contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Ven 29 Nov - 23:14
Une entrevue de mauvais augureAnge


La lame glissa sur sa peau, le métal crissant au contact des poils tout en caressant la chair dans une étreinte métallique. Elle suivit le contour dur de sa mâchoire, emmenant avec elle un mince filet de sang dilué dans l'eau et la crème qui recouvrait le visage du marquis. Il la reposa sur le lavabo et se saisit d'une serviette qui vint frotter sa peau nue.

Lorsqu'il la retira, il croisa alors ses propres yeux verts dans le miroir. Pendant quelques instants, il se plut à admirer les flammes d'émeraude qui brillaient dans son propre visage, détaillant la qualité presque parfaite de la prothèse qui remplaçait son oeil gauche. Impossible d'y voir un oeil artificiel, Victor lui même aurait pu s'y méprendre alors même qu'il était le plus grand ophtalmologue que cette terre n'ait jamais porté. Ce qui aurait dû être le symbole de sa faiblesse était, grâce à cette prothèse, la marque du savoir-faire du Docteur Graham.

Il était extrêmement doué pour masquer ses défauts, aux yeux des autres comme des siens.

Cela faisait longtemps que Victor ne s'était pas lui-même rasé. D'ordinaire, il faisait hebdomadairement appel à un barbier, mais il n'avait récemment pas trouvé le temps de retourner sur le continent, ses recherches l'avaient bien trop absorbé pour cela. Il n'aimait pas dormir à l'Institut, alors même qu'une villa l'attendait sur la côte, mais il savait faire des sacrifices. Sa barbe en était d'ailleurs un exemple, bien qu'elle paraisse aussi bien taillée que si le barbier lui-même s'y était affairé. Victor eut un rictus satisfait.

Il aimait que son apparence soit parfaite.

Il prit son temps pour s'habiller, il avait de l'avance et il se savait ponctuel. De toute manière, le Docteur Barrabil aurait pu attendre un peu plus, étant donné que le marquis avait déjà retardé leur entrevue d'une journée. Le Directeur l'avait convoqué le soir même des évènements qui avaient manqué d'éborgner définitivement la muse de Victor, mais ce dernier n'avait pas pris la peine de venir, ayant fait d'un infirmier son messager pour informer le Docteur Barrabil qu'il n'était pas disponible. De toute manière, une conversation aurait été désastreuse : Victor avait été furieux une bonne partie de la soirée. Il avait conversé longuement avec Amalia, et cette discussion avait apaisé ses ardeurs. La nouvelle d'une sentence pesant sur Elpida avait achevé de le contenter. Il était toujours très en colère contre l'Institut, mais il parvenait désormais à contenir cette rage froide, ce qui n'avait pas été le cas la veille. Victor n'avait cependant aucun regret : il n'avait rien à se reprocher.

Seule l'incompétence de Barrabil et d'Elpida était à déplorer.

Costume trois pièces lissé, boutons de manchettes ajustés et couteuses chaussures aux pieds, Victor  acheva de se préparer et sortit de sa chambre de son coutumier pas rapide. Il était encore tôt, les consultations n'avaient pas encore commencé. Victor n'avait pas attendu d'être convoqué à nouveau par le Docteur Barrabil et avait averti ce dernier de la nouvelle horaire de l'entrevue grâce à son messager-infirmier. De toute manière, il était évident que l'on ne pouvait pas convoquer le grand Docteur Graham comme un vulgaire toutou, cela aurait été d'un ridicule risible. A l'inverse, Victor n'avait que faire de s'imposer aux aurores pour discuter de choses fâcheuses : son temps était trop précieux pour qu'il le sacrifie davantage au profit d'un gamin comme Barrabil. A cette pensée, Victor se sentit contracter la mâchoire, et il dut user de son aristocratique sang froid pour retrouver son expression sévère ordinaire.

Il est bon de noter que Victor n'avait pas toujours eu une opinion défavorable d'Ange Barrabil. Tout comme pour Donatien Elpida, il trouvait qu'il avait agi de manière forte lorsqu'il avait exécuté une patiente en place publique. Il avait soutenu ce geste. Néanmoins, il trouvait cet homme trop arrogant pour un gamin d'à peine trente ans, et il le trouvait trop émotif pour se voir confier de grandes responsabilités - et les derniers évènements allaient dans le sens de cet avis. Désormais, Victor le trouvait incompétent, sans regard global sur la situation, et trop occupé à forniquer avec la gente féminine pour travailler efficacement. De potentiel POI, il était devenu un Nuisible aux yeux du marquis. Victor entendait bien prendre sa place de Directeur lorsque l'occasion se présenterait : il était le seul à être qualifié pour cela, en plus d'avoir l'âge et l'expérience qui allaient avec.

Ses pas achevèrent de le conduire à la porte du bureau du Directeur alors que le train effréné de sa pensée faisait fumer sa locomotive. Il jeta un regard à sa montre : pile à l'heure. Parfait.

D'une poigne ferme, il frappa à la porte. Ses mains vinrent ensuite se refermer dans son dos en une posture militaire héritée de son passé. Les habitudes ne meurent jamais vraiment.

Comme la colère outragée d'un aristocrate.


Victor Graham
Image : Une entrevue de mauvais augure (Ange) 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
AngeCo-dirigeant
Sam 14 Déc - 17:57
Il n'avait pas pris la peine de venir. Je lui avais demandé de rejoindre directement mon bureau, et il avait demandé à un infirmier de faire le messager alors que ce n'est pas de son ressort de faire le postier. Cet homme mérite amplement une punition. Non seulement il refuse de venir quand je lui ordonne, non seulement il se croit au dessus de mes ordres mais en plus il détourne les personnes de leur travail. Mécène ou non, il mérite d'être remis à sa place. Ce n'est pas parce que monsieur est doué dans son domaine qu'il doit croire être au dessus des règles. Il est médecin, pas Dieu. Je suis sorti d'Harvard et je ne me prends pas pour le meilleur médecin de la Terre.

Dans mon bureau, je pianote nerveusement et rageusement sur le bois de mon bureau. Je vois déjà quelle punition je vais lui attribuer, et même si ça risque de ne pas lui plaire, tant pis pour lui. Il n'avait qu'à réfléchir à deux fois avant de se prendre pour le meilleur être humain de la planète.
Je comprends mieux certains commentaires de ses collègues, à dire qu'il est imbuvable et égocentrique. Je prends toujours des pincettes lorsque les personnes parlent sur le dos des autres car leur point de vue est trop subjectif, mais j'aurais pu me fier à eux pour une fois.

Je regarde l'horloge sur le Mac. Plus que deux minutes avant qu'il n'entre dans la pièce comme un roi. Je suis certain qu'il se croit supérieur au vrai Directeur. Cela ne m'étonnerait pas vu son comportement hier.

Je profite du peu de temps qu'il me reste pour me canaliser. Je ne veux pas m'emporter, c'est un de mes points faibles et Dieu sait que mon impulsivité peut à tout moment refaire surface, surtout en face d'un marquis aux chevilles enflées.

Plusieurs coups à la porte. Ça y est, on va pouvoir commencer l'entrevue prévue depuis hier. Et comme il est hors de question que je me lève pour lui ouvrir la porte, je hausse le ton :

- Entrez !

Je ne sais vraiment pas à quoi m'attendre, vraiment pas. J'espère simplement qu'il ne sera pas si énervant que ça...
Je suis désolé du retard, maintenant je suis à 100% disponible! On peut même faire une réponse par jour s'il le faut :)
Ange
Image : Une entrevue de mauvais augure (Ange) Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Mar 24 Déc - 13:30
Une entrevue de mauvais augureAnge


La voix du nouveau Directeur résonna à l'intérieur du bureau, intimant Victor d'entrer. Ce dernier arqua un sourcil avec déplaisir, irrité par la discourtoisie du Docteur Barrabil qui ne prenait même pas la peine de venir ouvrir lui-même, mais sans en être réellement surpris : l'urbanité est le trait de caractères des grands de ce monde, et cet enfant-médecin n'en faisait pas partie.

Le marquis ouvrit la porte en grand et s'engouffra à l'intérieur.

Ce n'était pas la première fois que Victor pénétrait l'antre des directeurs de l'Institut. Il y avait été convié cette année même pour discuter avec le Docteur Elpida de la manière de traiter les patients les plus séditieux, à l'époque où cet homme-là avait encore un peu de bon sens sous le voile de sa propre folie. Victor avait toujours trouvé irritant que cette pièce soit plus grande que son propre bureau, sans atteindre les dimensions de celle que l'on trouvait dans son château. Il avait souvent entendu dire que l'on pouvait mesurer le pouvoir et l'ego d'un homme à la taille de son bureau, et il était désormais certain que c'était vrai : cela expliquerait que le Docteur Barrabil semble faire tâche dans ce paysage stérile conçu par les Elpidas. L'homme n'était pourtant pas dépourvu de bon goût, Victor devait malgré lui le reconnaitre, et son oeil expert reconnaissait la haute-couture qui paraissait chacun de ses vêtements. Néanmoins, la grandeur d'un homme ne se mesure pas à ses atours.  Le marquis sentit tout son mépris outragé reprendre le dessus quand ses yeux verts croisèrent ceux de marbre de son interlocuteur, et il ne chercha pas à atténuer la dureté de son expression. L'arrogance et la sévérité lui seyaient au teint.

-Bonjour, Docteur Barrabil, le salua-t-il de sa voix grave et intransigeante.

Contrairement à son interlocuteur, le marquis était d'une courtoisie sans faille. Il ne chercha toutefois pas à lui serrer la main, gardant ces dernières dans son dos en son habituelle posture militaire, pas plus qu'il ne chercha à s'asseoir, se plaisant à rester debout pour dominer cette pièce de sa taille.

Il continua sur le même ton :

-Il me semble que vous souhaitiez discuter des récents événements avec moi. Je suis curieux d'en connaitre la raison : est-ce à propos de ma patiente ayant encouru des risques immérités ? Il s'agirait là d'une entrée en matière appropriée.

Victor n'avait pas de temps à perdre : il allait droit au but. Encore une fois, il ne ressentait aucun regret quant à sa réaction de la veille, encore moins de culpabilité. Il avait entendu dire que la main d'Elpida avait été plus touchée qu'il ne l'avait cru, mais c'était une maigre sanction comparé à ce qu'il avait prévu de faire subir à Amalia. Selon lui, Victor avait puni le bourreau, cela faisait de lui un héro.

La priorité était donc de discuter de sa patiente et de réprimander le comportement du Directeur. Telles étaient ses motivations pour venir ici.

HRP:


Victor Graham
Image : Une entrevue de mauvais augure (Ange) 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
AngeCo-dirigeant
Jeu 26 Déc - 22:34
La dernière chose que je veux faire durant cette entrevue, c'est perdre mon professionnalisme au profit de mon impulsivité. Je veux dire, je n'ai jamais été doué pour résister à mes vieux démons ou aux choses qui m'énervent. Je me suis moi-même surpris sur l'estrade, à devoir gérer des personnes qui ne sont même pas capables de voir le mal qu'elles font à cause de leur égoïsme. Le docteur Graham, Donatien... Moi...
Aussi, je ne veux pas jouer le parent qui gronde son enfant. Vraiment pas. On est tous les deux adultes et aptes à assumer nos erreurs respectives tout en s'excusant. Cependant, il a refoulé mon autorité plusieurs fois, en plus de retarder ce rendez-vous car "monsieur" ne voulait pas répondre à mes ordres.
Devrais-je le voir comme un adolescent en pleine crise d'adolescence? Arf...

Il se décide à entrer, et je me lève de mon siège pour l'accueillir. Ses traits sont durcis, et à vrai dire je ne comprends même pas comment peut-il être en colère ou peu apte à discuter. Ou alors est-il stressé, j'en sais rien. Enfin, ses états d'âme ne sont en aucun cas mon problème, il a lui-même manqué à ses devoirs.

-Bonjour, Docteur Barrabil.

Ah, je vois. Pas de "Monsieur le Directeur", non. Je comprends mieux son amertume et l'irrespect qu'il me donne. Mais, comme on dit, même si on nous manque de respect, cela ne veut pas dire qu'on doit en manquer de retour. Le Docteur Graham a beau être aristocrate, j'ai ma foi l'impression d'avoir reçu une meilleure éducation que lui.

- Docteur Graham, bonjour.

-Il me semble que vous souhaitiez discuter des récents événements avec moi. Je suis curieux d'en connaitre la raison : est-ce à propos de ma patiente ayant encouru des risques immérités ? Il s'agirait là d'une entrée en matière appropriée.

Et en plus, il prend la parole en premier. Je m'efforce de ne pas faire grandir la colère qui commence doucement à prendre de la place, et reste impassible. Professionnel.
Je vois qu'il ne compte pas s'asseoir, qui plus est. Est-ce qu'on va vraiment discuter debout? C'est d'un ridicule... Ce n'est pas un concours de domination. Quel est son problème, à lui? Ou alors il a des hémorroïdes?

- Des risques immérités qui auraient pu être moindres sans votre intervention. Réagir de façon impulsive et en répondant à sa colère a rendu la situation bien plus dangereuse qu'elle ne l'était.

Je contourne le bureau tout en parlant, les yeux droits dans les siens, afin d'être face à lui et de retirer la distance instaurée. Sa taille ne m'effraie pas, j'ai eu affaire à des démons bien plus terrifiants qu'un homme grand. Je croise les bras et continue dans les énonciations des faits :

- Votre manque de professionnalisme et de respect envers votre supérieur vous met dans une terrible situation. Nombre de fois vous ai-je demandé de vous retirer, pour la sécurité de tous, et vous avez désobéi. De plus, votre réaction disproportionnée quant à la situation m'amène à penser que la relation avec votre patiente semble être plus profonde qu'une simple relation professionnelle, ce qui est une nouvelle infraction. Rien ne joue en votre faveur.
T'en fais pas, j'aurais du t'envoyer un mp :/ Mais on peut toujours faire une réponse par jour :D
Ange
Image : Une entrevue de mauvais augure (Ange) Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Sam 28 Déc - 1:28
Une entrevue de mauvais augureAnge


Après avoir froidement salué Victor, le Docteur Barrabil se leva pour venir se placer devant lui. Cela renforça alors le ridicule de la situation aux yeux du marquis : le petit directeur face au grand Docteur Graham...Quelle perte de temps !

-Des risques immérités qui auraient pu être moindres sans votre intervention, rétorqua Barrabil. Réagir de façon impulsive et en répondant à sa colère a rendu la situation bien plus dangereuse qu'elle ne l'était.

Victor arqua un sourcil avec suffisance tandis que son interlocuteur croisait les bras comme un enfant contrarié - comportement qui n'était pas sans lui évoquer celui de l'enfant-roi Elpida, qui se ressemble s'assemble -. Un rictus à la fois irrité et sarcastique passa sur ses lèvres en songeant que Barrabil était mal placé pour lui parler d'impulsivité, au regard de sa réputation, d'autant que le marquis n'avait nullement fait preuve d'une telle attitude : il s'était simplement dressé entre sa patiente et son adversaire pour empêcher un massacre. Comment diable pourrait-on croire qu'un aristocrate de sa stature puisse faire preuve d'un tel manque de discernation ??

Avant qu'il ne puisse le lui faire remarquer d'un ton acerbe, le Directeur reprit :

-Votre manque de professionnalisme et de respect envers votre supérieur vous met dans une terrible situation. Nombre de fois vous ai-je demandé de vous retirer, pour la sécurité de tous, et vous avez désobéi. De plus, votre réaction disproportionnée quant à la situation m'amène à penser que la relation avec votre patiente semble être plus profonde qu'une simple relation professionnelle, ce qui est une nouvelle infraction. Rien ne joue en votre faveur.

Victor tiqua, effaré par de telles accusations. Son expression se durcit encore davantage et il plissa les yeux. Ses yeux verts, dans le faisceau ainsi réduit de sa vision, étaient plus ardents que jamais.

-Ce sont de graves insinuations que vous portez là quant à la nature de ma relation avec ma patiente, Docteur Barrabil, lui fit-il séchement remarquer. Avez-vous des preuves pour appuyer vos propos ou vous contentez-vous de diffamer à tout va ? En tant que Directeur, j'espère que vous êtes conscient qu'il s'agit là d'une infraction pénale, au cas où il vous viendrait l'idée d'utiliser contre moi de telles balivernes.

Il y avait une véritable menace derrière ses paroles : Victor n'avait jamais rebuté à utiliser les grands moyens pour faire valoir sa suprématie. Son expression se fit plus arrogante tandis qu'il reprenait son masque d'aristocratie.

-Si je comprends bien, vous me reprochez d'être venu au secours de ma patiente, au risque de ma vie et de la sienne puisque - je le rappelle - le Docteur Elpida était armé. Ce que vous appelez du manque de professionnalisme, j'appelle cela du dévouement. J'ai investi des sommes colossales d'argent dans les recherches auxquelles la pathologie d'Amalia contribue, je ne peux pas tolérer qu'un médecin, sous prétexte qu'il se croit tout permis et qu'il soit votre "ami", ruine tous mes efforts en s'en prenant à elle. Alors oui, j'étais et je demeure en colère, et le simple fait que vous ne le compreniez pas confirme mes doutes quant à votre objectivité sur la situation.

Sa verve dépassait sa pensée tandis que son irritation et son mépris reprenaient le dessus au fil de ses paroles. Victor avait toujours été trop mégalomane pour faire preuve de retenue dans sa manière de s'exprimer, et sa franchise était à l'image du marquis : glaciale et hautaine. En l'occurence, il trouvait le Docteur Barrabil fortement hyppocrite dans son comportement : comment pouvait-il lui faire la morale alors que sa relation avec le Docteur Elpida influençait clairement son jugement ? C'était d'ailleurs largement sous-entendu dans ses derniers mots.

Pour conclure sa réplique, Victor acheva d'un ton entendu :

-Et pour rappel, Docteur Barrabil, si ce n'était pas pour ces mêmes recherches, je n'aurais jamais contribué au financement de l'Institut comme le généreux mécène que je suis.

HRP:

Victor Graham
Image : Une entrevue de mauvais augure (Ange) 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
AngeCo-dirigeant
Dim 26 Jan - 13:14
Est-ce que je m'attends à ce qu'il s'excuse de son comportement? Pas vraiment, à vrai dire s'il s'excusait ce serait un exploit. En revanche, est-ce que je m'attends à ce qu'il prenne la mouche à peine ai-je douté de son professionnalisme? Je ne peux pas dire que je sois déçu, il a répondu à mes attentes sans même que je n'ai eu à en dire davantage.

Ce sont de graves insinuations que vous portez là quant à la nature de ma relation avec ma patiente, Docteur Barrabil, avez-vous des preuves pour appuyer vos propos ou vous contentez-vous de diffamer à tout va ? En tant que Directeur, j'espère que vous êtes conscient qu'il s'agit là d'une infraction pénale, au cas où il vous viendrait l'idée d'utiliser contre moi de telles balivernes.

Honnêtement, je n'arrive même pas à le prendre au sérieux. Réagir aussi rapidement en invoquant directement la justice m'en dit bien plus que sa défense. Surtout qu'il n'a pas réagi au fait qu'il ne m'ait pas obéi. Pour lui, c'est normal de ne pas répondre aux ordres de son supérieur.
Je sens que cette conversation va être extrêmement longue et difficile. Il va jouer de ses influences j'imagine, sauf qu'il ne sait pas que je me fiche qu'il soit fils de ou proche de. L'Institut a des relations avec des pays plus puissants que ses menaces. C'est aussi pour ça que je ne le prends pas au sérieux. Je m'autorise même d'inspirer, un peu las, et de m'asseoir sur le rebord de mon bureau. Que ce genre de personnes sont fatigantes...

-Si je comprends bien, vous me reprochez d'être venu au secours de ma patiente, au risque de ma vie et de la sienne puisque - je le rappelle - le Docteur Elpida était armé. Ce que vous appelez du manque de professionnalisme, j'appelle cela du dévouement. J'ai investi des sommes colossales d'argent dans les recherches auxquelles la pathologie d'Amalia contribue, je ne peux pas tolérer qu'un médecin, sous prétexte qu'il se croit tout permis et qu'il soit votre "ami", ruine tous mes efforts en s'en prenant à elle. Alors oui, j'étais et je demeure en colère, et le simple fait que vous ne le compreniez pas confirme mes doutes quant à votre objectivité sur la situation.

Je fronce les sourcils. Que je ne le comprenne pas? Je passe ma vie à soigner Ophelia, et dès qu'elle semble souffrir je cours à sa rescousse. Sans compter que j'ai Amalia en estime, je ne la prends pas pour n'importe qui non plus. Les dernières discussions que j'ai eues avec elle m'ont montré qu'elle avait l'air d'être bien plus qu'un regard mauvais.
Quand à mon objectivité, je doute qu'il puisse la requestionner. Sans compter que ne pas comprendre quelque chose n'empêche pas l'objectivité d'une situation.

Il parle énormément, ce monsieur.

-Et pour rappel, Docteur Barrabil, si ce n'était pas pour ces mêmes recherches, je n'aurais jamais contribué au financement de l'Institut comme le généreux mécène que je suis.

"Généreux" alors qu'il vient d'avouer lui-même qu'il finance l'Institut pour ses propres recherches? J'ai l'impression d'être à un One Man Show, bon sang qu'il est comique.
Je m'éclaircis la voix, plus détendu que je ne l'aurais jamais cru. Il faut dire qu'une fois qu'on ne le prend plus au sérieux, c'est difficile de se sentir tendu et prêt à bondir à sa gorge dès qu'il n'est pas respectueux.

- Avant tout, sachez que ce ne sont pas des accusations mais des soupçons, alors calmez-vous avant d'éveiller davantage mes doutes. Ensuite, je ne remets pas en cause votre dévouement mais votre capacité à répondre aux ordres. Quand votre supérieur vous ordonne quelque chose, il attend que vous y répondiez sans attendre.

J'inspire, un peu las de cet homme. Je ne suis pas là pour refaire son éducation, ce n'est pas mon rôle. Mais s'il faut que le monsieur aille au coin pour comprendre qu'il est allé trop loin, alors il devra tourner le dos au reste de l'Institut et regarder ses pieds en attendant que sa sanction passe.

- Quant à mon ami, qui lui aussi m'a désobéi, a reçu une sanction à la hauteur de son infraction. Et bien que vos généreux dons soient appréciés, ce ne sont pas eux qui vont acheter votre comportement déficient et infantile. C'est pourquoi j'ai pris la décision suivante quant à votre futur chez nous.

Je me relève et contourne mon bureau pour qu'il puisse me séparer du marquis. Face à lui, je soulève une enveloppe que je lui tends. A l'intérieur est pliée une feuille où il est écrit :"Licenciement".
Au moins, il comprendra que ce n'est pas avec moi que ses jeux de supériorité fonctionneront. Des mécènes, il suffit de se pencher pour en ramasser. Sans compter que les parents de Jemma seront ravis de subventionner l'Institut en voyant que mes travaux avec elle sont édifiants.
Oh wow je suis désolé je viens de voir que ça fait un mois que t'as répondu...
Ange
Image : Une entrevue de mauvais augure (Ange) Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Mer 12 Fév - 0:07
Une entrevue de mauvais augureAnge


Le Docteur Barrabil restait plus calme que Victor ne l'aurait cru, il pouvait bien lui accorder cela. Ce jeune freluquet avait donc appris à contrôler son tempérament depuis la Grande Sentence ? Touchant. Dommage qu'il n'en ait pas été capable plus tôt, coutant la vie d'une patiente - bien que Victor ne s'en préoccupe pas plus qu'il n'avait d'égard pour un insecte. Pour sa part, le marquis ne tentait même pas de dissimuler son mépris. Son masque aristocratique ne tenait qu'à un fil d'arrogance et de superbe, mais c'était un fil d'or et d'argent mêlé.

- Avant tout, répondit alors l'importun, sachez que ce ne sont pas des accusations mais des soupçons, alors calmez-vous avant d'éveiller davantage mes doutes. Ensuite, je ne remets pas en cause votre dévouement mais votre capacité à répondre aux ordres. Quand votre supérieur vous ordonne quelque chose, il attend que vous y répondiez sans attendre.

Victor arqua un sourcil lorsqu'il lui ordonna de se calmer. Voilà qu'il parlait comme un vulgaire marmouset ! S'il pensait qu'il était en colère, il ne connaissait rien de son tempérament. Pour le moment, sa fureur outragée patientait sagement derrière ses yeux verts et sa prothèse oculaire. La sensibilité émotive de cet homme était déplorable, autant que sa naïveté. Penser être le "supérieur" de Victor était aussi imbécile que d'imaginer qu'il s'intéressait à ce que lui répliquait son interlocuteur. On ne peut pas être l'égal de la perfection, encore moins son supérieur : et alors, pourquoi diable s'attendre à s'en faire obéir ? Pour que Victor suive un ordre, il fallait que ce dernier soit justifié à son regard. Or, le Docteur Barrabil n'avait aucune légitimité selon le marquis, autre que le pistonnage qui lui avait permis d'accéder à ce poste. Un enfant roi et un prince des bas-fonds, voilà qu'Elpida et Barrabil commençaient à former un duo cohérent dans l'esprit de Victor.

L'autre reprit, toujours aussi sûr de lui :

- Quant à mon ami, qui lui aussi m'a désobéi, a reçu une sanction à la hauteur de son infraction. Et bien que vos généreux dons soient appréciés, ce ne sont pas eux qui vont acheter votre comportement déficient et infantile. C'est pourquoi j'ai pris la décision suivante quant à votre futur chez nous.

Sur ces propos profanes, il tendit une enveloppe que Victor toisa superbement avant de daigner s'en saisir. Il n'avait rien à répondre à des paroles aussi vierges d'intérêts, il ne pouvait décemment pas être froissé de ce que pensait un homme qu'il méprisait ouvertement. Il tiqua cependant lorsqu'il lut le premier mot du papier contenu par l'enveloppe, surpris malgré lui. "Licenciement" ? Il arqua un sourcil en s'immobilisant, ne perdant rien de sa superbe tandis qu'il goûtait ce mot avec le même dégoût qu'il adopterait pour un médiocre Côte-de-Rhône. Puis un sourire hautain déborda derrière sa barbe et il retint un rire rogue. Etait-il en train de rêver ? Non : les rêves du Docteur Graham étaient aussi raisonnables que sa personne, bien loin de cette absurdité. Tout ça parce que Victor avait protégé sa patiente d'un dément, quelle perte de temps...Entre ses mains, il déchira ostensiblement l'enveloppe et son contenu sans prendre la peine de le lire, et il s'approcha du Docteur Barrabil pour venir placer les morceaux de papier délicatement sur son bureau. Avec cette proximité, la taille et la force supérieures du Docteur Graham n'étaient plus négligeables, et la silhouette sombre de son interlocuteur semblait soudain bien plus frêle.

-Voyons très cher, s'amusa Victor. Vous n'imaginez pas ainsi vous débarrasser de moi ?

Son sourire persista. Il le prenait clairement de haut, et il ne restait soudain plus rien du médecin dans son expression : le marquis avait pris la place restante. Seuls ses yeux verts restaient les mêmes, ardents comme deux émeraudes enflammées, brûlants de colère et de dédain. Le problème, quand on veut licencier un mégalomane puissant comme Victor Graham, c'est qu'il ne peut pas le comprendre, l'accepter, ni le tolérer. Pour lui, ce n'était qu'un bout de papier. Et si à ses yeux cela l'était, cela le serait pour le reste du monde.

- Il semblerait que j'ai sous-estimé l'ampleur de la décadence de cet Institut. Bah ! Peu importe. Mes avocats régleront ce problème pour moi.

Le bougre était aussi confiant qu'il était arrogant. Il rajusta strictement ses boutons de manchette déjà impeccablement en place, et ajouta d'un ton froid, retrouvant son expression sévère :

-Evidemment, je ne souffrirai pas plus des risques que votre incompétence - et celle de votre "ami" - fait courir à mes recherches. Le temps que ce minime détail juridique soit réglé et que vous ne soyez destitué, je déplacerais donc mes recherches ailleurs - inutile de me remercier.

Malgré son âge, Victor avait toujours conservé le regard d'un militaire, celui qu'il adoptait lors de ses missions non officielles en Afghanistan. Il ajouta, transperçant de ces yeux-là son interlocuteur :

-Cela signifie donc qu'Amalia me suivra dans mes déplacements, bien entendu.

Victor Graham
Image : Une entrevue de mauvais augure (Ange) 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
AngeCo-dirigeant
Dim 23 Fév - 20:33
Je pense que la plupart des gens auraient peur d'un homme aussi grand et baraqué, avec une telle aura, un subtil mélange entre suffisance et menace. Mais j'ai déjà eu affaire à des personnes plus petites et frêles faisant bien plus de dommages. Alors, ce genre de comportement, de concours factice existant uniquement pour regonfler la fierté de ceux qui en ont besoin, ça me donne envie de vomir.
Je ne dis pas qu'il ne me fait pas peur ; en réalité, j'ai même une légère sueur froide. Je dis que je ne suis simplement pas impressionné le moins du monde.

-Voyons très cher. Vous n'imaginez pas ainsi vous débarrasser de moi ?

Je regarde la lettre, puis je le regarde lui. Je pense que l'enveloppe et son contenu en diront plus que je ne le pourrais. A moins qu'il ne veuille une preuve orale, histoire d'être sûr et certain d'être renvoyé? Je peux lui fournir ça.

- Et pourtant, je confirme simplement.

J'ai bien l'impression l'avoir blessé dans son estime. Ce n'est pas le but de cette entre-vue, je voulais simplement discuter en adultes, mais il semblerait que c'est impossible de s'entendre avec une personne imbue d'elle-même. J'avais même eu l'espoir que ça puisse se dérouler autrement, qu'il accepte ses propres erreurs, s'excuse comme j'aurais voulu m'excuser. Mais lorsque l'on se croit au dessus de tout...

- Il semblerait que j'ai sous-estimé l'ampleur de la décadence de cet Institut. Bah ! Peu importe. Mes avocats régleront ce problème pour moi.

Je lâche un léger rire amusé. Qu'il envoie ses avocats, je les renverrai aussi vite qu'ils seront venus. Il a beau donné de l'argent à l'Institut, il n'imagine pas le nombre de toiles qu'elle a tissé pour se permettre d'exister même contre la menace. Officiellement, je n'ai jamais tué Loreleï Hexe, et l'Institut fait tout pour que cela reste ainsi. Et ce n'est pas les paroles d'un médecin identique en tout point à Narcisse qui y feront obstacle.
Voilà pourquoi je ris. Un homme, même marquis, ne peut être plus puissant qu'une organisation aussi bien ficelée et complexe. Qu'il les envoie, ses avocats. Je les attends de pied ferme.

-Evidemment, je ne souffrirai pas plus des risques que votre incompétence - et celle de votre "ami" - fait courir à mes recherches. Le temps que ce minime détail juridique soit réglé et que vous ne soyez destitué, je déplacerais donc mes recherches ailleurs - inutile de me remercier.
- Je vous souhaite bon courage, dans ce cas. Vous en aurez besoin.
-Cela signifie donc qu'Amalia me suivra dans mes déplacements, bien entendu.

Je tique. J'hésite.

- Amalia a signé des documents attestant qu'elle resterait ici tant que son médecin l'estime nécessaire. N'étant plus son médecin désormais, vous n'êtes plus en mesure de faire une telle chose. De plus, je comprends qu'Amalia est passée de votre patiente chère à vos yeux à une recherche que vous trimbalerez dans votre périple.

J'hausse les épaules. Un homme aussi têtu ne peut être raisonné.

- Si vous faîtes ce que vous dîtes, alors un mandat d'arrêt sera levé contre vous pour enlèvement et on rechercha Amalia partout. Ses parents en seront ravis, j'en suis certain.

Je ne dis pas que je le ferai, je dis que c'est possible. Et il est entendu qu'il est hors de question que je fasse ça, ça entacherait la réputation de l'Institut. Cependant, il transgressera de nouveaux des règles - parmi tant d'autres.
D'ailleurs, je m'attends à ce qu'il me sorte l'argument du "Vous aussi vous serez arrêté pour meurtre". Mais qu'y puis-je? Je suis juste fatigué de me battre avec un homme aussi arrogant, je veux simplement que cette conversation cesse et qu'il sorte de mon bureau. Ce combat de coq a assez duré.

- Je ne vous montre pas la porte.
Ange
Image : Une entrevue de mauvais augure (Ange) Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Mer 18 Mar - 0:55
Une entrevue de mauvais augureAnge


Victor commençait déjà à détourner son attention du Docteur Barrabil. Cette conversation n'était pas aussi enflammée qu'il l'avait imaginée, mais elle était tout autant dénuée d'intérêt. Nul ne peut raisonner un enfant perché sur un trône de fausses ambitions, Victor était bien placé pour le savoir. Aucun des deux ne voulait faire un pas vers l'autre, et c'était bien la dernière des choses dont le marquis avait envie. Il se savait dans ses droits, il se savait bien meilleur que cet incapable. C'était la seule chose qu'il accepterait de reconnaitre.

- Amalia a signé des documents attestant qu'elle resterait ici tant que son médecin l'estime nécessaire, répliqua le Directeur. N'étant plus son médecin désormais, vous n'êtes plus en mesure de faire une telle chose. De plus, je comprends qu'Amalia est passée de votre patiente chère à vos yeux à une recherche que vous trimbalerez dans votre périple.

Victor eut un fin sourire. Il le tenait. Le reste de ses paroles n'était qu'un désagréable carillon à son oreille.

- Si vous faîtes ce que vous dîtes, alors un mandat d'arrêt sera levé contre vous pour enlèvement et on rechercha Amalia partout. Ses parents en seront ravis, j'en suis certain. Je ne vous montre pas la porte.

Le Docteur Graham haussa les épaules, son expression sévère laissant malgré lui s'effiler un brin de satisfaction. Même le masque d'aristocrate le plus finement façonné n'était pas de taille à retenir les émotions d'un égo comme celui du marquis.

-Ne vous inquiétez pas, Docteur Barrabil, déclara-t-il sarcastiquement, je nous ai évité à tous les deux ce petit désagrément. Il se trouve que ces papiers sont signés depuis longtemps, par Amalia et par moi, attendant patiemment leur heure dans mon bureau. La date attestera qu'à leurs signatures, j'étais encore son médecin, vous n'avez donc rien à craindre.

Victor était un homme retors. Dès la seconde où il avait compris l'intérêt qu'Amalia pouvait avoir dans ses recherches, il avait pris ses précautions, et il aurait fait de même avec son autre patiente, Katerina, si les choses ne s'étaient pas précipitées. Le petit chérubin qui lui faisait face n'était pas le premier à penser supplanter un homme de la prestance du marquis, mais il se fourvoyait lourdement.

Pour enfoncer le clou, Victor ajouta d'un ton indifférent :

-Par ailleurs, Amalia est majeure. Outre le fait que l'Institut n'est pas légalement supposé contenir de patients aussi âgés contre leur gré, en cas de supposé enlèvement les parents de ma patiente ne seraient aucunement prioritaires sur moi. Il serait peut-être temps de réviser vos notions de droit si vous comptez gérer cet Institut, vous ne croyez pas ?

Ce mépris évident n'était qu'une ultime pique pour soigner son départ. Victor retrouva son habituelle expression austère et malgré l'absence de mouvement allant en ce sens de la part de son interlocuteur, il vint lui serrer la main. Sa poigne était ferme, précise, dominatrice. Une main de chirurgien dans un gantelet de fer.

-Nous nous reverrons, Docteur Barrabil, lui annonça simplement le marquis en plantant ses yeux verts dans ceux du médecin, appréciant le fait que ce dernier soit obligé de hausser le regard pour faire de même.

Et sur ces simples mots aussi froids que la menace qu'ils semblaient dissimuler, le Docteur Graham fit volte face et prit le chemin de la porte.



HRP:
Victor Graham
Image : Une entrevue de mauvais augure (Ange) 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
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