contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mar 13 Oct - 21:07


Je n'ai pas le droit de flancher
Béryl, malgré sa taille plus petite que celle de Nevrabriel, était un ours et arriva, non sans peine, à mettre l’écossais dehors. Ce dernier, une fois libéré des bras costauds de son ainé, alla vers le grillage pour le prendre à bout de ses mains saignantes, du sang qui n’étaient surement pas le sien.

Nevrabriel hurla pour exploser ce qui lui restait de colère, pressant ses doigts sur le grillage pour lui permettant de se calmer naturellement. Cette fois-ci, tout le monde savait qu’il était en colère. Peut-être même l'île entière, qui sait ?
Il aurait sans doute tué Jessy si Béryl ne l’avait pas arrêté.

Béryl était-il toujours là ?

Etait-il allé enchainer le meurtrier ?

Lorsque le jeune homme termina d’évacuer sa haine, sa colère, son dégoût et tout ses sentiments négatifs, il desserra ses doigts rougit à cause de la pression émit sur ce pauvre grillage.

Il n’avait pas le droit de flancher. Il n’avait pas le droit de craquer. Il devait les maintenir en vie. Il devait les protéger.
Pas le droit de craquer.
Pas le droit de flancher.
Protéger.
Protéger.
Garder en vie.
Protéger.
Protéger.
Protéger.

_Protéger … Protéger … Protéger …

Nevrabriel murmura en boucle pendant une bonne minute ses mots avant de respirer profondément. Ça aurait été plus simple de simplement laisser Jessy mourir quelque part sur l’île, pourquoi le garder ?

Ayant retrouvé son calme, Nevrabriel tourna la tête sans se détacher du grillage. Béryl était là. Depuis combien de temps ? Avait-il toujours été là ?

Bon sang …

Nevrabriel respira profondément encore une fois avant de tendre les bras, appuyé contre le grillage, la tête tournée vers le bas.
Quatre mois à vivre avec ce morveux et c’était maintenant qu’il craquait ? Quatre mois, c’était sa limite ? Etait-il aussi pathétique ?

Reprend toi !

_Désolé pour ça. Ça n’arrivera plus.
Nevrabriel
Image : Des blessures profondes [pv : Béryl] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Mer 14 Oct - 20:28
Il utilisait la force puissante de ces avant-bras et de ces jambes pour maintenir Nevrabriel contre lui. Une fois dehors, il le libéra enfin, avec un soupir de soulagement. Il ne lui serait jamais venu à l’esprit d’essayer de maitriser un chevreuil lors de ces promenades en trek, mais s’il avait su, il aurait peut-être pris la peine de s’y entrainer. Essoufflé, l’infirmier calma sa respiration, les mains sur les genoux.

Il n’avait pas eu le temps de vérifier l’état exact des chaines de Jessy, mais il faisait confiance à Donatien Elpida pour gérer son demi-frère. Il serait bien plus difficile de discuter avec ce dernier, Béryl le savait peu réceptif. Nevrabriel hurla, ces mains agrippées au grillage du bunker. Il hurlait, probablement dans l’espoir que quelqu’un ne l’entende. Un cri qui allait bien au-delà de ce qui avait pu se produire dans la cuisine, quoi que ce soit.

Béryl s’approcha du garçon d’un pas tranquille, s’arrêtant à côté de lui, attendant que ce dernier ne se calme. L’odeur des pins autour d’eux, le bruit du vent dans les branches, les couleurs verdoyantes autour d’eux. Difficile de trouver plus apaisant comme cadre. Peut-être sans ces fameux grillages. Les grillages, ça apportait rarement du bon.

_Protéger … Protéger … Protéger …


L’infirmier l’avait noté dans un coin de sa tête. Le côté surprotecteur du jeune homme. Comme il le pensait, il n’était pas du tout remis du traumatisme qu’avait subit ces deux comparses. C’était normal. Les évènements de l’été avaient été violents et abruptes, même les adultes les plus équilibrés en auraient gardés des séquelles. La respiration du garçon s’approfondissait. Il retrouvait doucement ces esprits. Béryl le laissa atterrir sur terre, découvrir sa présence à ces côtés, l’enregistrer et l’accepter. Pas la peine de se jeter sur ce pauvre garçon comme un charognard.

_Désolé pour ça. Ça n’arrivera plus.


Il hocha la tête. Il acceptait volontiers ces excuses, cela prouvait que le garçon était ouvert au dialogue. C’était un bon début. Ne pas reconnaitre ces tords aurait rendu la tâche plus délicate pour l’infirmier. Il lui fit un geste de la main, l’invitant à le suivre.

- Allez, vient.


Retournant là où il avait abandonné son travail, il ramassa les quelques légumes qu’il avait lâché, pour les déposer à l’abri. Il récupéra deux des outils qui leur servaient à creuser pour le puit et en tendit un au garçon. Il aurait préféré une bonne balade en montagne, c’était un endroit où l’on n’avait pas d’autres choix que celui de la confiance. Peut-être aussi qu’un peu d’escalade, cela lui manquait.

- Quand on laisse trop d’émotions s’accumuler à l’intérieur, ça finit toujours pas exploser. Ça arrivera encore. Dans longtemps peut-être, mais si tu remplis un verre d’eau, et que tu ne le vide jamais, il arrive toujours un moment où une seule goutte suffira à le faire déborder.


Il savait le jeune garçon doté d’un bon sens de l’analyse, il n’avait pas besoin d’adapter son discours, comme il lui était arrivé de le faire dans des coins reculés de son lieu de naissance. Il comprendrait sans difficulté sa métaphore. Il commença à creuser, attendant simplement une réaction de la part de son cadet.
Béryl Brambasi
Image : Des blessures profondes [pv : Béryl] Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Jeu 15 Oct - 14:28


Je n'ai pas le droit de flancher
_Désolé pour ça. Ça n’arrivera plus.

L’infirmier acquiesça gentiment. Nevrabriel le regardait du coin de l’œil. Il savait que le geste de Béryl était le mieux, mais le laisser tuer Jessy n’aurait-il pas été bénéfique pour tout le monde ? Après tout, c’était le souhait d’Elizabeth, de Béatrice et au fond de lui Donatien souhaitait également la mort de son demi-frère. Alors, n’aurait-il pas été préférable de le laisser l’achever ? Quitte à perdre son âme, autant aller jusqu’au bout.

_Allez, vient.

Nevrabriel se redressa et regarda l’infirmier lui tourner le dos. Béryl aurait pu lui faire la morale, l’écossais s’attendait à une morale, mais son ainé semblait avoir d’autre plan. Obéissant, Nevrabriel le suivit jusqu’à la zone de plantations où Béryl ramassa des légumes qui semblaient être tombés dans la précipitation. Sans un mot, Nevrabriel se pencha pour ramasser un navet à ses pieds avec lenteur, ce qui ne lui donna pas l’occasion de faire plus et suivit Béryl pour poser le légume et prendre l’outil que son ainé lui tendait.

_Quand on laisse trop d’émotions s’accumuler à l’intérieur, ça finit toujours par exploser. Ça arrivera encore. Dans longtemps peut-être, mais si tu remplis un verre d’eau, et que tu ne le vide jamais, il arrive toujours un moment où une seule goutte suffira à le faire déborder.

Nevrabriel était très silencieux même dans ses gestes. Il agrippa l’outil sans remercier Béryl et le suivit pour creuser.
L’activité physique permettait de se défouler, c’était une bonne idée de la part de Béryl, mais Nevrabriel était toujours un peu frustré et perdu face a ce qu’il avait vécu il y a quelques minutes. Il se massa la nuque ou les chaines de Jessy avait laissé un collier apparent. Nevrabriel ne s’était battu qu’une seule fois auparavant et de souvenir son cocard était resté pendant très longtemps à cause de sa peau de roux. Combien de temps garderait-il une marque de son comportement ?

Nevrabriel creusa en silence, profitant de donner de profond coup dans la terre par sa frustration afin de la mettre à bonne escient. Puis, après de très longues minutes, ses sentiments négatifs s’envolèrent. Il s’arrêta de creuser un instant, s’appuyant sur sa pelle et soupira profondément de soulagement. Puis, Nevrabriel regarda Béryl. Même s’il n’avait pas répondu, la phrase remplie de bon sens de son ainé le faisait réfléchir.

_C’est vrai, il faut que je vide mon verre de temps à autre. Creuser est une bonne activité.

Béryl était intelligent même s’il dégageait un peu de niaiserie, mais Nevrabriel n’était pas stupide non plus et savait que son ainé l’incitait à la discussion. Une activité que le roux ne voulait pas exercer. Il n’avait pas envie de parler de ses états d’âmes, de montrer de la faiblesse et encore moins à Béryl qu’il ne connaissait pas assez.
Cependant, Nevrabriel devait bien reconnaitre que la gentillesse de Béryl était la bienvenue pour l’écossais. Malgré sa méfiance envers le monde entier, le roux n’avait plus l’habitude de recevoir de l’affection depuis un très long moment, bien avant la révolution d’ailleurs, ça avait quelque chose de plaisant.
Il esquissa un faux-sourire en continuant :

_Mais merci de ta sollicitude.

Nevrabriel
Image : Des blessures profondes [pv : Béryl] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Ven 16 Oct - 23:29
La réaction tarda. Le garçon avait encore probablement besoin de digérer ce qu’il s’était passé à l’intérieur, rien de plus normal. L’infirmier se contenta de travailler. Le silence ne le gênait pas. Au contraire. Il aimait la complexité de ces moments. Il se souvenait qu’à l’université, il lui arrivait de s’asseoir à une table de la cantine, juste pour observer les silences. Les regards, les gestes qui ne parlaient pas mais voulaient dire tellement. Evidemment, le mieux était encore le silence absolu. Celui d’un paysage de montagne par exemple. Presque exempt de bruit.

Béryl aimait les conversations bruyantes de sa famille cela dit. Leurs rires aussi. Cette fois où une poule venue de nulle part avait débarquée au milieu de leur salon restait un souvenir dont il ne se lassait pas. C’était pourtant l’un des plus bruyant dont il se rappelle. Il sentait dans les mouvements de Nevrabriel qu’il se dénouait un peu. Les travaux manuels pouvaient faire des miracles sur les humeurs. Il allait falloir passer à la suite maintenant qu’il était plus calme. La partie la plus compliquée. Il était facile de se montrer sceptique envers l’aide que pouvait apporter un infirmier qui n’avait eu que 12 de moyenne en psychologie sociale, mais c’était tout ce que le garçon pourrait trouver ici. Dans cette situation, l’aide de Lilya n’aurait pas été de trop.

_C’est vrai, il faut que je vide mon verre de temps à autre. Creuser est une bonne activité.


Béryl hocha la tête. Il tourna son regard violet vers celui, si singulier du patient de Donatien. Ce dernier lui adressa un sourire qui n’avait rien d’un sourire de Duchenne. Il avait remarqué que le garçon se forçait beaucoup à ce genre de sourire. Pour rassurer ? Pour maquiller ? Il existait de multiples raisons de se confondre en faux-sourire. Beaucoup de monde jouait de faux-semblant. Mais pas autant que le jeune Nevrabriel.

_Mais merci de ta sollicitude.


Mais ? Mettre un mais au début d’une phrase n’annonçait jamais rien de bon. Surtout qu’ici, rien n’aurait dû en impliquer la présence. Béryl eut une mimique proche d’un sourire. Il aurait mis la main à couper que ce jeune essayait de s’extirper d’une conversation plus approfondie que l’infirmier n’avait pourtant à aucuns moments mentionnés. Il posa son outil.

-Creuser agrandit la capacité du verre, mais ne le vide pas.


Béryl savait cela dit, que le garçon ne se livrerait pas. Il était fermé sur lui-même comme un petit bernard-l’hermite, à l’abri de sa carapace. Et il n’était pas là pour le forcer à parler. Il ne faisait pas partie de la gestapo, ni de son entourage proche. Mais il n’y avait pas toujours besoin de parler à quelqu’un pour vider son sac.

- Note ce que tu ressens sur une feuille. Sors tout le négatif, écrit tout ce qui ne va pas sur papier. Souvent, en écrivant, on prend du recul. Puis, au besoin, brule le. Ça fait un bien fou.

Tant qu’ils avaient encore de l’encre et du papier, il pouvait au moins faire ça. La dernière fois qu’il avait noté un truc sur une feuille, il avait déclenché l’alarme incendie de l’hôpital en voulant le bruler au-dessus d’une poubelle, et c’était fait remonter les bretelles par le directeur. Il s’appuya sur la paroi terreuse du puit, heureux de ce souvenir. Stressant sur le moment, hilarant à ressasser. Il se souvenait même qu’il avait eu droit à un appel catastrophé de ces parents. Il s’était sentit comme un adolescent pris en flag à fumer dans les toilettes du lycée.

- Tu peux me croire, j’ai fait ça à la mort de ma sœur.


Lui-même avait, dans un premier temps, été sceptique sur la méthode. Evacuer la douleur et la colère d’un deuil, d’un déchirement abrupt et inattendu via un bout de papier ? Mais cela s’était avéré bien plus bénéfique qu’il ne l’aurait cru. Et quand on n’aimait pas trop causer, c’était le genre de méthode qui évitait de se faire violence.
Béryl Brambasi
Image : Des blessures profondes [pv : Béryl] Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 18 Oct - 3:04


Je n'ai pas le droit de flancher
_Mais merci de ta sollicitude.

Nevrabriel voulait faire comprendre à Béryl qu’il ne voulait pas parler, qu’il ne voulait pas d’aide, pas de conseil, que le mieux à faire était de le laisser vivre sa vie. Certes il avait péter un câble, mais ça n’arrivera plus, il n’avait pas besoin de confident ou de conseils pour seconder Donatien et protéger les personnes dans le Bunker.

_Creuser agrandit la capacité du verre, mais ne le vide pas.

Nevrabriel resta silencieux avant de baisser les yeux vers les chaussures de Béryl, méditant sur ses mots. Son ainé avait surement raison. Mais l’écossais ne voulait pas opter pour ce choix, il préférait rendre son verre infiniment extensible plutôt que le vider. Ça ne servait à rien et ça allait se retourner contre lui, il venait d’en faire les frais.
S’il n’avait rien dis à sa psychologue, Jessy n’aurait jamais eut ces informations et il n’aurait jamais pu les utiliser contre lui. Chaque allié n’était pas infaillible et chaque information pouvait être retournée contre lui. A quoi servait donc de vider son sac si c’était pour se faire des ennemis ?

_ Note ce que tu ressens sur une feuille. Sors tout le négatif, écrit tout ce qui ne va pas sur papier. Souvent, en écrivant, on prend du recul. Puis, au besoin, brule-le. Ça fait un bien fou.

Ah … ce n’était pas une mauvaise idée. Au moins ils n’auraient pas besoin de raconter ses secret et ses état d’âmes à  qui que ce soit. Personne ne saurait ses faiblesses, personne ne pourrait l’atteindre, c’était une bonne idée.
Mais le papier …
Elizabeth en avait besoin, du moins le temps d’apprendre le langage des signes. Il méditait sur cette alternative. Béryl pouvait être de bons conseils finalement.
Nevrabriel se redressa pour retourner à leur occupation commune ; creuser ce puits.

_ Tu peux me croire, j’ai fait ça à la mort de ma sœur.

L’écossais s’arrêta net.
Béryl avait une sœur ? Et sa sœur était morte ?
Cette information avait prit toute l’attention du roux. Aucune expression ne passa sur son visage pâle ni dans ses yeux vairons, mais l’arrêt net de son geste exprimait que son ainé avait toute son attention. Nevrabriel replanta sa pelle dans le sol pour s’y accouder et regarder son ainé dans les yeux bien qu’il le dépassait en hauteur.

_Tu t’es vraiment remis de sa mort ?


Nevrabriel
Image : Des blessures profondes [pv : Béryl] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Sam 24 Oct - 17:57
Sa remarque n’avait pas spécialement pour but d’obtenir une réaction, il disait juste ce qui était nécessaire pour que le garçon comprenne que sa méthode n’était pas juste une idée farfelue de psychologue qui n’aurait rien su de la tristesse ou de la mort. Béryl avait lâché ça, s’en avoir la moindre idée sur le fait que parler de la mort des gens pouvaient être tabou. Ce fut cependant le cas.

_Tu t’es vraiment remis de sa mort ?

Nevrabriel semblait attendre une réponse. Toute son attention était concentrée sur l’infirmier. Ce dernier eut une inspiration qui avait des fragrances de terres en partie humide. Une odeur proche de celle du sable que la mer a saturé en eau. Il aurait pensé que sans sel, l’eau n’aurait pas eu ce genre d’odeur. Comme quoi, il y en avait des choses surprenantes sur cette terre. Ou dans cette terre pour le coup.
Il secoua la tête à la négative pour répondre à l’interrogation du garçon, un sourire léger aux lèvres. Se remettre, c’était retourner à quelque chose qui n’existait plus. Se remettre, c’était chercher à repartir en arrière au lieu d’avancer.

- On ne se remet jamais vraiment de la mort d’un être cher. On change, on s’adapte, on apprend à vivre avec.


La mort d’Agathe avait été un évènement brutal et inattendu. Le deuil avait été douloureux. Le déni très long. Mais de l’eau avait coulé sous les ponts. Béryl vivait avec cet évènement comme il vivait avec tout ce qui lui arrivait avant et après. C’était aussi cette acceptation de ne pas avoir la main mise sur sa vie qui lui avait permit de tenir le coup après cet été. Loin de chez lui, naufragé sur une île. Le Béryl qui n’avait pas vécu la mort d’Agathe aurait eu bien plus de mal à se remettre de ce genre d’évènement. La mort donnait toute sa valeur à la vie.

- Et puis il m’en reste deux à gérer, c’est plus que suffisant. Tu as des frères et sœurs ?


Faire des blagues sur ce genre de chose mettait parfois les gens mal à l’aise. Mais c’était Agathe qui avait toujours eu un humour noir. Ce genre de blague l’aurait fait rire. Béryl lui était plutôt doué pour l’humour accidentel. En général, lorsque les gens rigolaient à ces paroles, c’était sans qu’il n’ai particulièrement l’impression d’avoir souhaité dire quelque chose de drôle. Il aimait l’idée qu’il puisse émaner de lui quelque chose qui déclenche le rire chez certaines personnes. Après tout, le rire était l’une des plus belle chose qui soit.
Béryl Brambasi
Image : Des blessures profondes [pv : Béryl] Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 25 Oct - 17:54


Je n'ai pas le droit de flancher
_Tu t’es vraiment remis de sa mort ?

_On ne se remet jamais vraiment de la mort d’un être cher. On change, on s’adapte, on apprend à vivre avec.

Nevrabriel baissa doucement les yeux.
Il aurait aimé … Il pensait avoir apprit à vivre avec mais il fallait croire que non en vu ce qu’il avait fais subir à Jessy. Il ne pensait pas avoir autant de haine en lui. Envers-lui. Sur le coup il ne savait pas pourquoi il avait frappé Jessy avec autant de violence. A cause de la psychologue, certes, mais l’évocation de son frère … il s’en voulait tellement qu’il avait tout déchainé sur Jessy.
Il n’avait pas appris à vivre avec.

_Et puis il m’en reste deux à gérer, c’est plus que suffisant. Tu as des frères et sœurs ?

Nevrabriel releva doucement les yeux vers Béryl ne comprenant pas tout de suite de quoi il parlait. Puis il reconnecta son cerveau à la conversation avant de comprendre que son ainé avait encore deux frères et/ou sœurs en vie, quelque part dans le monde. L’écossais aurait certainement eut un petit rire un peu mal à l’aise autrefois mais là il n’avait pas la force de faire semblant de rire.

_J’ai une petite sœur.

Alistair n’était jamais mentionné par l’écossais depuis sa mort. Personne ne savait et personne ne saura jamais mise à part Jessy …
Rien qu’en y repensant, le regard du jeune homme s’assombris puis tout son visage devint froid.

Jessy …


Pourquoi est-ce qu’il était allé chercher des informations sur l’écossais ? Pourquoi est-ce qu’il était allé faire du mal à son ancienne psychologue ? Nevrabriel n’en était pas sûr. Peut-être que le roux n’avait rien fais d’odieux et que c’était la psychologue la fautive, mais il en doutait. C’était une brave femme, elle avait tout fait pour le remontrer en état sa sœur et lui, qu’ils ne sombrent pas en dépression, elle avait fait beaucoup pour lui, pour sa famille également.
Ça le rendait triste …
Repenser à la mort de son frère, à sa sœur qui a du grandir sans frères, sans parents, avec une grand-mère affaiblie. Nevrabriel a détruit sa famille … il a tout détruit et c’était certainement pour cela qu’il a toujours cherché à en avoir une sur cette île. Pour se racheter ? Aucunement, il savait que la mort de son frère ne pouvait pas être réparé, jamais. Mais pourquoi alors ? Pourquoi est-ce qu’il voulait tant avoir une famille ?
Peut-être … il ne savait pas ce qu’était d’avoir des parents. Certainement était-ce pour cela qu’il voyait Donatien comme un père et Agnès comme une mère. Bien qu’il avait très bien vécu son enfance avec sa sœur et sa grand-mère, il a du endosser le rôle du père assez rapidement pour ses cadets alors qu’il ne savait pas ce qu’était un père. Sa faiblesse pour les plus jeunes venait certainement de là mais le besoin de famille … par envie ? Il ne savait pas réellement. Peut-être qu’avec une famille, il ne serait plus jamais seul ?
Dans tout les cas, maintenant qu’il en avait une, que Donatien lui avait accordé sa confiance, que les personnes qu’il aimait étaient en sécurité, il n’échangerait jamais ça. Il s’était battu pour avoir tout cela, il se battrait encore pour le garder.

_Elle voulait devenir médecin mais elle n’a pas réussis du coup elle a passé le concours d’infirmière. Je pense que ça lui va bien.

Nevrabriel esquissa un sourire dans le vide. Il était tellement fier de sa petite sœur. Elle a eu une enfance très difficile, elle a été seule depuis la mort de leur grand-mère mais elle ne s’est jamais laissé faire. Elle avait la tête dure depuis toujours, une belle force qui lui ferait surmonter n’importe quoi.
Elle lui manquait beaucoup … mais elle avançait vers le bonheur.

_Mais on ne s’est plus parlé pendant des années. Elle a une vie à vivre, c’est mieux pour elle.



Nevrabriel
Image : Des blessures profondes [pv : Béryl] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Béryl BrambasiMembre de la Famille
Lun 2 Nov - 16:28
_J’ai une petite sœur.

Béryl se contenta de ce que lui donnait Nevrabriel. Le garçon était encore très fermé, ce qui n’avait rien d’étonnant vu qu’il venait de se battre. Il n’était plus agité et ce n’était déjà pas si mal. Béryl l’écouta alors qu’il lui parlait de cette fameuse petite sœur :

_Elle voulait devenir médecin mais elle n’a pas réussi du coup elle a passé le concours d’infirmière. Je pense que ça lui va bien.


Le psychologue capta le sourire du garçon. Un sourire de fierté que lui-même avait eu pour chacune des réussites de ces sœurs. En tant qu’infirmier, il devait avouer qu’il était toujours fier aussi des plus jeunes générations qui le suivaient sur cette voie. C’était un boulot pour lequel il fallait de la motivation.

Il se demandait si la sœur de Nevrabriel avait puisé cette motivation dans la maladie de son frère justement. Peut-être souhaitait-elle pouvoir guérir ce qui n’avait pas pu être guérit dans sa famille ? Evidemment, il n’en savait rien. D’autant plus qu’il n’était pas trop sûr de savoir de quoi souffrait le garçon. Donatien Elpida restait très réservé sur ces patients. Béryl respectait cette discrétion. Après tout, c’était normal. S’il ne pouvait pas aider son ainé, cela ne servait pas à grand-chose qu’il sache de toute manière.

_Mais on ne s’est plus parlé pendant des années. Elle a une vie à vivre, c’est mieux pour elle.


Il releva la tête. Un frère qui ne voulait pas s’imposer à sa sœur ? Était-ce à cause de sa maladie ? Il arrivait souvent qu’une maladie devienne si présente dans une famille, qu’elle ne provoque des dégâts sur ceux qui ne l’avait pas. Cela prenait de la place d’être malade. Parfois, les autres enfants étaient laissés de côté. Était-ce le cas pour le garçon et sa soeur? Il n’en savait pas grand-chose, il se contenta donc d’une tape sur le dos du garçon, lui frottant le dos quelques instants. Une espèce d’accolade presque paternel.
Il s’adressa au rouquin :

- Si on quitte cette île, tu devrais le lui dire. Que tu es fier d’elle. Ce n’est pas facile les relations au sein d’une fratrie, mais même si vous ne vous entendez pas toujours bien, elle serait contente de l’entendre, j’en suis certain.


Il eut un sourire doux. Il regarda le ciel couvert. Il allait sans aucun doute pleuvoir, pas la peine de rester dehors et finir trempé. Il proposa donc à son cadet :

- On devrait rentrer.


Mais alors qu’il s’avançait vers le bunker, il s’adressa encore à ce dernier :

- Ecoute… Pour tantôt, ne t’en veux pas trop. J’ai essayé de parler à Jessy à plusieurs reprises…


Psychanalyser ce dernier relevait presque du miracle. Il était très difficile de discuter avec lui. Béryl avait tout de même pu tirer quelques conclusions à son sujet, et il était évident que ce dernier n’était pas pour rien dans la bagarre qui avait éclatée plus tôt :

- ...c’est un garçon manipulateur, difficile d’être conciliant avec lui… même moi je lui mettrais bien une paire de claques de temps en temps. Ne le laisse pas t'atteindre, tu vaux mieux que ça mon grand.

Il eut un petit sourire qu'il voulait rassurant. Bon contrairement à la majorité du bunker, lui en resterait probablement à la pair de claques… Mais en même temps, Béryl n’était pas très véhément.
Béryl Brambasi
Image : Des blessures profondes [pv : Béryl] Img_2010Fiche personnage : Béryl le caillouEspace personnel : petit tas de caillouxGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 04/06/2019Age : 33

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 2 Nov - 18:17


Je n'ai pas le droit de flancher
_Mais on ne s’est plus parlé pendant des années. Elle a une vie à vivre, c’est mieux pour elle.

Nevrabriel soupira avant  de continuer à creuser. Elle lui manquait toujours depuis qu’il était ici, depuis la mort de leur cadet. Peut-être que ce manque lui avait donné l’envie de s’occuper des plus petits ? Il avait besoin de retrouver ce qu’il vivait avec sa sœur ?
Non bien sur que non, il savait que sa sœur était bien trop unique pour qu’il retrouve une personne qui lui ferait penser à elle.

Sans qu’il s’y attente, Béryl lui flatta le dos de manière bienveillante. Nevrabriel tourna les yeux vers lui, un peu étonné. Nevrabriel était l’ainé de sa famille, le grand-frère, plus que ça, il a été un peu le père lorsque ce dernier délaissa doucement ses enfants pour sa musique. Il n’était pas habitué à se faire paterner. Et c’était surement parce que peu d’homme ont fait attention à lui que Donatien a rapidement prit une place importante pour l’écossais. C’était le seul homme avant Béryl à avoir montré une quelconque attention de bienveillance à son égard.
Nevrabriel détourna les yeux sans rien dire, même s’il appréciait le geste.

_Si on quitte cette île, tu devrais le lui dire. Que tu es fier d’elle. Ce n’est pas facile les relations au sein d’une fratrie, mais même si vous ne vous entendez pas toujours bien, elle serait contente de l’entendre, j’en suis certain.

L’écossais s’arrêta de nouveau pour lever les yeux vers Béryl et se mit à réfléchir. Lorsqu’il était retourné en Ecosse en avril il lui avait dit qu’il l’aimait malgré tout ce qu’il s’était passé, mais lui avait-il dit ô combien il était fier d’elle ? Il n’arrivait pas à s’en souvenir, il se souvenait surtout de ses larmes et sa nostalgie à retrouver son ancienne maison si vide. Elle qui était si chaleureuse à son départ, avec sa sœur qui courrait partout, sa grand-mère qui se balançait sur son rocking chair, lui qui s’occupait de son petit frère, lui apprenant à parler, à marcher, à lire.
Comment a-t-il pu le pousser ?
Les mains de Nevrabriel se crispèrent sur le manche de la pelle à cette seule pensée.
Merywen avait raison lorsqu’elle lui avait dit que sa maladie était un poison, elle ne le consumait pas seul, il entrainait les autres avec lui.

_On devrait rentrer.

Nevrabriel quitta ses pensées en suivant le regard de son ainé. Le temps se couvrait. L’écossais rangea le matériel et se massa le cou. Ça lui faisait mal.

_Ecoute… Pour tantôt, ne t’en veux pas trop. J’ai essayé de parler à Jessy à plusieurs reprises… c’est un garçon manipulateur, difficile d’être conciliant avec lui… même moi je lui mettrais bien une paire de claques de temps en temps. Ne le laisse pas t'atteindre, tu vaux mieux que ça mon grand.

« Mon grand » ?
Nevrabriel détourna les yeux et se massa la nuque avec un peu de gêne.
Il n’avait pas entendu ce surnom depuis des années. Mais c’était certainement parce que Béryl était plus vieux que le roux et qu’il était également un grand frère qu’il s’avait s’y prendre avec ses cadets.
Mais quelque chose en plus apaisa l’écossais, Béryl prenait son parti. Bien qu’il ne cautionnait pas la bagarre, il ne semblait pas du tout lui en tenir rigueur. C’était étrange mais ça lui plaisait, Nevrabriel se sentait moins seul, il se sentait même soutenu.

Avoir un peu de bienveillance était une denrée si rare pour l’écossais qu’il ne pu laisser un fin sourire se dessiner sur ses lèvres, sur les pas de Béryl.




Nevrabriel
Image : Des blessures profondes [pv : Béryl] Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
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