contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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La CannibaleCo-dirigeante
Lun 15 Fév - 18:49
Aller au bout des choses
Cannibale & Vincent



Une ombre parmi les ombres, une silhouette parmi les silhouettes, la Cannibale a su se fondre dans le décor. A la frontière qui délimite Village et Institut, parmi les cadavres des arbres d'une ancienne forêt luxuriante, Ophelia s'est assise sur un tronc calciné. Elle a l'impression de s'être posée sur une dépouille, souillant alors les fantômes de l'ancienne forêt. Elle contemple les racines brûlées, plongée dans la nuit, en essayant de ce qu'avait pu être la forêt.
Une jambe croisée sur l'autre avec assurance, elle est seule dans l'obscurité. Elle a l'air de s'être incrustée sur un tableau, comme si le peintre, avec sa palette de noir et son nuancier de bleu nuit, avait eu une crise cardiaque. Ce drôle de peintre, dans sa syncope, a cherché à ajouter de la couleur à sa toile aux traits secs et sombres. En quelques coups de pinceaux, il a amené de l'or et du diamant.
Dans sa robe blanche (dû moins, l'eut-elle était. Le lavage à l'eau avait fini par ternir la couleur) et son châle tout aussi clair, ses longues et épaisses boucles blondes cascadant sur sa poitrine, elle a l'air de sortir d'ailleurs.
Elle espère croiser Amalia. Elle n'a plus peur des fantômes et des monstres de la nuit, au contraire, elle la domine. Elle n'a plus besoin de veilleuse. Elle peut se poser sur ce tronc mort et attendre la potentielle venue de son amie. Sinon, elle pourrait rester ici cette nuit avec les étoiles (quoique, celles-ci sont cachées par des nuages noirs).
Il lui semble entendre du bruit, comme des pas dans la neige. Elle se retourne, sur ses gardes. Elle a toujours son revolver contre sa cuisse, sous sa robe. Elle est prête à le dégainer à la moindre mise en danger.
Afin de ne pas trahir son identité, elle enroule son châle autour de son visage pour y dissimuler sa chevelure. Une main sur la cuisse, elle observe les alentours.

« Qui est là ? », lance-t-elle d'une voix claire et assurée.

Il lui semble discerner une odeur nouvelle. Une odeur qu'elle ne connaît pas et qui s'avère désagréable.
Si ce n'est pas Amalia, ça arrangerait Ophelia que ce soit un membre de l'Institut corruptible. Elle a besoin de s'infiltrer, telle une vipère, chez les autres. Répandre un venin invisible. Jusqu'où pourrait-elle manipuler et atteindre un membre de l'institut ? Elle pourrait bientôt le savoir.

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La Cannibale
Image : Aller au bout des choses (Vincent et la Cannibale) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Lun 15 Fév - 19:12
Aller au bout des choses✎ ft. la poupée

Vincent faisait sa ronde, dans l’obscurité, sifflotant un petit air, clope au bec et chien au pied. Très décontracté, il observait les étoiles qu’un nuage découvrait de temps en temps. Il faisait froid, alors il avait mis sa veste en cuir et son écharpe par-dessus son uniforme. Son arme pesait lourd à sa ceinture. Vincent ne l’avait jamais utilisée, il ne faisait pas partie des groupes qui attaquaient parfois les électrons libres ou le Village, et de toute façon Bobby suffisait à intimider ceux qui désiraient s’en prendre à lui.

De toute manière, Vincent était toujours trop haut perché pour craindre quoique ce soit.

« Qui est là ? »

Cette voix ne suffit pas à tirer Vincent de sa rêverie, sa mauvaise ouïe le trahissant une fois encore, mais Bobby aboya en retour et son maitre orienta son regard en direction de l’attention de son chien. Il s’arrêta et observa les arbres, avant d’y distinguer une silhouette féminine.

Et pas juste une silhouette féminine.

En s’approchant, Vincent devina de longues jambes et une poitrine dans laquelle on aimerait s’étouffer. Son visage était masqué, mais cette poitrine putain : il y avait de quoi nourrir un régiment entier là-dedans !

Vincent eut un sourire charmeur, retirant la cigarette qui ornait ses lèvres et l’écrasant sous son pied.

-Eh bien eh bien ! s’exclama-t-il à l’intention de l’intruse. Dites donc ma belle, on ne t’a jamais dit que la frontière était interdite ? T’as de la chance d’être tombée sur moi : jamais je ne m’en prendrais à une jolie fille.

Il s’approcha et fit une révérence théâtrale.

-Mais pour répondre à ta question, mes amis m’appellent Hoai, alors j’espère que tu feras de même. Et lui (il désigna son chien) c’est Bobby. Dis bonjour, Bobby.

Bobby aboya mais resta campé près de son maitre. La nuit, il était toujours plus tendu que le jour, et il montait la garde. Vincent rit, amusé.

-Ne cache pas ton visage comme ça ! Quand on a des charmes comme les tiens, on les fait partager…

Il ponctua son discours par un clin d’œil séducteur. Ses mots pourraient paraitre sexistes, mais quand on connaissait Vincent, on savait qu’il draguait hommes et femmes de la même manière.

Pas de jaloux !


Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
La CannibaleCo-dirigeante
Ven 19 Fév - 22:29
Aller au bout des choses
Cannibale & Vincent



L'ombre d'une bête se découpe dans l'obscurité. Un monstre ? Impossible, Ophelia est dans le monde réel, pas dans un genre d'univers supernaturel. Pourtant les grognements attisent sa peur.
Automatiquement elle se met dans une position de défense et glisse sa main le long de sa cuisse pour toucher le métal de son arme. Ses doigts saisissent le manche... Avant de le relâcher et que tout son corps se détende. La bête a avancé dans un faisceau de lumière que la lune dessine au sol, et ce n'est qu'un chien.
Elle, elle n'a jamais vraiment été contact avec les animaux, bien qu'elle les affectionne dans les livres. Alors être face à un gros chien comme celui-ci, ça la rebute un peu. Elle ne sait pas vraiment comment se comporter avec.

« Eh bien eh bien ! », intervient une voix rauque.

Elle croise les bras et pousse un soupir, qui est cet énergumène ? Elle le déteste dès le premier regard. Premièrement, c'est un fumeur, et donc c'est une personnalité qui vit dans l'irrespect. D'abord, ils ne respectent pas les autres en les empestant avec son immondice, et ensuite il ne se respecte pas lui-même. Elle déteste ces putains de fumeurs qui se goudronnent les poumons en toute inconscience, disant bêtement que de toute façon ils vont bien mourir de quelque chose alors que elle, de son côté, elle a trimé pour avoir un système respiratoire en bonne santé.
Ensuite, c'est quoi cette allure ? Même la fashion week présente de meilleurs accoutrements. Pourtant le rose, c'est sa couleur préféré. Mais sur lui, c'est vulgaire. Le seul à qui le rose dans les cheveux va bien est ce cher Kurt Cobain.

« Dites donc ma belle, on ne t’a jamais dit que la frontière était interdite ? T’as de la chance d’être tombée sur moi : jamais je ne m’en prendrais à une jolie fille. »

Elle arque un sourcil et lève le menton alors que lui s'abaisse pour lui faire de la référence. Est-ce qu'il est sérieux dans sa guignolerie ou est-ce une feinte ?
Concernant la deuxième partie de sa phrase, en effet, il est armé. Dégoûtée, elle amène le haut de son châle sur son nez pour dissimuler encore plus de son visage. Ne transparaissent dans la nuit que le bleu chaud de ses yeux.

« Mais pour répondre à ta question, mes amis m’appellent Hoai, alors j’espère que tu feras de même. »

Elle est tellement consternée par autant de spontanéité qu'elle n'arrive pas à répondre. Elle le laisse faire sa scène, qui ennuierait même le spectateur le plus investi, et regarde ailleurs en attendant qu'il ait fini. On peut dire qu'elle ait de la chance d'être tombée sur le Dalton le plus stupide de la milice de Victor Graham.

« Et lui c’est Bobby. Dis bonjour, Bobby »

A le voir demander à son chien de dire bonjour, elle se demande si elle n'a pas mal jugé Hoai. Il est peut-être simplement handicapé. Certes, elle ne s'apprécierait pas vraiment à profiter de quelqu'un présentant un retard mental, mais n'est-ce pas une aubaine ?
Le chien aboie quand même. Elle baille ouvertement, main devant la bouche - ou plutôt devant le châle.
Et meuf, ça fait un bail que t'as pas été dans le lit de quelqu'un. Tu pourrais remettre le couvert avec lui ! Il ne sera jamais meilleur qu'Ange mais on fait avec ce qu'on a.
Elle secoue la tête pour chasser cette pensée. Elle se tient assez en estime pour ne pas se rabaisser à offrir son corps et son expérience à un puceau qui doit dégainer plus vite que son ombre.

« Ne cache pas ton visage comme ça ! Quand on a des charmes comme les tiens, on les fait parta... »

Elle ne le laisse pas finir sa phrase et franchit la distance qui les séparait. Elle le saisit par le col. Elle n'est pas assez puissante pour le soulever, mais comme elle avait pu le faire avec Nevrabriel, elle compte sur l'effet de surprise. Dans le mouvement, elle pose son autre main sur l'arme pendue à la ceinture de l'exubérant afin de pouvoir l'utiliser à l'avenir en guise de menaces sur lui.

« Ecoute-moi bien Monsieur Barbapapa, articule-t-elle lentement, chaque mot étant prononcée de plus en plus froidement. Premièrement je ne suis pas ta belle. Donc tu reformules en évitant d'avoir l'air lourd. Ensuite, tu vas arrêter aussitôt ton petit numéro de drague qui ne trompe personne. »

Il vaut mieux sécuriser ses arrières. Elle veut être certaine qu'il est bien juste lourd, et qu'il ne fait pas semblant. Il sait quand même à qui il à affaire, non ? Il sait tout de même la rivalité qu'il y a entre les deux camps ?
Elle pourrait presque le mettre dans leur prison ... Ca permettrait de les inaugurer.

« Maintenant tu vas t'asseoir gentiment, un peu comme ton chien, et tu vas répondre à mes questions. »

Elle garde une poigne ferme sur la veste du gars, ne voulant pas qu'il lui échappe. Il pourrait facilement partir tout raconter à son petit chef, et ainsi serait signé le premier incident diplomatique.
Pour lui montrer qu'elle est sérieuse, elle lui fait signe du regard de se baisser sagement tout en s'appropriant son arme.

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La Cannibale
Image : Aller au bout des choses (Vincent et la Cannibale) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Mar 23 Fév - 11:30
Aller au bout des choses✎ ft. la poupée

Vincent n’eut pas le temps de finir sa phrase : la fille l’attrapa par le col et agrippa son arme. Pris par surprise, Vincent ne réagit pas sur le champs, mais à aucun moment il n’afficha une trace de peur, tout simplement parce qu’il n’en ressentait pas, et c’était l’unique raison qui fit que Bobby n’attaqua pas. Le chien, en revanche, se mit à grogner, découvrant ses énormes crocs, le regard peu amène lui qui pourtant était d’un naturel calme et gentil.

-Ecoute-moi bien Monsieur Barbapapa, dit-elle d’un ton menaçant.

-Hoai, la corrigea Vincent. Mais on me l’avait jamais faite celle-là !

-…Premièrement, je ne suis pas ta belle. Donc tu reformules en évitant d'avoir l'air lourd. Ensuite, tu vas arrêter aussitôt ton petit numéro de drague qui ne trompe personne.

Vincent songea qu’ils devaient avoir l’air fin tous les deux, lui tenu par le col par une blonde trop petite pour le soulever, et elle en train de menacer un mec défoncé qui n’en avait visiblement rien à carrer. Cela le fit rire.

-D’accord, du coup…Ma moche ? proposa-t-il avec un sourire malicieux. Ce n’est pas mon avis, mais je ne veux pas te contrarier…

- Maintenant tu vas t'asseoir gentiment, un peu comme ton chien, et tu vas répondre à mes questions.

Elle entreprit de récupérer son arme. Vincent secoua la tête.

-Oh non, ma matraque ! Si seulement j’avais une autre arme plus lourde, avec des crocs, et qui pourrait…Oh bah oui c’est vrai. Bobby, giúp tôi con chó của tôi.

Bobby, protecteur, se jeta sur la Cannibale et la plaqua au sol, grognant sur son visage sans réellement chercher à la mordre. Vincent se redressa et épousseta sa veste en cuir, faisant deux pas en arrière pour éviter que cette furie ne lui morde les mollets (elle semblait de très mauvaise humeur, il ne voulait pas prendre de risque). Cela dit, il aimait les femmes fortes, alors il n’était que plus attiré par la Cannibale. C’était son côté maso, sans dout-…

Eh, attendez un peu…La Cannibale ?

Eh oui, c’était bien elle : dans sa chute, son voile était tombé et Vincent reconnaissait son visage. Il l’avait déjà repérée, avec ses courbes TRES généreuses, mais il n’était pas assez hétéro pour ne retenir que ça pour identifier une femme.

Vincent cilla, surpris, puis éclata de rire.

-Laisse la Bobby ! On a affaire à la crème du Village ! Si Graham savait que t’étais là, ma moche, il me demanderait probablement de te faire ta fête, mais il n’est pas là, et moi j’ai d’autres vices à m’occuper.

Comme pour illustrer ses propos, il reprit une taffe de sa « cigarette mystère » et souffla la fumée sur le côté, observant la belle gosse avec un sourire malicieux.

-Tu sais, si tu as des questions, t’es pas obligée de m’agresser. J’pensais que les grandes dames comme toi avaient un peu plus de tact, m’enfin, je suppose que je ne suis qu’un gros lourdaud comme mon chien. Non, Bobby, tu te calmes.

Le chien en question s'était écarté mais restait très menaçant aux côtés de son maitre. Il semblait avoir du mal à se calmer. Vincent s’agenouilla à côté de lui et entreprit de lui flatter l’encolure. Il continua, à l’attention de la Cannibale.

-Du coup, t’es venue ici pour causer aux miliciens ? Parce que je t’assure qu’ils ne sont pas tous aussi charmants et sympathiques que moi. Et, surtout, ils ne sont pas tous aussi ouverts aux négociations.

Il lui fit un clin d’œil.

Après Jessy, il n’en était plus à son coup d’essai en vente de secrets confidentiels.


Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
La CannibaleCo-dirigeante
Jeu 25 Fév - 9:05
Aller au bout des choses
Cannibale & Vincent



"D’accord, du coup…Ma moche ? Ce n’est pas mon avis, mais je ne veux pas te contrarier…"

Elle roule des yeux. Pense-t-il sincèrement qu'avec ce genre de réplique que même les sitcoms de basse qualité n'osent pas donner à leurs acteurs il allait charmer Ophelia ?
La matraque, malheureusement, ne la rend pas aussi menaçante qu'elle aurait souhaité mais cela lui confère tout de même un avantage physique. Voire un deuxième, puisqu'elle a toujours son revolver.

"Oh non, ma matraque ! Si seulement j’avais une autre arme plus lourde, avec des crocs, et qui pourrait…Oh bah oui c’est vrai. Bobby."

A peine a-t-il parlé à son chien dans un dialecte asiatique que l'énorme bête fonce sur Ophelia. Elle, terrifiée, n'arrive pas à se défendre. Elle ferme les yeux et se protège le visage avec la matraque, effrayée à l'idée que le gros chien la morde. Dans les livres, les canidés sont soient des petits toutous adorables à qui il arrive des choses affreuses, soit des monstres sanguinaires. De quel côté est celui-ci ?
Qu'importe, elle a un mastodonte qui bave au dessus de son visage, elle a bien compris quel genre d'animal il est ! Elle ne veut même pas l'attaquer car il reste un chien, et éthiquement, elle ne veut pas faire de mal à un animal. Même pour de la légitime défense. Elle est donc condamnée à mourir manger par ce chien baveux.

"Laisse la Bobby ! "

C'est un soulagement d'entendre cet ordre.

"On a affaire à la crème du Village ! Si Graham savait que t’étais là, ma moche, il me demanderait probablement de te faire ta fête, mais il n’est pas là, et moi j’ai d’autres vices à m’occuper."

C'en est moins un quand elle entend la suite.
Heureusement le chien se dégage et elle peut se relever sur les coudes. Elle meurt de froid dans la neige maintenant que son châle lui est tombé. Elle le reprend, l'air contrariée, et l'époussette. Maintenant qu'il a été trempée par la neige, il ne lui sert plus à rien de le mettre, elle va avoir encore plus froid.
Elle se lève complètement, essayant de reprendre contenance mais tout son corps est encore en alerte, traumatisé par l'attaque du chien. La blessure à son épaule, souvenir de cette balle que lui avait tiré Graham, semble se réveiller.

"Tu sais, si tu as des questions, t’es pas obligée de m’agresser. J’pensais que les grandes dames comme toi avaient un peu plus de tact, m’enfin, je suppose que je ne suis qu’un gros lourdaud comme mon chien. Non, Bobby, tu te calmes."

Elle aurait mille fois préféré avoir affaire à quelqu'un d'intelligent que cet abruti de service. Il est finalement bel et bien un pauvre handicapé, n'est-ce pas les aveugles qui ont besoin d'un chien pour les guider ? Il ne doit pas voir plus loin que le bout de son sexe ce nigaud, pour avoir besoin d'un chien.
Elle perd son temps avec lui, autant faire demi-tour. Il n'est pas une menace, personne ne croira ce défoncé qui pue les herbes provençales qu'il a été intercepté par la Cannibale. Et dans le pire des cas, Amalia la défendra.

"Du coup, t’es venue ici pour causer aux miliciens ? Parce que je t’assure qu’ils ne sont pas tous aussi charmants et sympathiques que moi. Et, surtout, ils ne sont pas tous aussi ouverts aux négociations."

Elle reste de marbre face au clin d'oeil.
Comme elle ne peut plus s'approcher de lui sans se faire agresser, elle reste à une distance convenable.

"Encore une fois, je ne suis pas non plus ta moche. Je me fiche du qualificatif, je ne t'appartiens pas. Je ne suis ni ta chose, ni ta meuf."

Les princes charmants étaient bels et bien morts. Il n'y avait maintenant plus que des égoïstes et des incapables.
Elle garde la matraque dans la main, se demandant si elle pourrait lui être bien utile. Dans le pire des cas, elle peut la garder pour plus tard, ça lui fera une arme supplémentaire pour le Village.

"Je ne suis pas certaines de pouvoir t'apporter de quoi négocier.", dit-elle en regardant la drôle de cigarette qu'il mettait à sa bouche.

Néanmoins, si elle voulait des informations c'était le moment. Si elle voulait un prisonnier, c'était idéal aussi. Mais elle n'était pas sûre que l'Institut se battrait pour récupérer ce gars-là. Peut-être que ça pénaliserait le Village plus qu'autre chose.
Elle croise les bras et roule des yeux.

"Mais on peut essayer. Dis-moi, charmant et sympathique milicien, dit-elle avec de l'ironie dans la voix, que voudrais-tu ? A part bien sûr des choses que personne ne peut t'apporter, comme de la dignité ou de la réflexion."

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La Cannibale
Image : Aller au bout des choses (Vincent et la Cannibale) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Sam 6 Mar - 21:14
Aller au bout des choses✎ ft. la poupée

-Encore une fois, je ne suis pas non plus ta moche. Je me fiche du qualificatif, je ne t'appartiens pas. Je ne suis ni ta chose, ni ta meuf.

Ohlala. Elle était vraiment de mauvaise humeur, la lady du Village. Prenait-elle vraiment au sérieux tout ce qu’on lui disait ? Vincent trouvait ça adorable, il aimait les gens premiers degrés, c’était toujours hilarant de les voir péter un plomb. Plus elle s’énervait, plus le sourire de Vincent s’approfondissait. Elle devait prendre Vincent pour un gros macho débile, PARFAIT ! Il aimait encore plus qu’on le sous-estime, cela rendait sa vie beaucoup plus facile.

Il gloussa malicieusement et tira une taffe.

-Je ne suis pas certaines de pouvoir t'apporter de quoi négocier. Mais on peut essayer. Dis-moi, charmant et sympathique milicien, à part bien sûr des choses que personne ne peut t'apporter, comme de la dignité ou de la réflexion.

Vincent éclata de rire.

-Ah ! Jolie répartie, ma belle. Je sais d’où tu tiens ton surnom maintenant. C’est sympa de voir que t’es bonne à autre chose qu’à des sermons. J’adore !

Son ton était railleur, et il pouvait même facilement confondu avec du mépris, mais la malice de Vincent n’était pas malveillante. Il cherchait juste à s’amuser, sans vraiment s’intéresser aux conséquences. Il s’approcha, ignorant le dégoût évident qu’elle avait à son égard, et lui donna une claque joyeuse sur l’épaule.

-On est partis du mauvais pied tous les deux. Je te présente Bobby. Sois sympa Bobby et dis bonjour.

Le chien grommela, les oreilles basses. Vincent lui jeta un regard, mit sa clope dans sa bouche pour garder les mains libres, puis vint caresser affectueusement la tête de son chien.

-Allez Bobby. Sois gentil. Dis bonjour.

Il poussa gentiment le chien vers la Cannibale. Bobby s’en approcha, la tête basse et le regard fixe, mais au moins il ne montrait pas les crocs. Il renifla la main de la Cannibale, puis voyant qu’elle ne l’attaquait pas ou n’attaquait pas son maitre, il lui lécha la main. Vincent sourit tendrement.

-C’est bien Bobby. Bon chien.

Vincent se tourna vers la Cannibale et croisa les bras, la jaugeant sans gêne, un sourire en coin.

-J’suis un chic type, tu sais. Alors je vais te donner un conseil : avant de me demander mon prix, dis-moi ce qui t’intéresserait. Parce que sinon, je te donnerais mon prix le plus cher, et même une tigresse comme toi ne pourra pas te le payer.

Il s’étira nonchalamment, puis s’assit au sol avec un je-m’en-foutisme extrême.

-Ou alors…On peut juste s’en fumer une et parler. Tu sais, tu serais surprise. Demande à Nev ou à Béryl ! Et si ça peut te rassurer…

Il se pencha sur le ton de la confession.

-…T’as peut-être un joli boule, mais je préfère ceux des mecs en général. Cela dit, je ne suis pas fine bouche !

Ah ! Qu'il était drôle d'être provocateur !
Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
La CannibaleCo-dirigeante
Mer 17 Mar - 18:51
Aller au bout des choses
Cannibale & Vincent



Ophelia connait bien sa réputation. Elle a appris, avec le temps, à apprivoiser la Cannibale plutôt qu'à la haïr. Elle a l'impression aujourd'hui avoir fusionné avec elle. En conséquences, elle se surprend à pouvoir tenir tête et à se montrer menaçante, comme à cet instant. Elle qui prône les approches pacifistes est doublement armé.
Même elle, elle s'effraie, peu habituée à se voir aussi prédatrice. Elle s'attend donc à ce que son ennemi y mette un peu du sien. Elle n'attend pas une crise de larmes et des supplications, mais tout, sauf le rire moqueur qui sort de sa bouche. Ophelia se crispe. Elle a tout donné. La matraque, les menaces, le sarcasme. Et pourtant, ce trouffion trouve le moyen de se marrer. Pourquoi ?

« Ah ! Jolie répartie, ma belle. »
« Toujours pas ta belle. », le reprend-t-elle les dents serrées.
«Je sais d’où tu tiens ton surnom maintenant. C’est sympa de voir que t’es bonne à autre chose qu’à des sermons. J’adore ! »

Désemparée, elle laisse retomber ses bras. Elle n'ira jamais jusqu'à le frapper, mais la menace est vaine ! Elle aurait préféré avoir un milicien sérieux, quitte à ce que la confrontation verbale soit tendue, plutôt qu'à un numéro de cirque.
Le voyant s'approcher et anticipant la tape sur son épaule, elle recule sèchement pour l'esquiver. Et puis quoi encore ? Ils n'avaient pas élevé les cochons ensemble. Elle est peut-être quelqu'un de très tactile, mais elle n'est pas encore si désespérée.

« On est partis du mauvais pied tous les deux. Je te présente Bobby. Sois sympa Bobby et dis bonjour.»

Bobby aboie et son maître a l'air de le comprendre. De pire en pire. Le chien n'a pas salué qui que ce soit, il n'a fait qu'aboyer. D'ailleurs, s'il pouvait parler, Ophelia est sûre que cet animal lui aurait plutôt dit de s'en aller.
Comme le type fume tant et si bien que l'odeur fait tousser Ophelia, elle s'avoue vaincue. Elle lève la main pour le saluer et partir dans un soupir. Elle obtiendrait des informations une autre fois. Si cet abruti est du genre à se détruire la santé, alors il n'en vaut pas la peine. Elle n'a pas besoin de le menacer, il est déjà une menace pour lui-même.
Elle commence à faire demi-tour mais la voix rauque du fumeur la retient.

«J’suis un chic type, tu sais. Alors je vais te donner un conseil : avant de me demander mon prix, dis-moi ce qui t’intéresserait. Parce que sinon, je te donnerais mon prix le plus cher, et même une tigresse comme toi ne pourra pas te le payer.»

Toujours pas intéressée, elle lève les yeux au ciel et lui tourne le dos. Si elle veut des informations, elle n'a qu'à côtoyer Amalia. Elle lui fait confiance depuis le début, à vrai dire. A quoi bon essayer de corrompre les miliciens de Graham et leur ouvrir les yeux sur la cruauté de leur chef ? Amalia peut répandre le vice de l'intérieur.
Elle époussette son châle et recouvre à nouveau son visage.

« Ou alors…On peut juste s’en fumer une et parler. Tu sais, tu serais surprise. Demande à Nev ou à Béryl ! Et si ça peut te rassurer… »

Elle s'arrête subitement. Nev ?
Bien sûr, Nevrabriel est désormais à l'Institut Graham. Elle a toujours voulu essayer de mieux le comprendre. L'amour peut-il être vraiment l'impulsion qui lui a fait tout quitter ? Comment est vécu le mariage au sein de l'Institut ? A-t-elle été la seule contre cette cérémonie ? Pourquoi l'Institut tolère-t-il de telles choses ?

«-…T’as peut-être un joli boule, mais je préfère ceux des mecs en général. Cela dit, je ne suis pas fine bouche ! »

Elle pousse un soupir, encore. Elle ne l'écoute plus vraiment, à vrai dire.
Elle se retourne et fait quelque pas vers lui en chassant la fumée à l'odeur âcre. Elle ne le supporte pas. Il est arrogant, provocant, fait partie de l'Institut Graham et se détruit la santé.

« Je vais le regretter. »

Elle croise les bras, gardant bien fermement la matraque dans une main. Si le gars s'avère trop pénible, un petit coup sur la tête ne lui fera pas de mal. Peut-être que cela pourra même guérir ses neurones malades et ralentis.

« Tu vas m'écraser cette cigarette. Je ne la supporte pas. »

Hors de question de lui parler de son cœur malade. La simple vue de la fumée lui rappelle ses longs séjours hospitalisées, à subir chimio sur chimio. Opération sur opération. A entendre, de sa chambre, les autres enfants s'amuser alors qu'elle doit dormir, assommée par les médicaments. Finalement, elle n'a commencé à vivre que l'année dernière.
Peut-être qu'elle déteste son interlocuteur parce qu'il a le cran, le vrai, celui qu'elle prétend avoir. De la jalousie ? Tout de même pas. De l'envie ? Sûrement. Mais plutôt s'étouffer avec la neige plutôt que de l'avouer. Toutefois, malgré la dureté de son visage, son regard s'adoucit, encore ancré dans les douloureux souvenirs. Ce mélange la rend plus conciliante, bien que toujours sur la défensive.

« Parle-moi du mariage entre Nevrabriel et ... comment s'appelle-t-elle déjà ? Catherine ? »

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La Cannibale
Image : Aller au bout des choses (Vincent et la Cannibale) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Mar 30 Mar - 11:04
Aller au bout des choses✎ ft. la poupée

La Cannibale commençait à s’éloigner quand les noms que prononça Vincent semblèrent la faire tiquer. Tant mieux : Vincent aimait ce tête-à-tête, il aimait être un emmerdeur autant qu’il aimait être un charmeur. En fait, il aimait être remarqué. Difficile de faire autrement, en même temps !

-Je vais le regretter, soupira alors la belle tigresse.

Elle reporta son attention sur lui et Vincent sourit malicieusement. Oui, elle allait le regretter, c’était certain…ou peut-être pas. Vincent était comme la vie : plein de surprises !

…et de drogues.

-Tu vas m'écraser cette cigarette. Je ne la supporte pas, reprit Ophélia.

Vincent éclata de rire.

-Désolé ma belle, mais je passe pas autant de temps et d’amour à faire pousser mes plantes sur ce caillou stérile pour ensuite gâcher une de mes clopes à peine entamée pour tes beaux yeux.

Parce qu’il n’était pas un enfoiré, cependant (enfin pas trop), il se décala sur le côté pour se placer dans le sens du vent, afin que la fumée ne vienne pas dans le visage de la princesse galbée. Vincent ne prenait pas de plaisir à faire tousser les autres, après tout, il préférait leur ruiner les poumons à coup de taffe, pas en leur laissant récolter le fruit de son péché mignon.

La Cannibale sembla se radoucir, pour une raison que Vincent ignorait mais dont il se contenta. Qu’elle sourit ou qu’elle fronce les sourcils, elle restait d’une beauté torride avec laquelle seule Amalia pouvait rivaliser, du côté de la gent féminine. La vampire avait moins de courbes, c’est sûr, mais ce n’était pas à ça que Vincent s’intéressait en priorité. C’était à la force de caractère. Sinon, il préférait plus largement les hommes !

-Parle-moi du mariage entre Nevrabriel et ... comment s'appelle-t-elle déjà ? Catherine ?

Vincent fit la grimace à ce nom.

-Ah…J’arrive jamais à retenir le nom de sa p’tite femme…Katharine, ou quelque chose comme ça. Je crois que c’est russe. Je connais son nom de famille, par contre, Graham nous le rabâche suffisamment. Soukhovo quelque chose…

Il haussa les épaules puis sourit d’un air songeur. Il était content de commérer sur ce mariage, cela lui passait le temps, lui qui aimait tant bavarder…Nija aurait adoré être là pour cracher sur Soukhovo. Peut-être qu’un jour Vincent devrait aller l’aborder, après tout elle avait su conquérir le cœur de Nev, alors elle devait être sacrément intéressante !...Même si le délire intello ne faisait pas partie des nombreux fantasmes du milicien.

-Pour leur mariage... Ennuyeux, mais romantique je suppose. Graham avait préparé un truc avec des rubans, j’ai pas trop suivi parce que j’étais défoncé…mais je crois que c’est une coutume écossaise. Nev portait un p'tit costume bleu qui avait l'air trop petit mais je ne vais pas m'en plaindre ! Elle, elle avait une robe blanche plus classique. Il y avait aussi Eizenija et Reano, en témoins, et Graham bien sûr. Après il y avait une danse, mais je me suis barré pour faire ma propre fête avec Reano…

Il se mordit la lèvre à ce souvenir. Ah…quelle journée cela avait été ! Une sacrée femme, cette Reano. Elle savait s’amuser !

Vincent observa la Cannibale, un sourire taquin en coin, puis reprit d’un ton de confidence.

-T’as pas l’air de cautionner ce mariage toi. Dis-moi tout : jalousie ou désapprobation ?

Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
La CannibaleCo-dirigeante
Dim 4 Avr - 21:27
Aller au bout des choses
Cannibale & Vincent



« Désolé ma belle, mais je passe pas autant de temps et d’amour à faire pousser mes plantes sur ce caillou stérile pour ensuite gâcher une de mes clopes à peine entamée pour tes beaux yeux.»
« Toujours pas ta belle», répète-t-elle machinalement.

Malgré son discours, elle note qu'il prend soin à se décaler pour qu'elle n'ait plus à souffrir de l'odeur puissante de la cigarette. Plutôt provoquer Amalia que de le remercier, mais au fond d'elle-même elle se souviendra de ce geste. Un peu débile le gars, mais pas méchant.

« Ah…J’arrive jamais à retenir le nom de sa p’tite femme…Katharine, ou quelque chose comme ça. Je crois que c’est russe. Je connais son nom de famille, par contre, Graham nous le rabâche suffisamment. Soukhovo quelque chose…»

Il confirme ce que pensait Ophelia, la femme de Nevrabriel n'est pas n'importe qui. Monsieur a tout de même choisi une femme haut placée chez l'ennemi. Comme d'habitude, elle ne tolère pas ses choix. Mais qui est-elle pour le lui faire comprendre ? Ce n'est pas comme s'ils sont au moins amis. Il ne l'écoutera jamais, tout comme elle ne prêtera pas attention à ses conseils. A quoi bon s'en donner et discuter ?
En tout cas, Vincent a l'air ravi de revenir sur les potins de l'Institut. La Cannibale reconnaît que soit il a la langue bien pendue, soit il s'en fait une façade. C'est une technique d'établir un lien de confiance avec l'ennemi en étant aussi nonchalant sur la vérité. De plus, c'est bien joli de tout raconter, mais il peut omettre à sa guise les détails intéressants.
Malgré tout, Ophelia lui prête une oreille.

« Pour leur mariage... Ennuyeux, mais romantique je suppose. Graham avait préparé un truc avec des rubans, j’ai pas trop suivi parce que j’étais défoncé…mais je crois que c’est une coutume écossaise. Nev portait un p'tit costume bleu qui avait l'air trop petit mais je ne vais pas m'en plaindre ! Elle, elle avait une robe blanche plus classique. Il y avait aussi Eizenija et Reano, en témoins, et Graham bien sûr. Après il y avait une danse, mais je me suis barré pour faire ma propre fête avec Reano…»

C'est plus fort qu'elle, Ophelia éclate de rire en imaginant Amalia en tant que témoin à ce mariage. Elle la visualise, tirant une tronche de dix kilomètres, aussi heureuse d'être présente qu'un religieux extrémiste dans un bar gay. Elle n'est pas surprise qu'elle ait pris du bon temps avec ce Vincent, bien qu'elle s'interroge sur ses goûts. Elle ignorait qu'Amalia avait un penchant pour les idiots. Ou alors elle fait de la charité en donnant du plaisir aux plus démunis (mentalement). Mais à nouveau, Ophelia est surprise de savoir Amalia faire de la charité.
Elle se pince les lèvres pour taire son rire et tente de retrouver un air sérieux. Pour cela, elle se focalise sur ce mariage. Donc même Graham a entretenu ça ?

« T’as pas l’air de cautionner ce mariage toi. Dis-moi tout : jalousie ou désapprobation ?»

Touchée, les deux.
Ne sachant comment réagir, elle donne un coup de matraque sur l'épaule de Vincent avant de hausser le ton pour dissimuler un manque de confiance.

« Désapprobation, bien sûr. Avec un mariage, Nevrabriel et sa...»

Vomir aurait été plus agréable que de prononcer ...

« ... femme, sont inconscients. Ils banalisent la situation en se mariant, la rende normal. Des enfants malades vont croire que tout ceci est commun, ils vont perdre l'espoir. En se mariant ici, Nevrabriel et sa ... femme, dans leur grand égoïsme, commencent à laisser croire qu'on ne partira pas, qu'on vivra ici éternellement, qu'on se mariera, qu'on fera des enfants ici. »

Emportée dans son élan, elle fait les cent pas. Son débit de paroles est de plus en plus rapide, de plus en plus vindicatif. Elle ne regarde même plus Vincent, énervée dans son discours.

« Et Nevrabriel et son syndrome du héros à la con. Je lui dis qu'il ne doit pas aimer sa ... femme parce que s'il l'aimait vraiment il lui offrirait un vrai mariage. Et il me répond qu'il sait mieux que sa Catherine ce qu'elle veut, mais l'amour ce n'est pas ça. L'amour c'est pas le mec qui sait mieux que sa femme ce qu'elle veut, en lui offrant une union dans le froid, dans la misère. »

Jalousie, difficile de la mettre de côté. Elle aurait tant aimé, en revenant chez elle, rencontrer quelqu'un de bien. Quelqu'un qui la ferait rire jusqu'à n'en plus pouvoir, quelqu'un qui la trouverait belle même avec ses soucis de santé, quelqu'un qui l'estimerait, quelqu'un qui lui offrirait le plus beau des mariages en Angleterre. Nev et Catherine pourraient avoir ça, mais ils préfèrent se précipiter en souillant tout.

« Ils se condamnent en se mariant et enterrent l'espoir, reprend-t-elle en cessant ses allers-retours frénétiques. Ils marient parce qu'ils savent qu'ils vont mourir. Mais au lieu de se battre pour partir, ils se dépêchent de montrer à tout le monde que nous sommes condamnés, alors autant se marier maintenant.»

Elle se voit de l'extérieur, ridicule. Elle ressert son châle autour de ses épaules, comme pour se cacher. Cette conversation n'a plus d'intérêt. Elle se détériore, se fragilise. Elle n'a pas besoin de ça. Elle fait signe au milicien de se lever et de partir.

« Tu n'auras rien d'intéressant à m'apporter, tu peux partir. »

Elle lui dit surtout cela pour rester seule, seule avec ses pensées, seule avec sa solitude. Elle ne veut pas avoir l'air fragile une seconde de plus en face de ce plouc. Elle détourne le regard, se tenant droite, fixant le lointain. Sur ses talons, elle a pourtant l'air majestueuse. Pourtant, à l'intérieur, elle est plutôt en baskets et a l'air miséreuse.

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La Cannibale
Image : Aller au bout des choses (Vincent et la Cannibale) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Ven 23 Avr - 10:11
Aller au bout des choses✎ ft. la poupée

Le rire de la Cannibale arracha un nouveau sourire à Vincent. Elle avait un joli rire, cette fille-là, dommage qu’elle ne le lâche pas plus souvent. Par contre le coup de matraque qu’il se prit gentiment à l’épaule était un peu douloureux, mais pas suffisamment pour lui faire perdre sa mimique ou sa cigarette.

-Désapprobation, bien sûr. Avec un mariage, Nevrabriel et sa... femme, sont inconscients. Ils banalisent la situation en se mariant, la rende normal. Des enfants malades vont croire que tout ceci est commun, ils vont perdre l'espoir. En se mariant ici, Nevrabriel et sa ... femme, dans leur grand égoïsme, commencent à laisser croire qu'on ne partira pas, qu'on vivra ici éternellement, qu'on se mariera, qu'on fera des enfants ici.

Oula. Elle se faisait tout un monde d’une si petite histoire, dites donc. Vincent haussa les épaules, peu convaincu.

-Et Nevrabriel et son syndrome du héros à la con. Je lui dis qu'il ne doit pas aimer sa ... femme parce que s'il l'aimait vraiment il lui offrirait un vrai mariage. Et il me répond qu'il sait mieux que sa Catherine ce qu'elle veut, mais l'amour ce n'est pas ça. L'amour c'est pas le mec qui sait mieux que sa femme ce qu'elle veut, en lui offrant une union dans le froid, dans la misère.

Vincent ignorait que c’était Nevrabriel qui avait poussé Katherine au mariage, mais c’était très intéressant. Ce n’était pas étonnant qu’il culpabilise autant de sa santé. Il nota tout cela dans un coin dans sa tête, à la fois concernant l’inimitié de la Cannibale et également concernant le mariage. Cela pourrait lui servir pour plus tard.

Il continua d’écouter en prenant une taffe, décontracté et nonchalant, mais l’esprit pourtant bien plus vif que la fumée parfumée pourrait le laisser croire.

-Ils se condamnent en se mariant et enterrent l'espoir. Ils marient parce qu'ils savent qu'ils vont mourir. Mais au lieu de se battre pour partir, ils se dépêchent de montrer à tout le monde que nous sommes condamnés, alors autant se marier maintenant.

Oula oula. Elle était vraiment remontée, la p’tite tigresse, à faire des allers retours et à monter sur ses grands chevaux. Il semblait bien qu’elle ne se rappelait même plus être en train de parler à Vincent, car autrement elle n’aurait jamais autant déblatéré, son mépris étant évident. Elle sembla d’ailleurs s’en rendre compte car elle se rembrunit et referma son châle autour d’elle. Elle ressemblait à une petite mamie italienne, comme cela, et cette pensée fit glousser Vincent.

-Tu n'auras rien d'intéressant à m'apporter, tu peux partir.

Et elle se détourna dramatiquement, avec des airs de princesse grecque. C’était si pittoresque et absurde que Vincent éclata de rire, un rire joyeux et franc, comme à son habitude. Il n’était pas de ceux, contrairement à certains de ses êtres humains préférés (pour les différencier de son meilleur ami qui n’en était pas un), qui dissimulent leurs émotions, ou du moins pas très souvent. A quoi bon ? La seule émotion qu’il connaissait, c’était la malice.

-Partir ? rit-il. Dites-donc, princesse, t’es consciente que c’est toi qui se trouve sur notre frontière ? C’n’est pas trop à moi de partir, j’te signale.

Vincent adorait les femmes et les hommes qui avaient du culot. Décidément, il aimait bien cette fille. Il ignora donc son envie évident de mettre fin à la conversation (c’était bien mal le connaitre de le penser respecter ce genre de normes sociales) et renchérit alors, d’un ton amusé :

-Je pense que les enfants ont d’autres choses à foutre que de s’intéresser au mariage de Nevrabriel et de sa gonzesse. Et je pense qu’au contraire, ça peut leur donner de l’espoir. Leur montrer que, malgré tout, ils ne sont pas réduits à leurs malheurs sur ce caillou d’île.

Vincent se releva d’un bond et vint booper le nez de la Cannibale d’un geste enfantin et affectueux.

-Allez, admets le. T’es jalouse. Pas de ce mariage, mais de l’amour qu’ils semblent avoir l’un pour l’autre. Y’a rien de mal à ça ! Tu agis comme la reine que tu es peut-être, mais au fond, tu veux juste croire aux contes de fée, comme les enfants que tu cherches à protéger.

Vincent se recula et l’observa, sourire malicieux en coin.

-D’ailleurs, maintenant que j’y pense, mais y’a pas Barrabil qui vit sa petite idylle avec la professeur ? Comment s’appelle-t-elle déjà…Liliane, c’est ça ? Ils ne sont peut-être pas mariés, mais c’est tout comme. Un peu cucu la praline si tu veux mon avis. Ma pauvre, ça ne doit pas être facile d’être une éternelle romantique charriée par l’amour des autres. Tu me ressembles plus que tu ne le penses. Les gens comme nous, on a trop d’amour, et trop peu de temps. Sauf que moi, je suis moins coincé que toi.

Ses paroles pouvaient sembler dures, pourtant elles étaient prononcées avec la simple malice qui était la sienne. Aucune trace de fausse pitié ou de moquerie dans ses mots...ou peut-être tout de même une pointe de sarcasme. Le milicien n'était pas mauvais, mais il ne mâchait pas ses mots.

Vincent lui fit un nouveau clin d’œil.

-T’as le droit de t’éclater aussi, tu sais ?


Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
La CannibaleCo-dirigeante
Sam 1 Mai - 16:20
Aller au bout des choses
Cannibale & Vincent



Ophelia supporte de moins en moins la fumée de cigarette. Elle renvoie le ressentiment qu'elle a envers elle-même sur cette odeur pestilentielle que renvoie Vincent, ne cherchant pas à éteindre sa toxique puante.
Le dos tourné au milicien, elle attend impatiemment son départ. Mais, au lien d'entendre des pas s'éloignant, c'est un rire qui la surprend. Elle tourne la tête, constatant, désemparée, que l'attardé est toujours assis sur son rocher et se marre comme si il avait entendu la meilleure vanne du moment. Evidemment, lorsque deux neurones ont déjà des difficultés à établir une connexion pour pouvoir parler correctement, comment comprendre un long monologue dans lequel Ophelia a mis trop d'émotions. L'amour, ça ne doit pas être quelque chose qui touche ce type.

« Partir ? Dites-donc, princesse, t’es consciente que c’est toi qui se trouve sur notre frontière ? C’n’est pas trop à moi de partir, j’te signale. »

Elle regarde autour d'elle avant que sa bouche ne se pince en une moue déconfite. Les frontières ne sont que des lignes invisibles. Si elle veut qu'il s'en aille, il n'a qu'à partir.

« Je ne suis pas une princesse non plus, le corrige-t-elle. Tu connais mon nom, utilise-le correctement bon sang. »
« Je pense que les enfants ont d’autres choses à foutre que de s’intéresser au mariage de Nevrabriel et de sa gonzesse. Et je pense qu’au contraire, ça peut leur donner de l’espoir. Leur montrer que, malgré tout, ils ne sont pas réduits à leurs malheurs sur ce caillou d’île.»

Bras croisés, se fermant à l'autre, elle affronte ses propos. Ils ne partagent pas le même avis, de toute évidence. Mais au fond d'elle, elle entend son avis sur le sujet. Bien qu'elle n'ait pas apprécié ce mariage, elle n'a jamais été aussi épanouie que lors de leur petite fête.
Il bondit de son rocher et s'approche d'elle. Elle a un mouvement de recul, cherchant à l'éviter. Mais son doigt vient impitoyablement taper le bout de son nez. Sa moue se renforce. Qu'est-ce qu'ils ont tous à la traiter comme une enfant ?

« Allez, admets le. T’es jalouse. »

Jamais elle ne l'admettrait. Elle a fait une croix sur sa propre histoire, et elle cherche à tout prix à s'affirmer en tant qu'Ophelia. Elle refuse de confesser qu'une part d'elle envie cette relation que certains ont mérité. Sans Alexander, elle est de nouveau enfermée dans sa chambre d'hôpital. Seule.

« Pas de ce mariage, mais de l’amour qu’ils semblent avoir l’un pour l’autre. Y’a rien de mal à ça ! Tu agis comme la reine que tu es peut-être, mais au fond, tu veux juste croire aux contes de fée, comme les enfants que tu cherches à protéger. »

Elle recule encore d'un pas et regarde ailleurs, faussement boudeuse.

« Tu ne sais rien de moi », marmonne-t-elle inaudiblement.

Elle a dit adieu aux contes de fée. Ils l'ont bien aidé quand elle était enfant, maintenant elle doit en faire le deuil.

« D’ailleurs, maintenant que j’y pense, mais y’a pas Barrabil qui vit sa petite idylle avec la professeur ? Comment s’appelle-t-elle déjà…Liliane, c’est ça ? Ils ne sont peut-être pas mariés, mais c’est tout comme. Un peu cucu la praline si tu veux mon avis. Ma pauvre, ça ne doit pas être facile d’être une éternelle romantique charriée par l’amour des autres. Tu me ressembles plus que tu ne le penses. Les gens comme nous, on a trop d’amour, et trop peu de temps. Sauf que moi, je suis moins coincé que toi. »

Elle ouvre la bouche pour le contredire mais reste ainsi. Ses dernières paroles la touche de plein fouet. Comment un imbécile comme lui peut-il être aussi juste sur sa situation, alors qu'elle-même ne sait pas faire face à ses vérités ?
A cet instant, tout hésite en elle. Doit-elle rester fière et s'en aller, ou perdre la face ? La première option est indubitablement la meilleure, mais Ophelia serait perdante sur le long terme. Et, il l'a vexée, en lui disant qu'elle est coincée. Elle ne l'est pas tant que ça, après tout elle... Enfin si une fois elle a osé ... Ou encore cette autre fois où ...
Elle sert le poing. Cet attardé a raison, elle est coincée. Pas par choix, mais parce qu'elle n'a jamais eu l'occasion. La vie ne lui a jamais laissé des ouvertures sur les loisirs et l'amusement. Elle ne sait pas danser, peindre, chanter, pratiquer un sport.

«T’as le droit de t’éclater aussi, tu sais ? »

Comment peut-il être aussi détendu en lui disant de telles choses ? Ca l'énerve. Elle plaque la paume de sa main sur son torse. Non pas qu'elle veut le blesser, mais c'est le comportement qu'à trouver son cerveau pour faire sortir cette énergie qui bout dans son coeur.

« Je ne suis pas coincée. Est-ce qu'une coincée se serait aventurée là où elle n'avait pas le droit pour rétablir la vérité ? Est-ce qu'une coincée aurait désobéi au règlement de l'Institut, quitte à en perdre son innocence ? Est-ce qu'une coincée aurait mis en place une Révolution, prenant sa tête ?! Est-ce qu'une coincée serait montée sur le toit d'un bâtiment en feu pour défier un médecin haut gradé ?! Est-ce qu'une coincée aurait été chef d'une communauté pour sauver les autres ?! »

Elle fait pression avec sa paume de main sur son torse, de plus en plus emportée par ses émotions. Elle aimerait se contrôler, c'est ce qu'elle fait depuis juillet, se contrôler. Elle est la codirigeante du Village, on a besoin d'elle ! Est-ce que Lilith, bien qu'elle soit en couple avec Ange, peut-elle se vanter de la pression d'Ophelia ? Est-ce que Catherine, bien que mariée, peut un jour prendre d'aussi grosses responsabilités ?

« Toi et moi, on ne se ressemble pas. Tu es déluré, vivant dans la luxure. Tu confonds s'éclater avec aller trop loin. Tu n'es pas moins coincé que moi, on l'est autant l'un que l'autre. Parce qu'on est coincés sur cette putain d'île de merde, avec nos putains de conditions.»

Elle était venue pour le faire parler, pour avoir un point faible de Graham, pour tout sauf se montrer dans un tel état de faiblesse. De toute sa vie, jamais elle ne s'est autant emballée. Soit elle s'est toujours mise en retrait, soit elle se mettait en avant sous son plus beau jour. Jamais elle n'a implosé de telle façon.
Ses doigts se crispent sur le tee-shirt du milicien, si fort qu'elle en vient à le griffer. Elle a toujours sa matraque, dans l'autre mains. La violence amène à la violence, elle s'est toujours refusée de l'être. Mais les pacifistes sont des coincées. Il faudrait qu'elle prouve l'inverse...

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La Cannibale
Image : Aller au bout des choses (Vincent et la Cannibale) 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Vincent Hoai-Minh TranMilicien (Institut Graham)
Jeu 1 Juil - 19:29
Aller au bout des choses✎ ft. la poupée

Les paroles de Vincent semblaient avoir crispé la tigresse. Difficile de dire si c’était de la rage ou de l’impuissance qu’il lisait dans son regard, mais une chose était sûre : il semblait avoir fait mouche. Il prit une nouvelle taffe mais s’interrompit dans son mouvement quand elle posa sa main sur son torse. Voulait-elle le frapper ? Il sentit Bobby se crisper, mais lui-même se contenta d’achever de tirer sa taffe et de souffler la fumée sur le côté pour ne pas intoxiquer la princesse blonde.

-Je ne suis pas coincée, asséna-t-elle. Est-ce qu'une coincée se serait aventurée là où elle n'avait pas le droit pour rétablir la vérité ? Est-ce qu'une coincée aurait désobéi au règlement de l'Institut, quitte à en perdre son innocence ? Est-ce qu'une coincée aurait mis en place une Révolution, prenant sa tête ?! Est-ce qu'une coincée serait montée sur le toit d'un bâtiment en feu pour défier un médecin haut gradé ?! Est-ce qu'une coincée aurait été chef d'une communauté pour sauver les autres ?!

Vincent n’avait pas la moindre idée de quoi elle parlait pour les trois-quarts de ses prétendus faits d’armes. Il se contenta de l’observer tandis qu’elle continuait de s’enflammer, emportée par sa fougue.

-Toi et moi, on ne se ressemble pas. Tu es déluré, vivant dans la luxure. Tu confonds s'éclater avec aller trop loin. Tu n'es pas moins coincé que moi, on l'est autant l'un que l'autre. Parce qu'on est coincés sur cette putain d'île de merde, avec nos putains de conditions.

Vincent sursauta en sentant les ongles de la Cannibale se planter dans sa peau. Il grimaça. Il aimait qu’on le griffe, mais dans d’autres conditions plus torrides. Là, c’était juste douloureux. Il lui prit le poignet doucement et l’écarta de son torse.

La colère de la princesse avait quelque chose d’effrayant et de stimulant à la fois. Vincent était ravi de la voir se lâcher. Il aimait qu’on se lâche. Il aimait le chaos. Il ne comprenait pas la passion de Nevrabriel ou même de Graham dans le fait de dissimuler leurs émotions. Quel intérêt ? Ils les ressentaient dans tous les cas.

-Ma belle, lui dit-il, j’ai pas besoin que tu te justifies. Je sais déjà que t’es une badasse. Je t’ai vue sur le toit lors de l’incendie, quand tu t’es pris une balle.  T’avais la classe !

Il gloussa, puis haussa les épaules.

-Tu confonds courage et liberté. Je ne suis clairement pas aussi courageux que toi, et honnêtement, tant mieux. Les héros, ils finissent morts ou dépressifs.

Il eut un nouveau petit rire.

-Moi, j’suis libre. Peut-être que je suis coincé sur cette île, mais j’suis quand même plus libre que tu ne le seras jamais. La liberté, ce n’est pas juste choisir où on peut aller. Et c’est parce que tu ne l’as pas compris, princesse, que tu es une coincée. Une coincée badasse et courageuse, oui, mais quand même une coincée.

Il lui sourit, espiègle, cigarette au coin du bec.

-Mais tu sais, si un jour tu veux retirer le balai que tu as dans le cul, fais moi signe. J’te montrerai que, même enfermés, on peut quand même se défouler.

Vincent jeta un regard à sa montre.

-Tiens, c’est bientôt la relève. J’suppose que t’as pas envie de tomber sur les fayots de Graham, ma belle ? Alors je te conseille de décarrer.

Il lui fit une fausse révérence, exagérant le mouvement en un presque-pas de danse.

-Un plaisir de vous avoir rencontré, Votre Majesté ! lui dit-il avec un clin d’œil.

Vincent Hoai-Minh Tran
Image : Bobby, le chien plus intelligent que son maîtreFiche personnage : Ma vie est une fêteEspace personnel : Mon carnet de ventesGroupe : Institut GrahamAge : 28
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