Suite à la prise quotidienne d’un anti-dépresseur anxiolytique tricyclique couplé à une neuroleptique sédatif, le patient a perdu toute envie de se suicider. Il est incohérent mais calme, docile et pour l’instant ces constantes sont bonnes. Le traitement restera le suivant pour les prochains mois afin de pouvoir analyser l’évolution que cela aura sur le patient a plus long terme. De nouvelles idées pour altérer la dépression du patient doivent être trouvés et envisagés, car celles utiliser par le docteur Nozomi avant la tentative de suicide ne semble pas efficace. Peut-être un passage à l’électroconvulsiovothérapie ?
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1/04/20
Un brouillard cotonneux de fatigue dans lequel on ne pouvait que se perdre. Mais une fatigue acceptable. Une fatigue qui remettait les choses à leur place. Tout qui se fait et se défait. Les pensées, les idées, les souvenirs. Plus besoin de raison, plus besoin de comprendre. Juste de suivre un fil. Plus forcé de penser, plus forcé de ressentir.

Il avait parfois du mal à sortir de sa chambre. Mais ce que c’était bien d’être au chaud au fond de son lit. Il s’en extirpait uniquement lorsqu’il avait trop soif. Il allait encore manger, et il prenait l’air. Il aurait dû reprendre le jardinage mais finalement, il ne devait pas. Il avait encore le droit de colorier quelques temp. Il n’avait pas l’impression de perdre son temps comme il le faisait avant.

C’était juste chiant, parfois il avait du mal à pisser.  Mais en contre partie il dormait bien. Un sommeil lourd, sans rêve. Tout ce qui faisait du bruit avait été étouffé par un voile entre lui et sa nouvelle réalité. Il était là, mais il n’était plus obligé de subir ce qui l’entourait. Il était là mais ailleurs. Bref, Aeden était un tout nouvel homme.

Lorsqu’il regardait en direction de certains patients, il avait l’impression qu’il aurait dû ressentir quelque chose, mais rien ne venait. Parfois il avait le sentiment qu’il lui manquait quelque chose, mais il n’aurait pas su dire quoi. Là par exemple, face à son assiette d’épinards et de poisson pané, il était sur qu’il lui manquait un truc. Mais malgré que cela le chipote, il pouvait facilement faire abstraction. Il jeta un œil à son verre d’eau et aux gélules qui trônaient fièrement à côté.
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Hors rp : Pour des soucis de facilité, chacun de vous aura le droit une fois de répondre à un message d’Aeden, considérant que vous avez chacun un jour particulier où allez l’embêter. Alexander sera le premier à répondre, comme il est celui à l’origine du plan afin d’en définir les modalités, et probablement qu’il sera aussi celui qui clôturera le sujet.

Je propose un ordre de passage, histoire que ce soit plus ou moins facile pour tout le monde à suivre, mais si quelqu’un veut échanger sa place avec quelqu’un d’autre car quand c’est son tour il manque de temps,ect, n’hésitez pas à m’envoyer un message sur discord (de toute manière, j’ai mit tout le monde de manière aléatoire), rien n’est fixe ou figé, tout peut-être adapter :
Donc :
Aeden, Alexander, Aeden, Naito, Aeden, W05, Aeden, Ophélia, Aeden, Sheila, Aeden, Nev, Aeden, Alexander, Aeden

Considérez qu’il y a entre un à deux jours qui s’écoulent entre chacun d’entre vous (je vous laisse doser comme vous préférez), histoire qu’il y ai une espèce d’évolution au fur et à mesure du rp . Noter la date à laquelle vous considéré que se passe votre partie, histoire qu’on soit synchro sur la time laps

Il était temps de passer à l’action. Cela faisait plusieurs jours que le Génie planifiait cette opération. Opération que Cap avait décidé de nommer « p’tit légume ». Ce nom était ridicule mais au moins, personne ne pouvait douter qu’il ne venait pas de lui. Et d’une certaine manière, il avait l’avantage de dédramatiser un peu la situation. Parce que là, il avait l’impression d’avoir monté une brigade des stups pour faire une descente chez les dealers du quartier.
Il trouva facilement Aeden dans la cantine. Il aurait été difficile de ne pas le voir tellement il dégageait une aura particulière ces derniers temps. Une aura qui n’était pas la sienne.
Il ne supportait plus de le voir dans cet état.
Il posa son plateau en face du sien, le claquant presque. Et prestement, il s’empara d’une des deux gélules qu’il fourra dans sa poche.

- Ca suffit Aeden. Je te réduis tes doses.

Il marqua une pause, à la recherche d’une lueur de compréhension, de colère, de quoi que ce soit qui puisse lui prouver que son ami était encore quelque part à l’intérieur de cette coquille vide.

- Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais ton médecin est en train de te droguer. Et il est hors de question que je laisse faire ça.

Cependant, s’il n’était pas médecin lui-même, il savait bien qu’un sevrage trop brusque pouvait avoir des conséquences fâcheuses et qu’il avait certainement besoin de ces médicaments. Ne serait-ce que pour éviter des conséquences plus fâcheuses encore. Il l’incita à prendre le cachet qu’il lui avait laissé.

- On ne peut pas attirer les soupçons alors demain, ce ne sera pas moi qui viendrait manger avec toi. Mais tu n’es pas tout seul, Aeden. Il y a beaucoup de gens qui tiennent à toi. A commencer par lui.

Il lui glissa un papier plié en quatre avant de terminer son assiette sans rien ajouter de plus et s’en aller. Il ne pouvait pas rester plus longtemps, il sentait les vigiles qui le regardaient de plus en plus près et il devait vite se débarrasser de la gélule confisquée. Il comptait la faire disparaître avec la prochaine chasse d’eau. Mais il espérait que le petit mot de Cap lui ferait comprendre qu’il disait vrai. Des gens tenaient à lui, et ce n’était pas le moment de se laisser emporter dans le maelstrom de la sédation.

Le papier plié:

Un bruit sec, Alexander qui s'assoit en face de lui. Aeden lève à peine les yeux. Il ne voit pas vraiment l'intérêt. C'est fatiguant de lever les yeux. Puis il a reconnu Alexander donc bon.

- Ca suffit Aeden. Je te réduis tes doses.

Le surdoué leva le regard un bref instant sur Alexander. Lui réduire ces doses ? Pourquoi faire ? Il en a besoin. C'est une prescription médicale et il en a besoin. Il retourne à son assiette. S'il l'ignore, Alexander va peut-être le laisser tranquillement manger. Pendant quelques secondes il se pose une question : le Génie ou Cap ? Qui des deux se tient devant lui ? Il ne sait pas trop, il a du mal à remonter chercher les informations dans sa mémoire. Il mélange le tout. Tant pis, Alexander ça va très bien.

- Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais ton médecin est en train de te droguer. Et il est hors de question que je laisse faire ça.

Oula, c'est un malentendu. Son médecin ne le drogue pas. C'est un médicament. Juste un médicament. Ca l'aide à aller mieux. Il va mieux. Ca marche. Alexander lui prend l'un de ces deux cachets sans lui demander son reste. Il aurait aimer qu'Alexander le laisse tranquille. Mais il n'a pas le courage de se battre contre lui ou d'argumenter. Et puis, un cachet ça suffit peut-être ? Il retourne à ces fish stick. Sérieux, il n'a aucun intérêt à s'énerver. Ce n'est rien après tout.

- On ne peut pas attirer les soupçons alors demain, ce ne sera pas moi qui viendrait manger avec toi. Mais tu n’es pas tout seul, Aeden. Il y a beaucoup de gens qui tiennent à toi. A commencer par lui.

Lui ? Lui qui ? Alexander lui glisse un papier. Aeden le regarde. Le glisse à son tour dans sa poche. Il le lira plus tard... peut-être...s'il n'oublie pas...

02/04
... Pour l'instant les effets des médicaments sont toujours présents....
Aeden est toujours dans le brouillard. Il est mange son diner tranquillement à la cantine.

Quand quelqu’un s’assoit face à lui, il comprend qu’Alexander était sérieux. Ils ne vont quand même pas lui piquer tous ces médocs ? Il en a besoin de ce traitement.
« Salut Aeden ! »

Il lève un instant les yeux en guise de salut. Il lui faut un peu de temps pour remettre le visage du gars en face de lui. C’est pas celui à qui il a balancer une chaussure ? Oui c’est ça. Il se souvient de ça. Naito non ? Oui c’est ça. Au moins, Naito ne vient pas l’embêter contrairement à Alex. Il se met à parler et Aeden l’écoute comme il peut :

« Tu dessines aussi ? C’est super ça ! Faudra qu’on en parle un jour. Et que tu me montres tes œuvres ! Je suis curieux de les voir. Je pourrais te montrer ce que je fais aussi si tu le désires. Il faudra que tu me dises ce que tu utilises pour dessiner aussi… On pourra comparer nos techniques ! Et je pourrais te prêter du matériel aussi ! »

Il a la langue bien pendue aujourd’hui. Mais il ne force pas Aeden à répondre, ne lui en laisse même pas le temps. C’est bien. Il ne lui a pas prit ces médicaments non plus d’ailleurs. Il n’est peut-être pas dans le camp d’Alexander, il est peut-être juste là pour discuter.

Mais lorsqu’il se lève, il prend l’un des deux médicaments du garçon. Merde. Non pas ça….

« Je vais y aller, il se fait tard. On verra la prochaine fois ! Et n’hésites pas à venir me voir si tu veux ! On ne veut que ton bien. Tu n’es pas seul Aeden. »

Et il souriait… traitre… Faux ami… Aeden sentit une forme d’anxiété montée en lui. Il avait déjà eu du mal à dormir hier… il n’allait pas tenir deux jours sans ces anxyolitques. Alexander ne pouvait pas être sérieux…
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3/04
Il avait passé une nuit de merde. Il s’était retourné dans tous les sens. Il était trempé au petit matin. Il avait l’impression qu’on lui infligeait un courant électrique continue dans le corps. Du genre de ceux qui nous picote lorsque l’on crée de l’électricité statique. C’était insupportable. Ça et les mouvements involontaires que semblaient vouloir accomplir son corps de manière sporadique.

Il se sentait plus vifs d’esprits aussi. Ça lui donnait le tournis. Et putain, il était de mauvais poil. Si quelqu’un essayait de lui chopper ces médocs aujourd’hui, il lui plantait sa fourchette dans la main. Il ne serait pas aussi sympa avec Alex ou Naito s’ils se repointaient maintenant. Une fois à la cafèt, il jeta un regard noir autour de lui. Hors de question qu’on lui choppe quoi que ce soit aujourd’hui. Il allait commencer par les médoc d’ailleurs, comme ça c’était fait.

Le bisou sur la joue le surprit. Un tas de pensées toutes incompréhensibles le submergea, ainsi que des émotions enfouies. Il n’eut pas le temps d’interpeler Elizabeth cependant qu’elle était déjà partie. En courant ? Le rire de Wendy résonnait encore dans sa tête et elle avait déjà disparu. Il fallut quelques minutes à Aeden pour se rendre compte que ces médicaments avaient disparus. Non… Pas elle… Ils étaient combien à s’être ligué contre lui ?

Cette nuit-là, impossible de dormir, il tournait en rond dans sa chambre, incapable de se poser quelques parts sans sentir une boule de nerf lui remonter tout l’estomac. Trempé encore plus que la veille. Il ressentait des douleurs sans qu’il ne parvienne à identifier leur nature. Alors qu’il essayait de trouver de l’apaisement en regardant le ciel depuis la fenêtre de sa chambre, il l’avait aperçu. Il en était certain. Debout au milieu de la cour. Il la voyait de sa fenêtre. Elle errait comme un fantôme. Lore. Elle était en vie ?
Il lui fit signe, voulut l’appeler. Mais elle ne le voyait pas. Elle ne l’entendait pas. Il devait sortir. Mais il voyait des étoiles devant ces yeux. Il irait la voir. Il devait juste se reposer quelques secondes puis il irait la voir…

4/04
Il avait dormi quelques heures sur le plancher de sa chambre, tout courbaturé. Il avait passé la quasi-totalité de la journée enfermée. Il ne se sentait pas le courage de sortir. Il n’attendait qu’une chose. C’était presque obsessionnel. Il avait compris qu’Alexander faisait ça pour l’aider. Pendant la nuit, il avait retrouvé son dessin. Enfin celui de Cap… ça lui ressemblait bien. C’est con mais ça l’a fait sourire. Sauf que ça ne l’empêche pas d’avoir besoin de ce médicament. Il est bientôt l’heure et il ne pense plus qu’à ce foutu médicament. Il aurait dû penser à autre chose aujourd’hui ? Lorsqu’il se posait la question, la réponse semblait lui filer entre les doigts et ça lui faisait trop mal à la tête. Ca ne pouvait pas être important pour qu’il ne l’oublie.