contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

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Margaret ; Rose
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Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

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Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 5 Oct - 15:22


Notre amitié a-t-elle résisté ?
Les électrons libre avaient beau être pacifiques, ils n’étaient pas tous naïfs. Nevrabriel voyait le mal partout mais ne savait pas s’il avait raison de se méfier ou si c’était à cause de sa mauvaise journée qu’il se disait que chaque personne qui le regardait voulait le dépouiller de tout bien. L’écossais savait que ce groupe était le plus misérable sur l’île. Dans la grotte ils n’étaient forcement pas bien installés et manquaient de bien trop de choses pour survirent à l’hiver qui arrivaient à grand pas. Ils pouvaient pécher, certes, mais ceux qui avaient besoin de soin ? De chaleur ? Comment pouvaient-ils se laver avec une eau gelée ? Se soigner sans moyens ? Se sentir en sécurité alors qu’ils étaient les plus exposés ? C’était un peu les Robinsons ici.
Mais c’était aussi pour ces raisons que Nevrabriel s’était décidé à venir ici un court instant. Ils savaient qu’ils ne pourraient pas rester longtemps à cause de Donatien qui ne voulaient pas que quiconque sorte du bunker, il profitait que ce dernier soit occupé avec les filles pour s’évader un peu et faire ce que bon lui chante. Nevrabriel se sentait bien plus libre maintenant qu’il était quasiment l’égale de Donatien - voir un peu plus puisqu’il réussissait à manipuler son médecin - que lorsqu’il était patient et démunie.
Nevrabriel demanda à une fille qui avait l’air trop jeune pour jouer la fermière avec son radeau et sa terre plein les vêtements, où se trouvait Aeden. Nevrabriel avait perdu bon nombre de ses amis dans la révolution, Ulysse était parti et les autres l’avaient manipulé pour arriver à leur fin. Il y avait seulement Aeden qui a su se montrer correcte avec l’écossais, lui aussi, victime de la Révolution. Nevrabriel n’avait pas le fin mot de l’histoire mais son ami avait peut-être perdu sa dulcinée et sa « fille » en ayant choisi le soi-disant camp de la liberté.
Cela faisait quatre mois que Nevrabriel n’avait pas revu Aeden et il espérait que son ami se porte bien malgré les conditions dans laquelle il vivait à présent.
De fil en aiguille, de demande en demande, Nevrabriel arriva à trouver Aeden, ce dernier ne semblait pas avoir changé en apparence, de loin, contrairement au roux dont les cheveux avaient bien poussé depuis des mois et la carrure avait également changé au fil du temps.
D’un sourire forcé malgré sa joie de retrouver son ami, Nevrabriel affirma :

_Aeden, ça fait longtemps.

Peut-être que le brun ne voulait pas le voir. Après tout, Nevrabriel ne savait pas si quelqu’un était au courant que c’était à cause de lui que la révolution avait été enclenchée plus tôt que prévu. Il ne savait pas non plus si Aeden lui en voulait de ne pas l’avoir suivi et d’avoir préféré rester avec un de ses ennemis, ou même de ne pas être venu plus tôt pour s’enquérir de son état. Il espérait tout de même qu’Aeden faisait encore parti de sa courte liste de personne en qui il pouvait avoir confiance.

_ Je suis venu voir si tout allait bien pour toi.
Nevrabriel
Image : Amitié durable ou brisé ? [PV :Aeden] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Aeden ZetharÉlectron libre
Mer 7 Oct - 20:17
Le surdoué ne participait pas tellement à la vie de groupe parmi les électrons libres. Si ceux qui étaient ici manquaient de nourriture, de soin ou de force, il leur suggérait de rejoindre le Village. Il n’avait pas décidé de s’isoler des groupes formés par Ange Barrabil ou Victor Graham pour jouer les nounous ici. Il prenait juste soin de Sheila. Quand ce n’était pas elle qui prenait soin de lui, ce qui arrivait plus souvent. Il avait essayé de l’encourager à rejoindre le Village elle aussi, elle aurait été bien mieux là-bas, il était de mauvaise compagnie. Mais la jeune femme était têtue, et le surdoué fatigué. Qu’elle fasse ce qu’elle voulait, de toute manière, ce n’était pas lui qui allait l’en empêcher.

Il était assis non loin de l’eau, sur quelques rochers affleurant prêt du sable. Il regardait les vagues. L’arrivée de l’automne avait été un coup dur. Les températures refroidissaient et ce n’était pas la grotte qui tenait chaud le soir. Elle avait au moins l’avantage de couper un peu du vent. Le surdoué passait la majorité de son temps ici, à proximité de la plage. Il connaissait la valeur de son travail, il préférait contempler l’océan. De toute manière, quand il travaillait plus de quelques heures par jour, il finissait par voir des étoiles devant ces yeux ou pire, il relâchait son attention et les hallucinations reprenaient. Et maintenant qu’il était conscient que faire de son mieux ne suffisait pas, il ne voyait pas vraiment l’intérêt d’essayer.

Ces cheveux bruns étaient secoués par le vent marin, abimé par le sel. Il portait les fringues de Hartley, le vigile qu’il avait enfermé dans une chambre et qui avait disparu. Son nom était noté sur le panneau d’affichage. C’était pas prestige de continuer de porter les vêtements d’un mec qu’on avait peut-être accidentellement tué, mais c’était toujours mieux que les uniformes de patients, même s’il commençait doucement à flotter dedans. Il avait glissé ses mains entre ces deux jambes pour essayer de les réchauffer. Très peu attentif à son environnement, il ne remarqua la présence d’une silhouette que lorsque cette dernière s’exprima :

_Aeden, ça fait longtemps.


Il se tourna vers un jeune homme qu’il reconnaissait malgré qu’il ait fortement changé. Il semblait avoir pris de la carrure et ces cheveux avaient poussés. Mais surtout, il dégageait plus de force et d’assurance que le Nevrabriel qu’Aeden avait toujours connu. Il était étonnant de voir à quel point le « naufrage » de l’institut semblait lui avoir fait du bien. Une chose n’avait pas changé cependant, le surdoué devait toujours autant se tordre le cou pour détailler son ami.
Il était content cela dit que tout semble bien se passer pour rouquin, il s’était inquiété après la fermeture du bunker. Dieu sait ce qui était passé par la tête de Donatien Elpida. Il s’étonnait que ce dernier soit là cela dit. Il avait supposé que Nevrabriel aurait été fâché sur le surdoué après l’épisode de l’incendie puis tout le fiasco de la Révolution.

_ Je suis venu voir si tout allait bien pour toi.


Aeden était sincèrement heureux de revoir son ami. Son visage pensif s’éclaira d’ailleurs un peu. Il se décala sur son rocher, pour laisser un peu de place à Nev, du moins, si ce dernier désirait s’asseoir à côté de lui.  

- Nev… buachaill, c’est gentil de passer.


Il n’avait plus pratiqué le gaélique depuis la Révolution, mais il se souvenait d’avoir toujours appeler le rouquin de la sorte. Rien que de prononcer ces paroles sembla lui mettre un peu de baume au cœur. Il eut un léger sourire, facile de s’émouvoir lorsque l’on parlait à aussi peu de monde que le surdoué le faisait. Il laissa ses yeux dérivés, s’éloignant de ce visage familier. Il ne fixait plus les gens dans les yeux. La fenêtre de l’âme, ce n’était pas toujours beau à voir, puis c’était fatiguant d’essayer de comprendre les regards ou les expressions. C’était plus simple de regarder sans voir.

-  Comme tu vois, ça va plutôt bien ici. Pas d’embrouilles. Et toi ? Comment ça se passe avec Donatien Elpida ?


Il espérait sincèrement que la réponse du rouquin collerait avec l’image immédiate que ce dernier renvoyait au surdoué. Il ne s’était pas isolé ici pour se trouver mêlé à une nouvelle catastrophe, il ne voulait plus démêler le vrai du faux ou essayer de faire coller la réalité à sa vision de la justice. Il voulait juste la paix. Sauf qu’il savait bien que si Nevrabriel lui demandait de l’aide, il s’exécuterait forcément.
Aeden Zethar
Image : Amitié durable ou brisé ? [PV :Aeden] 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 7 Oct - 22:44


Notre amitié a-t-elle résisté ?
_ Je suis venu voir si tout allait bien pour toi.

Aeden laissa de la place sur son rocher solitaire et Nevabriel prit place à ses cotés. Même s’il avait prit de la carrure, l’écossais n’était pas devenu une armoire à glace et n’en prenait pas tant que ça au coté de son ami même s’ils devaient se coller un peu pour s’installer.
Nevabriel n’avait pas remarqué qu’il ventait autant de ce coté de l’île. Ils étaient collés à la plage, ce n’était pas illogique. Et Nevabriel sentait, collé à Aeden, que celui-ci était plus mince que ce que ses vêtements voulaient dire. Une information que l’écossais garda dans un coin de sa tête mais n’y prêta pas plus attention, ne se disant pas qu’Aeden avait perdu de la masse depuis la révolution.

_ Nev… buachaill, c’est gentil de passer.

De toute évidence il n’avait pas le choix. Donatien serait prêt à sortir le fusil si quelqu’un s’approchait trop prêt de la grille, Aeden n’aurait jamais pu venir tenter de rendre visite à son ami.
Nevabriel baissa ses manches le plus possible pour se protéger du froid de l’automne. Lorsqu’Aeden baissa le regard, Nevabriel continua de regarder son cadet avant de porter son visage vers l’horizon, laissant son faux sourire s’envoler pour un visage plus sévère dans des pensées qui n’étaient pas belles.

_ Comme tu vois, ça va plutôt bien ici. Pas d’embrouilles. Et toi ? Comment ça se passe avec Donatien Elpida ?

Les mots tirèrent Nevabriel de ses idées et il donna un autre sourire, tout aussi forcé, à Aeden. Même si Nevabriel était réellement soulagé de revoir Aeden, il ne pouvait s’empêcher de cogiter et n’arrivait pas à se lâcher, ni lui ni son sourire. Mais depuis des mois il perfectionnait son art de la tromperie jusqu’à ce que son visage reflète la même bienveillance qu’autrefois même s’il ne l’était plus du tout.
Nevabriel réfléchit à se qu’il pourrait dire à Aeden avant de répondre rapidement :

_Il a beaucoup changé depuis Juillet.

Nevabriel ne pouvait pas dire à son ami que Donatien n’était plus le même parce que l’écossais tirait secrètement les ficelles. Donatien se sentait libre de diriger, c’était son point faible, il ne voyait pas aussi loin que ce qui lui pendait au nez. Ce qui le rendait manipulable.
Le roux pensait que son ainé ne ferait plus les mêmes erreurs après ce qu’il avait vécu avec Barrabril par exemple. Mais il ne pouvait pas lui en tenir rigueur, lui aussi avait mis du temps à enfin ouvrir les yeux sur son entourage et ce qu’il devait faire pour survivre et faire survivre ses proches.
De même, Nevabriel n’aimait pas le mot « Révolution ». Il n’aimait pas se rappeler de ce jour, même si l’œil de verre et le doigt manquant de Béatrice les lui rappelaient quotidiennement.
La « révolution » était pour apporter une bonne chose, ici, l’écossais ne voyait pas en quoi la révolution avait sauvé les patients. Les plus malades étaient restés en dictature, les moins malades étaient toujours sous les ordres de deux dirigeants et ceux qui avaient le moins besoin de soin étaient entassés dans une grosse humide et lugubre. Finalement, Ophélia … La Cannibale … avait juste blanchis Barrabil et laissé des groupes se former sans pour autant instaurer un réel équilibre et sauver tous les patients dans cette île.
Maudite Révolution.

_Moi aussi je pense.

Nevabriel se frotta les mains entre elles pour les réchauffer du vent marin. Il n’y avait pas autant de vent au bunker malgré les falaises un peu plus loin. Surement parce que le roux n’y allait pas souvent. La terre qu’ils cultivaient se trouvait loin du sel et du vent afin de pouvoir produire. Il se demandait même si cet espace du bunker était visité par les occupants ?
Certainement pas, sinon Donatien aurait vu la fissure dans le grillage par lequel Nevrabriel passait pour s’éclipser discrètement.

_Donatien m’a donné pour rôle de le seconder. Ça m’a donné confiance en moi.

Nevrabriel omit les détails volontairement. Il ne connaissait pas les membres du groupe d’Aeden, et même s’ils étaient seuls en ce moment, les oreilles trainantes étaient rarement loin. Il voulait bavarder avec Aeden comme autrefois sans révéler des choses compromettante, comme ce trou dans le grillage par exemple, le fait qu’il se promenait toujours avec un canif, autre exemple, …

_L’hiver arrive et je m’inquiète pour toi.

Nevrabriel aurait pu continuer à parler de la pluie et du beau temps, mais il voulait surtout commencer à implanter un de ses stratagèmes qui lui occupait l’esprit depuis quelques jours.

_Tant que tu seras ici je ne pourrais pas t’aider. Les vivres du bunker ne pourront pas nourrir tout les électrons libres que vous êtes et si je te donne de la nourriture personnellement, j’ai peur que la faim rendent tes camarades agressifs s’il vous venez à manquer.

Nevrabriel avait posé l’image. Il espérait que cette image apocalyptique du froid, de la faim, du manque, mettra la puce à l’oreille de son ami. Aeden avait certes épargné Barrabil, mais avait-il toujours pour lui la même haine que Nevrabriel par rapport au meurtre de Loreleï ? Ou avait-il tourné la page ? En tout cas il était certain que le brun n’irait jamais s’agenouiller devant Graham. S’il avait fait la révolution c’était pour quitter une dictature sans rentrer dans une autre. Il ne lui restait que le Village ou le Bunker pour survivre.
Agnès et Kan était bien au Village, mais Aeden … ici … dans cette grotte à peine équipée … comme il était de ceux que Nevrabriel voulait sauver, l’écossais devait tout faire pour qu’il rejoigne sa famille et qu’il y reste.

_Si ça devient trop difficile, rejoins moi au bunker. Je te promets une protection, une sécurité, tu seras au chaud et nourris. Ce n’est évidemment pas pour maintenant, mais si tu le souhaites, à n’importe quel moment, ma porte t’est ouverte.

Nevrabriel hésita un instant avant de terminer, frottant plus fortement ses mains entre elle et le regard devenant dur et sérieux. Ses amis sur cette île se comptaient sur une main à présent. Aeden en faisait partie.

_Parce que j’ai confiance en toi.



Nevrabriel
Image : Amitié durable ou brisé ? [PV :Aeden] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Aeden ZetharÉlectron libre
Lun 12 Oct - 14:01
Aeden n’aurait pas su dire quoi, mais quelque chose dans l’atmosphère le dérangeait. Il se méfiait de ces instincts cela dit. Il n’avait probablement tout simplement plus l’habitude de discuter avec personne d’autre que Sheila. Il était juste perdu. Il devait arrêter de croire que c’était les autres le problème, parce que ça avait toujours été lui.

_Il a beaucoup changé depuis Juillet.


Le surdoué supposa que c’était bien. Il avait peur de se tromper, de ne pas parvenir à lire le sous-texte. Mais il s’était juré de laisser tomber le sous-texte et toutes ces conneries. Si le rouquin lui disait que c’était ok, il devait juste assimiler l’information et s’en contenter. Il se concentra sur l’horizon, conscient qu’il dérivait déjà. Le rouleau régulier de la mer était un ballet qu’il aurait pu regarder longtemps encore. Il se demandait à partir de quand ce spectacle deviendrait trop écœurant ou familier pour qu’il en perde totalement son intérêt.

_Moi aussi je pense.


Aeden hocha la tête. Certes. Tout changeait très vite sur cette île. Quand il voyait où ils en étaient arrivés après la Révolution. Les choses étaient encore pire qu’avant. Le médecin Graham réinstaurait l’institut mais encore plus contraignant qu’avant, Ange Barrabil faisait mine de rendre son espèce de Village démocratique alors qu’il n’assumait même pas ces propres actes, puis Donatien avait juste fermé la porte au monde pour s’isoler dans son bunker comme le fou qu’il semblait être. Remarque, peut-être que s’il en avait eu l’occasion, le surdoué aurait fait de même.

Il baissa les yeux vers ses chaussures. Des grains de sable collaient à sa semelle. Le sable. Il en retrouvait partout, et ce en permanence. Pire que le vent, il semblait capable de s’engouffrer dans le moindre interstice. Irritant, mais il y avait pire dans la vie. Comme se prendre une balle dans le ventre ou se faire enfermer dans une pièce sans fenêtres.

_Donatien m’a donné pour rôle de le seconder. Ça m’a donné confiance en moi.


C’est vrai que le rouquin semblait plus sur de lui. Comme s’il avait enfin trouver sa place. Le surdoué aurait presque pu ressentir une pointe de jalousie. Sauf qu’il ne parvenait pas. C’était comme si quelque chose n’allait pas. Comme s’il lui manquait une pièce du puzzle.

__L’hiver arrive et je m’inquiète pour toi. Tant que tu seras ici je ne pourrais pas t’aider. Les vivres du bunker ne pourront pas nourrir tout les électrons libres que vous êtes et si je te donne de la nourriture personnellement, j’ai peur que la faim rendent tes camarades agressifs s’il vous venez à manquer.


Il libéra ces mains de ces jambes, nerveusement. Il voyait très bien où voulait en venir le rouquin. Mais il n’avait demandé l’aide de personne. Les électrons libres… C’était cela qu’ils étaient. Des électrons défectueux qui ne parviennent pas à trouver un atome pour les attirer. Pour les compléter.

Il était embêté de la sollicitude de son ami. Il savait ce que c’était de s’inquiéter pour les autres, mais avait plus rarement l’habitude que d’autres s’inquiètent pour lui. Cela le gênait. D’autant plus que bien qu’il soit incapable de trouver sa place sur cette île, il aurait souhaité que les autres électrons y parviennent. Ce n’était pas bon d’être isolés de la sorte. Il le savait pertinemment, mais il n’avait pas eu la force de prendre le parti d’Ophélia ou d’Ange. Il n’y avait pas de bon endroit pour lui.

_Si ça devient trop difficile, rejoins-moi au bunker. Je te promets une protection, une sécurité, tu seras au chaud et nourris. Ce n’est évidemment pas pour maintenant, mais si tu le souhaites, à n’importe quel moment, ma porte t’est ouverte…Parce que j’ai confiance en toi.


Il était touché. Il savait que c’était loin d’être une proposition en l’air. Et il savait aussi que s’ils continuaient de n’avoir aucune nouvelle du continent, c’était une chance à saisir. L’hiver sur l’île ne ferait pas de cadeau. L’automne était déjà au garde à vous et ne leur laissait pas assez de répit. Il savait aussi qu’il ne quitterait pas le navire si ce dernier coulait. Sauf si cela mettait la vie de Sheila en danger. Alors, il devrait trouver une solution.
Au bunker, il y avait Elizabeth et Wendy. Il pourrait être plus proche d’elles qu’il ne l’aurait jamais été. Mais il était hors de question qu’il impose sa présence à Elizabeth si cette dernière n’était pas prête à le revoir. Il voulait qu’elle soit bien, là où elle se trouvait. Et puis, il y avait Donatien Elpida. Qui avait enfermé Adèlys et l’avait poussé à la mort. Il n’était pas sûr d’être capable de vivre avec un homme capable de ce genre de chose. Lui ou Ange, ce n’était pas des choix. Pas plus que le médecin Graham.

- Merci Nev… la confiance est une chose précieuse, surtout en ce moment.


Il accrocha un instant le visage fermé de son ami avant de le fuir pour retourner se noyer dans l’eau. L’écossais avait définitivement changé. Il paraissait plus sérieux. Peut-être était-ce en lien avec ces nouvelles responsabilités ?

- Mais ma place est ici. C’est un juste retour des choses après…la Révolution.  Je ne suis pas certain de mériter ta confiance. Je ne suis pas très doué pour assumer ces choses-là. J’ai l’art de provoquer des fiascos sans nom…


Il n’était bon qu’à trahir la confiance des autres. Il avait perdu foi en sa capacité à être une bonne personne ou entamer de bonne action. Il s’était remis en cause et n’était pas près de se décider à se faire confiance à nouveau. Comment quelqu’un d’autre le pourrait ?

Se laisser porter par le vent, c’était plus simple. La vie d’un électron libre était plus simple. Il avait tout le temps faim, ou froid. Cela obstruait à merveille ces autres sens. Sa capacité cognitive. Cela le ramenait à ce qu’il était. Il n’était pas capable de se nourrir d’un point de vue social ou affectif ? Cela n’avait plus d’importance quand on était réduit au premier étage de la pyramide de Maslow.

- Ici, j’ai tout le temps qu’il faut pour apprendre ce que je vaux vraiment. Et si je pense m’être sous-estimer, alors, je reviendrai vers toi, mais j’en doute.


Le vent salin souffla un peu de sable sur leurs chaussures. Le surdoué était honnête avec Nevrabriel. Il lui devait bien ça.
Aeden Zethar
Image : Amitié durable ou brisé ? [PV :Aeden] 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 13 Oct - 15:17


Je te dois la vérité
_Parce que j’ai confiance en toi.

Le brun semblait touché, c’était un bon point pour Nevrabriel mais ce n’était toujours pas gagné. Le visage, le regard, le corps d’Aeden respiraient l’abandon. Il semblait avoir abandonné toute envie de quoique ce soit, ressemblant un vieil homme qui attendait simplement que la Mort vienne le chercher.
Nevrabriel n’aimait pas voir son ami dans cet état, la dernière fois qu’il l’avait vu comme ça, c’était lorsqu’il s’était mis à se droguer avec ses propres médicaments. Le roux ne voulait pas qu’il retourne dans sa dépression, c’était des moments bien trop horribles. Mais que pouvait-il y faire ? Nevrabriel ne pouvait pas protéger le bunker et protéger Aeden en même temps. Une raison de plus pour le convaincre de le suivre. Le roux se promis d’essayer de venir voir l’état de son ami toute les semaines et s’il sentait que ce dernier allait flancher, il l’emmènerait de force avec lui, hors de question de le perdre !

_Merci Nev… la confiance est une chose précieuse, surtout en ce moment.

L’écossais ne pouvait qu’acquiescer à ces paroles. Même lui n’avait pas confiance à l’ensemble de son groupe. Autrefois il aurait pu faire confiance à Béatrice mais elle semblait plus sauvage depuis la perte de son doigt. Sauvage et désireuse d’une liberté imaginaire, telle une adolescente qui pense pouvoir grimper les étoiles avec la seule force de son bon vouloir sans effort et sans empreinter le chemin de la vie.
Cependant la remarque d’Aeden était intéressante. Voulait-il dire qu’il n’avait pas non plus confiance en son groupe ? En même temps vu le chaos de la révolution, Nevrabriel doutait que ce clan soit très soudé. Il s’imaginait plutôt que chacun vivait sa vie quitte à manger le premier mort lorsque le moment sera venu. L’écossais ne voulait pas rester trop longtemps pour analyser ce groupe, il avait déjà à faire dans le sien.

_Mais ma place est ici. C’est un juste retour des choses après…la Révolution.  Je ne suis pas certain de mériter ta confiance. Je ne suis pas très doué pour assumer ces choses-là. J’ai l’art de provoquer des fiascos sans nom…

Un frisson glacial parcourut l’échine de Nevrabriel. Il ne comprenait que trop bien Aeden. C’était certainement ce qui les rapprochait le plus ; ils se ressemblaient énormément. Peut-être que si les rôles étaient inversés, qu’Aeden était au bunker avec des responsabilités, la confiance du chef, le devoir de protéger les siens, être écouté, mis en valeur, peut-être qu’il serait exactement comme Nevrabriel à l’heure actuelle. Nevrabriel savait que si les rôles étaient inversé, s’il n’avait plus rien, plus personne, simplement des regrets et de la honte, il serait dans le même état que son ami.
Pour Aeden, Nevrabriel aurait aimé que les rôles soient inversés …

_Ici, j’ai tout le temps qu’il faut pour apprendre ce que je vaux vraiment. Et si je pense m’être sous-estimer, alors, je reviendrai vers toi, mais j’en doute.

Nevrabriel acquiesça doucement. Au moins Aeden n’était pas sourd à la proposition de son ami. Il savait certainement qu’Elizabeth était là-bas elle aussi, avec « leur bébé ». Nevrabriel pourrait attendrir Aeden avec ça, mais ce n’était pas encore le moment d’abaisser toute ses cartes.
L’écossais n’aimait pas devoir manipuler son vieil ami mais pour le sauver il ferait n’importe quoi, tout comme garder Lucy en sécurité quitte à la séquestrer.
Nevrabriel massa ses mains une nouvelle fois, pour combattre le vent froid mais également ses idées. Aeden lui montrait de la confiance, de la loyauté également, Nevrabriel se devait d’en faire de même, peut-être cela allait-il alléger la conscience de son ami ?

_Je pense que c’est injuste que tu dises cela.

Nevrabriel réfléchit un instant. Il avait un peu peur qu’Aeden lui en veuille mais si cela pouvait mettre un peu de baume au cœur de son ami, ou du moins, alléger sa conscience, alors ce n’était pas grave s’il lui en voulait.

_ Si tu dois en vouloir à quelqu’un ce n’est pas toi mais moi. C’est moi qui ai provoqué la … la … Révolution … cette nuit là j’ai tout avoué à Donatien et par culpabilité j’ai prévenu Naito qui a donné l’alerte. Peut-être que si je n’avais rien dis tout se serait passé comme toi, … Ophelia et Alexander l’avaient voulu.

Ophelia … Elle ne méritait pas d’être appelée ainsi. Nevrabriel ne l’avait jamais appelé la Cannibale autrefois, mais ce surnom lui allait bien après tout, manger les autres pour arriver à ses fins. Derrière ce sourire enjôleur et ses beaux yeux remplis de vie se cachait une femme fourbe et intéressée. Elle n’avait pas fait la Révolution pour sauver les patients, pour que chacun puisse être une étoile mais bien pour qu’elle devienne une étoile, qu’elle prenne la tête d’un partie au coté de son meurtrier de médecin quitte à perdre ses amis et ce qu’elle prônait.
Non, elle n’était plus Ophelia la sauveuse pour Nevrabriel mais bien La Cannibale.

Faire cet aveu à Aeden était risqué. Les électrons libres étaient quasiment tous des anciens révolutionnaires et si cela se savait, Nevrabriel serait en tête de leur liste de chasse. Mais Aeden était honnête, l’écossais lui devait ça.

_Et je vais te dire une chose. Je ne le regrette pas vraiment, cette nuit à révéler la vraie nature des gens et c’est pour cela que la confiance est devenue une dorée rare. Je regrette simplement que tu ais à subir cette tempête, tu ne mérites pas ça …

Nevrabriel
Image : Amitié durable ou brisé ? [PV :Aeden] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Aeden ZetharÉlectron libre
Jeu 15 Oct - 18:08
_Je pense que c’est injuste que tu dises cela.

Il aurait voulu le croire lui aussi. Mais ce n’était pas une grande première. Ce n’était pas juste une simple erreur de parcours. Il avait été pris dans un engrenage sur lequel il n’avait jamais eu la moindre maitrise et enchainer les boulettes. Ce n’était pas non plus une « mauvaise passe ». Ça durait depuis trois ans. Il n’en voyait juste pas la fin. Il était fatigué.

Il voulait juste lâcher l’affaire. Il savait que c’était exactement cette attitude qui mettait Alexander ou Ophélia en colère, mais il ne parlait plus ni à l’un ni à l’autre. Ophélia avait décidé de s’associer avec le tueur de Lorelei qui ne devrait apparemment jamais régler de compte et Alexander… Il n’en savait rien. Il était tous les deux là pourtant. Mais ce qui s’était brisé entre eux à la mort de Lore ne s’était jamais réparé. Ceux de la nuit d’été avait terminé de les réduire en miettes. Il n’avait plus le courage de recoller les morceaux. Puis, pour combien de temps ? Et pour quel degré de douleur ? Dans ce camp de fortune, Sheila était la seule qu’il parvenait encore à fréquenté sans sentir une boule remonter dans sa gorge.

_ Si tu dois en vouloir à quelqu’un ce n’est pas toi mais moi. C’est moi qui ai provoqué la … la … Révolution … cette nuit là j’ai tout avoué à Donatien et par culpabilité j’ai prévenu Naito qui a donné l’alerte. Peut-être que si je n’avais rien dis tout se serait passé comme toi, … Ophelia et Alexander l’avaient voulu.

Il tourna son regard vers son ami. Ils étaient si semblables. Fallait-il toujours que tout soit de leur faute ? Ne pouvait-il juste pas voir l’image globale ? Il poussa un soupir, passant une main avec difficulté, dans ses cheveux emmêlés.

_Et je vais te dire une chose. Je ne le regrette pas vraiment, cette nuit à révéler la vraie nature des gens et c’est pour cela que la confiance est devenue une dorée rare. Je regrette simplement que tu ais à subir cette tempête, tu ne mérites pas ça …


Révéler la vraie nature des gens… Oui, il en était la preuve vivante. Il secoua la tête négativement. Adressant un sourire à son compagnon, il répondit :

- Je n’en veux à personne, surtout pas à toi. Ça ne se serait jamais passé comme on l’avait voulu. On ne savait pas ce qu’on voulait vraiment. On ne voulait même pas la même chose… Cette nuit là ou une autre, ça n’aurait rien changé.


Alexander, Ophélia et lui. Un trio qui n’avait pas de sens. Parce qu’ils n’avaient jamais eu les mêmes aspirations. Qu’ils ne pensaient pas de la même manière. Parce qu’ils n’étaient pas une seule personne. Le surdoué avait du mal à garder les yeux fixés sur un point aussi proche que ne l’était le visage de son camarade. Pour l’instant, il s’y tenait pourtant :

- Tu dis que je ne mérite pas ce qui m’arrive et je sais que tu le penses mais… on récolte ce que l’on sème Nev’. J’ai été arrogant de penser que je pouvais rendre la vie des autres meilleurs. Que je pouvais trouver un terrain d’entente entre justice et humanité. J’ai cru, probablement parce que je suis d’un égocentrisme monstre, que j’étais une espèce de sauveur et que mes solutions seraient les bonnes. Pire, les meilleures.


Il attrapa une poignée de sable, laissant glisser les grains entre ces doigts. Il s’était dit plusieurs fois qu’il pensait cela pour se faire du mal, mais c’était rendu compte que tout découlait de là. De sa propension à croire que tout tournait autour de lui. Qu’il était un élément majeur de quelque chose. Quand il pensait, c’était toujours en « je ». Il avait mal, il avait tué Lorelei, il souffrait. Et les autres ? Il avait beau s’en être rendu compte, cela ne s’était pas améliorer. Il ne pouvait s’empêcher de ne penser qu’à son petit être.

-Cette arrogance a eu un impact. Peut-être que c’était minime. Peut-être pas. Des gens sont morts cette nuit-là. Et je suis vivant.

Certains qu’il ne connaissait pas. D’autres oui. Puis il y avait Eden. Qu’il avait envoyé en mission. Il avait regardé Sheila et Eden dans les yeux, et les avaient envoyés seules. Seules. Seules. Avec cette sensation au fond de lui qu’il commettait une erreur.
Aeden Zethar
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Sam 17 Oct - 23:52


Je te dois la vérité
_Et je vais te dire une chose. Je ne le regrette pas vraiment, cette nuit à révéler la vraie nature des gens et c’est pour cela que la confiance est devenue une dorée rare. Je regrette simplement que tu ais à subir cette tempête, tu ne mérites pas ça …

Aeden hocha la tête de gauche à droite avant d’affirmer qu’il n’en voudrait à personne, encore moins à l’écossais et que de toute façon le trio ne voulait pas la même chose de cette révolution. Nevrabriel se sentait mal pour son ami. Lui aussi avait été berné par les ravissantes paroles de la Cannibale ? Elle avait le charisme d’une meneuse, elle était belle et aguicheuse, elle savait se faire entendre et respecter, tout le monde lui avait mangé dans la main sans se retourner. Si plusieurs avaient protesté elle n’aurait rien pu faire, mais voilà, entourée de personne comme Aeden ou Nevrabriel, elle n’a pu que briller et faire entendre sa voix.
Nevrabriel ne fera plus cette erreur, et espérait qu’Aeden, lorsqu’il se relèvera, ne le fera plus non plus.

_Tu dis que je ne mérite pas ce qui m’arrive et je sais que tu le penses mais… on récolte ce que l’on sème Nev’. J’ai été arrogant de penser que je pouvais rendre la vie des autres meilleurs. Que je pouvais trouver un terrain d’entente entre justice et humanité. J’ai cru, probablement parce que je suis d’un égocentrisme monstre, que j’étais une espèce de sauveur et que mes solutions seraient les bonnes. Pire, les meilleures.

Nevrabriel ne disait rien. Il se retrouvait dans les paroles de son ami. Lui aussi voulait sauver tout le monde. La Cannibale était venu à lui en lui promettant de les faire partir d’ici, il s’imaginait retournant en Ecosse pour mourir paisiblement alors que Lucy aurait retrouvé sa mère, les jumelles, Kan, tous les enfants seraient retournés chez eux auprès de leur famille.
C’était idyllique. C’était de l’orgueil. Il se pensait indispensable à la révolution. Il avait eut tord.

Aeden se mit à jouer avec le sable. Nevrabriel le regarda. Il regarda le sable glisser doucement des doigts frêles de son ami, s’envolant avec le vent pour disparaitre tel une buée dans la nuit.

_Cette arrogance a eu un impact. Peut-être que c’était minime. Peut-être pas. Des gens sont morts cette nuit-là. Et je suis vivant.

Nevrabriel bascula son corps en avant, posant ses coudes sur ses genoux et entrelaçant ses mains entre elles. Il se mit à regarder le sol.
L’écossais n’était qu’à moitié d’accord avec son ami. Même s’il faisait parti du trio de leader, il n’avait prit que très peu de décision de ce que Nevrabriel avait pu constater. Le cerveau de la bande avait plus était le frère de Loreleï et la Cannibale. Un couple. Aeden était là aussi mais … certainement leur cinquième roue du carrosse. Cette pensée était surement subjectif et aussi parce que le roux n’arrivait pas à en vouloir à son ami. Il aurait pu pourtant, vu sa rancœur contre les révolutionnaires et particulièrement aux leaders mais il savait que Aeden était également une victime de cette poudre aux yeux. Impossible de lui en vouloir, surtout en vue de son état.

_C’est égoïste également, mais je suis heureux que tu sois vivant. Que ceux que j’aime sois vivant. Et que tu ne m’en veuilles pas.

Nevrabriel repensait à Lucy baignant dans son sang, hurlant de douleur alors qu’elle avait un couteau planté dans l’œil. Il lui avait tenue la main jusqu’à son réveil. Il avait cru qu’elle était morte ou qu’elle allait mourir. Il n’aurait jamais supporté de la perdre.

Puis un silence agréable s’installa. Nevrabriel l’appréciait pleinement, lui rappelant des séances de lecture avec Aeden, lorsque tout allait bien. Ou lorsqu’ils plantaient des arbres ensembles. Même la plus grande des folies ; fouiller le bureau de Donatien, ils avaient fait ça ensemble. Quel fou irait fouiller ce bureau ci ? Eux, évidemment. Ce souvenir esquissa un sourire sur le visage de l’écossais.
Oui, même s’il y avait eu des morts, eux étaient vivants …

_Dis moi Aeden … qu’est-ce que tu attendais


Nevrabriel
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Aeden ZetharÉlectron libre
Lun 26 Oct - 11:15
Il laissait le sable s’échapper entre ces doigts. Il n’osait pas regarder ce que Nev en pensait. Il préférait éviter soigneusement de lire ce qui se passait sur son visage.

_C’est égoïste également, mais je suis heureux que tu sois vivant. Que ceux que j’aime sois vivant. Et que tu ne m’en veuilles pas.

Il y avait au moins une chose qui n’avait pas changer. Nev était resté aussi gentil qu’il ne l’avait été dans le passé. Un silence s’installa. Il était devenu partie intégrante de son nouveau mode de vie. Pourtant, celui-ci était un peu différent. Il replongeait le surdoué dans des souvenirs agréables. Des moments simples passé avec un ami.

_Dis moi Aeden … qu’est-ce que tu attendais


Il ferma sa main sur le sable. La renversa sur le côté puis ouvrit les doigts. Il ne restait que quelques grains collés. Il se frotta les doigts pour les chasser. Il ouvrit la bouche :

- Je…


Il secoua la tête. Est-ce qu’il le savait seulement ? Est-ce qu’il avait la moindre idée de ce qu’il attendait ? N’était-il pas juste perdu depuis le début ? Depuis toujours ? Dans un monde qu’il ne comprenait pas et qui ne le comprenait pas.

- Je voulais que ça s’arrête. Que ce- que ce qui allait mal s’arrête. Rétablir ce qui n’allait pas. Ce qui avait entrainé la mort de-de Lorelei, d’A-d’Adèlys. Je…


Il se perdait dans ces explications. C’était difficile d’exprimer ça. Surtout après son échec cuisant. Il avait toujours été nulle pour tout ça de toute manière. Les explications, les conversations, comprendre ce qui pouvait l’animer. Il était un mystère pour lui-même, au même titre que les autres ne l’était.

- Je ne voulais plus voir personne mourir.


Il se tut une seconde. Presque honteux. Pourquoi le fait de penser de cette manière le dégoutait presque ? Était-ce lié au fait que cela lui avait tout couté. Que cela l’avait poussé à faire les mauvais choix. A cause de lui, Sheila portait désormais la mort d’Eden sur sa conscience. Il ne voulait pas penser aux patients qui ne survivraient pas à l’hiver si le monde extérieur continuait de les ignorer.

- Et-et parfois, je me dis qu’au fond, ce que je voulais vraiment, ce que je cherchais, c’était peut-être juste me trouver une utilité. Ou même juste une place. Dans… dans tout ça.

On pouvait dire qu’il avait bien réussi son coup. Il eut un sourire amer, serrant ces mains autour de ces bras. Il l’avait trouvé sa place. Loin des autres, loin des responsabilités. Là où il était inoffensif.

- Je suis… désolé de-de t’avoir entrainé là-dedans Nev.
Aeden Zethar
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 29 Oct - 20:02


Je te dois la vérité
_Dis moi Aeden … qu’est-ce que tu attendais ?

_Je… Je voulais que ça s’arrête. Que ce- que ce qui allait mal s’arrête. Rétablir ce qui n’allait pas. Ce qui avait entrainé la mort de-de Lorelei, d’A-d’Adèlys. Je…

Nevrabriel tourna le visage vers son ami pour lui donner toute son attention, il semblait en avoir besoin. Aeden avait « gagné » la bataille cette nuit là avec les révolutionnaires mais il semblait avoir perdu la guerre. De toutes les personnes que Nevrabriel connaissait il avait le sentiment qu’Aeden avait perdu bien plus que toute cette nuit là.

_Je ne voulais plus voir personne mourir.

Et voilà la vérité qui arrivait. Le vœu d’Aeden était pour si simple, si pure. Ne plus voir personne mourir. Nevrabriel se sentait presque monstrueux d’avoir souhaité autre chose à cette époque. Mais cela lui avait également permis de voir que s’il continuait de penser ainsi, de souhaiter ce genre de chose, il finirait comme les électrons libres, perdu et malheureux. Certainement qu’ils n’étaient pas tous ainsi mais lorsqu’il voyait le frère de Loreleï ou Aeden, il ne pouvait pas se dire que ce clan se portait bien.

_Et-et parfois, je me dis qu’au fond, ce que je voulais vraiment, ce que je cherchais, c’était peut-être juste me trouver une utilité. Ou même juste une place. Dans… dans tout ça.

Nevrabriel ouvrit la bouche. Puis la referma doucement.
Que pouvait-il dire ?
N’était-ce pas le propre de l’homme de chercher continuellement sa place dans ce monde ? Surtout eux, des personnes malades ou en marge de la société ? Ils ne rentraient pas dans les cases, personnes ne savaient leur utilité dans ce monde, leur vie n’était pas banale si sûre, ils se battaient continuellement contre la vie et contre eux-mêmes pour se trouver et trouver, ne serait-ce, qu’une infime place dans ce monde.

_Je suis… désolé de-de t’avoir entrainé là-dedans Nev.

Nevrabriel était touché par Aeden, même si ça ne se voyait pas sur son visage, il avait beaucoup de peine pour son ami. Il ne pensait pas qu’il souffrait autant. Il était difficile d’imaginer ce qu’Aeden avait dans le cœur, il avait tenté de se suicider, il s’était drogué pendant un temps … L’irlandais avait certainement beaucoup de maux qu’il ne pouvait exprimer.
Avec beaucoup d’affection, Nevrabriel passa son bras sur les épaules d’Aeden pour l’attirer contre lui dans une sorte d’accolade plus ou moins viril. Il n’allait pas lui flatter les cheveux ou lui offrir des baisers sur le front comme il le ferait avec Lucy ou avec un enfant, Aeden était homme presque adulte. C’était tout ce qu’il pouvait faire pour le réconforter.

_Tu n’as pas à t’en vouloir. Je devrais même te remercier.

Nevrabriel quitta le bras d’Aeden pour lui tapoter gentiment le dos. Il n’avait pas appris à réconforter des adultes mis à part en jouant du violon, mais il n’était pas certain que ça puisse fonctionner avec le brun. Il n’avait pas besoin de ce genre de réconfort, il lui fallait quelque chose de plus profond.

_Même si tu n’as pas réussis, tu as au moins essayé de rendre le monde meilleur.

Nevrabriel laissa tomber son masque de bras droit pour offrir à son ami ce qu’il avait besoin en ce moment ; Nevrabriel Erskine, le garçon avec qui Aeden échangeait des livres et plantait des arbres. Nevrabriel devait parler avec son cœur, même s’il était dans un glaçon fermé à triples tours dans un coffre-fort, il battait tout de même, et pour Aeden, il y avait toujours un petit chemin pour y accédé, étroit, escarpé, mais présent.

_C’est un peu comme être témoin d’un vol. Si tu ne fais rien, ne dit rien, tu peux te sentir coupable. Parcontre si tu essaies d’aider la victime, même un peu, mais que ça ne donne rien, tu ne peux pas t’en vouloir, puisque tu as essayé.

Nevrabriel ne savait pas si ses mots pouvaient réconforter son ami, mais il se devait d’essayer. Il ne lui en voulait pas, comment le pourrait-il ? Même s’il l’avait entrainé vers le bureau de Donatien, chercher à découvrir la vérité sur Adèlys, ce n’était pas lui qui lui avait promis monts et merveilles, ce n’était pas lui qui dormait à l’abri, ne manquait de rien, à la tête d’un groupe. Aeden ne lui avait jamais menti et n’a jamais cherché à l’utiliser, il était même prêt à se sacrifier pour Nevrabriel s’il se faisait prendre en ce temps là.
C’était un vrai ami. Un frère.

_Je pense que personne ne t’en veux, absolument personne. Ni Loreleï, ni Adèlys, ni aucun révolutionnaire, même ceux qui nous ont quitté, puisque tu as essayé. Tu as tout essayé. Tu as été très courageux.

Bien plus courageux que la plupart des personnes sur cette île. Nevrabriel ne savait pas ce que les autres avaient vécus, il était dans le brasier à essayer de sauver tout le monde, mais était-ce du courage ? Il était grand, élancé et la force d’un homme, il savait qu’il s’en sortirait en brisant une vitre et en sautant même du 1e étage. Alors, avait-il été courageux à ce moment ? Il n’en était pas certain …

_Merci pour tout, mo bhràthair. Un jour, je te rendrais tout ce que tu m’as offert.

Nevrabriel eut un fin sourire sur ses lèvres, très sincère. Il espérait que ses mots aient donné un peu de chaleur dans le cœur de son ami, que, même s’il le quittait ainsi, il ait pu lui donner un peu de réconfort dans son antre si froid.
Puis, Nevrabriel ne se leva et commença à partir pour retourner au bunker et ses occupations, mais à peine quelques pas, il se retourna avant d’ajouter :

_Si le cœur t’en dit, je peux faire passer un mot à Elizabeth.


Nevrabriel
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Aeden ZetharÉlectron libre
Lun 2 Nov - 0:30
L’accolade de son ami lui tira un sourire. Au moins, il était toujours là. Et Aeden savait qu’il pouvait compter sur lui. Au moins, il ne lui en voulait pas. Et c’était déjà bien.

_Tu n’as pas à t’en vouloir. Je devrais même te remercier.


Il en doutait mais ça ne valait pas la peine d’argumenter là-dessus. Il en avait trop sur la conscience pour commencer sur cette voie-là. Puis il était trop fatigué pour refuser qu’on ne lui enlève ces responsabilités, même de manière fictive. Il laisserait volontiers Nev l’aider à croire qu’il n’était pas coupable de quoi que ce soit. De toute manière, ces fantômes reviendraient bien sur le hanter et lui rappeler le contraire plus tard.

_Même si tu n’as pas réussi, tu as au moins essayé de rendre le monde meilleur.


Essayer de toutes ces forces. Mais il n’était pas fait pour rendre le monde meilleur apparemment. Il était déjà à peine capable de prendre soin de lui-même. Et il n’était déjà pas capable de prendre soin de ceux qu’il aimait… Pas étonnant qu’il foire tout comme ça.

_C’est un peu comme être témoin d’un vol. Si tu ne fais rien, ne dit rien, tu peux te sentir coupable. Par contre si tu essaies d’aider la victime, même un peu, mais que ça ne donne rien, tu ne peux pas t’en vouloir, puisque tu as essayé.


Et s’il essayait d’aider la victime mais qu’au final il la faisait accidentellement trébucher et tomber si fort qu’il ne l’achevait ? Il n’osa pas poser la question, mais l’image s’imposait sans grande difficulté à lui. Faire quelque chose ne voulait pas dire que le résultat serait forcément positif ou nul. Il pouvait aussi faire pi que mieux. Une seconde nature chez lui apparemment.

_Je pense que personne ne t’en veux, absolument personne. Ni Loreleï, ni Adèlys, ni aucun révolutionnaire, même ceux qui nous ont quitté, puisque tu as essayé. Tu as tout essayé. Tu as été très courageux.


Il serra les dents. C’était ridicule mais cela faisait monter les larmes irrémédiablement à ces yeux. Lui s’en voulait. A mort. Et il avait le sentiment que si ça n’avait pas fonctionné, c’était qu’il n’avait pas essayé assez fort. Qu’il n’avait pas essayer assez bien. Il n’était pas assez. Juste pas assez. Il s’en voulait que Nev pense le contraire. Il avait l’impression d’être le pire imposteur que la terre ai jamais créé. Son ami ne voyait pas celui qu’il était vraiment. S’il avait su, il ne lui aurait jamais dit ça.

_Merci pour tout, mo bhràthair. Un jour, je te rendrais tout ce que tu m’as offert.


La sincérité de ces paroles forcèrent le surdoué à ravaler ces larmes. Il était peut-être un imposteur, mais il ne pouvait pas lui montrer sa fragilité alors que son ami lui parlait comme ça. Il avait peur de le décevoir encore plus. Il hocha la tête, touché par ces paroles. Il jeta un regard bref au rouquin, juste assez pour apercevoir le sourire sur ses lèvres. Cette expression lui réchauffa le cœur. Son ami se releva finalement. Il avait surement une tonne d’obligation à remplir au bunker. Aeden le regarda s’éloigné, ses yeux se fixant sur son dos. Il se souviendrait longtemps de ce petit moment sur la plage. Mais alors qu’il pensait Nev sur le départ, ce dernier ajouta :

_Si le cœur t’en dit, je peux faire passer un mot à Elizabeth.


Il secoua la tête, ces yeux fuyant vers l’eau. Elizabeth avait été claire là-dessus. Son silence était une césure. Aeden devait l’accepter…

- Non. Je-je ne pense pas qu’elle ait envie d’entendre parler de moi…

Il lui fallut énormément de courage pour continuer :

- Sert juste Wendy dans tes bras de ma part.


Il détourna la tête avec pudeur, la gorge serrée. Wendy n'était pas sa fille. Mais il n'aurait jamais pensé avoir à la laisser comme ça. Il avait le sentiment de l'abandonner et d'être abandonner en même temps.
Aeden Zethar
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 2 Nov - 12:47


Puisses-tu un jour être heureux
_Si le cœur t’en dit, je peux faire passer un mot à Elizabeth.

Aeden émit une opposition convaincue. Nevrabriel n’avait jamais parlé à cette femme autrefois, mais Aeden lui avait fait comprendre de confidence en confidence qu’il l’aimait et aimait la petite Wendy de façon paternelle. Le fait qu’il soit ici, chez les électrons libres, n’étaient certainement pas anodin. Il se punissait lui-même quelque part.

_Non. Je-je ne pense pas qu’elle ait envie d’entendre parler de moi…

Nevrabriel força son sourire mais ses yeux étaient tristes pour son ami. Il se promit de parler à Elizabeth lui-même pour essayer de la convaincre de pardonner à Aeden, quoi qu’il ait fait. Parce que, même s’il a fait des erreurs, Aeden était une personne de profondément gentille et bienveillante, il ne méritait pas d’être ainsi tourmenté.

_Sert juste Wendy dans tes bras de ma part.

Nevrabriel acquiesça, respectant la décision de son ami. Il dirait à Wendy qu’Aeden l’aime et pense fort à elle, même si c’est un bébé, peut-être qu’elle comprenait ?

_Je n'y manquerai pas.

Nevrabriel reprit donc sa marche, regardant plusieurs fois derrière lui, se demandant si Aeden aura la force d’attendre des jours meilleurs.
L’écossais ne savait pas s’il avait pu un peu aider Aeden, du moins, planter dans son esprit le fait qu’il était le bienvenu quelque part, il en doutait en ayant vu les yeux humides de ce dernier, même si aucune larme ne coulait, ses sentiments voulaient fuir. Ne pouvait-il donc pas mettre un peu de baume au cœur à l’un des seuls amis qui lui restaient ?
Demain était incertain. Leurs vies étaient incertaines et Nevrabriel ne voulait pas qu’Aeden passe la fin de sa vie aussi malheureux. Ils avaient tous deux connus le gouffre, tous les deux avaient tenté de mettre fin à leur vie, l’avaient voulu très profondément, pourquoi Nevrabriel était le seul à avoir réussis à remonté ? Ce n’était pas juste …

Aeden … puisses-tu être heureux un jour. Je ferais tout ce que je peux pour cela.


Nevrabriel
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