contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Jessy FreyÉlectron libre
Lun 12 Oct - 14:37
Il faisait nuit. Jessy dormait mal. Chaque fois qu’il faisait un mouvement, c’était soit sa cicatrice à l’abdomen, soit les chaines que lui imposait son demi-frère qui se rappelait à lui. Ces poignets s’étaient désormais habitués à ce contact froid qui au début, lui laissait des marques irritées, violacées.

Au début, la latence des secours et la disparition des preuves comme le corps de la blonde qu’il avait poignardé avait été un soulagement pour lui. Il avait été certain que tout cela jouait en sa faveur. Il savait qu’il s’en tirerait encore. Mais les secours n’étaient jamais venus, et maintenant, c’était tout l’institut qui se morcelait.

Il avait analysé la situation et c’était très vite rendu compte que pour l’instant, c’était dans son intérêt de faire profil bas. Tenter de s’évader ou de buter un membre du bunker, c’était stupide. Il était en colère. Une colère froide qui irradiait dans son ventre depuis que Donatien Elpida c’était permis de juger ces actes après lui avoir laissé carte blanche. Mais tant qu’il était capable de contenir cette colère à l’intérieur, il devait s’y tenir. Tout arrivait à point à qui savait attendre. Et le rouquin était capable de patience si le résultat pouvait en valoir la peine.

Difficile de dormir de toute manière, avec l’ombre du chien de Donatien, qui ne cessait de venir vérifier qu’il se tenait tranquille. Il se demandait parfois si ce dernier ne finirait pas par venir l’étouffer dans son sommeil tant sa haine envers lui n’était pas dissimulée. Dans ces circonstances, difficile de garder les deux yeux fermés. A cette heure-ci au moins, ce dernier devait être au lac, à remplir des bidons d’eau comme le brave toutou qu’il était.

Cela laissait au garçon l’occasion d’un sommeil plus profond. C’était ce qu’il pensait du moins. Alors qu’il commençait à s’assoupir, le dos appuyé sur les barreaux de la cage que Donatien avait installé spécialement pour lui dans la salle commune, histoire qu’il soit facile de le surveiller et qu’il dorme loin des autres, un bruit le réveilla. Si le chien était rentré plus tôt que prévu, c’était qu’il avait quelque chose derrière la tête. Et Jessy n’aimait pas ça. Sauf que le bruit ne semblait pas venir de l’entrée du bunker. Il s’agissait d’un bruit de pas beaucoup plus menu, plus léger. Le rouquin fronça les sourcils. Le chien avait-il demandé à Donatien de venir le surveiller pendant son absence ? Ou était-ce une de ces habituelles fausses alertes, de l’un des membres du bunker qui devait tout simplement aller aux toilettes. Difficile à dire.
Jessy Frey
Image : Quand les blessures sont mortelles, tout secours devient inhumain ||feat Lucy|| Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Lucy VincentÉlectron libre
Lun 12 Oct - 15:59
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La famille



La nuit était tombé depuis un bon moment, pourtant je ne dormais pas, c’était ma faute, j’avais profité de mon temps libre pour faire la sieste.
Maintenant étendue sur le matelas, j’écoutais le silence du bunker. Nev était parti au lac chercher l’eau et depuis plus rien ne bougeait.

Sans trop savoir pourquoi je m’y rendais, j’écartais le rideau et marcha silencieusement jusqu’à la salle commune, dans ma main un petit objet enroulé dans du tissu, je l’avais pris inconsciemment qui sait.

Dans la pénombre je me déplaçais le plus silencieusement possible.

Jessy était là, il y était toujours, normal quand on est attaché.
Je m’installais à même le sol assez près pour pouvoir chuchoter, trop loin pour un contact. Si je m’étais réfugiée dans le silence pour éviter la pitié des autres la plupart du temps, avec lui ce n’était pas nécessaire.

Bonsoir Jessy,

J’attendis encore un moment, que dire? On m’avait tenu le plus éloigné possible du garçon depuis qu’on vivait ici, comme si j’allais casser si je me rapprochais.

L’écharpe blanche à Noël... c’était de moi, c’est dommage elle a dû brûler avec le reste cet été.

Pourquoi parler de ça? Pourquoi pas...



Lucy Vincent
Image : Quand les blessures sont mortelles, tout secours devient inhumain ||feat Lucy|| C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Jessy FreyÉlectron libre
Lun 12 Oct - 16:38
Ce n’était pas Donatien non plus. C’était Lucy. Il l’observa du coin de l’œil, supposant dans un premier temps qu’elle devait juste vouloir boire un verre d’eau. Son visage pâle ressemblait presque à un mirage. A son étonnement, la jeune femme ne fit pas un long détour pour aller se servir de l’eau mais se rapprocha de la cage où se trouvait le rouquin. Il savait que s’il tendait le bras, il ne serait pas en mesure de l’atteindre, mais c’était la première fois qu’elle se trouvait si prêt de lui, depuis l’incident dans la forêt. Un peu plus prêt et il aurait presque put gagner son ticket vers la liberté.

- Bonsoir Jessy.


Personne ne lui avait plus souhaité une bonne soirée depuis des mois. Quand on s’adressait à lui, en général, c’était pour lui donner un ordre. Et surtout, il n’avait pas parler ni à Lucy, ni à Béatrice depuis qu’il avait essayé de les tuer. Il ne savait pas comment se comporter. Il essayait de déchiffrer quelque chose, plongé dans son œil pâle. Avait-elle décidé de se venger ? Elle semblait avoir ramener un objet dont l’identité échappait à Jessy. Il se fichait pas mal de perdre un œil si ça faisait du bien à la patiente de son demi-frère, mais il doutait de son efficacité si elle tentait quelque chose. Elle était inconsciente…

- L’écharpe blanche à Noël... c’était de moi, c’est dommage elle a dû brûler avec le reste cet été.


Il ne put cacher sa surprise. Il n’avait plus vraiment l’habitude de jouer les manipulateurs depuis qu’il était prisonnier. Il se contentait de se tenir tranquille, plus personne ne lui donnait de crédits de toute manière. Mais il ne comprenait pas pourquoi elle lui parlait de ça. Il se souvenait bien de l’écharpe blanche. Elle lui avait bien servit pendant l’hiver, il avait vraiment trouvé ce cadeau utile. Mais il ne savait pas qu’il venait de Lucy. Peut-être que s’il avait pioché son prénom, il lui aurait brodé un coussin.

- Tu dansais bien à Noel …


Il ne savait pas trop comment se comporter. Elle lui faisait la conversation, l’air de rien. Il avait naturellement embrayé mais ça ne sonnait pas juste. Il n’avait plus besoin de jouer les menteurs, elle savait qui il était. Ce dont il était capable. Il se tut, cherchant ces mots.

- Je te mens depuis le début. Depuis le premier jour Lucy. Je ne sais pas ce que tu es venue chercher ici mais je n’ai pas de réponse agréable à t’apporter. Si je dois te planter l’autre œil pour sortir d’ici, je le ferai.


Il ne comptait pas prendre de chemin détourné pour s’adresser à elle. Ni faire comme si rien ne s’était passé.
Jessy Frey
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Lucy VincentÉlectron libre
Lun 12 Oct - 17:12
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La famille



Tu dansais bien à Noel …

Pourquoi cette réponse me plut? Je ne sais pas, c’était doux, ridicule et inapproprié comme conversation, étrangement différent, la suite plus encore.

Je te mens depuis le début. Depuis le premier jour Lucy. Je ne sais pas ce que tu es venue chercher ici mais je n’ai pas de réponse agréable à t’apporter. Si je dois te planter l’autre œil pour sortir d’ici, je le ferai.

Je sais, mais ça ne servirait à rien. Personne n’est libre ici, toi c’est simplement plus... évident.

Je gardais toujours précieusement mon petit paquet de tissu, le considérant calmement. Doucement je le déballais, le couteau de Jessy. Je l’avais retrouvé, il était bien caché, mais on ne se débarrasse pas d’un outil potentiellement utile, je savais que je le trouverais.

J’ouvris la lame pour voir s’il captait un reflet, l’observer.

C’était à toi je crois, tu l’as laissé dans mon crâne cette nuit-là, je considère que je peux le garder. Oui, maintenant il est à moi.

Je m’étirais un peu, refermant le couteau. Je cherchais ma colère, ma peur, je ne trouvais que de la tristesse, tristesse devant tant de gâchis, de douleurs inutiles, mais pourquoi?

Dis-moi Jessy, que veux-tu ? Je t’écoute.



Lucy Vincent
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Jessy FreyÉlectron libre
Lun 12 Oct - 21:50
- Je sais, mais ça ne servirait à rien. Personne n’est libre ici, toi c’est simplement plus... évident.

Elle se mit à déballer le fameux objet. L’instinct de Jessy ne l’avait pas trompé, il s’agissait bien d’une arme. Un canif. Le canif qu’il lui avait planté dans l’œil en l’occurrence. Il était étonné que son dégénéré de demi-frère le lui ai laissé, il avait bien vu comme tout le monde au bunker assistait Lucy comme si la jeune femme était une parfaite incapable. Difficile de savoir ce qu’elle comptait en faire.
Jessy le dévora des yeux. Il était si prêt et si loin. Lucy, avec un canif, à quelques mètres de lui. Il ne lui voulait pas plus de mal qu’à un autre, peut-être même moins étant donné sa naïveté et son innocence apparente, mais sa soif de liberté n’avait cessé de croitre depuis qu’il était enfermé. Il saurait saisir sa chance.

- C’était à toi je crois, tu l’as laissé dans mon crâne cette nuit-là, je considère que je peux le garder. Oui, maintenant il est à moi.


Il quitta l’objet des yeux pour regarder Lucy. Elle semblait attendre quelque chose de lui. De cet échange. Si elle cherchait un sens à son agression, à ce qu’il avait fait depuis son arrivée à l’institut, elle serait déçue. Elle ne comprendrait pas. Que ce qu’il faisait allait au-delà d’une rancœur envers son demi-frère. Que ce n’était pas lui qu’il visait. Que c’était juste le mal, qu’il devait juste couper le mal à la racine.

- Dis-moi Jessy, que veux-tu ? Je t’écoute.


Il lui adressa un sourire cynique, se redressant légèrement, faisant teinter sa chaine aussi peu que possible. Son visage se rapprocha des barreaux de sa cage. Il ne voyait plus la jeune fille découpée par les barreaux ainsi mais entière. Ses deux yeux dorés se plantèrent dans le demi-regard de Lucy :

- Oh tu sais, comme tout être humain insatisfait, je veux un tas de chose. Sortir d’ici serait un début, réparer une erreur que j’ai commise il y a des années, régler mes comptes avec ce menteur de Donatien, quitter cette île de malheur pour retrouver ma mère. Oui, surtout ça. Retrouver ma mère.

C’était la pensée qui l’avait obsédée alors qu’il se sentait mourir pendant l’été. Il avait eu peur de ne pas avoir le temps de la tuer. Il la haïssait plus que tout. Il voulait la garder pour la fin, mais comme il n’était pas sûr de maitriser la fin, elle passait en priorité sur sa liste. Il s’était cru trop infaillible. Mais il ne connaissait pas pire être humain que sa mère. Il enroula l’un des barreaux d’une de ces mains :

- Et toi Lucy, que veux-tu ?


Lui avait-on jamais demandé ce qu’elle voulait ? Ce crétin de Donatien se souciait-il un tant soit peu de nourrir ces fleurs ? Ou les laissait-il tout juste survivre, privé de l’engrais nécessaire pour parvenir à une belle fleuraison. Plus le temps passait dans ce bunker, plus Jessy, spectateur involontaire des relations entre ces différents membres, voyait la jeune femme s’effacer
Jessy Frey
Image : Quand les blessures sont mortelles, tout secours devient inhumain ||feat Lucy|| Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Lucy VincentÉlectron libre
Lun 12 Oct - 23:09
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La famille





Il prit le temps de se redresser avant de me répondre, me fixer.

- Oh tu sais, comme tout être humain insatisfait, je veux un tas de chose. Sortir d’ici serait un début, réparer une erreur que j’ai commise il y a des années, régler mes comptes avec ce menteur de Donatien, quitter cette île de malheur pour retrouver ma mère. Oui, surtout ça. Retrouver ma mère.

Tu t’y connais bien en mensonge Jessy...

- Et toi Lucy, que veux-tu ?

Je veux…

Je veux quoi ? Nev ? Non, plus maintenant. Une famille ? Voir ma mère, moi aussi ? Rencontrer mes vrais parents ? Bof. Pourquoi est-ce si difficile de trouver. J’aimerais bien avoir une chèvre, oui une chèvre, c’est simple, ridicule et simple. Non, j’aimerais avoir un… Mais c’est idiot.

Je veux discuter. J’aurais bien voulu la vérité, mais je me contenterais de tes mensonges pour cette nuit. J’aime bien comment tu me regardes. Alors qu’as-tu à réparer ?

Et ta mère ? Non pas tout de suite une seule question à la fois. Son regard brille comme celui d’un chat, il attend son heure, va choisir ses mensonges s’il le souhaite. Pas de pitié, pas de porcelaine, un si bel instant.



Lucy Vincent
Image : Quand les blessures sont mortelles, tout secours devient inhumain ||feat Lucy|| C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Jessy FreyÉlectron libre
Mar 13 Oct - 14:33
Il ne prêta pas attention à la remarque sarcastique de la jeune femme. Se permit même un sourire. Il ne pensait pas qu’elle était capable de ce genre de cynisme. Il appréciait. Elle tardait à répondre à sa question cependant. C’était une question plus complexe qu’il n’y paraissait probablement. Lui n’était pas très complexe comme humain, mais d’autres pouvait sincèrement se demander ce qu’ils voulaient vraiment. Ce qui pourrait les faire vibrer. Lui ne vibrait plus. Il avait raté sa chance probablement. Le jour où sa fleur avait été anéantie.

- Je veux discuter. J’aurais bien voulu la vérité, mais je me contenterais de tes mensonges pour cette nuit. J’aime bien comment tu me regardes. Alors qu’as-tu à réparer ?


Elle était franche et direct. Ces yeux le fixaient sans se détourner, sans dégout et sans haine. C’était étrange. D’autant plus après ce qu’il s’était passé cet été. Il eut un sourire presque mauvais. Elle pensait probablement qu’il mentait. Normal, d’un point de vue extérieur, ce qu’il voulait, tout le monde pouvait le vouloir. Cela ne ressemblait pas au souhait d’un tueur en série. Cela ne ressemblait probablement pas assez à celui qu’il était devenu aux yeux de tout le monde dans ce bunker.
Il n’avait jamais dit à personne ce qu’il accomplissait. Impossible de parler de pareil projet et de toute manière, on ne le lui avait jamais demandé. Oh si, une fois avec cette fille qu’il avait tuée. Pour lui dire qu’il n’avait rien contre elle. Mais elle n’avait pas compris. Bien sûr. Ce n’était pas possible pour ce genre d’humain de comprendre. Sa fleur pouvait le comprendre. Elle était la seule qui comprenait. Dommage qu’elle soit fanée.

Ce moment un peu étrange, où il était lui et où on l’écoutait, lui rappelait des moments passés sur un banc. Avant que le monde ne vire au cauchemar. C’était reposant. Il savait que cela ne durerait pas, mais pour lui, le temps n’était plus qu’une notion abstraite. Il chercha une réponse, pensif, son regard se détournant du visage pâle de la jeune femme pour se fixer sur le barreau dans son champ de vision :

- Ce que je veux réparer…


Sa fleur ? Non, c’était plus que ça.

- Le monde Lucy… le monde. Mais c’est plus difficile qu’il n’y parait. Pour réparer, il faut commencer par savoir détruire.


Son regard retourna au visage de la jeune femme, ce visage capable de le regarder, de le voir sans être submergé par la laideur de ce qu’il était. Elle qui l’avait vu en action en été. Elle qui avait vu son vrai visage. Il avait pensé dans un premier temps qu’elle était inconsciente, mais il ne parvenait à croire que ce n’était que ça. Elle était plus énigmatique qu’elle n’en avait l’air. Plus complexe que ce par quoi tout le monde la définissait dans le bunker :

- J’aime bien comme tu me regardes, mais tu me mens aussi Lucy. Tu veux plus que la vérité. Ce qui s’est passé cet été ne devrait pas te définir tout entière mais c’est comme ça qu’ils te voient. Cette liberté dont tu parlais tout à l’heure, tu la désires peut-être même plus que moi.


A vrai dire, il n’en savait rien. Il l’avait peut-être condamnée à plus que la simple perte d’un œil. Ou il se faisait des idées. Quoi qu’il en soit, n’était-ce pas le vœu le plus ridiculement humain qui soit ? Celui de la liberté.
Jessy Frey
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Lucy VincentÉlectron libre
Mar 13 Oct - 21:32
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La famille




Ce que je veux réparer…

Il semblait y réfléchir, un mensonge ou une envie de se livrer, peu m’importait vraiment au final.

Le monde Lucy… le monde. Mais c’est plus difficile qu’il n’y parait. Pour réparer, il faut commencer par savoir détruire.

Le monde, réparer le monde. C’était vague et horriblement ambitieux. Il me regardait franchement de nouveau. Pourquoi attendais-je la suite avec autant d’intérêt ? Les autres avaient peut-être raison, j’étais brisée et fragile, sinon pourquoi serais-je ici avec cette attention morbide à discuter avec Jessy?

J’aime bien comme tu me regardes, mais tu me mens aussi Lucy. Tu veux plus que la vérité. Ce qui s’est passé cet été ne devrait pas te définir tout entière mais c’est comme ça qu’ils te voient. Cette liberté dont tu parlais tout à l’heure, tu la désires peut-être même plus que moi.

Je lui souris, il voyait les autres comme moi. S’il n’avait pas coupé le doigt de Béa peut-être, s’il n’avait pas menti, si l’écharpe blanche n’avait pas brûlé, oui peut-être nous aurions été amis.

Tu as peut-être raison, mais je suis différente de toi, je ne veux pas réparer le monde. Il ne va pas changer pour toi, tu le sais n’est-ce pas? Je t’ai dit que je me fichais que tu me dises la vérité, tu ne me la dois pas, par contre tu pourrais cesser de te mentir. Es-tu certains que ce soit le monde qui est brisé et pas nous ?

Je me grattais la nuque en soupirant. Je ne connaissais pratiquement rien du monde extérieur, ni de ce que je voulais. Je disais à Jessy de ne pas se mentir alors que j’étais la première à le faire.

Je me demandais, regrettes-tu ce que tu as faits cette nuit-là ? Je sais que tu le referais, se n’est pas ma question. Je regrette de t’avoir faits du mal en voulant défendre Béa, mais je ne regrette pas de l’avoir protégée.



Lucy Vincent
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Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Jessy FreyÉlectron libre
Mar 13 Oct - 22:27
Alors ils se mentiraient tous les deux à eux-mêmes ? Et même si c’était le cas, Jessy ne pouvait renier ce en quoi il croyait. Sinon, toutes ces vies qu’il avait pris, tous ces choix, n’auraient plus eux la moindre valeur. Et si c’était eux qui étaient brisés, alors, ça ne changeait rien. Cela prouvait juste à quel point le monde ne méritait pas de tourner rond. Et si Jessy ne pouvait gagner face au monde, il pouvait au moins le quitter en l’ayant marquer de son empreinte. Il ne renoncerait pas à cette aspiration. Après toutes ces années, elle faisait partie de lui. Il était devenu une machine au service d’une cause qui le dépassait. Donatien Elpida l’avait détourné de son rôle mais il y retournerait tôt ou tard.

- Je me demandais, regrettes-tu ce que tu as faits cette nuit-là ? Je sais que tu le referais, se n’est pas ma question. Je regrette de t’avoir faits du mal en voulant défendre Béa, mais je ne regrette pas de l’avoir protégée.

Il la fixait sans bouger, incapable de lui répondre. Les mots restaient comme bloqués dans sa bouche. Il ne comprenait pas ce qui était si dur à avouer. Il secoua la tête, renonçant bien vite. Il se souvenait de l’humus sous sa nuque. De son regard rencontrant celui, clos de la jeune femme. Lorsque son souffle léger avait chatouillé son visage, il avait ressenti un étrange soulagement de la savoir en vie. Il n’était pas homme à regretter, mais ce moment-là, il ne pouvait l’oublier.

- Ca changerait quoi ? Que je regrette ?


Il cherchait dans ses yeux des réponses qu’il ne trouvait pas en lui. Qu’il ne voulait pas trouver. Il savait que cette réponse pouvait changer beaucoup de choses pour elle. Il ne regrettait peut-être rien, mais il n’était pas du genre à se cacher derrière ces mensonges quand cela ne lui apportait rien. Et certes, la présence de Lucy lui permettait de parler, chose qui ne lui était plus arrivé depuis qu’il avait pénétré dans ce maudit bunker, mais si leurs conversations devenaient un amas de mensonges putrides, ce serait là qu’il y perdrait le plus. Il aurait pu lui mentir pour l'amadouer. Essayer de profiter de sa naiveté ou son innoncence pour trouver un moyen de sortir d'ici, mais la vérité, c'était que Lucy n'était pas assez stupide pour le laisser sortir. Elle savait très bien de quoi l'homme était capable.

- Je ne regrette pas.


C’était tombé comme un couperet qu’il n’aurait pas été capable d’arrêter. Il ne souhaitait pas faire plus de mal ou mentir davantage à la fleur de Donatien Elpida. Il ne lui devait rien, il ne regrettait pas de lui avoir planté un canif dans l’œil. Point. Fin de l’histoire. Des mots de justification sortirent de sa bouche sans qu’il ne parvienne à les arrêter.

- Je faisais ce que j’avais à faire. Cela n’aurait pas dû t’atteindre. Je n’avais pas vu…


Il se tut. Il ne s’excuserait pas, c’était ridicule. Il ne s’était jamais excusé. Il n’avait aucunes raisons de le faire. Il détourna les yeux, ramenant l’un de ces bras à la cicatrice de son flanc dans un cliquetis agaçant de chaine. Il sentait qu’il perdait la main sur la conversation. Et en même temps, il redoutait qu’elle se termine. Il n’avait pas la moindre idée de si ce genre d’occasion se représenterait à l’avenir. Probablement pas. Qui dans ce bunker parlerait avec un assassin qui ne regrettait pas ces actes ? Surement pas l’une de ces victimes en tout cas.

- Il y a peu de chose dans ce monde qui ne doivent pas être réparer. J’estime que tu en fais partie.

Cette phrase idiote semblait pleine de présomption mais masquait une vérité que seul Jessy pouvait comprendre. Il resta prostrer dans sa prison, ces yeux fermement ancrés dans le mur qui le jouxtait.
Jessy Frey
Image : Quand les blessures sont mortelles, tout secours devient inhumain ||feat Lucy|| Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Lucy VincentÉlectron libre
Mar 13 Oct - 23:14
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La famille





Il me fixait, ma question était peut-être idiote, peut-être tout cela était trop frais.

Ca changerait quoi ? Que je regrette ?

Ça changerait tout, mais pas pour moi, pour lui.
La réponse tomba comme une sentence.

Je ne regrette pas.

Clac. La guillotine coupe la tête qui va rouler plus loin. Les mots me frappes, mais sans douleur. Pourquoi je ne trouve pas de colère à lui renvoyer, pourquoi je ne me sauve pas. Car il n’a pas terminé.

Je faisais ce que j’avais à faire. Cela n’aurait pas dû t’atteindre. Je n’avais pas vu…

Je sais, je l’ai su au moment où la douleur m’a déchiré le crâne, quand ma dernière pensée n’a été qu’un souvenir du Noël passé. Pourquoi avait-il voulu faire du mal à Béa, mais pas réellement à moi ?

Il y a peu de chose dans ce monde qui ne doivent pas être réparer. J’estime que tu en fais partie.

Je souris, tranquillement, un sourire banal comme lors d’une discussion banale mais agréable. Je ne savais pas si je pouvais répondre quelque chose, il ne me regardait plus maintenant. Pourtant j’avais une idée en tête, une réponse folle qui prouverait aux autres que j’étais dérangée, que je n’étais pas normale. Des mots qui représentaient trop pour les prononcer aujourd’hui, ici, maintenant. Un autre jour qui sait.

Pour changer mes pensées, j’observais cette personne dans une cage. On aurait pu croire à un chaton blessé, un chaton avec la rage. Allais-je me laisser aller à le considérer avec pitié? Non, ni pitié, ni colère.

Ta réponse est étrange Jessy, tu dois être la seule personne ici à ne pas souhaiter me réparer.

Que je sois brisée ou non à ses yeux importait peu.

On dirait que tu as mal, souhaites-tu que je parte et te laisse tranquille?



Lucy Vincent
Image : Quand les blessures sont mortelles, tout secours devient inhumain ||feat Lucy|| C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Jessy FreyÉlectron libre
Mer 14 Oct - 20:19
Le silence qui suivit dura longtemps. Ce que pouvait vouloir dire un silence, le jeune homme n’en savait rien. Il laissait les secondes s’égrener sans chercher à s’y accrocher. Il faisait ça depuis qu’il était ici. S’accrocher au temps dans sa situation aurait été désespéré. Et Jessy ne désespérait pas.

- Ta réponse est étrange Jessy, tu dois être la seule personne ici à ne pas souhaiter me réparer.


Il haussa les épaules, les yeux toujours rivés sur le mur. Il savait qu’il n’était pas évident à comprendre. Mais il était lui, il n’avait que ça.

On dirait que tu as mal, souhaites-tu que je parte et te laisse tranquille?


Il la regarda à nouveau. S’inquiétait-elle vraiment de ce qu’il pouvait ressentir ? N’aurait-elle pas dû être satisfaite de le savoir souffrir. Sa cicatrice était hideuse. Normal, les soins avaient tardés, tout était bâclés. Il avait de la chance de s’en être sortit. Elle le tirait horriblement mais il ne s’en plaignait pas. De toute manière, s’en plaindre n’aurait rien changé. Son demi-frère aurait sauté sur la moindre faiblesse de sa part pour le balancer à la mer, il en était persuadé. Il avait la même putain de mère après tout.

- Il n’y a pas un instant où je ne la sens pas.


Cela faisait du bien de pouvoir le dire. Mais c’était dangereux. Cette information, il aurait dû la garder. Cela le rendait faible et plus fragile qu’il n’y paraissait. Ce n’était pas tolérable. Les confessions avaient toutes un prix. Il ne devait pas le perdre de vue. Il ajouta alors, un sourire arrogant sur les lèvres, masque qu’il avait l’habitude d’afficher fièrement :

- Mais sur une échelle de 1 à 10, je dois être à un.


Il pointa son pansement du doigt, gardant sa main entre les barreaux pour ne pas paraitre plus menaçant qu’il ne l’était. Celui derrière lequel se cachait une orbite vide.

- A quel point as-tu mal ?


A quel point me détestes-tu ? Il cherchait la réponse dans son œil rescapé. Elle ne pouvait pas ignorer ce qui c’était passé ce soir-là, lui faire la conversation comme si rien ne s’était passé. Elle devait ressentir quelque chose. De la haine, de la colère, du dégout, de la rancune ou une envie de vengeance, n’importe lequel de ces sentiments suffisaient. Il avait forcément altéré la blanche pureté de cette fleur.
Ou était-elle si éthérée qu’aucune de ces émotions ne pouvaient la toucher, quand elles étaient toutes logées dans l’âme frelatée de Jessy.
Jessy Frey
Image : Quand les blessures sont mortelles, tout secours devient inhumain ||feat Lucy|| Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Lucy VincentÉlectron libre
Mer 14 Oct - 20:48
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La famille







J’allais me lever et repartir s’il ne me répondait pas. Mais une réponse vint, il ne me dit pas de rester ou de partir, mais il parla.

Il n’y a pas un instant où je ne la sens pas.

Tout le temps, attaché comme un chien, la guérison ne devait pas être idéale, le travail aux champs non plus. C’était compréhensible, alors pourquoi semblait-il si peut à l’aise de me l’avouer ? Redoutait-il que je me moque ou que je le fixe avec pitié ou pire avec joie ?

Mais sur une échelle de 1 à 10, je dois être à un.

1... il souriait en le disant, tout en bas de l’échelle... Sans attendre, il pointa mon bandage.

A quel point as-tu mal ?

Bonne question, il y avait rarement des bonnes réponses aux bonnes questions. J’avais mal, mais pas comme lui, je ne l’expliquais pas, ce n’était pas tant la plaie qui était douloureuse, mais l’absence. Une absence qui pouvait me donner la migraine en un clin d’œil et ne pas se faire sentir pendant un moment. Sur le coup la douleur avait été fulgurante. Par contre, pour une obscure raison ça grattait, est ce que la plaie de Jessy la grattait aussi? Il avait répondu un. Pourtant, quand je l’avais trouvé, il ne dormait pas.

Ce soir ça va, un inconfort je dirais. Mais toi, un... en bas de l’échelle, descend elle aux enfers ton échelle ou c’est vers le haut que la douleur est le pire ?

Sur une échelle de un à dix... tout dépend d’où se rendait cette échelle stupide, la réponse ne valait alors plus la même chose. Trop de questions, je savais bien que 10 représentait la pire douleur, enfin pour les médecins. Perdue dans cette pensée idiote, je traçais le contour de mon bandage distraitement.

Au début j’avais tellement mal que je voulais l’arracher, mais je ne peux pas sortir de ma tête quelque chose qui ne s’y trouve plus. Enfin je suppose... mais dis-moi, c’est vraiment ça que tu voulais me demander ?



Lucy Vincent
Image : Quand les blessures sont mortelles, tout secours devient inhumain ||feat Lucy|| C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Jessy FreyÉlectron libre
Mer 14 Oct - 21:28
- Ce soir ça va, un inconfort je dirais. Mais toi, un... en bas de l’échelle, descend-elle aux enfers ton échelle ou c’est vers le haut que la douleur est le pire ?

Lorsqu’il savait la douleur qu’il était capable de sortir d’un corps qui n’était pas le sien, son échelle descendait peut-être aux enfers oui. Il savait en tout cas, qu’il n’avait pas assez mal pour supplier. Ni pour abandonner la raison. Encore que… il savait que sa raison ne répondait plus aux normes qu’il avait appris plus jeune. Il s’était détraqué.

Et c’était mieux comme ça.

- Au début j’avais tellement mal que je voulais l’arracher, mais je ne peux pas sortir de ma tête quelque chose qui ne s’y trouve plus. Enfin je suppose... mais dis-moi, c’est vraiment ça que tu voulais me demander ?


Il l’aurait arraché aussi s’il avait pu. Sa cicatrice était comme l’irritation provoqué par une brulure ou plus simplement par une piqure de moustique. Difficile à ignorer. Agaçante. Mais la sentir lui montrait qu’il était encore en vie. C’était un luxe, surtout dans sa situation précaire. Il recogna son dos contre les barreaux, baissant la main en douceur, pour éviter d’être entendu. Une vraie cloche avec tous ces bruits de chaines qui sonnaient les unes contre les autres au moindre geste.

- Non mais je ne tiens pas à entendre la réponse à la question que je veux te poser. Alors je ne te la pose pas.


C’était complètement idiot comme réponse. A force de ne plus converser avec personne, il avait peut-être tout simplement perdu la capacité de le faire. Comme un homme qui serait restait immobile plusieurs mois et qui aurait trébuché alors qu’il tentait ces premiers pas. C’était toujours stupide. Parce que sa langue, il continuait de l’utiliser, elle n’était pas atrophiée.

- J’en ai une autre si tu veux. Si m’arracher un œil te rendait le tien, est-ce que tu le ferais ?


Ce n’était pas ça qu’il cherchait à savoir. Cette question n’avait pas de sens. Il reformula aussitôt :

- Si m’arracher un œil t’assurait le bonheur de ceux que tu aimes, est-ce que tu le ferais ?


Toujours bizarre comme question. Il n’aurait pas mieux. Cette conversation n’avait aucun sens. Peut-être parce que c’était celle d’un assassin et de sa victime ? Et qu’ils savaient tous les deux qui était l’autre. C’était comme si un petit lapin blanc venait converser avec un renard prit au piège. Le lapin n’avait pas peur puisque le renard était coincé. Et le renard n’avait pas faim puisqu’il avait autre chose à penser. Toujours stupide. Jessy n’aurait su dire si c’était la fatigue ou la douleur qui le faisait délirer de la sorte.
Jessy Frey
Image : Quand les blessures sont mortelles, tout secours devient inhumain ||feat Lucy|| Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
Lucy VincentÉlectron libre
Mer 14 Oct - 22:07
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La famille




Il se tournait appuyant son dos aux barreaux, je grimaçais m’imaginant ainsi attachée.

Non mais je ne tiens pas à entendre la réponse à la question que je veux te poser. Alors je ne te la pose pas.

Avait-il peur de connaître la réponse, ou peut-être qu’il la connaissait déjà... J’avais le sentiment qu’il ne m’avait pas menti avec cette phrase, aussi étrange que cela puisse paraître c’était agréable comme idée.

J’en ai une autre si tu veux. Si m’arracher un œil te rendait le tien, est-ce que tu le ferais ?

La question faisait son chemin avant qu’une autre la remplace.

Si m’arracher un œil t’assurait le bonheur de ceux que tu aimes, est-ce que tu le ferais ?

Deux questions semblables, mais tellement différentes. Il fallait y réfléchir, c’était difficile.

Je ne t’arracherais pas un œil pour récupérer le mien.

C’était plus que cela, il fallait préciser.

Comment dire... je n’aime pas particulièrement mon nouveau style pirate, mais enfin...mon œil ne vaut pas plus qu’un autre. Pour ta seconde question, c’est plus compliqué. J’aimerais dire oui, mais je ne pourrais pas le faire. Pas si j’avais un autre choix, cette fois-là, j’aurais préféré ne pas te faire tomber, c’était ma seule façon d’aider Béa. C’était plus facile, je ne savais pas qui l’attaquait. Et puis au final.. je ne crois pas qu’on peut assurer le bonheur de qui que ce soit en faisant du mal. Ça finirait par retomber, sur nous ou sur quelqu’un d’autre. C’est peut-être une réponse de lâche ou d’enfant, mais c’est la mienne.



Lucy Vincent
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Jessy FreyÉlectron libre
Mer 14 Oct - 22:48
Ces deux yeux or cherchaient-ils une rédemption dans ce regard ? Certainement pas. Il avait renoncé à toutes ces hypocrisies il y avait bien longtemps. Elle étaya sa réponse sans appel :

Comment dire... je n’aime pas particulièrement mon nouveau style pirate, mais enfin...mon œil ne vaut pas plus qu’un autre. Pour ta seconde question, c’est plus compliqué. J’aimerais dire oui, mais je ne pourrais pas le faire. Pas si j’avais un autre choix, cette fois-là, j’aurais préféré ne pas te faire tomber, c’était ma seule façon d’aider Béa. C’était plus facile, je ne savais pas qui l’attaquait. Et puis au final.. je ne crois pas qu’on peut assurer le bonheur de qui que ce soit en faisant du mal. Ça finirait par retomber, sur nous ou sur quelqu’un d’autre. C’est peut-être une réponse de lâche ou d’enfant, mais c’est la mienne.


Il eut un sourire. Pas un sourire sarcastique, fier ou mauvais. Juste un sourire. Pas longtemps. Pas très prononcé. Il n’était pas habitué à ce genre d’expression dénué de hargne ou de puissance. Mais il ne s’était pas trompé. Elle était une fleur. Plus sincère encore que celle qui lui avait effeuillé le cœur par le passé. Elle était fidèle à l’image qu’elle renvoyait d’elle, avec ces longs cheveux blancs, sa peau pâle, son visage sans prétention. Un ange assez fort pour ne jamais même penser pouvoir faire le mal. Le naturel revenant au galop, le sarcasme finit par teinté son expression, la gachant.

- C’est une réponse saine. Si tu m’arrachais un œil, cela ne ferait ni de bien ni de mal à qui que ce soit.


Cela ne ferait même pas plaisir à son crétin de demi-frère ou son animal de compagnie. Seul sa mort aurait pu satisfaire le squelette rachitique qui lui servait de famille. Lui aurait pu se satisfaire plus facilement de voir Donatien se liquéfier sur place, un œil en moins. Ce douillet en ferait certainement toute une histoire. Il aurait trouvé cela plaisant, bien que superflu. S’il prenait du plaisir à s’en prendre à ces victimes, il en prenait davantage à bien faire les choses. Une mort rapide suffisait quand la douleur n’était pas une nécessité.

- Pourquoi te promènes tu avec une arme si tu penses que faire du mal ne peut pas t’assurer le bonheur ?

A quoi ça lui servait de garder le canif ? Était-ce comme une sorte de porte bonheur ? Elle avait survécu au canif alors il allait lui porter chance ? Il n’aurait pas compris la démarche mais il ne s’imaginait pas d’autres solutions.
Jessy Frey
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Lucy VincentÉlectron libre
Mer 14 Oct - 23:36
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La famille




C’est une réponse saine. Si tu m’arrachais un œil, cela ne ferait ni de bien ni de mal à qui que ce soit.

Quel garçon étrange, cela lui ferait du mal s’il perdait un œil, et ça ferait du mal à ceux qui tenaient à lui. Je le voyais avec Nev, souffrait-il plus que moi de la perte de mon œil ? Parfois c’était l’impression que j’en avais.

Pourquoi te promènes tu avec une arme si tu penses que faire du mal ne peut pas t’assurer le bonheur ?

Il posait des questions très pertinentes, à la limite de l’inconfort. À force d’éviter les autres, j’avais presque oublié ce que cela faisait. Réfléchir à une réponse nous forçait à se questionner, à décider si on allait mentir à l’autre, si on allait se mentir à soi.

Le couteau, comme une obsession je l’avais cherché. Je devais le trouver, comprendre le lien qu’il y avait entre lui et mon œil, ou bien plutôt son absence. Au début je pensais que tout serait plus simple une fois que je l’aurais trouvé. Que je saurais alors quoi faire, que la colère viendrait, ou bien la peur. Je l’avais trouvé avec lui il n’y avait que du vide, aucune réponse, rien qui remplirait cette sensation de manque, de perte. J’avais été idiote. Je m’étais imaginée poser la lame sur la paupière de Jessy ou sur son doigt, nous venger Béa et moi, mais même en pensée le couteau retombait et j’étais toujours aussi creuse.

Je te l’ai dit, il est à moi maintenant, j’ai tout perdu dans l’incendie. Plus jamais, non plus jamais, je ne veux pas qu’il blesse quelqu’un d’autre. Il est à moi et je m’en servirais pour autre chose. Mais pas pour l’instant, ils me le retireraient s’ils savaient que je l’ai. Et si...

Si c’était...Une sortie de secours, j’y avais pensé, ma sortie de secours, oui l’idée avait squattée ma tête les premiers mois ici, quand je ressentais le poids que je faisais peser sur ceux que j’aime.

Si tu leur dis que je l’ai, je ne viendrais plus te parler.

Je ris tout bas, cette phrase sonnait idiote, un chantage d’enfant qui me donnait plus d’importance que j’en avais réellement. Il s’en ficherait que je ne lui parle plus.

Il se fait tard, Nev va sûrement revenir, je dois filer...

Je me relevais, m’étirant. J’allais quitter la salle commune, mais avant j’ajoutais.

Bonne nuit Jessy.


Lucy Vincent
Image : Quand les blessures sont mortelles, tout secours devient inhumain ||feat Lucy|| C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Jessy FreyÉlectron libre
Mer 14 Oct - 23:59
L’incendie l’avait-elle plus blessée que le coup de canif ? Qu’importe, il était responsable des deux. Et si… Quoi ? A quoi pouvait-il bien lui servir ? Cela ne regardait probablement pas Jessy mais il n’aimait pas ces silences.

Si tu leur dis que je l’ai, je ne viendrais plus te parler.


Ces yeux dorés ne cillaient pas, pourtant cette menace était effrayante. C’était la perspective de retomber à la condition de sous-homme qui lui était accordé par les autres membres du bunker depuis des mois. Elle ne pouvait pas se rendre compte à quel point, l’espace de quelques instants, Jessy avait repris vie. Comme c’était impossible de dire ce genre de chose, il se contenta de faire comme si rien de cela n’avait la moindre importance.

Il se fait tard, Nev va sûrement revenir, je dois filer...


La voir partir était inévitable. Il retombait dans le silence. Mais le chien n’allait pas tarder, elle avait raison. Un peu rancunier, il ne lui accorda pas un mot. Mais alors qu’elle s’en allait, sa voix résonna une dernière fois dans la pièce :

Bonne nuit Jessy.

Il voulut la retenir. Lui demander d’attendre. Lui dire bonne nuit. Il n’en savait trop rien en réalité. La voir s’éloigner était effrayant, peut-être parce qu’il ne pensait pas la voir revenir. Qu’il n’avait aucune emprise sur la situation. Mais elle était déjà trop loin. Il ferait trop de bruit. Alors il retourna au silence. Jamais il ne fut aussi fort.

Cette nuit-là, Jessy ne parvient à fermer l’œil. L’écho de la voix de Lucy encore dans l’oreille.
Jessy Frey
Image : Quand les blessures sont mortelles, tout secours devient inhumain ||feat Lucy|| Lussy_10Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 15/11/2019Age : 28
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