contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

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DisparuAdmin
Lun 27 Juil - 21:29
EVENT : REUNION DE CRISE

21h40


Le directeur a été contacté par Ange, il n'a pas tout compris de son message et l'a appelé aussitôt. Dans son coup de fil, il a été bref. Ange devait le rejoindre dans son bureau immédiatement. Agnès semblait être avec lui : tant mieux, qu'elle vienne aussi.
Il avait remis un costume, refusant d'être vu en pyjama et se tenait debout, droit, Ses yeux noisette brillaient d'une lueur dorée à la lumière criarde de son bureau. L'électricité était revenue heureusement. Il avait été nerveux en comprenant que ce n'était pas à cause de l'orage.
Mais il savait dissimuler son inquiétude en étant neutre, voire glacial.

Disparu
Image : [Event]Réunion de crise ScmvFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]
AngeCo-dirigeant
Mar 28 Juil - 17:42
C'est avec la compagnie d'Agnès que j'ai réussi à suffisamment me calmer pour contacter le Directeur. Je suis parti tel un Diable, sans même me retourner pour savoir si oui ou non elle suivait mes pas. J'ai tendance à donner trop d'importance à ma colère, oubliant ce que peuvent ressentir les autres. Mais j'ai le droit d'être furieux. J'ai le droit de me laisser envahir par la rage, surtout dans de telles conditions. À quel moment des patients pensent pouvoir tous nous "sauver"? Surtout quand ils n'ont même pas toutes les cartes en main pour véritablement comprendre la situation? Non, ils volent des téléphones, se baladent en pleine nuit pour forcer des portes et les secrets macabres de l'Institut, coupent le courant par je-ne-sais-quelle magie, c'est d'ailleurs peut-être d'autres patients qui ont mis Virgil à terre finalement! Putain mais déjà qu'on est pas en sécurité entre nous, membres du personnel, alors si les patients décident de faire une rébellion, ils vont franchement pas nous aider à plaider leur cause. Ils sont en train de confirmer toutes les absurdités émises par ce psychopathe d'Elpida et de son trio démoniaque.
La seule véritable alliée dans ce bordel, c'est Agnès. Même Lilith est partie voir Donatien et se met en danger. Je n'ai même pas le temps de m'inquiéter pour moi que je suis inquiet pour la Terre Entière actuellement.

Le pas rapide, je me rends à son bureau, là où il m'a dit de le rejoindre. Je jette un coup d'oeil vers Agnès, mi-déterminé mi-inquiet. On va le confronter avec nos gros sabots, en enfonçant des portes en espérant qu'elles mènent à des failles de la tête pensante de l'île.

Devant celle de son bureau, je vérifie qu'Agnès est aussi déterminée que je le suis, avant de frapper à la porte, m'annonçant d'une voix ferme :

- C'est le docteur Barrabil et mademoiselle Dessanges

Une fois l'autorisation donnée pour entrer, je m'exécute et laisse mon amie entrer à son tour avant de fermer derrière elle.
Un dernier coup d'œil vers elle pour me donner du courage, puis mes yeux se posent sur le visage fermé du Directeur. Bon sang, je suis préparé à ce moment depuis des semaines et je suis incapable de savoir par où commencer.
Je lève mon menton pour me donner de la grandeur et une sensation de contrôle :

- Monsieur le Directeur, si nous sommes ici c'est pour vous annoncer que je démissionne.

Ma voix est claire et forte, mais mes mains sont fermées dans un poing où le sang cogne contre les parois de mes veines. Je ne suis sûr de rien, sachant que j'ai déjà eu cette discussion avec lui. Mais c'est un bon début de lui dire ça, ça va le déstabiliser.
Puis j'enchaîne, le regard planté dans le sien, tel un combat de lions pour savoir qui sera le maître de la jungle :

- Ou alors vous démissionnez et vous évitez le scandale que je lancerai en me dénonçant à la police, en donnant votre poste à mademoiselle Dessanges, parfaitement qualifiée pour les missions qui incombent ce métier.

Je dois la prendre de court, mais je suis persuadé qu'elle ferait une excellente Directrice. On a besoin d'un esprit maternel aussi fort que le sien pour veiller sur les patients.
Ange
Image : [Event]Réunion de crise Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Mademoiselle DessangesNewbie
Jeu 30 Juil - 15:32
Bon sang ce qu’il allait vite ! Sur ses jambes nettement plus petites que celles d’Ange, Agnès peinait à suivre. Des questions sur Adèlys lui brûlaient les lèvres mais l’aura noire qui émanait de son comparse la dissuadait de les poser. Elle avait l’habitude de courir après ses patrons mais à cet instant précis, elle se sentait essoufflée comme jamais. Le nœud dans sa gorge n’y était probablement pas étranger.
Ils en parlaient depuis un moment maintenant, de confronter le directeur. Cette éventualité lui avait toujours donné la nausée. Maintenant que son accomplissement était imminent, elle avait l’estomac carrément retourné. Pourtant, quand Ange marqua une pause devant la porte, lui lançant un regard, elle s’efforça de faire bonne figure. Même si elle était complètement flippée.

- C'est le docteur Barrabil et mademoiselle Dessanges

Les dés sont jetés, les voilà annoncés. L’espace d’un instant, elle ne put s’empêcher d’espérer que personne ne réponde et que la porte ne s’ouvre jamais. Malheureusement son souhait ne fut pas exaucé.
Le directeur avait un regard glacial. Agnès se força pourtant à passer le seuil à la suite de l’instigateur de cette folie. Lorsqu’il referma la porte, ce fut comme si on avait verrouillé une porte de prison. Comme si son destin avait été scellé. Si Ange semblait garder sa contenance, se grandissant comme un fauve prêt à défier le chef de meute en duel, elle avait plutôt l’impression de tenir de la souris. Elle garda les yeux obstinément baissé, comme si elle pouvait trouver un trou dans les plinthes où elle pourrait se planquer.

- Monsieur le Directeur, si nous sommes ici c'est pour vous annoncer que je démissionne. - Ou alors vous démissionnez et vous évitez le scandale que je lancerai en me dénonçant à la police, en donnant votre poste à mademoiselle Dessanges, parfaitement qualifiée pour les missions qui incombent ce métier.

Agnès releva les yeux pour les planter dans ceux d’Ange. Elle ? Prendre la direction ? Mais… Sa mâchoire était prête à se décrocher. Jamais elle n’avait brigué ce poste, elle n’avait pas les épaules pour et elle avait bien trop peur.
Une pointe de ressentiment s’alluma dans son cœur. A proposer ce deal, il la faisait passer pour une ambitieuse arriviste, ce qui était tout son opposé. Elle aurait voulu protester mais elle ravala sa fierté. Si elle témoignait de la moindre dissension avec lui devant le directeur, elle les mettrait en position de faiblesse. Ils devaient faire bloc, même si elle lui en voulait de la mettre dans cette position alors qu’elle lui avait toujours dit qu’elle préférait rester en dehors de ça. Elle était venue pour le soutenir silencieusement, et il la forçait à prendre la parole. Soit.

- Monsieur, ce que veut dire le docteur Barrabil, c’est que la situation est catastrophique dehors. Un incendie ravage actuellement le bâtiment des patients.

Elle avait reçu avec horreur un SMS l’informant des événements alors qu’elle dévalait les escaliers dans le sillage du médecin.

- On ignore son origine mais les patients sont mécontents. La direction actuelle a tendance à réagir… un peu trop violemment et…

Agnès suspendit sa phrase. En accusant la direction frontalement, elle allait trop loin, beaucoup trop loin. Elle avait l’impression de franchir une limite qu’elle n’aurait jamais dû dépasser.

- Monsieur, je vous en prie ! Il est encore temps de régler cette situation pacifiquement ! Eclata-t-elle finalement d’une voix implorante.

Elle se sentait perdre pied. Tout en elle appelait au secours.
Mademoiselle Dessanges
Image : [Event]Réunion de crise KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
DisparuAdmin
Ven 31 Juil - 15:38
EVENT :  REUNION DE CRISE

21h40


Le directeur avait contourné le bureau en écoutant ses collègues, calme, voire trop calme. Un sourire moqueur s'exprimait sur son visage pourtant dur lorsqu'Agnès s'était lancée dans un discours dignes des Disney les plus mièvres. Comment pouvait-on penser qu'une femme puisse diriger quoique ce soit ? Il aurait presque ri au nez des deux collègues mais cela aurait été impoli.
Il fit glisser lentement le rideau pour voir au loin la fumée qui se propageait. D'ici, il ne distinguait pas les flammes. Mais il faisait confiance à ses employés sur le terrain qui devaient déjà venir en aide aux rebelles. Il avait, de toute façon, une solution toute prête pour ces faux révolutionnaires ... Une solution qui réglerait le problème une bonne fois pour toute.

- Monsieur, je vous en prie ! Il est encore temps de régler cette situation pacifiquement !

Il avait refait le tour de son bureau pour verrouiller la porte, puis glissa la clé dans sa poche.

- Vous avez raison Mademoiselles Dessanges, soyons pacifiques. J'ai un endroit où je peux mettre tout le monde en sécurité en attendant qu'on puisse maîtriser le feu.

Serein, il revint faire face aux deux adultes.

- En revanche, concernant votre ultimatum monsieur Barrabil ... Comment voulez-vous que mademoiselle Dessanges prenne mon poste si elle n'est plus parmi nous ?

En retournant à son bureau, il avait saisi un revolver caché sous le bois qu'il avait tenu sous sa veste discrètement, se mettant dans des angles où on le remarquerait pas - longeant ses murs du côté du revolver, allant dans le dos des collègues pour verrouiller ... -
En une fraction de secondes, sans même prendre le temps de respirer ou d'hésiter, il pointa le revolver sur sa secrétaire et tira. Puis, sans laisser place aux sentiments et à la rage, il pointa le canon sur le chirurgien. Connaissant son caractère abrasif, ce dernier lui aurait sauté dessus dans la seconde si le directeur n'avait pas cette menace.

- Je peux vous faire accuser de ce meurtre si facilement, monsieur Barrabil. Etes-vous sûr de vouloir démissionner, ou de vouloir ma démission ?


Disparu
Image : [Event]Réunion de crise ScmvFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]
Mademoiselle DessangesNewbie
Sam 1 Aoû - 13:38
Ce sourire moqueur sur les lèvres du directeur… La secrétaire baissa les épaules, vaincue. Elle savait pourtant que son intervention était peine perdue mais elle avait stupidement eu l’espoir de pouvoir retourner la situation. Au fond, c’était ça son plus gros défaut : l’espoir. Ca la conduisait à faire preuve de naïveté et elle le payait toujours derrière. A croire à la rédemption de Donatien, elle avait sacrifié des années de sa vie, en vain. A croire qu’elle pouvait changer l’île pour le mieux, elle s’était épuisée à la tâche, en vain. A croire qu’elle pouvait raisonner le directeur, elle se retrouvait encore plus misérable qu’avant, en vain. Et le pire, c’était qu’elle y avait progressivement sacrifié toutes les valeurs qui faisaient d’elle qui elle était. La famille ? Rayée de sa vie. Sa religion ? Reniée pour l’amour non réciproque de quelqu’un de son sexe. Le travail bien fait ? Bâclé à cause des nuits d’insomnie à s’angoisser à la mort. L’amour des patients qu’elle considérait comme ses propres enfants ? Sacrifié sur l’autel de sa loyauté pour des gens qui ne la méritait pas. Et  aujourd’hui, c’était justement cette loyauté, son dernier rempart, qui venait de partir en lambeaux.
Agnès avait été détruite, annihilée par trop d’années passées sur cet avant-goût de l’enfer.
Accablée par ses pensées, elle remarqua à peine que la porte dans son dos venait de se verrouiller. Elle n’entendit que la voix qui disait :

- Vous avez raison Mademoiselles Dessanges, soyons pacifiques. J'ai un endroit où je peux mettre tout le monde en sécurité en attendant qu'on puisse maîtriser le feu.

Ces deux phrases, inespérées, rallumèrent une lueur d’espoir dans son regard. Elle rattrapa des yeux la silhouette du directeur qui se replaçait face à eux. Il pouvait protéger tout le monde ? Il acceptait de régler la situation sans faire couler de sang ? Est-ce que les représailles qu’elle craignait étaient devenues obsolètes ?
Elle était à deux doigts de se jeter au cou d’Ange, soulagée de ce dénouement, lorsque le directeur la stoppa par son intervention.

- En revanche, concernant votre ultimatum monsieur Barrabil ... Comment voulez-vous que mademoiselle Dessanges prenne mon poste si elle n'est plus parmi nous ?

Agnès écarquilla les yeux. Elle était virée ? Un bruit trop familier à son goût lui vrilla les tympans. Elle ne comprenait pas. Une sensation étrange à son abdomen la poussa à y porter les yeux et les mains. Son t-shirt rouge tartan devenait humide. Elle releva les yeux et vit le directeur pointer une arme à feu sur Ange. Tout était confus, comme embrumé. Elle avait mal au cœur et son champ de vision étréci semblait avoir du mal à faire la mise au point. Il articulait quelque chose qu’elle ne comprenait pas mais elle était encore suffisamment lucide pour deviner qu’il s’agissait de menaces. Alors son sang ne fit qu’un tour. Elle se jeta sur le directeur et ce fut alors qu’elle comprit. Il lui avait tiré dessus. Elle allait peut-être mourir.
Emportée par son élan initial et alourdie par une douleur aveugle, elle s’effondra sur son agresseur de tout son poids, le faisant vaciller. Elle s'agrippa des deux mains à l'arme à feu qu'elle parvint elle ne sut comment à lui arracher des mains.
Elle réalisait qu'il lui restait encore une valeur à protéger : elle tenait toujours ses promesses, et elle avait promis à Ange qu'elle ne laisserait rien lui arriver.
Mademoiselle Dessanges
Image : [Event]Réunion de crise KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
DisparuAdmin
Sam 1 Aoû - 17:11
EVENT :  REUNION DE CRISE

21h40


Le directeur fut surpris que Dessanges ne tombe pas à la renverse malgré le trou qu'elle avait dans le corps. Elle se lança contre lui avec cet espoir qu'on retrouvait chez les princesses Disney qui se confrontaient au grand méchant. Ça ne le dérangeait pas ; il avait toujours préféré Jafar à Jasmine. Elle était plus tenace qu'elle ne le montrait, Dessanges, et c'était cette véhémence qui avait convaincu le directeur de lui offrir le poste de secrétaire. Il l'aurait bien gardé si Ange ne l'avait pas condamnée en la mettant en compétition avec lui pour le poste de direction.
Elle essaya de lui attraper l'arme et il la laissa faire, assez amusé. On n'avait jamais vu Ariel ou la Belle au Bois Dormant avec un revolver dans leurs mains dociles, c'était donc une image intéressante de voir Agnès se saisir d'une arme au lieu de ses classeurs.
Du coin de l'oeil, il voyait qu'Ange Barrabil ne réagissait pas. Assez rare de sa part mais cohérent. Cet homme devait certainement avoir un traumatisme vis-à-vis des armes à feu désormais, et cette scène devait lui rappeler de biens beaux cauchemars.
Le directeur regardait donc Agnès tenir le revolver, bras croisés, légèrement assis sur son bureau.

- Les enfants seraient ravis de vous voir comme ça,
dit-il ironiquement à l'attention de sa secrétaire. Quant à vous, Barrabil, j'ignorais que vous aviez besoin d'une femme. Vous ne savez donc pas vous défendre par vous-même.

Il fit le tour de son bureau, s'asseyant sur son siège. Il avait une annonce à faire : tout le monde devait se diriger au bunker.
Disparu
Image : [Event]Réunion de crise ScmvFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]
AngeCo-dirigeant
Sam 1 Aoû - 18:14
Ferme, droit, l'air sûr de soi. Il n'y a que comme ça que l'on pourra vaincre le directeur. En ne faisant qu'un, en clamant des revendications tout en le menaçant des informations que l'on détient. C'était le plan dès le départ de le faire plier. Je la prends de court en affirmant qu'elle serait apte à reprendre le poste de directeur, poste qu'elle mérite amplement et dont l'aspect féminin ne pourrait que faire du bien à cet Institut beaucoup trop masculin.

Et pourtant, la voilà en train de me contredire :

- Monsieur, ce que veut dire le docteur Barrabil, c’est que la situation est catastrophique dehors. Un incendie ravage actuellement le bâtiment des patients.

Je la regarde, l'air surpris. Premièrement, je voulais dire ce que je voulais dire, inutile de détourner mes menaces pour limiter la casse. On savait tous les deux ce que impliquait de venir confronter la tête pensante de l'île. Ensuite, pourquoi inventer un mensonge sur un incendie? S'il y en avait vraiment un, on serait déjà au courant, ne serait-ce que par message ou par les bruits de couloir, voire carrément la panique.
Je fronce les sourcils, abasourdi par ce que j'entends. Je compte bien rectifier le tir, mais elle me devance :

- On ignore son origine mais les patients sont mécontents. La direction actuelle a tendance à réagir… un peu trop violemment et… Monsieur, je vous en prie ! Il est encore temps de régler cette situation pacifiquement !

Elle en devient crédible dans son appel à l'aide. Elle utilise la révolution pour inventer un incendie. Elle s'inspire même du passif de la forêt qui a été réduite en cendres. Mais ça ne veut pas dire que j'approuve sa méthode. Pourquoi implorer pardon quand on est là pour en découdre? Je ne suis pas venue pour le supplier mais pour le faire plier. Qu'est-ce qu'elle me fait, exactement?
Et franchement, des patients, foutre le feu? J'y crois très peu. Mais bon, inutile d'aller contre elle, je peux peut-être utiliser ce mensonge à mon avantage.

J'observe le directeur, l'air beaucoup trop serein, peut-être même satisfait. Je reste sur mes gardes, prêt à me défendre si c'est nécessaire. Il contourne le bureau pour fermer la porte. Il vient de nous enfermer...?

- Vous avez raison Mademoiselles Dessanges, soyons pacifiques. J'ai un endroit où je peux mettre tout le monde en sécurité en attendant qu'on puisse maîtriser le feu.

Oh putain il a gobé ça si facilement. La détresse d'Agnès l'a atteint. Ou alors...
A vrai dire, j'y crois très peu à sa volonté de résoudre le problème de façon pacifique. La preuve : il a fermé son bureau, comme pour nous empêcher de nous échapper.
Je déglutis. Je sais de quoi il est capable. De quels coups bas il peut faire preuve. Jamais je ne serai rassuré dans son bureau fermé à double tour, avec lui dans la même pièce.

Si c'est ça ce qu'a ressenti la petite Valcourt pendant toute la durée de sa séquestration, je ne suis pas étonné qu'elle ait décidé de partir d'elle-même. C'est mon instinct qui me dit de prendre les jambes à mon coup, et pourtant mes pieds sont solidement ancrés dans le sol, comme vissés à lui.

Honnêtement, je m'attends au pire. Je n'aime pas son air nonchalant. Il mijote quelque chose, c'est évident.

- En revanche, concernant votre ultimatum monsieur Barrabil ... Comment voulez-vous que mademoiselle Dessanges prenne mon poste si elle n'est plus parmi nous ?

Je fronce les sourcils et regarde Agnès. Il compte la virer? Ce n'est pas un problème, elle portera plainte pour abus de licenciement sans motif valable. Et ce sera lui qui sera dans la panade.

Puis, un bruit sourd, causant un sifflement aigu dans mes oreilles. À ce son beaucoup trop familier, mes doigts se plient, comme si c'était eux à l'origine de ce coup de feu. Mes intestins se tordent et je sens mon corps légèrement trembler. Un désert a asséché ma gorge alors que des sueurs froides me font frissonner de peur.

Je n'ai pas le temps de voir l'origine de ce bruit, j'ai le cœur serré alors que mes yeux n'arrivent pas à la quitter. Cette scène où cette fois, je fais partie des spectateurs impuissants qui observent avec douleur ce rouge qui se répand sur le sol. La victime se replier sous la surprise et le mal qui lui a été causé. Et cette même nausée qui me prend la gorge et me retourne l'estomac. Cette odeur de poudre qui s'empare de mes poumons.

Une nouvelle fois à un mètre de la victime.

Des larmes de rage humidifient mes yeux, mon corps est prêt à bondir sur le coupable pour lui arracher des mains l'arme qui a causé tant de mal à mon amie. Mais il m'en dissuade, le canon encore chaud dans ma direction. Un face à face avec un vieil ennemi.
J'ai du mal à respirer, une seconde fois. Parce que des images qui m'ont longtemps hantées me reviennent. Parce que je comprends désormais leur douleur, à tous. Et parce que une nouvelle fois, je ne peux rien faire. Je suis là, les bras ballants, comme assomé mais conscient. Debout, face a l'homme le plus maléfique que j'ai pu rencontrer.
Une rage et une détresse se battent pour savoir laquelle des deux prendraient le dessus. Ou je me fiche des conséquences que ça engendreraient de lui sauter à la gorge, ou je reste planté là, les yeux ravagés par les larmes, seules témoins de ma colère interne.

Et d'une phrase, il m'achève :

- Je peux vous faire accuser de ce meurtre si facilement, monsieur Barrabil. Etes-vous sûr de vouloir démissionner, ou de vouloir ma démission ?

Je déglutis le peu de salive que j'arrive à sécréter. Je tente de reprendre doucement mes esprits. J'ai l'impression que tout se passe rapidement en même temps que ce soit d'une longueur infinie.
Je ferme les yeux, m'aidant à me concentrer et à ne pas laisser mon impulsivité causer mes actes. Le plus important, c'est de soigner Agnès. Elle peut encore être sauvée. Et ça tombe bien, il y a un chirurgien dans la pièce prêt pour lui procurer les premiers soins.

Décidé à laisser tomber la négociation, je me tourne vers Agnès, qui a disparu de son emplacement initial. Pourtant, blessée comme elle est, elle ne peut pas été très loin.
Je laisse mon regard revenir vers le Directeur, soumis au poids d'Agnès, qui a son arme entre les mains.
Je n'arrive pas à bouger. J'ai vissé trop fort mes pieds tout à l'heure. C'est impossible de les dévisser. Et c'est elle qui se bat pour moi, alors que c'est elle qui est mortellement blessée.

À quel point je suis un enculé actuellement?

J'approche d'Agnès et la prends par les épaules pour l'amener vers moi :

- Les enfants seraient ravis de vous voir comme ça. Quant à vous, Barrabil, j'ignorais que vous aviez besoin d'une femme. Vous ne savez donc pas vous défendre par vous-même.

J'ignore cet enfoiré et oblige Agnès de descendre au sol avec moi, lui reprenant avec dégoût et horreur l'arme des mains, la glissant entre mon short et ma peau.
La gorge serrée, les larmes qui rendent l'inspection de sa blessure plus compliquée, j'articule malgré tout, la voix basse :

- Agnès, tu en as assez fait, d'accord? Je vais regarder ta blessure. Tout ira bien, d'accord? Je te le promets. Je ne te laisserai pas partir. Pas sous ma supervision.

Je l'allonge et essuie mes yeux pendant que le Directeur fait je ne sais quoi. Je retire mon haut et à l'aide de mes dents, je défais les coutures et me penche sur sa blessure.
Elle est au ventre.

Je déglutis, chassant l'image de la petite Lore n'ayant pas survécu à sa balle dans le ventre.

Tout cela est trop familier. Le sang qui tâche mes mains alors que je touche sa plaie, tentant de stopper l'hémorragie. Croisant les doigts pour que ça n'est pas touché le foie malgré ce que je peux constater.
Je me mords la lèvre inférieure, pour l'empêcher de trembler et pour essayer de stopper mes larmes qui ne rendent pas mon travail plus facile. Je ne peux pas retirer la balle avec mes doigts, alors je me contente d'enrouler le tissus autour de sa plaie, serrant aussi fort que je le peux.

Elle ne peut pas mourir. Elle ne doit pas mourir.
Je ne le laisserai pas faire.

Mais je n'ai pas quinze minutes pour la transporter jusqu'au bâtiment des patients, elle se videra de son sang d'ici-là. Et je ne peux pas partir, il a fermé la porte.

Putain je fais quoi. Putain je fais quoi?!!

Je m'approche d'elle, et lui chuchote, tentant vaguement un sourire malgré mes joues humides et qui n'ont pas l'air de vouloir sécher :

- Je vais te sortir de là. Ça va aller, d'accord?

Est-ce qu'il peut exister une journée plus pourrie que celle-là? Je n'ai même plus la force d'énumérer tous les problèmes de cette journée qui n'en finit plus. Et je suis levé depuis 3h du matin...
Je n'en peux plus. Je suis à bout.

Et pourtant, j'arrive à trouver de la force. Je me relève, m'essuie le visage avec mon avant-bras et, déterminé à sauver Agnès, je ravive mes cauchemars et agrippe le revolver, pointé vers le Directeur.

- Ouvrez immédiatement cette porte. Je ne suis pas à un meurtre près.

Si l'Institut veut faire de moi un monstre, alors soit : je serai un monstre.
Ange
Image : [Event]Réunion de crise Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Mademoiselle DessangesNewbie
Dim 2 Aoû - 11:34
Agnès bascula en arrière, entraînée par Ange. Elle regardait, incrédule, le revolver qu’elle avait dans les mains.

- Les enfants seraient ravis de vous voir comme ça.

Elle fusilla le directeur du regard. Qu’en savait-il, des enfants, lui qui ne les connaissait que par un numéro ? Qui faisait de cet endroit un lieu froid et impersonnel, source de souffrance ? Si on en était là, avec des patients prêts à la révolte et à la destruction, c’était de sa faute. Pour être un connard fini et avoir fait de son fils un monstre socialement inadapté.
Elle n’entendit pas l’insulte faite à Ange, recouverte par la voix de celui-ci qui l’ignorait royalement. Elle s’était tellement trompée à son sujet. Il était fort. Elle-même n’avait pas su passer au-dessus de la pique qui lui était destinée.
Il s’empara à son tour de cet objet immonde qui servait à donner la mort. Elle aurait voulu le conserver, qu’il n’ait jamais à retoucher à une chose pareille, mais ses doigts s’engourdissaient et, déjà faiblissante, elle n’eut pas le choix de lui céder.

- Agnès, tu en as assez fait, d'accord? Je vais regarder ta blessure. Tout ira bien, d'accord? Je te le promets. Je ne te laisserai pas partir. Pas sous ma supervision.

Agnès hocha du menton, affirmativement. Elle était loin d’être sûre d’en avoir assez fait. Après tout, la Révolution était toujours en cours et ces connards d’Elpida sévissaient toujours. Mais s’il lui affirmait qu’elle n’allait pas mourir, elle le croyait. Elle voulait lui faire confiance. Elle le laissa bander sa plaie et tendit le bras vers son visage pour essayer une larme. Elle y laissa une trace de sang. Elle avait complétement oublié que ses doigts étaient souillés. Son visage se contracta dans un sourire désolé.

- Je vais te sortir de là. Ça va aller, d'accord?

Quelque part, elle savait que c’était un mensonge destiné à la rassurer. Le directeur n’allait pas les laisser sortir comme ça, quand bien même il n’aurait pas verrouillé la porte.
Curieusement, elle ne savait pas si elle avait peur ou pas. Tout lui paraissait si irréel qu’au fond, elle avait même envie de rire de l’absurdité de la situation. Elle s’était faite tirée dessus par un homme qu’autrefois elle admirait et c’était celui qu’elle avait longtemps considéré comme l’Antéchrist en personne qui s’évertuait à la sauver. Quelle ironie !

- Ouvrez immédiatement cette porte. Je ne suis pas à un meurtre près.

C’était sa voix ? Agnès tourna difficilement la tête.

- Ange, non.

Sa gorge était sèche et ces quelques mots sonnaient tellement étranges qu’elle n’était pas sûre de les avoir prononcés. Elle ne voulait pas. Loreleï, ça avait été une erreur. Un accident. Mais s’il mettait sa menace à exécution, volontairement, alors il deviendrait véritablement le meurtrier dont il essayait de se défaire. Elle ne méritait pas un tel sacrifice. Sa vie ne valait pas le coup de défaire des années de tentatives de rédemption.
Mademoiselle Dessanges
Image : [Event]Réunion de crise KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
HasardPNJ
Lun 3 Aoû - 10:58
EVENT :  REUNION DE CRISE

21h40


Le directeur passa une annonce au micro, donnant l'obligation aux patients de se réfugier au bunker et ordonnant au personnel de les y guider. Sans patients, pas de mécènes et pas de bénéfices. Il fallait à tout prix les protéger, bien que des malades désespérés prêts à payer gros pour être soigné, ça se trouvait partout.
Le directeur assista à une scène émouvante entre Agnès et Ange, blasé. Il n'avait plus rien à faire ici de toute façon, autant les laisser ensemble dans leur tragédie. Il se leva dans le but de retrouver tout le monde au bunker mais Ange pointait un revolver sur lui, menaçant.

- Ouvrez immédiatement cette porte. Je ne suis pas à un meurtre près.
- Ça, j'en suis certain.

Très serein, il traversa son bureau, puis déverrouilla la porte. Puis il la poussa pour l'ouvrir, un sourire aux lèvres. Il comptait partir de toute façon, il n'allait pas se jeter par la fenêtre pour ça.
Il regarda le revolver que tenait Ange et hésita à lui révéler qu'il n'y avait plus de balles dedans. Il n'en mettait qu'une dedans pour être certain que ce retournement de situation ne lui cause pas de problèmes. Il avait eu raison. Surtout qu'il ne savait pas se battre au corps à corps, il n'avait que ce pistolet pour se défendre en cas d'attaque. Choisir entre tirer sur Agnès ou tirer sur Ange avait été difficile mais à les voir comme ça, il se dit qu'il avait bien fait. Au final, raviver un traumatisme était plus douloureux que de recevoir une balle.

- Maintenant, si vous permettez, je vais mettre en sécurité les patients.

Et il s'éloigna.

hors rp:
Hasard
Image : [Event]Réunion de crise ScmvFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : PNJ
AngeCo-dirigeant
Ven 7 Aoû - 22:34
C'est étrange, à quel point ma main ne tremble pas. En revanche, la grosse goutte de transpiration qui coule le long de mon front en dit long de la panique interne que je subis. Depuis plus d'une heure, tout ce que je ressens se passe à l'intérieur, et c'est à cause de ça que j'ai fait une crise de panique.
Et je suis certain que si je lâche pas tout de suite cette horreur je vais faire une autre crise. Parce que je devrais pas menacer la vie de quelqu'un quand dans la même pièce une autre a besoin de mes services médicaux et ce d'urgence. Parce que l'idée de retirer une nouvelle fois la vie d'une personne, aussi détestable soit-elle, me répugne.

J'entends qu'Agnès dit quelque chose mais c'est trop faible pour que je puisse comprendre. Je ne peux pas me laisser distraire, surtout si c'est pour assurer la survie d'un proche. Agnès, je ne te laisserai pas partir. Pas si facilement.
Ce n'est pas vraiment la vision de la confrontation avec le directeur que je me faisais, mais si ça doit dégénérer à ce point, alors je n'ai pas vraiment le choix. Surtout quand c'est lui qui a tiré le premier alors que nos seules armes étaient des mots.

Plus ça avance, plus les Elpida me dégoûte. À croire que c'est un gène d'être des ordures qu'ils transmettent de génération en génération.

- Ça, j'en suis certain.

Je déglutis, tentant vainement de vaincre la colère qui gronde dans mes entrailles. Mais étouffer quelque chose d'aussi puissant pour quelqu'un d'impulsif comme moi c'est presque mission impossible.
Je laisse alors ma respiration exprimer mes émotions négatives, mes poumons poussant ma chair selon son rythme.

Le revolver braqué sur cet homme qui ne semble pas se soucier d'une balle en plein cœur, j'appréhende d'une seconde arme cachée sous le bureau. Et pourtant, rien de tout ça. Il contourne, ouvre la porte et s'en va, presque satisfait :

- Maintenant, si vous permettez, je vais mettre en sécurité les patients.

Le bras levé vers lui, le regardant s'éloigner tranquillement, comme s'il s'agissait d'un soir classique. Une fois disparu de mon champ de vision, j'ai le réflexe de jeter l'arme dans un mouvement de dégoût derrière le bureau et j'accroupis à côté d'Agnès. Personne n'aura l'idée de venir au bureau du Directeur, alors que faire?
Je passe en revue les personnes en qui j'ai confiance et que je peux joindre rapidement pour m'aider. Si Ophelia m'a désobéi et est restée dans le bâtiment avec le garçon, Aeden si je me souviens bien, alors on pourra la transporter ensemble jusque dans son lit et je pourrais demander à un infirmier de me fournir mes outils pour déloger la balleet stériliser la plaie.
Je me mords la lèvre inférieure et me saisis de mon téléphone, les doigts tremblants. Je cherche les derniers numéros à m'avoir joint et appelle Ophelia.
J'espère qu'elle me répondra...

Et elle décroche. Sans perdre plus de temps, je lui dis :
(en gras c'est Ange ; en italique c'est Ophelia)

"Ophelia? J'ai besoin de ton aide. Pour la faire courte, le Directeur a tiré sur Agnès mais j'ai pas mes outils. Tu penses que tu peux m'aider à l'amener dans sa chambre si t'es encore dans le bâtiment du personnel?"
"Ange. J'ai un léger problème aussi, je ne pourrais pas t'aider, je suis désolée"
"Qu'est-ce qu'il se passe? Tu vas bien?"

Ophelia hésite quelques secondes. Pour m'assurer de toujours l'avoir, je demande :

"Ophelia?"
"Pour être brève, monsieur Elpida est dans le bâtiment du personnel, ce qui semble soulever de l'animosité. Et un ophtalmo ... docteur Graham je crois tire sur des patients. Mais Agnès est ta priorité pour l'instant. Nous ne sommes pas seuls. Occupe-toi d'elle avant de nous rejoindre."
"Tu me promets que tu vas bien?"
"Pour l'instant c'est gérable."
"C'est sur toi qu'il a tiré j'imagine? Putain si je le croise... N'hésite pas à te faire un bandage avec ce que t'as sous la main, j'arrive dès que je peux."
"Je suis touchée à l'épaule. Ca ne saigne pas encore, j'ai juste quelque vertiges. Si tu as un conseil, je suis preneuse."
"Je te conseille de bouger le moins possible et de bloquer ton épaule. Si quelqu'un près de toi mets une planche de bois contre son bras et l'enroule avec un bout de tissus, ça le fera quelques instants. Surtout n'essaie pas de retirer la balle toute seule, elle permet de ralentir l'hémorragie. Essaie de trouver de l'alcool aussi pour désinfecter.
Je dois raccrocher, ménage-toi le plus possible et fais-toi aider surtout."

"À toute."
"Je t'embrasse."

Je raccroche et compose le numéro de Lilith tout en regardant Agnès. Putain mais quelle situation de merde. Le docteur Graham est un vrai salopard. Tirer sur une patiente... Ma patiente.
Si je croise ce salaud je le plante. J'en ai rien à foutre.
Lilith, heureusement, décroche.
(toujours en gras pour Ange, sans style pour Lilith)

"Allô, Lilith? C'est Ange. J'ai pas beaucoup de temps donc pour la faire courte, le directeur a tiré sur Agnès et j'ai besoin qu'on m'amène de quoi la soigner. Tu crois que tu pourrais me rejoindre au bureau du directeur ?"
"J'arrive tour de suite !"
"Si tu peux, sur le chemin demande à des infirmiers ou quoi de rejoindre la chambre d'Agnès avec des outils médicaux pour extraire une balle. À tout de suite!"

Soulagé de savoir que quelqu'un viendra m'aider, je me penche vers Agnès et analyse son état. Son temps est compté...
L'idée, c'est que si Ophelia répond, je ferai leur conversation avec elle en mp puis l'ajouterai dans cette réponse rp plus tard. Si non, Ange appellera Lilith et pareil. Et si Lilith répond pas, bah c'est la merde :'(
Ange
Image : [Event]Réunion de crise Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Mademoiselle DessangesNewbie
Mar 11 Aoû - 20:41
Presque immédiatement après avoir parlé, une seconde vague de douleur submergea Agnès. Elle se recroquevilla péniblement, comme si cette position pouvait lui permettre de mieux contenir le sang qui souillait déjà son bandage de fortune. Toute son énergie se consacrait à endiguer ce mal, à essayer de faire reculer cette sensation lancinante qui l’accablait, de sorte qu’elle ne suivait absolument plus l’évolution de la situation.
Le monde n’était que douleur.
Lorsqu’elle revint à moitié à elle, suffisamment du moins pour se préoccuper d’autre chose que de son ventre transpercé, elle vit Ange, de nouveau agenouillé devant elle. La porte était ouverte, le directeur, parti. Elle ne comprenait pas mais elle était soulagée de ne plus voir cet éclat noir dans les mains d’Ange.

- Ca va aller, articula-t-elle.

Elle ne savait pas trop pourquoi elle disait ça ou à qui ces mots étaient destinés. Est-ce qu’elle cherchait à rassurer Ange, dont les traits étaient tendus, ou à elle-même. Allongée au sol, elle commençait à avoir du mal à respirer. Elle essaya de se redresser, pâlit.

- Ange ?

Son souffle, laborieux, s’accélérait avec le début de panique qui menaçait de la submerger. Elle devait se tromper. Elle essaya de nouveau.
Non.
Non non non.

- Ange ? Je ne sens plus mes jambes.

Son ton, faussement calme, contrastait horriblement avec l’expression horrifiée de son visage.

- Je ne sens plus mes jambes.

Elle avait entendu parler de cas d’hémiplégie causée par une blessure par balle. Le morceau de métal se logeait dans la colonne vertébrale, coupant court aux signaux nerveux dans le bas du corps.
Non. Ce n’était pas possible. Elle avait marché avant de tomber. Et puis, ce genre de chose n’arrivait que dans les règlements de compte dans des gangs. Ou dans des films tragiques.
Oui mais… Est-ce que sa vie n’avait pas viré au film tragique dernièrement ? Entre son histoire d’amour interdite et avortée, le monde qui ne tournait plus rond, l’épidémie qui avait récemment sévi et maintenant… ça, elle aurait aussi bien pu vivre dans un mix entre une version moderne de Roméo et Juliette et un film catastrophe.
Elle commençait à avoir envie de hurler.

HRP:
Mademoiselle Dessanges
Image : [Event]Réunion de crise KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
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