Des pétales de fleurs pour mettre du baume au coeur (ft. Ange)Espoir :: En dehors des tensions :: Rps Institut
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Dim 8 Mar - 16:33
Hyppolite roupillait en salle de réunion. Il y en avait eu une récemment, et en quête de café, il avait attendu qu'elle se termine pour, l'air de rien, se prendre une tasse. Le temps qu'il se serve, il eut pu entendre des bribes de conversation entre deux gonzesses. Elles racontaient comment Ange Barrabil avait perdu de sa splendeur depuis l'incident avec la patiente et l'estrade. Pensif, Hyppolite s'était dit que son ancien patron était devenu barge - ou l'avait-il toujours été ? - et que le nouveau devait avoir bien du mal à gérer la pression. Certes, Ange avait les capacités pour faire tourner l'Institut, mais seulement s'il était bien soutenu. Est-ce qu'il avait quelqu'un pour le soutenir ? Parmi toutes ces conquêtes, il y en avait bien une qui comptait plus que les autres et qui lui faisait du bien ? Sinon, il allait virer dingue lui aussi.
Hyppolite avait donc demandé à l'une de ses collègues si Barrabil était dans le coin et on lui avait répondu qu'il devait préparer une réunion d'ici peu. Hyppolite avait bu son café d'une traite puis avait cherché un cadeau pour encourager son potentiel ami. En si peu de temps, il n'avait trouvé rien d'autre que des fleurs à cueillir. Il avait attaché ses pauvres marguerites à la tige avec un ruban rouge, puis s'était installé sur une chaise en salle de réunion, ses pieds posés sur la table. Et à force d'attendre ... il s'était endormi.
Il fut réveillé par la porte qui s'ouvrit sur Ange. Surpris, Hyppolite tomba de son lit de fortune, à plat ventre sur le carrelage. Encore engourdi, il n'arriva même pas à jurer quelques insultes. Il se releva doucement, se frottant le crâne. Il n'avait déjà pas l'air malin avec ses cheveux aux racines brunes et son tee-shirt sur lequel était écrit "You and I are more than friends. We are like a really small gang", sans oublier son misérable bouquet de fleurs ; mais avec la chute en plus, il était digne d'être un bon personnage de cartoon.
- Salut Ange, je t'attendais ...
D'accord, on aurait bien dit une scène de drague. Hyppolite s'en rendit compte et poussa un soupir. De toute façon, Ange l'avait vu le lendemain d'une cuite, il n'était pas à ça près.
Il s'interrogea quand même : d'où lui était venu cet élan spontané de bonté ? Normalement, il est du genre à n'en avoir rien à faire d'Ange. Puis il se souvint comment il avait ri avec lui à plusieurs reprises de leur situation cocasse dans le placard à balais, et avec quelle gentillesse il l'avait laissé passer l'après-midi avec Aida Al-Deena. Et, il était vrai que ces derniers jours, il n'avait plus autant de charisme que précédemment. Sa petite allure insupportable devenait simplement une allure, et c'était dommage.
Alors malgré tout, Hyppolite tendit son bouquet de fleurs à Ange.
- Tiens, je sais que c'est pas aussi cool que mes cactus mais j'espère que ça te fera plaisir quand même.
Et voilà, bras tendu, il attendait qu'Ange prenne le bouquet. Comme d'habitude, avec lui, il n'arrivait pas à se retrouver dans des situations qui le mettait sous son meilleur jour. A croire que ces deux-là ne pouvaient pas s'installer simplement à table autour d'un thé pour discuter normalement.
 | Des pétales de fleurs pour mettre du baume au coeur |
Hyppolite roupillait en salle de réunion. Il y en avait eu une récemment, et en quête de café, il avait attendu qu'elle se termine pour, l'air de rien, se prendre une tasse. Le temps qu'il se serve, il eut pu entendre des bribes de conversation entre deux gonzesses. Elles racontaient comment Ange Barrabil avait perdu de sa splendeur depuis l'incident avec la patiente et l'estrade. Pensif, Hyppolite s'était dit que son ancien patron était devenu barge - ou l'avait-il toujours été ? - et que le nouveau devait avoir bien du mal à gérer la pression. Certes, Ange avait les capacités pour faire tourner l'Institut, mais seulement s'il était bien soutenu. Est-ce qu'il avait quelqu'un pour le soutenir ? Parmi toutes ces conquêtes, il y en avait bien une qui comptait plus que les autres et qui lui faisait du bien ? Sinon, il allait virer dingue lui aussi.
Hyppolite avait donc demandé à l'une de ses collègues si Barrabil était dans le coin et on lui avait répondu qu'il devait préparer une réunion d'ici peu. Hyppolite avait bu son café d'une traite puis avait cherché un cadeau pour encourager son potentiel ami. En si peu de temps, il n'avait trouvé rien d'autre que des fleurs à cueillir. Il avait attaché ses pauvres marguerites à la tige avec un ruban rouge, puis s'était installé sur une chaise en salle de réunion, ses pieds posés sur la table. Et à force d'attendre ... il s'était endormi.
Il fut réveillé par la porte qui s'ouvrit sur Ange. Surpris, Hyppolite tomba de son lit de fortune, à plat ventre sur le carrelage. Encore engourdi, il n'arriva même pas à jurer quelques insultes. Il se releva doucement, se frottant le crâne. Il n'avait déjà pas l'air malin avec ses cheveux aux racines brunes et son tee-shirt sur lequel était écrit "You and I are more than friends. We are like a really small gang", sans oublier son misérable bouquet de fleurs ; mais avec la chute en plus, il était digne d'être un bon personnage de cartoon.
- Salut Ange, je t'attendais ...
D'accord, on aurait bien dit une scène de drague. Hyppolite s'en rendit compte et poussa un soupir. De toute façon, Ange l'avait vu le lendemain d'une cuite, il n'était pas à ça près.
Il s'interrogea quand même : d'où lui était venu cet élan spontané de bonté ? Normalement, il est du genre à n'en avoir rien à faire d'Ange. Puis il se souvint comment il avait ri avec lui à plusieurs reprises de leur situation cocasse dans le placard à balais, et avec quelle gentillesse il l'avait laissé passer l'après-midi avec Aida Al-Deena. Et, il était vrai que ces derniers jours, il n'avait plus autant de charisme que précédemment. Sa petite allure insupportable devenait simplement une allure, et c'était dommage.
Alors malgré tout, Hyppolite tendit son bouquet de fleurs à Ange.
- Tiens, je sais que c'est pas aussi cool que mes cactus mais j'espère que ça te fera plaisir quand même.
Et voilà, bras tendu, il attendait qu'Ange prenne le bouquet. Comme d'habitude, avec lui, il n'arrivait pas à se retrouver dans des situations qui le mettait sous son meilleur jour. A croire que ces deux-là ne pouvaient pas s'installer simplement à table autour d'un thé pour discuter normalement.
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Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37AngeCo-dirigeant
Sam 28 Mar - 13:21
Les journées qui commencent par des réunions, ce sont les pires. Parce que l'on doit écouter des vieux grincheux dire comment gérer l'Institut avec des idées datant du Moyen-Âge ou des incapables se proclamant le Messie capable de résoudre tous les problèmes en un claquement de doigts. Seule Agnès me permet de rester calme. Elle note avec une attention exemplaire toutes les idées qui ressortent de ces réunions avant d'en discuter plus calmement avec moi dans la journée. Et c'est sa force tranquille qui m'atteint petit à petit et qui me permet d'être serein pendant les réunions.
Dans mon bureau, je rassemble tous les documents dont j'ai besoin, en essayant de laisser mes problèmes de côté. En essayant de garder les images de cette chambre loin de moi. Je l'ai laissée telle qu'elle le temps que je puisse discuter avec Donatien. C'est lui qui doit être au courant de tout et avoir son témoignage est plus qu'important. Et c'est probablement à cause de la perte de sa patiente qu'il a viré dingue et a fait son show sur l'estrade.
Je m'étais promis d'arrêter d'y penser parce que ça me fout une migraine pas possible. Alors je me concentre sur la réunion qui arrive. Avec les vieux et les Messies.
Je sors de mon bureau, documents sous le bras, et j'entre dans la salle de réunion. je vois Agnès qui m'attend, prête à rédiger tout ce qu'il y a à rédiger. Et cette réunion est longue, bon sang. Les idées qui circulent sont aussi mauvaises les unes et que les autres et leurs priorités sont loin de la réalité. Ils ne savent pas pour la chambre et tentent de résoudre le problème "Donatien". On prépare également le retour du Directeur qui ne devrait normalement plus tarder.
Trop de choses à gérer et à régler.
Alors en sortant de la salle et en voyant Hyppolite se rétamer sur le sol, un peu de pression s'est relâché. Voir Hyppolite être fidèle à lui-même me fait franchement du bien.
Par contre, un bouquet de fleurs?
Je jette un oeil aux actionnaires qui me regardent d'un drôle d'air. Après Ange le coureur de jupons, Ange l'étoile sans éclats, on aura Ange le Pédé. Bah putain, c'est une super nouvelle ça Hyppolite.
- Salut Ange, je t'attendais ...
Est-ce qu'il peut faire plus gay que ça? J'imagine que non à en juger par la réaction des personnes autour de moi.
Je me retourne vers eux et leur demande de partir avant de m'approcher d'Hyppolite, et de regarder d'un drôle d'air le bouquet qu'il a apporté. Enfin, il aurait pu me faire une mauvaise blague et m'apporter un caleçon voire une boite de capotes, donc je me contenterai du bouquet.
Mais d'ailleurs, pourquoi venir avec un cadeau de base? Ce garçon m'épuise.
- Tiens, je sais que c'est pas aussi cool que mes cactus mais j'espère que ça te fera plaisir quand même.
Je souris et je prends le bouquet. D'un oeil extérieur, on dirait un couple homosexuel qui se retrouvent comme d'habitude avec un bouquet devant cette salle. Honnêtement, ça me fait rire maintenant. J'ai arrêté de me battre pour ma réputation, alors ce que les gens pensent, je m'en fous. Je suis juste content de voir sa petite bouille et sa maladresse attendrissante.
Bon ok, là c'est vraiment une remarque de gars amoureux, mais je me jure à moi-même que non, je ne suis pas attiré par les hommes. Et quitte à être attiré par les hommes, pas Hyppolite!
- Hyppolite, bonjour. Merci pour... Les fleurs. J'imagine.
Je les pose sur la table en attendant, table qui lui a manifestement servi de lit en m'attendant.
C'est là que je décide un peu de m'amuser avec les rumeurs. Je m'accoude sur la table, pose les documents que j'ai apporté plus tôt, et le regarde.
- Tu m'attends depuis longtemps? Vu la trace du rebord de la table sur ta joue, j'imagine que c'est un oui.
Je lui donne une petite tape sur son épaule, un petit sourire sur les lèvres.
Ce gars, c'est une brise de fraîcheur.
Dans mon bureau, je rassemble tous les documents dont j'ai besoin, en essayant de laisser mes problèmes de côté. En essayant de garder les images de cette chambre loin de moi. Je l'ai laissée telle qu'elle le temps que je puisse discuter avec Donatien. C'est lui qui doit être au courant de tout et avoir son témoignage est plus qu'important. Et c'est probablement à cause de la perte de sa patiente qu'il a viré dingue et a fait son show sur l'estrade.
Je m'étais promis d'arrêter d'y penser parce que ça me fout une migraine pas possible. Alors je me concentre sur la réunion qui arrive. Avec les vieux et les Messies.
Je sors de mon bureau, documents sous le bras, et j'entre dans la salle de réunion. je vois Agnès qui m'attend, prête à rédiger tout ce qu'il y a à rédiger. Et cette réunion est longue, bon sang. Les idées qui circulent sont aussi mauvaises les unes et que les autres et leurs priorités sont loin de la réalité. Ils ne savent pas pour la chambre et tentent de résoudre le problème "Donatien". On prépare également le retour du Directeur qui ne devrait normalement plus tarder.
Trop de choses à gérer et à régler.
Alors en sortant de la salle et en voyant Hyppolite se rétamer sur le sol, un peu de pression s'est relâché. Voir Hyppolite être fidèle à lui-même me fait franchement du bien.
Par contre, un bouquet de fleurs?
Je jette un oeil aux actionnaires qui me regardent d'un drôle d'air. Après Ange le coureur de jupons, Ange l'étoile sans éclats, on aura Ange le Pédé. Bah putain, c'est une super nouvelle ça Hyppolite.
- Salut Ange, je t'attendais ...
Est-ce qu'il peut faire plus gay que ça? J'imagine que non à en juger par la réaction des personnes autour de moi.
Je me retourne vers eux et leur demande de partir avant de m'approcher d'Hyppolite, et de regarder d'un drôle d'air le bouquet qu'il a apporté. Enfin, il aurait pu me faire une mauvaise blague et m'apporter un caleçon voire une boite de capotes, donc je me contenterai du bouquet.
Mais d'ailleurs, pourquoi venir avec un cadeau de base? Ce garçon m'épuise.
- Tiens, je sais que c'est pas aussi cool que mes cactus mais j'espère que ça te fera plaisir quand même.
Je souris et je prends le bouquet. D'un oeil extérieur, on dirait un couple homosexuel qui se retrouvent comme d'habitude avec un bouquet devant cette salle. Honnêtement, ça me fait rire maintenant. J'ai arrêté de me battre pour ma réputation, alors ce que les gens pensent, je m'en fous. Je suis juste content de voir sa petite bouille et sa maladresse attendrissante.
Bon ok, là c'est vraiment une remarque de gars amoureux, mais je me jure à moi-même que non, je ne suis pas attiré par les hommes. Et quitte à être attiré par les hommes, pas Hyppolite!
- Hyppolite, bonjour. Merci pour... Les fleurs. J'imagine.
Je les pose sur la table en attendant, table qui lui a manifestement servi de lit en m'attendant.
C'est là que je décide un peu de m'amuser avec les rumeurs. Je m'accoude sur la table, pose les documents que j'ai apporté plus tôt, et le regarde.
- Tu m'attends depuis longtemps? Vu la trace du rebord de la table sur ta joue, j'imagine que c'est un oui.
Je lui donne une petite tape sur son épaule, un petit sourire sur les lèvres.
Ce gars, c'est une brise de fraîcheur.
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Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Mar 7 Avr - 11:50
Ange prit le bouquet et à l'instant où ses doigts effleurèrent ceux d'Hyppolite, ce dernier se fit la réflexion qu'il offrait le mauvais cadeau à la mauvaise personne. C'était Aida qui aurait dû avoir des fleurs, pas Ange ! Oui mais, que offrir à Ange Barrabil ? Cet homme avait certainement déjà tout en sa possession. Hyppolite ignorait si Ange avait une passion dans la vie qui servirait d'idée de cadeaux, comme lui avait la photographie et les cactus. Les femmes et l'argent ? Hyppolite n'allait pas offrir une femme à Ange, c'était déplacé et bien difficile à dénicher comme présent. Quant à l'argent, il n'y avait que les mamies pour glisser des billets de cinquante à leurs petits-enfants, et Hyppolite n'était pas encore entré dans la phase du grand âge.
Donc finalement, alors que son collègue tenait le bouquet, il se dit que ce n'était pas si mauvais que cela comme cadeau. Au moins c'était original, même si ça ne plaisait pas. Et comme sa mère lui répétait souvent :"c'est l'intention qui compte".
- Hyppolite, bonjour. Merci pour... Les fleurs. J'imagine.
- C'est l'intention qui compte.
Et voilà qu'il parlait comme sa mère. Trente-trois ans et toujours influencé par son éducation matriarcale.
Ange posa une pile faramineuse de documents sur la table, ce qui fit pâlir Hyppolite. Il était bien content de ne pas être à la place de son camarade, à devoir lire et comprendre des papiers aussi compliqués. Même à l'école Hyppolite faisait semblant de lire les cours, se contentant de souligner des mots qui lui paraissaient important sans vraiment leur accorder beaucoup de valeurs. Et après il se surprenait à être dame de la cantine ...
- Tu m'attends depuis longtemps? Vu la trace du rebord de la table sur ta joue, j'imagine que c'est un oui.
- Haha, désolé "patron", j'étais fatigué. Mais je ne t'attends pas depuis si longtemps, donc pas besoin de te faire désirer !
Hyppolite aurait pu partir : il avait fait ce qu'il devait faire. Mais il se ré-installa dans son fauteuil, dont le siège chaud contredisait les propos de l'homme. Il se pencha vers le tas de feuilles, en soulevant une du bout des doigts et se tordant le cou pour essayer de déchiffrer quelque phrases. Il fronça les sourcils, comprenant que les dossiers étaient à l'envers par rapport à lui et que s'il ne les tournait pas, il n'aurait aucune chance de comprendre quoi que ce soit.
Il abandonna et siffla.
- Ça c'est du paquet ! Tu as besoin de compenser quelque chose Ange ?
Il rit de sa blague graveleuse - mais dont la tonalité ne trahissait aucune méchanceté, juste une blague simpliste d'un gars qui répétait ce qu'il avait déjà entendu - puis posa ses bras sur les accoudoirs de son fauteuil, insouciant de la réunion qui allait démarrer d'ici peu.
- Au fait, devine qui a été à Paris avec la jolie Aida Al-Deena ? Dit-il tout fier avant de se montrer lui-même du doigt. A croire que tes conseils ont porté leurs fruits !
Bon, il était venu pour remonter le moral d'Ange et jusque là il avait réussi à 1) le mettre mal à l'aise avec des fleurs 2) le vannait sur la taille de son pénis et 3) se vanter d'avoir tenu la main d'une femme.
| Des pétales de fleurs pour mettre du baume au coeur |
Ange prit le bouquet et à l'instant où ses doigts effleurèrent ceux d'Hyppolite, ce dernier se fit la réflexion qu'il offrait le mauvais cadeau à la mauvaise personne. C'était Aida qui aurait dû avoir des fleurs, pas Ange ! Oui mais, que offrir à Ange Barrabil ? Cet homme avait certainement déjà tout en sa possession. Hyppolite ignorait si Ange avait une passion dans la vie qui servirait d'idée de cadeaux, comme lui avait la photographie et les cactus. Les femmes et l'argent ? Hyppolite n'allait pas offrir une femme à Ange, c'était déplacé et bien difficile à dénicher comme présent. Quant à l'argent, il n'y avait que les mamies pour glisser des billets de cinquante à leurs petits-enfants, et Hyppolite n'était pas encore entré dans la phase du grand âge.
Donc finalement, alors que son collègue tenait le bouquet, il se dit que ce n'était pas si mauvais que cela comme cadeau. Au moins c'était original, même si ça ne plaisait pas. Et comme sa mère lui répétait souvent :"c'est l'intention qui compte".
- Hyppolite, bonjour. Merci pour... Les fleurs. J'imagine.
- C'est l'intention qui compte.
Et voilà qu'il parlait comme sa mère. Trente-trois ans et toujours influencé par son éducation matriarcale.
Ange posa une pile faramineuse de documents sur la table, ce qui fit pâlir Hyppolite. Il était bien content de ne pas être à la place de son camarade, à devoir lire et comprendre des papiers aussi compliqués. Même à l'école Hyppolite faisait semblant de lire les cours, se contentant de souligner des mots qui lui paraissaient important sans vraiment leur accorder beaucoup de valeurs. Et après il se surprenait à être dame de la cantine ...
- Tu m'attends depuis longtemps? Vu la trace du rebord de la table sur ta joue, j'imagine que c'est un oui.
- Haha, désolé "patron", j'étais fatigué. Mais je ne t'attends pas depuis si longtemps, donc pas besoin de te faire désirer !
Hyppolite aurait pu partir : il avait fait ce qu'il devait faire. Mais il se ré-installa dans son fauteuil, dont le siège chaud contredisait les propos de l'homme. Il se pencha vers le tas de feuilles, en soulevant une du bout des doigts et se tordant le cou pour essayer de déchiffrer quelque phrases. Il fronça les sourcils, comprenant que les dossiers étaient à l'envers par rapport à lui et que s'il ne les tournait pas, il n'aurait aucune chance de comprendre quoi que ce soit.
Il abandonna et siffla.
- Ça c'est du paquet ! Tu as besoin de compenser quelque chose Ange ?
Il rit de sa blague graveleuse - mais dont la tonalité ne trahissait aucune méchanceté, juste une blague simpliste d'un gars qui répétait ce qu'il avait déjà entendu - puis posa ses bras sur les accoudoirs de son fauteuil, insouciant de la réunion qui allait démarrer d'ici peu.
- Au fait, devine qui a été à Paris avec la jolie Aida Al-Deena ? Dit-il tout fier avant de se montrer lui-même du doigt. A croire que tes conseils ont porté leurs fruits !
Bon, il était venu pour remonter le moral d'Ange et jusque là il avait réussi à 1) le mettre mal à l'aise avec des fleurs 2) le vannait sur la taille de son pénis et 3) se vanter d'avoir tenu la main d'une femme.
Codage par Libella sur Graphiorum
Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37AngeCo-dirigeant
Mer 15 Avr - 0:59
Il ne dit rien de plus et se contente de se rasseoir tranquillement en essayant de comprendre le charabia que composent ces dossiers. Même moi je fais parfois mine de comprendre ce que je lis et dis mais les phrases ont tellement de mots qui ne se répondent pas à la suite que c'est difficile de faire connecter les neurones. Alors pour lui qui n'a aucune formation et qui lit dans le mauvais sens, j'imagine que c'est du chinois totalement.
- Ça c'est du paquet ! Tu as besoin de compenser quelque chose Ange ?
Je fais les yeux ronds et me mets à rire. C'est ce à quoi j'ai droit? Une blague graveleuse et un bouquet? Hyppolite, tu es si simple que ça pourrait m'épuiser. Mais je me retrouve un peu en lui finalement. A faire des blagues inutiles et à tenter de faire quelque chose de ma vie.
On n'a pas la même vie ni le même parcours, mais on a probablement la même façon de penser.
Dans mon très grand fond, j'ai la même façon de penser. Parce que jusqu'ici j'ai rien fait de très glorieux.
Je me penche vers lui, le taquinant :
- Tu devrais le savoir, on s'est retrouvé ensemble dans un cagibi quasiment nus après tout.
Et peut-être l'ai-je dit trop faiblement, il ne rebondit pas là-dessus et me dit tout fier :
- Au fait, devine qui a été à Paris avec la jolie Aida Al-Deena ? A croire que tes conseils ont porté leurs fruits !
Je le regarde, agréable surpris, et lui donne une tape amicale avant de prendre un siège et de m'installer avec lui. Il ne s'échappera pas avant de m'en avoir dit davantage sur cette sortie en amoureux dans la ville de l'Amour.
Bon après, quels conseils lui ai-je dit en fait? Je lui ai juste laissé du temps avec Aida, rien de plus. Après s'il parle des conseils qu'il voulait pour Atsuka, si je me souviens bien, ça ne s'était pas bien déroulé et il a l'air de l'avoir séduite sans mes conseils de costume.
Mais si ça lui fait plaisir...
- Mon cher Hyppolite, tu as intérêt à me raconter comment ça s'est passé sans laisser échapper le moindre détail.
Et avec un sourire taquin, je souligne :
- Et prépare toi à avoir une conversation de filles sur comment s'est passé ton date. Je lâcherai pas l'affaire.
- Ça c'est du paquet ! Tu as besoin de compenser quelque chose Ange ?
Je fais les yeux ronds et me mets à rire. C'est ce à quoi j'ai droit? Une blague graveleuse et un bouquet? Hyppolite, tu es si simple que ça pourrait m'épuiser. Mais je me retrouve un peu en lui finalement. A faire des blagues inutiles et à tenter de faire quelque chose de ma vie.
On n'a pas la même vie ni le même parcours, mais on a probablement la même façon de penser.
Dans mon très grand fond, j'ai la même façon de penser. Parce que jusqu'ici j'ai rien fait de très glorieux.
Je me penche vers lui, le taquinant :
- Tu devrais le savoir, on s'est retrouvé ensemble dans un cagibi quasiment nus après tout.
Et peut-être l'ai-je dit trop faiblement, il ne rebondit pas là-dessus et me dit tout fier :
- Au fait, devine qui a été à Paris avec la jolie Aida Al-Deena ? A croire que tes conseils ont porté leurs fruits !
Je le regarde, agréable surpris, et lui donne une tape amicale avant de prendre un siège et de m'installer avec lui. Il ne s'échappera pas avant de m'en avoir dit davantage sur cette sortie en amoureux dans la ville de l'Amour.
Bon après, quels conseils lui ai-je dit en fait? Je lui ai juste laissé du temps avec Aida, rien de plus. Après s'il parle des conseils qu'il voulait pour Atsuka, si je me souviens bien, ça ne s'était pas bien déroulé et il a l'air de l'avoir séduite sans mes conseils de costume.
Mais si ça lui fait plaisir...
- Mon cher Hyppolite, tu as intérêt à me raconter comment ça s'est passé sans laisser échapper le moindre détail.
Et avec un sourire taquin, je souligne :
- Et prépare toi à avoir une conversation de filles sur comment s'est passé ton date. Je lâcherai pas l'affaire.
Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Ven 1 Mai - 15:50
Ange s'installa près d'Hyppolite. Il ne manquait plus que le café et les chocolats. Hyppolite regarda alors la cafetière donc la jarre en verre contenait encore un liquide marônatre, vestige d'une ancienne réunion. Il était prêt à parier que le café était froid et pourtant il se leva pour en verser dans deux gobelets en plastique qu'il amena sur la table. Un gobelet devant Ange, un devant Hyppolite - qui reprenait sa place dans le beau fauteuil. Il souffla sur la boisson pour la refroidir et en pris une gorgée ... froide. Il fit une grimace de dégoût et rajouta un sucre, comme si ça allait changer toute la donne.
- Mon cher Hyppolite, tu as intérêt à me raconter comment ça s'est passé sans laisser échapper le moindre détail.
Est-ce que ce rendez-vous galant s'était transformé en soirée pyjama ? Agnès aurait pu lui sortir ce genre de phrase.
- Si tu me suivais sur Insta, tu aurais des détails, lui fit-il un faux reproche.
Il ouvrit l'application sur son smartphone pour montrer son pseudo à Ange. Il serait bientôt à cinq abonnés si Ange lui suivait, le luxe. Bientôt il allait se reconvertit en influenceur - ouvrir une chaîne Youtube sur les plantes ne sembla pas être une mauvaise idée.
- Et prépare toi à avoir une conversation de filles sur comment s'est passé ton date. Je lâcherai pas l'affaire.
Hyppolite s'installait sur sa chaise dans une position nonchalante bien que la teinte rouge sur son visage trahissait ses émotions. Il revivait ces instants magiques avec Aida. Délicieuse dans sa robe parfaite pour sa silhouette, exquise quand elle riait aux éclats, parfaite quand ils dansèrent tous les deux sur les quais de la scène. Plus le temps avançait, plus il avait l'impression d'avoir rencontré la deuxième pièce du puzzle solitaire qu'il était ...
- C'était ... incroyable. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un "vrai" rendez-vous, tu sais, dit-il en dessinant des guillemets dans l'air. Et tout continue vraiment bien mais ...
Il regardait les fleurs qu'il avait offert à Ange, perplexe. Il n'aurait jamais cru se confier sérieusement à celui-ci mais il fallait croire que ce type était un gars sympa sous ses airs de beau gosse inaccessible et narcissique. Il y avait un cœur qui battait sous sa cravate de luxe. Hyppolite espérait qu'Ange resterait longtemps directeur à l'Institut car, certes Aida était plutôt la raison pour laquelle il restait - en plus d'Agnès -, mais depuis qu'Ange était directeur les choses étaient différentes, plus agréables. Hyppolite ne pensait pas qu'il pourrait retrouver l'amour ici, et encore moins l'amitié.
Il s'avança vers Ange, les bras posés sur la table pour que ses mains se rejoignent.
- Je ne sais pas si t'as déjà eu ça avec une femme que tu apprécies genre, à un point que si tu la perdais tu aurais l'impression de perdre un bout de toi ... Mais j'ai à la fois terriblement envie d'avancer dans notre relation, et en même temps j'ai si peur de tout faire foirer. D'être trop moi-même et que ça ne lui plaise pas, que je l'effraie avec mon caractère ou mes habitudes, qu'elle ne puisse pas supporter mon passé et mes exs... Tu comprends ?
D'un côté, peut-être qu'ils se ressemblait Ange et Hyppolite, du point de vue des femmes : ils en ont accumulés des gonzesses dont la relation n'a abouti à rien - bien que contrairement à Hyppolite, Ange couchait au moins avec les meufs.
Hyppolite reprit une gorgée de son café froid mais sucré. C'était hyper dégueulasse.
| Des pétales de fleurs pour mettre du baume au coeur |
Ange s'installa près d'Hyppolite. Il ne manquait plus que le café et les chocolats. Hyppolite regarda alors la cafetière donc la jarre en verre contenait encore un liquide marônatre, vestige d'une ancienne réunion. Il était prêt à parier que le café était froid et pourtant il se leva pour en verser dans deux gobelets en plastique qu'il amena sur la table. Un gobelet devant Ange, un devant Hyppolite - qui reprenait sa place dans le beau fauteuil. Il souffla sur la boisson pour la refroidir et en pris une gorgée ... froide. Il fit une grimace de dégoût et rajouta un sucre, comme si ça allait changer toute la donne.
- Mon cher Hyppolite, tu as intérêt à me raconter comment ça s'est passé sans laisser échapper le moindre détail.
Est-ce que ce rendez-vous galant s'était transformé en soirée pyjama ? Agnès aurait pu lui sortir ce genre de phrase.
- Si tu me suivais sur Insta, tu aurais des détails, lui fit-il un faux reproche.
Il ouvrit l'application sur son smartphone pour montrer son pseudo à Ange. Il serait bientôt à cinq abonnés si Ange lui suivait, le luxe. Bientôt il allait se reconvertit en influenceur - ouvrir une chaîne Youtube sur les plantes ne sembla pas être une mauvaise idée.
- Et prépare toi à avoir une conversation de filles sur comment s'est passé ton date. Je lâcherai pas l'affaire.
Hyppolite s'installait sur sa chaise dans une position nonchalante bien que la teinte rouge sur son visage trahissait ses émotions. Il revivait ces instants magiques avec Aida. Délicieuse dans sa robe parfaite pour sa silhouette, exquise quand elle riait aux éclats, parfaite quand ils dansèrent tous les deux sur les quais de la scène. Plus le temps avançait, plus il avait l'impression d'avoir rencontré la deuxième pièce du puzzle solitaire qu'il était ...
- C'était ... incroyable. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un "vrai" rendez-vous, tu sais, dit-il en dessinant des guillemets dans l'air. Et tout continue vraiment bien mais ...
Il regardait les fleurs qu'il avait offert à Ange, perplexe. Il n'aurait jamais cru se confier sérieusement à celui-ci mais il fallait croire que ce type était un gars sympa sous ses airs de beau gosse inaccessible et narcissique. Il y avait un cœur qui battait sous sa cravate de luxe. Hyppolite espérait qu'Ange resterait longtemps directeur à l'Institut car, certes Aida était plutôt la raison pour laquelle il restait - en plus d'Agnès -, mais depuis qu'Ange était directeur les choses étaient différentes, plus agréables. Hyppolite ne pensait pas qu'il pourrait retrouver l'amour ici, et encore moins l'amitié.
Il s'avança vers Ange, les bras posés sur la table pour que ses mains se rejoignent.
- Je ne sais pas si t'as déjà eu ça avec une femme que tu apprécies genre, à un point que si tu la perdais tu aurais l'impression de perdre un bout de toi ... Mais j'ai à la fois terriblement envie d'avancer dans notre relation, et en même temps j'ai si peur de tout faire foirer. D'être trop moi-même et que ça ne lui plaise pas, que je l'effraie avec mon caractère ou mes habitudes, qu'elle ne puisse pas supporter mon passé et mes exs... Tu comprends ?
D'un côté, peut-être qu'ils se ressemblait Ange et Hyppolite, du point de vue des femmes : ils en ont accumulés des gonzesses dont la relation n'a abouti à rien - bien que contrairement à Hyppolite, Ange couchait au moins avec les meufs.
Hyppolite reprit une gorgée de son café froid mais sucré. C'était hyper dégueulasse.
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Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37AngeCo-dirigeant
Sam 2 Mai - 21:04
Pendant que je m'abonne à son compte Instagram, je bois une gorgée du café qu'il m'a servi et c'est avec une surprise contenue que je remarque qu'il est froid. Et c'est là que je m'interroge : il a bu son café et a foutu du sucre dedans. Il est au courant que le sucre fond dans le café et qu'il va juste avoir des bouts de sucre au fond de ce truc dégueulasse?
Je me tais et souris, j'ai hâte qu'il arrive au fond de cette chose qui était autrefois un café bien chaud et buvable.
- C'était ... incroyable. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un "vrai" rendez-vous, tu sais. Et tout continue vraiment bien mais ...
Je le suis dans son mouvement et joins mes mains en posant mes avant-bras sur la table. Un sourire attendri se dessine sur mes lèvres, et je ne peux pas m'empêcher d'être content pour lui. Il a tellement pataugé dans la semoule pour faire de sa vie amoureuse un succès que trouver quelqu'un était devenu un exploit. Et là, une bonne étoile a enfin décidé d'éclairer le chemin d'Hyppolite et de lui servir sur un plateau repas Aida Al-Deena, une femme aussi plantureuse qu'elle est exotique. Loin de ses habituelles conquêtes, mais pas des moindres. Ils forment un beau couple, je trouve. Ca fait du bien de savoir que quelqu'un veillera toujours sur Hyppomachin et pourra être spectateur de ses bourdes.
- Je ne sais pas si t'as déjà eu ça avec une femme que tu apprécies genre, à un point que si tu la perdais tu aurais l'impression de perdre un bout de toi ... Mais j'ai à la fois terriblement envie d'avancer dans notre relation, et en même temps j'ai si peur de tout faire foirer. D'être trop moi-même et que ça ne lui plaise pas, que je l'effraie avec mon caractère ou mes habitudes, qu'elle ne puisse pas supporter mon passé et mes exs... Tu comprends ?
Ah, l'amour avec un grand A. Je secoue la tête, un peu désabusé. Je l'envie un peu, sa simplicité ressort dans les bonnes choses. La mienne me fait commettre des actes que je regrette. Si je devais partager ma vie avec quelqu'un, je suis certain que ce serait avec un gardien de prison et ses câlins seront tout sauf agréables.
Je m'humidifie les lèvres et je réponds en haussant les épaules :
- Pas vraiment. J'ai jamais vraiment pris en compte les sentiments dans mes relations avant...
Je m'éclaircis la voix, un peu honteux. Il faut dire que mes relations étaient purement physiques. Même si certaines pouvaient vouloir plus, je ne m'intéressais qu'à leurs courbes. Ce qui est franchement dommage, j'ai du passer à côté de tant de choses. Et maintenant j'ai juste trop peur de mal faire, encore une fois. De toute évidence, qu'ai-je réussi jusqu'à présent? Même remettre l'Institut sur un chemin plus humain, je n'ai pas réussi.
- Et honnêtement, si on s'attache à toi, c'est justement parce que tu fais les choses sans détour et que tu agis selon ce que tu ressens. Alors fonce. Si tu veux que ça avance, alors fais en sorte que ça avance. Et si ça foire, c'est que c'était pas une femme pour toi. Mais en toute honnêteté, vu comment c'est parti, je la vois déjà dans une robe blanche à s'avancer vers toi, dans un costard-cravatte.
Je me tais et souris, j'ai hâte qu'il arrive au fond de cette chose qui était autrefois un café bien chaud et buvable.
- C'était ... incroyable. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un "vrai" rendez-vous, tu sais. Et tout continue vraiment bien mais ...
Je le suis dans son mouvement et joins mes mains en posant mes avant-bras sur la table. Un sourire attendri se dessine sur mes lèvres, et je ne peux pas m'empêcher d'être content pour lui. Il a tellement pataugé dans la semoule pour faire de sa vie amoureuse un succès que trouver quelqu'un était devenu un exploit. Et là, une bonne étoile a enfin décidé d'éclairer le chemin d'Hyppolite et de lui servir sur un plateau repas Aida Al-Deena, une femme aussi plantureuse qu'elle est exotique. Loin de ses habituelles conquêtes, mais pas des moindres. Ils forment un beau couple, je trouve. Ca fait du bien de savoir que quelqu'un veillera toujours sur Hyppomachin et pourra être spectateur de ses bourdes.
- Je ne sais pas si t'as déjà eu ça avec une femme que tu apprécies genre, à un point que si tu la perdais tu aurais l'impression de perdre un bout de toi ... Mais j'ai à la fois terriblement envie d'avancer dans notre relation, et en même temps j'ai si peur de tout faire foirer. D'être trop moi-même et que ça ne lui plaise pas, que je l'effraie avec mon caractère ou mes habitudes, qu'elle ne puisse pas supporter mon passé et mes exs... Tu comprends ?
Ah, l'amour avec un grand A. Je secoue la tête, un peu désabusé. Je l'envie un peu, sa simplicité ressort dans les bonnes choses. La mienne me fait commettre des actes que je regrette. Si je devais partager ma vie avec quelqu'un, je suis certain que ce serait avec un gardien de prison et ses câlins seront tout sauf agréables.
Je m'humidifie les lèvres et je réponds en haussant les épaules :
- Pas vraiment. J'ai jamais vraiment pris en compte les sentiments dans mes relations avant...
Je m'éclaircis la voix, un peu honteux. Il faut dire que mes relations étaient purement physiques. Même si certaines pouvaient vouloir plus, je ne m'intéressais qu'à leurs courbes. Ce qui est franchement dommage, j'ai du passer à côté de tant de choses. Et maintenant j'ai juste trop peur de mal faire, encore une fois. De toute évidence, qu'ai-je réussi jusqu'à présent? Même remettre l'Institut sur un chemin plus humain, je n'ai pas réussi.
- Et honnêtement, si on s'attache à toi, c'est justement parce que tu fais les choses sans détour et que tu agis selon ce que tu ressens. Alors fonce. Si tu veux que ça avance, alors fais en sorte que ça avance. Et si ça foire, c'est que c'était pas une femme pour toi. Mais en toute honnêteté, vu comment c'est parti, je la vois déjà dans une robe blanche à s'avancer vers toi, dans un costard-cravatte.
Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Mar 12 Mai - 13:29
Hyppolite manqua de s'étouffer quand un bloc de sucre entra dans sa bouche avec le fond de son café froid ; le solide ne s'était pas dissous. Il crachota un peu avant d'avaler, tout ça avec le moins d'élégance possible tandis que Ange, beau et raffiné à côté de lui, hochait simplement les épaules, poursuivant la conversation :
- Pas vraiment. J'ai jamais vraiment pris en compte les sentiments dans mes relations avant...
Hyppolite s'essuyait la bouche le dos de sa main, l'oeil humide, attentif aux paroles de son ami. Il avait osé demandé des conseils à un mec qui ne prenait pas en compte les sentiments de l'autre ? Heureusement qu'Hyppolite n'avait pas essayé d'appliquer ses conseils, car ils étaient sûrement mauvais en fin de compte. D'ailleurs, il n'en avait pas eu besoin pour séduire Aida, son naturel avait fait tout le travail.
Il rougit.
- Et honnêtement, si on s'attache à toi, c'est justement parce que tu fais les choses sans détour et que tu agis selon ce que tu ressens. Alors fonce. Si tu veux que ça avance, alors fais en sorte que ça avance. Et si ça foire, c'est que c'était pas une femme pour toi. Mais en toute honnêteté, vu comment c'est parti, je la vois déjà dans une robe blanche à s'avancer vers toi, dans un costard-cravate.
Hyppolite s'imaginait plutôt avec un noeud papillon, mais il ne préféra pas pinailler. Sa tête avait déjà créée un milliards de scénarios pour son mariage avec Aida alors il arrivait maintenant à se l'imaginer sans trop être embarrassé. En plus, ça lui faisait se poser plein de questions inutiles comme la question de l'invitation des parents d'Aida, et aussi de l'aspect religieux du mariage dans sa culture. Devraient-ils faire deux mariages ? Mais auraient-ils assez d'argent pour les financer ? Pour l'instant, qu'il essaie de rendre leur relation officielle avant de trop s'avancer.
- Tu sais Ange, si les gens s'attachent à toi c'est parce que tu leur mets des menottes, dans un but purement sexuel.
Il lui montra ensuite ses poignets en les levant, faisant tourner ses mains comme des marionnettes.
- Mais moi j'ai pas de menottes. Du coup ça veut dire qu'on a d'autres raisons de s'attacher à toi. T'es un mec sincère, sympa, intelligent avec des cheveux soyeux. Je suis sûr que t'es prêt pour une relation avec des sentiments.
Il lui sourit et laissa retomber ses bras parce qu'il commençait à avoir des crampes. Il regarda ses fleurs, en sortit une du bouquet et pinça la tige entre ses lèvres, se la jouant danseur de tango ou dragueur du samedi soir. Il ne pouvait pas s'empêcher d'être un pitre parfois. C'était sa nature de mauvais élève qui ressortait, sûrement. Il avait toujours été l'artiste tête en l'air dans le fond de la classe, qui peignait en cours d'art plastique des arbres et qui appelait sa toile "Ma vie".
- D'ailleurs Ange, est-ce que t'as déjà envisagé ça ? Si tu as besoin de conseils, je suis un professionnel concernant les sentiments. A mes dépends parfois.
Il rit, ce qui fit tomber la fleur. Il tenait ses propos avec amusement, mais il était sérieux dans sa proposition. Ange l'aidait en étant son ami, et il adorerait lui rendre la pareille.
| Des pétales de fleurs pour mettre du baume au coeur |
Hyppolite manqua de s'étouffer quand un bloc de sucre entra dans sa bouche avec le fond de son café froid ; le solide ne s'était pas dissous. Il crachota un peu avant d'avaler, tout ça avec le moins d'élégance possible tandis que Ange, beau et raffiné à côté de lui, hochait simplement les épaules, poursuivant la conversation :
- Pas vraiment. J'ai jamais vraiment pris en compte les sentiments dans mes relations avant...
Hyppolite s'essuyait la bouche le dos de sa main, l'oeil humide, attentif aux paroles de son ami. Il avait osé demandé des conseils à un mec qui ne prenait pas en compte les sentiments de l'autre ? Heureusement qu'Hyppolite n'avait pas essayé d'appliquer ses conseils, car ils étaient sûrement mauvais en fin de compte. D'ailleurs, il n'en avait pas eu besoin pour séduire Aida, son naturel avait fait tout le travail.
Il rougit.
- Et honnêtement, si on s'attache à toi, c'est justement parce que tu fais les choses sans détour et que tu agis selon ce que tu ressens. Alors fonce. Si tu veux que ça avance, alors fais en sorte que ça avance. Et si ça foire, c'est que c'était pas une femme pour toi. Mais en toute honnêteté, vu comment c'est parti, je la vois déjà dans une robe blanche à s'avancer vers toi, dans un costard-cravate.
Hyppolite s'imaginait plutôt avec un noeud papillon, mais il ne préféra pas pinailler. Sa tête avait déjà créée un milliards de scénarios pour son mariage avec Aida alors il arrivait maintenant à se l'imaginer sans trop être embarrassé. En plus, ça lui faisait se poser plein de questions inutiles comme la question de l'invitation des parents d'Aida, et aussi de l'aspect religieux du mariage dans sa culture. Devraient-ils faire deux mariages ? Mais auraient-ils assez d'argent pour les financer ? Pour l'instant, qu'il essaie de rendre leur relation officielle avant de trop s'avancer.
- Tu sais Ange, si les gens s'attachent à toi c'est parce que tu leur mets des menottes, dans un but purement sexuel.
Il lui montra ensuite ses poignets en les levant, faisant tourner ses mains comme des marionnettes.
- Mais moi j'ai pas de menottes. Du coup ça veut dire qu'on a d'autres raisons de s'attacher à toi. T'es un mec sincère, sympa, intelligent avec des cheveux soyeux. Je suis sûr que t'es prêt pour une relation avec des sentiments.
Il lui sourit et laissa retomber ses bras parce qu'il commençait à avoir des crampes. Il regarda ses fleurs, en sortit une du bouquet et pinça la tige entre ses lèvres, se la jouant danseur de tango ou dragueur du samedi soir. Il ne pouvait pas s'empêcher d'être un pitre parfois. C'était sa nature de mauvais élève qui ressortait, sûrement. Il avait toujours été l'artiste tête en l'air dans le fond de la classe, qui peignait en cours d'art plastique des arbres et qui appelait sa toile "Ma vie".
- D'ailleurs Ange, est-ce que t'as déjà envisagé ça ? Si tu as besoin de conseils, je suis un professionnel concernant les sentiments. A mes dépends parfois.
Il rit, ce qui fit tomber la fleur. Il tenait ses propos avec amusement, mais il était sérieux dans sa proposition. Ange l'aidait en étant son ami, et il adorerait lui rendre la pareille.
Codage par Libella sur Graphiorum
Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37AngeCo-dirigeant
Dim 7 Juin - 13:06
Et alors que je m'attendais à une sorte de "merci" ou de vanne par rapport à son mariage hypothétique, il me regarde dans les yeux, levant les mains comme si elles étaient attachées, et me dit le plus sérieusement du monde :
- Tu sais Ange, si les gens s'attachent à toi c'est parce que tu leur mets des menottes, dans un but purement sexuel.
J'écarquille les yeux et me mets à rire de façon incontrôlable. Bon sang, Hyppolite, comment te détester est possible? Je comprends que tu aies pu avoir du ressenti pour moi, mais comment j'ai pu en avoir pour toi? Tellement d'innocence, c'est à la fois absurde et attendrissant.
Je prends mon gobelet, mais me rappelle que le café est froid, alors je le repose sur la table.
- Mais moi j'ai pas de menottes. Du coup ça veut dire qu'on a d'autres raisons de s'attacher à toi. T'es un mec sincère, sympa, intelligent avec des cheveux soyeux. Je suis sûr que t'es prêt pour une relation avec des sentiments.
C'est quand on me dit des trucs comme ça que je sens que je suis brisé. Parce que j'ai envie de chialer. Mais je ravale mes émotions et lui souris, parce que ça fait du bien d'entendre ce genre de choses, surtout venant de quelqu'un qui nous détestait avant. Au moins ça prouve que j'ai changé, mais en bien. C'est tout ce que j'espère. Parce qu'en tant que médecin, je dois faire le bien. J'ai promis à Hippocrate que je sauverai des vies au péril de la mienne, alors je dois m'y appliquer.
Après... Prêt pour une relation avec des sentiments...? Je sais pas trop.
- D'ailleurs Ange, est-ce que t'as déjà envisagé ça ? Si tu as besoin de conseils, je suis un professionnel concernant les sentiments. A mes dépends parfois.
J'hausse un sourcil, et un visage me vient à l'esprit. C'est encore trop tôt pour se prononcer, et je ne lui ai parlé qu'une fois, mais c'était la première fois que je m'imaginais vraiment avec quelqu'un alors...
Je m'éclaircis la voix et je me penche en avant, comme si je m'apprêtais à révéler un secret :
- Jusqu'à récemment, pas vraiment. Tu vois Lilith O'Brien?
Je marque une pause, pour analyser ses réactions. De toute façon, comment ne pas la voir? Elle déborde de grâce et de beauté. Quand elle entre dans une pièce, elle l'illumine d'une aura chaleureuse et chatoyante.
J'inspire et expire doucement, laissant son image se dessiner dans mes pensées.
- Mais ça fait tellement longtemps que j'ai pas tenté quelque chose avec quelqu'un. Et avec tout ce qu'il s'est passé, j'ai peur qu'elle s'enfuie.
Parce qu'elle finira bien par apprendre que j'ai assassiné une enfant. Elle finira bien par apprendre que j'ai tiré une balle dans la jambe d'une autre gamine. Et d'autres choses encore dont je suis vraiment pas fier...
- Tu sais Ange, si les gens s'attachent à toi c'est parce que tu leur mets des menottes, dans un but purement sexuel.
J'écarquille les yeux et me mets à rire de façon incontrôlable. Bon sang, Hyppolite, comment te détester est possible? Je comprends que tu aies pu avoir du ressenti pour moi, mais comment j'ai pu en avoir pour toi? Tellement d'innocence, c'est à la fois absurde et attendrissant.
Je prends mon gobelet, mais me rappelle que le café est froid, alors je le repose sur la table.
- Mais moi j'ai pas de menottes. Du coup ça veut dire qu'on a d'autres raisons de s'attacher à toi. T'es un mec sincère, sympa, intelligent avec des cheveux soyeux. Je suis sûr que t'es prêt pour une relation avec des sentiments.
C'est quand on me dit des trucs comme ça que je sens que je suis brisé. Parce que j'ai envie de chialer. Mais je ravale mes émotions et lui souris, parce que ça fait du bien d'entendre ce genre de choses, surtout venant de quelqu'un qui nous détestait avant. Au moins ça prouve que j'ai changé, mais en bien. C'est tout ce que j'espère. Parce qu'en tant que médecin, je dois faire le bien. J'ai promis à Hippocrate que je sauverai des vies au péril de la mienne, alors je dois m'y appliquer.
Après... Prêt pour une relation avec des sentiments...? Je sais pas trop.
- D'ailleurs Ange, est-ce que t'as déjà envisagé ça ? Si tu as besoin de conseils, je suis un professionnel concernant les sentiments. A mes dépends parfois.
J'hausse un sourcil, et un visage me vient à l'esprit. C'est encore trop tôt pour se prononcer, et je ne lui ai parlé qu'une fois, mais c'était la première fois que je m'imaginais vraiment avec quelqu'un alors...
Je m'éclaircis la voix et je me penche en avant, comme si je m'apprêtais à révéler un secret :
- Jusqu'à récemment, pas vraiment. Tu vois Lilith O'Brien?
Je marque une pause, pour analyser ses réactions. De toute façon, comment ne pas la voir? Elle déborde de grâce et de beauté. Quand elle entre dans une pièce, elle l'illumine d'une aura chaleureuse et chatoyante.
J'inspire et expire doucement, laissant son image se dessiner dans mes pensées.
- Mais ça fait tellement longtemps que j'ai pas tenté quelque chose avec quelqu'un. Et avec tout ce qu'il s'est passé, j'ai peur qu'elle s'enfuie.
Parce qu'elle finira bien par apprendre que j'ai assassiné une enfant. Elle finira bien par apprendre que j'ai tiré une balle dans la jambe d'une autre gamine. Et d'autres choses encore dont je suis vraiment pas fier...
J'ai déplacé le rp en avril (parce que c'est le mois d'arrivée de Lilith), j'espère que ça posera pas de problème au niveau de ta timeline. Pour la mienne ça change rien, mais dis-moi si toi c'est dérangeant, sinon je ré-écrirais.
Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Lun 15 Juin - 12:26
Hyppolite rêvassait déjà en regardant la fenêtre. Il avait la capacité de concentration d'un enfant de trois ans. Mais un éclat lumineux au dehors avait attiré son attention - en fait c'était le soleil qui se reflétait sur un badge de vigile -, et en plus de cela, il savait très bien qu'Ange n'avait pas besoin de ses conseils. Il allait sûrement insister sur Aida. Quoique, Ange pouvait donner des conseils pour séduire une dame, mais en avait-il pour la garder ? Ange savait créer les relations mais savait-il les faire durer ?
Les yeux dans le vague, la vision abîmée par le petit con qui jouait avec les reflets du soleil, Hyppolite se rendit compte qu'il était à l'opposé d'Ange à sujet : il savait si peu commencer des relations qu'elles pouvaient se compter sur les doigts d'une main qui n'avait que deux doigts, mais il savait les entretenir. Aujourd'hui, s'il n'avait pas été une tête de mule, il serait encore avec Léa.
- Jusqu'à récemment, pas vraiment. Tu vois Lilith O'Brien?
Hyppolite tourna ses yeux vers Ange, les sourcils en accent circonflexe sur son front. Est-ce que... Est-ce qu'il se passait ce qu'il se passait ?
- Pas vraiment, répondit-il en grimaçant.
Hyppolite ne voyait qu'une seule femme dans les couloirs ces derniers temps. Quand il traversait la cour, bien qu'elle soit envahie de monde, il s'y sentait seul sans Aida. Quand une nouvelle collègue se présentait, il oubliait déjà son nom. Si ce n'était pas Aida, ça n'en valait pas la peine.
Il essaya de creuser dans sa mémoire pour y trouver une certaine Lilith O'Brien mais rien ne lui vint. Pas même un visage. Pas même un rire. Pas même une voix. Dès maintenant, il allait faire attention à ce prénom. Il devait rencontrer cette Lilith, c'était capital. En tant que bro, il devait valider le choix d'Ange, apporter sa bénédiction.
En tout cas, Hyppolite reconnaissait l'expression tourmentée d'Ange pour l'avoir vécu lui-même toute sa vie. Elle lui avait fait une sacré impression, la miss.
- Mais ça fait tellement longtemps que j'ai pas tenté quelque chose avec quelqu'un. Et avec tout ce qu'il s'est passé, j'ai peur qu'elle s'enfuie.
"Tout ce qu'il s'était passé" ?
A quoi Ange faisait-il référence ? Le fait d'être devenu directeur et d'avoir amélioré les conditions à l'Institut ? Parce que, du point de vue d'Hyppolite, c'était que du bonus. A moins qu'il ne veuille dire qu'il craint qu'elle n'aille vers lui que par rapport à son statut ? Ou alors il ne parle de leur cuite à tous les deux et de leur potentielle aventure dans le cagibi d'un concierge ? Hyppolite serait une tombe à ce sujet, il ne dirait rien à cette fameuse Lilith si lui ne disait rien à Aida !
Quoiqu'il en soit, Hyppolite avait beau chercher, il ne comprenait pas face à quoi cette Lilith pouvait s'enfuir. Certes, Ange renvoyait de lui une image négative au premier coup d'oeil, mais si on apprenait à le connaître il était vraiment sympa. En tant qu'amis, en tout cas. Hyppolite ne savait pas ce qu'il valait en tant que petit copain.
- Tu sais, dit-il en haussant les épaules, elle aussi elle doit avoir son passé. Et pourtant, tu ne va pas t'enfuir.
Il reprit sa fleur et s'amusa à compter les pétales à voix basse. Elle l'aime. Elle ne l'aime pas.Elle l'aime. Elle ne l'aime pas.
- Et puis, ça va te décevoir ce que je vais dire mais t'es chirurgien, pas devin. Tu sais pas si elle va s'enfuir.
Est-ce que Ange attendait un conseil et non un avis ? Parce que Hyppolite ne savait pas trop quoi lui dire, à part ce qu'il entendait dans les comédies romantiques : suivre son cœur. Mais un chirurgien ne voyait-il pas le cœur concrètement, et non symboliquement ? Surtout depuis qu'il en avait implanté un bionique dans une patiente. Pour Hyppolite, le cœur c'était la matérialisation de l'amour mais pour Ange c'était sûrement un organe avec des ventricules et une aorte.
A force d'être assis là, à cette table, face à un bouquet de fleurs, jouant ce jeu des pétales et parlant de femmes, sa première vraie conversation avec Ange lui revint en mémoire. La dernière phrase qu'il lui avait lancé au visage lui revint brusquement :
Hyppolite n'éprouva pas de rancœur mais eut un sourire nostalgique. L'ironie se moquait bien d'eux en ce moment. Hyppolite balaya ces propos qui ne ressemblaient pas au Ange qu'il connaissait tandis que sa mémoire se rafraîchissait au fur et à mesure qu'il y pensait.
Hyppolite ignorait si Ange se souvenait des piques qu'il lui avait jeté ce jour-là. Alors, bienveillant, Hyppolite trouva le seul conseil qu'il pensait pertinent à fournir :
- En gros, elle ne sait rien de toi. Et toi, tu ne fais qu'avoir peur. Comment veux-tu séduire quelqu'un dont tu crains des réactions que tu inventes ? Ça fait plus parano que gars intéressé.
Il sourit, amusé. Puis, il baissa les yeux sur le dernier pétale qu'il restait sur la fleur qu'il tenait pour son petit jeu. Ce dernier pétale qui disait ...
Elle m'aime.
| Des pétales de fleurs pour mettre du baume au coeur |
Hyppolite rêvassait déjà en regardant la fenêtre. Il avait la capacité de concentration d'un enfant de trois ans. Mais un éclat lumineux au dehors avait attiré son attention - en fait c'était le soleil qui se reflétait sur un badge de vigile -, et en plus de cela, il savait très bien qu'Ange n'avait pas besoin de ses conseils. Il allait sûrement insister sur Aida. Quoique, Ange pouvait donner des conseils pour séduire une dame, mais en avait-il pour la garder ? Ange savait créer les relations mais savait-il les faire durer ?
Les yeux dans le vague, la vision abîmée par le petit con qui jouait avec les reflets du soleil, Hyppolite se rendit compte qu'il était à l'opposé d'Ange à sujet : il savait si peu commencer des relations qu'elles pouvaient se compter sur les doigts d'une main qui n'avait que deux doigts, mais il savait les entretenir. Aujourd'hui, s'il n'avait pas été une tête de mule, il serait encore avec Léa.
- Jusqu'à récemment, pas vraiment. Tu vois Lilith O'Brien?
Hyppolite tourna ses yeux vers Ange, les sourcils en accent circonflexe sur son front. Est-ce que... Est-ce qu'il se passait ce qu'il se passait ?
- Pas vraiment, répondit-il en grimaçant.
Hyppolite ne voyait qu'une seule femme dans les couloirs ces derniers temps. Quand il traversait la cour, bien qu'elle soit envahie de monde, il s'y sentait seul sans Aida. Quand une nouvelle collègue se présentait, il oubliait déjà son nom. Si ce n'était pas Aida, ça n'en valait pas la peine.
Il essaya de creuser dans sa mémoire pour y trouver une certaine Lilith O'Brien mais rien ne lui vint. Pas même un visage. Pas même un rire. Pas même une voix. Dès maintenant, il allait faire attention à ce prénom. Il devait rencontrer cette Lilith, c'était capital. En tant que bro, il devait valider le choix d'Ange, apporter sa bénédiction.
En tout cas, Hyppolite reconnaissait l'expression tourmentée d'Ange pour l'avoir vécu lui-même toute sa vie. Elle lui avait fait une sacré impression, la miss.
- Mais ça fait tellement longtemps que j'ai pas tenté quelque chose avec quelqu'un. Et avec tout ce qu'il s'est passé, j'ai peur qu'elle s'enfuie.
"Tout ce qu'il s'était passé" ?
A quoi Ange faisait-il référence ? Le fait d'être devenu directeur et d'avoir amélioré les conditions à l'Institut ? Parce que, du point de vue d'Hyppolite, c'était que du bonus. A moins qu'il ne veuille dire qu'il craint qu'elle n'aille vers lui que par rapport à son statut ? Ou alors il ne parle de leur cuite à tous les deux et de leur potentielle aventure dans le cagibi d'un concierge ? Hyppolite serait une tombe à ce sujet, il ne dirait rien à cette fameuse Lilith si lui ne disait rien à Aida !
Quoiqu'il en soit, Hyppolite avait beau chercher, il ne comprenait pas face à quoi cette Lilith pouvait s'enfuir. Certes, Ange renvoyait de lui une image négative au premier coup d'oeil, mais si on apprenait à le connaître il était vraiment sympa. En tant qu'amis, en tout cas. Hyppolite ne savait pas ce qu'il valait en tant que petit copain.
- Tu sais, dit-il en haussant les épaules, elle aussi elle doit avoir son passé. Et pourtant, tu ne va pas t'enfuir.
Il reprit sa fleur et s'amusa à compter les pétales à voix basse. Elle l'aime. Elle ne l'aime pas.Elle l'aime. Elle ne l'aime pas.
- Et puis, ça va te décevoir ce que je vais dire mais t'es chirurgien, pas devin. Tu sais pas si elle va s'enfuir.
Est-ce que Ange attendait un conseil et non un avis ? Parce que Hyppolite ne savait pas trop quoi lui dire, à part ce qu'il entendait dans les comédies romantiques : suivre son cœur. Mais un chirurgien ne voyait-il pas le cœur concrètement, et non symboliquement ? Surtout depuis qu'il en avait implanté un bionique dans une patiente. Pour Hyppolite, le cœur c'était la matérialisation de l'amour mais pour Ange c'était sûrement un organe avec des ventricules et une aorte.
A force d'être assis là, à cette table, face à un bouquet de fleurs, jouant ce jeu des pétales et parlant de femmes, sa première vraie conversation avec Ange lui revint en mémoire. La dernière phrase qu'il lui avait lancé au visage lui revint brusquement :
" Débrouille-toi tout seul, débile. C'est en aucun cas ma faute si t'es incapable de parler à une femme qui te plaît à plus de trente ans."
Hyppolite n'éprouva pas de rancœur mais eut un sourire nostalgique. L'ironie se moquait bien d'eux en ce moment. Hyppolite balaya ces propos qui ne ressemblaient pas au Ange qu'il connaissait tandis que sa mémoire se rafraîchissait au fur et à mesure qu'il y pensait.
"En gros, tu ne sais rien d'elle. Tu ne fais que l'observer. Comment veux-tu séduire quelqu'un que tu ne fais que regarder? Ça fait plus stalker que gars intéressé."
Hyppolite ignorait si Ange se souvenait des piques qu'il lui avait jeté ce jour-là. Alors, bienveillant, Hyppolite trouva le seul conseil qu'il pensait pertinent à fournir :
- En gros, elle ne sait rien de toi. Et toi, tu ne fais qu'avoir peur. Comment veux-tu séduire quelqu'un dont tu crains des réactions que tu inventes ? Ça fait plus parano que gars intéressé.
Il sourit, amusé. Puis, il baissa les yeux sur le dernier pétale qu'il restait sur la fleur qu'il tenait pour son petit jeu. Ce dernier pétale qui disait ...
Elle m'aime.
Codage par Libella sur Graphiorum
Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37AngeCo-dirigeant
Mar 16 Juin - 22:44
Alors qu'il prend son temps pour répondre, je me demande s'il comprend au moins ce que je veux dire. Ou alors il essaie de visualiser Lilith. Je doute qu'ils aient eu le temps de se rencontrer mais comment passer à côté de sa beauté hivernale? Dès qu'elle passe le pas d'une porte, on ne remarque qu'elle tant son charisme remplit la salle.
- Tu sais, elle aussi elle doit avoir son passé. Et pourtant, tu ne va pas t'enfuir.
Il marque un point. Ca fait écho à cet épisode de How I Met Your Mother où les personnages remarquent que tout le monde a des bagages avec lesquelles on doit continuer d'avancer et de vivre. J'en ai deux grosses pour ma part, quand est-il des siennes? A-t-elle, elle aussi, des bagages avec lesquelles elle se doit d'avancer? Ou sa vie est-elle un véritable conte de fée où tout le monde est heureux?
- Et puis, ça va te décevoir ce que je vais dire mais t'es chirurgien, pas devin. Tu sais pas si elle va s'enfuir.
Je laisse un échappé un petit rire, et j'hausse un sourcil, l'air taquin :
- Qui sait? Je suis peut-être devin, on sait pas.
- En gros, elle ne sait rien de toi. Et toi, tu ne fais qu'avoir peur. Comment veux-tu séduire quelqu'un dont tu crains des réactions que tu inventes ? Ça fait plus parano que gars intéressé.
J'écarquille les yeux, étonné qu'il puisse me sortir un truc pareil. J'ai pas l'impression que ce soit ses mots, il ne dirait pas ce genre de choses d'habitude.
Je le regarde, un peu secret, et souris. Il a raison, je le sais. Mais les réactions que j'invente ont été celles que j'ai côtoyé pendant tellement longtemps. Ces réactions de dégoût, d'ignorance, de mépris, de crainte. Je les ai vu, je les ai vécu et je sais qu'elles sont légitimes.
C'est pour ça que je ne pense pas qu'il ait saisi de quoi je parlais.
Je me penche encore plus en avant, et chuchote des mots qui me resteront toujours en travers de la gorge :
- Je te parle de ce qu'il s'est passé lors de la grande sanction, Hyppolite.
Mon regard appuie mes propos, l'observant comme s'il devait deviner quelque chose. Hyppolite est loin d'être idiot, il saura de quoi je parle. C'est que c'était un sacré événement cette merde.
- Je ne crains pas d'aller lui parler, je l'ai déjà fait. Je crains de... Hum...
Embarrassé, je marque une pause et m'humidifie les lèvres. Bon sang, comment dire ça?
- Il faut que ce soit moi qui lui dise. Je ne veux pas qu'elle l'apprenne de quelqu'un d'autre. Mais en même temps, je ne peux pas lui dire trop tôt. Mais je sais que plus je vais tarder, plus je vais avoir peur de sa réaction... Je sais pas si tu comprends ce que je veux dire?
- Tu sais, elle aussi elle doit avoir son passé. Et pourtant, tu ne va pas t'enfuir.
Il marque un point. Ca fait écho à cet épisode de How I Met Your Mother où les personnages remarquent que tout le monde a des bagages avec lesquelles on doit continuer d'avancer et de vivre. J'en ai deux grosses pour ma part, quand est-il des siennes? A-t-elle, elle aussi, des bagages avec lesquelles elle se doit d'avancer? Ou sa vie est-elle un véritable conte de fée où tout le monde est heureux?
- Et puis, ça va te décevoir ce que je vais dire mais t'es chirurgien, pas devin. Tu sais pas si elle va s'enfuir.
Je laisse un échappé un petit rire, et j'hausse un sourcil, l'air taquin :
- Qui sait? Je suis peut-être devin, on sait pas.
- En gros, elle ne sait rien de toi. Et toi, tu ne fais qu'avoir peur. Comment veux-tu séduire quelqu'un dont tu crains des réactions que tu inventes ? Ça fait plus parano que gars intéressé.
J'écarquille les yeux, étonné qu'il puisse me sortir un truc pareil. J'ai pas l'impression que ce soit ses mots, il ne dirait pas ce genre de choses d'habitude.
Je le regarde, un peu secret, et souris. Il a raison, je le sais. Mais les réactions que j'invente ont été celles que j'ai côtoyé pendant tellement longtemps. Ces réactions de dégoût, d'ignorance, de mépris, de crainte. Je les ai vu, je les ai vécu et je sais qu'elles sont légitimes.
C'est pour ça que je ne pense pas qu'il ait saisi de quoi je parlais.
Je me penche encore plus en avant, et chuchote des mots qui me resteront toujours en travers de la gorge :
- Je te parle de ce qu'il s'est passé lors de la grande sanction, Hyppolite.
Mon regard appuie mes propos, l'observant comme s'il devait deviner quelque chose. Hyppolite est loin d'être idiot, il saura de quoi je parle. C'est que c'était un sacré événement cette merde.
- Je ne crains pas d'aller lui parler, je l'ai déjà fait. Je crains de... Hum...
Embarrassé, je marque une pause et m'humidifie les lèvres. Bon sang, comment dire ça?
- Il faut que ce soit moi qui lui dise. Je ne veux pas qu'elle l'apprenne de quelqu'un d'autre. Mais en même temps, je ne peux pas lui dire trop tôt. Mais je sais que plus je vais tarder, plus je vais avoir peur de sa réaction... Je sais pas si tu comprends ce que je veux dire?
Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Dim 21 Juin - 12:38
Alors qu'Hyppolite arrachait à la pauvre fleur son dernier pétale, souriant et confiant quant à l'avenir amoureux d'Ange, ce dernier se pencha en avant. Hyppolite eut un léger mouvement recul et se fit la réflexion que ce n'était pas la première fois qu'il avait l'impression qu'Ange allait lui rouler un patin. A croire que son inconscient ne s'était toujours pas remis de l'épreuve du cagibi.
Alors pour une fois il se décida à faire taire ce subconscient qui, à y croire, devait être amoureux d'Ange, et à ne pas ciller. Le regard de son ami était sérieux, et Hyppolite sentait qu'il devait s'intégrer à ce moment sérieux. Sur le ton du secret, Ange aida finalement à Hyppolite à comprendre quel était vraiment le cœur du problème :
- Je te parle de ce qu'il s'est passé lors de la grande sanction, Hyppolite.
Tout dans le visage d'Hyppolite transpirait d'une expression de compréhension : yeux écarquillés, sourcils levés, bouche ouverte. Grandissant toute sa tête en saisissant enfin ce qui tourmentait son ami, Hyppolite se sentit à côté de ses baskets. Même lors de la Grande Sanction, il ne s'était préoccupé que de ses petits soucis personnels. Il avait regardé Katou et Agnès s'enlacer, le cœur serré. Il avait été plus blessé par cette étreinte que la par la mort de la patiente. Un thérapeute lui aurait sûrement dit que son mental avait cherché à le protéger d'un aussi gros choc en le refoulant.
- Je ne crains pas d'aller lui parler, je l'ai déjà fait. Je crains de... Hum... Il faut que ce soit moi qui lui dise. Je ne veux pas qu'elle l'apprenne de quelqu'un d'autre. Mais en même temps, je ne peux pas lui dire trop tôt. Mais je sais que plus je vais tarder, plus je vais avoir peur de sa réaction... Je sais pas si tu comprends ce que je veux dire?
Les dilemmes amoureux d'Ange étaient plus coriaces que ceux d'Hyppolite. Lui, il craignait de ne pas être à la hauteur pour une femme parfaite. C'était du pipi de chat à côté de Ange qui voulait se montrer sincère envers une femme, bien que ça lui demande de révéler l'homicide qu'il avait commis.
A y repenser, Hyppolite se rendit compte qu'il n'avait jamais vraiment réfléchi à cet acte commis par Ange. Il avait toujours vu chez lui un coureur de jupons, un frimeur, une belle gueule mais jamais un meurtrier. Le thérapeute qu'il imaginait dans sa tête lui répétait que, à nouveau pour enterrer le choc, il fallait faire le déni du meurtre et du meurtrier ; mais la voix intérieure d'Hyppolite, celle qui lui conseillait toujours de n'en faire qu'à sa tête, donnait des coups de pieds au thérapeute en gueulant une autre vérité : au fond de lui, Hyppolite ne pouvait pas croire qu'Ange soit un assassin. Pourtant, il n'y comprenait rien aux manipulations, il n'avait pas suivi ce qui s'était passé ce jour-là - les yeux rivés sur Katou -, il ignorait tout des intentions de la victime et du meurtrier ... Mais il n'avait jamais pu considérer Ange comme tel. Même là, à se dire qu'Ange avait tenu un jour une arme qui avait tué quelqu'un, il ne ressentait aucune peur. C'était même l'inverse : il se sentait en confiance et en sécurité. Est-ce que ça faisait de lui un type qui approuvait les méthodes d'Ange ? Etait-il une mauvaise personne de raisonner ainsi ?
Il était silencieux depuis un moment, et ce combat de pensées qu'il était en train de dispenser dans sa tête se traduisait sur son visage en une expression qui ressemblait à celle d'un constipé.
Il ouvrit la bouche une première fois pour dire quelque chose ... Mais la referma aussitôt. Puis il l'ouvrit encore.
- Ce n'est pas à la même échelle que toi mais ... Tu sais, j'ai super peur de dire à Aida à quel point je suis ... Enfin non, mais à quel point j'ai beaucoup raté ma vie amoureuse. Mais genre, sévère. J'ai perdu une fiancée, préférant fuir les problèmes plutôt que de les affronter. Je n'ai jamais sur adresser un mot à un de mes crush. J'ai abandonné une femme que j'aimais éperdument pour qu'elle puisse être heureuse avec ma meilleure amie, ces deux là étant amoureuses l'une de l'autre.
Il se saisit d'une nouvelle fleur, la tenant par la tige du bout des doigts. Cette fois, il n'arrachait pas les pétales. Il avait trop peur.
- Je suis un "artiste", il dessina des guillemets dans l'air, qui n'a pas cinq abonnés sur instagram. J'ai été agent d'entretien et maintenant je suis agent de réfectoire. Je suis pas riche, j'ai laissé mes rêves derrière moi ... Je ne peux rien lui apporter. Et j'ai super peur de lui dire tout ça, mais en même temps elle a l'air de voir tout ce qu'il y a de bien en moi que j'arrive pas encore à percevoir. Elle me donne une chance et je dois la lui rendre. Je dois lui confier tout ça pour être sûr qu'elle veuille de moi.
Par mimétisme inconscient, il s'humidifia les lèvres lui aussi, les pinçant entre elles.
- C'est pas aussi ... que toi mais je peux au moins comprendre un dixième de ce que tu ressens. Là dessus j'ai pas de conseils. Je pense juste qu'on devrait arrêter d'avoir les jetons et de se lancer.
Finalement, il avait vraiment plein de points communs avec Ange. Ils étaient deux beaux trouillards face aux femmes.
| Des pétales de fleurs pour mettre du baume au coeur |
Alors qu'Hyppolite arrachait à la pauvre fleur son dernier pétale, souriant et confiant quant à l'avenir amoureux d'Ange, ce dernier se pencha en avant. Hyppolite eut un léger mouvement recul et se fit la réflexion que ce n'était pas la première fois qu'il avait l'impression qu'Ange allait lui rouler un patin. A croire que son inconscient ne s'était toujours pas remis de l'épreuve du cagibi.
Alors pour une fois il se décida à faire taire ce subconscient qui, à y croire, devait être amoureux d'Ange, et à ne pas ciller. Le regard de son ami était sérieux, et Hyppolite sentait qu'il devait s'intégrer à ce moment sérieux. Sur le ton du secret, Ange aida finalement à Hyppolite à comprendre quel était vraiment le cœur du problème :
- Je te parle de ce qu'il s'est passé lors de la grande sanction, Hyppolite.
Tout dans le visage d'Hyppolite transpirait d'une expression de compréhension : yeux écarquillés, sourcils levés, bouche ouverte. Grandissant toute sa tête en saisissant enfin ce qui tourmentait son ami, Hyppolite se sentit à côté de ses baskets. Même lors de la Grande Sanction, il ne s'était préoccupé que de ses petits soucis personnels. Il avait regardé Katou et Agnès s'enlacer, le cœur serré. Il avait été plus blessé par cette étreinte que la par la mort de la patiente. Un thérapeute lui aurait sûrement dit que son mental avait cherché à le protéger d'un aussi gros choc en le refoulant.
- Je ne crains pas d'aller lui parler, je l'ai déjà fait. Je crains de... Hum... Il faut que ce soit moi qui lui dise. Je ne veux pas qu'elle l'apprenne de quelqu'un d'autre. Mais en même temps, je ne peux pas lui dire trop tôt. Mais je sais que plus je vais tarder, plus je vais avoir peur de sa réaction... Je sais pas si tu comprends ce que je veux dire?
Les dilemmes amoureux d'Ange étaient plus coriaces que ceux d'Hyppolite. Lui, il craignait de ne pas être à la hauteur pour une femme parfaite. C'était du pipi de chat à côté de Ange qui voulait se montrer sincère envers une femme, bien que ça lui demande de révéler l'homicide qu'il avait commis.
A y repenser, Hyppolite se rendit compte qu'il n'avait jamais vraiment réfléchi à cet acte commis par Ange. Il avait toujours vu chez lui un coureur de jupons, un frimeur, une belle gueule mais jamais un meurtrier. Le thérapeute qu'il imaginait dans sa tête lui répétait que, à nouveau pour enterrer le choc, il fallait faire le déni du meurtre et du meurtrier ; mais la voix intérieure d'Hyppolite, celle qui lui conseillait toujours de n'en faire qu'à sa tête, donnait des coups de pieds au thérapeute en gueulant une autre vérité : au fond de lui, Hyppolite ne pouvait pas croire qu'Ange soit un assassin. Pourtant, il n'y comprenait rien aux manipulations, il n'avait pas suivi ce qui s'était passé ce jour-là - les yeux rivés sur Katou -, il ignorait tout des intentions de la victime et du meurtrier ... Mais il n'avait jamais pu considérer Ange comme tel. Même là, à se dire qu'Ange avait tenu un jour une arme qui avait tué quelqu'un, il ne ressentait aucune peur. C'était même l'inverse : il se sentait en confiance et en sécurité. Est-ce que ça faisait de lui un type qui approuvait les méthodes d'Ange ? Etait-il une mauvaise personne de raisonner ainsi ?
Il était silencieux depuis un moment, et ce combat de pensées qu'il était en train de dispenser dans sa tête se traduisait sur son visage en une expression qui ressemblait à celle d'un constipé.
Il ouvrit la bouche une première fois pour dire quelque chose ... Mais la referma aussitôt. Puis il l'ouvrit encore.
- Ce n'est pas à la même échelle que toi mais ... Tu sais, j'ai super peur de dire à Aida à quel point je suis ... Enfin non, mais à quel point j'ai beaucoup raté ma vie amoureuse. Mais genre, sévère. J'ai perdu une fiancée, préférant fuir les problèmes plutôt que de les affronter. Je n'ai jamais sur adresser un mot à un de mes crush. J'ai abandonné une femme que j'aimais éperdument pour qu'elle puisse être heureuse avec ma meilleure amie, ces deux là étant amoureuses l'une de l'autre.
Il se saisit d'une nouvelle fleur, la tenant par la tige du bout des doigts. Cette fois, il n'arrachait pas les pétales. Il avait trop peur.
- Je suis un "artiste", il dessina des guillemets dans l'air, qui n'a pas cinq abonnés sur instagram. J'ai été agent d'entretien et maintenant je suis agent de réfectoire. Je suis pas riche, j'ai laissé mes rêves derrière moi ... Je ne peux rien lui apporter. Et j'ai super peur de lui dire tout ça, mais en même temps elle a l'air de voir tout ce qu'il y a de bien en moi que j'arrive pas encore à percevoir. Elle me donne une chance et je dois la lui rendre. Je dois lui confier tout ça pour être sûr qu'elle veuille de moi.
Par mimétisme inconscient, il s'humidifia les lèvres lui aussi, les pinçant entre elles.
- C'est pas aussi ... que toi mais je peux au moins comprendre un dixième de ce que tu ressens. Là dessus j'ai pas de conseils. Je pense juste qu'on devrait arrêter d'avoir les jetons et de se lancer.
Finalement, il avait vraiment plein de points communs avec Ange. Ils étaient deux beaux trouillards face aux femmes.
Codage par Libella sur Graphiorum
Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37AngeCo-dirigeant
Jeu 2 Juil - 0:23
Hyppolite est l'une des personnes les plus fascinantes que j'ai pu rencontrer dans ma vie, et pour la simple raison qu'il est tellement sincère que toutes ses émotions se traduisent sur son visage. Si j'aurais cru voir un jour un emoji choqué dans la vraie vie, jamais je n'aurais pensé à cette tête que me tire Hyppolite.
Ça me fait marrer de le voir s'étirer la mâchoire comme un enfant qui essaierait d'imiter la surprise.
Et sa tête se transforme lentement mais sûrement en... Il me fait quoi là? Il réfléchit tellement qu'il commence à transpirer depuis son front. Je sens que ça chauffe sévèrement dans son cerveau, si bien que dans un dessin animé, de la fumée sortirait de ses oreilles.
Et ces longues minutes de silence, à le laisser prendre en compte toutes les informations nécessaires à la compréhension de mon problème, commencent à s'éterniser.
C'est alors qu'il reprend la parole, alors que je commençais à penser que sa réponse allait être un long silence bien malaisant.
- Ce n'est pas à la même échelle que toi mais ... Tu sais, j'ai super peur de dire à Aida à quel point je suis ... Enfin non, mais à quel point j'ai beaucoup raté ma vie amoureuse. Mais genre, sévère. J'ai perdu une fiancée, préférant fuir les problèmes plutôt que de les affronter. Je n'ai jamais sur adresser un mot à un de mes crush. J'ai abandonné une femme que j'aimais éperdument pour qu'elle puisse être heureuse avec ma meilleure amie, ces deux là étant amoureuses l'une de l'autre.
J'inspire longuement. Alors, quand il m'avait demandé de l'aide, c'est qu'il en avait vraiment besoin. Hyppolite met tellement le bien des autres avant le sien qu'il en oublie son propre bonheur. Si bien qu'il a du attendre et attendre pour qu'une femme s'intéresse à lui, mais réellement. Je vais surveiller Aida Al'Deena de près, pour être certain qu'elle ne cache pas un mari et qu'elle ne fasse aucun mal à Hyppolite.
Dans Aladdin, ça aurait été lui le "Diamant d'innocence".
- Je suis un "artiste", il dessina des guillemets dans l'air, qui n'a pas cinq abonnés sur instagram. J'ai été agent d'entretien et maintenant je suis agent de réfectoire. Je suis pas riche, j'ai laissé mes rêves derrière moi ... Je ne peux rien lui apporter. Et j'ai super peur de lui dire tout ça, mais en même temps elle a l'air de voir tout ce qu'il y a de bien en moi que j'arrive pas encore à percevoir. Elle me donne une chance et je dois la lui rendre. Je dois lui confier tout ça pour être sûr qu'elle veuille de moi. C'est pas aussi ... que toi mais je peux au moins comprendre un dixième de ce que tu ressens. Là dessus j'ai pas de conseils. Je pense juste qu'on devrait arrêter d'avoir les jetons et de se lancer.
Je jette un regard vers la table, pensif. "Se lancer", c'est facile à dire quand on doit avouer à quelqu'un qu'on a pris la dernière part de gâteau et non qu'on a tué une enfant.
Mais je sais qu'il n'a pas la réponse, et ce serait égoïste de penser qu'il l'ait forcément. Je lui demande l'impossible.
Quelqu'un me fait signe qu'un de le rejoindre, et je remarque que c'est une infirmière. Une des séances de soin devrait commencer si je ne m'abuse?
Je pousse un long soupir et pose ma main sur l'épaule d'Hyppolite, lui affirmant :
- Les grand artistes ne sont jamais reconnus dans leur temps. Et je pense sincèrement que tu devrais reprendre ton rêve d'être photographe, tu as un potentiel immense et un véritable talent.
Je lui souris, bienveillant, et remarque que l'infirmière se fait impatiente. Je me lève de mon siège et le remercie :
- Il faut que j'y aille. Merci Hyppolite pour les fleurs.
J'attrape le bouquet et lui fais un signe de la main.
Quelque part, si je n'ai tiré aucune réponse à mes questions, je ressors de cette conversation le cœur léger, heureux d'avoir pu me confier aussi facilement et naturellement.
Merci Hyppolite. Aida a intérêt à te demander en mariage.
Ça me fait marrer de le voir s'étirer la mâchoire comme un enfant qui essaierait d'imiter la surprise.
Et sa tête se transforme lentement mais sûrement en... Il me fait quoi là? Il réfléchit tellement qu'il commence à transpirer depuis son front. Je sens que ça chauffe sévèrement dans son cerveau, si bien que dans un dessin animé, de la fumée sortirait de ses oreilles.
Et ces longues minutes de silence, à le laisser prendre en compte toutes les informations nécessaires à la compréhension de mon problème, commencent à s'éterniser.
C'est alors qu'il reprend la parole, alors que je commençais à penser que sa réponse allait être un long silence bien malaisant.
- Ce n'est pas à la même échelle que toi mais ... Tu sais, j'ai super peur de dire à Aida à quel point je suis ... Enfin non, mais à quel point j'ai beaucoup raté ma vie amoureuse. Mais genre, sévère. J'ai perdu une fiancée, préférant fuir les problèmes plutôt que de les affronter. Je n'ai jamais sur adresser un mot à un de mes crush. J'ai abandonné une femme que j'aimais éperdument pour qu'elle puisse être heureuse avec ma meilleure amie, ces deux là étant amoureuses l'une de l'autre.
J'inspire longuement. Alors, quand il m'avait demandé de l'aide, c'est qu'il en avait vraiment besoin. Hyppolite met tellement le bien des autres avant le sien qu'il en oublie son propre bonheur. Si bien qu'il a du attendre et attendre pour qu'une femme s'intéresse à lui, mais réellement. Je vais surveiller Aida Al'Deena de près, pour être certain qu'elle ne cache pas un mari et qu'elle ne fasse aucun mal à Hyppolite.
Dans Aladdin, ça aurait été lui le "Diamant d'innocence".
- Je suis un "artiste", il dessina des guillemets dans l'air, qui n'a pas cinq abonnés sur instagram. J'ai été agent d'entretien et maintenant je suis agent de réfectoire. Je suis pas riche, j'ai laissé mes rêves derrière moi ... Je ne peux rien lui apporter. Et j'ai super peur de lui dire tout ça, mais en même temps elle a l'air de voir tout ce qu'il y a de bien en moi que j'arrive pas encore à percevoir. Elle me donne une chance et je dois la lui rendre. Je dois lui confier tout ça pour être sûr qu'elle veuille de moi. C'est pas aussi ... que toi mais je peux au moins comprendre un dixième de ce que tu ressens. Là dessus j'ai pas de conseils. Je pense juste qu'on devrait arrêter d'avoir les jetons et de se lancer.
Je jette un regard vers la table, pensif. "Se lancer", c'est facile à dire quand on doit avouer à quelqu'un qu'on a pris la dernière part de gâteau et non qu'on a tué une enfant.
Mais je sais qu'il n'a pas la réponse, et ce serait égoïste de penser qu'il l'ait forcément. Je lui demande l'impossible.
Quelqu'un me fait signe qu'un de le rejoindre, et je remarque que c'est une infirmière. Une des séances de soin devrait commencer si je ne m'abuse?
Je pousse un long soupir et pose ma main sur l'épaule d'Hyppolite, lui affirmant :
- Les grand artistes ne sont jamais reconnus dans leur temps. Et je pense sincèrement que tu devrais reprendre ton rêve d'être photographe, tu as un potentiel immense et un véritable talent.
Je lui souris, bienveillant, et remarque que l'infirmière se fait impatiente. Je me lève de mon siège et le remercie :
- Il faut que j'y aille. Merci Hyppolite pour les fleurs.
J'attrape le bouquet et lui fais un signe de la main.
Quelque part, si je n'ai tiré aucune réponse à mes questions, je ressors de cette conversation le cœur léger, heureux d'avoir pu me confier aussi facilement et naturellement.
Merci Hyppolite. Aida a intérêt à te demander en mariage.
Image : Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
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