Il est compliqué de discerner les symptômes de la maladie de Ian de sa véritable personnalité. Il n'a jamais été un ange, mais a commencé à développer un comportement très agressif et névrosé à l'adolescence. Aujourd'hui si vous croisez Ian dans ses bons jours, vous ferez la connaissance d'un jeune homme affable et bienveillant, quoique déconnecté du monde qui l'entoure et sans filtre dans ses propos. Accompagné par des voix qui commentent son quotidien et l'invectivent, il oscille entre des moments de calme, voir d'apathie, et des moments de véhémence extrême. Dans ses rares mauvais jours, il est vulgaire, recherche le conflit et affiche même une tendance sado-masochiste. Instable et désordonné émotionnellement, il lui est tout à fait possible d'adorer une personne puis de la détester dans la même journée. Fort heureusement, il réagit positivement aux médications, et profite ainsi de l'illusion d'une vie normal grâce à son traitement .

Conscient de sa maladie sauf lors de ses crises, il a une vision fataliste de sa condition et ne cherche pas vraiment à faire d'effort pour travailler sur ses humeurs. Ian se laisse vivre, et n'ose pas avoir de projets d'avenir en dehors de l'institut où il évolue maintenant depuis un peu moins d'un an.

Soma est incapable d'entretenir une relation saine avec une autre être humain et n'a jamais connu personne de spécial. Son rapport au sexe, complexe, inexistant, suggère des abus mais aucune preuve n'es venue étayer cette théorie jusqu'à présent.

Obsédé par l'oeuvre littéraire "Le Meilleur des mondes" d'Aldous Huxley; il se raccroche à ce livre comme le vestige de la complicité perdue avec son père. Le terme "Soma", désignant dans le livre la drogue du bonheur ralliant toute les nations, est devenu son surnom auto-proclamé.

Dico-schizo :
Chez Ian les hallucinations auditives et les sautes d'humeurs sont les symptômes prévalents.
Les autres symptômes de la pathologie sont plus étouffés, ou ne se manifestent qu’épisodiquement dans des contextes particuliers.
Les voix qu'il entend ne sont ni féminines, ni masculines, ce sont des murmures portés par le vent, et en général des bribes de phrases auxquelles il semble trouver un sens.

. Ian est de constitution fine: élancé, avec des grandes jambes . Ses cheveux, abondants et un peu longs, sont d'un noir intense et encadrent son visage; créant un contraste assez agréable avec sa peau très claire. Il ne coiffe jamais sa tignasse, laissant rebiquer ses mèches rebelles dans tout les sens à leur guise. Ses yeux sont grands, légèrement en amande et noirs, eux aussi. Souvent froid, son regard est pourtant son principal atout et a autrefois suscité de nombreux compliments.
Ses mouvements et sa démarche témoignent d'une certaine nonchalance, ou d'un caractère calme voir doux. Ce qui est assez étrange quand on le voit balancer des chaises la seconde d'après.

Incapable d'apprécier sa taille, son poids et les limites de son corps avec exactitude, Ian ne se regarde jamais dans un miroir. Il ne sait pas s'habiller convenablement et va souvent au plus confortable, quand il a le choix.

Ian est né dans une ville portuaire, dans une famille déjà fragilisée. Son père, ouvrier dans une usine, avait épousé sa mère cinq ans plus tôt et lui avait fait un enfant qui malheureusement fut mort-né. Ian représentait pour eux la deuxième tentative, le miracle qu’il n’attendait plus. Mais la jeune femme qu’était sa mère à l’époque ne semblait pas arriver à se remettre de son premier ‘échec. Néanmoins, malgré son état mental fragile, elle s’occupa bien de son fils, mettant de côté sa carrière pour rester avec lui à temps plein. Elle le couvait à outrance, l’étouffait presque d’un amour exclusif et dévorant. Son fils était sa petite chose précieuse. De son côté, le père de Ian semblait fuir la réalité, faisait semblant de ne pas voir les crises d’angoisses et de délire de son épouse. Il partait tôt, rentrait tard et sur les rotules. Il rapportait de l’argent à la maison, et il pensait que ça suffisait pour faire de leur famille une famille accomplie. Tous les soirs, il faisait la lecture à Ian, et le berçait d’histoires fantastiques. Mais chaque soir, il semblait plus difficile d’arracher quelques minutes de temps à sa compagne, qui réagissait toujours avec jalousie envers ces moments père-fils.

Onze ans plus tard, en première page du petit journal local, le drame de la famille Mercer a fait la une du journal régional. Mercredi soir à 22h15 une voisine a appelé la police après avoir entendu des cris provenant du domicile de la petite famille. A leur arrivée les policiers découvrent le petit garçon accroupi en pleurs à côté du corps sans vie de sa mère, dans le salon. Le père se rendra à la police sans résistance, avouant avoir tué accidentellement sa femme lors d’une dispute. Son avocat évoquera une instabilité psychologique, car il ne supportait plus le comportement et les crises de plus en plus violentes et fréquentes de son épouse.
Le père de Ian écopa d’une peine de 20 ans de prison ferme tandis que le garçon fut confié à sa seule tante. Pour une raison inexpliquée, il refusa de se rendre à l’enterrement de sa mère et se mura dans le silence pendant de longues semaines. Les seuls moments où il semblait reprendre vie, c’était lorsqu’il demandait à sa tante de l’emmener à la prison voir son père, les jours où les visites étaient autorisées. Sa tante ne parvint jamais à comprendre le comportement de son neveu, elle qui avait déjà rayé le nom de son frère de son cœur. Mais c’était à croire qu’il s’était passé une chose dont elle ignorait tout, ce fameux soir. Quelque chose que le garçon de 15 ans et son père garderaient entre eux sans doute jusqu’à la fin.

La mort de sa mère et le déchirement de sa famille fit basculer Ian dans un état d’isolement profond. Auparavant sociable et entouré d’ami, il décrochait en cours et revenait chaque soir avec des mots et des retenues pour violences contre ses camarades. Ian parlait parfois seul, et quand il n’était pas en train de menacer physiquement sa tante, c’était pour déambuler dans la maison comme un hébété ; A la fin, ce qui devait arriver arriva, et Ian fut bientôt expulsé après nombre de signalements et la chute malencontreuse d’un élève dans des escaliers. Le verdict tomba peu après, suite à des examens psychiatriques : Schizophrénie.

Ian pourrait continuer de se développer ‘normalement’, épaulé par des médicaments. Mais il nécessiterait à l’avenir des soins particuliers. Il fut envoyé à l’Institut Espoir par sa tante afin d’y être « redressé », et y vit depuis un peu moins d’un an maintenant.

« Soma » signe de son surnom les lettres qu’il envoie à son père chaque semaine, et chacun, depuis leurs prisons respectives se soutiennent et s’encouragent. Il est la seule personne qui existe réellement dans le monde de Ian. Mais depuis quelque temps, ses correspondances ont cessé et ses bouteilles à la mer restent sans réponse…

Dans l’incertitude de l’avenir, Ian mène sa barque en faisant profil bas, témoin silencieux des choses qui se déroulent dans les couloirs. Quand on a grandi dans une maison de fou l’institut, finalement, à comme un air de foyer.

J'ai 25 ans et je travaille dans le recrutement :D J'ai RP intensément de 2007 à 2015 puis ait fait une pause avant de me remettre en selle avec vous, fufufu.
J'ai pas mal perdu de ma plume mais ça va revenir j'y crois  

J'aime les fleurs, l'électro bien sale et l'alcool !
Love sur vous :)

Institut Espoir