contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Jeremiah PritchardÉlectron libre
Mer 4 Nov - 13:21
Enfants de Léto




La nuit règne sur son domaine obscur, la lune se dressant en croissant. Je regarde à travers la forêt grossièrement illuminée par la lueur de l'astre d'Artémis et la torche électrique entre mes mains.
Il fait froid.
Il fait humide.
La fraicheur que je ressens m'est encore apparue comme sortie d'un roman fantastique. Je suis comme traversé par un spectre. Mes mains ont envie de se glisser sous le peu de tissu qui me recouvre pour se réchauffer contre le reste de ma chair. Mais je me dois d'avancer, la douleur dans mon crâne devenant plus intense et mon désir, mon manque, ma nécessitée, ne fais que ressortir de plus en plus. Je tremble. Peut-être de froid, peut-être pour autre-chose.

J'espère simplement qu'au bout de ce tunnel méthaphorique et irredivimetophysique je trouverais bien ce qu'il me faut pour vivre. Peut-être assez de cachets pour un mois. Je les prendrais. Je les cacherais sous mes vêtements. Je les placerais tel un contrebandier, à l'intérieur de mon gramophone. Personne n'y cherchera quoi-que-ça soit. Personne ne s'en doutera. Je serais avec toi bientôt, oh douce pillule qui met fin à mes douleurs et qui me rends si... apaisé.

J'étais sorti bien tard, ne pouvant m'aventurer à l'extérieur uniquement lors de la nuit. Le soleil, oh si cruel, me fendrais et me brûlerais comme le misérable maudit que je suis. Or j'ai trop dormis... Le temps m'est écourté et je sens le danger de mon vieil ennemi sur l'horizon de mon avenir.
Je pense pouvoir arriver à accomplir mes objectifs à temps. Je pense bien pouvoir récupérer l'objet de mes désirs et retrouver un sanctum avant l'aube mortelle.


Soudain un son retentit. Je me tourne et me retourne, cherchant à en comprendre l'origine affulgurante. Une voix étrange, jubilennante... Je n'arrive pas à la comprendre... Quelqu'un?

Droite, Gauche, Derrière, Devant
ha ha ha.... ha ha ha....  ha ha ha....
Ennemi
                   Ami
Qui? Quoi? Où?                      
Odeur d'amandes. Petit morceau d'étoile cachée dans le ciel.

Les voix se couvrent et se recouvrent, accompagnés d'une douleur plus intense dans mon crâne. Les symptomes s'aggravent, je sens la blessure dans mon esprit s'ouvrir à nouveau, la plaie exposée et déchirant mon âme, extraportuidant ma personne. J'ai besoin de ces cachets.

La voix de tout à l'heure? Probablement juste une première qui était venue alors que les autres étaient timides. Je dois continuer.


Un son émerge à nouveau des ombres algurisantes de la forêt et sa pénombre nocturne.

Codage par Libella sur Graphiorum
Jeremiah Pritchard
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Blood_11Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 10/06/2008Age : 21
Solveig SekaiÉlectron libre
Mer 4 Nov - 15:28

Enfants de Leto

Dans le sac que Solveig avait préparé avant la Révolution en cas d'invasion zombies, elle avait tout de même pensé à y mettre une caméra et une batterie solaire.
Allongée sur son matelas de camping, au dessus de son sac de couchage, elle alluma sa petite caméra et s'introspecta dans l'angle, dépitée. Elle avait préparé ça sans penser à la coupure internet. Désormais sa caméra était anecdotique puisque Solveig ne pourra plus streamer - et puis si elle avait pensé à sa caméra, elle n'avait pas son ordinateur.
Sa tête avait l'air plus grosse dans le retour de la caméra, alors elle s'amusa à grimacer pour déformer son visage. Elle tira la langue, gonfla ses joues, construisant et déconstruisant ce qu'il y avait d'harmonieux dans sa bouille. Elle en était à se retrousser le nez, mettant en évidence ses narines, quand quelque chose attira son attention. Il lui semblait, toujours dans ce retour de caméra qui laissait voir l'extérieur, avoir aperçu une ombre traverser la forêt.
Aussitôt, Solveig pencha sa tête dans le trou qu'elle avait construit dans sa cabane qui lui faisait office de fenêtre - une vieille robe qu'elle avait positionnée au dessus pour en faire un rideau - et regarda en direction de là où la potentielle ombre s'était faufilée. Elle crut voir une chevelure flamboyante dans la nuit et zooma avec sa caméra pour distinguer les contours d'une silhouette massive.
Elle aurait dû prendre peur, parce qu'une épaisse ombre dans la forêt, dans la nuit, tandis qu'une jolie blondinette isolée s'amuse avec une caméra, ça ressemblait à s'y méprendre au début d'un film d'horreur. Mais justement ! Solveig adorait avoir peur !
Restant dans un vieux jogging et étant pieds nus, elle ne voulut pas perdre de temps en s'habillant mieux.  Elle sortit de son perchoir, escaladant l'arbre dans lequel elle avait bâti sa chaumière et accéléra le pas vers la silhouette qui s'éloignait.

- !, l'interpella-t-elle piteusement.

Elle manqua de pleurer quand elle marcha sur un caillou mais poursuivit sa route.
Elle avait l'impression d'espionner quelqu'un. Plus elle avançait dans l'obscurité, plus elle était contente. Peut-être que c'était un gars sympa, en plus. Peut-être qu'ils pourraient devenir amis ?

- Hé ho !, recommença-t-elle une fois plus proche.

Il allait au Village.
Sur la pointe de ses pieds abîmés et en sang, elle s'infiltra en territoire ennemi - du moins c'est ce qu'on lui avait dit - sans perdre de vue sa cible. Enfin, elle croyait être en territoire ennemie. Complètement néophyte sur les nouveaux territoires, il lui était déjà arrivée de ramasser des légumes à l'institut en pensant que c'était du libre-service - évidemment elle avait manqué la prison, mais quand ils comprirent qu'il n'y avait aucune mauvaise intention, ils la laissèrent partir en réclamant leurs légumes. Cette fois, elle ne pouvait pas le héler de toute sa voix, au risque d'être repérée. Ca avait quelque chose de grisant. Pas besoin d'allumer un ordinateur pour jouer à un jeu quand elle était en plein dedans ! A quelque détails près, elle était Slender-man.
En tout cas, lui, il bougeait dans tous les sens. Elle s'approcha furtivement. Il avait l'air de regarder derrière lui, alors elle se pointa devant lui. Ainsi, quand il attarda de nouveau son regard devant lui, il se retrouva nez à nez avec une blondinette au sourire gigantesque. Elle était en plein dans la lumière de sa lampe.

- Coucou, ça va ?, le salua-t-elle dans un anglais dont la fin de la phrase chantante trahissait son suédois.

Le type n'était finalement pas si imposant une fois qu'on était proche de lui. Il était super cool avec sa cicatrice de brûlure sur le visage et son ossature saillante sous son haut. Avec un peu de chance, il avait été un modèle pour un personnage de jeu - et si ce n'était pas le cas, Solveig devait absolument le lui proposer !
Il avait marmonné quelque chose quelques instants avant l'apparition de Solveig, et elle avait cru entendre le terme "médicaments".

- Tu es malade ? J'ai encore plein de ... euh ... ah oui, de spasfons si tu veux, lui proposa-t-elle sans perdre de son aura lumineuse.

Il était vrai que dans son vieil accoutrement kaki - dont l'odeur laissait à désirer, cela faisait visiblement plusieurs nuits que Solveig dormait dedans -, avec ses nombreuses égratignures et bleus sur l'épiderme à force de vivre dans la Nature, et son chignon devenu un vrai chantier de nœuds, elle avait globalement l'allure d'une sans-abri. Mais Solveig avait ce quelque chose de chaud qu'elle créait avec un simple sourire, ou rien d'autre qu'un regard. Il lui suffisait de rire tout bas pour qu'elle annihile les horreurs physiques qui l'abîmait afin qu'on ne soit absorbé que par son aura ensoleillée.

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Solveig Sekai
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Mm8bFiche personnage : La biographie de SolTrooperEspace personnel : L'IRL de SosoGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020
Jeremiah PritchardÉlectron libre
Dim 6 Déc - 22:20
Enfants de Léto




Le son... le son, le son le son le son!

Quelquechose se tramme, quelquechose cloche.

Les voix résonnent. Elles paniquent, sont effrayées. Ce n'est pas souvent que c'est le cas. Parfois elles peuvent l'être sans raison valable, très susceptibles à la paranoïa, mais je préfère les écouter quand elles peuvent avoir raison. Un son se déplace ici... Un son que je n'arrive pas à entendre l'instant suivant, se faufillant. Je marmonne entre mes lèvres.

Retourne dans tes bois Erlkönig, je ne suis pas là pour tes filles aux cheveux d'or mais bien pour chercher passage à une caisse de médicaments tant nécessaire que désirés.

Je me retourne pour reprendre ma route qu'une forme innattendue se trouve en travers de mon chemin. Je suis pris d'un reflèxe qui se fait reculer un pas en arrière alors que je jette la lumière de ma torche sur elle univesquement.

- Coucou, ça va ?,

Je l'inspecte d'un regard inquisitif alors que je me tiens un peu courbé, ma lampe torche dans ma main droite, tennue comme on tiendrait une lance au dessus de sa tête.  Je reste sur mes gardes, la regardant de la tête aux pieds une fois que mes yeux s'adaptent à la lueur plus forte de la lumière sur une personne aussi proche.
Blonde, les cheveux sales et mal coiffés, mal entretenus. Elle porte... Oui c'est bien une "elle"... Je crois? Elle porte un habit de la couleur de la terre mouillée et visiblement sentant tout aussi mauvais qu'un fauve ayant dormi dans son terrier pendant trois hivers. Enfin mes yeux arrivent à ses pieds, nus et sanglants. Le liquide écarlate coule doucement sur les pierres et les feuilles en dessous. Je bouge ma lampe torche en accord avec mon regard qui se porte ensuite sur ses mains alors qu'elle dis quelquechose que je n'écoute pas trop sur le coup.

J'avoue que je ne sois pas être de mon côté un exemple de la propretée, portant encore mon habit de patient endommagé et sali par la terre et l'humiditée par dessus un haut que j'ai assemblé à partir de divers tissus que j'ai pu me procurer. Mes longs cheveux restent soignés en revanche, je sais au moins me laver et ne pas être un sauvage... et surtout j'ai obtenu les moyens de m'entretenir. Les grottes ont des scalactites, laissant doucement couler de l'eau sousterraine facile, très facile, à récolter pour mon utilisation. Le savon peut se faire par des herbes et quelques cultures fort simples. Jamais je n'avais cru que ces connaissances m'auraient servi, mais ils me permettent d'être assez propre.
Derrière mes cheveux, mon visage reste visible en majeure partie. Mes mèches sont placés pour éviter de rentre ma part de face brûlée, défigurée, trop visible. Les croutes noires et les cicatrices sont assez... terrifiantes pour mes interlocuteurs.

Seule... Solitaire involontaire... Abandonnée? Oubliée? Ah Ah Ah Ah

Abimée, endommagée, jouet cassé? Souffrance... Souffrance... Les arbres l'ont berçé durant les nuits où rien ne brille.
Petit morceau d'étoile venu trouver la lune... Odeur d'amandes... Doux sourire qui révèle un lapin blanc des plus innocents.

..spasfons?
Non, cela ne me servira à rien...


Je m'approche doucement, tournant un peu autours de cette... personne?

Quel est-vôtre nom, Mademoiselle? Vous semblez avoir demeurée seule pendant quelques temps et dans un lieu fort lugubre. Dans ces bois peut-être? Les voix me le disent...

Soudainement j'attrape un de ses bras et la tire vers moi pour que je puisse mieux l'inspecter.  La peau sur son bras est couvert de bleus et d'égratinures. Je me demande bien comment cet individu est encore capable d'exprimer un tel sourire... ou de se déplacer sans gémir constament à cause du désagrément. J'attrape sa tête par en dessous, pressant mon pouce d'un côté de l'arrière de sa machoire et mes autres doigts de l'autre, tournant son visage sous différents angles. Je hausse un sourcil, intrigué, puis je la lâche, satisfait.

Clairement, vous avez plus besoin de soins que moi. Les blessures aux pieds risquent de s'infecter, votre capacitée de vous déplacer risque d'être en péril ce qui pour une survivante seule signera votre arrêt de mort en vous empéchant de vous procurer les nécésitées nutritives dont vous avez besoin pour fonctionner.

Prendre? Péril... Elle est naïve. Fardeau dangereux.
Aider. Aider est bien.
Les animaux d'intelligence sociale s'organisent le plus souvent en meutes afin d'augmenter leur force collective et garantir une coopération pour la survie. Cette coopération et confiance mutuelle permet au groupe de prospérer et de transmet...

Monte sur mon dos. Je me déplaçait en direction des ruines de l'institut. Il doit encore s'y trouver du matériel médical. On en profitera pour guérir ces blessures avant qu'elles ne deviennent grâve.

Je me baisse et insiste qu'elle monte sur mon dos. Une fois cela fait, je reprends la route en la portant avec difficultée. Je refuse de la laisser se déplacer par elle-même, cela augmentant les chances qu'elle se blesse sévèrement.

Alors que nous marcherons, je briserai le silence.

Je me présente, Mademoiselle, je suis Jeremiah Pritchard premier du nom, successeur à la fortune familliale Pritchard et fils renié malgrès sa légitimitée confirmée par la légalitée. Je suis... Ou devrais-je dire, "j'étais", un patient de cette institution médicale à présent dévastée par une catastrophe des plus tragiques et embarassante... du moins pour un investisseur ET un patient.


Codage par Libella sur Graphiorum
Jeremiah Pritchard
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Blood_11Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 10/06/2008Age : 21
Solveig SekaiÉlectron libre
Sam 12 Déc - 18:28

Enfants de Leto



Il avait quand même de drôles d'yeux, comme s'il se passait plein de choses dans sa tête et qu'il n'arrivait pas à se concentrer sur une idée. Et puis les différentes profondeurs sur la peau de son visage avait quelque chose de fascinant. Entre les croûtes et les boursouflures, il y avait de quoi intéresser un artiste. Solveig pointa le doigt, s'imaginant toucher les différentes textures pour les découvrir mais se retint. De toute façon, elle se fichait bien qu'il soit atypique, elle n'était pas du genre à s'attarder sur les apparences - sauf pour les beaux gosses mystérieux et ténébreux.
En tout cas, elle avait un indice sur ce qu'il avait pu être car il lui semblait reconnaître l'uniforme des patients. Après il pouvait être aussi un psychopathe qui avait dévoré un patient pour s'emparer de sa tenue. Mais il n'avait pas le look des méchants au profil psy. Les cinglés ils se fondaient dans la masse, ils avaient l'air tellement "normaux" que ça en devenait glaçant. Les méchants du quotidien et la vraie vie n'avaient rien à voir avec les méchants des films. Or, on n'était pas dans un film. Donc ce grand rouquin devait sûrement être quelqu'un de bien.

- ... Sapsfons ? Non, cela ne me servira à rien..., marmonna-t-il d'une voix qui sembla réveiller les corbeaux.

Solveig haussa les épaules. Au moins, elle avait proposé.
Puis, en bon prédateur nocturne, il tourna autour de la blondinette, son regard prenant le temps de l'étudier. Elle avait l'impression de susciter sa curiosité et ne sentait pas gênée d'être ainsi observée. Au contraire, cela lui arracha un sourire et, discrètement, elle lui offrit son meilleur profil.

- Quel est-vôtre nom, Mademoiselle? Vous semblez avoir demeurée seule pendant quelques temps et dans un lieu fort lugubre. Dans ces bois peut-être? Les voix me le disent...

Son suédois était drôlement tourné. Pourquoi employait-il un langage si soutenu ? Il avait vraiment tous les traits d'un personnage de jeux, c'était amusant.
Il touchait la vérité, et c'était troublant. Etait-il devin ? Solveig avait envie de lui tendre la main pour qu'il y lise son avenir !
A la place, elle scruta autour d'elle d'un regard curieux.

- Où sont ces voix ? J'ai envie de leur parler ! Elles ont l'air de tout savoir, rit-elle.

Son rire résonna dans le vide de la forêt. Elle riait souvent, Solveig, parce que c'était un son chaud et contagieux. Les seules fois où son père souriait en présence de sa fille, c'était quand celle-ci était prise d'un élan d'hilarité.
Soudain, son interlocuteur empoigna son maigre bras de sa large main et l'attira vers lui. Elle cessa aussitôt de rire, surprise. Pour la première fois ce soir, son ventre gargouilla une émotion de peur. Mais cette sensation se dissipa rapidement lorsqu'elle comprit qu'il ne fit que poursuivre son inspection. Son nez était presque contre ses bleus, à détailler aussi minutieusement du regard ses blessures. Elle comprit qu'il n'avait aucune pensées vicieuses dans ce rapprochement car jamais ses yeux ne dérivèrent sur ses attributs féminins - de toute façon, sa tenue rapiécée les cachait bien. Etrangement, il inspectait chacune de ses blessures, des croûtes encore vives sous son coude jusqu'au petit bleu qui s'effaçait à son poignet.
Elle le laissa faire, un doux sourire sur le visage. Elle avait l'impression d'avoir, en fait, rencontré un animal dans ces bois.
Au moins, la proximité lui permettait de répondre à sa propre fascination. Lorsqu'elle le laissa lui saisir le menton, elle plissa les paupières pour mieux regarder ses brûlures. Son visage à elle faisait pâle figure - haha, visage et figure - par rapport au sien. A part une écorchure sur le bout du nez et une frange devenue trop longue, elle n'avait rien de bien intéressant. C'était surtout ses mains qui étaient abîmées, à force de construire et de bâtir. Par contre sa brûlure à lui était incroyable, tout à fait repoussante mais Solveig n'arrivait pas à regarder ailleurs.

- Clairement, vous avez plus besoin de soins que moi. Les blessures aux pieds risquent de s'infecter, votre capacitée de vous déplacer risque d'être en péril ce qui pour une survivante seule signera votre arrêt de mort en vous empéchant de vous procurer les nécésitées nutritives dont vous avez besoin pour fonctionner.

Un patient qui lui parler de comment se soigner, c'était rigolo.
Elle baisse les yeux vers pieds, constatant en effet des dégâts importants. Après, elle ne pensait pas pouvoir mourir pour cause de blessures aux pieds. Si ?

- Tu as regardé mes bras et mon visage, et pourtant tu me parles de mes pieds, constata-t-elle dans un sourire.
- Monte sur mon dos. Je me déplaçait en direction des ruines de l'institut. Il doit encore s'y trouver du matériel médical. On en profitera pour guérir ces blessures avant qu'elles ne deviennent grâve.

Génial !
Elle n'avait pas monté sur le dos de quelqu'un depuis longtemps. Elle voulut reculer pour prendre l'élan et lui sauter dessus, mais en le voyant se baisser, elle se ressaisit.
Doucement - parce qu'elle ne voulait pas lui faire mal -, elle lui monta dessus. Elle passa ses frêles bras autour de son cou pour se tenir et passe ses jambes de part et d'autre de son corps pour qu'il les maintienne. Enfin, elle posa son menton sur un coin de son épaule. Ils avancèrent et elle s'émerveilla de la nouvelle vision qu'elle avait de la forêt à cette hauteur.

- Je me présente, Mademoiselle, je suis Jeremiah Pritchard premier du nom, successeur à la fortune familliale Pritchard et fils renié malgrès sa légitimitée confirmée par la légalitée. Je suis... Ou devrais-je dire, "j'étais", un patient de cette institution médicale à présent dévastée par une catastrophe des plus tragiques et embarassante... du moins pour un investisseur ET un patient.
- Solveig ! Enchantée !

Il était quand même fort bavard. Encore plus pipelette que Solveig. Ca lui convenait, ça faisait un moment qu'elle n'avait pas fait la conversation à quelqu'un ! - et surtout, elle ne savait pas trop comment discuter avec un étranger, ces derniers la repoussait tout le temps. Elle décida de se laisser porter par son instinct. Ca l'avait toujours desservie mais cet animal-là était vraiment gentil. Elle sentait qu'elle pouvait lui faire confiance.

- Et donc Jeremiah, tu as quoi comme maladie ? C'est pas trop grave ? Parce que sinon il faut absolument que tu me redéposes ! Je peux finir de marcher !

S'il avait une faiblesse cardiaque, elle ferait un effort pour le porter. Ce serait surtout à lui de ne pas s'épuiser. Peut-être que les médicaments qu'ils cherchent sont essentiels pour sa santé.
Ils se rapprochaient de la frontière - ou de la connaissance qu'avait Solveig de la frontière -, et l'adrénaline vint piquer la blondinette en plein coeur. Elle se ressaisit un peu et leva la tête pour mieux inspecter les environs. Elle avait l'impression d'être devenue un agent secret.

- Tu as un plan pour qu'on ne se fasse pas repérer ?
chuchota-t-elle alors qu'ils s'approchaient.

Elle vit au loin une silhouette, comprenant que c'était sûrement un vigile. Elle se recroquevilla sur elle-même, comme si cela allait la faire disparaître.



Solveig Sekai
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Mm8bFiche personnage : La biographie de SolTrooperEspace personnel : L'IRL de SosoGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020
Jeremiah PritchardÉlectron libre
Dim 13 Déc - 9:05
Enfants de Léto




Alors que nous continuions la marche en direction du territoire autoproclamé du Village, cette sorte de république qui déguise à mon avis les mêmes faiblesses que la dictature sous une forme plus sournoise, la demoiselle du nom de Solveig se présenta.

Hmmm... Vous vous appellez donc comme l'héroïne dans la pièce Peer Gynt d'Ibsen?  "I will cradle thee, I will watch thee. Sleep and dream thou, my dear boy."...

Elle inquira ensuite la nature du mal qui m'était infligé, frappant constement de ses griffes acérés. Je pris aucun temps avant de lui répondre.

Je suis affecté par un duet de mals me tourmentant. Le premier de naissance qui m'a accordé la blessure meurtriant la moitiée de mon visage est une condition me séparant de façon définitive du jour. Le soleil me frappe comme la mort en personne, brûlant ma carcasse jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de moi. Je suis condamné à errer la nuit là où j'évade le regard impitoyable de l'astre celeste, ou risquer le péril.
De ma seconde condition je puis dire qu'il s'agit d'une affliction mentale. Frappé par la schizophrénie, je ne suis malheureusement pas des plus tranquilles.  Comme vous aurez pu très certainement le remarquer à présent, je suis incapable de formuler des phrases d'un niveau plus bas de language, prisonnier de la parole et des frivolitées de la grammaire des plus soutenues d'un extrobulisme attristant. C'est d'ailleurs pour traiter ce second mal que je suis à la recherche de ces médicaments, les maux de tête et autres douleurs commençant à revenir sans ma dose de Ritaline.
Ne vous inquiètez pas pour le fait que je vous portes, au contraire c'est même mieux que j'effectue une certaine dose d'exercice physique affin de garantir le bon fonctionnement de la machine et temple qu'est le corps humain que je possède.

Mais commençons donc à chuchotter, nous nous approchons des terres dont Platon demanderait la destruction, le village des choses publiques.


Enfin nous arrivons dans les terres voisines où se trouvait une partie de l'institut, terres revendiqués par une sociétée renfermés dans des principes n'assurant en rien leur libertée ou survie, coincé entre deux solutions et incapables de se décider à prendre un camp. Ils mettent leur confiance en un seul individu pour son charisme mais sans garantie de ses aptitudes. Platon en aurait fait un cas d'étude.

Il nous faudra marcher discrètement, accroupis. Il serait préférable qu'aucune trace de notre présence en ces lieux demeure pour nous y rattacher, mais prends donc une ou deux pierres pour distraire ou frapper si jamais leurs optique et ouïe perce la couverture de l'obscuritée.


Une silhouette se découpe contre le fond étoilé de la nuit. J'apperçois alors la petite demoiselle se recroqueviller tel un animal chetif, pensant probablement en vain devenir invisible. Pour ma part je me baisse presque à même du sol avant de lentement m'approcher en me déplaçant quelquepart entre la rampe et la marche à quatre pas en direction de végétation plus épaisse et proche du bâtiment noirsi par les flammes.

Suivez-moi....

Une fois là bas, j'observe depuis les buissons, regardant et cherchant les individus surveillant les alentours et attendant pour observer leurs rotations de patrouilles afin de me tracer mentalement la route la plus optimale et sûre vers notre cible. Soudain une de ces ombres émerge dangereusement près de nous. J'attrape Solveig pour lui mettre une main sur la bouche par précaution. Je retient ma respiration pour ne faire aucun son, regardant les yeux équarquillés le vigile tourner autours de lui, à la recherche d'un petit bruit qui par malheur aurait été émis. Il hésite longuement avant d'enfin déclarer penser à un petit animal et repartir.
Je relache doucement et délicatement la demoiselle tout en reprennant mon souffle.


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Jeremiah Pritchard
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Blood_11Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 10/06/2008Age : 21
Solveig SekaiÉlectron libre
Lun 14 Déc - 18:36

Enfants de Leto



Elle ne releva pas la référence à Ibsen, bien trop néophyte en théâtre pour la comprendre. Mais ça lui faisait plaisir que son prénom évoque quelque chose à Jeremiah, il se souviendrait d'elle plus facilement.
Blottie contre son dos, mais à l'affût du moindre bruit suspect, Solveig l'écoutait expliquer sa maladie. Elle trouvait ça triste qu'il ne puisse jamais profiter du Soleil. L'astre était devenu son ennemi alors que ses rayons étaient une thérapie, et source de bonne humeur. Solveig, elle n'aurait jamais pu supporter de devoir vivre la nuit, dans le monde des ténèbres et des dangers. Certes elle avait un rythme de sommeil chaotique qui la faisait, auparavant, veiller des heures durant pendant la période nocture mais elle s'occupait. Elle faisait des let's play à cette époque, ou essayait de battre le record d'un speedrun. Mais ici, sur cette île post-apocalyptique, devoir vivre la nuit était sûrement terrifiant.

- C'est trop nul ... Je viendrais te rendre visite la nuit alors, marmonna-t-elle en gonflant les joues et en pinçant ses lèvres.

Quand il évoqua sa schizophrénie, un frisson lui glaça l'échine. C'était une maladie de fou, non ? Pourtant, Jeremiah n'avait pas l'air du genre à mettre dans une camisole. Peut-être grâce à ses médicaments ? Elle comprenait mieux maintenant la non-efficacité d'un spasfon. Elle s'interrogea sur ce qu'était vraiment la schizophrénie, et elle avait envie de poser plein de questions à Jeremiah. Mais ils devaient chuchoter, et ce fut à ce moment qu'elle repéra une ombre plus loin.
Elle essaya de se faire le plus petit possible.

- Il nous faudra marcher discrètement, accroupis. Il serait préférable qu'aucune trace de notre présence en ces lieux demeure pour nous y rattacher, mais prends donc une ou deux pierres pour distraire ou frapper si jamais leurs optique et ouïe perce la couverture de l'obscuritée.

Solveig n'était pas vraiment pour frapper des personnes, surtout qu'ils étaient les fautifs. Elle ne voulait pas blesser des innocents. Elle quitta le dos de Jeremiah, se laissant glisser jusqu'au sol où, à sa plus grande surprise, elle se réceptionna sans se faire mal. Là, elle tâta le sol et trouva un bâton. Elle l'empoigna comme si c'était une épée et suivi Jeremiah en terrain inconnu.

- Suivez-moi....
- Tu peux me tutoyer, chuchota-t-elle.

Elle avait le cœur qui battait fort dans sa poitrine. C'était une véritable excursion et elle était contente que Jeremiah accepte qu'elle en fasse partie.
Elle zieutait les alentours nerveusement, balayant tellement du regard qu'elle n'interceptait aucun élément concret. Elle ne comprit même pas pourquoi Jeremiah lui plaqua sa main sur sa bouche, parce qu'il lui semblait n'avoir rien vu. Elle respirait fort du nez, ses yeux globuleux en alerte, serrant son bâton avec tellement de force que l'écorce se mêla à sa transpiration.
Elle se demanda si Jeremiah n'avait pas eu une hallucination quand elle perçut enfin le vigile. Elle eut la décence de ne faire aucun son et de le suivre du regard, comme si cela allait le faire fuir.
Heureusement, il partit. Jeremiah attendit un peu avant de la relâcher. Solveig poussa un soupir et posa sa main sur sa poitrine, comme pour mieux respirer. Elle tourna ses grands yeux noisettes vers ceux de Jeremiah. Croiser un regard et s'y réfugier la rassurait.

- Merci.

Puis :

- Ces médicaments doivent être vraiment importants pour toi ...

Elle le laissa reprendre la tête du chemin, ne connaissant pas les environs. Derrière lui, de sa main droite elle s'accrocha au bas de son haut pour être sûre de ne pas être perdue. De son autre main, elle gardait son bâton.
Ils se rapprochaient du bâtiment, et cette nouvelle vision infusa une méga dose d'adrénaline à Solveig. Voyant qu'il n'y avait personne aux alentours et craignant le retour d'un vigile, elle se leva, prit la main de Jeremiah et le tira avec elle jusqu'à un coin du bâtiment isolé et à l'abri de la lumière - les rayons de la lune pouvaient être plus éclatant qu'on ne le croyait.

- Dis, c'est quoi vraiment la schizophrénie ? A part que tu parles pas comme moi ... ? Parce que si la schizophrénie c'est être différent, je pense être bien malade aussi, rit-elle tout bas.




Solveig Sekai
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Mm8bFiche personnage : La biographie de SolTrooperEspace personnel : L'IRL de SosoGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020
Jeremiah PritchardÉlectron libre
Jeu 24 Déc - 9:47
Enfants de Léto




Démoturbilante, Solveig m'attrape la main et me tire avec elle jusqu'à un coin isolé du batiment en ruines, traversant la zone surveillée. Je stresse un peu sur le coup, inquièt qu'on se fasse remarquer par les vigiles de la Res Publica. Une fois arrivés, je souffle, je respire. Et puis... La demoiselle me posa une question fort étrange pour ce genre de moment.

Nous parlerons en lieu plus sûr. En attendant, essayons d'entrer discrétement. Je crois me souvenir d'un chemin aretelant par ici.

Je lui fait un signe de ma main pour indiquer où nous allons passer. J'avance ensuite discrètement par une partie endommagée du mur qui nous permet d'entrer dans une des chambres, trop brûlée pour qu'on puisse reconnaitre un détail. Je me relève, sachant que rarement des patrouilles passent ici la nuit et qu'on devrait facilement éviter l'éventuel vigile solitaire.

Nous devrions être plus tranquilles à présent. Et pour répondre à vôtre question de tout à l'heure c'est plus compliqué que ça, mais je ne saurais parfaitement expliquer. Mais en revanche, je ne pense pas que vous soyez affecté par la même condition que moi... J'espère pas... Ce n'est pas vraiment une affliction désirable, tout le contraire.

Je ne pourrais pas souhaiter cette maladie, voir même aucune de mes deux maladies, sur qui que ça soit... à part probablement mon paternel qui le mériterait bien. J'avance dans les couloirs décrépis de l'ancien bâtiment, affligé par un certain regret et une nostalgie. Ce n'était pas un institut idéal, mais au moins je n'étais pas en train de me battre pour garantir ma propre survie. Il y avait une certitude, même en égard à ma mort, qui me rassurait. A présent... rien... Je me retrouve égaré dans incertitude d'une vie aléatoire dans un environement hostile. Je passe une main sur les murs, la faisant glisser. Oh comme cet endroit me manque... J'avais tout ce que je désirais, tout ce dont j'avais besoin. Je n'avais qu'à agiter mon argent personnel pour faire ouvrir les lèvres un peu trop refermées ou pour détacher certaines mains, mais même sans ça... J'étais dans une situation Idylique.

Je pense qu'il doit rester des médicaments cachés. Tout ce qui est évident aurait déjà été pillé il y a longtemps par le village. Nous devrions chercher dans les chambres de patients plus... hmm... trompeurs. Ils seraient suceptibles d'avoir décidé de garder des "en-cas". Particulièrement les infortunés avec des tendances révolutionaires, ils n'auront pas pu utiliser leur trésor médical.

Je rentre dans une chambre et commence à fouiller, à retourner les meubles restants, ouvrir les tirroirs, regarder sous les lits, et essayer toquer le plancher pour trouver des vides.

Il faut chercher des cachettes. Il y en a probablement dans certaines des chambres.

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Jeremiah Pritchard
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Blood_11Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 10/06/2008Age : 21
Solveig SekaiÉlectron libre
Dim 3 Jan - 13:38

Enfants de Leto



Aretelant ?
Solveig tiqua sur ce mot, avant de sourire doucement. Il était vraiment amusant ce personnage. La schizophrénie ne devait pas être facile à vivre, mais elle rendait ses malades sympathiques. Solveig n'avait jamais su s'accoutumer à ceux qui ressemblaient à tout le monde. Peut-être que sa chance était avec les différents ? Quitte à ce qu'ils soient atteints psychologiquement ... Si elle parlait de ça à son père, cela aurait renforcé son envie de lui diagnostiquer un trouble du spectre autistique.
Jeremiah lui indiqua un chemin et elle se faufila avec lui à l'intérieur, avec cette impression que son coeur allait battre un record de vitesse dans sa cage thoracique. Tout son corps envoyait des signaux d'alerte, mais son esprit s'amusait tellement qu'elle ignora la sueur et l'arythmie. Elle était une vraie James Bond girl !

- Nous devrions être plus tranquilles à présent. Et pour répondre à vôtre question de tout à l'heure c'est plus compliqué que ça, mais je ne saurais parfaitement expliquer.

Elle hocha la tête tout en collant son dos à un mur pour le longer. Ce n'était pas nécessaire car il faisait sombre, qu'il n'y avait personne, et que la blondeur de ses cheveux était comme un phare dans la nuit, mais elle s'amusait beaucoup trop à imiter les espions des films.

- Mais en revanche, je ne pense pas que vous soyez affecté par la même condition que moi... J'espère pas... Ce n'est pas vraiment une affliction désirable, tout le contraire.

Elle ignorait si sa réponse la décevait ou la rassurait.

- Je pense que mon père aurait aimé que ce soit le cas.

Elle voulut l'interroger sur ses parents à lui et leur réaction en apprenant sa maladie mais l'aspect fantomatique des couloirs la fascina trop, lui faisant oublier ses questions. Elle posa son regard sur le dos de Jeremiah, avançant devant elle. Sa chevelure rousse dans l'obscurité avait un quelque chose de magique. Là, comme ça, avec le cadavre de sa tenue de patient, son envie pressante de médicaments, et ses mèches couleur de feu, elle avait l'impression de suivre un sorcier.
Il lui parlait des chambres vides, des potentiels médicaments restés.

- Il faut chercher des cachettes. Il y en a probablement dans certaines des chambres, dit-il en entrant dans une chambre.
- Tu ne penses pas que le Village aurait déjà tout fouillé ?

Tandis qu'il s'intéressait au plancher, Solveig leva la tête vers le plafond. Elle avait du mal à imaginer que d'anciens patients auraient pu dissimuler des médicaments. Après tout, ils en étaient dépendants et les médecins avaient pour intérêt de veiller à leur santé. Mais bon, ça tenait à coeur à Jeremiah.
Elle grimpa sur une chaise et tâta le plafond. Comme elle ne découvrit rien, elle alla dans la chambre voisine, assez décrêpie elle aussi. Le feu l'avait noircie. Elle laissa une trace de pas dans de la cendre et poursuivit sa fouille. Ne trouvant rien, elle revint dans la couloir, zieutant les alentours. On y voyait comme dans un four.
Elle appréciait que Jeremiah ne cherchait pas à piller les réserves du Village, mais plutôt des possibles restes des chambres abandonnées.
Elle ouvrit une porte dont le grincement ressemblait au cri d'une sorcière. La chambre était dans un désordre sinistre. Soit le Village l'avait déjà retournée, soit des pillards étaient venus avant eux.
Cela faisait déjà plusieurs mois que les factions s'étaient installées. Les médicaments étaient précieux. C'était une question de chance d'en trouver.
Mais cela ne décourageait pas Sovleig ! Elle remonta ses manches et continua. C'était grisant d'être seule dans ce lieu qui ne lui était pas réservé, à essayer de trouver l'impossible. Elle trouva une B.D dont la langue lui était inconnue, ainsi qu'un manga. Dommage pour elle, il était dans la langue natal du patient, et non en japonais. Elle les glissa quand même dans l'élastique de son pantalon.
Elle revint vers Jeremiah au bout de quelque minutes.

- Chou blanc ... Mais j'ai un livre et un manga !, dit-elle en soulevant son haut pour montrer sa trouvaille. Dis, tu sais de quoi sont composés tes médicaments ? On pourrait peut-être trouver une alternative ... ?



Solveig Sekai
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Mm8bFiche personnage : La biographie de SolTrooperEspace personnel : L'IRL de SosoGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020
Jeremiah PritchardÉlectron libre
Sam 13 Fév - 17:11
Enfants de Léto




J'espère que cela ne soit pas le cas. Je ne souhaiterai pas avoir besoin de recourir à leur voler sous le nez. Mais si ma survie est en jeu, je n'hésiterai pas.

Infortunément, je me doute bien que peu auraient eu des idées similaires aux miennes, à cacher et tromper pour garder une réserve à eux. Je toque le plancher à coups d'impacts faibles de revers de main afin de repérer des creux potentiels. Malheureusement pour moi je ne sens aucune cachette, rien, décidément cet endroit semble propre, beaucoup trop propre, et cela me chagrine en partie. Je me résout à prendre une autre chambre qui semble plus abimée, le mur en partie calciné. Je retourne le meublier de façon erratique dans le but de trouver la moindre trace de quelquechose. Il n'y avait rien sous le lit mais quand je passe ma main derrière la table de nuit je sens un picotement. Je ressors ma main et constate que je me suis légèrement coupé le bout d'une phalange. Hmmm.

Le besoin, le besoin, le besoin, le besoin.....


Résidence d'un Brutus qui ne put passer à l'acte, sa volontée cachée derrière l'âme d'un lit.

Un couteau.

Un petit couteau est tout ce que j'ai trouvé, visiblement caché pour une utilisation ultérieure qui ne put avoir lieu. J'examine l'arme doucement, la faisant tourner entre mes mains. La lame est froide, glaciale, n'ayant pas été retouché par des mains depuis longtemps, peut-être plus longtemps que l'incident. Dans un petit amusement et défi d'agilitée, je fais tourner plus rapidement la lame entre mes doigts avant de la ranger sur ma personne. L'on peut faire beaucoup de choses avec un couteau, c'est particulièrement utile pour récolter les produits de certaines plantes, couper certains matériaux et dépecer les bêtes. Peut-être que je pourrais fabriquer des vêtements primitifs plus approprié pour l'hiver qui s'approche tel un prédateur affamé...

Solveig revient soudainement, son pantalon rempli par quelques ouvrages qu'elle a trouvé. C'est cependant ses seuls trouvailles, me faisant de plus en plus craindre l'alternative de devoir piller les réserves de la Res Publica.

Alternative? Je crains que ce soit difficile. Je nécessite un élément chimique capable de inhiber des enzymes favorisant la recapture de la dopamine sécretée par les neurones pré synaptiques, ainsi empéchant la dégradation du neurotransmetteur.... Cela semble... aléger mes symptomes.
La... La Ritaline est juste ce qui marchait le mieux.... ça a toujours bien marché... Il doit forcément en avoir quelquepart, c'est utilisé pour beaucoup de choses...


Si seulement j'avais accès à un individu du service médical... Non, malheureusement l'on ne peut plus se fier à qui que ça soit. Depuis l'incident, les tensions qui étaient presques invisibles pour une personne comme moi, vivant à un autre rythme que les autres, ont pris des ampleurs démesurées. Je... Je crains que je ne puisse pas trouver une alternative fiable par moi-même et cette gente demoiselle ne sera pas apte de m'assister sur ce cas. Je couvre ma bouche d'une main tout en penchant la tête, réfléchissant. De petits mouvements de doigts réguliers rythment ma pensée. Hmmmm....

Les disciples d'Hypocrates ne peuvent être persuadés.

Persuadés? Ou Coalusés?

Il faut serependre un de ces médecins et les forcer!


Non, il faut pas qu'on puisse nous associer!


De tous les pleurs, il faut bien quelques larmes.

Deux options s'ouvrent à nous: Voler la réserve du village ou extraire l'information d'un serviteur d'Hypocrate.
La seconde option fera que nos visages et notre présence seront forcément connus du village mais nous mestruvions une alternative. Cependant, un vol pur et simple nous garderait innacceoble de la Res Publica.


Je confesse que j'hésite sur la marche à suivre.



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Jeremiah Pritchard
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Blood_11Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 10/06/2008Age : 21
Solveig SekaiÉlectron libre
Jeu 18 Fév - 13:45

Enfants de Leto



- Oh et regarde, une hache !, s'exclama-t-elle après avoir fait tomber ses livres à ses pieds.

Elle se précipita vers la hache émoussée, laissée dans un coin de couloir. Elle avait été rangée discrètement mais, heureusement pour Solveig, la lune s'était reflété contre la lame. La lueur avait alors attiré le regard curieux de Solveig. Elle était comme un petit animal, à l'affût de la moindre trouvaille. Elle attrapa le manche, satisfaite. Si elle avait eu une queue et des oreilles, ont aurait pu les voir se trémousser de bonheur.
Avec cette hache, elle pourrait plus facilement construire. Tiens, il y avait l'air d'avoir autre chose tout près ?

- Alternative? Je crains que ce soit difficile. Je nécessite un élément chimique capable de inhiber des enzymes ...

Solveig ne l'écoutait plus. Dès qu'elle avait compris qu'il serait impossible de trouver un autre médicament pour Jeremiah, son cerveau imaginait déjà autre chose.

- La... La Ritaline est juste ce qui marchait le mieux.... ça a toujours bien marché... Il doit forcément en avoir quelque part, c'est utilisé pour beaucoup de choses...

Solveig était naïve, mais elle n'était pas bête. Même si Jeremiah trouver sa RitaMachin, il viendrait un jour où il n'en existera plus. Il fallait trouver une solution pour ce jour.

- Deux options s'ouvrent à nous: Voler la réserve du village ou extraire l'information d'un serviteur d'Hypocrate. La seconde option fera que nos visages et notre présence seront forcément connus du village mais nous mestruvions une alternative. Cependant, un vol pur et simple nous garderait innacceoble de la Res Publica. Je confesse que j'hésite sur la marche à suivre.

Bien qu'elle ne saisissait pas tout, Solveig n'approuvait pas ! Elle se tourna vers le rouquin, le pointant du doigt de sa main libre avec un air grondeur.

- On ne fera ni l'un ni l'autre, nous ne sommes pas des malfrats !

Elle pinça ses lèvres en elles dans une expression bougonne avant que les traits de son visage ne se détendent dans un sourire malicieux. Le fait d'être isolée, ça force à être débrouillard. Solveig avait bien compris qu'elle ne devrait sa survie qu'à elle-même et en était devenue inventive.
Elle se saisit du sac poubelle qui était près de la hache et le donna à Jeremiah. Une idée venait de pousser sa caboche bien vide. Puis elle lui fit signe de la suivre pour qu'ils essaient de retrouver une sortie, non sans oublier de ramasser les livres qu'elle avait trouvé. Tout en longeant un couloir, elle s'adressa à lui :

- Je vais te sauver de la lumière du jour, tu vas voir ! Tu n'auras plus besoin de médicaments !



Solveig Sekai
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Mm8bFiche personnage : La biographie de SolTrooperEspace personnel : L'IRL de SosoGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020
Jeremiah PritchardÉlectron libre
Ven 19 Fév - 22:09
Enfants de Léto




La demoiselle du nom de Solveig désapprouva de mes deux solutions, optant pour un abandon visiblement. Je ne crois pas qu'elle ne comprenne bien la situation. Je ne peux pas partir sans Ritaline. J'ai besoin de mes cachets! Si je n'en obtient pas... Si je n'en obtient pas... Je ne veux pas revivre la douleur, l'attroce torture qui vient avec ce besoin... Non, je ne peux certainement pas accepter un pas en arrière, c'est impossible. La simple pensée fait trembler mes mains d'anxietée. Il... Il doit forcément en avoir quelquepart, j'en suis certain! J'en suis sûr! Je...

Elle me tend un sac poubelle avant de me faire signe de la suivre. Elle déclare alors qu'elle me "sauvera de la lumière du jour"... Non... Non! NON, je refuse de sortir! C'est impossible, irrepremidible implaudulatoire!

Non....

Je... J'ai besoin d'en trouver. J'ai besoin de ces médicaments, il n'y a pas d'autre options!


Je m'agite de plus en plus, le contrôle de moi-même m'échappant un peu. Je passe d'un mur à l'autre du couloir. Où? Où? Où donc peut-il y en avoir?

Il y en a forcément ici. Je dois en trouver. Il y en a forcément ici...

Je m'enfonce dans le bâtiment, partant dans les ombres sans plus de précautions, simplement à la recherche de mon remède, celui qui me sauvera de mes troubles une semaine de plus à la fois. Je tourne la tête, regardant autours de moi. Où? Où donc? Réfléchissons un peu... Je cours vers une partie du bâtiment dont je me souviens un peu. Oui, je me souviens qu'il y avait un stock à cet endroit là. Je cours sans attendre, mes pas s'envolant dans la nuit avec le son de mes os grinçant tellement mon corps est fin et fragile. Je pousse la porte à moitiée détruite et entre essouflé dans la petite pièce. Elle.... Elle semble plus vide que dans mes souvenirs... Je m'agite et vais pour ouvrir les tiroirs un par un, sans attendre entre. Vide! Vide! Vide! Vide! Les cabinets sont vides! Les plateaux n'ont rien de ce que je cherche, que des choses expirés ou du VIDE! Je retourne un chariot, toujours des petites boites vides! Je passe mes mains derrière un des meubles, les tordant, sentant la crasse qui s'est infiltré derrière ainsi que quelquechose rampant. Je tire. Je tire. Je tire. Il doit y avoir quelquechose... Vide. Toujours encore et encore Vide! Rien! Rien! Ils ont tout pris! Ces charognards, ces vautours ont tout pris! Je m'effondre à genoux, entouré de désordre et de tirroirs jettés au sol dans la frustration.
Vide!
Vide.
Vide....

Il ne reste donc rien?
Rien?
Aucun espoir pour moi? Je...

Je baisse la tête, le regard dans le vide lui aussi... Le désespoir s'empare de moi.

Vide.... Tout est vide....

Est-ce donc la fin? Ais-je donc épuisé toutes les possibilitées? Suis-je arrivé au terme? Suis-je donc condamné à l'extraredovante souffrance? Désastre, Désespoir, Dérision.... Quoique.... Non, je ne devrais pas.... Je ne devrais jamais.... Pourtant n'est-ce pas justement une urgence? Ou est-ce que pire attends? Devrais-je toucher à la réserve d'urgence, celle que j'avais mis dans ma chambre pour le pire des cas? Je...

Ma chambre.... Il faut retrouver ma chambre...

J'y ai caché autrefois quelques boites de cachets dans le cas où le pire arriverait et que... je n'ai plus accès à ma dose. Il... Il faut que nous retrouvions cette chambre mais je doute que ça soit facile d'accès. Il était près de la source de l'incendie et rempli d'ouvrages, ces derniers ont dû finir comme une nourriture exquise aux flammes... Peut-être même que tout s'était effondré dessus....


Mais c'est ma dernière chance...


Mademoiselle Solveig, je...


Je me tourne vers elle et prends ses mains doucement dans les miennes.

Je requiert vôtre assistance. Sans vous, je ne pourrais pas y arriver.

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Jeremiah Pritchard
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Blood_11Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 10/06/2008Age : 21
Solveig SekaiÉlectron libre
Ven 26 Fév - 10:54

Enfants de Leto



Solveig longeait le couloir, à l'affût. Se prenant pour une espionne de haut niveau, elle réagit au moindre bruit. Le vent fait claquer une branche contre la fenêtre ? Elle brandit sa hache vers la vitre. Une brique tombe au loin dû à l'état délabré du bâtiment ? Elle se met ventre à terre pour se cacher face à l'intrus. Elle effectua même une petite roulade entre deux couloirs, version James Bond, pour la frime.
Et au beau milieu de ce film pathétique que nous interprétait cette médiocre actrice qu'est Solveig, Jeremiah articula la phrase qui était le point culminant du film.

- Non.... Je... J'ai besoin d'en trouver. J'ai besoin de ces médicaments, il n'y a pas d'autre options!

Et il détala.
Solveig le regarda s'en aller, les yeux ronds.

- Attends, le héla-t-elle.

Elle avait l'impression de ne lui avoir dit que ça ce soir.
Elle lui courut après, mais elle n'était pas bien sportive et se retrouva vite essoufflée. Mais comme elle ne voulait pas laisser Jeremiah seul avec lui-même, elle courut jusqu'à vider ses poumons d'air. Ses joues étaient rouges à cause de l'effort et sa frange lui collait le front à force de transpirer. Une lampe torche au loin la stoppa dans sa course. Elle s'abaissa sous la fenêtre alors qu'un vigile frôlait le mur de l'autre côté. Elle vit le faisceau l'effleurer avant de repartir. Elle attendit, le cœur battant, tétanisée. Si elle se faisait attraper ... Pire, si Jeremiah se faisait attraper ?!
D'ailleurs où était-il désormais ?
Affolée pour lui, mais plus pour elle, elle reprit sa course. Elle hésita à l'appeler : elle ne voulait pas attirer l'attention.
Elle ouvrit des portes, observa ses couloirs, descendit et monta des escaliers. Puis, elle entendit du bruit dans une aile mieux conservée du bâtiment. Elle marcha doucement jusqu'à la pièce où elle vit Jeremiah, abattu. Elle ne devait vraiment pas être facile, sa maladie...

- Vide.... Tout est vide.... Ma chambre.... Il faut retrouver ma chambre... J'y ai caché autrefois quelques boites de cachets dans le cas où le pire arriverait et que... je n'ai plus accès à ma dose. Il... Il faut que nous retrouvions cette chambre mais je doute que ça soit facile d'accès. Il était près de la source de l'incendie et rempli d'ouvrages, ces derniers ont dû finir comme une nourriture exquise aux flammes... Peut-être même que tout s'était effondré dessus....Mais c'est ma dernière chance...

Elle l'écoutait, attentive cette fois. Elle avait déposé sa hache à côté de la porte afin de pouvoir s'approcher de Jeremiah sans avoir l'air menaçante.
Elle éprouvait énormément d'empathie à l'encontre de drôle de garçon. Elle s'en fichait bien du danger, elle voulait l'aider. Elle avait toujours voulu apporter de l'aide aux autres, mais ces fameux autres avaient toujours préféré perdre seul que de gagner avec elle. Pour une fois que quelqu'un l'acceptait ... pour une fois qu'elle vivait une aventure avec quelqu'un ...
Lorsqu'il lui prit les mains, elle se sentit loyale envers Jeremiah. Quelque chose naquit au fond d'elle. C'était décidé : aussi malade pouvait être Jeremiah, il était maintenant son ami. Et elle ne laisserait jamais tomber un ami !

- Mademoiselle Solveig ... Je requiert vôtre assistance. Sans vous, je ne pourrais pas y arriver.

Elle fronça les sourcils, déterminée.
Elle remit en place ce qu'elle supposa être ce que Jeremiah avait pu renversé et reprit sa hache.

- J'ai repéré des gardes, Monsieur Jeremiah, l'informa-t-elle en lui désignant l'endroit où elle avait manqué d'être prise en flagrant délit. Fais comme moi !

Bon, il était physiquement plus encombrant que Solveig mais il avait une aura discrète, avec tout ce noir. Mais sa chevelure rousse pouvait attirer l'œil, tout comme les reflets blonds de Solveig. Elle arracha deux bouts de rideaux noir et s'en servit comme foulard autour de son chignon tombant. Puis elle intima à Jeremiah de se pencher pour qu'elle puisse nouer le morceau de tissu sur sa tignasse.
Ensuite, elle posa son index sur sa bouche pour qu'ils se taisent tous les deux et sortir de la pièce. Elle ignorait où était la source d'incendie évoquée par son ami, ainsi elle se mit à quatre pattes pour marcher sous les fenêtres, juste à côté de Jeremiah.

- Montre-moi où c'est. Et ne t'inquiète pas, je te protège.

Dans l'obscurité, elle espéra qu'il puisse voir le grand sourire qu'elle lui adressait.




Solveig Sekai
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Mm8bFiche personnage : La biographie de SolTrooperEspace personnel : L'IRL de SosoGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020
Jeremiah PritchardÉlectron libre
Jeu 4 Mar - 19:31
Enfants de Léto




Solveig vient alors, laissant sa hâche à l'entrée avant de venir se laisser prendre ses mains entre les miennes. Elle fronça ses sourcils, donnant un aspect unique semblable à une tour, une comparaison si étrange pour la petite créature qu'elle était. Elle rangea le chaos que j'ai causé pendant que je me tennais face vers la terre, mes mains contre le sol en désespoir. Elle revint, sa hache en main, un air plus guerrier et fort que ce que je pourrais posséder. Je... Je ne suis pas un combattant. Je suis un pauvre imbécile, un addict, un malade dont la folie est ma peine... et parfois ma seule amie. Si je poussais mes doutes, je pourrais en venir à questioner si Solveig même est réelle, ou si tout ça n'est qu'une illusion, une halucination causée par une quelquonque crise naissant de mon affliction. Je... Je suis minable, égaré, perdu. Où est passé le confort de ma demeure? Où est donc parti la paix que d'avoir une chambre, un repas, une chaleur, et de ne devoir craindre la lumière du jour? Tout cela, c'est parti en flammes. Tout a disparu avec les cendres d'une révolution, une révolte auquel je ne suis nullement affilié que ça soit d'un camp ou de l'autre, mais dont je suis la victime.

Je suis probablement une des seules vraies victimes de cet incident, une des rares personnes à n'avoir rien su, à n'avoir été d'aucun côté, à n'avoir que subi les affronts pour un combat qui n'était pas le sien.


Solveig désigne un endroit, le pointant d'un simple mouvement de doigt.

J'ai repéré des gardes, Monsieur Jeremiah. Fais comme moi!

Sur ces paroles elle arracha telle une lionne avec ses dents le rideau noir pour en confectioner un foulard couvrant ses cheveux. Elle m'invite à me pencher et je fais tel qu'elle le demande, la laissant nouer le morceau sur ma chevelure, les confondant avec les terres de Nyx tout en me serrant un peu la tête. D'un geste primitif mais discrèt et compréhensible, elle m'indique de ne faire aucun son avant de sortir de l'enceinte où j'ai causé tant de chaos. Je la vois ensuite hésitante, à quatre pattes, semblant me demander de mener le chemin vers ma chambre. Je hoche la tête avant de venir à sa hauteur, me déplaçant maladroitement sur mes genoux et mes mains, sentant les petits bouts de pierre me piquant et me gênant lorsqu'ils restent accrochés à la peau comme des flèches à la chair.

Montre-moi où c'est. Et ne t'inquiète pas, je te protège.

Je ne pouvais pas lire son visage en son intégralitée, la trop faible luminositée me perdant le regard. En revanche je jurais avoir vu un reflet sur l'ivoire d'un bout de dent et senti la plissure d'une lèvre. Elle doit sourire, je pense, je crois. Et c'est alors que j'ai un doute, un petit doute qui m'attaque alors que nous nous enfonçons dans les ruines, cherchant mon ancienne demeure, la nuit nous cachant sous son drapé obscur... Je me demande si mon premier instinct lorsque je suis entré dans ces bois n'était pas juste. Je me demande, voyant cet air innocent pourtant portant une hache et une volontée de fer... Ais-je été trop naïf? Ais-je été emporté par le Roi des Aulnes pour finir à jamais en son étreinte perdu entre les arbres et le son des feuilles qui s'envolent au vent? Peut-être que j'ai été séduit par de douces paroles et un doux visage au point de me perdre. Mais quel est la valeur de ce doute, quoi qu'il en soit, je préfererai un protecteur quoi qu'il soit qu'à la misère de croupir sous le soleil ou la torture qui m'attends. Je n'ai nul autre choix que de me laisser falutrifé.

J'arrive enfin en mon ancienne chambre, ce lieu brûlé, détruit, le mur donnant sur l'extérieur, l'emplacement de la bibliothèque marqué par un noir calcinant dont l'odeur et le cri mortifié de mes ouvrages demeure encore, comme un écho qui reste et continue de vous suivre. J'en suis horrifié. J'aurais souhaité ne jamais voir ce qui leur est arrivé. Mes pauvres livres.
Je souffle, essayant de me donner le courage d'aller marcher sur les plaques molles imitant du carelage se trouvant au sol, fondus, le plastique endomagé par les lèchés du feu. Je sais lequel soulever, un compartiment pour faire passer des cables se trouve en dessous, je l'ai utilisé pour cacher mes cachets. Je caresse le sol artificiel recouvert d'un peu de débris. Il a durci, est devenu tout aussi frèle qu'invincible.

Il serr...

Je me tais rapidement, me souvenant qu'il faut que j'évite de prononcer des paroles. Je me tourne vers Solveig et fait un geste vers sa hache avant de pointer le bout de faux carelage et imitant le geste de frapper avec force le bord pour en détacher le côté fondu et libérer la porte d'Alibaba. A l'intérieur m'attendent trois boites cylindriques, le mot "Ritaline" inscrit dessus avec un marqueur par dessus les anciennes indications. Jamais je n'aurais pu prélever une boite complète. Non. Mais voilà donc les derniers mois de calme auquel j'aurais droit avant de subir ma torture.

Je ne suis pas sauvé.

Je ne dispose que d'une simple extention à mon compte à rebours.

Codage par Libella sur Graphiorum
Jeremiah Pritchard
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Blood_11Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 10/06/2008Age : 21
Solveig SekaiÉlectron libre
Dim 14 Mar - 14:59

Enfants de Leto



Elle suivait Jeremiah en tenant le manche de sa hache fermement. Elle l'avait décidé : elle le protégerait coûte que coûte. Elle, elle n'a jamais eu de maladies, mais une fois, elle a eu une angine, et c'était super douloureux. Pourtant, cette angine, elle n'avait duré qu'une semaine et les médicaments l'avait bien apaisé. Alors si Jeremiah avait son angine de la tête pour la vie, elle ne pouvait imaginer la souffrance qu'il endurait. Elle ne le connaissait pas pourtant, elle n'avait pas à risquer ainsi sa vie pour lui. Mais elle était faite ainsi, elle ne pouvait pas s'empêcher d'aider les autres.
Et, étrangement, elle passait un bon moment.
Elle le suivit dans une chambre et se tint debout derrière lui. Elle devina que cette pièce avait été la sienne et constata avec émotion la destruction du lieu. Ses souvenirs, ses passions, ces objets qui avaient siens, étaient morts. Solveig resta à sa place, hésitant à bouger. Elle ne voulait pas marcher sur les défunts, les respectant trop.
Si sa chambre avait été engloutie par les flammes, elle n'arrivait pas à se projeter. Mais sûrement aurait-elle était ravagée par un sentiment de tristesse en voyant ses jeux et son ordinateur devenus inutilisables.

- Il serr...

Jeremiah se tait et Solveig se demanda pourquoi. Est-ce qu'il était trop affligé pour pouvoir s'exprimer ?
Il lui mima de fracasser le sol avec sa hache. Elle n'était pas vraiment pour, cela pouvait faire du bruit. Pourtant, dans un geste de colère envers l'incendie, elle leva son arme des deux mains jusqu'au dessus de sa tête et l'abattit avec fracas vers l'endroit indiqué par Jeremiah. Elle la souleva une seconde fois, prise dans l'élan et l'envie de tout détruire, mais comme il s'approchait de la brèche qu'elle avait créée, elle abaissa lentement ses bras. Elle s'approcha de Jeremiah, et vit par dessus son épaule les trois boîtes de comprimés. Elle manqua de sauter de joie sur place. Super, il avait trouvé des médicaments ! Il allait pouvoir enfin calmer ses plaies mentales !
Elle posa son arme et prit Jeremiah dans ses bras, profondément heureuse pour lui, souriante et guillerette.
Puis, parce qu'ils devaient éviter de rester trop longtemps, elle lui fit signe de sortir de la chambre en se promettant qu'elle lui donnerait de nouvelles choses pour s'occuper. Il avait eu une bibliothèque, visiblement, elle lui trouverait des livres. Peut-être pouvait-elle lui prêter son bouquin de préparation en cas d'invasion zombie ? En plus, il était en suédois !
Cette fois, c'était elle qui guidait vers la sortie, se souvenant du chemin emprunté et allant jusqu'à l'orée du bois. Une fois en sécurité, loin du bâtiment, elle put enfin exprimer sa joie :

- Bravo Jeremiah, c'était une super expédition !

Elle hésita. Elle avait passé un bon moment, et ne voulait pas tout gâcher mais ...

- Est-ce que tu veux que je passe te voir demain soir ? Je pourrais amener un UNO ! Et te prêter quelque livres aussi !



Solveig Sekai
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Mm8bFiche personnage : La biographie de SolTrooperEspace personnel : L'IRL de SosoGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 29/06/2020
Jeremiah PritchardÉlectron libre
Mar 6 Avr - 20:49
Enfants de Léto




Malgrès ma propre disposition à cette "expédition" comme l'appellait Solveig, je ne sortais pas très heureux de cette acquisition. Je crois que cela à du se ressentir par ma froideur lorsqu'elle tentit de me prendre entre ses bras. Une certaine mélancholie m'a saisi, une vision de compte à rebours me hantant à présent. Mais il était trop tard à présent, toutes les autres options sont exhaustes et le bâtiment est loin à présent. Je ne sais pas trop, je n'arrive pas trop à penser,je me vois enfermé dans une sorte de chute sans fin dans un puis de sousiance. Une expression soudaine de la petite demoiselle me sortit alors de cet état de transe.

Est-ce que tu veux que je passe te voir demain soir ? Je pourrais amener un UNO ! Et te prêter quelque livres aussi !

Je la regarde et range maladroitement dans mon pantalon la boite de cachets. Je ne sais pas ce qu'est cet "Uno" dont elle parle. Qu'est-ce qui peut bien signifier "Un"? Est-ce une sorte d'appareil? De confection? De boisson? Elle accompagne cela visiblement de livres, peut-être est-ce donc une sorte de tisane pour se détendre et déboucher peut-être un peu son nez avant une bonne lecture?

Vous pouvez disposer de votre temps à vôtre guise. Je... Je pense juste que je vais avoir besoin de la journée pour.... me reposer et récupérer un peu mes émotions.

Je reste assez déçu et fortement affecté par les implications de cette soirée. Cependant mon regard redescend vers les pieds de Solveig. Ils sont encore meurtris. Diable, j'ai pas pensé à elle, que puis-je être inconscient!
Je m'accroupis et lui saisit un pied tout en arrachant une feuille verte propre poussant au sol. Je plaque la feuille contre les blessures et attache le pansement improvisé à l'aide de brins d'herbe avant d'opérer de la même façon sur l'autre pied sans lui demander son consentement. C'est de sa santée qu'il s'agit, je n'aimerais pas qu'elle finisse avec une infection ou pire, un noircissement. Je la lâche et me redresse.

Il va falloir que vous preniez de l'argile auprès du Lac, il est possible d'en filtrer dans la terre avec quelques méthodes. Cet argile permettra d'absorber les pus et le sang ainsi que d'aider le corps à se réparer. A l'avenir, par pitée, confectionez vous des chausses à partir de morceaux de bois et de feuillages.

Je respire un bon coup. Je crois qu'il n'y a rien de plus à se dire. Je suis venu et j'ai obtenu l'objet de mes désirs. Je ne crois pas que la petite demoiselle ait le moindre intérêt à rester me suivre plus longtemps, ses mots d'avant signifiant certainement un adieu pour cette nuit. Je hoche la tête d'un simple mouvement vers le bas avant de partir en direction de la grotte sans plus. Ce n'est pas par irrespect, je ne sais simplement pas quoi dire. Généralement, les médecins partaient ainsi, quittant ma cellule sans dire un mot, fermant la porte derrière eux comme s'ils n'ont jamais été là. Cela me semble juste être un départ acceptable.

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Jeremiah Pritchard
Image : Enfants de Léto (ft.Solveig) Blood_11Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 10/06/2008Age : 21
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