contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

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Margaret ; Rose
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Eizenija ; Solveig
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bébé modo

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Mer 31 Mar - 16:57

Des papillons et une surprise

3 Avril 2021

Le printemps était là depuis quelques jours. Il faisait beau, voir chaud, sur l’île. Katerina s’était réveillée avant l’écossais, comme souvent. Il appréciait bien trop le sommeil et malgré les mésaventures du couple, Nevrabriel était paisible en ce moment et son corps se laissait donc aller à de bonnes nuits.
L’écossais traina un peu dans les couvertures, regardant rêveusement sa femme se préparer. Il aimait bien la regarder se coiffer. Il aimait bien regarder les femmes aux cheveux longs se coiffer en général, le mouvement des cheveux se mariant avec la brosse ou le peigne avait quelque chose de poétique en soit. Il aimait bien brosser les cheveux de sa jeune sœur à l’époque et Merywen adorait ça, trouvant apaisant et relaxant de se faire brosser les cheveux. Peut-être devrait-il proposer à Katerina de la brosser un jour ? Peut-être qu’elle détesterait ça au contraire ?

Nevrabriel finit par se lever du lit et se prépara deux fois plus vite que la jeune russe. Il n’était pas coquet du tout ; un jean, un t-shirt, une toilette du matin, se faire des tresses un peu vikings avant t’attacher le tout en queue de cheval pour avoir le visage dégagé, mettre les choses essentielles dans ses poches ; son canif, le lacet d’Ophelia dont il ne trouvait toujours pas d’utilité omis dans sa poche, un stylo au cas où il devait se rappeler de quelque chose d’important et les clés de la chambre et du bureau.

Avant de quitter la chambre, le jeune homme déposa un rapide baiser sur le front de son épouse suivit d’un « s Dnem rozhden'ya. » avec le pire accent russe jamais entendu du monde. Il se doutait que Katerina du saigner des oreilles mais avait compris l’intention derrière ces mots.

La matinée se passa sans encombre, sans rien d’inhabituel, cela ressemblait à une journée banale. En l’occurrence, l’écossais voulait que Katerina croit que c’était une journée banale. Il ne savait pas s’il arrivait à bien dissimuler son enthousiaste lorsqu’il pensait à la petite surprise qu’il allait lui préparer. Il avait manqué de temps pour lui fabriquer quelque chose alors il a dû faire quelque chose de modeste, mais qui devrait tout de même lui faire plaisir.
Après le petit déjeuner, le couple se sépara pour vaquer à leur journée. Le jeune homme fila rapidement pour terminer ses préparatifs et tout mettre en place. Cela lui prit la bonne demi-journée pour une cause qui ne sera pas révélé mais qui relevait de son incompétence dans un domaine.

Maintenant il ne lui manquait qu’une chose ; un complice.
Tristement, il n’avait confiance en personne dans cet endroit. Même si Amalia était cordiale, il n’avait pas confiance en elle, même si Vincent était amusant, il n’était pas fiable non plus, Victor ? Impensable. Savait-il même que c’était l’anniversaire de sa pupille aujourd’hui ?
Il y avait bien une personne … Disons deux, auquel le jeune homme pouvait se fier, certainement il ne pourrait pas confier sa vie mais il savait que ces filles pouvaient l’aider à mener à bien sa surprise sans désordonner le bureau de Katerina sur leur chemin, détruire son pliage ou même courir dire à tout le monde qu’il avait organiser quelque chose pour sa femme.

Nevrabriel chercha les jumelles dans l’Institut, appréciant de les voir jouer avec des enfants de leur âge. Il regarda la scène un moment, souriant malgré lui. Les enfants et Katerina étaient bien la seule source de son sourire dans ce clan…
Un des gamins le repéra et lui demanda de jouer avec eux. L’écossais eut un léger rire.

_Pas aujourd’hui, mais je veux bien que tu ailles me chercher les jumelles, Kora et Heida, je dois les emmener en salle de soin.

Le gamin ne posa pas plus de questions et alla chercher les jumelles. Nevrabriel attendit sagement de sa place, comme un parent qui venait chercher ses enfants à l’école. Le jeune homme eut un sourire aussi doux que sincère lorsque les filles arrivèrent à son niveau.

_Bonjour les filles, dites donc vous avez encore grandi ! Vous allez bien ?

Affectueusement, il posa ses mains sur leur tête. Il aimait beaucoup les jumelles, il ne l’avouerait pas mais elles étaient ses préférées parmi tous les enfants de l’Institut. Enfin « enfants » … Elles devenaient peu à peu des adolescentes puisqu’elles ont eu 13 ans en janvier. 13 ans … C’était à cet âge qu’il avait été emmené sur cette île. C’était la puberté, il avait commencé à dépasser les garçons de son âge, avoir une voix grave, … des séances de kiné à cause de sa croissance qui lui donnait des douleurs articulaires. Le début des histoires d’amours, de complexes, de remises en question. L’adolescence …
Il espérait une nouvelle fois retrouver rapidement contact avec le continent afin qu’elles puissent passer leur adolescence dans un milieu sain, grandir sereinement avec leur famille, une chose qu’il n’a pas connu et regrettait par moment.
Trois fois trop grand pour elles, Nevrabriel s’accroupit afin de leur parler lorsqu’elles lui répondirent.

_En fait je ne viens pas vous emmener en salle de soin. J’ai une mission de la plus haute importance et j’ai confiance en vous.

Nevrabriel avait pris une mine faussement sérieuse, trahis par un grand sourire. Il ne parla pas très fort au cas où un petit malin passerait derrière pour entendre si elles se faisaient disputer, bien que l’image de l’écossais envers les enfants étaient bien plus différente que celle qu’il renvoyait aux adultes. Pour les uns il était un intrus pour les autres un grand copain de jeu.

_C’est l’anniversaire de Katerina aujourd’hui, je lui ai préparé une surprise mais pour ça j’ai besoin de vous.


Le jeune homme posa un doigt devant sa bouche pour leur signaler que c’était un secret. Évidemment, il se doutait que personne d’autre que lui ne tenait à l’anniversaire de la jeune femme. Comme il était convenu qu’ils feraient un anniversaire commun vu qu’ils avaient 9 jours d’écart, Nevrabriel avait réussi à faire croire à la brune qu’il n’avait rien préparé, il voulait que ça soit une surprise jusqu’à la dernière seconde.
Il se leva, prenant une boite qu’il trainait avec lui sous le bras et tendit la main à une des jumelles afin de les entrainer hors de la vue des autres enfants pour qu’ils ne se posent pas de questions.

Il arrêta les jumelles un peu plus loin où se trouvait seulement la milice, qui n’en avait rien à faire de ses magouilles avec sa boite et les jumelles. L’écossais s’accroupit de nouveau et posa sa boite par terre.

_Je vais aller la voir, et lorsque l’on quittera son bureau, il faudrait que vous y entriez et que vous déposez ça sur sa fenêtre.

Nevrabriel ouvrit la boite entre ses mains, assez pour y plonger sa main, mais pas assez pour que les filles voient ce qu’il y avait à l’intérieur, il y sortit plusieurs papillons en origami, tous bleus ou blanc, les regarda une à une, laissant son regard vairon lire en diagonal les quelques écrits lisibles sous les ailes des papillons, avant d’en caler une entre ses lèvres, faisant attention de ne pas déposer de salive ou de souffle dessus pour ne pas l’abimer, et rangea les autres.
Il prit entre ses doigts celui qu’il avait gardé pour le montrer aux filles ; le sujet de leur mission d’infiltration.

_Fenêtre fermée évidemment sinon le papillon risque d’aller faire sa vie dehors. J’ai confiance en vous pour ne toucher à rien dans le bureau de madame, juste mettre le papillon, refermer la porte à clé et me rendre la clé lorsque je viendrais vous voir ce soir ou demain.

Nevrabriel agita doucement l’origami sous le nez de Heida pour la chatouiller avant de reprendre un minimum de sérieux et regarder les filles une à une.

_Est-ce que vous acceptez votre mission, agents Kheidra ?









Nevrabriel
Image : Des papillons et une surprise (pv : Katou) Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
KheidraPatiente
Dim 4 Avr - 19:17

Des
Papillons !
ft. Nev & cie



Quand une bande d’enfants vinrent chercher Kheidra, elle était un peu surprise. Et puis quand ils les amenèrent à Nev, les jumelles eurent un grand sourire ravi. Elles ne l’avaient pas beaucoup vu, hormis pendant le mariage. Elles coururent vers lui et le prirent dans leurs bras, trop contentes.

-Neeeev ! dirent-elle de leurs voix synchrones.

C’était toujours un géant, mais il faisait moins peur que Graham. S’il n’y avait pas eu Eizenija, aka « la sorcière-mais-ça-passe-en-fait », elles auraient déjà rejoint le docteur Barrabil. Mais ce dernier semblait se moquer qu’elles ne soient plus avec lui : aucune nouvelle, depuis la fin de la révolution, et même pendant. Cela la rendait triste, même si Kheidra ne se l’avouait pas. De toute façon, tant qu’Heida et Kora étaient là l’une pour l’autres, rien d’autre n’avait d’importance. Rien.

A part l’absence de leur papa qui commençait à leur manquer cruellement.

Mais bon, là, ce n’était pas le moment d’être triste : Nev était là et il passait sa main sur la tête des jumelles avec affection. Kheidra sourit de plus bel, un sourire rayonnant.

-Bonjour les filles, dites donc vous avez encore grandi ! Vous allez bien ?

Les jumelles se consultèrent avec complicité : effectivement, elles avaient grandi, la sorcière le leur disait souvent. Elles hochèrent la tête avec fierté.

-Oui, on est grandes maintenant ! acquiescèrent-t-elles presque solennellement. Bientôt, on sera plus grandes que toi.

C’était une promesse qu’elles faisaient avec le plus grand sérieux.

-On est bien ici, l’infirmière Vitols prend soin de nous…mais on aimerait quand même rentrer à la maison…continua Kheidra en se rembrunissant légèrement. Au moins, personne ne nous force à ne plus être Kheidra. C’est pour ça que tu voulais aller en salle de soin ?

-En fait je ne viens pas vous emmener en salle de soin. J’ai une mission de la plus haute importance et j’ai confiance en vous.

Kheidra le regarda avec surprise, puis excitation.

-Une mission ? répéta-t-elle de sa voix double.

-C’est l’anniversaire de Katerina aujourd’hui, répondit Nevrabriel, je lui ai préparé une surprise mais pour ça j’ai besoin de vous.

Il leur fit un signe, les intimant au silence et au secret, et Kheidra trépigna d’impatience tout en hochant la tête avec sérieux et enthousiasme. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait rien fait d’amusant ! Les missions, c’était son dada. Personne ne fonctionnait mieux en équipe que les jumelles !

Nev les guida à un endroit et leur montra une petite boîte que Kheidra fixa avec grande curiosité.

-Je vais aller la voir, et lorsque l’on quittera son bureau, il faudrait que vous y entriez et que vous déposez ça sur sa fenêtre. Fenêtre fermée évidemment sinon le papillon risque d’aller faire sa vie dehors. J’ai confiance en vous pour ne toucher à rien dans le bureau de madame, juste mettre le papillon, refermer la porte à clé et me rendre la clé lorsque je viendrais vous voir ce soir ou demain. Est-ce que vous acceptez votre mission, agents Kheidra ?

Tout en parlant, il leur tendit un petit papillon en origami que les fillettes observèrent avec fascination et ébahissement, gloussant quand il en joua devant elles. Mais elles restèrent concentrées et écoutèrent ce qu’il disait. Enfin, surtout Heida. Depuis que Kheidra avait vu le cadavre du garçon, pendant l’orage, les jumelles étaient parfois plus…asynchrones. Heida devenait la tête et Kora l’instinct. Elles n’aimaient pas cette séparation, mais elles n’en parlaient à personne. Mieux valait préserver le secret de Kheidra.

-Entrer. Déposer le papillon, répondit Heida.

-Ressortir en fermant à clé, continua Kora.

-Compris ! déclara Kheidra de sa voix double de jumelles synchrones.

Nevrabriel leur tendit alors l’origami et une clé.

Et ainsi le plan se déroula.

Cachées au détour d’un couloir, les deux fillettes attendirent que Nev et Katerina s’en aillent. Quand leurs voix eurent disparues, elles marchèrent jusqu’au bureau de la femme de leur ami. Personne ne fit attention à elles, deux petites silhouettes, discrètes comme des ombres. Heida fit le guet pendant que Kora déverrouillait la porte, puis entrait dans le bureau. C’était un joli bureau, plein de livres et de papiers. Kora ne put s’en empêcher, avec la même curiosité que Heida, de regarder s’il n’y avait pas de livres de botanique. Malheureusement non, et en plus certains étaient écrits dans une langue absolument inconnu de Kheidra.

Kora déposa donc le p’tit papillon près de la fenêtre, puis s’empressa de rejoindre sa sœur. Heida referma la porte à clé derrière elle, puis Kheidra s’en alla avec autant de discrétion qu’à son arrivée.

Mission accomplie !!


Kheidra
Image : Oui.Fiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 03/12/2018Age : 16

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 4 Avr - 21:07

Des papillons et une surprise

Les jumelles étaient adorables. Il était vraiment content de les avoir retrouvés ici même s’il ne les voyait pas souvent à cause de tout ce qu’il y avait à faire et il préférait passer son temps libre avec sa femme, il fallait l’avouer. Mais elles allaient bien et semblaient bien grandir malgré tout ce qui se passait. Il se promit d’essayer de les voir plus souvent et peut-être jouer un peu plus avec les enfants de l’Institut.
Le trio se rendit à l’étage, Nevrabriel alla rapidement poser sa boite secrète derrière ses vêtements pour que Katerina ne la trouve pas avant le moment propice. Puis, devant le bureau de la secrétaire, il attendit que le duo aille se cacher. Le jeune homme fit un clin d’œil aux jumelles avant de frapper doucement à la porte et entrer. Katerina, comme toujours, était assise à son bureau, étudiant surement un des livres de Graham. Au lieu de lui faire étudier la psychologie, il devrait lui donner des livres de sociologie, elle pourrait peut-être mieux comprendre le monde. Mais le marquis restait un manipulateur, si elle comprenait comment fonctionnait l’humanité, elle verrait qu’il avait souvent tord concernant les relations humaines. L’écossais ne pouvait à présent compter que sur sa modeste présence, ses gestes, ses attentions et ses réponses pour montrer à sa femme que l’univers n’était pas seulement noir ou blanc mais nuancé de milliers de couleurs. Il espérait également avoir le temps de le lui montrer avant de quitter ce monde…

Mais l’heure n’était pas en pensées moroses. Nevrabriel adressa un large sourire à la brune à son bureau et affirma en avançant à sa rencontre :

_Madame Erskine, vous ai-je déjà dis que vous étiez la plus belle femme du monde ?

Il le pensait, malgré qu’il soit conscient que cette affirmation était totalement subjective, pour lui du moins, elle était la plus belle.
Nevrabriel contourna le bureau de la jeune russe pour se mettre derrière elle, jetant rapidement un coup d’œil à son ouvrage et murmura à l’oreille de son épouse, comme un secret :

_J’ai un cadeau pour toi.

Il se redressa doucement, ne se laissant pas enivrer par le doux de son épouse, et alla poser une fesse sur le bord du bureau de la jeune femme pour qu’elle ait une vue sur lui. Il plongea sa main dans sa poche, y sortant un pli de papier formant un double triangle bleu, il déplia doucement la feuille en deux pour révéler un papillon en origami qu’il déposa devant sa bien-aimée.
Il laissa Katerina observer sa petite surprise avant d’avouer, assez impatient de la suite :

_Il faut que tu le déplies.

Il attendit alors, les yeux rivés sur les gestes et l’expressions de sa femme pour voir si elle comprenait et si ça lui plaisait.

Ma tendre aimée,
Aujourd'hui est un jour à fêter. Il y a maintenant 25 ans que tu es née.
Aucun cadeau ne pourrait te mériter alors j'espère qu'un jeu pourra t'égayer.
Sur l’île, des papillons de papiers se sont posés pour te mener à un trésor caché.
Je crois que l’un deux s’est logé sur ton oreiller au moment où tu t’es réveillée.
Que penses-tu d’aller le visiter ?


Lorsque Katerina releva les yeux vers lui, il lui adressa un nouveau sourire.
Nevrabriel s’était souvenu de la manière dont il l’avait abordé dans la forêt, ce petit jeu de devinettes, il avait aimé qu’elle lui montre son intelligence mais également sa patience et le fait qu’elle ne se laissait pas marcher sur les pieds. Il lui semblait qu’elle avait apprécié ces échanges en vers et en énigmes, alors, peut-être apprécierait-elle de jouer à nouveau ?

_Prête pour une chasse au trésor ?










HRP :
Nevrabriel
Image : Des papillons et une surprise (pv : Katou) Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Ven 16 Avr - 16:10
Lorsque Katerina se réveilla, Nevrabriel dormait paisiblement à ces côtés. Elle observa quelques minutes le jeune homme endormit. Elle aimait bien ce moment où rien ne bougeait encore, où il faisait encore nuit d’une certaine manière. Elle approcha la main du visage de son mari pour lui glisser l’une des mèches de ces cheveux derrière l’oreille mais s’arrêta avant de terminer son geste. Il aurait été dommage de le réveiller.

Elle quitta les draps pour se préparer, prenant soin que son allure extérieure soit impeccable. Il fallut beaucoup moins de temps à Nevrabriel, sans qu’il ne paraisse pour autant négligé. Lorsqu’il lui souhaita un joyeux anniversaire, elle en profita pour mettre à profit la seule chose qu’elle avait retenu en gaélique « Tapadh leat”. Le gaélique restait très étrange pour elle, encore plus difficile à apprendre et comprendre que ne l’avait été l’anglais. Il s’était empressé de quitter la chambre, probablement impatient de travailler. La jeune russe avait à son tour rejoint son bureau.

Elle lut quelques dossiers de patients, nota plusieurs choses sur divers post-it. Les médicaments continuaient de s’amoindrir et cela se ressentait. Gérer les stocks devenaient un vrai casse-tête. La situation restait préoccupante. Et le personnel médical trop peu nombreux. Elle s’empara finalement d’un bouquin de médecine que Victor Graham lui avait demandé de lire histoire de décompressé un peu. Un chapitre et elle s’occuperait du reste de son boulot.
Quelqu’un toqua à la porte et entra. La jeune russe leva les yeux pour tomber sur Nevrabriel. Elle eut un sourire face à cette apparition. Cela dit, ce n’était pas vraiment une heure où le jeune homme et elle passait du temps ensemble aussi s’inquiéta t’elle quelques secondes de la santé du jeune homme. Mais il n’avait pas de crise, et semblait aller parfaitement bien :

_Madame Erskine, vous ai-je déjà dis que vous étiez la plus belle femme du monde ?

Elle se sentit sourire. Rougir aussi un peu. Elle se désintéressa définitivement de son bouquin qui était pourtant une très bonne référence en termes d’épidémiologie. Nevrabriel traversa la pièce pour la rejoindre derrière le bureau. Il se pencha derrière elle, murmurant à son oreille :

_J’ai un cadeau pour toi.

La jeune femme le chercha des yeux, étonnée, fermant son livre. Elle avouait qu’elle ne s’y attendait pas vraiment. Pour elle, les anniversaires n’étaient pas spécialement faits pour les cadeaux ou pour fêter. Un anniversaire n’était qu’une année de plus. Il posa un papier bleu sur le bureau, qu’il déplia pour le faire prendre une forme de papillon. La jeune russe observa l’origami. Il était vraiment joli. Elle se demandait toujours comment l’écossais savait faire toutes ces choses de ces mains.

_Il faut que tu le déplies.

Elle attrapa les bords en papier du petit papillon et le déplia doucement, prenant son temps. Quoi qu’il contienne, elle devait bien l’avouer, elle était déjà très heureuse de cette surprise plus qu’inattendue. Elle ne s’était toujours pas habituée à ce genre d’attention particulière.

Ma tendre aimée,
Aujourd'hui est un jour à fêter. Il y a maintenant 25 ans que tu es née.
Aucun cadeau ne pourrait te mériter alors j'espère qu'un jeu pourra t'égayer.
Sur l’île, des papillons de papiers se sont posés pour te mener à un trésor caché.
Je crois que l’un deux s’est logé sur ton oreiller au moment où tu t’es réveillée.
Que penses-tu d’aller le visiter ?


Katerina se souvenait des rimes qu’elle et le jeune homme échangeait lors de leur rencontre anonyme au lac. Des moments hors du temps où elle avait appris à jouer. Elle ne savait pas à quel jeu au juste, mais elle l’avait ressenti comme ça. Elle releva deux yeux interrogateurs vers Nevrabriel. Ce dernier avait un large sourire.

_Prête pour une chasse au trésor ?

Elle hocha la tête, sentant naitre ce sentiment joueur mêlé de curiosité qui était resté en veille tout ce temps. Elle voyait les efforts qu’il faisait pour la voir sourire, elle voyait les efforts qu’il faisait pour lui laisser le temps. Le temps de voir ce qui existait entre eux. De comprendre. Est-ce que ce sentiment agréable qui l’enveloppait était de l’amour ? Elle voulait y croire. Peut-être.

- Oui ! Allons-y.

Elle glissa sa main dans celle du jeune homme un instant, levant la tête pour observer son doux visage. Dans l’autre main, elle tenait l’origami qu’elle avait soigneusement replié. Elle le libéra finalement, un peu timidement avant de sortir de la pièce, s’assurant d’un regard en arrière qu’il la suivait bien. Ils marchèrent jusqu’à la chambre. Katerina était enthousiaste. Elle voulait vraiment jouer le jeu. Et elle se demandait quel genre de chasse au trésor se serait. Pour lire le second papillon, elle s’assit sur le lit, posant le premier papillon sur son chevet avec soin.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Des papillons et une surprise (pv : Katou) Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Ven 16 Avr - 17:52

Des papillons et une surprise

_Oui ! Allons-y.

Katerina semblait tellement enthousiaste que ça lui rappela ce moment où elle avait patiné. Ce souvenir n’était que joie et pourtant ça le rendait mélancolique. Maintenant qu’ils en étaient là, le jeune homme se rendait compte qu’il était vraiment heureux ce jour-là et ça lui manquait, d’être heureux.
Il la regardait sourire, simplement la regarder, c’était ce qu’il avait dit qu’il ferait, attendre qu’elle vienne à lui. Elle lui prit la main le temps d’un instant, mais se résignant sans que l’écossais ne comprenne vraiment pourquoi. Elle quitta la pièce, vérifiant qu'il la suivait, il fit de même, fermant la porte derrière lui, lui signalant qu’il s’en aurait surement pour un moment afin de lui laisser le choix de fermer la porte à clé ou non, de toute manière les jumelles avaient son double et leur mission serait accompli, il le savait. Nevrabriel profita que Katerina soit devant pour jeter un œil derrière lui, voyant une petite tête brune sortir du couloir derrière eux et cela le fit sourire. Au moins, elles étaient plusieurs à s’amuser.

Dans la chambre, le jeune homme remarqua qu’un seul origami était sur l’oreiller, pendant que son épouse s’assit pour le matelas, il contourna le lit pour ramasser un papillon blanc qui semblait être tombé à force d’ouvrir et fermer la porte. Puis, spectateur, il alla d’adosser sur le mur en face de la jeune femme, regardant les expressions de son visage dont la curiosité ressemblait à celui d’une enfant. Il trouvait ça réellement touchant.

Nevrabriel n'avait pas une belle écrire à l'origine, ayant découvert tardivement qu'il était gaucher, il du réapprendre à écrire vers ses 7 ans, ce qui lui a demandé beaucoup d'efforts, mais peu concentré sur la délicatesse de ses traits, une chose qui ne se voyait pas lorsqu'il faisait des maths ou écrivait des mélodies. Cela expliquait surement ses préférences scolaires.
Mais sachant cela, l'écossais s'était énormément appliqué à écrire les mots pour aujourd'hui, tant et si bien que ceux qui connaissaient son écriture pourrait ne pas la reconnaitre.

Ces papillons ne peuvent pas voler, mais tu pourras toujours les garder.
Avant de commencer voilà quelques informations afin de pouvoir jouer. Tu trouveras deux papillons différents, l’un est bleu comme tes yeux, l’autre d’un blanc charmant. Le bleu te guidera à travers des endroits où nos souvenirs communs y sont rois, alors que le blanc continent quelques pensés que j’ai pour toi. Des mots que je ne dis pas mais dont je songe à chaque fois que je te vois. Si un jour tes pensées deviennent chagrin, tu pourras relire ces écrits et te souvenir que dans une mélodie, tu es le plus beau des refrains.

Ton indice est le suivant :
Je l’ai façonné d’un arbre, le vent ne peut la faire bouger, mais lorsque tu l’enlaces tu peux y danser, de la terre au ciel sans être las.

Lorsque Katerina leva la tête vers lui, Nevrabriel lui adressa un sourire avant de se rapprocher, sans un mot, et lui tendit le papillon blanc qui était tombé au sol.
Le regard de Nevrabriel se déposa doucement sur les lèvres de Katerina. Il osait peu l’embrasser à cet endroit depuis qu’elle avait répondu à ses questions, visant principalement le front de la demoiselle. Ça lui manquait beaucoup. Elle lui manquait beaucoup. Mais il voulait lui donner le temps qu’elle avait besoin tout en étant là pour elle, un équilibre qu’il cherchait encore mais espérait ne pas être trop mauvais. Malheureusement, plus le temps approchait, plus il craignait qu’elle ne l’aime comme un ami et que c’était pour cela qu’elle ne savait pas si elle l’aimait. Si elle ne croyait pas en l’amitié, alors, comment pouvait-elle le reconnaitre également ?
Mais il espérait, encore, puisqu’il ne lui restait plus que ça, l'espoir.

Tu as un sourire magnifique, j'aimerais te voir sourire toute ma vie.

Le jeune homme recula un peu pendant que la jeune russe repliait ses origamis pour leur redonner leur forme de papillons, puis, lorsqu’elle pour redonna son attention, il lui sourit avec tendresse. Il n’était là que pour l’escorter et éviter qu’elle ne s’égare dans ce jeu de piste, mais il ne comptait pas lui dire quoique ce soit ou lui donner d’indices. Il savait qu’elle était assez intelligente pour ne pas avoir besoin de lui. D’ailleurs, elle serait surement davantage heureuse et fière d’elle-même s’il ne l’aidait pas, et le seul et unique but de Nevrabriel était qu’elle soit heureuse aujourd’hui.

_Alors, où allons-nous, ma dame ?








Nevrabriel
Image : Des papillons et une surprise (pv : Katou) Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Lun 19 Avr - 15:08
Elle lisait ce que Nevrabriel avait noté avec attention :

Ces papillons ne peuvent pas voler, mais tu pourras toujours les garder.
Avant de commencer voilà quelques informations afin de pouvoir jouer. Tu trouveras deux papillons différents, l’un est bleu comme tes yeux, l’autre d’un blanc charmant. Le bleu te guidera à travers des endroits où nos souvenirs communs y sont rois, alors que le blanc continent quelques pensés que j’ai pour toi. Des mots que je ne dis pas mais dont je songe à chaque fois que je te vois. Si un jour tes pensées deviennent chagrin, tu pourras relire ces écrits et te souvenir que dans une mélodie, tu es le plus beau des refrains.


Elle interrompit sa lecture un instant pour chercher le papillon blanc du regard et s‘aperçut que c’était lui que Nevrabriel avait ramassé et tenait dans sa main. Elle se demandait bien ce qu’il pouvait contenir, elle se demandait bien ce que Nevrabriel songeait mais ne disait pas quand il la voyait. C’était étrange, car c’était exactement le genre de mots que Katerina n’aurait pas dévoilé. Il était clair que ce qui ne se disait pas oralement, n’avait pas plus de raisons de se retrouver à l’écrit. Mais peut-être… Peut-être que s’exprimer un peu plus si pas oralement via du papier était ce dont elle avait besoin pour comprendre les choses de l’amour ? Peut-être était-ce un pas qu’elle devrait franchir elle aussi ? Elle décida de lire la suite du mot, elle aurait tout le temps de penser au reste plus tard :

Ton indice est le suivant :
Je l’ai façonné d’un arbre, le vent ne peut la faire bouger, mais lorsque tu l’enlaces tu peux y danser, de la terre au ciel sans être las.


Elle ne mit pas bien longtemps à comprendre de quoi il s’agissait. Nevrabriel avait façonné trois objets à partir d’un arbre. La bague et le collier qu’elle portait sur elle, et la balançoire. Or, la balançoire semblait être le seul objet qui permettait de danser entre terre et ciel. Elle toucha sa bague du bout des doigts tout en y pensant, sans vraiment s’en rendre compte.

Katerina releva la tête vers son mari, et Nevrabriel lui adressa un sourire énigmatique avant de se rapprocher avec un papillon en origami blanc. Elle remarqua les yeux du jeune homme qui descendait sur ces lèvres. Elle baissa les yeux un peu précipitamment sur le papillon qu’elle commença à ouvrir. Si la situation semblait s’être stabilisée entre eux, la jeune russe ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable dans le fond. Elle voyait tous les efforts que Nevrabriel faisait pour elle, et elle n’était pas certaine de le mériter.

Tu as un sourire magnifique, j'aimerais te voir sourire toute ma vie.

Cela la fit sourire justement. Elle releva les yeux vers le jeune homme. Nevrabriel avait un peu reculé comme s’il voulait lui faire comprendre qu’elle devrait se débrouiller seule pour cette petite chasse au trésor. Il lui adressa un sourire tendre. Elle devrait lui écrire un jour que son sourire était une caresse rassurante qui lui donnait courage et l’impression que rien ne pourrait jamais lui arriver. Peut-être un jour le ferait-elle ?

_Alors, où allons-nous, ma dame ?

Elle lui adressa un sourire joueur et répliqua, pour garder un peu de mystère :

- Entre ciel et terre.

Elle ne voulait pas savoir si elle avait vu juste ou non. Elle voulait d’abord y aller, puis elle verrait bien si elle s’était trompée. Elle attrapa sa veste et son écharpe et s’emmitoufla dedans. Nevrabriel avait vraiment pensé à tout en les conduisant dans leur chambre avant qu’ils ne sortent dehors.

Ils marchèrent ensuite, quittant le territoire de l’institut Graham pour s’enfoncer plus loin, dans les terres neutres de l’ile. Il n’était pas difficile de s’apercevoir que c’était le début du printemps. Le temps était encore assez frais mais la nature semblait en pleine activité. Des bruits d’oiseaux dans les arbres, et les premiers bourgeons les plus courageux semblaient indiquer les prémices d’une belle saison.
Alors qu’il marchait en direction de la balançoire, Katerina se décida finalement à tenir la main de son mari, sans chercher à fuir ce contact immédiatement après. Elle aimait lui tenir la main, mais elle avait parfois du mal ces derniers temps, cette impression qu’elle ne méritait pas de le faire. Elle lui fit remarquer :

- C’est la première fois que l’on fête mon anniversaire… de cette manière.

Elle avait rajouté le « de cette manière » à la dernière minute. Elle ne cherchait pas de la pitié ou que Nevrabriel ne la plaigne, ce n’était qu’un fait qu’elle énonçait. A vrai dire, les anniversaires n’avaient jamais voulu dire grand-chose pour elle. Lorsqu’elle vivait avec Andrei, elle ne manquait jamais de rien, dès lors, il n’y avait aucunes raisons de changer les habitudes le jour d’un anniversaire. Andrei n’était pas un grand sentimentaliste, et par extension elle non plus. Andrei ne fêtait que les morts. Tous les ans, le jour de la mort de sa femme et sa fille, il buvait plus que de raisons et allait visiter le caveau familial.

Et depuis qu’elle était à l’institut, peu de monde savait sa date d’anniversaire tout simplement car pour elle, ce n’était qu’un jour comme les autres. Elle se demandait même comment Nevrabriel avait appris la sienne. Peut-être de la même manière qu’elle n’avait appris la sienne ? En lisant son dossier ? Après tout, beaucoup de dossiers de patients étaient disponible dans le bureau de la jeune secrétaire, et elle n’en faisait certainement pas un secret d’état.
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Lun 19 Avr - 16:01

Des papillons et une surprise

_Entre ciel et terre.

La jeune femme attrapa de quoi se garder au chaud. Malgré le printemps, l’air était encore un peu frais, effectivement. L’écossais lui, cependant, étant un radiateur ambulant, se contenta de sa veste, fouillant ses poches pour savoir s’il avait tous ses indispensables avant de suivre sa femme.
Durant le trajet, l’écossais était silencieux, appréciant la vie qui revenait doucement sur l’île. Les arbres, les animaux, la brise qui apportait l’odeur du sel marin. Plus la vie revenait, moins il entendait la mer, mais ce n’était pas une mauvaise chose, le chant des oiseaux et le pas des animaux terrestres avaient quelque chose d’appréciable, le ramenant à sa terre natale.
Trop absorbé, il ne remarqua la main de Katerina que lorsque celle-ci se logea dans la sienne. Il la serra doucement avec tendresse en lui adressant un sourire tout aussi délicat que son geste.

_C’est la première fois que l’on fête mon anniversaire… de cette manière.

Les mots de Katerina perturbèrent le jeune homme. Elle qui était richissime n’avait jamais fêté son anniversaire ? L’écossais comprenait d’une certaine manière, lui-même si fichait bien du jour de sa naissance, il affectionnait ce jour seulement parce que ses parents étaient présents, au moins ce jour-là. Mais enfant, comme tous les enfants, il l’attendait avec impatiente. Alors, même enfant elle ne l’avait jamais fêté ? Quel genre de tuteur dérangé avait-elle ? en plus d’avoir… Non, il ne fallait mieux pas y penser, sinon il était parti pour être en colère pendant des heures.

Le jeune homme caressa doucement la main de Katerina dans la sienne avec son pouce.

_Ça ne sera pas la dernière.

Il ne pourra pas rattraper 24 ans sans anniversaire, mais il pouvait au moins lui permettre d’apprécier ce jour, de l’attendre pour savoir quelle surprise il lui aura réservé, d’être heureuse de se réveiller en se disant qu’elle allait passer une bonne journée et de dire qu’elle était forte d’avoir résister à tant d’année avec sa maladie et les maux qu’elle se traine depuis sa naissance.
Si elle passait une bonne journée, elle verrait certainement les choses autrement, il l’espérait.

Nevrabriel arbora un large sourire sincère qui se voulait également rassurant.

_L’année prochaine, on le fêtera encore, d’une autre manière.

Arrivés à la balançoire, deux origamis, l’un bleu et l’autre blanc, attendait gentiment, coincés dans les fines rainures de la planche en bois. L’écossais esquissa un sourire pour lui-même, satisfait que les origamis n’aient pas rencontré d’animaux, d’humains ou victimes du vent, mais la brise était bien trop douce pour les faire s’envoler. D’ailleurs, il regarda un peu autour de lui, là aussi satisfait de voir que personne ne semblait avoir trouver ce petit coin.

L’écossais laissa sa femme aller à la rencontre de ses origamis pendant qu’il regarda le ciel, les branches qui allaient regagner leurs robes feuillues.

Je serais toujours heureux de t’aider à t’envoler, sur cette balançoire ou si tu souhaites atteindre des sommets.

Ton indice est le suivant :
S’il n’était pas le point d’une rencontre, il était celui des rendez-vous,
Que ce soit pour les autres comme pour nous.
Miroir du ciel, couleur paisible et élément vital,
Il a été témoin de multiples rires et de nombreuses larmes.
Ce lieu est en mon cœur le plus beau après tes bras,
Si tu devais me retrouver ce serait certainement là-bas.


J'aime ta voix. Je pourrais t'entendre parler toute la journée, même lorsque tu n'es pas contente. D’ailleurs tu as une petite ride sur le menton lorsque tu es contrariée. Mais elle te rend irrésistible



Lorsque la jeune femme replia ses papillons, Nevrabriel alla vers elle, lui prit doucement la main et posa un doigt devant sa bouche pour lui intimer le silence. Puis, doucement, il l’attira vers lui avant de lui montrer l’arbre au-dessus d’eux. Un couple de moineaux était en train de fabriquer un nid. Le printemps était là, il fallait préparer l’arrivée de leurs futurs enfants.
Merywen aurait adoré ce spectacle. Comment allait Cirinci, son cardinal apprivoisé ? La volière de sa petite soeur s’était agrandit après la mort de leur grand-mère, elle semblait combler le manque de sa famille en s’occupant d’oiseaux mais finissait toujours par les libérer puisqu’elle-même était un être éprit de liberté. Et ils finissaient toujours par partir, sauf Cirinci qui considérait la jeune écossaise comme la seule présence essentielle à son existence. Il s’était même attaqué à un chien qui avait montré les crocs à sa maitresse, les deux animaux ont fini chez le vétérinaire mine de rien.
L’écossais tourna la tête vers son épouse, ayant le sentiment d’être comme l’oiseau de sa sœur en cet instant.
Le jeune homme lâcha doucement la main de Katerina et recula d’un pas. Il ne savait pas comment Katerina le regardait, un mari, un ami, un garde du corps, une personne utile mais sans attache, ou une sorte d’animal de compagnie ?

Le jeune homme chassa rapidement ses pensées troubles. C’était l’anniversaire de Katerina, il devait arrêter de penser à ce genre de chose et lui faire passer une bonne journée. Alors, il lui sourit tendrement en reculant encore d’un pas pour lui laisser son espace vital.

_ Tu veux te balancer un peu ou on continue le jeu ?

Si l’écossais avait observer le ciel c’était pour vérifier cela. Il avait encore le temps.








Nevrabriel
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Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Dim 9 Mai - 0:14
_Ça ne sera pas la dernière.

Elle se pinça les lèvres, son regard se perdant dans la végétation alentours. Elle n’allait pas contredire Nevrabriel mais elle en doutait un peu. A vrai dire, ces derniers temps, vu ces résultats médicaux, elle commençait à vraiment douter de tout. Elle toussait plus. Impossible de savoir si ce n’était rien ou pas. Mais elle n’était pas stupide. Le Marquis de Graham avait fait des miracles, mais cela n’avait duré qu’un temps. Mais elle profiterait. Elle profiterait de cet anniversaire que Nevrabriel lui offrait.

_L’année prochaine, on le fêtera encore, d’une autre manière.

Le sourire rassurant de Nevrabriel la fit sourire à son tour. Elle aurait presque pu y croire lorsqu’il le lui disait. Peut-être que ça arriverait vraiment. Ils arrivèrent finalement à la balançoire sur laquelle deux origamis étaient posés, côte à côte. Katerina lâcha finalement la main du jeune homme pour aller récupérer les petits papillons de papier. Elle déplia le premier, celui qui contenait l’indice.

Je serais toujours heureux de t’aider à t’envoler, sur cette balançoire ou si tu souhaites atteindre des sommets.
Ton indice est le suivant :
S’il n’était pas le point d’une rencontre, il était celui des rendez-vous,
Que ce soit pour les autres comme pour nous.
Miroir du ciel, couleur paisible et élément vital,
Il a été témoin de multiples rires et de nombreuses larmes.
Ce lieu est en mon cœur le plus beau après tes bras,
Si tu devais me retrouver ce serait certainement là-bas.


Le lac. Si elle devait retrouver Nevrabriel quelque part, se serait forcément là. Elle savait l’attachement qu’il avait pour ce lieu qui avait été témoin de leur rendez-vous secret. Alors qu’eux changeaient, qu’ils avançaient dans la vie vers un dénouement certain mais lointain, le lac restait toujours cette même surface lisse, immuable. Elle déplia le second papillon :

J'aime ta voix. Je pourrais t'entendre parler toute la journée, même lorsque tu n'es pas contente. D’ailleurs tu as une petite ride sur le menton lorsque tu es contrariée. Mais elle te rend irrésistible

Elle jeta un œil à Nevrabriel. Elle ne s’en était jamais aperçue. Elle était étonnée qu’il parvienne à l’apprécier même lorsqu’elle était mécontente. Katerina était une véritable tête de mule quand elle pensait avoir raison et elle était capable du pire quand elle était contrariée. Elle avouait que le jeune homme avait lui-même une certaine compétence pour rester sur ces idées, peut-être devait-elle plus l’observer dans ces cas-là ? Elle avait tendance à se renfermer immédiatement au point de ne plus vraiment le voir. Est-ce qu’elle aussi pouvait aimer le voir faire la tête ?

Elle allait parler mais alors qu’elle repliait les papillons, Nevrabriel s’approcha, lui prenant doucement la main, posant un doigt sur ces lèvres. Elle resta silencieuse, le regard interrogateur. Il lui indiqua finalement la présence d’un couple de moineaux en train de construire leur nid dans une branche plus haut. Elle était tout contre Nevrabriel et sa chaleur rassurante se diffusait malgré ces couches de vêtements. Elle observa les deux petits oiseaux dont les couleurs brunes se mêlaient à l’écorce. Mes ces yeux retombèrent sur la balançoire. Elle se demandait toujours comme son mari avait pu la construire. Elle était trop pudique pour le lui faire remarquer, mais ces talents manuels l’impressionnait beaucoup.
Un regard au nid, mais les oiseaux s’étaient envolés. Nevrabriel lui demanda alors :

_ Tu veux te balancer un peu ou on continue le jeu ?

Elle hésita un instant. D’un côté, elle voulait terminer cette chasse au trésor. Découvrir ce que le jeune homme avait prévu. De l’autre, se balancer un peu ne pouvait pas lui faire de mal. Le mouvement de la balançoire était agréable et passer un peu de temps dans cet endroit que Nevrabriel avait choisi pour y construire une surprise à son attention lui plaisait plutôt.

– Restons un peu.

Ils passèrent un peu de temps, à profiter de la balançoire, du beau temps et de ce petit bout de journée qui n’appartenait qu’à eux. C’était apaisant. Katerina aimait l’air qui s’infiltrait dans ces cheveux lorsqu’elle se balançait. Elle aimait la régularité de ce mouvement d’avant en arrière et elle aimait les sourires de Nevrabiel lorsqu’elle riait, enivré par le moment.

Mais le temps passait et il lui restait encore une chasse au trésor à terminer. Les deux jeunes gens finirent donc par se remettre en route. Katerina retrouva la main de Nevrabriel. Elle se sentait étrangement proche de lui soudainement, sans vraiment savoir ce qui avait changé pour que cela n’arrive. Elle avait juste l’impression que la distance qui les séparait depuis sa confession au jeune homme avait peut-être un peu diminuée. Ils allèrent en direction du lac, Katerina glissant une main dans le dos de Nevrabriel.
Katerina Soukhovo-Kobylin
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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 9 Mai - 18:29

Des papillons et une surprise

_Restons un peu.

Le jeune homme était adossé à un arbre non loin de celui où se trouvait la balançoire, regardant tantôt Katerina tenter de s’envoler dans le ciel, tantôt les animaux qui passaient curieusement par là. Il essaya de cligner peu des yeux, comme si un battement de cil allait tout ruiner. Il voulait graver ce moment dans sa mémoire et le rire de sa bien-aimée qui le ramenait à Noël, ce moment où il avait réellement été heureux au point de rire aux éclats lui aussi. Il ne se souvenait plus de la dernière fois qu’il avait ris après son mariage, certainement parce que cela a été la dernière fois ?

Parfois, lorsque la jeune femme allait plus haut dans le ciel, Nevrabriel s’attendait presque à ce qu’elle s’envole. Elle vole et lui reste à terre, à la regarder voler, s’envoler sans lui. Ce n’était pas facile à vivre, mais il devait commencer à se forger une nouvelle carapace pour ne plus redevenir une loque comme la dernière fois qu’elle l’avait détruit. Si Katerina arrivait au terme de sa grossesse, il deviendrait père et si ce n’était pas pour lui, si ce n’était plus pour Katerina, ça sera pour cet enfant. Il vivrait pour cet enfant.

Katerina termina son moment en venant prendre la main de son mari. Ce dernier lui offrit un sourire avant de se laisser entrainer. La main de Katerina passa de sa main à son dos. La main du jeune homme se sentait bien seule sans celle de sa femme mais il ne le montra pas et enfouie ses doigts dans ses poches pour les occuper, au moins la jeune russe était prêt de lui, c’était agréable.

Au lac, le jeune homme s’adossa à un arbre et laissa Katerina chercher un peu partout. Les papillons n’étaient pas visibles du tout vu que c’était l’endroit le plus utilisé de l’île et il n’aurait pas aimé que ses messages soient trouvés par d’autres. C’était assez intime quand on y pensait.
Lorsqu’il sentit sa femme frustrée de chercher dans le vent, il alla s’asseoir en tailleur sur le ponton qui avait subit la tempête et attendit que Katerina vienne vers lui. Il lui adressa un sourire avant de désigner du doigt le ponton sur lequel il était assit, se penchant légèrement pour qu’elle comprenne qu’elle devait regarder en dessous.

Calés entre deux planche de bois, un origami bleu et un blanc reflétaient avec harmonies les ondulations de l’eau si clair et si calme. Le jeune homme agrippa délicatement les cheveux de Katerina pour qu’ils ne tombent pas dans l’eau alors qu’elle se penchait pour attraper ses papillons piéger dans le bois. Il la lâcha lorsqu’elle se redressa avec sa trouvaille et regarda au loin pour lui laisser l’intimidé de sa lecture, repensant au jour où il l'avait demandé en mariage au bord de l'eau.

Je ne pourrais jamais oublier tout ce qui s’est passé ici. Si un jour je quittais l’Institut, j’aimerais vivre près d’un lac pour que je puisse me remémorer tout ces moments passés avec toi. Ça ne sera pas le même lac, mais il sera tout aussi exceptionnel.

Ton indice est le suivant :
Un papillon plus malin s’est posé derrière toi.
Revient sur tes pas, au premier endroit,
Et tu le trouveras.

Nevrabriel se souvenait de ce papier. Il avait longtemps hésité à dire « on quittera », « j’aimerais qu’on vive près d’un lac », mais il ne savait pas si Katerina voudrait de lui lorsque les choses changeront. Peut-être qu’elle lui avait demandé de rester avec lui, pour le moment, mais il s’attendait à ce qu’elle change finalement d’avis du jour au lendemain. Il n’était pas le premier dans son cœur, alors il n’était pas difficile de le dépasser.
Le jeune homme tourna la tête vers Katerina lorsqu’elle déplia son papillon blanc.
Peut-être était-ce le fait qu’il ne venait plus vers elle qu’il avait le sentiment de s’éloigner ainsi ? Il n’arrivait pas à déterminer s’ils étaient plus proche qu’autrefois ou au contraire plus distant. Au moins ils étaient plus honnêtes.
Elle venait et lui s’éloignait … leur relation semble être un chassé-croisé depuis la première ligne de l’histoire. Mais même s’il s’éloignait, cela ne voulait pas dire qu’il ne l’aimait pas, simplement … qu’il se préparait doucement à accepter qu’elle n’avait pour lui que l’affection d’une amie.

J’aime toutes les expressions de ton visage que tu sois paisible lorsque tu dors ou sérieuse lorsque tu travailles. Je chéris les couleurs de ton visage et celles de tes émotions.

L’écossais esquissa un sourire au moment de partir, suivant toujours Katerina, se demandant si elle avait bien comprit où elle devait se rendre. Au moment de passer les portes de l’Institut il s’arrêta avant d’affirmer, l’air de rien :

_Ah je dois aller chercher quelque chose, pars devant, on se retrouvera après.

Nevrabriel attendit que Katerina s’éloigne avant de la suivre à tâtons, faisant en sorte qu’elle ne le voit pas. Il attendit qu’elle passe la porte de la chambre pour s’y engouffrer rapidement et prendre sa boite qu’il avait caché dans ses affaires. Il devait faire vite pour ne pas croiser sa femme dans le couloir. Il quitta la pièce avec sa boite et son violon et se rendit dans les cuisines où Mathilda préparait le repas du soir avec d’autre personne. Il était encore assez tôt mais il y avait une centaine de personne à nourrir alors les repas se préparaient assez tôt.
Le visage de Mathilda s’illumina lorsque le jeune homme entra dans la pièce. Ils échangèrent des banalités, du moins, pour Nevrabriel c’était des banalités, pour Mathilda cela semblait être la sainte parole. Mathilda lui offrit le muffin qu’ils avaient préparé tantôt (surtout elle, vu les capacités culinaires de l'écossais), sans électricité cela a été un dur labeur, mais la technique de la poêle sur le feu était réellement fascinante !
Le jeune homme ouvrit sa boite secrète, empêchant la curieuse cuisinière de regarder le contenu, pour y déposer la pâtisserie.

L’écossais se rendit au dernier lieu du jeu de piste et s’assit. Mains dans les poches, il laissa son âme vagabonder à travers les nuages.

Parfois il se demandait, même s'il avait fait des petites choses pour Katerina, comme cette balançoire, lui apprendre à patiner et lui fêter son anniversaire, à coté de cela elle semblait beaucoup avoir perdu à cause de lui ... n'aurait-elle pas été plus heureuse s'ils ne s'étaient jamais rencontrés ?













HRP : Je me doute pas que tu as deviné l'AVANT DERNIER emplacement du coup je te met là le dernier indice  pour retrouver Nev ;):
Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Mer 16 Juin - 19:37
Une fois au lac, Nevrabriel se mit une nouvelle fois en retrait pour laisser chercher la jeune femme. Cette dernière cherchait un peu partout, près des arbres, du panneau d’affichage, au sol ou en l’air. Difficile de savoir où les origamis avaient été placés exactement…  

Impossible de mettre la main sur ces papillons… Ces derniers avaient été drôlement bien caché par son mari. Elle se tourna vers lui. Il s’était assis en tailleurs sur le ponton en bois, et l’observait, un léger sourire sur les lèvres, lui indiquant la plateforme en bois. Elle sentit un sourire naitre sur ces lèvres aussi. Bon… C’était peut-être un peu de la triche, mais elle était contente qu’il l’aide un petit peu sur ce coup-là. Elle s’approcha donc du ponton et se pencha pour essayer de repérer les papillons qui devaient se trouver en dessous.

Nevrabriel l’aida, lui tenant les cheveux tandis qu’elle attrapait les deux origamis en papier dont les reflets s’accordaient parfaitement avec les eaux bleues du lac. Elle prit grand soin de bien saisir les papiers, de peur qu’il ne tombe dans l’eau. Pour rien au monde elle n’aurait voulu gâcher les efforts de son mari. Elle lu soigneusement le contenu des papillons en commençant par le bleu :

« Je ne pourrais jamais oublier tout ce qui s’est passé ici. Si un jour je quittais l’Institut, j’aimerais vivre près d’un lac pour que je puisse me remémorer tous ces moments passés avec toi. Ça ne sera pas le même lac, mais il sera tout aussi exceptionnel.

Ton indice est le suivant :
Un papillon plus malin s’est posé derrière toi.
Revient sur tes pas, au premier endroit,
Et tu le trouveras. »


Elle observa la surface lisse du lac. Il s’en était effectivement passé des choses ici…  Elle ferma les yeux une seconde, juste le temps de s’imaginer le lac de nuit. Tout était différent ici dans la nuit. Cet endroit voulait vraiment dire quelque chose, et la jeune russe n’avait peut-être jamais pris le temps de le comprendre. Elle avait trop vite oublié la légèreté de leur début après que les choses soient devenues plus sérieuses. Pourtant, il suffisait qu’elle laisse parler ces souvenirs pour redécouvrir l’allégresse cotonneuse et les papillons qui lui chatouillaient le ventre lors de leurs premiers rendez-vous.

Comment en étaient-ils arrivés là où ils en étaient aujourd’hui ? Katerina savait sa responsabilité là-dedans. Elle avait tout détruit. Seraient-ils capables un jour de reconstruire quelque chose sur les ruines qu’elle avait créée ? Elle déplia le papillon blanc pour en lire son contenu :

« J’aime toutes les expressions de ton visage que tu sois paisible lorsque tu dors ou sérieuse lorsque tu travailles. Je chéris les couleurs de ton visage et celles de tes émotions. »

Elle eut un sourire timide, sentant une nouvelle fois un peu de chaleur sur son visage. C’était ces petits papillons blancs qui par-dessus tout semblaient lui dire qu’il y avait encore un chemin pour elle et Nevrabriel. Il suffisait qu’ils avancent à leur rythme, qu’ils retrouvent un équilibre. Ils pouvaient le faire. Ils retournèrent donc sur leur pas, revenant à l’institut. Mais au moment de passer la porte, le rouquin s’arrêta, l’air de rien :
_Ah je dois aller chercher quelque chose, pars devant, on se retrouvera après.

Katerina ne se fit pas priée et continua son chemin. Il était étrange de laisser Nevrabriel après avoir réaliser la plupart de cette chasse au trésor avec lui. Elle pénétra dans le bureau où elle aperçut les deux papillons. Il trônait sur la fenêtre, comme s’il avait décidé de se poser là entre le moment où elle et Nevrabriel avait quitté la pièce et celui où elle revenait seul. Elle s’arrêta quelques secondes sur le palier de la porte, profitant de cette agréable impression de magie. Puis, elle s’en approcha, les dépliant chacun à leur tour :
« Le jeu est bientôt terminé, j’espère que tu t’es bien amusée.

Ton dernier indice est le suivant :
Ton trésor est entre mes mains, intrépide, vas-tu me trouver ?
Ne cherche pas loin ou tu te perdras.
Je suis là où le vent est le plus froid.
Et où la mer ne fait que me bercer. »


Est-ce que ce message parlait des falaises ? Mmmmh elle n’en était pas sûr. Mais avant d’y réfléchir plus sérieusement, elle souhaitait lire le second papillon :

« Ne doute pas de toi Katerina, tu es l’une des personnes les plus fortes que je connaisse. Tu peux devenir qui tu veux et ce que tu veux sans l'aval de qui que ce soit. Sois fière de toi, moi je le suis.”

Elle passa ses doigts sur l’écriture de Nevrabriel. Le pensait-il vraiment ? Après tout ce qui s’était passé entre eux, c’était étrange de voir qu’il semblait toujours capable d’éprouver de la fierté à son égard. Il était bien le seul. Elle n’avait pas l’impression d’avoir une quelconque raison d’être fière d’elle-même. Ces mots pourtant lui donnait envie d’y croire et lui réchauffait le cœur. Tous les mots que Nevrabriel avait éparpillés un peu partout sur l’ile la touchait. Cet homme était touchant. Pourquoi ne parvenait-elle pas à l’aimer correctement alors ? Elle aurait du pouvoir lui dire tout simplement qu’elle l’aimait. L’embrasser, reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Qu’est-ce qui la retenait au fond ?

Elle décida de repasser par sa chambre pour déposer tous les papillons qu’elle avait récolté en ce jour un peu spécial, de peur de les froisser et les abimer si elle les gardait encore avec elle. Elle savait que plus tard, elle serait heureuse de les relire. Et finalement, elle reprit le chemin vers les falaises, espérant y retrouver Nevrabriel. Et au fond c’était logique, puisqu’elle cherchait son trésor.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Des papillons et une surprise (pv : Katou) Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 4 Juil - 23:42

Des papillons et une surprise

Le regard du jeune homme observait l’horizon de manière inlassable. Il se sentait vieux malgré son âge, la lassitude des personnes qui en ont assez de tout et particulièrement de la vie. Il regardait le soleil décliner doucement, offrant aux nuages une douce couleur orangée. Le ciel pastel se reflétait doucement sur l’étendu de l’eau alors que les rayons de lumières parsemaient des diamants à la surface de la mer. Il repensait à cette nuit au cimetière avec Ophelia, ce qu’il lui avait dis ce soir là … il n’avait jamais songé à la manière dont il voudrait se faire ‘enterrer’ et la spontanéité de sa phrase avait réveillé en lui des interrogations. Il se disait qu’on ne prendrait pas le temps d’accéder à sa requête et qu’un mort était mort alors peu importe la manière dont on s’occuperait de son corps.
Oui, il se sentait vieux … tel un vieil homme sur son lit attendant seulement le bon jour pour s’en aller.

Ce qui le tira de ses sombres pensées fut des pas qu’il pouvait reconnaitre entre milles. Il se tourna légèrement, ayant encore du mal à quitter ses songes, mais eut un faible sourire pour l’arrivante.

_Bravo Katerina, tu as résolu la dernière énigme.

Le jeune homme tapota la place à ses cotés pour inviter la jeune femme à s’asseoir. Son sourire s’élargit avant d’ouvrir la boite qu’il avait dans les mains. On y distinguait un papillon en origami blanc, une bougie assez grossière, une boite d’allumette, le tout posé sur une sorte de couverture que Katerina connaissait bien, puisque c’était le plaid que son mari emmenait à chaque fois lorsqu’ils sortaient pour un moment. Il tendit la boite pour que son épouse prenne le papillon, puis il se redressa, prit le plaid qui était sous l’origami et le posa doucement sur les épaules de la jeune russe. Le crépuscule était encore bien haut dans le ciel mais au printemps les soirées pouvaient être trop fraîches pour la santé de Katerina.
Il referma la boite et la posa devant Katerina avant se faire trois pas vers les falaises pour regarder l’horizon, appréciant la vue des vagues se fracassant sur les roches. Il détermina le sens du vent. Il devait se mettre à contre-courant pour que la bougie ne s’éteigne pas lorsqu’il l’allumera.
La journée était finie.

Tu as des yeux magnifiques et un regard encore plus beau qui m'échappe par moment. Mais j'aime résoudre les mystères à tes côtés. Joyeux anniversaire Katerina. J’espère que tu as aimé ta journée et le modeste cadeau qui se trouve dans la boite.
Je tiens à toi.

Sur ces derniers écris, le mot « tiens » a été repassé plusieurs fois. Nevrabriel avait longtemps hésité à exprimer des mots qu’il ne disait plus depuis un moment ou alors les coucher sur papier comme le reste de ses pensées. Mais il n’avait jamais dis aucun « je t’aime » à la légère, il en avait même était bien avare autrefois, et il ne pouvait plus le dire. Peut-être ne le dira-t-il plus jamais à un autre être que son enfant à naitre ?

Nevrabriel respira profondément. Même si ses pensées se sont souvent perdus dans quelques tourments, la journée à été bonne, Katerina semblait s’être amusée, le reste n’avait pas d’importance. L’écossais se retourna pour revenir vers la boite et prendre le muffin du bout des doigts pour y mettre la bougie qui semblait avoir vécu plusieurs anniversaires avant celui-ci.

_Mathilda qui m’a aidé à le faire.

Cette phrase n’était là pour mettre en avant le fait qu’il était incapable de faire la cuisine, mais plutôt le fait que si ce gâteau avait été fait par l’une des cuisinières de l’institut, alors il était forcement bon. D’ailleurs, même si ce moment a duré des heures, il avait apprécié cette activité passé avec la femme qui s’était occupée de son costume, comme quoi tout le monde n’était pas terrible dans ce clan. Malgré ces quelques personnes qui apportaient du baume au cœur, Nevrabriel se sentait las et ne savait pas comment échapper à ce sentiment qui le gagne de plus en plus.

Le jeune homme se mit dos au vent avant d’enflammer une allumette pour embraser la bougie. Il utilisa sa main pour être certain que la flamme soit bien à l’habit et tendit le gâteau d’anniversaire improvisé. Il afficha un sourire satisfait en affirmant :

_La tradition exige que tu fasses un vœu avant de souffler ta bougie. Et … ton cadeau est dans la boite.

Nevrabriel sourit de plus belle. Il avait faire en sorte que le plaide cache ce qu’il y avait en dessous et avait profité que la demoiselle soit occupé à lire pour refermer rapidement la boite. Les surprises étaient jusqu’au bout.

_Bon anniversaire … Katerina.












HRP:
Nevrabriel
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Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Ven 9 Juil - 16:56
Le vent était frais mais ne soufflait pas très fort. Les falaises donnaient toujours cette impression de grandeur à la jeune femme. D’ici, on dominait la mer. Le ciel semblait à porter de mains et ces couleurs déclinantes aux nuances roses et oranges plongeaient dans l’eau écumante. Nevrabriel était là, son visage tourné vers l’horizon. Ses longs cheveux rouges semblaient presque faire partie du ciel bien qu’il soit trop foncé pour s’y fondre réellement. Lorsqu’il l’entendit, il se tourna vers elle pour la féliciter :

_Bravo Katerina, tu as résolu la dernière énigme.

Il l’invita à s’asseoir à ces côtés, ce que la jeune femme fit sans rechigner. Elle le détailla des yeux alors que son visage s’illuminait d’un sourire. Cette journée lui avait rappelé à quel point elle aimait le voir sourire. Elle se saisit du dernier papillon de la journée, tandis que Nevrabriel dépliait délicatement le plaid qu’il avait amené pour couvrir les épaules de la jeune russe. Ce tissu, Katerina le connaissait bien. Nevrabriel semblait toujours l’avoir à porter de main, près à la protéger des basses températures. Elle le resserra davantage sur ces épaules, profitant de la chaleur du tissu molletonné. L’écossais s’éloigna, se rapprochant du bord des falaises, le visage tourné vers l’horizon. Elle observa son dos quelques secondes avant de finalement déplier le dernier origami avec délicatesse.

Tu as des yeux magnifiques et un regard encore plus beau qui m'échappe par moment. Mais j'aime résoudre les mystères à tes côtés. Joyeux anniversaire Katerina. J’espère que tu as aimé ta journée et le modeste cadeau qui se trouve dans la boite. Je tiens à toi.

Je tiens à toi. Elle relu ces mots plusieurs fois. Nevrabriel qui était le seul à encore croire en elle. A s’inquiéter de son bien-être. A penser que ce qu’elle ressentait valait la peine d’être entendu. Peut-être… Peut-être qu’au fond c’était lui qui avait raison. Il était revenu vers elle sans qu’elle ne s’en aperçoive, trop absorbé par ce dernier papillon. Lorsqu’il attrapa la boite qu’il avait posé, elle revient à la réalité et replia le message. Nevrabriel lui présenta un muffin -chose que la jeune russe ne pensait pas encore possible d’obtenir par les temps qui courait et une bougie.

_Mathilda qui m’a aidé à le faire.

Alors que Nevrabriel se retournait pour allumer la bougie plantée fièrement sur le muffin, la jeune russe s’interrogea. Mathilda ? Katerina ne reconnaissait pas ce prénom. Rien d’étonnant, elle n’avait que peu d’intérêt pour les cuisiniers de l’institut. Ce n’était pas des tâches qui l’intéressaient et ce n’était pas des personnes qui valait la peine qu’elle perde son temps à leur parler. Elle était étonnée que Nevrabriel en connaisse l’existence. Dans tous les cas, elle était touchée une nouvelle fois par le dévouement du jeune homme qui avait passé du temps à rendre cet anniversaire parfait. Il se retourna finalement, un sourire satisfait aux lèvres et commenta :

_La tradition exige que tu fasses un vœu avant de souffler ta bougie. Et … ton cadeau est dans la boite.

Dans la boite ? Mais n’était-elle pas vide à présent ? Elle avait l’impression que cette boite était une véritable corne d’abondance. Elle se concentra d’abord sur son vœu. Elle n’eut aucun mal à réfléchir à ce qu’elle souhaitait, cela lui était venu naturellement. Elle ferma les yeux comme s’il était nécessaire qu’elle se concentre pour qu’il puisse bien se réaliser et souffla finalement sur la bougie :

_Bon anniversaire … Katerina.

Elle lui adressa un sourire à son tour. S’approcha de la boite pour l’ouvrir. A l’intérieur, une toute petite maison en bois… Un nichoir ? Son sourire s’élargit. Une toute petite maison pour oiseau…

- Je l’adore.

C’était fou comme il trouvait toujours de nouveau moyen de la surprendre. Fabriquer ce nichoir avait dû lui prendre un temps fou. Elle regarda Nevrabriel quelques instants, se demandant si un jour, eux aussi aurait une petite maison rien qu’à eux. Puis elle reposa l’objet avec soin dans sa boite. S’approchant de l’écossais, la jeune femme récupéra le muffin qu’elle déposa à son tour dans la boite pour éviter qu’il ne soit attaquer par des insectes et glissa ses doigts dans les siens pour venir se blottir contre lui. Cette journée l’avait vraiment touchée et elle avait besoin qu’il le sente. Que ces efforts payaient. Que sa patience valait la peine.

Après tout ce qui leur était tombé dessus, cette accalmie faisait du bien à la jeune russe. Cette petite chasse au trésor qu’il avait pris le temps d’organiser, et son sourire fier. Ce muffin d’anniversaire et le nichoir… Il n’avait rien laissé au hasard. Nevrabriel n’avait jamais cessé d’être là, de l’encourager et la supporter dans ces choix. Encore aujourd’hui il le prouvait.

- Nevrabriel… Merci.

Après lui avoir mentit, après tous ces « je t’aime » qui ne voulait rien dire elle ne s’attendait pas à ce qu’il croit en sa parole aussi n’avait-elle pas eu envie de gâcher le moment en lui disant un « je t’aime » dont elle commençait à peine à être sûr et qui restait coincé dans sa gorge. Merci, c’était le seul mot qui lui venait actuellement. Elle ne pouvait ignorer la douce chaleur qui s’épanouissait dans son estomac cependant alors qu’elle se tenait tout contre l’écossais. Alors, aussi doucement que l’aurait fait l’un de ces papillons en origami, elle déposa un baiser sur ces lèvres. Pas très long ni très intenses. Timide. Pas de mensonge ou de maquillage. Un baiser tout simple. Puis elle reposa sa tête sur la large poitrine du jeune homme.

– Je tiens à toi.

Est-ce que cela pouvait devenir leur nouveau je t’aime ? Plus vrai et authentique. Je tiens à toi, au moins, ce n’était pas des mots qu’elle avait prononcé en l’air. Ils voulaient encore dire quelque chose. Elle resta appuyer contre lui, à regarder le soleil qui terminait de se coucher à l’horizon.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Des papillons et une surprise (pv : Katou) Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
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