donner une meilleure vie aux autres et leur prodiguer un bonheur de convalescence que lui même pense ne pas pouvoir mériter.

Ainsi, toute cette attitude énervée n'est qu'une façade qu'il se donne. Il admire et fait attention aux autres, se passionnant pour eux et leurs histoires. Il se pourrait même qu'on puisse le voir sourire, si on lui porte assez d'attention!...

Toutefois, il reste sérieux et il est très minutieux dans son travail. Faisant attention à chacun de ses patients, à chacun des traitements, il ne laisse rien échapper hors de son contrôle.
Il a un esprit aiguisé et rapide. Son talent pour les technologies et ses expériences informatiques sont si surprenantes qu'il arrive à maîtriser l'art de la radiologie à merveille.

Malgré sa morphologie plutôt habituelle bien que légèrement musclée, Hans dégage quelque chose d'unique et repérable.
Ca peut être dû à ses cheveux noirs comme le charbon, teintés aux pointes par du rouge aussi vif que le sang. A vrai dire, ses cheveux sont certainement ce qui ressort le plus de cet individu, et pour cause, c'est la chose qu'il entretient le mieux chez lui.

Ses yeux bruns sont la plupart du temps plissés dans une moue blasée, entourés de cerne prononcé prouvant son manque de sommeil.
Ils seront rarement cachés derrières des verres de lunettes, car il oublie souvent de les porter. Ou peut-être refuse-t-il simplement de les mettre? Allez savoir.

Sa peau est mate, provenant d'un métissage et son long visage est constellé de petites taches de rousseur sur ses joues et son nez. Sur sa joue gauche, il porte une cicatrice bien visible malgré qu'elle soit fermée depuis un moment déjà.

Bien qu'il ne soit pas très grand, il pourrait presque faire peur dans sa façon d'être. Tout son corps exprime son envie de ne pas être embêté par quiconque.
Malgré sa démarche droite, il lui arrive de recourber son dos dans y faire attention, tout ça à cause de ses mauvaises postures lorsqu'il est sur son ordinateur.

Sa mèche de cheveux peut alors souvent tomber sur son œil, le couvrant partiellement, mais une de ses mains sera toujours là pour la relever. A vrai dire, passer sa main dans ses cheveux est devenu un tic.
D'ailleurs, en parlant de ses mains, on peut facilement discerner leur finesse malgré qu'elles soient constamment couvertes de bandages, jusqu'au poignet et un peu plus.
Il se justifie que c'est pour éviter que ses mains soient moites (il déteste ça), mais c'est aussi une parade pour cacher ses scarifications et les autres blessures qui pourraient questionner les plus curieux, ou mettre mal à l'aise les plus sensibles.

Maintenant, pour parler de sa tenue... Elle est plutôt basique. Une blouse de médecin grise claire, accordée avec son pantalon qui est maintenu par une ceinture noire en cuir, dont la boucle est dorée.
Il aura toujours un ou deux stylos dans la poche qui est sur son torse.
Il porte des chaussures noires en cuir, qui fond un bruit particulier lorsqu'il marche, donc on l'entend arriver si on y prête attention.
Il porte aussi une chemise grise foncée, pas noire, grisée foncée. Où une cravate rouge est nonchalamment et maladroitement nouée. Il a trop de mal et perd trop de temps à faire ce genre de noeud...

Il faut sérieusement que je parle de moi? Ugh... Je le fais bien parce que c'est obligatoire, compris? Me posez pas d'autre question là dessus après.

Je suis fils unique. Dans une famille très aisée, d'un père allemand chef d'entreprise et d'une mère d'origine salvadorienne qui tient une bijouterie de luxe. Mais même si j'étais leur seul enfant... ça ne les empêchait pas d'être stricts et sévères avec moi. Mes grands-parents (que j'ai vu rarement) étaient exactement pareil. Je suppose que c'est de famille?

Je n'avais aucun moment de repos. "Le travail, seulement le travail", comme disait mon père. Je n'avais pas le droit au divertissement. Quelle enfance! Que l'on ne s'étonne pas que j'ai rapidement quitté l'Allemagne pour la France et que je boycotte la langue.
Pour l'extrascolaire, je devais me détendre de mes propres moyens avec mon propre budget. Le meilleur exemple, c'est mes mèches teintes. Allier ma couleur préférée à mes cheveux, partie préférée de mon corps, c'était inévitable. Il y a aussi les nombreux jeux-vidéos pour PC que j'ai achetés qui le témoignent.

Sinon, qu'est-ce que je peux dire d'autre que j'aime, mh... Les chiens. Sans raison particulières. Le rouge. L'informatique. J'apprécie aussi parfois sortir et juste rester là, tranquillement. Ne rien faire, prendre son temps... Faire des choses beaucoup trop compliquées pour moi me stressent au plus haut point, alors prendre des pauses comme ça, ça me permet de rester zen.
J'ai déjà stipulé que j'aimais vraiment la couleur rouge?

Revenons-en aux faits. L'école. Le collège... était un enfer. Vous savez, je faisais partie des grosses têtes, ceux qu'on prend pour cible et qui sont les boucs émissaires de l'école.
Ajoutez à ça que j'étais souvent seul, facile pour se faire harceler. Cette époque horrible est marquée a vie sur mon visage, d'ailleurs.
Vous savez, avant, dans les écoles dans les salles de TP de physique-chimie... Il y avait un chalumeau actif qu'on peut mettre en marche avec un robinet... Un jour, un de mes persécuteurs a trouvé ça drôle de flanquer ma tête sur la table et d'allumer ce machin.
J'ai cru mourir, pendant quelques instants.
Il a été exclu et l'école a frôlé le procès. Cependant, mes géniteurs n'ont pas décidé d'en faire un; pour eux, mon visage a moitié brûlé signifiait que je pouvais aller dans une autre, meilleure école. Tch.

Ainsi, mes parents me payait n'importe quelles études. J'ai donc postulé pour la meilleure école d'informatique et scientifique du pays. Mon attention se tournait peu à peu vers la médecine, j'oubliais tout le reste autour de moi. Aucun ami, aucun contact. La médecine m'a inspiré.

Comme j'étais très renfermé sur moi-même, isolé, j'ai trouvé que c'était un métier juste. Je n'avais pas d'affection, prendre soin des autres pour qu'ils ne me ressemblent pas, ça me donnait foi en l'humanité. On me fuyait, les cernes, ma cicatrice et l'expression sérieuse de mon visage faisait fuir mes «camarades». Et c'était très bien ainsi, je ne m'en plaignais pas.

Je crois que je n'ai eu qu'une poignée de "vrais" amis...  Ils sont juste entrés un jour dans ma vie et ils ont décidé de rester avec moi. Au final, je ne suis pas si insociable que ça, c'est juste que je n'aime pas aller voir les gens de ma propre volonté.
Mais ne pas avoir d'attention venant de colocataires de classe, ni même d'affection auprès de sa famille... Ca fout un froid. L'école entière m'ignorait, mes parents ne me disputaient que pour les mauvaises notes. Si je n'avais pas eu des résultats aussi bons, ils m'auraient forcément mis à la porte.

Bref... L'amour, c'est pas un truc que j'ai souvent eu, c'est peut-être pour ça que je ne sais pas m'aimer moi-même, et que je préfère aider les autres.
De toutes façons, l'affection et l'amour ce ne sont que des sentiments futiles rattachés à l'Homme. On peut très bien vivre seul, ne jamais être déçu par le mauvais comportement de quelqu'un.
Puis, lorsque nous ne sommes pas attaché à une personne, on ne peut pas finir triste si elle nous quitte?
Du moins, c'est mon point de vu.
Peut être que c'est cette idée qui me rend sec et certainement «désagréable», comme disent certaines personnes... Et puis, qu'est ce que ça peut me faire?

Bref, revenons au sujet principal. J'ai ensuite découvert cet institut. L'institut Espoir.
Perché sur une île totalement aménagée comme une véritable ville personnelle.
Je vivais seule dans mon appartement à ce moment là. Je n'avais jamais de visite.
Mes parents? Laissez moi rire.
Mes amis? Je n'en avais que deux. Et ils étaient très extraverti, donc j'étais facilement oublié.
"Oh mince excuse moi, je t'avais zapé!...Une prochaine fois alors?"
Cette phrase répétée encore et encore. Plus personne ne m'attendais ici.
Je n'avais envie qu'une seule chose: Disparaitre.
Mais au lieu de disparaitre à jamais, pourquoi pas disparaitre sur une partie cachée de la carte?

J'ai rapidement été accepté par l'institut Espoir grâce à mes connaissances radiologiques fortement utile pour cet hôpital.
Et, à vrai dire, je m'y sens plutôt bien...Malgré les "problèmes" qu'il y a. C'est.. un peu extrême, mais c'est pour le bien de la science, alors je reste tranquille, sans vouloir non plus faire empirer la chose.

Je suis le genre de personne qui suit le groupe sans vraiment en faire partie. Je suis neutre quant à l'Institut.
Qu'es ce que je pourrais faire, de toute façon?
Ce n'est pas comme si mes actions aller changer les agissements de quelqu'un. Alors encore moins celui d'une île toute entière.