contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

no dcs here
job
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162 membres

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DisparuAdmin
Sam 26 Juin - 17:56

Cartes sur table
Entre dirigeants



Contexte

Il y a quelques jours, les miliciens de l’Institut Graham sont allés aux frontières des autres factions (avec pour ordre de ne pas les franchir) afin de leur transmettre un message.

“Le Directeur Graham vous convie à une soirée diplomatique à la frontière de son Institut. L'objectif sera d'y discuter les enjeux de l'Île ainsi que de renouer le contact avec l'extérieur. Ce seront les dernières négociations que vous offriront l'Institut suite à vos nombreuses réticences.
Vous devrez venir sans armes, accompagné de deux uniques personnes de votre choix pour assurer votre sécurité. L'Institut s'engage sur honneur à ne blesser aucun des invités tant que ceux-ci respecteront les règles imposées.
Afin d'instaurer un esprit de convivialité, une partie amicale de poker sera organisée. Rafraichissements seront servis.
Le moindre indice d'agression, cependant, mettra fin à cet engagement. Un refus de présence sera considéré comme une déclaration officielle d'agression.
Aucune entente ne sera alors possible.
Seul le nombre autorisé d'invités sera autorisé à pénétrer la frontière. La liste des invités présents sera la suivante : Le Marquis Victor de Graham, Ange Barrabil, et Donatien Elpida, ainsi que les uniques invités de ces derniers.
Salutations distinguées,
Victor Graham, Marquis de Graham et Directeur de l'Institut Graham"

> Les invités sont conviés au sein du territoire de l’Institut Graham, en cette chaude soirée d’été. Le lieu a été dallé et préparé avec lesdits rafraîchissement. L’air est moite, comme avant l’arrivée d’un orage.
La soirée commence.


Disparu
Image : [D-Event] Cartes sur table ScmvFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]
Docteur ElpidaChef de la Famille
Sam 26 Juin - 18:18
Selon mes règles



Le Donatien du mois de janvier n'aurait même pas fait attention à l'invitation de Graham. Il serait resté dans le fond de son lit en attendant que la Faucheuse daigne enfin de l'emmener en voyage.
Mais ces dernières semaines, Donatien était un homme différent, rendant hommage à sa gloire d'antan. Il s'était remplumé - difficile d'être plus maigre que durant cet hiver. Bien que sa carrure restait osseuse, sa démarche anormale - comme si les os de ses genoux s'emboîtaient en saccade, il n'en restait pas moins un homme digne. Son charisme de leader qui s'était jeté par la fenêtre était revenu au fil du temps. Donatien marchait en direction de l'Institut Graham avec la même attitude que lorsqu'il marchait dans les couloirs de son propre Institut. Cela était transparent : il n'avait pas peur. Chacun de ses pas était une façon de marquer son empreinte sur l'herbe sèche, montrant qu'il dominait n'importe quelle zone, groupe ou pas groupe.
Avant de partir, il avait soufflé à Aimee de partir à la petite fête du lac. Il ne souhaitait pas être accompagné, il ne voulait pas infliger ça à quiconque du bunker. Mais il voulait savoir qu'Aimee était proche de lui. Il contourna le lac en estimant sa distance avec la frontière. Il ne fallait que cinq minutes à cette drôle de rouquine pour le rejoindre.
En revanche, il avait insisté auprès de Myo : elle devait rester au bunker, coûte que coûte. Il lui avait même donné une chiquenaude affectueuse sur le bout de son nez, la touchant à peine - mais la touchant quand même.
Et maintenant il était là, avalant chaque portion de terrain comme si elle était sienne. Il portait une chemise blanche ample à manche courtes qui filtrait la chaleur et était pieds nus.
Il approcha de la frontière, un pétillement énigmatique dans l'œil. Ainsi il y aura Ange Barrabil, ancien ami et rival ; ainsi que Victor Graham, un ancien collègue qu'il avait tenu en estime. Ce n'étaient pas n'importe qui, Donatien en avait conscience. A une époque, il les aurait méprisé, se sachant supérieur. Mais aujourd'hui, il avait une vision moins nombriliste du monde. Il comprit qu'un enjeu se profilait, et que ses adversaires sauraient se montrer dignes de cette bataille.
Parce que si Donatien appréciait son bunker, il avait besoin de plus pour les protéger. Il avait besoin d'anéantir le moindre risque de danger. Et pour cela, il devait avoir plus de milices. Celle de Graham l'intéressait notamment...
Il foula les terres de l'Institut, plissant les paupières - le soleil lui brouillant la vue - pour admirer la bâtisse dans laquelle il avait dormi des années, éloignée de tout. Puis posa ses pieds sur les dalles. La sensation était rafraîchissante.
Il n'attendit pas et s'assit sur une chaise, décrétant qu'elle était sienne. Aussi insolent qu'un roi qui poserait ses fesses sur son trône.

Docteur Elpida
Image : [D-Event] Cartes sur table VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Sheila McElroyÉlectron libre
Sam 26 Juin - 23:40






Cartes sur table

J'expire lentement alors que je réajuste mon haut. Ophélia m'a prévenu et convié pour cette réunion importante, forcément que j'allais faire un effort vestimentaire. Et c'est dans ce genre de moment que je me remercie intérieurement d'avoir récupéré ces bouteilles de shampoing et savon pendant ces jours dans l'institut avec Virgil. Depuis le temps, elles ne sont pas encore mortes et ça me sauve un peu la mise ce soir. Bref. Je suis pas très rassurée. Apparemment c'est une réunion entre chef de faction et je n'arrive pas trop à savoir si j'ai ma place ici. Après tout, je ne me considère pas comme la chef de ma faction, juste une fille qui fait de son mieux pour améliorer le territoire et aider le plus de personne possible. Je n'ai pas envie de voir des gens mourir à cause de nos conditions précaires, c'est tout. Certaines personnes qui me suivent me voient un peu comme leur leader comme Jeremiah ou Solveig par exemple et j'avoue que ça me fait un peu bizarre. Enfin bref. De toute façon je ne suis techniquement pas invitée par Graham. Ça ne m'étonne pas réellement qu'il ne me considère pas importante étant donné le personnage donc je pense que je vais plutôt faire profil bas et voir ce qu'il se passe.

Mais avant d'y aller, j'ai quelques affaires à régler. Même si Graham a affirmé qu'il ne ferait pas de mal aux invités, rien ne dit qu'il l'appliquera aux différents territoires. Et avec la distraction de la fête au lac, l'occasion a l'air assez belle quand même. Je préfère éviter qu'il se passe des choses dans mon dos. On a trop travailler et mis en place des choses pour que quelqu'un nous dupe et agisse en ninja quand les électrons ne sont pas là. Alors je vais voir Jeremiah. Je m'assois à côté de lui et lui demande un service. Je sais qu'avec sa pathologie il ne pourra pas vraiment profiter du strip-poker avant que la nuit soit totalement tombée et je ne pense pas qu'il soit du genre à apprécier ce jeu alors je lui demande de bien vouloir surveiller la fête et le territoire. De faire quelques aller-retours, s'assurer qu'il n'y a rien d'anormal et que tout se passe bien. Et surtout surveiller Solveig parce que je crois qu'elle a très envie de faire la fête. D'ailleurs en parlant d'elle, il va falloir que j'aille la voir.
Je finis de régler les dernières formalités avec mon associé puis vais vers Virgil. Lui, j'aimerai qu'il reste exclusivement sur le territoire avec un petit groupe de personne pour patrouiller. Bon, vu que Rose va à la soirée, je comprends sa réticence alors je préfère le laisser libre de faire des allers-retours un peu comme Jeremiah. Je ne veux pas lui mettre la pression non plus. Et puis on a déjà une petite dizaine de volontaires donc ça ira pour la patrouille.

***

Je toque à la cabane de Solveig, ma batte dans l'autre main. Lorsqu'elle ouvre et que je vois son accoutrement je la fixe une petite seconde sans rien dire avant de bégayer un mot -ne me demandez pas quoi- puis m'éclaircir la gorge.

- Salut Solveig ! Heum... Je voulais te dire que j'allais à la réunion chez Graham. Du coup je ne pourrai pas être là si jamais...

Elle a l'air toute heureuse. Est-ce que j'ai vraiment le droit de lui gâcher sa soirée en l'angoissant avec mes propres inquiétudes ?
...
En même temps aller à un strip-poker en bikini, excusez-moi de ne pas réussir à être sereine ! Plus je la regarde, plus je suis heureuse d'avoir demandé à Jeremiah de faire des allers-retours pour être sûr qu'il ne lui arrive rien.

- Enfin bref ! Je voulais te confier ça.

Je lui tends ma batte de baseball alors que mon regard se pose une seconde sur le nom qui est gravé au manche. Je ne l'ai prêté à personne avant. J'ai trop peur de ne pas la retrouver et de perdre Eden si la personne ne me la ramène pas. Mais je me sentirais plus rassurée si je la savais avec Solveig pour la protéger. Et de toute façon je ne peux pas la prendre avec moi.

- Cache-la dans un endroit que tu peux facilement retrouver, comme ça si jamais tu te sens en danger à un moment dans la soirée, tu pourras compter sur elle pour te défendre.

Je la laisse prendre la batte même si j'avoue que j'ai un peu de mal à la lâcher. Mais je finis par décoller mes doigts en expirant doucement. Je suis beaucoup plus stressée que ce que je pensais... J'ai pas envie de me retrouver face à tous ces gens charismatiques et sûr d'eux, je vais sérieusement faire tâche. J'ai besoin d'un peu de courage avant de partir. Alors je prends la main de Solveig pour la tirer vers moi puis monte sur la pointe des pieds. Je dépose un petit baiser sur sa joue avant de lui adresser un sourire.

- Fais bien attention à toi surtout. Et amuse toi bien ce soir !

Mon sourire s'élargit alors que je la relâche et lui fais un petit signe d'au revoir avant de partir.

***

A nouveau je respire doucement pour essayer de chasser mon stress. J'ai l'impression d'être sur le point de monter sur scène pour l'un de mes concours de danse. Ça va aller, je sais gérer ma nervosité normalement. Je dois seulement faire un pas pour franchir la frontière.
Il y a des chaises et le sol est dallé pour l'occasion. Une table avec des rafraîchissement se trouve pas loin pour supporter la lourdeur de l'air, sûrement. Je finis par m'approcher. Le docteur Elpida est déjà assit et à en juger par sa couleur, il se sent parfaitement à sa place. Je lui fais un signe poli de la tête en guise de salutation puis me permets de m'asseoir sur une chaise à mon tour, en laissant consciencieusement une d'écart avec le médecin. Quoi ? Je suis timide, je fais déjà de mon mieux pour ne pas repartir illico ! Je suis juste motivée à aider les électrons, je suis pas chef, j'ai rien à faire ici ! Ok calme Sheila, dis-toi que tu as été conviée par Ophélia donc pour le moment tu es plus comme une sorte de garde du corps qu'un chef à part entière donc si tu veux rester silencieuse, ce n'est pas grave, tu as le droit.  

Codage par Libella sur Graphiorum

Sheila McElroy
Image : [D-Event] Cartes sur table F18yFiche personnage : One upon a timeEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 01/07/2018Age : 24
La CannibaleCo-dirigeante
Lun 28 Juin - 10:30
Cartes sur table
La Cannibale et les dirigeants



La Cannibale est remontée comme un coucou. Elle avait vu l'invitation il y a quelque jours de cela et s'était mordue la lèvre d'irritation en découvrant qu'elle n'était pas invitée à cette réunion de chefs. Alors qu'elle est celle qui se donne à fond pour les Villageois, quitte à se sacrifier. Elle a passé l'hiver à accueillir dans sa cabane les enfants les plus abîmés, leur prêtant sa couette pour les réchauffer. Elle a amorcé la construction de bateaux pour s'échapper de cette île de malheur. Elle va à la rencontre des différentes têtes des autres factions, ou du moins de leurs habitants afin d'avoir une connaissance de son voisinage. Et elle n'est pas invitée ?!
Ange, évidemment, a fait d'elle son invitée. Voyant qu'il n'y avait aucun membre des électrons libres (le comble pour quelqu'un qui veut parler des différentes factions d'en oublier, sûrement volontairement, une), Ophelia s'était fait le plaisir d'inviter Sheila McElroy.  De sa visite sur son territoire, elle n'est pas certaine que Sheila en est leur leader, mais elle est au moins un point de repère pour les électrons. Et c'est une patiente, de la même tranche d'âge qu'Ophelia. Inviter Sheila, pour Ophelia, c'était à la fois donner une importance aux électrons, mais aussi envoyer une pique à Graham. Il n'apprécierait sûrement ni la présence de l'une, ni de l'autre. Tant mieux, c'est réciproque.
Elle se met sur son trente-et-un pour l'occasion, évidemment. La classique robe noire l'habille avec élégance, trichant sur sa silhouette pour la rendre plus mince, plus adulte. Elle a dompté ses boucles blondes pour les attacher, dégageant pour la première fois son visage dans son entièreté. Elle veut que Graham soit confronté à son regard, qu'il lise dans ses yeux la haine qu'elle a à son égard.
Perchée sur ses hauts talons, elle cherche son revolver. Elle sait bien que les armes sont interdites, mais elle aurait l'air bien bête si Graham leur a tendu un piège. Alors dans le dos d'Ange, elle glisse le revolver contre sa cuisse, le laçant sous sa robe ample. Puis elle retrouve son ami à l'extérieur des cabanes.

« Prêt ? »

Elle lui emboîte le pas. Elle est silencieuse sur le trajet, se concentrant pour tempérer la haine qui ronge ses tripes. La chaleur lui a permis de se découvrir les épaules, sa robe n'étant retenue que par des bretelles. La cicatrice de la balle que lui a tiré Graham il y a un an est apparente. Blanche, boursouflée sur les bords.
Elle ignore ce qu'il en est pour Ange, mais elle craint de l'interroger. Elle sait qu'avec Elpida c'est confus, et que Graham est un genre d'ennemi juré. Elle préfère le laisser se détendre.
Ils arrivent au point de rendez-vous. Bien que les rafraîchissements lui donne envie, elle se refuse à en boire. On ne sait jamais ce qui a été mis dedans.
Elpida est déjà là, assis comme s'il avait toujours été là. Sheila se tient à une chaise de distance. Ophelia s'assied alors face à elle, laissant une chaise libre entre elle et Elpida pour Ange. Elle n'a jamais vraiment parlé à Donatien Elpida, assez intimidée par sa présence. Elle revoit la chambre d'Adélys, et une nouvelle forme de colère lui bouffe les intestins. Elle préfère l'ignorer, ne voulant pas laisser ses émotions prendre le dessus et s'adresse à Sheila.

« Je suis contente de te voir. »

made by black arrow
La Cannibale
Image : [D-Event] Cartes sur table 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
AngeCo-dirigeant
Lun 28 Juin - 22:17
event
Cartes sur table
ft. Lilith O'Brien
L'invitation du docteur Graham a clairement plusieurs buts. Déjà, c'est lui qui nous invite proche de son territoire, donc il a l'avantage et se déclare comme celui voulant atténuer les tensions alors qu'elles existent par sa faute. Ensuite, il ne considère pas Ophelia comme dirigeante alors qu'elle l'est très clairement, ce qui a le don de m'énerver. Et enfin, sa condescendance ne s'est pas améliorée avec le temps : pire, elle s'est aggravée.
En revanche, ça c'est une opportunité intéressante de mettre fin à son dictat. Je caresse le manche de mon pistolet et mes doigts se crispent à leur toucher. Des sueurs froides refroidissent ma colonne vertébrale. Je me mords la lèvre et ferme les yeux, écrasant ces images de la Grande Sanction. Ce n'est pas elle qui recevra ces plaies, mais un homme parfaitement détestable.

Mais j'hésite. Déjà parce que le port d'arme est interdit et qu'à coup sûr, on se fera fouiller. Et aussi...

J'inspire, le doute me laissant paralysé devant mon lit. Mais résolu, je saisis l'arme et la coince entre la ceinture de mon pantalon et ma chemise. Et pour la première fois depuis longtemps, ma veste de costard repose sur mes épaules comme ma cravate qui habille fièrement mon cou. Dans la glace, j'ai l'air de l'ancien Ange, prêt à en découdre avec les plus forts et à prendre appui sur les plus faibles. Honnêtement, ça me glace le sang. Alors, pour me donner du courage, je prends une grande inspiration et sors de ma cabane, rejoignant Ophelia. Elle a l'air plus déterminée que jamais.

« Prêt ? »

Pour lui répondre, je lui souris, l'air confiant et pose ma main sur son épaule. C'est dingue le chemin qu'elle a parcouru. J'ai toujours peur que son coeur factice la lâche au bout d'un moment, mais je sais que ce genre de mécanisme dure une dizaine d'année. Et j'ai bon espoir de retrouver le continent d'ici-là.

Une fois prêt des limites du territoire de l'Institut, mon ventre se tord et me laisse à nouveau interrogatif. Je jette un regard à Ophelia qui, quant à elle, semble vouloir partir en guerre. C'est très clairement ce qu'il va se passer. Des dirigeants autour d'une table pour discuter du territoire. Il n'y a aucune chance que Donatien soit flexible, ni même Victor. De notre côté, je ne me vois pas laisser un bout de nos terres à ce fumier de Victor. Je me rappelle toujours de la blessure par balle qu'il a infligé à Ophelia, et rien que d'y penser ça me donne la nausée.

J'entre dans la pièce, voyant que des rafraichissements aient été disposé un peu partout. J'imite ma comparse et les laisse là où ils sont. Je ne veux certainement pas tremper mes lèvres dedans. Connaissant le bâtard qui nous laisse pénétrer près de ses terres, il y aurait mis de quoi nous assommer au mieux, au pire nous tuer.

Je m'installe entre Ophelia et Donatien. Je jette un regard à Sheila, lui souriant. Je suis content qu'elle soit là. Il faudrait, qu'un jour, on parle très sérieusement. J'aimerai vraiment pouvoir établir un lien de confiance et d'entraide entre nos deux territoires, quitte à ce qu'on forme une ville avec en son sein deux quartiers. Elle a un quelque chose de revigorant, qui redonne de l'espoir. Je la trouve un peu jeune pour diriger, mais avec Virgil avec elle, il n'y a pas de doutes qu'elle saura montrer la voie.

Je rejoins Ophelia et m'adresse à elle à mon tour :

- Bienvenue dans le club, Sheila.

Puis je jette un coup d'oeil du côté de Donatien. Je me penche vers lui, me demandant s'il est toujours dans son état dépressif. Comme si mon costume du passé déteignait sur moi, une vague de nostalgie m'emplie et me pousse à faire la conversation avec lui :

- Salut, Donatien. Est-ce que tout va bien?
Ange
Image : [D-Event] Cartes sur table Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Lun 28 Juin - 23:06
Institut


La lame glissa sur son cou en une danse précise, éliminant chaque aspérité de sa surface avec finesse et élégance, menaçante et libératrice à la fois. Dans le miroir, la barbe se dessinait avec précision, rasée de près, suivant les contours anguleux de la mâchoire du marquis de Graham. Il n’avait eu à se raser lui-même que deux fois dans son existence : pendant ses années militaires, et pendant celles de réclusion sur cette île damnée. Mais si son geste n’avait guère perdu de son mécanisme et de sa minutie chirurgicale, le visage qui se profilait dans le reflet n’était plus celui de sa jeunesse. Même un être aussi arrogant que le marquis ne peut échapper aux dommages du temps.

Ni à ceux de la maladie.

Victor posa son rasoir sur le rebord de son évier, puis, avec une hésitation, se saisit de la poudre déposée à ses côtés. Il n’en utilisa qu’une très fine pellicule pour recouvrir les cernes qui se devinaient sous ses yeux, trahissant la faiblesse grandissante qui était la sienne. La quantité était trop infime pour être détectable, mais dissimulait efficacement l’ombre sous ses yeux. C’était un produit de qualité, emprunté à Eugénia elle-même. Elle était la seule au courant de son état. Victor aurait répugné à utilisé de tels artifices féminins en temps ordinaires, mais les grands maux imposaient les grands remèdes. Les aristocrates, après tout, avaient été les premiers à recourir à ces produits par le passé.

Et au moins Victor aurait-il l’apparence de la puissance qui était la sienne.

Un pli sévère sur les lèvres, il vérifia alors son allure, retirant la mince serviette qui avait protégé ses vêtements. Il avait revêtu un de ses plus luxueux costumes trois-pièces, d’un bleu profond composé d’un tissu brocart de soie française. Il était lumineux et sévère à la fois, de même que son expression. Grâce à la poudre – Victor se refusait le terme de maquillage - , il était impossible de deviner son état de santé, ou même qu’un tel artifice avait été appliqué.

Mais les notes dissimulées dans son bureau, quant à elles, ne mentaient pas.

Victor se redressa, fin prêt. Dans la poche de son gilet, il vint déposer une montre à gousset lui assurant sa ponctualité. Puis de son habituel pas déterminé, il se rendit jusqu’aux portes de l’Institut où deux miliciens l’attendaient. Ni Amalia, ni Katerina, ni Eugénia en vue. Victor voulait prendre part à cette réunion comme il faisait le choix de ses décisions : seul, en unique maître. Les miliciens qu’il avait choisi n’avaient d’intérêt que leurs forces, leurs bras étaient larges comme des troncs et leurs uniformes trahissaient leurs imposantes statures. Dociles, ils suivirent le Docteur Graham quand celui-ci se rendit jusqu’au lieu de rendez-vous.

Il fut surpris – et contrarié - de constater que ses invités y avaient pris plus d’avance que lui. Il fut plus agacé encore en s’apercevant du choix de certains invités. Il reconnaissait l’insolente jeune femme qui lui avait tenu tête, lors de la Sédition, bien que son nom lui échappe puisqu’il ne retenait que ceux qui méritaient son intérêt. Une autre jeune fille, plus frêle, était également présente. C’était une des réfractaires de la plage, tout aussi insolente par ailleurs. Le Docteur Barrabil était très mal accompagné. Cela n’étonnait guère Victor. Comme disait le proverbe : « Pied de paysan et chaussure de seigneur ne vont de compagnie. » Et il était désormais évident que le jeune intrigant n’était qu’un gueux.

Victor s’approcha, suivi de son escorte. Il n’avait pas d’arme, car il n’avait qu’une parole...Cela dit, il avait d'autres moyens garantissant sa sécurité. Une place de choix l’attendait en bout de table, à l’instar d’un chef de famille. Il ne s’y assit pas immédiatement pourtant, car une autre personne occupait la place qui lui était destinée. Il resta debout derrière la chaise, droit et fier, comme à son habitude.

-Mesdames, messieurs, bonsoir, les salua-t-il avec une courtoisie de rigueur. Je suis ravi de voir que nul ne manque à mon invitation.

Il tourna la tête vers les jeunes femmes.

-Bien que vous sembliez déjà vous être mis à l’aise, je me dois de vous rappeler que seuls les docteurs Barrabil et Elpida sont conviés à cette table. Pour les autres, des chaises ont été mises à votre disposition…plus à l’écart. Vous pouvez également rester debout, cela m’est égal.

Son ton sévère et suffisant n’admettait pas de répartie. De toute manière, le nombre de chaises à la table était trop réduit pour y admettre tous les invités présents. C’était l’objectif.

Victor n’avait que faire de celles qu’ils avaient choisi d’inviter.

Il se pencha vers la jeune femme qui occupait sa place : celle aux cheveux rouges qui lui avait déjà manqué de respect sur la plage. Son regard d’émeraude se planta dans le sien, flamboyant.

« Mademoiselle, je vous prie… ? » l’incita-t-il, dans une politesse qui n’avait de courtoise que son nom.

Il attendit qu’elle s’écarte pour prendre sa place, ne lui laissant guère le choix bien qu’il n’eût proféré aucune menace. Il n’en avait pas besoin, de toute manière. Il suffisait de connaitre le personnage pour comprendre que la bravade ne suffirait pas à le dissuader.

Il nota alors que l’autre insolente jeune femme était toujours assise. Un très mince sourire, de façade plus que de sincérité, vint étirer ses lèvres fines.

-Mais peut-être le croupier s’est-il lui-même désigné… ?

Face aux joueurs et audit croupier se trouvait le tapis de jeu et les cartes. Il n’y avait aucune sympathie dans le regard ou l’expression du marquis. Le poker n’était qu’un prétexte, car le jeu qui se déroulerait à cette table serait d’un tout autre enjeu.

-Quoiqu’il en soit, vous vous doutez que ma tolérance a des limites. Et pour assurer la sécurité de cette réunion, mes hommes vont devoir vous fouiller. Bien sûr, en contrepartie, un de vos protecteurs peut également me fouiller. Mais il est évident qu’aucune arme ici ne sera tolérée.

Et d’un regard, Victor indiqua aux deux miliciens d’obéir à ses ordres.

Victor Graham
Image : [D-Event] Cartes sur table 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Docteur ElpidaChef de la Famille
Mar 29 Juin - 11:10
Selon mes règles



Donatien ne connaissait pas la demoiselle qui venait d'arriver dans son dos. En entendant des pas, aussi léger qu'une plume, sur les dalles, il s'était demandé si Ange avait minci - ne pensant bêtement que ça ne pouvait être que lui. Mais non, c'était une gamine, à l'air poupon. Tout à fait le style de patiente qu'aimait Donatien, si on lui enlevait ses excentricités physiques. En dehors de cela, elle n'était pas très grande, assez menue, et se recroquevillait sur elle-même dans son coin sans même adresser un salut au patriarche. Donatien leva les sourcils, surpris. Qui était cette fille ? Elle n'était pas un dirigeant. Ou alors Ange avait été destitué ? Ou Victor leur faisait une blague de mauvais goût ? Bien que Donatien soit perdu dans les dates, nous n'étions pas le premier avril - il en était certain, ils avaient fait l'anniversaire de Wendy récemment.
A sa droite arrivèrent Tic et Tac, et Donatien comprit : Ange avait pris des invitées. Un sourire sarcastique étira les lèvres de Donatien. Il aimait toujours les femmes, cet Ange. La blonde lui disait quelque chose, vaguement. N'était-elle pas une révolutionnaire ? Elle prit soin de l'ignorer, ce qui l'étonna de plus belle. Il se dit qu'il devait l'intimider et la laissa faire sa conversation entre filles.
Ange était assis à sa droite, Donatien ne put s'empêcher de le regarder. Il était habillé élégamment, comme toujours. Il se souvint de leur discussion cet hiver, alors qu'il était au fond du trou. Il darda alors le menton pour se donner une assurance, pour lui montrer qu'il n'était pas mort mais qu'il vivait mieux que jamais.

- Salut, Donatien. Est-ce que tout va bien?

Donatien ne détestait pas Ange, mais il ne l'aimait pas non plus. Alors il se contenta de lui répondre par un hochement de tête.
Il cherchait quelque chose à lui dire mais force était de reconnaître qu'il n'était toujours pas le plus compétent dans les conventions sociales. Pour le sauver de ses lacunes, l'arrivée de Graham entouré de Malabars. Donatien se fit la réflexion qu'il aurait pu prendre des protecteurs également avant de se souvenir que les meilleurs garde du corps qu'ils auraient pu se dégoter étaient Béryl Brambasi - aka le psychologue tête en l'air - et Elizabeth McKinough - aka la concierge. De plus, Donatien voyait ces deux gardes du corps comme une marque de faiblesse de la part de son ancien collègue : on ne se protégeait que lorsqu'on pressentait un risque de danger, et qu'on était incapable de le faire par soi-même.

-Mesdames, messieurs, bonsoir. Je suis ravi de voir que nul ne manque à mon invitation.

Donatien écoutait sans réagir. C'était étrange d'être ainsi, autour de cette table. Il n'était plus habitué à être dirigeant ailleurs qu'au bunker.
Il le laissa faire son petit drama sans réagir, se doutant que l'un du trio exploserait en contestations.

-Quoiqu’il en soit, vous vous doutez que ma tolérance a des limites. Et pour assurer la sécurité de cette réunion, mes hommes vont devoir vous fouiller. Bien sûr, en contrepartie, un de vos protecteurs peut également me fouiller. Mais il est évident qu’aucune arme ici ne sera tolérée.

Donatien fit un geste de la main envers un des gardes du corps lorsqu'on s'approchait de lui pour le fouiller.

- J'ai horreur qu'on me touche.

Mais jouant le jeu, il ôta sa chemise blanche pour dévoiler son torse, puis se toucha franchement le pantalon sous tous les angles, aplatissant le tissu contre les angles de son corps. N'apparaissait aucune forme suspecte. Enfin, étant donné qu'il était pieds nus, difficile de cacher quelque chose dans une chaussure.


Docteur Elpida
Image : [D-Event] Cartes sur table VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
AngeCo-dirigeant
Mar 29 Juin - 12:45
event
Cartes sur table
ft. Lilith O'Brien
Je ne suis pas surpris du manque de réaction de Donatien, ou plutôt du peu de réponse dont j'ai droit. A vrai dire, on n'a pas beaucoup discuté ensemble depuis cet hiver. Je ne sais pas si ce sont les circonstances actuelles ou simplement une bouffée de nostalgie, mais plus les mois défilent, plus j'ai envie de renouer des liens avec ceux qui m'étaient chers. Ou alors, c'est le fait de bientôt être père qui anime cette envie de faire les choses correctement, voire jusqu'à pardonner les actions passées. Je me dis, qu'au fond, Donatien m'a beaucoup épaulé fut un temps. Et une part de moi à envie de lui retourner l'ascenseur. Bien sûr, le coup de la Grande Sanction, c'était en partie la faute de Donatien et la mienne, alors que pour Adèlys c'était tout autre chose. Mais tout de même, à cette époque j'étais le directeur et j'aurais du savoir.
J'adresse un regard à Ophelia, comme si elle pouvait lire dans mes pensées et me donner sa bénédiction pour tendre la main à un vieil ami. Car si j'ai pu le détester, aujourd'hui mon ressentiment a disparu. Il faut savoir aller de l'avant.

Et comme bon dernier et mauvais hôte, Victor pénètre dans la pièce en dernier. J'esquisse un sourire crispé, mes doigts se resserrant sur ma cuisse à l'abri des regards. Juste à le voir, j'ai des envies de meurtre. Mais pour l'instant, je refuse de faire quoique ce soit qui pourrait entâcher de possibles alliances et un élan de paix. Alors, je m'adosse sur mon siège, et l'observe déambuler dans la pièce, ses deux gardes du corps restant silencieux mais pourtant bien présents. Je suis surpris qu'un ancien militaire soit obligé de se munir de vigiles pour assurer sa sécurité. A-t-il perdu son esprit combatif?

-Mesdames, messieurs, bonsoir. Je suis ravi de voir que nul ne manque à mon invitation.

Ne souhaitant pas prendre la parole, je me contente de la saluer en retour par un mouvement de tête. Comme c'est lui qui nous a invité, c'est à lui de prendre la parole. Déjà qu'il n'est pas fichu de nous accueillir, autant lui laisser une occasion de se rattraper.
Mais il fallait dire que l'ancien médecin ne me facilite pas la tâche. Rétrograder, pire prendre de haut ma co-dirigeante et une leader en ascension suffit à faire bouillir le sang dans mes veines. Je fronce les sourcils, et laisse le loisir à Ophelia de prendre sa défense elle-même. Car je sais parfaitement qu'elle peut parler pour elle, et aussi que la défendre ne ferait que la desservir.
Ma main libre se pose sur l'épaule de ma comparse, preuve de mon soutien, pendant que je la regarde. Je lui donne ma bénédiction : qu'elle fasse ce qui lui chante. Il n'a pas à lui parler sur ce ton, et si elle souhaite partir d'un lieu où elle ne sera pas juger à sa juste valeur, alors ni moi ni elle ne pouvons rester ici. Il sera seul responsable de cet échec.

-Quoiqu’il en soit, vous vous doutez que ma tolérance a des limites. Et pour assurer la sécurité de cette réunion, mes hommes vont devoir vous fouiller. Bien sûr, en contrepartie, un de vos protecteurs peut également me fouiller. Mais il est évident qu’aucune arme ici ne sera tolérée.

Alors on y est. Le coeur battant, je reste assis, les bras croisés. Et alors que ses miliciens s'occupent de Donatien, je me permets de lui répondre, le ton sec et la voix posée. Et franchement, avec tout ce qu'il s'est passé, je suis encore surpris de pouvoir garder mon calme. Il faut croire que je me suis assagi. De toute évidence, j'aurais bientôt une famille à protéger et si je ne suis pas capable de garder mon sang-froid dans des situations de stress aussi intenses, je ne sais pas ce dont je serai capable.

- L'invitation était parfaitement claire : pas d'arme. Si vous ne pouvez pas nous faire confiance pour une règle de base, alors je ne vois pas ce qu'on fait encore ici. Je vous ai fait confiance en venant proche de votre territoire, je demande la même chose venant de vous.

Le regard fixe, je sens malgré tout l'adrénaline me monter à la tête. Et si c'est une excuse pour simplement ne pas me fouiller, il n'empêche que ce que je dis est vrai. Je ne suis pas dupe, s'il a amené ses gardes du corps, c'est tout bonnement parce qu'il ne nous fait pas confiance. Malgré tout, s'il veut réellement une alliance entre toutes nos factions, qu'il fasse un pas vers nous comme on a fait un pas vers lui.

- D'ailleurs, je considère personnellement vos gardes du corps comme une arme à votre disposition. Vous avez peut-être un code secret que vous fournirez à vos miliciens pour nous tordre le cou à tout moment de cette réunion. Car parmi nous tous, vous êtes le seul à ne pas faire confiance à cette soirée que vous avez vous-même organisé : personne n'a qui que ce soit pour le protéger, si ce n'est vous.

Les bras croisés sur mon torse, je daigne rester assis et, déterminé, je lance un regard à l'instigateur de cette petite sauterie. Jamais je ne m'abaisserai à me laisser fouiller. Dans des hauts sommets, on ne fouille pas les dirigeants, seulement ceux qui les accompagne. Et accepter que l'on me fouille, c'est accepter être inférieur à l'autre débile qui organise ce poker bizarre.
Ange
Image : [D-Event] Cartes sur table Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Jeu 1 Juil - 22:43
Institut


Victor observa Elpida se fouiller lui-même avec une certaine répugnance et un grand dédain, notamment devant la maigreur et les formes que cela révélait chez l’homme. Malgré tout, il fut étonné de la raisonnabilité de l’ancien médecin, et fit un signe à ses hommes de ne pas le fouiller davantage. Peut-être lui restait-il un semblant d’intelligence, sous ses caprices d’enfant gâté. Il ne pouvait pas en dire autant de Barrabil, cependant.

-L'invitation était parfaitement claire : pas d'arme. Si vous ne pouvez pas nous faire confiance pour une règle de base, alors je ne vois pas ce qu'on fait encore ici. Je vous ai fait confiance en venant proche de votre territoire, je demande la même chose venant de vous.

Victor tourna un regard sévère au dirigeant du Village. Dans quel monde pensait-il vivre ? Il était aussi immature que son âge le suggérait s’il imaginait que la confiance avait quelque chose à voir dans cette affaire. Le marquis avait cessé de se fier à ses pairs bien avant de rencontrer la brochette d’imbéciles qui lui servaient de confrères autrefois à l’Institut. Il fallait être un sot en plus d’être crédule pour imaginer que cette notion ait une quelconque importance pour lui.

Le milicien jeta un regard indécis à son chef, ignorant s’il devait suivre malgré tout sa directive ou bien patienter. D’un geste de la main, Victor lui signifia d’attendre, le temps que le Docteur Barrabil achève son vain discours.

-D'ailleurs, je considère personnellement vos gardes du corps comme une arme à votre disposition. Vous avez peut-être un code secret que vous fournirez à vos miliciens pour nous tordre le cou à tout moment de cette réunion. Car parmi nous tous, vous êtes le seul à ne pas faire confiance à cette soirée que vous avez vous-même organisé : personne n'a qui que ce soit pour le protéger, si ce n'est vous.

Victor croisa les bras dans son dos, l’observant sans broncher.

-Cessez vos enfantillages, Docteur Barrabil, lui ordonna-t-il alors froidement. Mon message vous signifiait bel et bien de vous accompagner de gardes du corps, pas de deux jeunes émissaires. Vous avez choisi de venir sans eux, c’est votre problème, pas le mien. La confiance n’a pas sa place à cette table, je ne me fierai pas plus à vous qu’à une vipère, sachez-le. En revanche, l’honneur sera de mise. Je vous ai donné ma parole qu’aucun mal ne vous sera fait tant que vous respecterez mes règles, alors je tiendrai ma parole. Qu’en est-il de votre sens de l’honneur, Docteur ?

Il le toisa, hautain et flamboyant, plus calme qu'à l'ordinaire. Seuls ceux qui l'avaient fréquenté pourraient y voir, peut-être, une marque de lassitude.

-Si vous n’avez rien à cacher et que, selon vos termes, je peux vous faire confiance, alors vous n’avez rien à craindre à être fouillé, n’est-ce pas ? Inutile donc de nous faire perdre davantage de temps en babillages.

Et sur ses mots, il fit un signe à son milicien de reprendre la fouille des trois invités restants. Il conclut sévèrement :

-Si d’aventure, cependant, une arme était trouvée sur vous, sachez qu’aucune représailles ne sera à craindre. Ce n’est que votre honneur qui en subira le prix, à supposer que vous en connaissiez la notion. L'arme, en revanche, vous sera évidemment retirée pour le reste de la réunion.

A vrai dire, il les mépriserait même peut-être un peu moins s’ils s’étaient équipés d’une arme. Cela prouverait qu’ils n’étaient pas aussi naïfs qu’ils en avaient l’air, à défaut d’être respectables.

Victor Graham
Image : [D-Event] Cartes sur table 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
La CannibaleCo-dirigeante
Ven 2 Juil - 11:26
Cartes sur table
La Cannibale et les dirigeants



L'arrivée de Graham tend La Cannibale. Elle n'a l'a pas revu depuis ce jour funeste où il devint celui qui aurait pu la tuer. Le temps a fait les choses, et elle ne s'était pas rendue compte qu'elle l'avait déformé dans son esprit. Elle l'avait imaginé avec des traits plus exagéré, un nez plus crochu, un regard plus étroit. Elle l'avait rendu monstrueux. Alors qu'à le regarder aujourd'hui, il est un homme comme les autres. Avec tout de même, ce genre de charisme qui vous fait froid dans le dos.
Cependant elle ne se laisse pas déstabiliser, puisant sa force en la présence d'Ange et de Sheila. Par contre, les deux armoires à glace sont une option dont les invités ne peuvent bénéficier également ? Ou est-ce juste un caprice royal de sa majesté Graham ?
Après les avoir salué humblement, Graham tourne son regard vers les deux femmes en leur expliquant que « pour les autres, des chaises ont été mises à votre disposition…plus à l’écart. Vous pouvez également rester debout, cela m’est égal. »
La Cannibale ne veut même pas essayer de comprendre. Est-ce qu'il les dénigre à ce point ? Ophelia lance un regard à Sheila, cherchant des réponses. D'un côté, Ophelia ne veut pas faire de vagues, pas dès le début, mais de l'autre il est hors de question qu'elle se laisse si peu respectée. Aphone, la Cannibale observe le monstre jouer avec ce qu'il pense être ses proies. Il vire Sheila de sa place et laisse penser à Ophelia qu'elle n'est qu'un croupier. L'envie de lui donner un coup dans les burnes n'est retenue que à cause des règles de bienséance que la codirigeante juste importantes.
L'annonce de la fouille est une douche froide. Elpida se tripote lui-même, sans aucune pudeur.
Ange prend la parole, surprenant Ophelia. Est-ce qu'il sait qu'elle a une arme, et veut-il la défendre ? Comment aurait-il pu le deviner ? Néanmoins, le fait que Graham et Ange soient aussi pipelettes arrange bien La Cannibale qui profite de cette distraction pour glisser sa main le long de sa cuisse. Elle touche l'arme qui se trouve sous sa robe, attachée contre sa peau. Elle hésite, à nouveau. Doit-elle essayer de la glisser discrètement le long de sa jambe pour la cacher sous la table, prenant le risque de la perdre, ou assumerait-elle son choix ?
Elle s'apprête à exécuter la première idée mais le comportement de Graham commence sincèrement à lui taper le système. Tant pis, elle assumerait.

« Je tiens, avant toute chose, de rectifier certaines choses, Monsieur Graham. Vous semblez vous méprendre sur ma condition. Vous souhaitiez inviter des dirigeants ? J'en suis une, bien que cela vous déplaise. J'ai été reconnue comme telle par mon groupe, et j'en ai les responsabilités. Je vous remercierai donc de me traiter comme telle, et également de montrer un peu de respect à notre égard si vous souhaitez vraiment que tout cette réunion reste diplomatique. »

L'envie de mettre ses deux poings sur la table et de se lever la démange, le ton agacé de sa voix en témoigne. Mais elle reste solidement assise sur sa chaise, jambe croisée sur l'autre et regard assuré. Par ailleurs, son nous était également adressé pour Sheila. Qu'il lui montre un peu de respect, avant que la Cannibale n'explose.

« Aussi, je suis une femme. Je refuse de me faire fouiller par vos hommes. Je ne les connais pas, et je ne veux pas de leurs mains sur mon corps. Je ne me ferai fouiller donc que par une femme, qui sera, bien sûr, celle de votre choix. »

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La Cannibale
Image : [D-Event] Cartes sur table 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Sheila McElroyÉlectron libre
Jeu 8 Juil - 15:05






Cartes sur table

Je souffle discrètement, pas très à l’aise d’être seule avec le docteur Elpida. Il dégage beaucoup trop de confiance en lui dans cette situation, je n’arrive vraiment pas à comprendre comment il fait… J’avoue que j’ai vraiment hâte qu’Ophélia et Ange arrivent, je me sentirai plus en sécurité. Mais pour le moment, j’attends en silence.
Quand les co-dirigeants du village font leur entrée, je me détends un peu. Ça me fait plaisir de les voir. Ils sont beaux tous les deux, et semblent bien se compléter quand on les regarde. Le village doit bien se porter avec eux à sa tête. Je plisse juste un peu les yeux en remarquant la cicatrice à l’épaule d’Ophélia. Comment elle s’est fait ça ?

- Je suis contente de te voir, dit-elle après s’être assise.

Je lui adresse un sourire. Ça fait du bien de sentir des alliés près de moi. Je me sens pas réellement légitime à être ici malgré ce que je fais pour les électrons mais je sais aussi qui si une personne sait ce qui se passe sur mon territoire dans les moindres détails c’est moi. Donc je suppose que c’est normal que certains me considère lead. Mais comme rien n’est vraiment officiel… Bref, je me sens vraiment mieux d’être avec Ophélia et Ange avec qui j’ai déjà pu échanger.

- Bienvenue dans le club, Sheila.

Je souris un peu plus.

- Merci de m’avoir invité. Je suis contente de vous voir aussi.

J’aurai bien aimé pouvoir veiller sur Solveig qui est au strip-poker mais cette réunion est tout de même plus importante et j’ai Jeremiah qui gère la situation.
Et maintenant il nous manque une personne. Notre hôte se prend pour une princesse ou quoi ? Normalement, dans un monde qui tournerait rond, c’est à lui de nous accueillir. Mais bon tant pis. Et quand on pense au loup, le voilà qui arrive, encadré de deux gardes du corps. J’aime pas trop trop sa façon de venir derrière moi… Je sais qu’il ne m’aime pas. On a déjà eu des soucis sur mon territoire donc je suis pas réellement sereine. Il prend la parole pour faire la politesse -enfin avec des gros guillemets- puis il s’adresse à moi et Ophélia. Ok alors… Qu’il ne m’estime pas, je m’en fiche, c’est un peu logique vu ma position officieuse au sein des électrons, mais qu’il ne considère pas Ophélia comme légitime, je trouve ça déplacé.
Quand il se penche pour planter ses yeux dans les miens, je soutiens le regard.  

- Mademoiselle, je vous prie… ?



Que voulez-vous que je fasse ? Je suis sur son territoire, c’est l’hôte et il est clairement pas dans l’optique de négocier. Je laisse la chaise sur laquelle j’étais assise puisque visiblement elle lui tenait à cœur. Il s’installe et je vais entre la chaise d’Ange et Ophélia, restant debout. Je ne compte pas m’éloigner de toute façon.
Graham manque de respect à Ophélia puis demande une fouille et j’essaye de rester calme. Je scrute un peu tout le monde. Visite diplomatique, ouais, mon œil. A voir toutes les émotions des gens qui m’entourent, cette réunion a plus l’allure d’une déclaration de guerre tacite que d’une discussion pour régler les tensions. Entre Donatien qui se sent beaucoup trop en confiance, Ange et Ophélia qui ont tellement de haine dans leurs couleurs que si elles pouvaient tuer, Victor serait mort 6 fois et notre hôte tellement suffisant et orgueilleux que chaque formule de courtoisie sonne à mes yeux comme des mensonges… On est pas rendu.

Je plisse un peu les yeux. Depuis que Victor a parlé de la fouille, il y a un changement dans la couleur des co-dirigeants. C’est une sorte de… peur ? Pourquoi la fouille leur fait peur s’ils n’ont rien à se reprocher ? Je ne vois pas du tout la même chose chez Donatien qui n’a aucun problème a prouver qu’il n’a rien sur lui.



Je reste silencieuse alors qu’un bras de fer s’entame entre Ange et Victor. Puis Ophélia se rajoute à la danse. J’ai l’impression que ça va mal finir cette histoire…

Pour le moment, je ne fais rien. Je préfère observer. Mais il y a quand même un point que j’aimerai mettre en lumière. J’ai le cœur qui commence à s’emballer…

- Monsieur Graham, j’ai une question. Vous avez effectivement juré sur l’honneur de ne blesser personne durant cette réunion. Dans ce cas, pourquoi proposer aux invités de venir accompagnés de deux gardes du corps s’il n’y a pas de danger duquel se protéger ?

Calme ton stress. Calme ton stress. Calme ton stress.

- De plus, si je me souviens correctement de l’invitation adressée aux dirigeants, « vous devez venir sans armes, accompagné de deux personnes pour votre protection ». Les dirigeants ne peuvent donc pas venir armés mais vous ne l’avez pas préciser pour les gardes du corps. Et il est normal d’être armé pour un garde du corps afin qu’il assure correctement son travail en cas de danger.

Bon Victor m’aime pas, je vais sûrement mourir dans 30 secondes pour avoir émit mon avis. Mais avec la couleur que j’ai vu chez mes alliés, j’ai peur d’imaginer ce qu’ils pourraient dissimuler… Et à défaut de sauver la mise à Ange, je peux le faire pour Ophélia si on reste dans l’idée qu’elle est « garde du corps ». Ça peut passer ma logique, non ?

Codage par Libella sur Graphiorum

Sheila McElroy
Image : [D-Event] Cartes sur table F18yFiche personnage : One upon a timeEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 01/07/2018Age : 24
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Ven 16 Juil - 10:10
Institut


Il semblait que Victor Graham n’en avait pas fini de traiter avec des imbéciles. Quand ce n’était pas Ange Barrabil, c’était sa concubine qui prenait la parole.

-Je tiens, avant toute chose, de rectifier certaines choses, Monsieur Graham. Vous semblez vous méprendre sur ma condition. Vous souhaitiez inviter des dirigeants ? J'en suis une, bien que cela vous déplaise. J'ai été reconnue comme telle par mon groupe, et j'en ai les responsabilités. Je vous remercierai donc de me traiter comme telle, et également de montrer un peu de respect à notre égard si vous souhaitez vraiment que tout cette réunion reste diplomatique.

Victor la regarda dédaigneusement. Le manque d’éducation et d’intelligence de cette jeune fille était aussi flagrant que pitoyable. Pensait-elle vraiment qu’une simple patiente, comme elle, pouvait prétendre au rôle de dirigeant de quoique ce soit ? Si Barrabil était un roi usurpateur, elle n’était  bien que son bouffon et guère son général, ou encore moins sa reine.

-Aussi, je suis une femme, persistait-elle dans son impertinence. Je refuse de me faire fouiller par vos hommes. Je ne les connais pas, et je ne veux pas de leurs mains sur mon corps. Je ne me ferai fouiller donc que par une femme, qui sera, bien sûr, celle de votre choix.

Victor s’apprêtait à lui rappeler la place qui était la sienne quand l’autre jeune fille surenchérit :

-Monsieur Graham, j’ai une question.

-Docteur Graham, rectifia-t-il froidement.

-Vous avez effectivement juré sur l’honneur de ne blesser personne durant cette réunion. Dans ce cas, pourquoi proposer aux invités de venir accompagnés de deux gardes du corps s’il n’y a pas de danger duquel se protéger ?

Victor arqua un sourcil en la fixant. Elle continua :

-De plus, si je me souviens correctement de l’invitation adressée aux dirigeants, « vous devez venir sans armes, accompagné de deux personnes pour votre protection ». Les dirigeants ne peuvent donc pas venir armés mais vous ne l’avez pas préciser pour les gardes du corps. Et il est normal d’être armé pour un garde du corps afin qu’il assure correctement son travail en cas de danger.

C’en était trop pour Victor. Était-elle sotte, ou le prenait-elle pour tel ? Dans tous les cas, c’était une erreur impardonnable.

-Vous apprend-on à porter des œillères, au Village ? Ou bien votre éducation se résume-t-elle à l’apprentissage de l’impertinence ? répliqua-t-il sévèrement. Vous vous pensez peut-être à l’abri de toute sédition, mais vous seriez bien naïve de penser que nos factions sont toutes unanimes quant à nos manières de diriger, ou quant aux décisions que nous prenons. Si vous-mêmes n’avez pas d’intentions belliqueuses, rien n’empêche l’un des vôtres d’en avoir et de venir chercher ici la victoire qu’il ne peut pas trouver sur vos terres.

Devoir expliquer une si simple idée le révoltait. Il n’était ni son père, ni son professeur. Qu’apprenait-on aux enfants parmi les gueux pour les rendre aussi naïfs ?

La marquis balaya leurs protestations d’un signe de main et jaugea les deux femmes.

-Ce lieu n’est pas un comptoir de doléance. Si ma manière de faire vous déplait, libre à vous de partir, vous n’étiez pas invitées de toute manière. Cela s’applique à vous aussi, Docteur Barrabil. Je n’ai pas de temps à perdre en imbécilités. Et si je ne dois parlementer qu’avec le Docteur Elpida, alors soit. Mais soit vous respectez mes terres, soit vous les quittez. Ainsi vont mes règles.

Il reporta d’ailleurs son attention vers l’intéressé, et avec plus de courtoisie s’enquit :

-Prendrez-vous quelque chose à boire, très cher ?

S’il devait être le tyran des uns et l’hôte des autres, alors soit.

Victor Graham
Image : [D-Event] Cartes sur table 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 18 Juil - 12:22
Selon mes règles



Reboutonnant sa chemise, Donatien assistait au ping-pong verbal avec la même concentration d'un spectateur de cinéma, à qui on aurait forcé la main pour voir un film qu'il n'appréciait pas. Il s'assit à nouveau sur sa chaise, prêtant tout de même attention aux dires d'Ange.

- D'ailleurs, je considère personnellement vos gardes du corps comme une arme à votre disposition.

Donatien, installé sur son siège comme si c'était le sien, l'occupant avec une prestance qu'on avait oublié ces derniers mois, ne réussit pas à dissimuler son rictus. Il avait beau éprouver des sentiments contraires vis-à-vis d'Ange, il constata qu'ils avaient toujours été sur la même longueur d'ondes. A une époque, cela dérangeait le patriarche du bunker mais aujourd'hui, étrangement, cela réveilla chez lui une émotion familière agréable. Ange pensait comme lui au sujet de la garde de Victor, mais contrairement à Donatien, il se donnait en spectacle à ce sujet.
Les demoiselles eurent droit à leur solo sous les projecteurs également. Parfaitement neutre - Donatien, finalement, n'accordait un minimum d'importance qu'à Ange -, il reconnut quelques points à un camp, jusqu'à ce que la star du show, Victor Graham, vole la vedette à tous dans un brillant monologue.

- Et si je ne dois parlementer qu’avec le Docteur Elpida, alors soit. Mais soit vous respectez mes terres, soit vous les quittez. Ainsi vont mes règles.

Donatien ne perdit pas de son rictus. En effet, ils étaient sur les terres de Graham, et ce dernier n'avait pas laissé cela par hasard. Bien qu'il désirait une concertation entre différentes factions, il était tout de même le leader. Cependant, Donatien l'avait appris à ses dépends, être sur son territoire n'était pas forcément une marque de force, au contraire. Cela pouvait rapidement devenir un inconvénient. Car, si Victor Graham était là avec eux, qui s'occupait de diriger l'Institut en son absence ? Sa garde était baissée, son contrôle sur son territoire moins présent. Ils étaient en terre ennemie, ce n'était pas un inconvénient mais bien un avantage. C'était le moment d'étudier le terrain. Et Donatien ne laisserait pas passer cette chance. Ainsi, quand le maître des lieux le prit en aparté, Donatien répondit à la positive.

- Un verre d'eau me suffira, je vous remercie.

Puis, se tournant vers les figurants :

- Allons, on se fiche bien de porter une arme ou non. Nous sommes certes ici pour discuter, mais nous savons tous que cette réunion n'est pas neutre et que chacun a ses intérêts à servir lors de cette soirée.

Donatien trempa ses lèvres dans le verre d'eau, bien heureux de se rafraîchir. Il comptait bien sur les pipelettes pour, à un moment ou un autre, distraire ce cher Graham afin que Donatien en profite pour inspecter le territoire, ou du moins entrevoir une faiblesse chez l'Institut.

Docteur Elpida
Image : [D-Event] Cartes sur table VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
La CannibaleCo-dirigeante
Jeu 22 Juil - 13:17
Cartes sur table
La Cannibale et les dirigeants



C'est la panique. La Cannibale, profite également du discours de Sheila pour faire glisser son arme le long de sa cuisse, cachée sous sa table. Cela lui arrache le cœur d'imaginer peut-être perdre son arme à tout jamais mais les enjeux autour de cette table sont trop importants pour qu'elle en soit dispensée.
Et merde, t'es une dirigeante. Tu as ta place à cette table, tout comme tu as mérité ta place en tête de la Révolution. C'est ton truc de guider les autres, accepte-le et bas-toi pour ça.
La détermination de Sheila est un véritable soutien pour Ophelia. Bien que l'Electron en chef ait été traitée comme un misérable insecte, elle ne faiblit pas. Elle sait discourir sans offenser, se défendre sans se montrer irrespectueuse. Bien que la Cannibale ait eu du mal à croire les rumeurs au sujet de Sheila en tant que chef des Electrons (elle l'avait toujours considérée comme une suiveuse, surtout durant la Révolution), aujourd'hui elle comprend mieux sa place. Sheila se montre lucide, connaît son rôle et ne le dépasse que si elle le juge nécessaire. Elle a trouvé un juste équilibre, contrairement aux trois nigauds de cette soirée qui ont l'égo dans les boules et dans la tête, mais non dans le cœur.
Sans les paroles de Sheila, la Cannibale aurait eu du mal à encaisser les réponses de Graham.

« Vous apprend-on à porter des œillères, au Village ? Ou bien votre éducation se résume-t-elle à l’apprentissage de l’impertinence ? »

Elle sert sa poigne sur la crosse de son arme, accusant la suite de ses paroles. Elle inspire profondément, expire.

« Mais soit vous respectez mes terres, soit vous les quittez. Ainsi vont mes règles.», achève-t-il ses paroles.

En effet, sur ce dernier point il a raison ma poule.
Le Docteur Elpida a l'air à ses aises, discutant avec Graham comme si ils étaient de vieux amis venant de se retrouver. Ophelia s'apprête à s'écraser avant de soudainement repenser à Jessy. Puis elle se rend compte d'une chose. Ils sont sur le territoire de Graham car, si ils avaient été sur un terrain neutre, Graham aurait été en position de faiblesse. Elle, Sheila, Ange. Ils sont trois à sûrement vouloir la peau de Graham ici. Mais combien sont-ils en dehors de l'Institut à vouloir dégommer ce grand méchant ?
Reprenant enfin confiance et affichant un air fier suite aux paroles du docteur Elpida, Ophelia pose son arme sur la table sans la lâcher, le canon dirigé vers Graham.

« Je ne suis pas assez sotte pour venir désarmée, cher Docteur. Vous l'avez sûrement oublié, mais il y a un an de cela vous avez attenté à ma vie sans trembler. Ce fut un échec, car me voilà encore bien vivante, mais reconnaissez qu'il faudrait être le dernier des idiots pour se présenter face à vous sans rien pour se défendre.»

Elle lâche son arme, la laissant devant elle. Puis elle s'enfonce dans son siège, bras croisés sous la poitrine, jambe croisée sur l'autre lascivement. Un long sourire insolent, accompagné par un regard aiguisé, réveillant son visage.

« Maintenant, allons-nous enfin discuter comme des adultes, ou va-t-on continuer à nous quereller comme des enfants ? »

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La Cannibale
Image : [D-Event] Cartes sur table 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
AngeCo-dirigeant
Jeu 22 Juil - 20:41
event
Cartes sur table
ft. Lilith O'Brien
Affalé sur mon dossier de chaise, les gardes du corps semblent avoir du mal à savoir s'ils doivent ou non continuer la fouille vu les bras de fer qu'enchaîne le Docteur, comme il aime se faire appeler. Amusant qu'il préfère être un docteur plutôt qu'un chef, par ailleurs. A croire qu'il sait déjà qu'il est le moins qualifié que nous tous ici présent. Même Sheila a plus de jugeotte que lui. Bien sûr que l'on a des doutes, que l'on est réfractaires à l'idée être aussi loin de nos terres qui nous protège. C'est normal d'être méfiant. Mais un hôte, s'il se considère comme tel, ne doit jamais mettre mal à l'aise ses invités. Les soumettre à une fouille d'entrée de jeu, par exemple, ça c'est bien la preuve qu'il est très mauvais hôte.

Ses gardes s'approchent de moi, ce qui me fait franchement paniquer. Panique qui s'envole dès qu'il ose mépriser à nouveau les demoiselles bien plus légitimes que lui de diriger. Je ne veux pas mener leur bataille car elles sont suffisamment fortes pour le faire, mais ça ne m'empêchera pas de montrer ma colère. Je lève ma main pour dire aux chiens du docteur de ne pas me fouiller, bien décidé à ce qu'aucun ne me touche. Parce que s'ils peuvent me fouiller, ils peuvent aussi m'assassiner en étant aussi proches de moi. Et comment dire que je ne fais absolument pas confiance à Graham pour ne pas attenter à ma vie ou à celle d'Ophelia.

Malgré tout, à le voir fanfaronner comme ça, plus ça va et moins je le prends au sérieux. On dirait un clown qui essaie d'enfiler un smocking.

Et finalement, je n'aurais pas cru ça possible, mais c'est Donatien qui m'arrache un rire. Alors que tout le monde se bat pour sauver sa dignité, Donatien réclame gentiment un verre d'eau. Drôle de sommet diplomatique. Un hôte qui jette ses invités au moindre doute et qui n'est sympathique qu'à celui qui le brosse dans le sens du poil. Voilà un bel exemple de dictature.
Mais en un battement de cil, alors que j'allais pour répondre à ce bon vieux clown, Ophelia m'interrompt pour me surprendre :

« Je ne suis pas assez sotte pour venir désarmée, cher Docteur. Vous l'avez sûrement oublié, mais il y a un an de cela vous avez attenté à ma vie sans trembler. Ce fut un échec, car me voilà encore bien vivante, mais reconnaissez qu'il faudrait être le dernier des idiots pour se présenter face à vous sans rien pour se défendre. Maintenant, allons-nous enfin discuter comme des adultes, ou va-t-on continuer à nous quereller comme des enfants ? »

Je l'observe, très grandement surpris par son initiative. Le canon de mon arme qui se frotte à ma cuisse me titille et m'indique que je devrais peut-être moi aussi la dévoiler. Mais avant tout, j'interpelle Ophelia :

- Ophelia, tu as ramené une arme?!

Je la fixe avec intensité, les sourcils froncés, comme si j'allais l'engueuler. Je sais qu'elle me connaît trop bien pour que ça fonctionne plus de trois secondes, alors un sourire se dessine sur mon visage alors que je décroche mon revolver de ma ceinture :

- A croire que même sans se concerter, on est sur la même longueur d'onde.

Je la lâche du regard et jette un coup d'oeil aux gardes avant de m'adosser au siège en soupirant. Bon. Et maintenant, gros génie, tu fais quoi?
Je jette un regard à Sheila puis à Donatien. C'est clairement agir comme un gamin de partir de cette fameuse "soirée diplomatique" qui n'en est clairement pas une, juste parce que je ne veux pas me faire fouiller. Malgré tout, je refuse qu'on manque de respect à Ophelia ou même à Sheila, il n'essaie même pas de cacher qu'il est misogyne. Au moins, il assume être un connard. Mais ça veut dire qu'il se remettra jamais en question. Au moins il est pas aveugle, c'est appréciable.

J'imite ma comparse et pose le revolver sur la table, à un détail près : ma main reste accrochée au manche.

- Vous voulez faire une réunion diplomatique, docteur? Alors débutons. Maintenant qu'on a tous prouvé qu'on ne fait confiance à personne ici, je pense qu'on peut passer directement à la suite.
Ange
Image : [D-Event] Cartes sur table Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Sam 24 Juil - 23:57
Institut


Un des hommes de Victor, consulté d’un regard, servit un verre d’eau au Docteur Elpida après sa requête. Victor lui-même se saisit d’une tasse de thé, la théière légèrement tiédie d’avoir patienté su le côté du buffet. Le marquis s’étonnait – bien qu’il ne l’eût montré pour rien au monde – de la diplomatie de son cadet. Peut-être la solitude du bunker avait-elle enseigné quelques bribes de bon sens à l’ancien directeur. Quoiqu’il en soit, il semblait vouloir négocier avec la table entière et non pas seulement avec l’Institut Graham, voilà une information que Victor ne manqua pas de percevoir.

La jeune courtisane de Barrabil reprit alors la parole :

-Je ne suis pas assez sotte pour venir désarmée, cher Docteur, asséna-t-elle avec une fierté mal placée. Vous l’avez sûrement oublié, mais il y a un an de cela, vous avez attenté à ma vie sans trembler. Ce fut un échec, car me voilà encore vivante, mais reconnaissez qu’il faudrait être le dernier des idiots pour se présenter face à vous sans rien pour se défendre. Maintenant, allons-nous enfin discuter comme des adultes, ou va-t-on continuer à nous quereller comme des enfants ?

Victor fixa le revolver négligemment déposé face à elle sans broncher, puis d’un signe de tête ordonna à un de ses hommes de s’en saisir. Néanmoins, ce dernier s’interrompit quand une deuxième arme fit son apparition sur la table. Victor arqua un sourcil et observa le Docteur Barrabil qui hélait sa compagne. Effectivement, les félons régnaient sur la même longueur d’onde. A croire que l’indignité et que la bêtise étaient du domaine de l’électromagnétisme.

-Vous voulez faire une réunion diplomatique, docteur ? demanda-t-il au marquis. Alors débutons. Maintenant qu’on a tous prouvé qu’on ne fait confiance à personne ici, je pense qu’on peut passer directement à la suite.

Le milicien de Victor lui jeta un regard incertain, mais le marquis ne perdit rien de son calme, si ce n’est que la raideur de son dos se renforça et que ses sourcils se froncèrent imperceptiblement.

-Ramassez leurs armes. Inutile de garder de tels artefacts sur la table de la diplomatie.

Il y avait un certain sarcasme dans son ton. Le milicien s’exécuta, et les armes furent déposées sur le buffet, inaccessibles à tous les membres de la tablée. Victor se saisit de l’anse de sa tasse et il en but une gorgée. La saveur amère lui semblait bien plus douce que le déplaisir de faire face à une bande de macaques sans cervelles. Son regard se portait à présent sur la jeune compagne de Barrabil. Il décida de lui répondre à elle, ignorant son ainé, car il lui apparaissait soudain qu’elle semblait posséder plus de cran qu’il ne l’aurait pensé. Cela ne la rendait ni plus intelligente, ni moins inférieure, mais c’était une qualité trop rare pour être ignorée.

-Si j’avais voulu vous tuer, ce soir-là, je vous aurais tué, très chère, lui annonça-t-il sévèrement mais non sans une pointe d’arrogance et de mépris. Je me rappelle de vous, à présent. Je visais votre téléphone, et dans cette optique, je n’ai pas raté mon tir.

Si Victor n’avait pas gardé le secret de son œil borgne, il aurait pu ajouter que ce tir n’en était que plus exceptionnel, mais il n’en dévoila rien.

Il reposa sa tasse et s’adressa à tous, cette fois.

-Vous avez raison de craindre mes intentions, mais vous vous méprenez sur mon compte : j’ai donné ma parole qu’aucun mal ne vous serait fait ici, alors il n’est pas dans mon intention de me parjurer.

Il ne l’avouerait pas, mais il se demandait si ces armes avaient été destinées à la protection de leurs porteurs ou à l’atteinte de sa personne. Cela l’emplissait d’un mépris sourd et d’une contrariété sous-jacente. Il n’aimait guère l’arrogance et l’impertinence, et cette tablée semblait en être débordante. Ses invités avaient raison sur un point : il était temps d’entrer dans le vif du sujet.

Il fit un signe de main à l’autre de ses hommes qui s’assit à la table. C’était le croupier.

-Quel est votre nom, très chère ? demanda-t-il à la Cannibale tandis que le milicien – un dénommé Mike – mélangeait les cartes et distribuait les jetons. Vous pouvez rester à cette table. Peut-être possédez-vous plus de jugeotte que votre prétendu co-dirigeant. Nous verrons cela.

Il accorda à peine un regard à l’autre jeune fille.

-Quant à vous, restez debout, ou servez de croupier. Dans tous les cas, je ne vous convie pas à cette table, vous n’y avez aucune légitimité.[/color]

Un très mince sourire passa sur ses fines lèvres, derrière ses barbes.

-Le Duc de Manchester disait qu’au poker, on jouait son autorité autant que son argent. J’ai toujours trouvé cette maxime des plus farfelues, mais voyons si aujourd’hui, vous saurez me démontrer un peu de votre prétendue autorité sur vos factions respectives.

Les cartes au centre de la table furent retournées.

-Aujourd’hui, vos arguments seront vos cartes, conclut-il.

Les négociations commençaient là. Et Victor leur laissait un tour pour montrer leurs arguments, avant de dévoiler les siens. Il était temps d’évaluer leurs capacités de bluff.



Victor Graham
Image : [D-Event] Cartes sur table 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
HasardPNJ
Dim 25 Juil - 1:25
Cartes sur Table
Flop

Voici les trois premières cartes retournées de manière très professionnel bien qu'un peu théâtral par Mike :

[D-Event] Cartes sur table Sk5j


(NB : je ne l'ai pas précisé dans le mp que je vous ai envoyé, mais vous pouvez supposer que les deux cartes que le hasard vous a attribué sont les définitives (parce qu'il y a des histoires de bruler des cartes et co mais c'est un peu trop compliqué à mettre en place)

(NB bis : oui oui j'ai beaucoup de NB à rajouter maaaaais bon 8') Je signale juste ici que si dans vos prochaines réponses vous insister par exemple pour que Sheila intègre la partie, ou pas du tout, ou si tous autres joueurs se désistent ou s'invitent  à la partie, ça ne me posera aucun soucis d'organisation et ça ne changera pas le flop ni les tirages suivants donc pas d'inquiétude à ce sujet, sentez vous bien sur libre de rp comme bon vous semble et selon la réaction de vos personnages respectifs)

(NB : On dit jamais deux sans trois... Pour tous lecteurs extérieurs qui a envie de devenir un expert du poker voici la magnifique page qui vous permettra de comprendre ce qui se passe avec ces histoires de flop et autres fantaisies pokeresque (même si on va pas se mentir, on se simplifie un peu la vie ici xD) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Texas_hold%27em)
Hasard
Image : [D-Event] Cartes sur table ScmvFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : PNJ
Docteur ElpidaChef de la Famille
Ven 30 Juil - 11:03
Selon mes règles



Donatien assista aux joutes verbales, toujours en bon spectateur. L'arme de la blonde le surprit, il fallait l'avouer. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle voit venue armée et se montre aussi provocante. Il comprit pourquoi il n'avait jamais cherché à discuter avec elle, en dehors du fait qu'il ne lui portait aucun intérêt, elle avait tout ce qu'il détestait chez une femme. Physiquement, elle n'avait rien de pur. Elle dégageait autant de charisme qu'une courtisane de bas étage, avec son surplus de poitrine et la manière dont elle se tenait sur sa chaise. Donatien se demanda comment des parents pouvaient laisser leur fille devenir aussi déplorée.
Puis Ange posa lui aussi une arme sur la table, ce qui fit sourire les yeux de Donatien. Il planta son regard dans celui de son ancien ami. Il n'était pas déçu de lui, au contraire. Ange n'avait pas perdu de son audace et de son insolence. Il était toujours cet enfant qui avait ses petits jouets et ne pouvaient s'en séparer. Ange et les armes, c'était une belle histoire d'amour.
Graham, évidemment, réagi suite aux laïus du Village. Evidemment, il ne pouvait pas s'empêcher de papoter. Question d'égo, sûrement.
Donatien finit son verre d'eau tandis qu'on distribuait les cartes. Il observa la petite aux cheveux colorés. Bien qu'il ne lui portait aucun intérêt, il regretta qu'elle ne soit pas de la partie. Il était toujours intéressant d'avoir un pion extérieur à manipuler. Elle n'avait l'air de connaître personne, de ne faire attention à personne, alors il fallait se la mettre dans la poche. Dans les groupes, il fallait toujours prendre la personne la plus à part comme alliée. Avec sa taille d'enfant elle ne lui serait pas utile mais visiblement sa présence agaçait Victor Graham. Et Donatien adorait tout ce qui énervait Graham.
Alors qu'il reçut ses cartes, il demanda, l'air de rien.

- La dame ne peut-elle pas se joindre à nous ? J'apprécierais de la voir jouer. Elle est la seule représentante que nous avons des Electrons Libres, et je vous rappelle que les Electrons Libres sont une faction nombreuse à ne pas mettre de côté. Ils possèdent le port et le seul accès à la mer.

Il parla tout en découvrant ses deux cartes avant de se rendre compte d'une chose importante et cruciale dans cette soirée : il ne savait pas jouer au poker.
Il ne s'était jamais intéressé aux jeux de cartes, voire aux jeux tout court. Il avait toujours considéré cela comme une perte de temps. Ainsi, on dirait bien que le cours de cette soirée ne serait que bluff pour lui. Mauvais comédien, il joua le surpris en regardant ses deux cartes : bouche ouverte et sourcils levés dans un visage où le reste de son expression était figée. Comme un masque qui prendrait vie. Même Mike était bien plus doué que lui dans son théâtre.

-Aujourd’hui, vos arguments seront vos cartes

Donatien recouvra alors son visage de marbre, s'adressant alors à l'assemblée.

-Justement, il me semble que le poker demande à ce que nous ayons de quoi miser. Quelle est la mise de ce soir ?


Docteur Elpida
Image : [D-Event] Cartes sur table VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
La CannibaleCo-dirigeante
Dim 8 Aoû - 21:36
Cartes sur table
La Cannibale et les dirigeants



« Ophelia, tu as ramené une arme?! »

L'interpellée hoquette de surprise. Si jusqu'ici, son insolence et sa désinvolture n'avaient fait que s'accroître, l'interjection d'Ange fait vaciller cet état. Il y a bien une personne qu'elle écouterait corps et âme, et cette personne semble étonnée de son comportement. Mais pourtant, malgré son timbre de voix, il y a quelque chose dans son regard. Ophelia ne le connaît que trop bien maintenant, cet enfant qui dort dans le coeur de son ancien amant. Elle soutient alors son regard, curieuse de ce que lui prépare cet enfant.
Elle pince ses lèvres pulpeuses pour dissimuler le début d'un rire en voyant Ange sortir une arme à son tour. Ils se ressemblent bien trop, tous les deux.
Elle contemple avec complicité. Et même si leurs armes sont prises, elle se sent puissante. Quand Ange est sur la même longueur d'ondes qu'elle, elle pourrait écraser n'importe qui se dresserait sur son chemin. En parlant df'obstacles d'ailleurs ...

« Si j’avais voulu vous tuer, ce soir-là, je vous aurais tué, très chère. Je me rappelle de vous, à présent. Je visais votre téléphone, et dans cette optique, je n’ai pas raté mon tir. »

Elle esquisse un sourire narquois. Tant mieux si il se souvient d'elle.

« Quel est votre nom, très chère ? »
« Vous pouvez m'appeler La Cannibale. »

Bien qu'elle apprécie qu'il reconnaisse sa jugeotte, elle se raidit lorsqu'il dévalorisa Ange. Elle écoute l'hôte parler des cartes et découvrit son jeu, son cerveau marchant à toute allure. Pour une fois, elle relève la pertinence des propos d'Elpida. En effet, si il n'était pas intervenu, elle se serait révoltée sur le fait que Sheila ne joue pas. Il fallait sucer qui ici pour qu'une femme ait la place qu'elle mérite ?!
Attendant la réponse de Graham, elle découvre son jeu. Sans être une experte au poker, elle n'en est pas novice. Elle a joué durant ses séjours à l'hôpital avec ses parents. Elle en maîtrise les bases, s'étant amusée à copier les coups de bluffs de son père. Attendant le début de la partie, elle échange un coup d'oeil avec Ange afin d'être certaine qu'ils soient tous les deux sur la même longueur d'ondes. Il est hors de question de se prêter à ces jeux puérils, n'est-ce pas ? D'un discret coup d'oeil, elle indique à son co-dirigeant les armes dont ils ont été dépossédés pour lui faire comprendre ses intentions, et vérifier les siennes.

made by black arrow
La Cannibale
Image : [D-Event] Cartes sur table 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Aimee KarlsenInfirmière puéricultrice
Lun 9 Aoû - 4:42


Cartes sur table

Event

Pourquoi c’est aussi difficile de faire un choix ? Je sais que le Dr.Elpida m’a dit d’aller à la petite soirée strip poker. Mais honnêtement, je n’en vois même pas l’intérêt s’il n’y est pas… Il n’y a que lui que je veux voir déshabillé… Ennuyée, je m’accoude à la table de la cuisine du bunker, hésitante.
J’avoue que je suis un peu inquiète en plus de ça… Il est seul. Sur le territoire de Graham. Et il ne pense même pas à me dire de venir avec lui !! Pff… Je pourrais très bien le protéger ! Mon passé dans les gangs est toujours utile ! Pourquoi m’a-t-il dit d’aller dans l’autre soirée ?! Pourquoi me maintient-il éloignée ?! Je pensais qu’on s’était rapproché depuis quelques temps… Certes, il va mieux, j’ai l’impression de retrouver mon docteur au fil des jours… Mais il reste faible !!

Enfouissant mon visage dans mes bras, je pousse un long soupir, mes cheveux tombant en cascade devant mon visage. Béryl et Elizabeth sont déjà partis… Peut-être que je devrais écouter le docteur et les rejoindre… Je me redresse, passant rapidement devant le miroir du bunker pour vérifier ma tenue. Je me sens jolie. Mais je n’ai pas envie de risquer de me déshabiller pour d’autres que Donatien ! Si ce n’est pas lui, ce n’est pas marrant !
Et puis zut ! Je suis trop inquiète ! Qu’il le veuille ou non, je gèrerai sa sécurité ! Je suis la meilleure arme pour lui ! Rapidement, je récupère le papier d’invitation que je relie plusieurs fois afin d’être sûre de quel genre de soirée il s’agit.

« ▬ Une soirée diplomatique… À la frontière…  « L'Institut s'engage sur l'honneur à ne blesser aucun des invités »… Mouais. Vu le gars, faut pas trop s’y fier à ça… »

C’est un serpent. Je le vois bien chanter la chanson de Kaa dans le Livre de la Jungle… Aie confiaaaaaaance… Crois en moiiiiiii… Et PAN ! Une balle entre les yeux… AAAAH !!! Je suis encore plus inquiète maintenant ! C’est mort ! J’y vais ! Je gèrerai la colère probable de Donatien après.
Gardant le papier d'invitation avec moi, je sors rapidement du bunker en direction du lieu de rendez-vous. Ok… Trouve-toi une excuse. Il faut que tu dises quelque chose. Rien que de penser à revoir le Dr Graham me donne des frissons d’effroi. Je déteste ce type. Mais je n'ai plus le choix !

Assez vite, je me retrouve non loin des dalles et de la table aménagée, encerclée de vigils. Je m’approche avant de montrer le papier à un des vigils pour lui signifier la raison de ma présence. Je suis sûre qu’on va m’en vouloir d’être en retard, mais je m’en bats les… voilà. Je ne suis plus à ça près.

« ▬ Je suis l’accompagnatrice du Dr.Elpida. Pardonnez-mon retard, j’avais quelques affaires à terminer au Bunker. »

Je tourne les yeux vers la tablée, et comme d’habitude, mon cœur s’affole quand j’aperçois la chevelure ivoire de mon docteur. Je me rapproche avant de m’arrêter juste derrière lui pour chuchoter à son oreille.

« ▬ Vous oubliez votre garde du corps... Dr.Elpida~ »

Je me redresse, lui faisant un petit sourire. Je sais qu’il sera en colère de me savoir là. Je lui ai désobéit après tout. Mais ce n’est pas de ma fauuuute, j’étais bien trop inquiète pour lui ! Détournant mon regard du sien, je finis par observer tout le monde, étudiant la situation. Ils ont commencé le jeu… Ange Barrabil… Et une de ses patientes, je crois. Puis une autre jeune fille qui semble un peu perdue et mal à l’aise. La pauvre… Je la plains… C’est pas facile d’exister avec tous ces hommes à cette table. Je lui fais un petit sourire compatissant, souhaitant lui donner un peu de courage. Et mon regard se pose sur le Dr.Graham, avec son air toujours aussi détestable sur le visage. Je garde mon sourire poli, faisant profil bas. Je suis garde du corps, je n’ai pas besoin de dire quoique ce soit, et ça m’arrange. Je suis simplement là pour la protection de mon docteur… Ils peuvent donc continuer de jouer sans faire attention à moi~.
Aimee Karlsen
Image : [D-Event] Cartes sur table Mnl2Fiche personnage : Fiche personnage ici !Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 19/08/2017Age : 29
Sheila McElroyÉlectron libre
Mar 10 Aoû - 17:59






Cartes sur table

Forcément, il s’énerve. J’en était sûre. Mais bon, si je peux au moins détourner un peu son attention de mes alliés, ça me dérange pas. J’étais pas vraiment ce qu’on peut appeler une élève modèle, j’ai l’habitude de me prendre des savons.  Bref. Après avoir fait son petit coup de gueule, il finit par reporter son attention sur le docteur Elpida.

Je pousse un soupir discret. On va pas aller loin avec cette réunion si dès le début on est pas capable de s’entendre. Bon je suis presque sûre qu’on pourra jamais s’entendre tout court vu le bonhomme mais vous voyez ce que je veux dire. Je trouve ça quand même surprenant que ça soit le docteur Elpida qui tente de calmer les tensions.

- Je ne suis pas assez sotte pour venir désarmée, cher Docteur.

Je tourne la tête vers Ophélia et écarquille les yeux en voyant un pistolet posé sur la table, sous sa main. Je… Je rêve. Bon je me doutais qu’elle devait avoir une arme mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle l’exhibe avec autant d’assurance !
Par contre heu… pardon ? Rembobinage. Graham lui a déjà tiré dessus ?! C’est vraiment un malade ma parole.

- … mais reconnaissez qu'il faudrait être le dernier des idiots pour se présenter face à vous sans rien pour se défendre.

Aoutch. J’ai littéralement rien pour me défendre. Grimace intérieur. Enfin je peux comprendre son point de vu, et puis je suis pas connue pour être intelligente donc on va dire que je vais pas le prendre pour moi.

- Maintenant, allons-nous enfin discuter comme des adultes, ou va-t-on continuer à nous quereller comme des enfants ?


Je veux l’épouser.

JE PLAISANTE OH ! Mais avouez qu’elle est sacrément charismatique quand même ! Elle n’a même pas été invitée et elle tient tête à Graham avec une de ces classes ! Je mentirais si je disais qu’elle me fait aucun effet à l’instant.

Pas d’une façon amoureuse ! Je vous vois venir ! Mais bref, c’est pas trop le moment.

Quand je vois Ange sortir également un revolver je retiens un rire. Hé bien, on dirait qu’ils sont fait pour s’entendre. Mais savoir qu’ils sont sur la même longueur d’onde est rassurant je trouve.
La conversation se poursuit et je préfère ne pas y prendre part.

- Quant à vous, restez debout, ou servez de croupier. Dans tous les cas, je ne vous convie pas à cette table, vous n’y avez aucune légitimité.

Petit pincement de lèvres. Je suis censée répondre quoi à ça ? Je vais pas aller m’asseoir sur la table pour m’auto-inviter à la réunion alors qu’il me fait clairement comprendre que j’ai pas ma place ici. Je détourne un peu le regard. De toute façon je ne partirai pas. Je préfère encore rester debout. Et puis au final, ce n’est pas si mal. Ça m’évitera de dévoiler des stratégies qu’on met en place avec Jeremiah tout en apprenant à mieux connaître les autres territoires.

L’hôte de la soirée propose un poker pour prouver notre autorité sur nos factions, disant que nos cartes seront nos arguments. Ah la la, ça me rappelle mes soirées lycée ! Qu’est-ce qu’on a pu en faire avec les copains ! Bon comme on avait pas d’argent ça se transformait souvent en strip poker ou bien en jeu d’alcool. Mais c’était super drôle, ça me manque un peu de plus voir leur tête quand je captais leurs coups de bluff ! Bon, j’avoue, avec ma pathologie c’était un peu de la triche. Mais ça marchait pas à tous les coups et puis techniquement je n’y peux rien je suis née comme ça.

Alors par contre, je ne m’attendais pas du tout à ce que ça soit le docteur Elpida qui réclame ma présence. Je ne dis rien, attendant simplement une autorisation. Ça me fait juste un peu tiquer quand il demande quels seront les mises. J’espère que ça sera pas des bouts de territoire ou une bêtise du genre.

Une nouvelle femme fait son entrée. Rousse aux yeux bleus. Elle se rapproche du dirigeant du bunker et me lance un petit sourire encourageant et je lui réponds d’un petit signe de tête. Je sais pas trop qui c’est mais elle a l’air gentille. Bizarre mais pas méchante. Oui parce que je vois sa couleur qui clignote dès qu’elle louche sur le médecin aux cheveux blancs. Sérieusement j’ai jamais vu une couleur faire autant de grands écarts. C’est marrant.  

Codage par Libella sur Graphiorum

Sheila McElroy
Image : [D-Event] Cartes sur table F18yFiche personnage : One upon a timeEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 01/07/2018Age : 24
Docteur ElpidaChef de la Famille
Mar 10 Aoû - 19:08
Selon mes règles



Donatien buvait son eau tranquillement. Malgré les haussements de voix et les tons accusateurs des uns et des autres - Donatien du moins, supposait que la façon dont chacun crachait ses mots avait une vocation accusatrice -, il était relativement serein. En face de lui, la naine aux cheveux trop vifs paraissait aussi calme que lui. Bien qu'il ne lui portait aucun intérêt, il reconnut qu'il était agréable de ne pas être le seul rocher placide dans la tempête. Vraiment, il voyait bien cette soirée finalement. Il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. Les enjeux allaient être bénins, Donatien découvrirait ce qu'est le poker et pourrait peut-être prendre le temps d'échanger avec Ange afin d'obtenir un peu de sa milice ... Une belle soirée. Rien ne pourrait la gâcher.

- Je suis l’accompagnatrice du Dr.Elpida. Pardonnez-mon retard, j’avais quelques affaires à terminer au Bunker.

Donatien manqua de s'étouffer avec son eau.
Cette coiffure de feu, ce regard de vipère, cette allure de Méduse. Un pas sur la terre et elle les avait tous statufiés. Tous, sauf lui, qu'elle mangeait dans yeux. Donatien craignait autant cette femme qu'il n'en avait besoin. Un peu comme une mère, sûrement. Ne disait-on pas des adolescents qu'ils étaient terrifiés de la réaction de leur génitrice, et pourtant en restaient dépendants pour leur affection ?
A une autre époque, Donatien aurait soit viré cette vile tentatrice, soit il s'en aurait emparé dans son entièreté. Il l'aurait puni, un peu comme une nuit de cette fin d'hiver où il avait pris possession de son corps et de son intimité sans aucun ménagement. Il détestait cette femme car elle agissait avec lui comme personne ne l'avait pas, bousculant ses réflexes, ses intentions, sa personnalité. Elle le rendait vulnérable, et si récemment il se complaisait dans cet état, aujourd'hui ce n'était plus le cas. Elle lui faisait perdre un contrôle qui lui était précieux.
Il s'essuya délicatement le coin de la lèvre, se resservant un verre d'eau pour s'éclaircir la gorge alors que la sorcière s'installait derrière lui pour lui chuchoter jusqu'à lui hérisser le poil.

- Vous oubliez votre garde du corps... Dr.Elpida.

Il lui aurait bien répondu qu'il n'avait rien oublié du tout, qu'elle était la tête en l'air qui semblait ne pas se souvenir de la place que lui avait attitrée Donatien. Ne voulant pas montrer une faiblesse aux dirigeants, Donatien était obligé de rentrer dans son jeu. Mais croyez bien qu'une fois la soirée achevée, il remettrait cette vipère à sa place. Elle aurait dû rester une hallucination, elle lui causait moins de problèmes.
Il se contenta d'adresser une expression de consentement à la tablée, excusant d'un sourire le retard de sa soi-disant protectrice...


Docteur Elpida
Image : [D-Event] Cartes sur table VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
AngeCo-dirigeant
Dim 15 Aoû - 23:32
event
Cartes sur table
ft. Lilith O'Brien
Sans surprises, il ordonne à ses gardes de mettre plus loin l'arme à feu. Je ne sais pas dire si je suis soulagé de ne plus voir ce genre d'objets vu mon passif avec ceux-ci ou si je suis, au contraire, plus anxieux de savoir mon seul moyen de défense et d'attaque hors de ma portée. Dans tous les cas, je vois bien que je n'aurais pas mon mot à dire. Et ce n'était pas comme si on était pas en territoire neutre.
Je croise les bras, en pleine réflexion. Je n'attends tellement rien de cette soirée que je me demande si ce ne serait pas l'occasion de simplement se rapprocher de Sheila et de Dodo. Pas que je n'ai pas envie de m'approcher de Victor, mais si je le fais, je jure que mon poing va rencontrer sa face de rat sans pouvoir le contrôler. Donc pour sa propre sécurité comme pour la mienne, plus il est loin, mieux c'est.

Et alors que le croupier distribue les cartes, je jette un coup d'oeil à Ophelia. Je crois qu'au fond, je suis fier qu'elle ait ramené un revolver ici. Parce que ça montre qu'elle est consciente du danger que représente cette réunion, même si on en avait déjà parlé ensemble. Et c'est quand je décide de me saisir de mes cartes qu'elle me lance à son tour un regard. Elle a une idée derrière la tête.
Subtilement, elle me désigne des yeux l'emplacement des armes, et vérifie ma réponse sur son idée. Je suis bien d'accord avec elle sur ce coup-là, il est hors de question qu'elles restent hors de notre portée. Et puis, il est tant de laisser le passé au passé. Loreleï Hexe, je pense que c'est le moment pour moi de faire mon deuil de ton meurtre. Je te remercie d'avoir fait de moi un homme meilleur et je te promets de faire correctement les choses une fois le pied sur la terre ferme, d'envoyer une lettre à tes parents pour m'excuser. Mais pour l'instant, il faut que je me concentre sur les choses qui sont importantes maintenant. Il s'agit de la vie de ma co-dirigeante, de Sheila et de mon ancien meilleur ami. Et si j'ose le dire, et je pense que j'ose, la vie de tous les habitants de cette île. Je refuse qu'un mec aussi arrogant, méprisant, égoïste, égocentrique et avec un complexe de supériorité possède une partie de l'île. Si je m'écoutais, il irait directement à la case cachot et n'en ressortirait plus jamais.

Une fois que je me suis assuré qu'Ophelia ait bien compris ma réponse, je me concentre sur mon jeu. Le poker, je suis loin d'être un expert, mais je suis loin d'être un débutant. A Harvard, quand on s'amusait avec ceux qui étudiaient le droit, on passait quelques soirées autour d'une table de poker à parier tout et n'importe quoi. Et quand deux corps étudiants qui s'acharnent toute la semaine à travailler plus que de raison, jusqu'à en oublier sa santé, se retrouvent pour bluffer et jouer à un jeu de hasard, ils ne font que finalement plus boire que réellement aligner les cartes. Ca n'empêche qu'il me reste quelques bases et coups en mémoire.

Et alors que la soirée allait enfin commencer, une femme que j'ai croisé quelques fois dans les couloirs de l'Institut entre comme si la pièce lui appartenait. Perplexe, je cligne plusieurs fois des yeux, et lorsqu'elle s'avance vers Donatien je ne peux m'empêcher d'ouvrir la bouche d'incompréhension. Les sourcils froncés et le visage circonspect, je dois vraiment avec une sale tronche. Mais autant je m'attendais à ce qu'il y ait des flingues et autres joyeusetés meurtrières, mais je m'attendais pas à voir une rousse sulfureuse se pencher vers Dodo. Oui, Dodo. A partir de maintenant, il a retrouvé son sobriquet parce que putain, où est-ce qu'il l'a dégotée et comment il a réussi son coup pour qu'une femme pareille soit sa copine? Et qu'on me la fasse pas à moi, c'est sa meuf. Surtout quand on voit sa réaction de puceau. Oui, il est pas puceau, je m'en branle. Il faut que j'ai une conversation avec lui.

J'inspire, toujours décontenancé par ce... Spectacle étrange.

- Bonsoir... Mademoiselle, hum... Karlsen si je ne me trompe pas?

Je jette un regard vers Ophelia, les yeux écarquillés et un sourire amusé sur les lèvres. Bordel de merde. Cette soirée...
Ange
Image : [D-Event] Cartes sur table Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
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