contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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La CannibaleCo-dirigeante
Ven 19 Avr - 19:31
Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire
Les
cours l'après-midi, c'est toujours une plaie. Ophelia n'a jamais pu suivre une vraie scolarité. Elle a eu des leçons lors de ses séjours à l'hôpital, mais jamais elle n'avait pu aller à l'école comme tout le monde. Alors maintenant qu'elle a dix-neuf ans et qu'elle se décide à cesser toute forme de médicalisation, elle est trop âgée pour suivre des cours.
Donc l'après-midi c'est toujours un long temps. Très long. Elle refuse de rester dans sa chambre (elle l'a trop vu ces dernières années), mais où aller ? Et pour quoi faire ?
Souvent elle se pose dans les couloirs et attend. Elle tend l'oreille, essaie d'écouter ce qui se dit en maths ou en langues. La plupart du temps elle reste à la bibliothèque et apprend d'elle-même. Souvent, elle voit un autre fantôme qu'elle. Un blondinet, du type mannequin européen, aussi paumé qu'elle. Elle ne l'a jamais abordé. Elle pourrait. Mais non. Elle ne le voit que de loin, ou alors il est de passage. Et il lui paraît si timide qu'elle a peur de le briser en le saluant. L'autre jour, elle l'a vu rougir alors qu'il regardait par la fenêtre. Pourtant il n'y avait pas grand chose. Des médecins qui revenaient de leur repas. Des pigeons. Des enfants qui partaient en cours. Et il s'était mis à rougir comme une fillette.
Assise dans le couloir, face à une salle de classe, elle écoute le cours de langues. Elle note du vocabulaire et griffonne dans la marge. Si le Génie avait son âge, ils auraient pu flâner ensemble. Mais manque de bol, il était plus jeune. Mais l'année prochaine, qui sait ... ?
A son tour de virer écrevisse en s'imaginant passer chaque après-midi avec lui. Le surprendre avec un goûter (sûrement un cheesecake), l'écouter frimer sur une anecdote, le taquiner sur sa petite taille. Et peut-être, en secret, lui prendre la main... Fermer les yeux ... Frôler son nez... Sa bouche...
C'est alors qu'elle le voit. Pas son Génie, mais plutôt le type qui traîne. A l'autre bout du couloir. L'air perdu, comme souvent. Il a une tête à s'appeler Georges ou Hugues, un prénom bien frenchy. C'est sûrement un gars sage, qui ne fait pas de dégâts, qui exécute tout bien comme on lui dit.
Elle le regarde. Se demande s'il l'a vu. Hésite à faire signe. Peut-être qu'il va s'asseoir lui aussi. Ou peut-être qu'il va encore regarder par la fenêtre. Suspens.
       
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La Cannibale
Image : Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire [Ulysse & Ophelia] 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
UlysseDisparu de l'Île
Sam 25 Mai - 21:34
La fille qui traîne et le garçon qui ne sait pas quoi faire
Ulysse & Ophelia
A travers la vitre, il ne voyait pas grand chose. Enfin, pas grand chose de nouveau. Juste des patients qui continuaient inlassablement leur routine pour oublier leur ancienne vie, supposait-il. Et dire que certains d'entre eux avaient la chance d'étudier... Lui devait se farcir les mêmes livres alors que lire une seule fois un bouquin lui suffisait amplement pour en tirer tout le contenu. Il espérait que d'autres sources de savoir viendraient à lui, mais c'était trop lent à son goût. Et le roman d'amour que lui avait envoyé sa mère ne le faisait pas vraiment transcender.
Il posa son regard sur la première de couverture du livre qu'il avait entre les mains. Un livre de terminale. Comme si ses cours ne lui avaient pas suffi lors du lycée, il fallait qu'il lise de nouveau un programme qu'il connaissait pas coeur et qui le laissait sur sa faim. Qu'y avait-il d'autre que les mitochondries ? Comment avons-nous découvert leur existence ? Et pour les mitoses ? Et qu'en est-il de la subduction ? Peut-on, de nos jours, réellement l'observer ?

Il ouvrit le livre à une page au hasard, lu le nombre en bas de la page et leva les yeux, récitant ce qu'elle racontait. Lorsqu'il eut fini, il regarda à nouveau la page, et remarqua qu'il n'avait fait aucune erreur.
Il souffla, las. Et recommença. Jusqu'à ce que ses yeux, fatigués, dérivent. Il passèrent d'un groupe d'amis à une fille seule, non loin de lui, qui le regardait aussi. Il fronça les sourcils et la reconnut. Il ne connaissait que son surnom, qu'il avait entendu malgré lui. Mais jamais il n'avait attrapé son prénom au vol d'une conversation. Personne ne semblait vraiment s'y intéresser.
"La Cannibale". Ca lui faisait froid dans le dos. Surtout qu'elle le regardait.

Il vira rouge écrevisse et repensa à son année de terminale où la gente féminine avait décidé de lui lécher les pieds. Il était fidèle, il aimait Atsuka comme jamais il n'avait aimé quelqu'un. Mais en dehors de ça : cette fille ne l'intéressait pas.

Il opta pour un sourire gêné, le genre de sourire que l'on fait lorsque deux personnes qui ne se connaissent pas se regardent, et reprit la lecture du livre. Enfin, "reprendre".
Ce n'était vraiment plus intéressant et ça le crispait de ne pas en apprendre davantage.
Ulysse
Image : Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire [Ulysse & Ophelia] 5vbcFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 01/12/2017Age : 26
La CannibaleCo-dirigeante
Dim 26 Mai - 15:29
Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire
Il
la regarde. Il la remarque. Il lui fait un petit sourire gêné, comme pour saluer une camarade de classe dont on sait juste le niveau scolaire et le prénom. Elle le lui rend par un sourire pincé, pas très assurée non plus. Puis, dans un mouvement synchronisé, ils baissent tous les deux les yeux. Lui, sur son livre, et elle sur ses mains. Elle observe ses ongles rongés et note qu'elle devrait se mettre du vernis. Sa sœur lui en a déjà amené, et ce rose à paillettes la tente bien.
Elle fouille dans son sac à dos à la recherche d'une occupation. Le livre Les Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos, le caleçon d'Ange (qu'est-ce qu'il fout là ?!), des papiers froissés qui s'abîment dans le fond du sac Eastpak couleur corail et, oh, miracle, le fameux vernis à paillettes.
Elle le sort de son bordel et s'applique à la tâche. Langue tirée, sourcils froncés, elle est concentrée. C'est toujours difficile de s'en étaler sur la main droite. C'est pour cela qu'elle en met si peu.
Quand elle a fini sa première main (la gauche), elle lève les yeux, malgré elle, vers le type qui traîne. Il est plutôt mignon. Voire carrément mignon. Il a ce charisme caractéristique des français : réservé, avec une peau de bébé et cette façon sexy de prononcer « pain au chocolat ».
Il y a un an, la Cannibale aurait fini de tartiner ses ongles de paillettes, puis aurait fini son errance à la bibliothèque ou dans la forêt. Là, elle veut changer. Mais comment interpeller ce beau jeune homme ? Elle hésite entre siffler et lancer un « hey, beau gosse ! ».
Finalement, elle décide de se lancer, laisse ses affaires à sa place, puis s'assied juste à côté de lui. Leurs cuisses se frôlent
et l'odeur de vernis la suit. Elle tourne le visage vers lui, pas le moins du monde intimidée à l'idée de rentrer dans sa bulle privée.

« Tu lis quoi ? »

Pire approche du monde. Il faut le laisser lire ce pauvre garçon, c'est tout. Et la conversation va vite s'arrêter, la Cannibale en voit déjà la fin : - tu lis quoi ? - un livre de cul. - cool ça parle de quoi ? - de cul. Fin de la conversation. Bonne journée. C'est pour cette raison qu'elle ne s'arrête pas là.

« Enfin je veux dire ... Salut. Tu ne sais pas quoi faire non plus ? »

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La Cannibale
Image : Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire [Ulysse & Ophelia] 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
UlysseDisparu de l'Île
Jeu 30 Mai - 17:09
La fille qui traîne et le garçon qui ne sait pas quoi faire
Ulysse & Ophelia
Il passa à la page suivante et soupira. Ce devait être la cinquième fois qu'il apprenait la même chose. Oui, il connaissait déjà tout ça. Quand est-ce que l'Institut allait se décider à fournir de nouvelles connaissances ? Il n'aurait jamais du abandonner ses années de médecine. Il aurait du savoir que ça allait lui servir. Pourquoi avait-il l'impression à l'époque que ça n'allait pas lui servir alors qu'il avait rencontré la femme de sa vie ?
Il sauta plusieurs pages et atterrit sur une au hasard. Il sentit à peine arriver la fille de toute à l'heure. Ce n'était pas sa présence qu'il remarque de suite, mais plutôt l'odeur prononcée du vernis à ongle. Sauf qu'il ne venait pas de se vernir les doigts, donc c'était forcément quelqu'un qui était à côté de lui.

Il leva les yeux, s'attendant à voir une fille - ou un homme, il n'était pas contre le fait que les hommes se prêtent à ce genre d'activité - debout, le regardant avec une distance parfaitement raisonnable qui les séparait. Mais quelle ne fut pas sa surprise en s'apercevant que dans le flou de sa vision, il y avait une personne, et qu'à l'endroit où il regardait, il n'y avait personne. Il tourna son visage alors vers la fille qui s'était assise nonchalamment à côté de lui, sans prêter attention aux conventions sociales qui pourtant auraient été très utiles à Ulysse en cet instant. Elle était si proche que ça en était dérangeant.
Ses joues devinrent instantanément rouges, et ses yeux s'écarquillèrent. La seule femme qu'il avait vu d'aussi près - même d'encore plus près - c'était Atsuka. Sauf que là, ce n'était pas Atsuka. Mais pas du tout !

« Tu lis quoi ? »

Il ouvrit la bouche, l'air presque ahuri. Elle avait une telle assurance qu'il n'avait manifestement pas. Il se demandait comment elle pouvait à ce point rentrer dans la vie privée des gens s'en même se soucier des potentielles conséquences. Elle avait beaucoup de cran. Pour pas grand-chose en réalité, mais il était tellement perturbé qu'il ne réalisa pas que ce n'était pas grave.
Heureusement, elle ne le laissa pas la mâchoire décrochée pour rien. Il ne savait même pas s'il avait remarqué qu'il avait la bouche ouverte.

« Enfin je veux dire ... Salut. Tu ne sais pas quoi faire non plus ? »

C'était idiot, mais il avait l'impression de tromper Atsuka. Mais il ne pouvait pas s'échapper, il était contre la fenêtre et elle était à côté de lui. La fuite n'était donc pas une option. Ce qui lui restait était donc de soit la frapper - mais il n'était pas violent et c'était lui qui risquait de se casser le poignet - soit de l'insulter en lui demandant méchamment de partir - mais il redoutait trop les conséquences que ça pouvait engendrer - soit de parler poliment en espérant que rien de compromettant ne se produise.
Il déglutit et lui donna le sourire le plus sincère qu'il pût. Sauf que ça ressemblait vraiment à un sourire crispé d'un gars rouge tomate avec les yeux écarquillés. Bon sang qu'il devait faire peur.

- Je, hum... Salut. Je m'appelle Ulysse, j'ai vingt-un ans, j'ai une copine.

La panique avait pris le dessus et ses mots s'étaient enchaînés dans un souffle. Il venait de révéler un de ses plus grands secrets, qui pouvait mettre lui et Atsuka dans de gros problèmes. Il ferma le livre, les joues encore plus rouges et les oreilles qui suivaient le changement de couleur. Il secoua la tête avec autant de vigueur qu'il put et tenta de rectifier le tir :

- Enfin, non, je n'ai pas de copine, ce que je veux dire c'est que je ne suis pas intéressé !

Il réalisa ce qu'il venait de dire et elle allait le prendre pour quelqu'un de prétentieux. Son visage n'en finit plus de rougir, si bien qu'il le plongea dans ses mains, ne sachant plus quoi dire pour éviter de s'enfoncer davantage.
Ulysse : 0 ; La honte : 1.
Ulysse
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La CannibaleCo-dirigeante
Dim 2 Juin - 13:18
Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire
Notre
blonde se demande bien ce qu’elle a dit pour que son interlocuteur lui fasse une grimace pareille. Pourtant elle n’a pas l’impression d’avoir été impolie ou insultante. Elle lui a même décroché son plus beau sourire. Alors pourquoi ce blondinet lui fait-il une mimique aussi étrange ? A moins qu’il ne soit en train de faire un AVC ? Ophelia n’a jamais vu un visage aussi rouge et des globes oculaires aussi blancs, comme prêts à jaillir de leur orbite.
La Cannibale a alors un mouvement de recul et le regard fuyant. Que faire quand un type vous prépare une crise d’épilepsie ?
Et quand elle s’apprête à se lever pour aller au moins lui amener un verre d’eau, le blondinet retrouve sa mobilité, et sa voix.

« Je, hum... Salut. Je m'appelle Ulysse, j'ai vingt-un ans, j'ai une copine. »

A Ophelia de le dévisager, les yeux tout rond. Ce n’était que ça ? De la panique ? Etant donné qu’il est sûrement un petit gars timide, elle l’a sûrement surpris avec sa spontanéité.
Elle rit doucement, sa main devant sa bouche.

« Enfin, non, je n'ai pas de copine, ce que je veux dire c'est que je ne suis pas intéressé ! »

Elle hausse un sourcil, ce dernier dissimulé désormais derrière ses épaisses mèches blondes. Elle avait reculé tout à l’heure, alors elle revient à sa position initiale, son genou contre le sien. Amusée, elle se penche vers lui, le regard séducteur. Elle prend soin de ne pas toucher Ulysse (elle savait qu’il avait un drôle de prénom ! ), mais une telle proximité entre leur deux visage est tout de même un contact : un contact visuel qu’elle ne lâche pas et un contact entre leur deux odeur qui se mélangent.

« Comment ça tu n’es pas intéressé par la Cannibale ? … »
, lui susurre-t-elle sensuellement.

Elle laisse planer une seconde, deux secondes, trois secondes, avant de reculer en éclatant de rire. L’espace revient, Ulysse peut respirer.

« Je plaisante, je ne voudrais pas être la source d’une dispute entre toi et ta chérie. », dit-elle malicieuse en ponctuant son propos d’un clin d’oeil.

Elle remonte ensuite sa chevelure pour l’attacher en queue-de-cheval, dévoilant une nuque gracieuse. Sa petite blague lui a donné chaud. Puis, tentée de lui tendre la main pour se présenter, elle se souvient de la panique qui avait secoué Ulysse et préfère ne pas brusquer un nouveau contact. Elle se contente alors de ramener ses genoux contre sa poitrine et de poser sa tête dessus, son regard tourné vers le blond. Son dos contre le couloir, et son corps à côté de celui de son interlocuteur. Cette fois plus rien ne se touche, pas même leur genoux. Dans cette position, avec sa tête penchée, sa chevelure blonde dégringole le long de ses bras et quelque mèches s’échappent sur son visage harmonieux.

« A mon tour de te déballer mon CV ? Ophelia, le même prénom que la copine d’Hamlet qui a viré folle. Dix-neuf ans depuis pas longtemps. Et je n’ai pas de copain. Enfin, pour l’instant. Esperons que j’arrive à conquérir mon crush. »

Elle se surpris à ne pas s’être présentée en tant que La Cannibale. C’était pourtant son blason. Elle a pour habitude de pas dire son prénom, comme désireuse d’entretenir le mythe. Mais ça, ça date de l’époque où elle était seule. Désormais elle a Alexander, et Zyra, et Nevrabriel a su son prénom, et Adèlys aussi (bien qu’elle soit partie). Petit à petit, Ophelia prenait le dessus sur la Cannibale, et ce n’est pas pour lui déplaire.

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La Cannibale
Image : Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire [Ulysse & Ophelia] 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
UlysseDisparu de l'Île
Dim 2 Juin - 18:54
La fille qui traîne et le garçon qui ne sait pas quoi faire
Ulysse & Ophelia
Ce qui lui fit sortir son visage de ses mains, c'était ce contact avec son genou. D'abord, il laissa son oeil faire le guet et observer ce qui venait de pénétrer dans son espace privé. Le coupable : un genou, celui de la fille. Automatiquement, il décala le sien tout en essayant de reprendre contenance, c'est-à-dire se redresser et éviter tout contact visuel avec la lionne qui était à deux doigts de le dévorer tout cru. Une chose : il était loin de se douter à quel point la réalité était pire. Il décida de finalement lui accorder un regard, c'était sans compter la soudaine proximité entre leurs visages. Il ouvrit la bouche, comme pour protester, mais c'était elle qui imprégna ses mots sur sa bouche :

« Comment ça tu n’es pas intéressé par la Cannibale ? … »

Le coeur battant à tout rompre, il voulut mourir. Il était incapable de repousser cette fille, il allait se faire violer. Il ne crut pas cela possible, et pourtant il était en train de vivre la pire expérience de sa vie. Non seulement il était en train de tromper Atsuka - il devra d'ailleurs lui en parler - mais en plus il allait être victime d'un abus sexuel.
Ce fut les pires trois secondes de sa vie où Ulysse s'imaginait déjà en train de supplier Atsuka de le pardonner, qu'il ferait tout pour elle, qu'elle était tout pour lui, tout en remettant le comportement illégal de cette fille dont il a été victime à la direction de l'Institut. Mais elle se mit à rire, mettant enfin un terme à cette proximité plus que dérangeante.
Confus, il cligna des yeux à plusieurs reprises, la gorge sèche, la langue pâteuse, les jambes tremblantes. Il était tellement la brebis et elle était clairement la louve affamée. Il ne faisait pas le poids fasse à ce genre de filles.

« Je plaisante, je ne voudrais pas être la source d’une dispute entre toi et ta chérie. »

Il fit un sourire d'après panique, mi amusé, mi surpris, 100% crispé. Il ne savait pas quoi attendre de cette fille dont il ne connaissait toujours pas le nom. Il était à deux doigts de croire les bruits de couloir. Tous les bruits de couloir, soi-disant elle avait tué plusieurs employés ou patients, ou les deux.
Il la laissa s'installer confortablement, suffisamment confortablement pour qu'elle soit enfin hors de tout contact physique avec lui. Elle était toujours trop proche, mais c'était bien moindre comparé aux secondes qui avaient précédé cet instant.
Il ne sut que dire, alors il la laissa reprendre.

« A mon tour de te déballer mon CV ? Ophelia, le même prénom que la copine d’Hamlet qui a viré folle. Dix-neuf ans depuis pas longtemps. Et je n’ai pas de copain. Enfin, pour l’instant. Esperons que j’arrive à conquérir mon crush. »

Il acquiesça, les joues toujours empourprées. Ophelia, c'était joli.
Il plissa les yeux, se demandant si elle avait toujours eu cette aisance pour parler aux autres ou si c'était acquis. Elle venait de lui avouer qu'elle avait un "crush". Il n'avait pas fait mieux, dévoilant carrément une relation amoureuse pourtant interdite dans l'enceinte de l'Institut, mais il était paniqué. Elle, elle avait choisi de lui confier ses états d'âme. Il ne la connaissait pas suffisamment pour qu'elle lui en parle, si ?
Il déglutit. Bon sang qu'il n'était pas à l'aise.

- Je ne suis pas un employeur, pas besoin de CV.

Il se pressa les lèvres, cherchant ses mots. Il devait vite arranger la situation. Et il avait appris que l'honnêteté primait toujours sur des tas de mensonges. Bon, il n'avait pas menti pour sa petite amie et pour le fait qu'elle ne l'intéressait pas, mais il ne pouvait pas laisser ça comme ça.
Il se tourna vers elle un peu plus, en prenant soin de conserver la distance.

- Pour l'histoire de "ma copine"... Seules trois personnes sont au courant : moi, ma petite-amie et mon ami. Si tu pouvais... Ne pas en parler ?

Il était si nuuul, c'était affligeant. Il avait réussi à s'ouvrir à Atsuka et à Nevrabriel, mais les nouvelles personnes qu'il rencontraient, c'était toujours difficile de faire la conversation.
Il secoua la tête, et eut une illumination. Cette fille...

- Mais... Tu es la fille qui voulait parler à Nevrabriel pendant que W05 accouchait dans la cantine ! Je savais que ton visage me disait quelque chose...
Ulysse
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La CannibaleCo-dirigeante
Mar 11 Juin - 11:39
Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire
Ophelia
comprend mieux pourquoi elle n'a jamais adressé la parole à ce garçon : il est bien trop tôt. Le pauvre est au bord de la crise cardiaque à chaque fois qu'elle bat des cils. Ça lui fait plaisir d'ailleurs, à la Cannibale, d'avoir autant d'emprise sur quelqu'un. Elle est tiraillée : d'un côté elle veut en jouer pour voir jusqu'où elle peut aller, et de l'autre elle ne veut pas traumatiser quelqu'un.
Ulysse déglutit enfin, avec tant de pression que la blonde a l'impression qu'il avale un galet.

« Je ne suis pas un employeur, pas besoin de CV. »

Elle se pince les lèvres pour ne pas rire trop fort. Ce n'est pas à prendre au premier degré, Ulysse !
Il est typiquement le genre de personne qu'elle veut charrier et taquiner jusqu'à plus soif. Elle ne s'est jamais connue comme ça ... Aussi féline, aussi malicieuse. Merci Ulysse pour le divertissement.

« C'était une blague. », prend-t-elle le soin de souligner.

« Pour l'histoire de "ma copine"... Seules trois personnes sont au courant : moi, ma petite-amie et mon ami. Si tu pouvais... Ne pas en parler ? »

Elle est à deux doigts de fondre. Trop craquant de vouloir conserver secrète sa relation. Et tout à fait logique. Le règlement de l'institut interdit strictement des relations amoureuses pour les patients. Au moins Ulysse a l'air d'être un garçon qui rentre dans les cases et fait tout bien comme on lui dit. Il n'a sûrement pas de relation avec un membre du personnel, comme c'est le cas d'Ophelia. Ça leur aurait fait un point commun, outre le fait d'être deux errants.
En tout cas, il avait bien l'air timide et solitaire, Ulysse. Et très premier degrés. Pour lui, trois personnes au courant de la relation, cela inclue les deux protagonistes de la relation. Intriguant.
Elle lui fait signe alors, en mettant son index devant sa propre bouche, qu'elle tiendra le secret.
Cela ne l'empêche pas d'être curieuse. Ulysse est sûrement majeur pour traîner dans les couloirs comme elle pendant les cours. Pourquoi ne part-il pas de l'institut avec sa dulcinée ? Ce serait plus simple pour lui.
Elle ouvre la bouche pour l'interroger, mais il la coupe dans son élan, comme soudainement inspiré ...

« Mais... Tu es la fille qui voulait parler à Nevrabriel pendant que W05 accouchait dans la cantine ! Je savais que ton visage me disait quelque chose... »

Pause. Ophelia doit remettre les pendules à l'heure. W05 ? C'est qui ça ? Et que fait Nevrabriel dans l'histoire ?
C'est alors que son visage s'ouvre. Ses yeux s'illuminent et sa bouche s'agrandit. Elle n'a jamais vraiment fait attention au petit blond qui s'était joint à eux le premier avril. Tout d'abord parce qu'elle était concentrée sur autre chose ce jour-là (entre-autre l'accouchement et ce qu'elle devait prendre dans la chambre de Nevrabriel), et ensuite parce qu'elle a la sensation de n'avoir jamais croisé les yeux d'Ulysse. Il avait été si timide, avec sa tête baissée !
Elle lui sourit franchement, bien contente de le voir lancer lui-même un sujet de conversation.

« Superbe mémoire, petit prince ! C'est bel et bien moi. Tu es donc l'ami de Nevrabriel. »

C'est bon à savoir. Nevrabriel et Ulysse, ami. Le trop visible et l'invisible. C'est amusant à imaginer.
Elle pose son index sur son menton et lève les yeux au ciel, comme faisant semblant de réfléchir.

« Je connais presque l'identité des trois, enfin quatre, personnes au courant que tu as une chérie. Toi, Nevrabriel... Il ne reste que la Rose du Petit Prince désormais. »

Elle redescend son regard vers son interlocuteur. Avec son air rêveur et romantique, ainsi que sa chevelure blonde, il lui fait penser au Petit Prince de l'histoire éponyme.

« Je ne t'oblige pas à me dire son nom, mais je suis une grande romantique. Je peux au moins savoir comment vous vous êtes rencontrés ? Ou qui a fait le premier pas ? »

Elle a la tête d'une enfant à qui ses parents racontent l'histoire de leur rencontre. Pour une fois, elle ne cherche à pas glaner des informations afin des les ré-utiliser. Elle souhaite juste passer un bon moment avec ce garçon. Il y a tant d'intervenants dans la quête du Petit Prince, et elle est si touchante cette histoire.


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La Cannibale
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UlysseDisparu de l'Île
Sam 6 Juil - 23:10
La fille qui traîne et le garçon qui ne sait pas quoi faire
Ulysse & Ophelia
Un peu surpris de la réaction qu'elle était en train de doucement avoir, il se recroquevilla sur lui-même, observant son visage se défigurer sous l'étonnement et, hum... La joie, aurait-il voulu affirmer, mais il n'en était pas sûr.
Il ne savait pas si son sourire franc le mettait ou non à l'aise. Il avait l'impression d'être face à une créature telle que Lilith, véritable dévoreuse d'homme, et en même temps d'Eve, femme pure et à l'esprit agile.

« Superbe mémoire, petit prince ! C'est bel et bien moi. Tu es donc l'ami de Nevrabriel. »

Sa remarque sur sa mémoire ne le surprit pas vraiment. Il esquissa un sourire timide, ne sachant pas vraiment comment rebondir là-dessus. Il ne voulait pas se montrer comme faux-modeste, en lui glissant un frêle :"Non, je n'ai pas une si bonne mémoire".
Alors il resta silencieux, attendant de voir quelle serait la suite de ses paroles :

« Je connais presque l'identité des trois, enfin quatre, personnes au courant que tu as une chérie. Toi, Nevrabriel... Il ne reste que la Rose du Petit Prince désormais. »

De nouveau cette référence à ce livre ? Il ne l'avait jamais lu, les histoires enfantines ne l'ont jamais attirées. Il aurait eu l'impression de repartir en enfance, ce qui ne l'aurait pas forcément plu. Se rabaisser à un niveau où ses connaissances étaient bien moindre à ce qu'il possédait à ce jour n'avait aucun attrait.
Cependant, il supposa que la Rose était l'être aimé du Petit Prince, et qu'elle était donc Atsuka. S'il devait choisir, elle aurait été un bleuet mais pourquoi pas une Rose.

« Je ne t'oblige pas à me dire son nom, mais je suis une grande romantique. Je peux au moins savoir comment vous vous êtes rencontrés ? Ou qui a fait le premier pas ? »

Les paupières se fermant à vive allure à plusieurs reprises, il tiqua. Elle voulait connaître leur histoire ? Ca n'avait pas vraiment de sens, ça révélerait totalement son identité. Il n'avait des séances de soin qu'avec sa médecin, et elle serait vite démasquée.
Il réfléchit quelques secondes, voulant contourner le problème habilement. Il posa ses yeux sur elle, l'air pensif, avant de revenir à la réalité et de finalement répondre à sa question :

- C'est l'une des premières personnes que j'ai connu ici. Elle venait souvent dans mon chambre, pour discuter un peu de tout et de rien. Et, au fur et à mesure où je la fréquentais, je sentais que la relation tournait autrement que quelque chose d'amical. En tout cas, pour moi. Alors, j'ai voulu vérifier ma théorie des sentiments, parce que je n'ai jamais été amoureux avant, et je l'ai enlacée. Quand je me suis détaché d'elle, on s'est regardé et on s'est embrassé.

Sur la fin de ses mots, ses joues se sont mises à rougir petit à petit, les yeux rivés sur ses mains, accrochée l'une à l'autre. Il venait de révéler un des ses plus grands secrets, quoique assez discrètement espérait-il, sans trop d'informations.
Il leva ses yeux vers elle, les oreilles écrevisses. Elle aussi, avait parlé d'une relation. D'un crush, selon ses mots.

- Et, pour ton crush ? demanda-t-il dans un souffle, tu penses qu'il y a moyen qu'il soit plus que ça ?
Ulysse
Image : Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire [Ulysse & Ophelia] 5vbcFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 01/12/2017Age : 26
La CannibaleCo-dirigeante
Jeu 18 Juil - 17:11
Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire
Le blond
va-t'il vraiment lui raconter son histoire d'amour ? Ophelia recroqueville ses genoux contre sa poitrine, telle une enfant attentive. Elle ignorait que c'était possible de faire naître la passion en ces lieux. Alors quand Ulysse ouvre la bouche pour lui conter son histoire, elle ne dit plus rien et écoute.

« C'est l'une des premières personnes que j'ai connu ici. Elle venait souvent dans mon chambre, pour discuter un peu de tout et de rien. Et, au fur et à mesure où je la fréquentais, je sentais que la relation tournait autrement que quelque chose d'amical. En tout cas, pour moi. Alors, j'ai voulu vérifier ma théorie des sentiments, parce que je n'ai jamais été amoureux avant, et je l'ai enlacée. Quand je me suis détaché d'elle, on s'est regardé et on s'est embrassé. »

La théorie des sentiments ? Depuis quand l'amour est-il une science ? Depuis quand faut-il prouver, comme une théorie, par A+B qu'on est amoureux ? Très étrange ce blondinet, il vit vraiment sur sa planète ce pauvre garçon.
En tout cas, Ophelia a bien vu qu'il avait les yeux qui brillait quand il parlait de amoureuse. Elle a de la chance, cette fille, qu'un garçon puisse parler d'elle comme ça. Ophelia, elle était sûre, le Génie parlait d'elle pour s'en plaindre. En plus, cela fait un moment qu'ils ne se sont pas croisés. Il lui manque.

« Et, pour ton crush ? tu penses qu'il y a moyen qu'il soit plus que ça ? »

Elle pouffe doucement, l'air désespéré. Ses bras autour de ses genoux repliés, elle pose son menton dans le puits formé. Puis de son index elle dessine des formes aléatoires et invisibles sur le sol, le regard rivé vers ces dessins qui n'existe pas.

« Je suis une optimiste, alors j'ose croire que oui. Mais ce n'est pas le genre de garçon qui a envie de ça. Lui il veut juste ... se venger je suppose. Ou gagner aux échecs. »

Et cette double-personnalité qui est un fléau pour Ophelia. Parce qu'elle ne connaît que le Génie, et il n'y a que lui qui lui plaît. Cap, ça se peut, c'est un gros meurtrier macho et connard qui tue des bébés phoques dès le réveil. Elle ne veut pas de Cap, elle ne veut que le Génie.
Elle cesse de faire virevolter son index et regarde Ulysse. Comment a-t-il fait pour trouver le courage ? Comment a-t-il fait pour se laisser porter par ses sentiments ? Ce n'est pas qu'un garçon mélancolique au fond, il est aussi brave.

« Qu'est-ce que tu attends pour prendre ta dulcinée par la main et l'emmener loin d'ici ? Vous seriez bien plus heureux sans vous cacher. Elle n'est pas majeure comme toi ? »

Parce que ce serait l'idéal s'ils étaient deux majeurs, ils n'aurait qu'à tout plaquer et fonder leur petite famille en Irlande. Ils auraient des moutons, Ulysse serait poète avec un brin d'herbe dans la bouche, sa petite femme lui ferait des tartes à la citrouille et ils fêteraient Halloween avec plein de bonbons. Le rêve.




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La Cannibale
Image : Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire [Ulysse & Ophelia] 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
UlysseDisparu de l'Île
Ven 2 Aoû - 17:59
La fille qui traîne et le garçon qui ne sait pas quoi faire
Ulysse & Ophelia
Son petit rire était plus parlant que des mots. Elle n'avait pas l'air très sereine de la suite de leur potentielle relation amoureuse à elle et son "crush". Pourtant, c'était une fille qui avait de l'assurance et de l'attention à revendre, alors pourquoi était-elle si peu sûre d'elle ? De plus, dans cette position, elle ne mettait plus en avant ses formes mais sa vulnérabilité, comme une enfant à protéger. Ce sujet était sensible.
Ulysse l'observa avec attention, comme si elle allait lui révéler un secret qu'elle ne comptait pas confier une seconde fois :

« Je suis une optimiste, alors j'ose croire que oui. Mais ce n'est pas le genre de garçon qui a envie de ça. Lui il veut juste ... se venger je suppose. Ou gagner aux échecs. »

C'était quelqu'un d'intelligent, ce garçon. Ou alors il avait une vraie passion pour les échecs.
Ulysse se demandait comment elle pouvait être si peu sûre d'elle. Elle a beaucoup de choses que d'autres n'ont pas. Et si il avait réussi à avouer son amour à Atsuka, alors Ophelia ne devait pas avoir de problèmes à s'ouvrir à ce garçon. A moins qu'elle ne soit fragile qu'à ce sujet ? Certaines personnes fortes ont une grande faiblesse presque incompréhensible tant ils dégagent une aura de puissance. Ophelia en faisait peut-être partie.

« Qu'est-ce que tu attends pour prendre ta dulcinée par la main et l'emmener loin d'ici ? Vous seriez bien plus heureux sans vous cacher. Elle n'est pas majeure comme toi ? »

Question qui fâche. Ulysse inspira et détourna son regard, quelque peu gêné qu'elle puisse le fixer aussi intensément. Il ne savait pas trop comment aborder ce sujet avec Atsuka, et d'ailleurs ils en avaient déjà discuté si ses souvenirs étaient bons. Avant même qu'ils aient pris la décision de former un couple. Discuter de l'avenir, en fait. Pas tant que ça de partir, main dans la main, en Europe ou en Asie.
Il croisa ses doigts et se mit à réfléchir.

- L'idée ne m'a pas traversé l'esprit pour être franc. C'est surtout avec elle que j'ai su que je voulais être médecin. Je voulais qu'elle dem...

Il écarquilla les yeux, se rendant compte qu'il allait faire une bourde en affirmant qu'elle n'était même pas une patiente. Il jeta un coup d'oeil à Ophelia pour se rassurer, et se râcla la gorge. Il n'était on ne peut plus louche, mais avec de la chance elle n'allait pas pousser sa curiosité.
Tous les verbes commençant par "dem-" passèrent dans son cerveau à une vitesse qui égala la lumière. Et c'est avec horreur qu'il comprit qu'il n'y en avait que deux. Demeurer et demander. Bon sang, il allait devoir apprendre à inventer un mensonge.
Il reprit, ou tenta de reprendre :

- Enfin, je suis venu ici à 19 ans pour comprendre ma pathologie, et comme ce n'est toujours pas fait... Et puis, quelque chose la retient ici elle aussi.

Il ne savait pas mentir le bougre, juste être très vague.
Et comme il ne voulait pas rester sur cette gêne longtemps, il changea rapidement de sujet - peut-être trop rapidement :

- Et toi, qu'est-ce qui t'empêche de déclarer ta flamme ? Tu es une fille forte qui n'a pas froid aux yeux, ça m'étonne que tu ne lui avoues pas tes sentiments.
Ulysse
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La CannibaleCo-dirigeante
Mar 13 Aoû - 14:29
Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire
Cette conversation

tend à la rêverie. Avec ses genoux contre ses poitrine, et ses bras qui les encercle, elle a à nouveau cinq ans. Elle a toujours été assise comme ça, aussi loin que remonte ses souvenirs. Sous sa carapace, comme disait son père. La carapace la moins solide au monde, se disait Ophelia. Positionnée ainsi, elle se formait en effet un bouclier parce que chaque soir, avant de dormir, elle se préparait au combat contre la Faucheuse. Elle n'avait pas d'armes, juste un bouclier, donc elle espérait fort que son armure soit assez solide contre la Grande Dame.
Rêveuse, elle repense à cette période avant de continuer de se perdre dans ses délires oniriques. Elle aussi, peut-être, elle serait un jour à se réchauffer les mains devant une cheminée. Mais ce qui lui tiendrait vraiment chaud seraient les bras du Génie, son mari; et les sourires de leurs enfants quand ils l’appelleraient Maman.
Ça faisait chier, d'être ici.

« L'idée ne m'a pas traversé l'esprit pour être franc. C'est surtout avec elle que j'ai su que je voulais être médecin. Je voulais qu'elle dem... »

La blonde tourne le visage vers lui, les lèvres pincées dans un petit sourire. Pour un garçon qu'elle imaginait être un mélancolique timide, il s'avère finalement si bavard qu'il est obligé de se couper dans ses phrases. Qu'est-ce qu'il allait bien révéler de secret ? Je voulais qu'elle démêle mes cheveux ? Je voulais qu'elle démarre une carrière dans la mode ?
Ophelia lui laisse son jardin secret et ne cherche pas à creuser. Par contre, si demain ils se croisent à nouveau, et le surlendemain encore, et chaque jour encore ; elle ferait tout pour qu'il crache le morceau. Peut-être qu'elle a enfin trouvé quelqu'un avec qui passer ses après-midi.

« Enfin, je suis venu ici à 19 ans pour comprendre ma pathologie, et comme ce n'est toujours pas fait... Et puis, quelque chose la retient ici elle aussi. »
« Oh, on a le même âge ! Tu es né quand ? »

Il entretient le mystère quand même, ce garçon-là. On dirait un personnage de roman. Le genre de garçon si mystérieux qu'il attise la curiosité de l'héroïne bêbête.

« Et toi, qu'est-ce qui t'empêche de déclarer ta flamme ? Tu es une fille forte qui n'a pas froid aux yeux, ça m'étonne que tu ne lui avoues pas tes sentiments. »

Le regardant toujours, elle sourit de toutes ses dents. Quel compliment ! On ne l'avait jamais décrite comme ça ! Enfin si, quand elle était si malade qu'elle tenait le lit, ses parents lui répétaient qu'elle était forte mais les parents c'est fait pour mentir à leurs enfants.
Elle pousse un long soupir et jette un coup d’œil à la porte de la salle de classe. Qu'apprend le Génie en ce moment ? Aurait-il une pause ? Se croiseraient-ils ? Et si oui, que se diraient-ils ...? «Tiens j'ai une bouteille d'eau, et elle est bonne l'eau.»

« Merci mais non merci, je ne suis pas du tout comme ça. C'est ce que je veux être, j'essaie de me renforcer tous les jours mais je suis encore loin du compte. »

Elle prend une mèche blonde qu'elle enroule et déroule autour de son index avant de la coincer derrière son oreille, comme elle le fait à chaque fois qu'elle est nerveuse.

« Une fille encore fragile ne peut déclarer ses sentiments. Et franchement ... c'est classique, mais j'ai peur du rejet. De tout gâcher. Et ... ce serait si compliqué d'avoir une relation ici. »

Quel lieu de merde. Vivement que les plans se construisent, se mettent en place, et qu'ils s'en aillent tous. Peut-être qu'elle pourrait prendre le Petit Prince avec elle ? Qui sait, il est peut-être de son camp aussi. Un garçon comme ça, à la gueule d'ange et aux airs paumés, ne peut que être neutre ou pour une sorte de Révolution.

« Quoique, ça serait bien de s'afficher clairement, en mode gros majeur pointé à l'Institut », dit-elle en riant.


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La Cannibale
Image : Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire [Ulysse & Ophelia] 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
UlysseDisparu de l'Île
Sam 17 Aoû - 14:28
La fille qui traîne et le garçon qui ne sait pas quoi faire
Ulysse & Ophelia
Elle avait le visage d'une fille qui écoutait attentivement une histoire, comme une enfant qui se laisserait endormir par un livre que raconterait ses parents. C'était une drôle de sensation que de sentir deux yeux intéressés sur son visage, en train d'apprécier ses dires.
Enfin, c'était son ressenti.

« Oh, on a le même âge ! Tu es né quand ? »

Il la scruta quelques secondes avant de comprendre ce qu'elle venait de dire. Pourquoi s'intéressait-elle à sa date de naissance ? Quelle importance cela avait-il ? Qu'il soit né un 11 mars ou un 25 décembre, il ne voyait pas la différence puisqu'il avait le même âge à quelques mois près.
Il y répondit tout de même, puisqu'elle y avait montré de l'intérêt :

- Je suis né le premier mars quatre-vingt dix-huit.

Il tiqua. Il avait dit avoir quel âge juste avant ? Il retourna dans le temps via sa mémoire, se construisit à nouveau la conversation et... Il avait dit avoir dix-neuf ans alors qu'il en avait vingt-et-un. Que lui avait-il passé par la tête ? Il avait vraiment du être perturbé par sa question.
Avec une petite voix, il se corrigea :

- Ce qui me fait vingt-et-un ans et non dix-neuf...

Il s'éclaircit la voix avant de lui demander pourquoi elle ne se lançait pas pour sa déclaration. Lorsqu'il affirmait qu'elle était une fille forte, c'était qu'il le croyait. Elle avait une aura qui se démarquait des autres, et quand elle parlait on l'écoutait. Elle aurait pu être la chef de quelque chose, même d'une secte étrange juste pour se marrer si elle voulait. Elle n'avait qu'à ouvrir la bouche et déblatérer quelque chose pour qu'on se dise qu'elle a sûrement raison.

Il ne connaissait pas sa raison à elle d'être à l'Institut, mais ça ne devait pas être très grave vu qu'elle débordait d'énergie. Et à en voir son sourire, ce ne devait pas être souvent qu'on lui disait quelque chose comme ça, ou alors elle était ravie qu'il le remarque.

Ce qu'il aimait chez les gens, c'était que parfois, ils étaient aussi faciles à lire qu'un livre de comptines, avec des images simples et colorées pour l'illustrer. Et c'était le cas de Ophélia, que son regard trahissait. On parlait de celui qui détenait son coeur, et elle se mit à observer étrangement la porte de la salle de classe. Certains auraient dit "cougar", mais Ulysse trouvait juste ça adorable. A partir du moment que son crush n'ait pas treize ans bien entendu, là ce serait très limite.

« Merci mais non merci, je ne suis pas du tout comme ça. C'est ce que je veux être, j'essaie de me renforcer tous les jours mais je suis encore loin du compte. »

Ulysse fronça les sourcils sans vraiment comprendre. Elle ne se considérait pas comme "forte" ? Pourtant, en comparaison, elle avait bien plus de confiance en elle qu'Ulysse avait de confiance en lui. Elle avait toujours un regard déterminé et décidé, même en regardant désespérément cette porte qui la séparait - probablement - de son bien-aimé. Ulysse était très admiratif de ce trait de caractère.

« Une fille encore fragile ne peut déclarer ses sentiments. Et franchement ... c'est classique, mais j'ai peur du rejet. De tout gâcher. Et ... ce serait si compliqué d'avoir une relation ici. »

Il comprenait. Tout le monde avait peur du rejet. La solution était si évidente que lui-même avait du l'expérimenter pour comprendre comment faire sans avoir peur des répercussions d'un tel aveu : se vider l'esprit et laisser son cerveau, centre des émotions et donc des appréhensions, en mode pause. Solution très efficace, mais fallait-il encore maîtriser cette technique. Lui n'en était qu'au stade d'expérimentation et ne savait même pas comment le déclencher. Son corps le faisait pour lui. Comme pour Halloween, quand lui et Atsuka...
Ses joues virèrent au rouge en un claquement de doigts.

« Quoique, ça serait bien de s'afficher clairement, en mode gros majeur pointé à l'Institut »

Un sourire se dessina sur ses lèvres, les sourcils et le regard amusés. Elle serait incapable d'avouer ses sentiments d'une pureté et d'une sincérité rare mais serait capable de défier un endroit avec la puissance d'un État ?
Ulysse secoua la tête légèrement, amusé. Elle était drôle, cette fille. Elle était plutôt du genre à foncer et à ne pas se rendre compte de ses qualités. Comme dirait un certain groupe désormais dissout :"You don't know you're beautiful, that's what makes you beautiful".

- Sache que je ne suis pas un expert en amour pour autant, mais le rejet c'est le pire qu'il puisse arriver, non ? Tu ne préfères pas tenter de découvrir s'il partage tes sentiments plutôt que de te créer une sorte de cocon où tu ne sais même pas ce qu'il te répondra ? A choisir, je préfère savoir pour passer à autre chose rapidement. Savoir sauter dans le vide, c'est ce qui rend les choses excitantes et effrayantes à la fois, mais à la fin, et on est content de l'avoir fait. Il suffit d'une impulsion pour...

Il s'arrêta de parler. Bon sang, il s'était transformé en moulin à paroles. Elle l'avait probablement mis trop à l'aise et il s'était permis de faire de cette conversation une sorte de monopole autour de lui. N'importe quoi.
Il s'éclaircit une nouvelle fois la voix :

- ... Se lancer. Enfin, bref, voilà. Comme je dis je ne suis pas un expert mais il y a des alternatives que je préfère.

Il se permit de lui sourire, l'air gêné. Ses oreilles devaient avoir pris une teinte écrevisse, et il ne parlait même pas de ses joues. Ca lui chauffait littéralement le visage. L'hiver, il n'avait pas besoin de cheminée ou de chauffage, il suffisait de le mettre mal à l'aise et il aurait instantanément très chaud. C'était un enfer à vivre.

- Et tu sais, on se rend rarement compte des qualités que l'on a. Crois-moi, même si tu te sens fragile, tu as une armure suffisamment solide pour te protéger.
Ulysse
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La CannibaleCo-dirigeante
Sam 24 Aoû - 13:03
Le type qui traîne et la fille qui ne sait pas quoi faire
" Je suis né le premier mars quatre-vingt dix-huit."


La bouche d'Ophelia fait un rond parfait avec sa bouche, une jolie tête stupéfaite en soi. Elle est née le 31 mars ! Lui est le premier jour, elle est le dernier. Finalement ils ont plus de points communs qu'ils n'en avaient l'air ces deux errants. Ils traînent l'après-midi, sont deux beaux blonds bouclés, ont une vie sentimentale complexe et sont nés le même mois de la même année.
Quoique...
Ça la percute enfin. Il a bien dit qu'il est né en 1998 ?

"Ce qui me fait vingt-et-un ans et non dix-neuf..."

Elle pouffe. Ce garçon est vraiment dans son monde. Les histoires d'amour d'Ophelia n'ont pas l'air de le déranger en plus. Il l'écoute avec une certaine attention quand elle lui confie un léger manque de confiance en soi. Il lui sourit même, comme amusé par ses propos. Elle fait la même mimique en retour sans s'en rendre compte, comme si sourire était une maladie contagieuse. Tu vois l'être sourire, et donc tu as attrapé le virus de la joie, et tu souris à ton tour.

" Sache que je ne suis pas un expert en amour pour autant, mais le rejet c'est le pire qu'il puisse arriver, non ? Tu ne préfères pas tenter de découvrir s'il partage tes sentiments plutôt que de te créer une sorte de cocon où tu ne sais même pas ce qu'il te répondra ? A choisir, je préfère savoir pour passer à autre chose rapidement. Savoir sauter dans le vide, c'est ce qui rend les choses excitantes et effrayantes à la fois, mais à la fin, et on est content de l'avoir fait. Il suffit d'une impulsion pour... Se lancer. Enfin, bref, voilà. Comme je dis je ne suis pas un expert mais il y a des alternatives que je préfère."

Elle le dévisage avec la même fascination qu'ont les enfants quand ils écoutent leur parent leur expliquer comme ils peuvent pourquoi le ciel est bleu. Elle a toujours pensé au rejet, combien il lui serait difficile d'encaisser un non. Elle pensait que c'était cette peur de la négation qui l'empêchait de bouger mais ce qui la pétrifiait véritablement c'était le fait d'être constamment dans l'ignorance. Il vient de me regarder plus longtemps que l'autre fille, est-ce que ça veut dire quelque chose ? Là, il m'a dit un truc, est-ce qu'il sous-entend quelque chose ? Qui est bonne, moi ou l'eau ? . Si elle veut se débarrasser de ce sentiment permanent qui lui fait baisser sa confiance en elle, alors elle doit parler avec le Génie. Elle doit lui confier ses sentiments, ses craintes, son attirance, ...
Ulysse en sait des choses sur le domaine de l'amour, elle en a bien de la chance son amoureuse. Il s'avère plus pipelette que la Cannibale ne l'avait imaginé. Les gens ont des faces cachées qu'on ignore complètement. Comme Adèlys, par exemple, hautaine à souhait mais qui, finalement, avait révélé une profonde gentillesse. On les cache, ces faces-là, allez savoir pourquoi. Et si personne ne creuse, on ne saura jamais que les autres sont bien plus nuancés que la première image qu'on a deux. Ulysse paraissait être quelqu'un de mélancolique et timide, mais une fois qu'on creuse on lui trouve une personnalité bien plus entière et particulièrement bavarde. Peut-être un grand romantique ? Ophelia se demande bien quelle est sa face cachée à elle. Qu'a-t-elle enfouie dans le sable ? Et qui irait déterrer cet aspect dissimulé de sa personnalité ?

" Et tu sais, on se rend rarement compte des qualités que l'on a. Crois-moi, même si tu te sens fragile, tu as une armure suffisamment solide pour te protéger.

Elle comprend pourquoi une nana a mis le grappin sur Ulysse vue comme il est adorable avec ses joues rouges. Ophelia ne peut s'empêcher de sourire. Elle a l'impression qu'un enfant de cinq vient de lui faire la morale.

" Tu es vraiment gentil Ulysse. J'avais vraiment besoin de ça."

Son dos commence à lui faire mal. Assise comme ça, recroquevillée sur elle-même, ses muscles s'atrophient. Elle se lève donc, sortant de sa carapace et s'étire longuement. Puis elle baisse la tête vers son camarade et lui décoche un sourire charmeur.

" On va se balader ? On ne va pas passer nos après-midi ici à attendre de pouvoir discuter avec nos amoureux. D'ailleurs, tu as déjà pensé à être conseiller en amour ? Tu es vraiment bon."

Elle rit avant de lui tendre la main pour l'aider à se lever.
Peut-être qu'elle allait arrêter de vagabonder dans les couloirs l'après-midi maintenant. Elle avait trouvé un camarade pour passer le temps, s'il voulait bien d'elle en retour. Le type qui traîne allait peut-être enfin se poser quelque part avec quelqu'un, et la fille qui ne sait pas quoi faire vient enfin de trouver comment occuper ses longues journées.



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La Cannibale
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