...Mais putain que je suis con! C'est évident : un bateau! Par conter comment je fais pour en avoir? Non, d'abord on va se concentrer sur comment FONCTIONNE un bateau. Après tout j'ai des membres mécaniques, ça doit pas être bien plus compliqué, y'a pas de nerfs à relier ahah!
Fière de ma trouvaille, je bombe le torse avant de réfléchir à nouveau. Comment j'apprends son fonctionnement? La bibliothèque me paraît un bon point de départ, mais ça m'étonnerait qu'il laisse de tels bouquins à disposition des patients, ça donne trop d'idées pour s'enfuir. Cependant, j'ai pas d'autres pistes donc vaut mieux tenter! De toute façon, soit ça marche pas mais au moins j'ai essayé, soit j'essaie pas mais j'avance pas non plus. J'enfile ma longue veste rouge par-dessus mon uniforme, pas qu'il fasse froid mais c'est une habitude, et me dirige vers la bibliothèque. On est en plein milieu de l'après-midi, elle est forcément ouverte. Juste à espérer qu'il n'y ait pas trop de monde...
Dommage !
→ C'est quoi tout ce monde ?!
Le professeur faisant une dictée, tout le monde se taisait. On n'entendait que la voix portée de l'adulte. Pourquoi une dictée ici et pas en salle de classe ? Il avait dit vouloir tester différentes ambiances ... Et bien sûr la direction n'avait pas rechignée : elle n'avait pas que ça à penser.
Ce fut la bibliothécaire qui repéra W56. Elle l'eut mauvaise en la voyant avec sa veste rouge, puis se raffermit... Si elle avait froid après tout.
L'employée s'approcha, et chuchota à l'intention de la patiente :
- Un problème ? Je peux vous aider ?
J'allais m'y avancer quand je sursaute presque en entendant la bibliothécaire m'adresser un chuchotement. Je me retourne vers elle et lui fait un sourire en guise d'excuse pour ma réaction, qui pouvait être bruyante. Je lui réponds sur le même ton :
-Si vous pouviez m'indiquer où je peux trouver de la mécanique, j'aimerais beaucoup.
Je lui désigne mon bras et ma jambe d'un mouvement du menton.
-C'est pour mieux comprendre mes prothèses.
Si Dieu existait, je le remercierai presque d'avoir une excuse toute trouvée. Presque, parce que parfois c'est gênant d'avoir des membres différents. Par exemple pour dormir ou en hiver ou quand il fait trop sec. En fait tout le temps.
Chance Neutre
→ Euh, ça doit être par là.
Alors le rayon mécanique ... Est-ce qu'ils avaient ça au moins ? Elle se tâta le menton, en pleine réflexion.
- Je ne sais pas du tout mademoiselle. Essayez du côté des sciences, peut-être trouverez-vous votre bonheur.
Des livres de mécanique dans un institut médical ... Elle était spéciale cette patiente.
- Je ne sais pas du tout mademoiselle. Essayez du côté des sciences, peut-être trouverez-vous votre bonheur.
Sérieusement, autant de réflexion et de mépris pour une réponse aussi pauvre ? Pathétique. Je lui adresse un sourire aussi faux que crispé.
-Merci, c'est bien ce qu'il me semblait.
Et toc, dans tes dents stupide hobbit joufflu. Grand hobbit quand même. Je la dépasse sans un regard supplémentaire, vers le rayon où je me dirigeais avant qu'elle m'interrompe inutilement. Conas- gentille madame. Même si t'as de la chance que je t'explose pas ton sourcil prétentieux. Bon, commençons par un précis de mécanique générale, ça doit bien exister ? Tête penchée, je parcours les rangées de bouquins aux titres plus obscurs les uns que les autres. Et après cette bonne femme ose s'interroger sur la lenteur des gens à s'informer mais rien que la première de couverture nous perd ! Pauvre tâche va. Ça suffit, je dois me la sortir de la tête et me concentrer sur ma recherche. Sourcils froncés, je recommence ma quête. Au moins, j'ai trouvé le bon rayon. Seule, fierté supplémentaire.
Dommage !
→ Evidemment ...
Elle haussa les épaules : ce n'était pas son problème. Elle feuilleta alors les registres des livres empruntés, se demandant ce qu'elle avait en mécanique. Et c'est en voyant un nom dans la liste de la veille qu'un souvenir lui revint en mémoire : mais oui ! Quelqu'un avait emprunté le seul bouquin sur la mécanique des bateaux hier. Elle connaissait bien ce patient malgré elle, c'était un féru de marine. Entre l'autre qui voulait de la mécanique pour ses prothèses et lui qui avait voulu quelque chose sur les bateaux ... Où étaient passés Victor Hugo, Proust, ou même Marc Levy ?
Bon, c'est pas comme si la patiente métallique cherchait quelque chose sur les bateaux de toute façon. C'était juste pour ses prothèses.
D'un air innocent, comme si j'allais juste me balader, je prends le chemin du port en passant par le lac et la forêt brûlée. Quoi? Je brouille les pistes d'accord? Arrivée là-bas, j'observe d'abord les bateaux et les mouvements des gens. A la recherche d'un allié potentiel, étape 2! Ou étape 3? Bref, étape suivante! J'essaie devoir si un visage aimable et dégage de la foule. Plutôt quelqu'un qui fait rien, c'est mieux pour répondre à mes questions. Le tout est de savoir s'il y en a.
Chance neutre
→ Où sont les gens ?
Il y a alors peu de monde, et encore moins dans la forêt brûlée. Les seuls patients que Zyra croise sont soit des solitaires, soit des retardataires qui se pressent en salle de classe. Peut-être essayer d'interpeller l'un d'entre eux ? Dans tous les cas, aucun ne viendra à sa rencontre.
Sinon, quelques vigiles la regarde du coin de l'oeil. Elle a le droit de se balader comme ça le robot ? Peut-être n'a-t-elle pas cours ? Ou un truc particulier ? Genre cours de biologie et il faut chercher des feuilles ?
Bah, pour l'instant elle n'a pas l'air suspecte.
Arrivée à l'autre bout de la forêt, je m'avance encore vers les côtes. Je vois le lac pas loin, signe que je suis dans la bonne direction. Et pas de vigiles, ils surveillent trop peu ici et tant mieux! Il faut surtout que je me débarrasse de mon manteau rouge, je suis beaucoup trop reconnaissable avec lui. Dans un tronc creux ça devrait passer, mais il faut aussi que je trouve quelque chose pour recouvrir l'uniforme, de type un manteau abandonné crasseux, parce que je refuse de salir le mien! Je cache ma cape dans le fameux tronc d'arbre creux, au sol, et ferme les extrémités avec des pierres. Maintenant, à la recherche de son remplaçant temporaire! Je regarde autour de moi, je dois bien trouver un truc, je suis pas loin du port après tout.
Dommage !
→ On est vraiment au milieu de nulle part.
Dirigeant l'organisation : un certain Etienne. Une vraie tête de turc. Il est le subordonné de Madame Dubois. Seul : il est un vrai chien d'attaque. Mais dès que sa supérieure apparaît, c'est un adorable toutou au service de son maître.
Aujourd'hui il est seul.
Il n'y a rien autour de Zyra. Donatien exige une île propre, après-tout.
L'atteindre est un peu difficile par contre, les vigiles ne sont pas très loin des fougères par lesquelles je suis sensée me faufiler, et s'ils ont eu le poste ils ne doivent pas être sourds... Dans les fourrés, j'ai le coeur qui bat à toute allure de peur de me faire repérer. Si on me trouve là, c'est fichu et j'aurais rien appris. J'ai pas encore vu le gros chien de garde, l'espèce d'armoire à glace dont je ne connais pas le nom mais dont la réputation est affreuse, c'est déjà un soulagement.
Avec mon "passage secret", je me retrouve dans une sorte de ruelle avec des caisses un peu partout, au moins je suis dans le port. Maintenant, faut que je puisse aller jusqu'aux quais sans me faire prendre et interroger des gens. J'ai trouvé une sorte de gros sac de toile que je m'empresse de porter, pour faire croire que oui je bosse bien là et que non, je cherche pas à partir de l'Institut. C'est aprti pour trouver un informateur!
CHANCE POSITIVE enfin !
→ B'soin de quelqu'un ?
De ceux qui organisent les preuves dans la grotte clandestine, il y a deux personnes : celui que tout le monde connaît, le patient qui est toujours sur place et dirige tout. Et le jeune garçon recroquevillé derrière les caisses qui surveillent que tout se passe bien sur le terrain. Parfois il se fait voir, d'autres fois non.
Mais il sent que la blonde galère et il se décide à l'interpeller :
« Si tu as le courage, plonge sous l'eau. Il y a une entrée. Sous l'eau tu suis le ponton de bois. Une fois au bout, tu seras pile sous une porte peu surveillée.»
Il lui fit signe de la main de passer. Il n'avait plus rien à dire et n'ajouterais rien de plus. Il n'avait pas préciser qu'elle serait dans la cale du bateau, entre les patates. Tant pis.
- hors rp:
- Désolée du retard, j'avais pas vu ><
-Si tu as le courage, plonge sous l'eau. Il y a une entrée. Sous l'eau tu suis le ponton de bois. Une fois au bout, tu seras pile sous une porte peu surveillée.
Je remercie la silhouette encapuchonnée, un garçon si j'en croix le timbre de voix. J'hésite à poser une question mais je suppose qu'il me répondra plus donc c'est parti pour une baignade improvisée! Tout au bord de l'eau, je prends une grande respiration et plonge. Mes prothèses ne rouilleront pas, c'est pas un problème. Par contre mon "camouflage" de saleté va disparaître. Tant pis. Il a dit quoi déjà, le ponton? L'eau est tellement sale que je peux pas ouvrir les yeux sous peine de conjonctivite aiguë, je m'accroche donc d'une main à la partie immergée et essaie tant bien que mal de nager. Je pousse brusquement l'espèce de trappe. Bah oui je commençais à manquer de respiration moi, je suis pas un poisson! On dirait que ça sent la patate... Mmmh patates... Bon estomac, tais-toi, on est en mission! Au moins j'ai l'air d'être dans un bateau, c'est pas mal. J'essore mes cheveux et mes vêtements et cherche la salle des machines. C'est par où dans un bateau à partir de la cale en fait, c'est pas sensé être au même niveau? Je commence à faire le tour du lieu, on sait jamais si je trouve la porte.
PAS DE CHANCE !
→ Qu'est-ce que tu fous là ?!
- Hé toi !
Il pose ses cartons et attrape le bras fait de chair de la demoiselle, la serrant fort entre ses doigts.
- T'es pas censée être ici ! Retourne dans ta chambre !
Il la tire dans le but de l'amener à l'extérieur afin qu'elle s'explique avec Etienne, son patron.
- T'es pas censée être ici ! Retourne dans ta chambre !
Bon par contre, il serait temps de fuir, genre par là d'où je viens. J'ai à peine le temps d'y penser que le surveillant m'attrape par le bras et serre. Trop fort. Il aurait pas pû prendre l'autre lui?! Ma prothèse est libre, autant s'en servir. Je ferme mon poing métallique et le balance de toute mes forces dans le thorax de Musclor, espérant lui couper la respiration. Ce qui a l'air de marcher, puisque mon autre bras est à nouveau libre et, pour être sûre de le neutraliser, c'est ma jambe de ferraille qui s'occupe de son entre-cuisses. Là, il lui faudra du temps pour se remettre. En courant, je retrouve la trappe par laquelle je suis entrée et plonge à nouveau sans hésiter, faisant le chemin inverse d'il y a cinq minutes. Pour être un échec, c'est un échec critique. Tant pis, pour le moment je dois remonter à la plage sans me faire voir et récupérer mes affaires, puis attendre que l'orage passe pour rentrer à l'Institut. Pas envie d'aller voir Etienne moi.
- HRP:
- Je pense qu'on peut rien faire de plus là, de toute façon plus foiré que ça tu meurs x) Preuve aux archives du coup?
En résumé, tu as obtenu :
- 4 lancés négatifs
- 3 lancés neutres dont un qui a conclu la preuve
- 1 lancé positif
ÉCHEC MESURÉ
→ Toi, t'es dans la merde
La patiente tomba à la renverse, presque assommée mais toujours réveillée. Il pesta et la releva de force.
- Qu'est-ce que tu crois, toi, hein ? Que tu peux te balader trankilou où tu veux ? Mauvaise nouvelle : tu peux pas !
Il agrippa avec force les deux poignets de la patiente avant de la ramener en l'espace de quelques minutes dans sa chambre, qu'il ferma à clé.
Sans comprendre la situation, il appela un responsable pour prévenir de cet écart.
Les sanctions allaient se faire ressentir... Et l'interrogatoire aussi.
Conséquence de cette preuve :
- W56 est désormais connue des gardes. Ils garderont un œil sur elle dès qu'elle entrera dans une pièce et agiront dès qu'elle fait un geste suspect.
- Un RP interrogatoire est prévu avec Zyra et le PNJ Hasard qui interprétera un PNJ de l'autorité de l'Institut. Il suivra chronologiquement cette preuve, le jour qui suit son "arrestation".
- Pourcentage de la révolution diminue moyennement alors que le pourcentage des doutes augmentent fortement.
- Zyra ne connaît presque rien du fonctionnement d'un bateau.
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