Nevrabriel frappa à la porte de la sorcière mais pas de réponse. Cette femme lui avait confisqué un livre parce qu’il l’avait malencontreusement bousculé à cause de son attention concentrée sur ledit livre. Etrange punition, il s’était excusé en plus. Cette peste !

Le jeune homme frappa une nouvelle fois à la porte, mais toujours pas de réponse. Il finit par tourner la poignée et passer sa tête dans le bureau. Tient, c’était ouvert. Et elle n’était vraiment pas là.

L’écossais entra dans le bureau en refermant la porte, il regarda à droite et à gauche, redécouvrant le lieu froid de cette femme. Ses yeux se posèrent sur son bien qui était négligemment posé sur la table de la propriétaire des lieux.
Il alla vers le livre et le prit avant de commencer à partir.
Mais …
Mais pendant qu’il était là, pourquoi ne pas fouiller dans le bureau de cette mégère ? Il ne savait pas ce qu’il pourrait trouver ici mais elle était tout de même chargée de l’administration, il y avait surement des choses compromettantes dans ses tiroirs ! Donatien cherchait encore des gens à punir et il n’allait pas s’arrêter, il y aurait surement encore des morts et l’écossais ne voulait pas de cela. Il devait aider ceux qui le désiraient à s’échapper d’ici.

Le jeune homme passa derrière le bureau de la sorcière et ouvrit le premier tiroir, espérant trouver un document qui pourrait compromettre n’importe qui. Grâce à ça, il pourrait rallier des patients à cette rébellion mais également faire en sorte que ces monstres soient punis une fois qu'ils seront dehors.

Un double tiroir ?
Le jeune homme regarda rapidement comment fonctionnait ce double fond. Ça ne devait pas être sorcier. Un cadenas.

Cette sorcière avait définitivement quelque chose à caché. A moins qu’elle se baladait avec son trousseau de clé magique, peut-être avait-elle un double ici ? Le mieux était de fouiller un peu partout. Si Nevrabriel forçait quoique ce soit, il ferait un bruit effroyable et ça alerterait les personnes traversant le couloir. Il n’avait pas à être ici, même si c’était pour récupérer un objet qui lui appartenait. Surtout que Dubois ne l’avait pas du tout à la bonne (d’ailleurs, est-ce qu’elle savait aimer, cette femme ?)
L’écossais décida de fouiller ailleurs, s’il pouvait trouver une clé ou un autre endroit suspect. Ça serait dommage de partir sans savoir ce qu’il y avait dans la cachette de la propriétaire, mais il ne pouvait pas non plus s’attarder sur ces détails et saurait où chercher la prochaine fois.
Même s’il aimerait qu’il n’y ait pas de prochaine fois …

Le jeune homme jeta un regard à la porte et laissa un temps que les bruits de pas s’en aille avant de se pencher sur l’ordinateur de Dubois. Avec de la chance il était seulement en veille et n’avait pas de mot de passe.
…
Avec beaucoup de chance finalement …

HRP:

Nevrabriel pinça ses lèvres en réfléchissant. C’était assez étonnant de voir comment son cerveau marchait à grande vitesse après la prise de ses médicaments, comme s’il s’entrainer à survivre. Bon, c’était un peu la vérité s’il ne voulait pas se faire lobotomiser par un Alzheimer précoce. Le jeune homme regarda le bureau très rapidement. Propre et ordonné. Très très propre même, il ne fallait mieux pas trop bouger ce qu’il y avait sur le bureau sous peine de ne pas pouvoir le remettre à sa place.
Le jeune homme tourna sur lui-même pour regarder rapidement les étagères. Des classeurs, pleins de classeurs. Il n’était jamais resté aussi longtemps dans le bureau de cette harpie pour avoir une once d’idée sur la cachette parfaite dans cette pièce.
Se disant qu’il fallait bien commencer quelque part, l’écossais se retourna vers le bureau et posa un doigt sur la quatrième de couverture de l’agenda pour ne pas qu’il bouge d’un millimètre et l’ouvrit de sa main libre. Il tourna rapidement les pages pour voir des notes sur des éléments administratifs totalement ennuyeux. Cependant, il s’arrêta sur une page où se trouve ne note : " L. anniversaire."

L ? Anniversaire ? Alors la sorcière avait tout de même un cœur pour vouloir souhaiter l’anniversaire de quelqu’un ?
Nevrabriel esquissa un sourire plutôt attendrit. Il l’avait toujours connu comme une sorcière depuis cinq ans, c’était étrange de la voir sous une autre forme. Il savait très bien qu’essayer de la connaitre par une conversation était bonnement inutile mais il avait maintenant l’impression qu’il allait faire connaissance avec cette dame en fouillant son bureau. Etrange manière de le faire en effet, mais un moyen comme un autre.
Le jeune homme continua à tourner les pages de l’agenda jusqu’à la fin où il chercha des notes « à part » comme un mot de passe, des petites phrases de haine envers la société, ou des choses comme cela mais à la place, il tomba sur la photo d’une enfant qui ressemblait à Dubois. Une mini Dubois.

Attendez …

Une mini Dubois ?!

Elle avait une fille ? Nooooooooon … il fallait croire que si. Cette personne avait procréé.

Est-ce que « L » était la petite sur la photo ? Nevrabriel se gratta la joue avant de refermer l’agenda. Parfait. Si Dubois avait une fille à laquelle elle tenait, elle avait forcement un dessin de la gamine quelque part et les enfants mettaient toujours leur nom sur leur dessin d’une écriture en bâton très épais et tremblante. Il fallait simplement qu’il trouve le nom de la gamine qui était sans doute le mot de passe de la sorcière-pas-si-sorcière-que-ça. Mais Dubois était également mariée à son travail donc le mot de passe pourrait également être « InstitutEspoir » …

…

Rah … Heureusement que les ordinateurs avait un nombre illimité d’essaie comparés aux téléphones. Mais contrairement aux ordinateurs, il était possible de perdre un téléphone.

Nevrabriel ne perdit pas plus de temps et ouvrit un autre tiroir qui semblait encombré de dossiers de patients qui devaient arriver à l’Institut. Des pauvres cobayes. Sachant que Dubois n’en avait rien à faire des patients, il serait étonnant qu’il trouve quelque chose dedans. A moins que la fille de Dubois ne deviennent une patiente, mais dans ce cas là, son dossier devrait être en priorité ? …

Le jeune homme décida de tout de même jeter un œil rapide à ces dossiers, au cas où il tomberait sur quelque chose d’intéressant.

Mince mince mince ! Nevrabriel passa sa main plusieurs fois sur la feuille mais impossible de la déplier. Bon sang qu’est-ce qu’il pouvait faire ? Remettre les dossiers ainsi ? Emmener la feuille avec lui et faire comme si elle avait disparu ? Après tout, entre ceux que Dubois devait donner à mademoiselle Dessanges et à Donatien, elle aurait bien pu égarer une maudite feuille ? … Non ?
Et puis, si elle l’égarait, elle pourrait se faire blâmer ou renvoyer par sa faute ? Oui, SA faute. Bon sang, même si elle était mauvaise et sournoise, elle ne méritait pas de perdre son congédier de son poste par la faute de quelqu’un autre. Nevrabriel se sentirait bien trop mal. Mais s’il laissait ça ainsi, Dubois le verrait peut-être si elle vérifiait le dossier avant de le confier à quelqu’un d’autre et comprendrait qu’on avait fouillé son bureau. Même, les autres connaissaient bien Dubois et saurait que ce n’est pas normal.

Bon sang, mais que faire ?!

Nevrabriel se mit à psychoter en passant sa main plusieurs fois sur la feuille pour qu’elle se remette à sa place, mais rien à faire. Il effectuait des exercices de respiration pour ne pas paniquer mais savait bien que sa gentillesse allait lui être fatal un jour et il décida de ne pas prendre la feuille pour ne pas causer d’ennuie à cette femme.
Il remit les documents à leur place et fouilla le troisième tiroir où se trouvaient des comptes-rendus de réunions, les organisations pour les bateaux, etc. C’était plutôt intéressant tout cela. Les comptes rendus de réunion devait certainement être assez compromettant, surtout avant et après la Grande Sanction mais également l’organisation des bateaux. Si Nevrabriel connaissait les allés-venus mais également le chargement des bateaux, il serait surement plus facile de s’y rendre et s’y cacher.
Le jeune homme émit une grande inspiration avant de fouiller les documents de ce tiroir en faisant attention à ne plus faire de bêtises.

Bon sang … Mais pourquoi ça ne tombait que sur lui ?! C’était quoi cette chance de merde ?!

Nevrabriel loupa un battement de cœur mais décida de respirer le plus doucement possible. Ne touchant plus à rien, le jeune homme décida de ne plus faire de bruit, il s’assit par terre, derrière le bureau, sans bouger la chaise, ni les tiroirs, se mettant un maximum cacher de la porte et ne bougea pas. Il avait reconnu la voix cinglante et grave du surveillant qui l’avait à l’œil et pas du tout à la botte. En plus, il voulait visiter Dubois. Un loup-garou et une sorcière. Il allait bien ensemble ces deux là.

Le jeune homme se statufia et pria en silence pour que ce garde parte. Il savait que s’il était prit là, sur le fais, il ne pourrait pas s’en sortir …

Nevrabriel respira profondément lorsque la porte se referma et les bruits de pas disparaissaient dans le couloir. Il a cru mourir … Enfin … façon de parler.

Au moins ce surveillant lui avait été « utile », d’après les bruits qu’avait entendus Nevrabriel, il avait déplacé des objets. Donc si le jeune homme mettait un tout petit peu de désordre, ça ne serait pas si grave. Evidemment, il essaierait d’en faire le moins possible, mais cette histoire de feuille plier dans le dossier lui mettait moins de pression.

Quand même, ce surveillant … Toujours là où il ne fallait pas. Comme s’il avait un détecteur à Nev sur lui. Perturbé, Nevrabriel referma le tiroir qu’il avait laissé ouvert pour ne pas faire de bruit et continua ses recherches, un peu lentement en vu de sa tension qui avait chuté tant il avait frôlé la crise cardiaque. Ayant fouillé tout les tiroirs, le jeune homme se leva pour commencer à chercher les étagères. Peut-être qu’elle avait un album photo de famille, ou quelque chose comme ça ? Même si un passage secret vers une salle de torture ne serait pas étonnant venant d’une femme pareille. Nevrabriel prenait grand soin de prendre les classeurs un à un et de les remettre à leur place pour éveiller le moins de soupçons possibles. S’il ne trouvait rien dedans il ne trouverait rien nulle part …

Fouiller le bureau de mademoiselle Dessanges aurait été milles fois plus facile, le connaissait bien, et la connaissant bien également, mais il avait bien trop d’affection et de respect envers cette femme pour fouiller dans ses effets. Même s’il était certain qu’elle avait des choses compromettantes sur l’Institut, il ne pouvait décemment pas l’utiliser, bonne cause ou non.
Mais là, le jeune homme retournait le bureau d’une inconnue et ne savait ni quoi ni ou chercher …

Après avoir retourné l’étagère de Dubois, Nevrabriel voulu s’attaquer à une autre mais en tournant la tête pour surveiller la porte, il remarqua une sorte d’objet métallique sur le bureau et ses yeux furent attirés par cet élément. Une clé ? Elle était là tout à l’heure ?
Le jeune homme rangea correctement l’étagère avant de se diriger vers le bureau et prendre la clé dans sa main. D’où vient-elle ? En tout cas il pouvait toujours la tester.
Nevrabriel s’assit pour ouvrit le tiroir où se trouve le cadenas et essayer la clé. C’était certainement sa dernière chance de trouver quelque chose dans ce maudit bureau !

Le couloir semblait s'animer de nouveau. La sorcière n'allait sans doute pas tarder à retourner dans son antre. Il devait partir rapidement s'il ne voulait pas se faire prendre en train de fouiller. Il n'avait pas le droit d'être là et il s'était déjà fait repérer des gardes quelques mois auparavant. Donatien lui faisait "confiance" et c'était certainement la seule chose qui l'empêchait d'être sanctionné. Du moins, officiellement.

Si Loreleï avait raison sur le fait que Nevrabriel était un magicien, c'était maintenant ou jamais de faire un miracle. L'écossais jeta un coup d'oeil rapide à la porte avant de prendre le cadenas du tiroir entre ses doigts et y insérer la clé.


Le roux tourna doucement l'objet, attendant le verdict.






* Mamie, Ali, Aidez moi s'il vous plait ...

L'écossais regarda le contenu du tiroir sans rien toucher. En fait C'était simplement une boite à bijoux caché dans un tiroir ... Nevrabriel était vraiment déçu de lui. Le bureau de Dubois semblait vraiment très clean malgré ce qu'elle était. Le roux était certain de passer à coté de tout ce qu'il voulait, mais c'était certainement le destin qui ne voulait pas de cela.

Alors, Nevrabriel referma le tiroir, il remit le bureau en état, laissant ce qu'avait laissé traîner le surveillant et s'en alla. Lui qui pensait pouvoir se rendre utile, un temps soit peu, il devait bien se rendre à l'évidence, il n'était qu'un boulet et sa place était parmi les spectateurs ...

Le dernier lancé qui conclut cette mission est neutre.

Résumé des lancés de dès :

- 5 neutre
- 1 chanceux
- 3 pas de chance