contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Sam 11 Juil - 22:32
Précédemment:
Eizenija



Victor parvint à l'infirmerie avec un patient plus ou moins encore en vie. Comme le lui avait dit Eugénia, la porte n'était pas verrouillée, mais l'infirmière de garde ne s'y trouvait plus. Qu'à cela ne tienne : Victor n'avait pas besoin d'elle. Il déposa le jeune homme sur le lit de consultation, retira d'un mouvement vif son manteau, puis ouvrit le cabinet pour en sortir du fil de suture, de l'alcool et des compresses stériles. Incitant d'un geste de main au patient de s'allonger, il se rapprocha de lui et alluma la grande lampe située au dessus d'eux pour mieux examiner la plaie. L'électricité semblait être revenue, Victor n'avait que peu de temps à consacrer à cet assassin en herbe.

La blessure était plus vilaine qu'il ne l'avait imaginée. Elle était fine aux bords francs, mais saignait abondamment. Le tee-shirt blanc était collé contre elle, écarlate.

Victor se vêtit de gants et d'un masque, puis approcha de larges ciseaux de la plaie pour découper le tee-shirt autour de cette dernière. Il approcha les compresses pour éponger puis désinfecter la plaie, regrettant qu'aucune infirmière ne soit là pour l'assister, puis se saisit d'une pince hémostatique qu'il utilisa pour accrocher le crochet du fil, le trempant dans l'alcool. Il plissa les yeux et écarta la chair : sous le sang, il apercevait l'artère sectionnée. Il allait devoir la clamper avant de suturer, ce qui serait difficile puisque cela nécessitait une bonne précision - chose qu'il lui était impossible avec le sang qui entachait sa vision.

Reposant la pince hémostatique, Victor tourna le regard vers le patient.

-En l'absence d'infirmière, tu vas devoir rester conscient et m'assister.

Il lui tendit quelques compresses après avoir jeté un peu d'alcool sur ses mains pour les désinfecter.

-Garde les compresses à proximité de la blessure pour absorber le sang pendant que je clampe l'artère. Tache de ne pas perdre connaissance : cela va être douloureux.

Victor soupira et marmonna dans sa barbe :

-Je doute que tu vailles la peine d'une telle opération, mais je ne laisse pas de patients mourir sur ma table d'opération. Pas involontairement, du moins.

Puis il approcha les pinces hémostatiques de l'artère, et commença à la clamper, tout en écartant la chair pour qu'elle n'obstrue pas sa vision. Bien que précis, Victor n'avait rien de doux dans ses mouvements : il était contrarié de perdre son temps, furieux que les patients se rebellent de la sorte, agacé que ce blessé ait pu commettre un meurtre.

Le Docteur Graham n'était pas cruel, mais il n'avait rien d'empathique pour autant.

Victor Graham
Image : [EVENT] La pluie et le sang. 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Jessy FreyÉlectron libre
Dim 12 Juil - 0:12
Jessy se laissa faire, suivant Graham sans trop s’opposer à ces décisions. Il ne pensait pas qu’un putain de canif pouvait faire autant de mal. Pareil pour le putain de patient qui avait tenu le canif d’ailleurs. Et il ne pensait pas être aussi peu résistant. Finalement, il était bien content d’être tombé sur le médecin. Ce que les hommes pouvaient être fragile… Il le savait, mais jusqu’ici, il s’était toujours sentit un peu au-dessus de tout ça. Il était celui qui faisait mal, pas celui qui était blessé.

Graham l’aida à s’asseoir sur la salle de consultation. D’habitude, les tables lui semblaient désagréablement froide au contact de la peau, là il la trouvait un peu plus tiède que d’habitude. Quelqu’un était il passé ici avant leur arrivée ? Il jeta un regard circulaire autour d’eux, afin de s’assurer qu’ils étaient bien seuls ici. La lumière de la lampe l’aveugla un instant.

Le docteur se mit à faire un tas de bazar de manière très professionnel. Jessy l’observait sans ressentir aucuns dégouts pour la plaie qui lui trouait le flanc. Il trouvait presque cela fascinant. Il avait juste un peu de mal à se concentrer. Plus le temps passait, et plus il avait mal, comme si l’adrénaline avait terminé de lui laisser croire que ce n’était rien. Après une première inspection durant laquelle Jessy du à nouveau serrer les dents, le verdict tomba :

-En l'absence d'infirmière, tu vas devoir rester conscient et m'assister.

Il hocha la tête. De toute manière, il supportait mal les anesthésies. Et il détestait ne pas avoir le contrôle sur la situation. Ce qui faisait qu’il détestait cette situation, bien évidemment, mais il aurait au moins un rôle à jouer dans cette histoire. Le rouquin déglutit, son cœur battait dans sa tête…. C’était bizarre. Et il continuait d’avoir ce sursaut dans la poitrine qui lui donnait envie de rire de cette situation de merde. Putain, il aurait vraiment dû mettre un coup de couteau à Donatien tout à l’heure. Ce faux frère. Ce petit merdeux de Donatien qui allait encore s’en sortir après avoir foutu tout le monde dans la merde.

-Garde les compresses à proximité de la blessure pour absorber le sang pendant que je clampe l'artère. Tache de ne pas perdre connaissance : cela va être douloureux.

Il n’eut aucun mal à mettre les ordres de Victor en pratique, profitant de ces connaissances en médecine, pour essayer d’être le plus efficace possible, bien qu’il ne fît que tenir des putains de compresses. Il serra les dents, se méfiant de la douleur avenir, par peur de se mordre la langue.

-Je doute que tu vailles la peine d'une telle opération, mais je ne laisse pas de patients mourir sur ma table d'opération. Pas involontairement, du moins.

Jessy avait toujours cru qu’il valait la peine. Putain. Il avait toujours voulu valoir la peine. Il n’était peut-être pas un Elpida, mais il pouvait devenir quelqu’un. Le pouvoir. Il voulait juste plus de pouvoir. Pour combler cette soif intarissable qui l’empêchait de dormir la nuit. Pour qu’on le considère enfin pour ce qu’il était. Pour qu’il ai enfin le droit à la place qui aurait du lui revenir.

C’était décidé, il allait oublie ces maudits Elpida. La vie à Londres était bien plus ennuyeuse, mais elle était beaucoup moins risquée et beaucoup plus lucrative. Puis peut-être qu’un jour, lorsqu’il aurait dépasser la puissance de cette famille de malheur, peut-être qu’un jour il pourrait se mesurer à eux.

La douleur, il pensait s’y être préparé, mais il sentit ces mains vacillées avant de les forcer à tenir bon pour éponger le sang. Il ne put retenir un « Putain » empli de douleur et de haine. Pourtant, au lieu de s’affaiblir, la douleur semblait remonter dans chacune de ces veines, comme des milliers de volts d’énergie. Au moins, il ne risquait pas de s’endormir comme il pensait qu’il finirait par le faire lors de sa montée d’escaliers. Mais il avait tellement mal qu’il avait peur que ce soit son corps entier qui finisse par disjoncter. Entre deux traits lumineux derrière ces paupières qui n’était pourtant sensées se fermer, Jessy se sentit délirer et sortir des phrases sans être sûr de les avoir vraiment prononcées, l'une d'elles avaient franchit ses lèvres pourtant :

- Si j’en vaut pas la peine, vous devriez peut-être me laisser là comme ce connard de Donatien.


Il essayait de rester là justement, mais il avait du mal à voir Graham, comme s’il s’était éloigné… Pourquoi le doc s’éloignait comme ça ? Il ne comprit que c’était sa tête qui s’était éloigné seulement lorsque cette dernière heurta violement la table de consultation. Après, tout était un peu flou.
Jessy Frey
Image : [EVENT] La pluie et le sang. Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Dim 12 Juil - 14:14
Eizenija


Un écarteur permit à Victor de travailler plus en facilité, mais il s'aperçut bien vite que le jeune homme faiblissait. Ce n'était guère surprenant, ce n'était qu'un patient après tout, mais Victor avait osé espérer qu'il tienne un peu plus longtemps. Il fallait toujours qu'il reconsidère ses espérances à la baisse.

Il achevait le clampage, misant sur les nombreuses anastomoses de l'artère pour assurer une vascularisation suffisante à défaut d'être idéale, quand le patient s'adressa à lui. Son regard était vague, il était visiblement en train de perdre connaissance.

-Si j’en vaut pas la peine, vous devriez peut-être me laisser là comme ce connard de Donatien.

Ces mots produisirent un écho étrange dans l'esprit de Victor, lui laissant un arrière goût surprenant sur a langue. Il n'aurait su dire pourquoi : il n'avait que faire des états d'âme d'un autre que lui-même, mais cette familiarité de pensée le surprit. Il lui adressa un bref regard, juste le temps de voir la tête du jeune homme basculer vers l'arrière tandis qu'il défaillait. Le marquis ne chercha pas à le retenir : l'hémorragie était désormais contrôlée, il n'avait plus besoin de lui. Mais cette perte de connaissance l'inquiéta légèrement. Il prit son pouls : faible. Une transfusion sanguine ne serait peut-être pas de refus.

Profitant du calme forcé du patient, Victor lui sutura rapidement le muscle, puis la peau. Après l'avoir pansé, il hâta le pas vers le réfrigérateur pour y chercher quelques poches de sang, mais il n'en trouva pas - ce n'était qu'une infirmerie, après tout, pas un bloc opératoire -. Victor se tourna alors vers le jeune homme, dont la respiration était lente.

Il observa quelques instants ce rouquin endormi, pensif. Il n'y avait qu'un moyen de juger si le pronostic était bon.

Se rapprochant, Victor décocha alors une gifle puissante au jeune homme pour le tirer de son évanouissement. Il devait déjà être en train de se réveiller car il ouvrit les yeux plus rapidement que prévu.

Tant mieux, cela lui apprendrait à le comparer à un incapable comme le Docteur Elpida.

-Est-ce que tu sens tes extrémités ? lui demanda hâtivement le Docteur Graham, retirant son masque et ses gants. Tu risques d'avoir la nausée, n'essaye pas de te lever.

Le plus vite Victor aurait son égo rassasié par la mise hors de danger de son patient, le plus vite il pourrait partir se préoccuper de sujets plus intéressants.

Il pouvait, cela dit, obtenir quelques informations intéressantes avant de s'en aller.

Victor Graham
Image : [EVENT] La pluie et le sang. 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Jessy FreyÉlectron libre
Dim 12 Juil - 22:48
Il y avait cette fille. Celle qui rêvait d’une ville normale, d’une maison, d’une voiture et d’un chien. Celle qui tournait autour de Jessy en levant les bras au ciel comme si elle espérait ainsi le saisir. Qui était simple. Qui voulait lui ouvrir les yeux. Elle riait et son regard était d’un brun profond. Elle riait, puis elle était morte.

Il y avait ce garçon. Qui bossait dur pour attirer l’attention d’une femme qui ne le voyait pas, pire, une femme qui le détestait. Il n’avait qu’elle mais il n’avait personne. Il voulait devenir quelqu’un mais il ne comprenait pas qui il était. Il voulait de la reconnaissance. Il avait tout essayé. Mais la fille était morte. Le garçon aussi.

Il y avait des sons qui parasitaient tout ça. Il y avait un bruit, comme celui d’une porte de frigo… C’est vrai qu’il avait comme un creux dans le ventre. Faim surement ? Puis des pas… Il ouvrit les yeux pour apercevoir une main s’abattre sur lui violemment. Sa mère ? Non, sa mère n’avait jamais porté la main sur lui. Juste Graham. Putain ? Pourquoi Graham lui en collait une ? Une humiliation de plus à ajouter à son palmarès... Il lui fallut quelques secondes pour essayer de remettre les choses dans ordre mais Graham n’avait pas de temps à perdre apparemment :

-Est-ce que tu sens tes extrémités ? Tu risques d'avoir la nausée, n'essaye pas de te lever.


Il agita légèrement le bout des doigts et des pieds pour s’en assurer. Oui, c’était super. Il hocha la tête. Il se sentait en super forme. Suffisamment pour se relever d’ailleurs. C’était pas cet idiot qui allait lui donner des ordres… Il se redressa et sentit une violente crampe remontée de son ventre jusqu’à se coincer dans sa gorge. Incapable de produire un son, il se contenta de porter sa main à son flanc. Malgré tout, il ne se recoucha pas. Lorsqu’il s’en sentit capable, il articula :

- C’est bon. Je peux me débrouiller tout seul, je suis un grand garçon.


Cette phrase pleine d'animosité était celle d'un animal blessé. Et là, on ne parlait pas de blessures physiques mais bien d'une blessure d’orgueil. Le mal de crâne du garçon le rendait certainement aussi d'encore plus mauvaise composition qu'à son habitude. Remercier Graham lui aurait écorcher la bouche aussi surement que le canif de W82 ne lui avait entailler le flanc. Et puis, c'était même pas dit qu'il avait bien fait ça, le doc. Il ajouta, plein d’une ironie qu’il pouvait difficilement faire transparaitre par-dessus la douleur :

- A moins que vous n’ayez besoin de quelque chose ?


Il ne savait pas trop ce qu’il allait faire dans cet état, mais il allait bien trouver… Il en avait à souper des ordres de tout ces connards de gosses pourris gâtés. Donatien ou Graham. Ils avaient beau ne pas s’entendre tous les deux, c’était le même genre de cons qu’on avait éduqué dans l’unique but de diriger des troupeaux de merdeux. Mais lui, ça ne l’amusait pas de jouer le rôle d’un merdeux. Pourtant, il se sentait tout comme depuis qu’il s’était pris le coup de canif. Surtout maintenant qu’il ne se sentait même plus capable de s’occuper du compte de X161, de X171 ou de n’importe quels autres patients.

Il se sentait faible et c’était insupportable. Humiliant. Encore plus que la différence flagrance de taille entre lui et ce connard de Graham, qui prouvait une nouvelle fois que la génétique s’était bien foutu de sa gueule. Il n’attendit pas la réponse du docteur pour poser les pieds à terre, remarqua tout de suite que ces jambes tremblaient comme si elle n’avait pas l’habitude de porter son poids. Il faisait pourtant partie de la catégorie des poids plume plus que celle des sumos. Appuyé d’une main sur la table de consultation, il se demandait s’il pourrait traverser la pièce, alors qu’il tenait à peine debout. Il avait envie de vomir ces tripes aussi, Graham avait raison.

Malgré la situation, un fin sourire ironique se raccrocha à la bouche du garçon, comme une habitude. Il marmonna entre ces dents :

- Putain de gosses…

Il chercha du regard un endroit où il pouvait espérer trouver du sang. S’il se transfusait un peu de sang, ça irait surement mieux. Mais avec son karma de merde, même s’il mettait la main sur une réserve, il aurait beaucoup de chance s’il y trouvait son bonheur. Son karma ou sa génétique de merde d'ailleurs...
Jessy Frey
Image : [EVENT] La pluie et le sang. Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Lun 13 Juil - 12:08
Eizenija


Le patient remua et se redressa. Victor leva les yeux au ciel et s'écarta d'un pas : ses manches immaculées étaient déjà éclaboussées de sang, il ne comptait pas y ajouter des souillures de déjection.

- C’est bon, lâcha douloureusement le jeune homme. Je peux me débrouiller tout seul, je suis un grand garçon. A moins que vous n’ayez besoin de quelque chose ?

Victor le fixa, l'irritation fissurant son masque aristocrate.

-Si tu étais "un grand garçon", très cher, tu saurais qu'il faut faire preuve de politesse et de gratitude envers ceux qui te sauvent la vie. Et tu n'essaierais pas de te lever quand ton médecin te conseille le contraire.

Le jeune homme, en effet, s'était mis debout alors que le Docteur Graham lui parlait. Ce dernier n'avait aucune empathie pour ce patient, mais il ne supporterait pas d'avoir perdu autant de temps à le suturer pour le voir rouvrir sa plaie par pure insolence rebelle. Il se détourna et retroussa ses manches pour recouvrir les éclaboussures, ce qui découvrit la cicatrice blanche qui ornait son avant-bras. Le marquis la fixa pensivement, sans écouter les marmonnements du jeune homme derrière lui.

Il prit sa décision sans l'ombre d'une hésitation. Son serment d'Hippocrate aurait été fier de lui - à moins que ce soit ses années militaires qui illuminaient ses pensées, difficile de les distinguer pour un médecin de guerre.

La ceinture du gamin gisait négligemment au sol après que le garrot de fortune avait été retiré. Victor s'en empara, puis vint attraper le patient par l'épaule et le repoussa fermement sur le lit. Outre le fait que sa résistance était diminuée par la perte de sang, il demeurait un poids plume en comparaison avec le Docteur Graham, qui abusait donc de sa force et de sa taille. Lui maintenant d'une main la poitrine pour que ses tentatives de se débattre ne rouvrent pas la plaie, Victor enroula la ceinture autour de ses poignets et joignit la boucle de ce lien improvisé à une des barres de métal qui composaient la table de consultation. Tout en s'exécutant, il déclara d'une voix sévère :

-Puisque tu es trop entêté pour maintenir mon travail en bon état, je vais t'y aider. Cela te laissera également le temps de repenser au meurtre que tu as commis, n'est-ce pas ?

Infiltré ou non, Victor n'avait aucune envie de laisser un assassin vagabonder dans l'Institut et se prendre un couteau dans le dos à la première occasion. Cette solution était idéale : elle neutralisait un danger potentiel tout en préservant un patient blessé.

Victor s'écarta pour aviser la solidité de l'entrave. Satisfait, il récupéra son manteau. Il avait jeté un œil au matricule du patient : W111. Il se ferait un plaisir de consulter son dossier, une fois cette ridicule rébellion passée.

Prêt à partir, le marquis croisa une dernière fois le regard du patient. Il se rapprocha pour observer ses prunelles : l'or était plus pâle sous la douleur, prenant des teintes brunes plus sombres et plus dangereuses. C'était une belle couleur, que Victor se surprit à préférer à celle d'Elpida junior.

-Une dernière chose : quel est le plan des rebelles ?

Il avait les mêmes yeux que son demi-frère, à voir s'il possédait davantage de bon sens lorsqu'il mettait son ego de côté. Il n'avait que peu d'espoir sur ce point, mais il ne comptait pas que sur sa réponse pour se débrouiller.
Et en pensant cela, Victor ne réalisait pas qu'il faisait face à son propre reflet, vingt-cinq années plus jeune.

Victor Graham
Image : [EVENT] La pluie et le sang. 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Jessy FreyÉlectron libre
Lun 13 Juil - 14:40
Jessy n’était pas fait pour la gratitude. Pas plus que pour la politesse. Si Graham l’avait soigné pour ça, clairement, il n’allait pas être récompensé. Il n’écoutait d’ailleurs pas vraiment son ainé, trop concentré sur son objectif. Il fallait qu’il trouve quelque chose pour reprendre des forces. Il fallait qu’il retrouve cette enflure de Donatien, qui devait être partit à la recherche de ces précieux patients.

Mais, alors qu’il prenait de l’élan pour traverser la pièce jusqu’à la porte, Graham le repoussa sur le lit. Doutait-il finalement que le garçon ne soit dans le même camp que lui ? Jessy n’en avait pas la moindre idée, mais il ne comptait pas lui faciliter la tâche. Il se débattit, joignant ces phalanges pour essayer d’’augmenter l’espace entre ces deux poignets comme il l’avait appris. Il sentait cependant qu’il aurait beau s’agiter, il n’avait plus la force de s’extirper de là, et Graham était bien plus lourd que lui. Ce dernier ne manqua pas de replacer ces mains afin de rapprocher l’espace entre ces poignets, rien d’étonnant de la part d’un ancien militaire. Même un médecin militaire.

-Puisque tu es trop entêté pour maintenir mon travail en bon état, je vais t'y aider. Cela te laissera également le temps de repenser au meurtre que tu as commis, n'est-ce pas ?

Il ne masqua pas sa colère cette fois-ci. On ne saucissonnait pas Jessy Frey impunément. Il cessa cependant de se secouer, conscient qu’il utilisait son énergie à mauvais escient. Même s’il parvenait à se libérer, Graham parviendrait à avoir le dessus sur lui physiquement. Et il n’avait aucunes chances, même avec son couteau.  Il allait devoir être plus malin que ça. La douleur était très forte, et le fait de s’être agiter n’avait pas améliorer sa nausée. Il avait l’impression qu’un marteau piqueur essayait de lui traverser le crâne.
Graham se rapprocha, sous le regard de Jessy, qui l’affrontait, les sourcils froncés. Ces deux yeux verts avaient une lueur de prédateur qui en aurait effrayé plus d’un. Le rouquin devait manquer d’instinct de conservation, car cela lui donnait plus envie d’en découdre encore. Il aurait voulu que ce dernier ravale cette lueur de fierté et de supériorité.

-Une dernière chose : quel est le plan des rebelles ?

Une lueur amusée traversa le regard de Jessy. Il hocha la tête, résorbant comme il le pouvait la colère d’être attaché. Il ne se sentait pas beaucoup mieux, mais maintenant qu’il ne perdait plus de sang, les choses allaient peut-être un peu se stabiliser. Il répondit au docteur, avec impertinence passant au tutoiement mais sans omettre la vérité, puisqu’il n’en tirerait aucuns intérêts :

- Prend ça comme de la gratitude :  Ils pensent pouvoir faire avouer Donatien Elpida. Et Ange Barrabil.  Pour leurs crimes. Puis ils veulent se tailler de l’île comme une grande famille de dégénérés. Je connais pas tous les détails mais franchement, vu qu’ils sont incapable de tenir leurs postes, je doute qu’il parvienne à leurs fins.

Victor Graham allait se détourner de lui. Quitter cette pièce et le laisser là comme un morceau de viande inutile. Il sentait déjà son regard se détourner. Il aurait probablement juste du le laisser faire sans rien ajouter mais c’était plus fort que lui. Il était hors de question qu’il ne soulève pas le sujet alors que Graham venait de lui tendre la perche. Juste une toute petite vengeance pour l’humiliation subie. Juste quelques mots pour penser ces propres blessures. Cela avait toujours été le moyen de fonctionné de Jessy. Cela allumait en lui un sentiment de puissance inexplicable :  

- Tu y repenses parfois toi ? Aux atrocités que tu as commises ? A moins que tu ne considères que la perte de ton œil n’ai été un prix suffisant à payer pour la souffrance que tu as engendrée ?


Le dossier d’un ancien médecin militaire. Qui avait pratiqué lors de la guerre en Afghanistan. Qui avait été capturé par ces ennemis. Jessy ne l’avait pas raté dans ses recherches sur les membres du personnel de ce foutu Institut. Ça faisait partie de son boulot de déterrer les vieux démons de chacun. C’était dans son intérêt de savoir ce genre de choses. Surtout que Victor faisait partie de la liste de personnes dont Donatien Elpida se méfiait.

Il avait eu besoin de l’aide d’une ou deux connaissances dans l’armée pour remonter jusqu’au partenaires de Graham. Sa petite famille et l’armée s’était arrangée pour que ces pratiques ne figurent pas dans les dossiers militaires, mais il n’avait pas été dur de faire parler l’un ou l’autre de ces hommes qui l’avaient côtoyés. Ils ne semblaient pas porter Graham dans leur cœur et Jessy était quelqu'un de très persuasif.
Jessy Frey
Image : [EVENT] La pluie et le sang. Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Mar 14 Juil - 0:56
Eizenija


- Prend ça comme de la gratitude, rétorqua le jeune homme.  Ils pensent pouvoir faire avouer Donatien Elpida. Et Ange Barrabil.  Pour leurs crimes. Puis ils veulent se tailler de l’île comme une grande famille de dégénérés. Je connais pas tous les détails mais franchement, vu qu’ils sont incapable de tenir leurs postes, je doute qu’il parvienne à leurs fins.

Le marquis tiqua sur ce tutoiement inapproprié, mais son attention était ailleurs. Victor était d'accord sur son dernier point, mais les premières déclarations ne lui semblaient pas totalement dénuées d'intérêt. Après tout, si Donatien et Ange étaient dénoncés, cela ne pouvait pas nuire à la réputation du Docteur Graham...mais cela porterait un coup décisif à l'Institut. Et Victor n'était pas revenu pour repartir.

Il sortit son téléphone : la situation n'avait que trop duré. Il était temps d'y mettre fin. Il s'apprêtait à composer le numéro du Directeur, Elpida senior, mais avisa le SMS d'Eugénia, dont il n'avait pas senti la notification.

"C'est ce qui me semble le plus probable. A en juger le sang, en plein dans la jugulaire.
Fais attention
."

Un coup dans la jugulaire ? Cela rendait l'option de la légitime défense peu probable, et semblait révéler une certaine connaissance en matière de combat. Victor se demanda brièvement ce que lui cachait encore le patient qui lui faisait face, mais il écarta bien vite cette pensée : ce n'était pas sa priorité.

Un autre SMS accompagnait celui-là, d'Amalia cette fois, lui confirmant l'identité de certains individus ainsi que la présence d'un regroupement. Victor eut un rictus, mais ne répondit à aucun des deux messages.

Il composait à nouveau le numéro souhaité, se détournant du rouquin pour prendre la porte, lorsque ce dernier reprit la parole. Il avait un regard mesquin qui ne présageait rien de bon.

- Tu y repenses parfois toi ? Aux atrocités que tu as commises ? A moins que tu ne considères que la perte de ton œil n’ait été un prix suffisant à payer pour la souffrance que tu as engendrée ?

Victor s'apprêtait à appuyer sur la touche d'appel, il s'interrompit brusquement. Son regard revint sur le patient, indéchiffrable : il était impossible de savoir si la surprise prenait le pas sur la colère, et inversement. Ces propos...Comment savait-il cela ? Et comment osait-il poser de telles questions en les appuyant à nouveau de cet impertinent tutoiement ?

Et comment faisait-il pour que ces questions ciblent précisément certaines pensées enfouies du grand Docteur Graham ?

Le marquis se rapprocha, son irascibilité était venue à bout de son masque aristocrate. Sa colère outragée ne venait pas tant des mots de ce Nuisible, elle venait du fait qu'il pense pouvoir utiliser le passé de l'ophtalmologue contre lui.

C'était hors de question. Un narcissique comme Victor ne pouvait le supporter.

-Je ne te permets pas de me tutoyer, tonna-t-il abruptement. Tu n'es qu'un misérable bâtard doublé d'un piètre assassin. J'ignore comment tu as eu ces informations, mais une chose est sûre...

Il posa sa main juste au dessus de la blessure pansée.

-...tes questions ne méritent pas plus de réponses que ta personne ne mérite mon temps.

Le Docteur Graham appuya, fort. Il savait que cela serait douloureux, très douloureux, car il connaissait le nerf qui côtoyait l'artère touchée. Infliger la douleur, après tout, avait été son métier, et apparemment le patient le savait.

Il fallait donc être un idiot pour le provoquer avec de telles informations. Peut-être cette expérience lui servirait-elle donc de réponse à ses ridicules questions, après tout.

Victor relâcha sa prise et s'écarta avec un mépris ostentatoire. Il reprit son téléphone en main et acheva d'appeler le Directeur alors qu'il sortait de la pièce, prenant soin d'éteindre la lumière et de fermer la porte.

Alors qu'il se rendait à nouveau à son laboratoire, il entreprit de raconter les actuels événements et les plans des rebelles au Directeur.

Il était temps qu'il envoie les vigiles sur place et qu'il prévienne les deux imbéciles que les patients cherchaient à faire confesser.

Victor Graham
Image : [EVENT] La pluie et le sang. 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Jessy FreyÉlectron libre
Mar 14 Juil - 1:53
Le rouquin se demandait comment cet idiot de Graham allait réagir. Il hésitait : il aurait parié sur la colère ou un faux-mépris. Le premier sembla l’emporter sur le second. Jessy aurait menti s’il avait dit ne pas en tirer une grande satisfaction mais aussi une certaine méfiance. Jusqu’où un homme de la trempe du docteur était prêt à aller ? Il n’allait pas tarder à le savoir.

- Je ne te permets pas de me tutoyer. Tu n'es qu'un misérable bâtard doublé d'un piètre assassin.


Un soubresaut insolent étira le coin de la lèvre du garçon. Un piètre assassin hein ? Ce Graham n’avait pas la moindre idée de qui il était. S’il avait dû agir dans la précipitation, ici au sein de l’Institut, pour certaines de ces victimes à l’extérieur, le calvaire avait été bien plus long. Et c’était la première fois qu’il n’en sortait pas indemne. Les réflexions mal ciblées du docteur ne faisaient que bonifier le sentiment de puissance du rouquin. Il était totalement intouchable puisque cet idiot ne savait rien.

-  J'ignore comment tu as eu ces informations, mais une chose est sûre...


Il s’y attendait un peu. A ce que la colère mène Graham à se servir une nouvelle fois de sa plaie. Mais il n’avait pas su résister à la tentation de voir cet homme se mettre en rogne. Peut-être que le fait qu’il vienne de le soigner donnait l’impression à Jessy que ce dernier ne risquait pas d’aller trop loin. Il fixa Graham dans les yeux, une lueur défiante et féroce dans le regard.

-...tes questions ne méritent pas plus de réponses que ta personne ne mérite mon temps.


Pourtant, il était là. Il donnait de son temps à Jessy. Ce dernier eut à peine le temps de s’en faire la réflexion. La douleur fut suffisamment insupportable pour qu’il pousse un grognement de douleur presque animal. Suivit d’un hurlement plus affirmé qu’il ne parvient pas à retenir. A vrai dire, il aurait probablement hurlé plus fort encore s’il ne s’était pas sentit si fatigué. Si cette fulgurante douleur ne lui faisait pas doucement perdre pieds. Il se sentait livide. La dernière chose qu’il vit avant de s’enfoncer dans une drôle d’atmosphère cotonneuse fut l’arme du marquis qui brillait dans la poche de sa veste, à porter de son regard doré, comme une réponse à une question muette qu’il n’avait pas posée mais qui lui avait traversé l’esprit.  

Jessy s’était évanouie. Dieu sait ce que lui réservait la suite de la soirée.

Spoiler:
Jessy Frey
Image : [EVENT] La pluie et le sang. Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Jessy FreyÉlectron libre
Sam 18 Juil - 16:10
Il ne fallut à Jessy que quelques minutes pour ouvrir les yeux à nouveau. Il avait mal comme un chien. Et envie de vomir. Il rampa pour rapprocher le bas de son corps de ces mains, toujours attachées. Il se contorsionna comme il pouvait pour récupérer le canif dans sa poche. Lorsqu’il parvient à le saisir, il ne lui fallut pas longtemps pour venir à bout de ces liens. Il s’écroula un instant, reprenant son souffle. Il avait mal. Putain de môme.

Ils allaient leurs faire payer. A eux tous. Les gosses de la révolution, son putain de demi-frère, Graham ou cette imbécile d’Hernàndez. Il était temps d’en finir. Il ne parviendrait pas à tirer quoi que ce soit de cette bande de connards. Ils lui avaient fait perdre son temps. Un temps précieux. Trop précieux pour eux. La colère sourde qui montait en lui était destructrice. Il n’en laisserait pas un seul quitter cette île. Pas un seul. Il allait laver cette île de tous ces êtres immondes qui la peuplaient.

Il se releva avec difficulté, s’appuyant sur la table de consultation. Il regardait autour de lui, cherchant une solution. Un sac trônait près de l’entrée. Il fit quelques pas maladroits pour aller s’échouer sur la chaise où aurait dû se trouver l’infirmière de service. Retourna son sac à main à la recherche de n’importe quoi qui pourrait lui servir. Un flingue de préférence.
Rien. Pas une arme. Pas une clé.

Ces yeux rencontrèrent un briquet et un paquet de clopes. Il rigola doucement, ce qui lui tira une grimace. Putain de blessure. Mais c’était une brillante idée. Une idée lumineuse…
Rien que d’y penser, il sentait l’adrénaline courir dans ces veines.

Il récupéra tout ce qu’il pouvait trouver de tissus, d’alcool et autres produits que l’on retrouve couramment dans une infirmerie. Ça n’allait pas être bien dur de déclencher un incendie ici vu la quantité de combustible à sa disposition.

Le plus dur fut de se débarrasser de l’alarme anti-incendie. Il lui fallut grimper sur une table de consultation et se servir d’un manche de balai pour en venir à bout. Mais le jeu en valait la chandelle, alors il s’accrochait. Avant que les alarmes disposées dans les couloirs ne se déclenchent, il serait déjà trop tard pour espérer stopper les flammes. Et vu l’agitation créée par les révolutionnaires, il faudrait encore que le personnel de l’institut ne pense pas à une fausse alerte et qu’ils aient le temps d’évacuer.

Il termina par entrouvrir l’une des fenêtres de l’infirmerie. Il aurait été dommage que son feu manque d’oxygène pour se développer correctement. Appuyé sur son balai, il se reposa un instant, se délectant de son petit montage.

Il attrapa le briquet et les cigarettes. En glissa deux entre ces doigts. Il les alluma et sans plus de cérémonie, les laissa tomber sur les tissus imbibés d’alcool. Ces derniers commencèrent à brûler.

Alors Jessy glissa le paquet de clopes et le briquet dans sa poche, sortit de l’infirmerie, cala la porte coupe-feu à l’aide d’un bidon vide pour qu’elle ne bloque pas l’incendie, et s’éloigna, s’appuyant sur son manche à balai. Il fallait qu’il retourne de l’autre côté de l’île. Il irait en rampant s’il le fallait. Mais il n’avait pas terminé. Pas encore.



HRP :

CONSEQUENCES :

21h45 _ départ de l’incendie
A 21h48 _ l’incendie devient trop important dans l’infirmerie pour être éteint à l’aide de moyen rudimentaire.
21h53 _ L’alarme incendie du couloir se déclenche à cause de la fumée en provenance de l’infirmerie.
L’incendie prend très vite de grosse proportion, liées au courant d’air. La pièce subit un embrasement généralisé éclair. Impossible de l’éteindre, il faut évacuer les patients au plus vite, car malgré les portes coupe-feu du reste du bâtiment, l’incendie est désormais hors de contrôle.
Le feu se propage rapidement dans le couloir mais mettra plus de temps à atteindre le reste du bâtiment grâce aux portes coupe-feu.
Jessy Frey
Image : [EVENT] La pluie et le sang. Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
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