Magdalena est une femme froide et peu bavarde. A vrai dire, si elle est ainsi c'est tout simplement dut au fait qu'elle met en avant l'efficacité de ses actions plutôt que les futilités que sont les petites conversations au coin d'un couloir.
Cela ne la rend pas heureuse cependant. De toute façon, son travail ne la rend pas heureuse. Elle est consciente de ce qu'elle fait et qu'elle n'ira aucunement au « paradis ». La recherche a toujours été quelque chose de cruel après tout.

Fine analyste, elle est capable de desceller rapidement les anomalies mais aussi les troubles comportementaux ou tout simplement le fonctionnement des gens. Elle notera dans un coin de sa tête les petites habitudes, les Tics, le moindre mouvement du visage face à  certaines paroles. Elle connaît les réactions des gens et c'est justement ce qui fait sa force. Rien n'échappe à son regard fatigué. Elle s'amuse même à étudier ses collègues en secret. Après tout, personne ne sait qu'elle les analyse en permanence.

Magda est une femme incroyablement professionnelle et compétente, et dés son premier jours, elle s'est rapidement adaptée aux atrocités qu'elle devait commettre quotidiennement. Pour elle, des personnes devaient souffrir pour que les autres puissent avoir une vie meilleure. Mais après trente ans passé dans l'institut, elle n'est plus trop sûre de cela. Mais elle n'en dira mot. Elle continuera son travail malgré tout, gardant ainsi avec elle l'espoir que le mal qu'elle cause servira à faire le bien plus tard.

Depuis son arrivée, elle a cessé de dormir correctement. Cela fait donc trente ans qu'elle n'a pas connu de nuits paisibles. Elle est sans cesse hantée par les cris de douleur de ses patients, par leurs expressions torturées et leurs corps se tortillant de manière presque surnaturelle face à la souffrance endurée. Toutes ces images tournent en rond dans sa tête, telle une malédiction pour avoir torturer toutes ses âmes.
Elle carbure donc au café, qui est devenu son meilleur et son seul ami dans cet institut. Elle sait très bien que la caféine bousille à petit feu sa santé cardiaque, mais il s'agit là de sa seule façon de tenir un rythme de travail correcte.

Même si elle n'affiche rien sur son visage en permanence, qu'elle n'aime pas parler et qu'elle ne sociabilise avec personne, cette femme reste quelqu'un de bien, même si c'est difficile à croire étant donné les circonstances. Si elle est ainsi c'est pour éviter d'éprouver du regret et de la culpabilité... ou plutôt pour limiter les dégâts. Cependant, elle sait que les choses sont sur le point de changer, les mentalité changent après tout ! Va-t-elle seulement se servir de cette occasion pour s'ouvrir ou va-t-elle rester de marbre jusqu'à sa retraite? Seul le temps nous le dira.

Magdaléna est une femme au teint très pâle suite à la rare fréquence de ses sorties extérieure. On pourrait penser qu'elle est malade d'ailleurs, mais c'est plutôt le contraire, elle est en bonne santé. Ses yeux ont une teinte particulière de bleu. Il s'agit d'un bleu se rapprochant plus du gris, mais un gris que l'on associe aux tempête, voir même aux orages. Ses lèvres ont une teinte naturellement rosée, contrastant avec la peau presque blanche de celle-ci.

Ses cheveux étant devenues complètement gris, sont attachée en une lourde queue de cheval sur le côté droit de son crâne. Mais même attachés, ils semblent être décoiffés.

Son corps met plutôt bien en avant sa féminité. Une poitrine généreuse et des hanches marquées, elle ne passe pas inaperçue, et ce n'est pas comme si elle ne se cachait pas. Pourquoi le ferait-elle ?

Elle porte souvent une blouse blanche par-dessus ses habits et elle favorise les t-shirt ou autres type de haut avec un col en V. Elle est d'ailleurs souvent vu avec une peluche dans la poche de sa blouse, il s'agit d'un petit ours violet. Elle le garde sur elle pour apporter un peu de réconfort auprès des enfants qu'elle a comme patients...
Il est d'ailleurs à noté qu'elle possède très peu de signes d'âge. Peu de rides et toujours une apparence bloquée dans la trentaine. On peut dire qu'elle est vachement bien conservée. Cependant son regard est vieilli par des cernes assez marquées. Elles ont une couleur violette et semble s'être totalement incrustées dans la peau de Magda. Elle a d'ailleurs pas mal de problèmes de dos, mais afin d'éviter de trop souffrir pendant ses heures de travail, elle est régulièrement sous anti-douleur (ce qui est ironique quand on sait ce qu'elle doit faire subir aux autres pour la recherche...) .

Magdalena a toujours été une enfant heureuse. Elle vivait avec des parents aimant, et n'a jamais connu la misère. Elle a d'ailleurs put faire ce qu'elle voulait. Elle a suivit le meilleur enseignement que l'on puisse trouver et ses capacité naturellement acquise lui ont permis d'intégrer de grandes écoles.
Cependant, elle a perdu ses parents lorsqu'elle était encore au lycée. Ceux-ci son mort dans un terrible accident de voiture qui les tua sur le coup. Depuis ce jours, elle n'a plus vraiment été la même. Elle était un peu plus effacée et s'était plongée dans le travail.
Elle réussi à intégrer la faculté de médecine d'Oxford après avoir obtenue une bourse au mérite pour ses résultats assez impressionnant. Etait-elle une surdouée ? Pas spécialement, mais elle avait compris ce que l'on voulait d'elle. De plus cela favorisa grandement l'intégration de la jeune femme à l'institut.
Plongée dans ses études, la jeune femme n'a jamais vraiment prit le temps de s'attacher à d'autres personne. Les amitiés voir les relations en général ne l'ont jamais attirées. Mais elle a néanmoins eut de nombreuses "conquêtes". Homme ou femme, peut lui importait en réalité. Cependant, chacune de ses relation se terminait de la même façon : Elle n'arrivait pas à leur donner toute l'attention qu'il ou elle voulait. C'était dommage, vraiment, il lui arrivait même de le regretter amèrement. Elle s'est donc concentrée d'avantage dans son travail afin d'éviter de penser à quel point sa vie était devenue pathétique. Certes, elle suivait le cursus qu'elle voulait, elle n'avait jamais manqué de rien, mais le fait qu'elle se noie dans les études pour oublier ses déceptions en général, n'en était que peu glorieux.

Elle fut intégrée à l'institut Espoir dés ses 25 ans. Certes elle était jeune, voir même innocente. En arrivant là-bas elle pensait pouvoir aider des gens, mais elle s'est vite rendue compte de son erreur. Elle fut mise à un poste de recherche, dans les études comportementales. Mais contrairement à l'aspect psychologique que l'on associe généralement à cette partie de la profession, elle doit se charger d'étudier les effets de la douleur sur les patients... qui sont en fait ses sujets.
Dés sa première année de travail elle a donc dû faire subir nombreuse souffrances aux malheureux malades, renonçant ainsi à son sommeil et à tous types d'attachements.

Oui, sa vie était devenue pathétique. Elle savait qu'elle s'était elle-même plongée dans le déni. Faire souffrir d'autres êtres humains ne devrait jamais être quelque chose de possible, mais elle n'a jamais cessé de se convaincre en se répétant cette même phrase : "C'est pour le mieux". Après avoir donc intégrer l'institut, elle décida de renoncer tout simplement à un type de vie classique, c'est à dire qu'elle refusait de fonder une famille, tout bonnement. Désormais, elle commence à envisager sa retraite. Elle a suffisamment mit de côté mais elle ne se sent pas encore prête à arrêter, et puis elle n'est pas encore en âge pour cela. Mais après tout, elle s'en rapproche de plus en plus...