contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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La CannibaleCo-dirigeante
Dim 18 Aoû - 23:08
Peut-être que tu me plais ...
Le tableau est idyllique.

Lorsqu'on longe les côtes, on peut noter près d'un grand chêne une légère descente. Suivant ce chemin, on tombe sur un morceau de plage isolé. C'est un vrai coin de sable, aussi petit que discret, caché par les falaises. Il n'est pas très éloigné de la grotte clandestine, et c'est pour cela qu'Ophelia connaît ce lieu loin du monde. Elle aime s'y réfugier, se concentrer sur le bruit de l'écume qui roule sur la plage et le vent qui lui souffle sur le visage. C'est son minuscule Paradis.
Mais ce soir, elle accepte de le partager. Tout est fait pour que ce soit parfait. L'heure est idéale puisque le soleil entame son déclin, laissant derrière lui une traînée de couleurs chaudes. Un orange parfumé de rose se reflète à l'horizon et, de ce fait, se disperse en quelques tâches sur l'eau calme de ce début de soirée. L'air n'est plus aussi sec qu'au début de l'été, mais comme ce n'est pas encore l'automne, la température reste confortable. Il fait assez chaud pour que la Cannibale porte sa robe préférée. Et pour le coup, elle a sorti le grand jeu : elle a déjà essayé d'être sexy pour Ange, charmante et sage pour l'Institut, mais pour Alexander elle a décidé d'être elle-même. Sa robe préférée, offerte par sa sœur le jour de ses dix-huit ans est sans bretelles. Ses épaules maintenant nues, dévoilant une peau dorée par le soleil de cet été, permettent de souligner une poitrine désormais adulte. Une queue de cheval haute, apparaissant négligée à cause des nombreuses boucles, est l'acolyte de ces épaules découvertes puisqu'elle dégage une nuque gracieuse. Dans sa robe blanche, qui lui serre sous la poitrine et s'arrête en volants à ses genoux, Ophelia n'est plus une adolescente malicieuse ; mais plutôt une adulte déterminée.
Se tenant fermement sur cette plage perdue, le soleil qui se couche derrière elle et lui offre de ses couleurs pour l'éclairer, elle se sent pourtant fébrile. Une nappe a été dépliée à côté d'elle, nappe recouverte des restes de la cantine (et d'un cheesecake). Elle se mord la lèvre, nerveuse et timide, repensant encore et encore à ce qu'elle allait dire, faire, bafouiller, excuser, avouer. Depuis sa conversation avec Ulysse, ça lui trotte dans la tête. Elle ne veut pas perdre de temps à être timide et à tourner autour de ce qu'elle veut. Si elle désire s'affirmer, alors cela doit commencer aussi par ce qui la pétrifie tant.

Elle a écrit, il y a quelques jours, une lettre adressée à Alexander. Elle lui dit simplement qu'elle souhaite lui parler du Journal Clandestin, lui a expliqué le chemin depuis la grotte pour arriver jusqu'à cette plage cachée. Qu'il devait venir seul et n'en parler à personne. Elle a signé de son prénom. Elle a longtemps gardé ce bout de papier dans son journal intime avant de enfin le glisser sous la porte de la chambre du Génie, juste après qu'il soit allé en classe aujourd'hui.

Elle a les mains moites, les joues rouges, le coeur qui bat des records de vitesse. Ces derniers mois, elle a l'impression qu'ils n'ont fait que se croiser. Cela lui manque leurs longues conversations intellectuelles, ses taquineries dans le couloir, apprendre à le connaître. Elle veut plus. Pas de regards volés, de crise de possessivité envers ce pauvre W133 ou de conversations ambiguës dont personne ne comprend l'intérêt.
Alors lorsqu'il se pointe face à elle, elle ne prend pas le temps d'avoir peur et déclare aussitôt :

" Que ce soit clair : c'est un rendez-vous galant. "

C'était dit. Désormais, il faut continuer sur sa lancée. Elle a la voix qui tremble un peu mais son regard n'a pas changé. Elle est toujours déterminée.

"Et je veux que tu sois honnête. Si tu refuses qu'on se voit en ces conditions, tu peux partir, je ne serais pas vexée."

Triste, déprimée, à manger de la glace jusqu'à devenir obèse oui, mais vexée non.

"Sinon ..."

Les lèvres timidement pincées entre elles, elle lui désigne d'un geste de la main le repas, l'incitant à prendre place à côté d'elle et à partager un dessert. Carafe d'eau et restes de yaourts n'ont rien de bien séduisant par rapport aux repas de luxe des restaurants, mais que peut-on trouver de mieux ?
Ophelia ne lâche pas Alexander des yeux. Elle a le souffle court et le stress lui coupe toute forme d'appétit. Elle a fait bien pire ces derniers mois et pourtant, elle a l'impression que c'est ce soir que tout va se jouer.
Codage par Libella sur Graphiorum
La Cannibale
Image : Peut-être que tu me plais ... (Ophelia & Alexander) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Alexander HexeÉlectron libre
Jeu 22 Aoû - 20:35
Une silhouette se découpa dans la lumière rougeoyante du soleil sur le sentier qui descendait devant le grand chêne. L’allure tranquille, les mains dans les poches, elle avançait de façon discrète, cherchant des yeux ce bout de plage dont on lui avait parlé. Ils ne tardèrent pas trop à la trouver mais ce n’est pas la beauté du lieu qui l’impacta.
Ophelia était assise à côté d’une nappe de pique-nique. Elle regardait vers la mer, à l’opposé de là où il était. Il profita de ce moment où il pouvait l’observer sans lui-même être vu. Il suivit du regard sa longue queue de cheval en cascade et constata qu’elle ne portait pas l’uniforme de l’Institut. Peut-être avait-elle une dérogation spéciale. En tout cas, même s’il n’y connaissait pas grand-chose, il se disait qu’elle devait être vraiment jolie une fois de face. Puis il remarqua la part de cheesecake, ce qui le fit sourire.
Ayant suffisamment observé à son goût, il se remit en marche pour la rejoindre. Il resta debout, à côté d’elle, la laissant prendre la parole en première. Il ne savait pas trop ce que lui-même allait lui dire, il se sentait assez embarrassé.

- Que ce soit clair : c'est un rendez-vous galant. Et je veux que tu sois honnête. Si tu refuses qu'on se voit en ces conditions, tu peux partir, je ne serais pas vexée. Sinon…

Cette entrée en matière le fit rire, le sortant de sa torpeur. Au moins, ça avait le mérite d’être clair. Sans compter qu’il se doutait bien depuis qu’il avait vu la robe blanche et la nappe de pique-nique que le Journal n’était qu’une excuse. Il la regarda lui désigner le sol à ses côtés mais ne s’assit pas. Ne sachant trop comment réagir, il décida finalement d’opter pour l’honnêteté.

- Eh ben, t’y vas pas de main morte, toi. Répliqua-t-il avec un sourire au coin des lèvres.

Il se sentait déjà peu légitime de venir à ce rendez-vous avant cette annonce, maintenant c’était pire. Mais d’une certaine façon, c’était certainement mieux comme ça. Si le Génie avait été là, il aurait fait demi-tour le feu aux joues.

- Donc, j’avais raison, il se passe bien un truc entre le Génie et toi.

Au fond, même en étant pas là, il l’avait toujours su. Il fallait dire qu’une fois, Ophelia lui avait servi un clin d’œil à la cantine. Sur le coup il n’avait pas compris et puis… Il avait posé la question au Génie via leurs post-its. Il ne lui avait pas répondu. Et bien évidemment, après avoir insisté un peu, celui-ci avait tout nié en bloc. Ce qui rendait la vérité d’autant plus flagrante.
Il adressa un sourire contrit à la jeune femme.

- Et oui, je suis désolé, je suis pas celui que tu attendais.

Il soupira puis enchaîna avec un rire un peu gêné en passant une main dans ses cheveux pourtant déjà bien en bataille. Même pour le sans-gêne qu’il était, la situation était assez embarrassante alors pour Ophelia… Il osait à peine la regarder en face, de peur de lire quelque chose comme du dégoût dans ses yeux. Il fallait dire, le Génie amoureux… Ca compliquait vachement les choses pour eux deux. Parce qu’il y avait clairement de quoi la faire fuir. Oh la la. Il espérait qu’il n’allait pas tout faire foirer entre eux. Ce serait vraiment trop dommage.

- Enfin, je te rassure, je le sens, il est là, dans les parages. Je lui laisserai sûrement la place dans un instant. Alors à toi de me dire si tu veux que je reste ou pas.

Ce n’était pas un mensonge. Il ressentait vraiment sa présence dans sa tête. Ca avait commencé quand son nouveau médecin, la femme avec un nom espagnol, lui avait retiré ses anti-dépresseurs. C’était comme un léger déclic dans son cerveau. Comme si la porte n’était plus barricadée. Ce n’était plus comme avant non plus. Impossible pour lui d’obtenir le moindre mot du Génie, il ne l’entendait pas. Il ne pouvait pas non plus échanger sa place avec lui volontairement, comme il le faisait avant. A la place, il avait cet indice, ce léger mal de tête, comme un fourmillement sous son front, qui le laissait croire d’instinct que sous-peu, c’était lui qui retournerait dans le brouillard. Mais il était là, et retrouver sa présence avait quelque chose de rassurant. Il s’était senti tellement vide, tout seul sous son crâne…
En tout cas, il était assez satisfait d’avoir pensé à prendre le blazer que le Génie affectionnait plutôt qu’un de ses sweatshirts à lui. Parce que si Ophelia acceptait qu’il reste jusqu’à ce que son alter-ego se montre, il aurait sacrément pesté.

- En tout cas, je dois te dire… Je suis content de te rencontrer enfin.
Alexander Hexe
Image : Peut-être que tu me plais ... (Ophelia & Alexander) Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 23
La CannibaleCo-dirigeante
Sam 24 Aoû - 13:49
Peut-être que tu me plais ...
Il rit.



Il s'esclaffe.
Il aurait pu lui dire, gêné, qu'il préfère partir. Il aurait pu accepter de rester manger avec elle en toute amitié. Il aurait pu fondre en larmes d'émotions. Le meilleur aurait été qu'il dépose un baiser sur front, lui offre un sourire qui ne serait réservé qu'à elle, et que le monde ne soit qu'à eux. Il aurait pu réagir comme il le sentait, elle n'aurait pas été vexée. Elle aurait accepté n'importe quelle réaction.
Sauf celle-la.
Le garçon qui obsède ses pensées, qui la trouble, qui lui fait perdre tous ses moyens est enfin là. Et il se moque d'elle.
Elle sert les poings, furieuse. Certes, le geste est niais mais elle s'est investi dans ce repas, matériellement et émotionnellement. Là, il lui renvoie à la figure ses sentiments. Il pourrait la pointer du doigt comme un crétin, ce serait la même chose. Dire qu'il est là, craquant dans son blazer (et un peu différent avec ses cheveux moins bien entretenus qu'à l'accoutumée), et qu'il se fout ouvertement d'elle. Combien de temps se laisse-t-elle avant de le gifler ?

" Eh ben, t’y vas pas de main morte, toi. "

Eh ben ? Depuis quand dit-il Eh ben? Elle sait qu'elle ne l'a pas beaucoup côtoyé ces derniers temps, mais elle ignorait qu'il a changé à ce point. Déroutée, elle ne sait plus vraiment comment réagir. Elle le tape finalement, ou non ?

" Donc, j’avais raison, il se passe bien un truc entre le Génie et toi."

...
...
...
...
Oh merde. Oh putain de merde. Ne lui dites pas que... Que c'est ... Le seul jour où ...
Elle traîne sa lettre dans son tiroir depuis des jours, s'est baladé avec sa robe dans son sac jusqu'ici pour se changer à la possible vue de quelqu'un sur ce coin de plage, a mis de côté sa part de cheesecake pour mieux la savourer ce soir, a répété encore et encore ce qu'elle devrait dire pour au final ne pas avoir le rendez-vous galant qu'elle espérait ?!
Ou alors c'est la façon qu'a le Génie de réagir à ce qu'elle lui propose. Peut-être qu'il lui fait une blague pour mieux camoufler son embarras. Dire qu'il y a quelque chose en eux c'est confirmer qu'il accepte de prendre un dessert avec elle. C'est juste une très mauvaise blague. Blague qui la statufie. Elle ne bouge pas, ne cille pas, ne tremble pas, ne parle pas. Même le vent qui s'y met n'arrive pas à balayer sa lourde chevelure. Elle est coincée dans un autre univers.
Puis, lentement, un sourire crispé naît sur son visage. Petit à petit il se transforme en un ricanement étrange, mécanique. Elle rit de sa blague, d'une façon ou d'une autre.

"Et oui, je suis désolé, je suis pas celui que tu attendais."

...
...
...
Donc c'est pas une blague. Cap est vraiment là. Le Cap. Celui qu'elle redoutait tant de voir est enfin là. Elle aurait dû préciser à qui elle voulait parler peut-être sur sa lettre.
De nouveau crispée, gardant un sourire figé, elle ne sait pas quoi faire. Ses yeux sont les seuls à remuer, détaillant celui qui se tient en face d'elle. Il est vrai que ses cheveux châtains ne tiennent vraiment pas en arrière, presque hirsutes sur son crâne. Et ses expressions lui sont inconnues. Elle ne l'a jamais vu rire de cette façon, la regarder de cette façon, marcher de cette façon, passer une main dans sa crinière de cette façon, être là de cette façon.
Le silence est long. Elle devrait dire quelque chose. Un truc sur Avengers peut-être.
Elle repense à ses bras cachés dans la cantine lorsqu'ils se fréquentaient au début avec le Génie. Elle avait toujours su, en fait. Elle avait juste caché tout ce qui peut concerner Cap. Les bras dans la cantine, les accessoires dans la chambre comme le poster, Loreleï a qui il est plus lié que le Génie, etc.
Sa poitrine se soulève difficilement, puisant douloureusement l'air pour respirer. Super, une crise d'angoisse et les mains moites. Ce rendez-vous est foutu.

" Enfin, je te rassure, je le sens, il est là, dans les parages. Je lui laisserai sûrement la place dans un instant. Alors à toi de me dire si tu veux que je reste ou pas."

Ah oui, c'est vrai que ça la rassure. Merci beaucoup.
Par réflexe elle regarde derrière son épaule, croyant que le Génie est en fait dans les parages.
Voilà pourquoi elle n'a jamais bougé pour faire avancer leur relation : Cap.

" En tout cas, je dois te dire… Je suis content de te rencontrer enfin."

Est-ce que c'est parce qu'elle ne dit rien depuis qu'il a ouvert la bouche qu'il bavarde autant ? Elle sait qu'elle laisse de longs silences répondre à chaque phrases de l'autre, mais tout de même ... quelle pipelette ! Cette intonation de voix ... C'est le même timbre mais ce n'est pas la même chose. Rien n'est pareil. Ce n'est pas le Génie. C'est un inconnu.
Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose car elle sait qu'elle ne veut pas fuir. Mais en même temps ...
Elle reste quelque secondes ainsi, les lèvres entre-ouvertes, les yeux exorbités. Un vrai poisson hors de son bocal.

" Il y a un truc entre moi et le Génie ...?"

Vraiment pas top. Mais il l'a quand même évoqué, et il faut bien avouer, une partie de son cerveau et de son cœur fait la fête depuis qu'elle l'a entendu.
Elle secoue vite la tête, comme voulant effacer ce qu'elle vient de dire. Puis, subitement, elle recule d'un pas, la crise d'angoisse continuant de monter. Elle baisse le dos, prend sa tête entre les mains, ses doigts enfoncés dans ses boucles dorées. C'est donc vrai, il y a un autre mec dans la tête d'Alexander. Un mec qu'elle ignore complètement. Un mec qui sera là si elle veut embrasser le Génie. Qui sera là quand elle voudra aller plus loin. Qui sera là quand elle dira pour la première fois de sa vie à quelqu'un "tu me plais". Il lui a dit, il sent que l'autre est là, ils savent tout. Deux personnalités, deux cœurs, deux fois plus de panique. Elle le savait pourtant, depuis le début. Elle avait même été curieuse à ce sujet, avait voulu rencontrer Cap au plus vite. Mais elle a tant nié la réalité que maintenant qu'elle se présente à elle, elle s'avère plus violente que si Ophelia l'avait accepté.
Elle relève la tête, se tient droite, le regard confus et paradoxalement déterminé. Elle étouffe le monstre qui lui bloque la respiration et lui file des vertiges.

" Je ne suis pas ravie de faire ta connaissance. Tu n'es qu'un pervers qui a assisté à ... et qui assistera peut-être ... et Cap c'est pour quoi ? Capricieux ? Capitaliste ? Caporal ? Ou alors c'est un acronyme ? Crétin A Prendre ?! "

D'accord, elle le conçoit, plus elle parle, plus la confusion reprend le dessus. Mais elle n'arrive pas à s'arrêter. C'est le monstre qui déblatère pour elle, qui l'aide à se libérer de l'oppression. Les yeux rouges, la voix qui tremble, la frange en bataille après avoir voulu se l'arracher, elle n'a plus la douce expression de tout à l'heure.

"Et pourquoi tu viens maintenant ? Parce que je vais t'apprendre à truc, mon coco, t'es pas le bienvenu. Oh, attends, tu sais quoi ? Finalement c'est une bonne idée. Comme ça je suis sûre que tout ça c'est une mauvaise idée. Très mauvaise. Et si c'est une blague ... entre vous ... Parce que votre relation ? Votre relation c'est quoi. La nôtre ... Et tes bras putain, il y avait quoi sur tes bras ?"

Elle bascule sa tête en arrière, reniflant un bon coup. Elle doit se taire, sinon elle va exploser. Tout est fichu. Son prince, son conte de fées, c'est fini.


Codage par Libella sur Graphiorum
La Cannibale
Image : Peut-être que tu me plais ... (Ophelia & Alexander) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Alexander HexeÉlectron libre
Ven 6 Sep - 20:53
La pauvre Ophelia bugue. C’était comme s’il avait face un lui un écran noir avec le simple message « votre ordinateur a rencontré un problème. Collecte des données en cours ».
En même temps, il ne peut que la comprendre. Enfin, non, il ne comprend pas mais il s’imagine bien le choc que ça doit faire. Ca se trouve, le Génie ne lui a même jamais parlé de lui. Ca se trouve elle ignore tout de leur « pathologie ». La pauvre…
Mal à l’aise, Cap se tortillait un peu dans tous les sens. Il avait déjà parlé beaucoup, sans qu’elle ne prononce une syllabe, sans même afficher une seule émotion autre que cette confusion totale. Le silence l’enfonçait dans son mal être mais il n’osait pas ajouter quoi que ce soit de plus. Il imaginait qu’il fallait juste lui laisser le temps d’assimiler l’idée.
Finalement, le PC redémarra timidement.

- Il y a un truc entre moi et le Génie ...?

Il se contenta d’hocher la tête, les lèvres pincées en une moue désolée. Si elle ne le savait pas déjà… Enfin, si, elle devait le savoir, après tout c’était elle qui avait parlé de rendez-vous galant ! Il s’apprêta à le lui faire remarquer mais soudain, Ophelia parut prise d’une crise de panique. Il s’accroupit à sa hauteur, contaminé par le sentiment, cherchant comment l’aider, pestant de ne pas savoir quoi faire. Lui parler ? La toucher ? La laisser tranquille ? A défaut, il prit le parti de ne rendre faire de particulier, ayant peur de se montrer trop intrusif vu la situation.
Grand bien lui prit au vu du regard assassin qu’elle finit par lui servir.

- Je ne suis pas ravie de faire ta connaissance. Tu n'es qu'un pervers qui a assisté à ... et qui assistera peut-être ...

Cap leva les mains devant lui en signe d’innocence, choqué par cette accusation. Et qui a assisté à… Quoi exactement ? Ne lui dites pas que le Génie aurait… ? Ah non, c’est dégueulasse, il a les images en tête maintenant ! Et dire qu’ils partagent le même corps ! Est-ce que ça veut dire qu’à son insu il n’est plus puceau ? Oh bon sang ça lui fout la gerbe. Mais Ophelia n’avait pas terminé sa diatribe et entendre son nom le ramena à l’instant présent.

- et Cap c'est pour quoi ? Capricieux ? Capitaliste ? Caporal ? Ou alors c'est un acronyme ? Crétin A Prendre ?!

Oh la. Elle déconnait complètement là, la copine du Génie. Crétin A Prendre ? Est-ce que ça avait un sens au moins ? Parce que là il ne voyait pas. Enfin, en tout cas, elle connaissait son nom. Ca voulait dire que le Génie lui avait dit pour son alter ego. Il préférait ça. Ca aurait été vraiment pas cool de sa part de lui cacher. Surtout s’ils… Ah beurk ! Les images revenaient.

- Et pourquoi tu viens maintenant ? Parce que je vais t'apprendre à truc, mon coco, t'es pas le bienvenu.

Oui, ça il avait remarqué merci bien. Cependant, il lui avait proposé de partir si ça la mettait trop mal – et en l’occurrence, vu sa figure rouge et décomposée, ça la foutait plus que mal ! – et elle ne lui avait toujours pas demandé de partir. Peut-être qu’il devait prendre cette dernière phrase comme une invitation à s’en aller. Désolé Génie mais il allait la prendre. Parce qu’il voulait bien comprendre son choc mais là, il n’avait pas très envie de continuer à s’en prendre plein la gueule.
Il se releva mais avant même qu’il n’ait peu faire un pas, elle l’interpella de nouveau.

- Oh, attends, tu sais quoi ? Finalement c'est une bonne idée. Comme ça je suis sûre que tout ça c'est une mauvaise idée. Très mauvaise. Et si c'est une blague ... entre vous ... Parce que votre relation ? Votre relation c'est quoi. La nôtre ... Et tes bras putain, il y avait quoi sur tes bras ?

Elle finit finalement par se taire et il l’observa un instant. La tête abandonnée en arrière, elle semblait plus désespérée qu’en colère. Au fond, Cap ne lui en voulait pas. Il était à peu près certain qu’elle ne lui en voulait pas personnellement au fond. Que tout ça, ça lui paraissait juste trop gros à gérer. Mais n’empêche qu’elle l’avait un peu énervé.
Il s’accroupit de nouveau, releva ses manches et lui plaça ses avant-bras juste sous le nez. Les cicatrices avaient un peu plus d’un an maintenant mais on voyait qu’elles n’avaient pas fini de travailler. Encore rosées par endroits, commençant à blanchir à d’autres, elles avaient un aspect granuleux de plaies mal soignées et plus déchirées que coupées. Il la laissa observer à sa guise et attendit qu’elle recroise son regard.

- Si tu veux savoir, j’en ai d’autres sur le ventre.

Il avait dit ça d’une voix intense, les yeux plantés dans les siens. Il ne souriait plus. Si elle posait la question, c’était certainement que le Génie avait cherché à les cacher. Mais lui n’avait pas honte, et il lui offrait ça comme un gage de confiance puisque que c’était la question la plus simple à répondre.
Il laissa planer un petit silence, cherchant à calmer le jeu et à ne pas la brusquer plus.

- Ecoute, je ne sais pas ce que le Génie a pu te dire sur moi mais ça fait plus d’un an qu’on parle uniquement par post-its. Autant te dire que la communication est assez limitée. Je ne sais pas ce que vous avez fait ensemble, et franchement, je préfère de loin ne pas savoir…

Il grimaça légèrement à ces mots mais n’insista pas plus, espérant qu’elle comprendrait comme ça. Il n’avait pas envie de s’étaler sur le sujet de leur potentielle première fois.

- Tout ce que je sais, je l’ai seulement deviné. Le Génie est une vraie tombe, même avec moi. Mais…

Il soupira. Ce qu’il voulait dire allait être délicat à expliquer, il espérait qu’il saurait se montrer clair et convaincant.

- C’est pas un sentimental le Génie. Lui, son truc, c’est la logique, les chiffres… Des fois on croirait un vrai robot. Alors s’il a des sentiments pour toi, c’est que tu dois vraiment avoir quelque chose en plus.

S’il n’avait pas eu les preuves sous les yeux, Cap n’aurait jamais cru le Génie capable de tomber amoureux. Et comme il le connaissait, si Ophelia le repoussait, ça lui serait fatal. Pas qu’il se suiciderait, ce n’était pas son genre non, mais plus jamais il n’ouvrirait son cœur à personne. Plus jamais il ne tomberait amoureux. Ophelia, pour lui, ce serait la seule et l’unique, pour le meilleur comme pour le pire. Il ferma les yeux à cette pensée douloureuse. Il ferait tout ce qu’il pourrait pour que ce soit le meilleur.

- Je ne peux pas te forcer à quoi que ce soit bien sûr, mais s’il te plait, réfléchis-y bien. Si tu acceptes de continuer à le voir, si tu peux oublier que j’existe, je te promets de ne plus jamais intervenir entre vous. Tu ne me verras plus si c’est c’que tu veux. Je ferais n’importe quoi. Il a déjà assez souffert à cause de moi…

Machinalement, son pouce vint caresser ses cicatrices. Il avait assez merdé comme ça.
Alexander Hexe
Image : Peut-être que tu me plais ... (Ophelia & Alexander) Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 23
La CannibaleCo-dirigeante
Ven 13 Sep - 19:25
Peut-être que tu me plais ...
Ophelia & Alexander

Il lui fout ses cicatrices sous le nez avec la même brutalité qu'une gifle reçue en plein visage. Il aurait pu lui balancer un coup de genou dans l'utérus au beau milieu de sa période menstruelle, le résultat est le même. La blonde a le souffle coupé, détaillant ces traces de douleur gravées dans la peau du Génie. Sûrement de la faute de Cap, ce connard.
Elle ferme les yeux, bouleversée par cette vérité qu'elle a, pourtant, toujours sue. Elle ne peut pas les voir. Ni les marques qui saillent sur sa chair, ni son regard qui n'est plus le même. Et c'est quand elle reprend son souffle, calmant le torrent d'émotions qui lui bouscule la tête, qu'elle ouvre les yeux. Les cicatrices sont toujours plantées devant elle.

" Si tu veux savoir, j’en ai d’autres sur le ventre."

Non, elle ne voulait pas savoir, en fait. Elle aurait dû se taire. Elle ne sait pas comment elle fait pour rester solidement ancrée dans le sable, le regard fixe qui ne flanche pas. Une énergie qu'elle puise de nulle part, la même qui l'anime depuis qu'elle a renoncé à ses médicaments.
Il ne dit plus rien, ce Cap, mais son regard à lui non plus ne baisse pas. Ils se dévisagent longuement, le ressac en fond sonore pour éviter de rester dans le silence complet.

" Ecoute, je ne sais pas ce que le Génie a pu te dire sur moi mais ça fait plus d’un an qu’on parle uniquement par post-its. Autant te dire que la communication est assez limitée. Je ne sais pas ce que vous avez fait ensemble, et franchement, je préfère de loin ne pas savoir… - Tout ce que je sais, je l’ai seulement deviné. Le Génie est une vraie tombe, même avec moi. Mais…"

C'est tout de même très étrange de voir le Génie parler de lui-même à la troisième personne, et savoir qu'il se fait des post-its pour discuter avec ... lui-même. Elle a juste l'impression de voir celui qu'elle connaît bien perdre la boule. Elle aussi elle peut se la jouer troisième personne en lui répondant Certes mais Ophelia n'est pas satisfaite de cette situation.
Calmée (pour l'instant), elle se passe une main sur le visage. S'il parle de se parler uniquement par post-its, est-ce que ça veut dire que les deux personnalités discutent entre elles d'une différente façon d'habitude ?
Elle a un frisson en imaginant Alexander donnant l'impression de parler tout seul dans sa chambre alors que ce sont deux voix qui discutent.
Elle croise les bras, ses mains sur sa peau pour se réchauffer et une telle position pour se protéger. Elle voudrait reculer d'un pas, mais une soudaine fierté l'en empêche.

" C’est pas un sentimental le Génie. Lui, son truc, c’est la logique, les chiffres… Des fois on croirait un vrai robot. Alors s’il a des sentiments pour toi, c’est que tu dois vraiment avoir quelque chose en plus."

Normalement, c'est ce qu'Ophelia rêve d'entendre. Elle aurait dû bondir de joie, mais elle reste clouée sur place. Elle aurait préféré que ce soit W133 qui lui annonce, plutôt que la tête du Génie avec l'expression abrutie de Cap. Encore une fois, on dirait simplement qu'il ne sait pas se déclarer et qu'il a inventé sa double personnalité.

" Je ne peux pas te forcer à quoi que ce soit bien sûr, mais s’il te plait, réfléchis-y bien. Si tu acceptes de continuer à le voir, si tu peux oublier que j’existe, je te promets de ne plus jamais intervenir entre vous. Tu ne me verras plus si c’est c’que tu veux. Je ferais n’importe quoi. Il a déjà assez souffert à cause de moi…"

Alors il est comme ça, Cap ? Dépressif, suicidaire, et à se pointer au mauvais moment ? Pas surprenant que ce soit le Génie qui lui ait tapé dans l’œil.
N'y tenant plus, elle finit par s'asseoir. Le sable est doux sous elle. Elle retire ses chaussures, enfonçant ses orteils dans les grains tièdes. Elle ne sait vraiment pas par quel bout prendre cette histoire. Elle fixe l'horizon, calquant sa respiration sur l'onde de l'océan. Cet endroit est génial, en projetant sa vision au loin, une sensation prenante de liberté l'envahit. Cela l'apaise. Elle aurait voulu tant faire découvrir ce lieu magique au Génie...

"Je ne vais pas envie de parler de la relation que j'ai avec toi, avec ... toi."

A traduire ... Je n'ai pas envie de parler de la relation que j'ai avec le Génie, avec Cap. Bon sang, c'est compliqué. Une migraine lui tord le cerveau dans tous les sens. Elle déglutit avant de rectifier sa phrase ambiguë, évitant au mieux de regarder Alexander.

"Ce qui se passe entre le Génie et moi, ça ne concerne que nous deux. Et tant que tu es là, aussi bizarre que ce soit ...", elle marque une pause puis, " Je n'en sais rien. D'un côté je veux te voir, mais maintenant qu'il vient de se passer ça ta présente me fout en rogne. Je suis en train de me perdre entre deux eaux-là."

Et maintenant, elle ne sait plus si elle veut vraiment déclarer quoique ce soit au Génie. Elle remet même en question ses sentiments. Pourrait-elle encore être attirée par lui maintenant qu'elle a vu une autre personnalité sur ce visage qu'elle aime tant ? Elle ne saura jamais à qui elle s'adresse, elle ne sait rien de comment fonctionne ces deux loustics, et ...
Elle soupire, dans l'espoir que sa confusion s'échappe avec l'air. Les jambes étendues, une main jouant avec le sable, l'autre bras ballant, il lui faut un moment pour retrouver du courage et à nouveau affronter ses yeux gris.

"Donc là je suis avec Cap ? Ok ? Tu dois l'entendre souvent, mais actuellement je suis très mal à l'aise. Vous êtes si différents ... Et je n'aime pas du tout ta personnalité. Les cicatrices, c'est toi ? Tu t'es fais ... pardon, plutôt, tu as fais du mal au Génie. Tu fous en l'air son corps et je ne tolère pas vraiment. Ensuite tu ruines ce qui m'a coûté un mois de bravoure, et maintenant ... Je suis tellement perdue."

Elle finit par abandonner un début de puits en sable et remonte ses genoux contre sa poitrine. Elle fixe à nouveau son regard au loin. En fait, avec les garçons, c'est toujours compliqué. Que ce soit avec Ange ou avec Alexander. Autant rester seule, aller nager, profiter des rayons du soleil sur son visage. Elle a toujours voulu partager un Noël au coin d'un feu de cheminée avec un Grand Amour, mais finalement elle serait mieux avec des bonnes chaussettes et un chocolat chaud.


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La Cannibale
Image : Peut-être que tu me plais ... (Ophelia & Alexander) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Alexander HexeÉlectron libre
Sam 21 Sep - 16:48
Face à ses cicatrices, Ophelia avait fermé les yeux, comme dégoutée par cette vision. Mais Cap n’eut aucun remords. Après tout, elle avait voulu savoir, maintenant elle savait. Il avait pensé qu’elle profiterait de son silence pour fuir, qu’elle ne le laisserait pas plus parler, et pourtant, elle était toujours là, rouvrant ses yeux pour les plonger dans les siens. Leur silence comme ses mots ont été accompagnés de cette longue bataille de regard. Ca aurait pu le faire rire. Ce n’a pas été le cas. La situation est trop grave, même pour lui qui rigole de tout.
Il avait terminé ce qu’il avait à dire alors il gardait de nouveau le silence, laissant Ophelia reprendre la main. Celle-ci se contenta de basculer les fesses en arrière, comme assommée par cette discussion. Il suivit la direction de son regard et se laissa absorber vers l’horizon tout en écoutant les vagues. Ce décor paradisiaque, ce coucher de soleil… Tout semblait beaucoup trop déplacé pour ce genre de discussion.
Il se laissa à son tour glisser vers l’arrière, s’allongeant la tête sur les mains. Les yeux accrochés aux nuages qui filaient à toute allure, il se sentait à la fois triste et épuisé.

- Je n’ai pas envie de parler de la relation que j'ai avec toi, avec ... toi.

Cap ne répondit pas. Cette phrase à elle seule illustrait bien la confusion dans laquelle elle se trouvait. Elle n’arrivait pas à concevoir qu’ils puissent être deux personnes à part entière.
Est-ce qu’elle s’imaginait à présent son petit ami comme une espèce de Gollum, se parlant à lui-même avec deux voix différentes ?

- Ce qui se passe entre le Génie et moi, ça ne concerne que nous deux. Et tant que tu es là, aussi bizarre que ce soit ...

Il hocha la tête dans un geste d’affirmation. Evidemment que ça ne concernait qu’eux deux. Il n’avait jamais voulu s’immiscer dans leur relation. Mais après ce malentendu, qu’aurait-il dû faire ? Se faire passer pour le Génie ? Faire demi-tour et la planter sans un seul mot ? Il doutait que ça soit vraiment mieux.

- Je n'en sais rien. D'un côté je veux te voir, mais maintenant qu'il vient de se passer ça ta présence me fout en rogne. Je suis en train de me perdre entre deux eaux-là.

Il acquiesça de nouveau. C’était normal qu’elle soit perdue. Elle disait qu’elle était en colère, mais lui, il savait la vérité. Elle avait peur. Elle avait peur parce qu’elle était certainement en train de tomber amoureuse – rien que ça c’est flippant – et qu’elle ne savait absolument pas où elle foutait les pieds avec cette relation pas tout à fait classique.
Mais lui, il ne savait pas quoi lui dire. Comment pouvait-il la rassurer sur quelque chose qui lui semblait normal et acceptable ? Et puis, qu’est-ce qu’il en connaissait lui de l’amour ? Quand il était encore en France, beaucoup de filles avaient craqué pour lui et il ne s’en était jamais rendu compte à temps. Et de toute façon, il n’aurait jamais pu leur donner ce qu’elles voulaient. On aurait pu penser que des deux, c’était le Génie qui serait le plus pourri sur le sujet mais il se trouvait que ce n’était pas le cas. Cap était nul en amour.
Il sentait le regard brûlant d’Ophelia sur son visage et il arracha à regret ses yeux du ciel pour la confronter de nouveau. Elle soupira.

- Donc là je suis avec Cap ? Ok ? Tu dois l'entendre souvent, mais actuellement je suis très mal à l'aise. Vous êtes si différents ... Et je n'aime pas du tout ta personnalité.

Au moins elle avait le mérite d’être cash. Le malaise, il pouvait comprendre. Adèlys et Aeden aussi avaient eu un peu de mal au début, même s’ils avaient été plus surpris qu’horrifiés. Mais Ophelia était de loin celle qui avait eu la réaction la plus violente. En dehors de ses parents.
Cette pensée lui serra le cœur. Il comprenait mieux ce qu’avait vécu le Génie lorsqu’il s’était dévoilé leurs pères pour lui permettre de rejoindre Lore.

- Les cicatrices, c'est toi ? Tu t'es fais ... pardon, plutôt, tu as fais du mal au Génie. Tu fous en l'air son corps et je ne tolère pas vraiment. Ensuite tu ruines ce qui m'a coûté un mois de bravoure, et maintenant ... Je suis tellement perdue

Il soupira à son tour et détourna de nouveau les yeux.

- Ouais je sais. J’ai pas mal merdé. J’ai même merdé sur toute la ligne depuis un moment déjà. Je suis un raté, un looser dépressif, un bon-à-rien… Complète cette liste comme tu veux, j’en suis conscient. Je le mérite sûrement.

Tout ça, c’était les conséquences du deuil sa sœur mais il n’en était pas moins responsable. Le Génie avait bien réussi à le surmonter, lui.

- Et je comprends que tu sois perdue. Ca doit être vraiment perturbant. Mais que je sois là ou non, ça change rien sur ce qu’est le Génie au final. C’est pas une espèce de conspiration pour te faire perdre la boule ou je sais pas quoi. Tu étais au courant non ?

Qu’il y est une différence entre savoir et voir, il voulait bien le concevoir. Mais il ne supporterait pas qu’elle joue les victimes parce qu’elle avait accepté de fréquenter le Génie en connaissance de cause. D’une certaine façon, si elle le plaquait alors qu’elle était au courant, il était certain qu’il ne lui pardonnerait jamais.

- Mais peut-être qu’il aurait mieux fait de te mentir au fond. Peut-être que j’aurais dû faire semblant d’être lui en arrivant. Après tout, les gens disent qu’il faut accepter les différences mais ils ne le font jamais complètement. Et pourtant ici au moins, on est tous égaux parce qu’on est tous des bêtes de foire. Médecins comme patients d’ailleurs.

Malgré ses paroles acerbes, son ton était resté calme. Factuel même. Et sans vraiment s’en rendre compte, il continua à parler à voix haute, même s’il ne s’adressait plus vraiment à Ophelia.

- Nos propres parents nous considèrent comme une espèce de monstre à deux têtes depuis qu’ils savent. Comme si on avait changé depuis. C’est pas comme si ça me rendait malheureux, je sais qu’ils nous aiment malgré tout. Mais ce n’est plus pareil. Y a comme une méfiance qui s’est installée. Comme si c’était une maladie contagieuse. Et parce que vous trouvez tous ça anormal et dérangeant, on s’est retrouvé à devoir faire semblant. Le Génie s’est planqué pendant des années, même notre sœur n’a jamais été au courant. On a jamais considéré ça comme une maladie nous pourtant. Et quand on est arrivés ici, c’était pour retrouver Lore, pas être soigné. Mais finalement, peut-être que ce serait une bonne chose. Le Génie pourrait enfin être quelqu’un de normal, débarrassé de ce truc en double qui l’empêche de vivre une vie normale.
Alexander Hexe
Image : Peut-être que tu me plais ... (Ophelia & Alexander) Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 23
La CannibaleCo-dirigeante
Mer 25 Sep - 17:42
Peut-être que tu me plais ...
Ophelia & Alexander



" Ouais je sais. J’ai pas mal merdé. J’ai même merdé sur toute la ligne depuis un moment déjà. Je suis un raté, un looser dépressif, un bon-à-rien… Complète cette liste comme tu veux, j’en suis conscient. Je le mérite sûrement."

Le soleil est chaud sur leur visage, le sable doux et la mer roucoule devant eux. Alexander, ou Cap, n'est plus là. Son regard, le gris acier, tranchant et brillant, de ses yeux est devenu un gris poussiéreux et terne.
Avant de rencontrer Cap, Ophelia ne savait que deux choses sur lui : il aime Avengers et il sait détendre une atmosphère lorsqu'elle est sous tensions. Pourtant, elle discute avec un être tout à fait différent de la description qu'elle s'était faite. Il est juste un pauvre gars paumé, qui se voit comme un nul. Ophelia commence à comprendre pourquoi elle n'arrive pas à accrocher avec lui (outre le fait qu'il soit une autre personnalité dans le corps de celui qui lui fait chavirer le cœur, et qu'il lui soit apparu au pire moment) : il lui fait penser à W133. C'est exactement la même allure mollassonne, et cette façon de se dévaloriser tout à fait pitoyable ...! Comme s'il n'était qu'un outil et non un être humain, qu'il n'était pas vraiment fait de chair et de sang, et que cela donne le droit à d'autres de le descendre.

" Et je comprends que tu sois perdue. Ca doit être vraiment perturbant. Mais que je sois là ou non, ça change rien sur ce qu’est le Génie au final. C’est pas une espèce de conspiration pour te faire perdre la boule ou je sais pas quoi. Tu étais au courant non ?"

Elle hausse les épaules pour réponse. Honnêtement, elle avait eu tellement de pensées en très peu de temps, qu'il lui faut un petit moment pour atterrir. Déjà, elle n'a plus envie de fuir, c'est un bon début. Elle accepte même de l'écouter plus attentivement.

" Mais peut-être qu’il aurait mieux fait de te mentir au fond. Peut-être que j’aurais dû faire semblant d’être lui en arrivant. Après tout, les gens disent qu’il faut accepter les différences mais ils ne le font jamais complètement. Et pourtant ici au moins, on est tous égaux parce qu’on est tous des bêtes de foire. Médecins comme patients d’ailleurs."

Un coup de vent balaie le visage de la blonde en même temps qu'elle fronce les sourcils. Lui mentir ? Imaginons un instant que ça colle entre elle et le Génie. Imaginons qu'elle se déclare, qu'il rougisse, que ça la fasse craquer et que, finalement, tout va comme sur des roulettes. Imaginons qu'ils sortent d'ici, se marient en écrasant le monde entier de leur bonheur. Imaginons que ça aille plus loin, qu'Ophelia guérisse, qu'elle donne naissance à leurs enfants (trois, ce serait parfait). Imaginons qu'ils soient une équipe toute la vie, qu'ils se construisent ensemble jusqu'à leur dernier souffle, et que jamais Ophelia ne sache qu'en fait, c'était Cap sous l'arche de mariage, qu'il est le père du deuxième enfant, qu'il fut là par accident les fois quand il ne devait pas être là. Non seulement c'est outrageant pour Ophelia, ce serait lui manquer de respect, mais en plus ce serait inhumain pour Cap. Bien qu'il soit un fonctionnement particulier dans la tête d'Alexander, il reste quelqu'un. Et il serait cruel de l'étouffer, de l'empêcher de vivre pleinement sa vie à lui aussi.
C'est à cette pensée que la blonde finit par lâcher prise. Les choses sont ainsi, point final. Cap aussi a le droit à sa part d'humanité. Elle ne l'apprécie pas, c'est une chose. Mais elle ne peut ni lui en vouloir d'exister, ni l'en empêcher. D'ailleurs, pour ce dernier cas, il a l'air de s'en charger très bien tout seul.
C'est alors qu'un souvenir lui revient fugacement en mémoire, déconnectant le reste de ses sens. Ainsi, elle n'écoute qu'à moitié ce que lui raconte son camarade.

"" Nos propres parents nous considèrent comme une espèce de monstre à deux têtes depuis qu’ils savent. Comme si on avait changé depuis. C’est pas comme si ça me rendait malheureux, je sais qu’ils nous aiment malgré tout."

C'était il y a quelque mois ... Elle est à la table de la cantine, dévorant des frites et le Génie apparaît avec un cheesecake, accomplissant un de ses vœux. Elle lui demande de lui parler de Cap, il lui raconte qu'il ne va pas bien, qu'ils ne sont pas en bons termes.

"Mais ce n’est plus pareil. Y a comme une méfiance qui s’est installée. Comme si c’était une maladie contagieuse. Et parce que vous trouvez tous ça anormal et dérangeant, on s’est retrouvé à devoir faire semblant. Le Génie s’est planqué pendant des années, même notre sœur n’a jamais été au courant. On a jamais considéré ça comme une maladie nous pourtant. Et quand on est arrivés ici, c’était pour retrouver Lore, pas être soigné. Mais finalement, peut-être que ce serait une bonne chose."

Il évoque Loreleï, leur soeur. Et surtout, il lui demande de lui répéter quelque chose le jour où elle le rencontrera ...

" Le Génie pourrait enfin être quelqu’un de normal, débarrassé de ce truc en double qui l’empêche de vivre une vie normale."
" Garde le Cap."

Elle a l'air énigmatique comme ça, le coupant presque dans son speech pour lui balancer cette phrase hasardeuse. Elle cherche à bredouiller autre chose pour compléter sa phrase, mais c'est le vide dans sa tête. Le Génie lui avait simplement donner cette consigne, sans rien ajouter de plus. Enfin si, il lui avait dit qu'elle était géniale, mais ça n'avait rien à voir avec ce qui la préoccupe actuellement.
Alors parce que déblatérer un long discours ne servirait pas forcément à grand chose, elle se décide à se lever. Elle époussette discrètement ses fesses pour se débarrasser du sable, bien que maintenant sa belle robe blanche se retrouve tâchée au niveau de l'arrière-train, et explore les alentours. Elle trouve alors un gros morceau de bois, pouvant accueillir sur sa surface irrégulière deux chétives personnes. Elle le recouvre de sa nappe de pique-nique en disant que, que ce soit avec Cap ou avec le Génie, c'est la même essence, il faut juste s'adapter. Un pique-nique peut devenir une expédition.
Puis elle pousse son bateau de fortune au bord de l'eau, là où l'écume lèche la plage. Ses pieds trempent d'ailleurs dans cette zone humide. Mais la jeune femme se tient debout, le dos droit, un sourire radieux sur le visage. La main en visière sur son front, dans la position d'un petit soldat face à son Amiral, elle fait face à Cap. Cela aurait pu faire une jolie photo avec les couleurs chaudes du coucher de soleil si elle n'avait pas été en contre-jour.

"Une virée en mer, Cap'taine ?"

Elle veut alors le rejoindre pour l'amener à elle, mais à peine lève-t-elle le pied qu'il s'emmêle dans la nappe et qu'elle tombe dans l'eau, les fesses les premières. Elle pousse un cri de surprise, et aussi d'effroi : l'eau est glacée ! Et alors qu'elle est là, pataugeant minablement, ses beaux efforts réduits à néant définitivement, s'amusant avec le mauvais mec ... elle éclate de rire. Ce serait ridicule de fondre en larmes. Elle s'est promis de positiver, de profiter de chaque seconde supplémentaire que la vie lui offre. Ce n'est pas le Génie, ce n'est pas un pique-nique, ce n'est pas romantique, mais ça reste un moment de la vie. Et il en vaut la peine.





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La Cannibale
Image : Peut-être que tu me plais ... (Ophelia & Alexander) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Alexander HexeÉlectron libre
Jeu 12 Déc - 14:49
- Garde le Cap.

L’interpellé sortit soudain de son état second. Il avait à peine eut le temps de finir sa phrase, sa voix était à peine retombée qu’elle avait été relayée par cette expression toute faite qui contenait pourtant son nom. Loin de s’offusquer de cette interruption, Cap se redressa sur ses coudes, regardant Ophelia sans comprendre.
Garde le cap.
Il la regarda se lever, se diriger vers un gros bout de bois et le trainer jusqu’à eux. Voyant qu’elle tirait sur la nappe de pique-nique pour la récupérer, il se redresse sur les fesses pour récupérer les yaourts et la part de cheesecake avant qu’il ne leur arrive malheur.
Garde le cap.
Elle enroulait le bout de bois dans la nappe de pique-nique puis le mit à l’eau. Elle se retourna vers lui dans le contrejour qui effaçait les détails de son visage. Elle n’était plus qu’une silhouette dont les volants palpitaient, dont les cheveux captaient et renvoyaient la lumière des derniers rayons de soleil dans des éclats dorés. Elle était cette voix qui se superposait à une autre pour lui proposer une virée en mer.
Garde le cap.
La vérité, ce n’est plus Ophelia qu’il voit, c’est une vision d’un futur qui aurait pu être. Il se redresse doucement en tendant la main vers elle. Cette journée, ce n’est pas ce qu’elle avait prévu. Pourtant, malgré le choc, elle l’accepte et n’en parait pas si mécontente. Lui aussi il doit l’accepter et continuer sa route.
Et garder le cap.
Et soudain un cri brise le charme.
Ophelia avait glissé et s’était retrouvée à l’eau, qui en cette fin d’été ne devait pas être très chaude. Alors qu’il s’attendait à l’entendre piquer une nouvelle crise, ce fut un éclat de rire qui résonna à ses oreilles. Il lui fallut un moment mais son rire se joignit au sien.
Est-ce qu’il venait vraiment se faire un speech pour se plaindre de son sort ? Ca lui ressemblait tellement pas ! Lui, son truc c’était de rigoler, de positiver, pas de geindre ! Ronchonner, il laissait ça au Génie, il le faisait bien mieux que lui. Il avait déjà passé trop de temps à pleurnicher.
Lore était morte. Lore était morte mais lui était vivant. Alors maintenant, il fallait qu’il vive. Elle n’aurait pas aimé le voir dans cet état, et puis, quelle image il donnait là à la copine du Génie ! Elle avait raison. Il allait garder le cap.
Alors, son regard brilla d’un éclat malicieux, il fit une ou deux roues pour rejoindre la lisière de l’eau et il termina son enchainement avec un magnifique saut carpé qui le fit atterrir pieds joints dans une vague, éclaboussant Ophelia mais ne s’épargnant aucunement dans le processus. Il eut à son tour un cri de surprise en constatant la température de l’eau mais en rit de plus belle.
Il se laissa tomber sur les fesses, achevant de tremper son pantalon et s’exclama.

- Ouh ! Ca réveille !

Le Génie râlerait sûrement un peu pour les traces d’eau de mer sur son blazer mais tant pis. Après tout, on n’avait qu’une vie.
Il enfouit ses doigts dans le sable qui tapissait le fond de l’eau et joua avec un moment, les yeux fixés sur un goéland qui tournait autour de leur pique-nique avorté, sans pour autant oser s’approcher.

- Eh, Ophelia ?

Il tourna la tête vers elle et lui sourit. Ce n’était pas son sourire de débile insolent habituel. C’était un vrai sourire sincère. Teinté de reconnaissance.

- Merci. Quoi qu’tu puisses en penser, moi chuis content d’avoir fait ta connaissance. Le Génie a drôlement de la chance de t’avoir.

Son optimisme avait été brusquement réveillé, et il tenait à le faire savoir. Ophelia n’abandonnerait pas le Génie. A l’instant même, il refusait d’en douter.
Alexander Hexe
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La CannibaleCo-dirigeante
Sam 14 Déc - 16:58
Peut-être que tu me plais ...
Ophelia & Alexander



Véritable prodige de la voltige, Cap exécute quelques mouvements de gymnastique avant d’atterrir les pieds joints dans l'eau. Ophelia se protège des éclaboussures en levant les bras mais se retrouve tout de même inondée. Puis Alexander se laisse tomber près d'elle, les fesses les premières, éclatant de rire. La blonde suit l'ambiance qui est visiblement régit par le rire, mais ne peut s'empêcher d'éprouver une sensation de gêne. Elle a l'impression d'assister à la naissance d'une troisième personne. Il y a le Génie, distingué et susceptible. Il y a Cap, déprimé et malheureux. Et il y a cette troisième personne dont les cheveux ne sont ni hirsutes ni plaqués en arrière, mais tombant sur le visage à cause de l'eau. Cette troisième personne dont la bouche n'est ni alignée en une moue dédaigneuse, ni tirée vers le bas dans une grimace triste, mais qui est grande ouverte pour laisser passer une émotion de bonheur. La blonde ne sait à qui appartient ce renouveau, mais elle se fait la reflexion qu'on est tous un peu comme ça : fragmenté en différentes personnalités, personnalités qui ne sont pas figées puisqu'elles évoluent avec nous. Même elle vit ses mauvais moments. Elle a alors une pensée pour W133 qu'elle dénigre peut-être injustement. Qui sait ce qui arrive à ce garçon pour qu'il soit ainsi ? En dehors de son attitude de mollasson, peut-être est-il un garçon qui en vaut la peine ?
Un long silence reposant lui permet de s'interroger là-dessus, et de profiter de ce moment. Le soleil est tiède sur sa peau et le sable est pâteux sous ses pieds. Elle s'intéresse à chaque sensation, à celles qui sont intérieures et celles qui sont extérieures. Comment l'eau la ceinture, comment sa robe flotte autour d'elle en libérant ses cuisses d'un certain poids, comment il y a quelque chose de léger qui remue son coeur, une sensation comme du soulagement.

" Eh,Ophelia ? "

Elle tourne la tête vers lui, suivant le même mouvement que le sien. Elle est soudain bercée par son sourire et lui rend la même mimique, cette dernière étant visiblement contagieuse.

" Merci. Quoi qu’tu puisses en penser, moi chuis content d’avoir fait ta connaissance. Le Génie a drôlement de la chance de t’avoir."

Elle détourne la tête pour que Cap ne la voit pas rougir. Elle l'observe quand même du coin de l'oeil et imagine le Génie a cet instant. Elle le visualise découpé par un coucher de soleil resplendissant, éclairé par des teintes d'or. Il lui paraît alors irrésistible. Elle aurait tant aimé qu'il soit là parce qu'elle sentait que c'était le moment, celui où elle franchirait un cap.
Mais ce n'était pas lui, et Cap méritait de l'affection. Alors elle s'approche de lui et, presque maternelle, dépose un baiser sur sa joue.

" Ne te sous-estime pas, il a beaucoup de chance de t'avoir aussi."

Puis elle se laisse à nouveau retomber en arrière, aussi sereine qu'une enfant.

"Il faudra quand même que tu me le rendes un de ces quatre, mais pour l'instant ... ça ira."

Elle regarde alors le soleil laisser place à la nuit, l'obscurité grignotant son petit coin de paix. Elle se dit que rien ne s'est passé comme prévu mais au lieu de haïr Cap comme elle pensait, peut-être que, finalement, il lui plaît bien ce garçon.


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La Cannibale
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