Swann est une personne douce, d'une sensibilité parfois envahissante qui l'handicape socialement; autrement dit, il a souvent tendance à se trouver dans une situation de stress pour des choses qui n'en valent pas la peine. On peut le définir comme un individu lent et fragile, ayant des difficultés en pratique physique et en prise de parole orale pour cause de son mal-être envers son corps et son manque de confiance en soi. Il aime prendre son temps et a souvent peur de dire ce qu'il pense; il n'osera jamais rabaisser ou intimider autrui, étant trop maladroit pour cela. Même envahit d'une profonde colère, il n'arrivera qu'à crier de manière désespérée avant de se remettre très vite lui même en question - ayant souvent tendance à culpabiliser ou se sentir nostalgique pour tout et n'importe quoi -. Swann peut être excessivement touché s'il constate qu'il renvoie une image négative, au stade d'être susceptible au moindre détail du comportement de son interlocuteur envers lui. Il prend la moindre attaque droit au coeur et succombe facilement à sa tristesse; il lui arrive très souvent verser quelques larmes ou de s'isoler au lieu de prendre l'initiative de se défendre.
Cet androgyne reste un enfant plus tendre qu'intelligent, gentil et calme, qui aux premiers contacts se montre toujours amical et pensera toujours aux autres avant lui. Bien qu'au début il semble méfiant, il a facilement confiance aux gens qui l'entourent et se livre aisément. Mais il s'avérerait qu'il peut s'animer d'avantage lorsqu'il s'agit de parler d'astrologie (non pas qu'il croie fermement en l'horoscope, mais il adore se demander les signes de son entourage afin de cerner un peu plus leur personnalité) ou de la nature. Pas au point de s'agiter énergiquement mais, lorsque ses émotions joyeuses transparaissent, son être entier s'en trouve illuminé.

Saviez-vous que le prénom Swann vient de la signification anglaise de « cygne » ? Ce prénom ne lui à pas été donné au hasard; lorsqu'on le regarde, impossible de deviner s'il s'agit d'une fille ou d'un garçon. Néanmoins, on se retrouve rapidement hypnotisé par son physique, aussi innocent et délicat que pourrait l'être un cet animal au somptueux plumage. Souvent, de par sa longue chevelure blanche aux reflets bleutés, ses grands cils et ses membres fins, nous le catégorisons du premier regard comme un individu de type féminin; de plus ses gestes hésitants dégagent une intense féminité, et ses pupilles, laissant refléter tout un tas d'émotions fortes encouragent à penser en ce sens. Pourtant sa voix, que la neutralité de son genre semble empêcher de muer correctement, passe parfois d'un timbre d'enfant voire de fillette, à un timbre de jeune adolescent. La confiance qu'il peut parfois adopter lorsque l'on parle des bons sujets, sa poitrine plate, son large cou et sa manière de se tenir la plupart du temps, transmet également une certaine masculinité qui sème la confusion.  Il se pourrait même bien qu'à son œil blessé on le prenne pour un garçon casse-cou. Ça lui arrive de le panser, mais il préfère généralement le laisser à l'air libre ou le camoufler avec ses cheveux. A vous de voir si vous décidez de vous adresser à lui par « il » ou par « elle »; dans son cas, il parle de lui en jonglant entre le féminin et le masculin selon son humeur et les préférences de son interlocuteur.

Par ou commencer, quand rien que notre propre naissance représente un événement si lourd à porter?

Swann est né au début du 21e siècle, en Italie. C'était le premier enfant d'un jeune couple qui espérait donner naissance à un fils. Bien naturellement, ils s'étaient tous deux préparés à l'éventualité qu'il s'agisse du sexe opposé, et étaient prêts à l'accueillir tout aussi bien, ayant prévu un nom pour les deux contextes.  
Alors vous vous doutez, que lorsque le médecin à annoncé que le genre de leur bébé allait bien au delà des notions de « garçon » ou de « fille », la peur les ayant tressaillis dépassait l'imaginable.  

En effet, ce couple de Florence avaient donnés naissance à un enfant doté d'un appareil génital mâle plus petit que la moyenne et sans présence testiculaire, ainsi que d'une vulve féminine atrophiée.
Alors que les parents de Swann sont déstabilisés, l’hôpital avait déjà tranché, désignant dés l'échographie le nourrisson comme un garçon. Le père de l'enfant ne réfléchit pas une seconde de plus et demeura sur cette idée; il l'élève tel un homme, en lui coupant les cheveux et lui offrant des jouets et des habits adaptés à son genre.

Mais plus le petit grandissait, plus la situation devenait complexe de jour en jour. Au fil des années, les attributs féminins de Swann se dévoilaient; l'enfant se reconnaissant d'avantage en tant que fille et commençant à se comporter comme tel. Sa mère (avec qui il était très proche), observant son évolution, acceptait son choix et le motivait à évoluer de la manière qu'il souhaitait, le considérant comme seul capable de choisir son sexe; elle ne disait rien lorsqu'il portait des robes ou s'essayait au maquillage, et le poussait tout doucement à accepter sa sensibilité. Cela entraîna de nombreuses disputes entre le couple de parents, dans lesquelles Swann baigna toute son enfance.

De plus, sa manière d'être de plus en plus féminine ne pouvait passer inaperçu au sein de ses camarades de classe. Fatalement, cet androgyne n'arrivait pas à s'intégrer au sein des garçons, et de la primaire jusqu'au collège, le rejet et les brimades étaient de mise. Ils n'hésitaient pas non plus à le traiter de «monstre» ou encore de «victime» dû à son afflux émotionnel, et à se moquer de lui. Le pire était très certainement l'EPS; la peur chaque jour de dévoiler sa pathologie aux yeux de tous dans les vestiaires, combiné à la fragilité de ses membres et sa confiance en soi digne d'un poulet dans un KFC ne faisait qu'empirer les choses. Le jeune Italien réalisait de plus en plus sa différence, tellement qu'il ne parvenait plus à aller à l'école, revenant en pleurs chaque soirs et priant de l'aide à sa famille.

Sa mère était d'avis de l'empêcher le plus possible de lui faire fréquenter un milieu où il se sentait si mal à l'aise; elle fit des démarches afin d'aménager sa scolarité et lui prit de nombreux rendez-vous avec des thérapeutes et des psychologues pour que Swann soit accompagné dans sa recherche de soi. De plus elle l'emmenait souvent se promener dans la nature afin de lui changer les idées. A un certain stade et après de nombreuses discussions avec son petit, elle se fit même la réflexion qu'il n'était pas nécessaire de le ranger dans une case, et qu'il lui suffirait d'être suffisamment accompagné, avec l'amour et le soutien nécessaire, afin de tout bonnement accepter sa malformation.

Mais de son côté, son paternel réalisa la gravité de la situation: à ses yeux, son fils était cassé, anormal, et avait besoin d'être réparé. C'est également depuis ce jour que le réel cauchemar à commencé, et s'est étalé sur plusieurs années de souffrance.

L'enfant à commencé à voyager d’hôpital en hôpital, passant sur le billard et se faisant ouvrir le ventre une bonne dizaine de fois. Cela ne servait aux médecins qu'à constater d'avantage l’ambiguïté sexuelle de Swann et son infertilité, mais n'aboutissait aucunement en une solution.
En parallèle, ils avaient prescrit à l'enfant un traitement important en testostérones afin de faciliter d'avantage sa croissance en tant qu'homme. Néanmoins, cela se solda de nouveau sur un échec. L'hermaphrodite enchaînait les crises de colères incontrôlables, ce qui était très inhabituel chez lui et inquiéta ses parents. Cela était accompagné de maux de tête fréquents, de problèmes de concentration et de vomissements plusieurs fois par jour. Tant de conséquences inadaptées firent que les parents de Swann perdirent confiance au traitement et demandèrent à de nombreuses reprises de le cesser. Cela ne se fit pas tout de suite; les docteurs étaient persuadés que ces problèmes venaient de l'enfant, lui ont même précrits des antidépresseurs, le pensant bipôlaire.

Il arriva un moment où c'en était assez; la mère du jouvenceau ne pouvait plus supporter le voir ainsi se faire détruire et charcuter d'établissement en établissement par le corps médical.
Le père de Swann ne cessait de vouloir rassurer sa femme, affirmant toujours confier leur enfant à des médecins compétants, mais la déception à laquelle il était sans cesse confronté à la fin des opérations le mettait à bout également. A la fin de longues recherches, il finit par découvrir l'Institut Espoir, qui semblait parfaitement convenir au profil de leur progéniture. Monsieur Iandelli était confiant; c'était la solution pour Swann. Et sans demander l'avis de sa mère, il confirma son inscription dans l'établissement.

En l'apprenant, la maman s'est sentie incroyablement trahie, mais n'a rien montrée devant son fils. Elle le laissa partir, peut-être guidée par un brin d'Espoir, pensant que cette hospitalisation pourrait être la dernière et lui apporter du bon. Alors le duo l'envoyèrent à ses 14 ans traverser l’Atlantique afin d'atterrir sur l'Ile du Golf, lieu ou il fut préservé pendant près de 3 ans. Alors qu'il résidait là bas, ses parents se séparèrent, brisés après tous ces conflits et décidés à vivre chacun de leur côté; néanmoins, les deux envoient très souvent des lettres à Swann, bien qu'ils n'aient chacun pas les moyens de lui rendre visite régulièrement.

Dans cet établissement, étant censé le délivrer de sa facette féminine comme le souhaitait son père, il ne fut que d'avantage autorisé à se montrer lui-même. Laissant pousser ses cheveux et ne se sentant que plus libre de s'exprimer à sa manière et de vivre ses passions, il restait néanmoins une bête curieuse et un intéressant sujet d'expérimentations pour les médecins, dont les intentions se situaient loin de l'idée de le « réparer ».

Après ces 3 ans passés sur cet île, Swann ne se qualifie toujours pas de « fille », de « garçon » ou de « neutre ». Cela demeure comme étant le grand mystère de sa vie, une intense énigme qu'il n'arrive pas à résoudre. Même si au yeux des médecins de l'Institut, il reste fiché officiellement avec son sexe d'élevage, car telle est la procédure.

C'est le DC d'Onyx ^^

Petite annexe:

Institut Espoir