contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

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AraatanForum RPG Mono no Aware
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Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Ven 17 Avr - 20:12
Un Œil derrière les BarreauxAmalia


Alors que Victor glissait quelques mots à son auxiliaire, les paroles de Barrabil lui firent tourner la tête en sa direction. Il plissa les yeux et lui rétorqua sévèrement :

-Il est bien beau de vous comporter en preux chevalier après avoir injustement enfermé mon ancienne patiente dans ledit Asile sous un motif injustifié, Docteur. Mais si nous n'endiguons pas l'épidémie de sédition se propageant dans l'Institut, cette dernière nuira aux patients mêmes nécessitant du calme et de la stabilité, sans compter le bien-être des recherches menées dans ce bâtiment.

Il haussa les épaules. En parlant des patients, l'image de Katarina lui avait traversée l'esprit. Bien qu'il privilégiait ses recherches, il n'avait pas cherché à mentir sur la justification du bien-fondé de cette solution.

-Dès que cela sera fait, il sera de bon ton de reprendre une attitude de soin pacifique. Mais il faut savoir se montrer ferme en temps demandé.

Victor parlait comme le militaire qu'il était réellement, avec la même intensité et la même assurance que s'il avait s'agit de recharger une arme de poing. Il n'estimait nullement que quelques patients avaient le pouvoir de renverser l'Institut, mais il se devait de prendre des précautions pour le bien-être de ses travaux. Il n'était pas revenu travailler ici pour que ses recherches soient renversées par le premier patient mécontent se croyant tout permis ! Ce n'était certes que des enfants, mais ils ne demeuraient que de la vermine aux yeux du marquis : ils n'avaient jamais mérité plus que cette vision de sa part.

Distraitement, Victor songea aux jumelles que mentionnait Eugénia. Il ignorait si elles étaient réellement perturbatrices, mais elles avaient bel et moins manqué de respect à son égard. Il jeta donc un très bref regard approbateur en sa direction, bien que cela ne soit qu'une expression aristocrate de plus pour ceux qui n'étaient pas capables de déchiffrer le marquis. Et personne n'en était capable, à ses yeux de pure vanité. Pas même cette jeune femme qui avait partagé sa couche et avec qui il avait eu quelques échanges...Enflammés, dirons-nous.

A cette pensée, il passa sa main sur sa barbe, signe chez lui de réflexion ou de contrariété. Un oeil avisé aurait d'ailleurs remarqué que cette même barbe était plus courte qu'à l'ordinaire, quoique toujours autant entretenue. L'Institut n'avait certes pas évolué, mais Victor montrait que le temps avait continué son cours à l'extérieur de ces murs et de ces mers affamés.



Dernière édition par Victor Graham le Ven 17 Avr - 20:21, édité 2 fois
Victor Graham
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Amalia ReanoBras-droit de Victor
Ven 17 Avr - 20:14
ft.
beaucoup
de gens
Réunion de crise
Amalia écoutait en silence les idées plus ou moins redondantes d'Ange Barrabil et surtout de Donatien Elpida. Quelques mois n'avaient pas suffi à le changer. Elle remarqua d'ailleurs la doctoresse qui avait failli s'occuper de son cas parler de punition. Une semaine ? Ce n'était pas dissuasif. Elle-même y avait passé quelques mois et elle se portait bien. Heureusement que Victor Graham était arrivé pour l'arracher de ses dossiers.  Et le Directeur écoutait ces incapables, certainement car il avait été mal tenu au courant de la situation.

Au moins, son ancien médecin semblait partager son avis. Encore une preuve de leur intelligence et de la bêtise des autres. Alors qu'elle s'apprêtait à lire le nouveau mot de W05 -elle n'avait d'ailleurs pas été surprise de la voir transmettre une liste de noms au Directeur-, la voix de Victor l'interrompit.

-N'hésite pas à intervenir. Ils doivent comprendre que ta place est au dessus d'eux.

Amalia y pensait justement. En tant qu'Y66, elle avait eu vent de beaucoup de rumeurs et avait pu observer au plus près les comportements de ceux considérés comme ses congénères. Lisant la note de son amie, elle n'en fut que plus confortée. Oui, elle avait des éléments à apporter.  Elle fut cependant coupée dans son élan par une autre personne affectionnant le blanc comme un ectoplasme déjà présent, une femme cette fois-ci. L'Italienne avait compris la pique cachée dans la question demandant son nom, la remettant indirectement à sa place de patiente alors qu'elle ne l'était plus, et ne se préoccupa pas d'y répondre. Le second fantôme le saura bien assez tôt.

Sa parole fut à nouveau volée par Ange. Il se rendait compte que son intervention n'était pas des plus pertinentes ? Devait-elle lui rappeler qu'elle avait été enfermée à l'Asile pourtant sous sa direction ? Et surtout qu'est-ce qu'ils avaient à l'appeler par son ancien matricule ? Elle n'était plus patiente ! Encore une fois, le marquis lui empêcha cette tâche pénible de répondre à des inepties, lui permettant de repartir sur son idée première.

-En tant qu'anciennes patientes, W05 et moi-même avons eu des informations sur ce fameux Journal. Il est caché dans un des troncs de la forêt. En outre, certains patients feraient des sortes de "preuves" à partir d'une grotte, pour faire avancer leur petite rébellion. Je tiens à préciser que nous n'y avons jamais participé.

On ne sait jamais. Avec les informations supplémentaires dont elles disposaient, on pouvait les croire complices. Alors qu'elles méprisaient profondément les autres insectes et ne s'abaisseraient jamais à les aider. Elle remercia d'un regard W05 pour lui avoir rappelé ces informations.
Amalia Reano
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 ScmvFiche personnage : Qui est-ce ?Espace personnel : Dossiers et rapportsGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 13/07/2015Age : 26
Mademoiselle DessangesNewbie
Ven 17 Avr - 21:44
Agnès, sous l’injonction du directeur, cessa aussitôt son échange et sortit de quoi écrire. Elle fit cliqueter plusieurs fois son stylo bic.
Elle ne voulait pas faire ça. Elle avait l’impression qu’à prendre des notes, elle allait être celle qui scellerait le sort des gamins incriminés. Elle ne savait pas si ce serait à raison ou à tort, toujours était-il que selon elle, la punition ne changerait rien. Au contraire.
Appuyée contre le mur, elle semblait fondre au fur et à mesure des secondes jusqu’à ce qu’Ange prenne la parole.

- Je tiens à rappeler que nous sommes dans un hôpital. Notre but est de soigner des patients, pas de les enfermer pour les rendre fous.

Même si elle n’était pas dans son champ de vision, elle acquiesça timidement au reste de son discours. Elle s’apprêtait même à prendre la parole pour le seconder lorsque le docteur Graham enchaina, douchant son envie de dire quoi que ce soit. D’autant plus qu’elle ne se souvenait plus bien si Amalia avait été enfermée pour un motif valable ou non.
D’ailleurs celle-ci prenait la parole à son tour, dénonçant sans vergogne certains secrets de ses camarades.
Avoir ce genre de confirmation de la part d’une ancienne patiente rendait cette histoire de révolution beaucoup plus réelle qu’elle n’avait jamais voulu bien le croire. Elle ne comprenait pas. Enfin, peut-être que si. La plupart étaient dans leur adolescence, en recherche d’émancipation et le milieu médical était un endroit particulièrement coercitif. Etaient-ils mal à ce point ? D’une certaine manière, elle faisait partie de la direction. Est-ce que ça voulait dire qu’elle était aussi responsable de tout ça ? Pourtant elle faisait de son mieux. De son mieux ! Elle aurait pu s’ouvrir les veines si ça avait permis à ne serait-ce que l’un d’entre eux d’être guéri de partir d’ici. D’ailleurs elle le faisait vraiment d’une certaine façon. Elle était O+ et elle faisait des dons du sang aussi souvent qu’il lui était possible. Le dernier en date, c’était ce matin. Que pouvait-elle faire de mieux ? Que devait-elle faire, maintenant ?  
Agnès perdait des couleurs à vue d’œil. Elle se sentait mal. Tellement mal.
Si mal qu’elle claqua son carnet à spirale et son stylo dans les bras de Ange et sortit en catastrophe de la salle pour ne pas vomir sur le directeur.
Mademoiselle Dessanges
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Ven 17 Avr - 22:07
Katerina n’écoutait plus trop la réunion. Elle avouait qu’elle n’était là que parce qu’elle pouvait soutenir l’Institut financièrement mais surtout parce qu’Agnès était présente. Et Agnès l’avait à peine regardé. Au contraire de Victor qui lui avait adressé une œillade rapide. Hyppo ne l’avait même pas calculé. A vrai dire, elle ne se sentait pas vraiment à sa place là où elle était. Elle ne savait rien à propos de la révolution, même si Sheila se comportait de manière suspecte ces derniers temps, elle était sa meilleure amie, jamais elle ne l’aurait dénoncée. Elle trouvait un peu l'atmosphère pesante à dire vrai.

Alors, lorsqu’Agnès laissa tomber son carnet et quitta la pièce, plus pale que Katerina, cette dernière se leva sans hésiter de sa chaise. Elle se fichait de ce que pourrait penser qui que ce soit autour de cette table, elle devait rejoindre la secrétaire. Elle quitta la pièce avec dignité. Agnès était là, dans le couloir, si mal que cela blessait aussi la jeune russe. Elle savait tout l’amour que la secrétaire avait pour ces patients. Et ce qu'elle devait penser des propos tenus dans la pièce voisine. Elle lui attrapa la main pour la ramener vers elle. Pour lui montrer son soutien. Pour lui montrer qu'elle était là, malgré tout.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Ven 17 Avr - 22:44
« Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable »

La Réunion


La direction que prend cette réunion et surréaliste. Je reste assise sur ma chaise, n’osant regarder les propriétaires de paroles tout bonnement horrifiantes. Les enfermer ? Jusqu’à nouvel ordre ?! Mais… dans quel monde vivent-ils ?! J’aimerais dire quelque chose, j’aimerais aider tous ces enfants qui ne font certainement, que se défendre et montre un ras-le-bol général vis-à-vis de la manière dont ils sont traités. Comment pourrait-on leur en vouloir de préparer quelque chose contre ces monstres. Je respire, j’essaye de garder mon calme. Il ne faut pas que je réagisse. Alors je sors mon carnet, et commence à prendre des notes sur ce qui est dit, sur les décisions qui sont prises. Des notes personnelles qui me permettront de ne pas oublier les ordres donnés, certes, mais surtout qui me serviront de preuves contre eux.
Puis l’ancien directeur prend la parole, et ces mots me redonne un peu espoir. Ils ne sont donc pas tous mauvais.
 

▬Je tiens à rappeler que nous sommes dans un hôpital. Notre but est de soigner des patients, pas de les enfermer pour les rendre fous.

Un petite sourire mince se dessine sur mon visage alors que je note le nom de M.Barrabil, le soulignant de mon stylo vert pour signifier, « allié potentiel ? ». Je me suis créé des petits codes pour que les plus curieux ne comprennent pas mes notes. C’était amusant à déterminer, et je sais que ça me sera utile.
 

▬J'ai eu entre mes mains la gestion de l'Institut, et je peux affirmer que se déchaîner sur des enfants ne fera qu'aggraver la situation. L'Institut a déjà du sang sur les mains, que ce soit pour A18, Z01 ou Y66 qui est maintenant l'auxiliaire du docteur Graham. Et voyez les conséquences de ces actes : ça n'a rien apporté de bon, du côté des employés ou des patients. Comment vous voulez que les patients se sentent en sécurité quand leurs médecins, ceux qui doivent les soigner, se permettent d'enfermer, torturer voire tuer ?

Quand le numéro A18 sort des lèvres du médecin, je me fige et ma main se crispe sur mon stylo. Mia. Pourquoi parlent-ils de Mia ? Se déchainer sur des enfants ? Du sang sur les mains ? Pour…A18. Alors…ils auraient vraiment mentis ? Elle n’est pas morte d’une méningite ? Je me mords la lèvre alors que je sens la colère monter en moi. J’ai envie de le tuer… Et elle n’est pas la seule victime… C’est vraiment une bande de tarés… ils méritent tous de finir en prison !
Je n’écoute pas les paroles d’un des hommes les plus abjectes de la pièce. L’image de Mia me hante. Il faut que je découvre ce qu’il lui est arrivé. Il faut que j’ai des preuves pour pouvoir me débarrasser d’eux et de faire fermer ce maudit institut. Ils continuent de parler mais je n’écoute plus. La seule chose que je remarque et qui me ramène sur terre, c’est le claquement du carnet de la secrétaire Dessanges, qui sort précipitamment de la pièce, suivit par une jeune femme que je ne connais pas encore. Inquiète, je m’excuse pour me relever, récupérer mes affaires et sortir de la salle de réunion, avant de me tourner vers les deux femmes dans le couloir. Je m’approche d’elles et sors une bouteille d’eau de mon sac à main.
 

▬Tout va bien ?... Vous voulez un peu d’eau ?

Je me doute un peu de ce qu’il se passe. Leurs discours sont à vomir, et j’avoue m’être servie de la situation pour fuir et ne pas devenir suspecte maintenant que j’ai la confirmation que Mia n’est pas morte d’une maladie.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia


Dernière édition par Lilith O'Brien le Mar 13 Oct - 0:30, édité 1 fois
Lilith O'Brien
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 2geyFiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
InvitéInvité
Ven 17 Avr - 22:52
▲▼Ne pas faire de vaguesLa tête lui tournait. Toute cette paranoïa autour d'un Journal Clandestin, d'une révolution de patients et d'espionnage la rendait perplexe. Elle croisa le regard d'Hyppolite, tout autant dans l'incompréhension. Elle écoutait les interventions de chacun, sans vraiment comprendre. Dans quel camp était-elle en réalité ? Entre devoir choisir entre la révolution et la répression, puis dans ceci entre la manière forte et la manière "douce", elle en était incapable. Elle, elle voulait juste travailler et ne plus jamais devoir fuir.

-Tu y comprends quelque chose toi ? J'ai travaillé pour Donatien et je savais qu'il était bizarre mais ... il s'était calmé, non ?
-Tu sais il ne me parle pas vraiment...

Aida comprenait de moins en moins. Et avec cette ancienne patiente qui confirmait tous leurs soupçons, elle n'était plus sûre de rien. D'un autre côté, elle ne voulait pas abandonner sa sécurité. Cette réunion lui pesait de plus en plus, surtout qu'elle ne pouvait ni ajouter un élément ni protester, elle connaissait sa place. Elle serra davantage la main d'Hyppolite.

Le claquement sec du carnet d'Agnès la réveilla et elle se précipita hors de la pièce à la suite de deux autres jeunes femmes. C'était une excuse pour sortir mais surtout, elle ne pouvait pas laisser la meilleure amie de son compagnon aller si mal.

-Agnès ! Avez-vous besoin de quelque chose ?

Elle sortit une barre aux céréales de sa poche et la lui donna, espérant lui donner au moins suffisamment d'énergie pour aller jusqu'à sa chambre et se reposer.

:copyright: 2981 12289 0
Anonymous
Mademoiselle DessangesNewbie
Ven 17 Avr - 23:09
La porte claqua une seconde fois derrière elle. Face au mur, une main sur le ventre et l’autre sur la bouche, elle n’eut pas besoin de savoir qui l’avait suivie.
Katerina.
Sa main fraîche sur la sienne brûlante, lui fit beaucoup de bien. Mais pas assez malheureusement. Elle essaya maladroitement de se débarrasser de sa veste. Chaud. Elle avait trop chaud. Elle se sentait tourner de l’œil.

- Tout va bien ?... Vous voulez un peu d’eau ?

Agnès se retourna un peu trop vivement puisqu’un nouveau vertige l’assaillit. Elle n’avait pas entendu la seconde personne arriver et elle avait craint un instant que ce ne soit le directeur, le docteur Graham – ou pire, Donatien. Mais ce n’était que la nouvelle professeure, accompagnée de la petite amie d'Hyppolite.

-Agnès ! Avez-vous besoin de quelque chose ?

Elle tenta de se reprendre en tendant les mains devant elle en signe d’apaisement. Son effet fut raté tellement ses mains tremblaient.

- Ce n’est… pas grave… haleta-t-elle. J’ai fait… un don… du sang… aujourd’hui. Probablement… restée debout… trop longtemps.

Ca ne pouvait être que ça n’est-ce pas ? Le corps ne se révoltait pas comme ça pour un dilemme moral. Si ?
En tout cas, c’était gentil de sa part de s’inquiéter. Et une bonne chose aussi. Elle espérait que le départ de Katerina n’avait pas été suspect mais quand bien même, l’arrivée inattendue d’autres personnes extérieures avait le bénéfice de la diluer. Ce n’était vraiment pas le bon moment pour que qui ce soit se doute de la relation qu’elle avait – qu’elle aurait peut-être un jour – avec une patiente.
A bout de force, elle se laissa glisser au sol avant de s’effondrer contre son gré et elle accepta la bouteille d’eau que lui tendait l’enseignante et la barre chocolatée de la cuisinière.
Puis son regard se posa sur Katerina. Elle était patiente. Elle faisait partie de la direction. Ce ne serait sûrement pas aussi facile qu’avec Ange mais… peut-être qu’à elles deux, elles pourraient parvenir à rétablir la communication entre les deux camps qui commençaient à se former ?
Elle hésita à lui en parler mais devant miss O'brien et Aida... Enfin, elles n'avaient l'air d'être du genre à vouloir utiliser la manière forte. Elle tenta donc à voix basse :

- Vous approuvez tout ça, vous ?
Mademoiselle Dessanges
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Sam 18 Avr - 14:23

J'y comprends rien



Quand le carnet d'Agnès claqua, et qu'elle sortit en trombe de la salle, Hyppolite n'eut même pas à réfléchir. Comme Aida, il suivit le mouvement pour la rejoindre dans le couloir. Il avait l'impression d'être dans une contre-soirée, avec toutes ces filles autour de lui loin de la soirée organisée par le Big Boss. D'ailleurs, c'était assez étrange pour s'en faire la remarque d'être entre Katou et Aida ... Il y aurait toujours cette blessure dans son cœur laissée par son histoire avec Katou. Il avait déjà raconté à Aida qu'il avait eu une histoire douloureuse avec une fille de l'Institut, tout en laissant l'anonymat sur les noms. Il lui avait dit qu'il avait sacrifié cette potentielle histoire d'amour pour une amie qui lui était très proche étant donné que ces deux filles semblaient s'aimer. Mais Aida n'était pas bête, elle savait très bien qu'Hyppolite n'avait qu'une amie dont il était si proche qu'elle était sa meilleure amie, et vue le comportement de Katou envers Agnès ...
Il déglutit profondément et alors qu'Agnès parlait avec la bande de filles, Hyppolite la prit dans ses bras.

- Agnèèèès, tu m'as fait peur !

Il sortit des chocolats écrasés du fond de sa poche et les lui mit sous le nez, véritablement inquiet. Il avait eu peur qu'elle leur fasse un crise cardiaque ou pire, un malaise. Mais bon, visiblement c'était juste à cause de son don du sang. Il fallait manger quand on faisait un don du sang, et c'était pour cela qu'Hyppolite voulait la nourrir.
Quand elle les interrogea, Hyppolite haussa les épaules. Il ne savait vraiment pas quoi en penser et franchement, il s'en fichait un peu. Ce qui comptait pour l'instant c'était l'état de santé de sa meilleure amie.



Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
DisparuAdmin
Sam 18 Avr - 18:40
DOUBLE-EVENT : LA SALLE DE REUNION
Il est temps de prendre de vraies mesures
Le Directeur n'en revenait pas. Quand la situation devenait intéressante, il fallait toujours qu'il y ait un couac. Sauf que cette fois, ça ne venait pas de son incapable de fils mais plutôt de son ancienne secrétaire. La voir partir à cause d'un problème certainement de santé ne le gênait pas tant, mais qu'une véritable colonie sortent ainsi sans même lui demander la permission, là ça l'énervait. Il se racla la gorge pour faire entendre sa grosse voix.

"Dix minutes de pause. Je veux que dans dix minutes on parle de choses sérieuses. Si ça ne vous intéresse pas, contentez-vous d'aller lâchement dormir."

Puis il ouvrit la porte donnant sur le couloir, une veine gonflait sur son front.

Je pense que mademoiselle Dessanges a besoin d'air, donc laissez-la respirer. Ensuite, vous n'avez pas besoin d'être autant. Qu'une infirmière ou un médecin accompagne Mademoiselle Dessanges à l'infirmerie ! "


Disparu
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 ScmvFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Sam 18 Avr - 18:56
Lilith, une jeune professeure brillante que Katerina connait de vue les rejoint dans le couloir, une bouteille d’eau à la main. Parfait… la jeune russe n’a rien sur elle pour aider son ainée…

▬Tout va bien ?... Vous voulez un peu d’eau ?

Une autre suit le mouvement, Katerina n’a pas trop de mal à la reconnaitre. Hyppolite lui a déjà parlé d’elle, et elle doit bien avouer qu’il a raison de vanter les mérites de sa beauté. Elle n’a pas le temps de s’attarder sur cette femme qui semble rendre son ami heureux mais elle se promet d’essayer d’aller lui parler un jour, elle est certaine que cette femme en vaut la peine. D’ailleurs Hyppolite semble avoir suivi le mouvement avec un léger temps de retard.

-Agnès ! Avez-vous besoin de quelque chose ?

Et avant qu’Agnès ne réponde, elle lui glisse une barre de céréale entre les doigts.

- Ce n’est… pas grave… J’ai fait… un don… du sang… aujourd’hui. Probablement… restée debout… trop longtemps.


Elle tremblait comme une feuille et ce n’était pas grave ? Et elle était restée debout et immobile après un don de sang ? Mais l’infirmière qui s’était occupée d’elle ne lui avait donc pas dit qu’il fallait éviter de rester debout sans bouger après un don de sang ? Ou la secrétaire avait à nouveau tout simplement négligée sa santé ?
Hyppolite choisit son moment pour tenter d’étouffer Agnès en lui sautant dans les bras. Katerina choisit aussi ce moment-là pour lâcher la main de la secrétaire. Sinon, ça allait finir par devenir suspect.

- Agnèèèès, tu m'as fait peur !


Il sort des chocolats de sa poche. En tout cas, Agnès ne risque pas de mourir d’inanition aujourd’hui.

- Vous approuvez tout ça, vous ?


Katerina a quelques remords à ne pas se sentir très concernée par cette réunion. Elle n’approuve pas bien sûr, mais elle ne se serait certainement pas mise dans tous ces états comme la secrétaire. Et d’ailleurs… peut-être même qu’elle n’approuve pas uniquement parce que son ainée n’approuve pas. Que ce serait-il passé si elle ne l’avait jamais rencontré ? Aurait-elle pris le partit du docteur Graham ? Et lui, avait-il vraiment tord dans sa démarche. Elle ne pouvait pas croire que le Marquis puisse s’être trompé…
Mais ce dont elle est sûr, c’est que parler de tout ça de l’autre côté de la salle de réunion, ce n’est peut-être pas l’idéal. Elle propose donc :

- Et si on discutait de tous ça dans ton bureau Agnès ? Autour d’une tasse de chocolat chaud, là où tu pourras t’asseoir. Je ne pense pas que tu sois en état d’assister à la suite de la réunion… et personnellement, je n’ai pas vraiment ma place à l’intérieur…


Elle jeta un coup d’œil hésitant à Lilith, Aida et Hyppolite. Qu’en pensaient-ils ? Le directeur choisit son moment pour ouvrir la porte et passer sa tête dans le couloir.

-Je pense que mademoiselle Dessanges a besoin d'air, donc laissez-la respirer. Ensuite, vous n'avez pas besoin d'être autant. Qu'une infirmière ou un médecin accompagne Mademoiselle Dessanges à l'infirmerie ! "
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Lucy VincentÉlectron libre
Sam 18 Avr - 23:04
J’écoute un peu dans le flou ceux qui prennent parole. Puis, il l’ouvre à nouveau, cet homme juste bon à écraser des mains…

-Quant aux patients perturbateurs, il me semble que nous pouvons déjà citer tous ceux qui se sont d'eux-mêmes dénoncés lors de la précédente déclaration officielle du Docteur Barrabil, quelques mois auparavant. Une simple verbalisation, cette fois, n'est guère appropriée.

Notre intervention cette journée-là, n’avait pour but que d’éviter que la situation dégénère. Pourtant je ne crois pas que ce fait suffise à faire changer d’idée le médecin. Ma présence ici me semble de plus en plus étrange. Je ne crois certes pas que mon médecin me laisse enfermer sans rien dire, mais j’espère que si cela devait arriver, il ne s’en mêlerait pas. Je ne souhaite que ne pas lui causer plus de soucis par mes actes…

Puis mon sort ne m’intéresse plus, la jeune infirmière rencontré quelques mois avant parle à son tour. Des comportements suspects venant des jumelles? Un sentiment étrange me monte à la tête, de la colère ? De la panique ? Pourquoi cette femme adulte veut du tort à des petites filles… Pour les avoir aperçues à quelques reprises, je suis convaincue que ces petites n’auraient jamais fait quoique ce soit de mal. Concentrée à comprendre ce que cette accusation pourrait faire à deux enfants, je ne remarque à peine les gens qui sortent de la pièce. Quand je relève le regard que je gardais fixé sur la table. Le directeur annonce une pause.

Peu certaine de devoir déranger mon médecin pour cela, j’hésite. Je le frôle à peine pour attirer son attention.

Monsieur… Les jumelles dont parle l’infirmière, elles sont vraiment jeunes, je suis certaine qu’elles n’ont jamais rien fais de mal. Ils ne vont quand même pas les punir pour rien, n’est-ce pas ?

Je le fixe inquiète de la réponse et navré de le déranger avec mes questions.
Lucy Vincent
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Margaret HernándezReculée
Dim 19 Avr - 1:48
Double-Event
Margaret & tout le monde
Margaret avait beau présenter une solution de taille, si bien que le Directeur eut rebondi sur son idée, les choses continuaient de partir dans tous les sens. Même la secrétaire, qui devait être douée dans le secondement pour être restée sous le bras du réel Directeur, s'était enfuie en courant. Elle ne supportait pas les réunions ou bien ?
Et surtout, le petit monde plus intéressé par une secrétaire que par une réunion de crise... Décidément, dans cette pièce, on reconnaissait aisément les médecins des autres. Eux savaient quelles étaient les priorités.

Après que le Directeur ait annoncé ses dix minutes de pause, Margaret, dans son manque de caféine et de nicotine, se leva et claqua des talons jusqu'en dehors de la réunion, où le joyeux troupeau d'imbéciles inquiets pour un rien s'était rejoint. Elle croisa les bras, les toisa de son regard haineux et hautain, et leur cracha :

- Vous êtes plus intéressés par la santé d'une secrétaire qui a probablement juste mal à la tête que pour une centaine de patients qui jouent leur vie chaque jour ici. Vous êtes pitoyables, vous n'avez rien à faire dans cette réunion où l'on traite des cas graves de nos patients. Alors du balai, les incapables ne sont pas tolérés ici.

Elle jugea, en passant devant eux pour aller chercher son café pendant qu'Eizenija allait probablement s'occuper de mademoiselle Dessanges, tous les imbéciles qui se préoccupaient davantage d'un coup de chaud que de vrais cas graves. Et ça la faisait vomir. Quatre personnes qui n'avaient pas osé prendre la parole se ruaient vers quelqu'un d'un peu nauséeux, mais pour prendre de vraies décisions pour la bonne santé de cas urgent et mortel, ils n'étaient pas fichus de dire un mot.

En se servant son café, elle prit nerveusement une cigarette dans son paquet. Bon sang, voir tant d'imbéciles la rendait furieuse.
Margaret Hernández
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 U2xwFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 12/01/2012Age : 41
AngeCo-dirigeant
Dim 19 Avr - 2:39
J'ignore l'attaque du docteur Graham, c'est inutile de rebondir là-dessus et ça ne ferait que lui donner raison. En revanche, je vois que personne ne m'a suivi dans mon élan, et honnêtement ça me rend à la fois triste et déçu. Personne n'est capable de sauver les patients de cette folie ou je suis le seul sain d'esprit à vouloir m'opposer aux mesures excessives qui sont proposées?! Ou alors je suis le seul fou à voir le problème de cette réunion?
Je me retourne vers Agnès, espérant qu'elle au moins me soutienne, mais elle me donne son carnet et sort de la pièce à vive allure. Je la regarde partir, inquiet et surtout surpris. Bon sang, j'espère qu'elle va bien.
J'amorce un mouvement pour la rejoindre, mais j'ai à peine eu le temps de comprendre qu'elle s'était éclipsée que quatre personnes se ruent vers la sortie. Et dans le lot, aucun médecin.

Je souris, attendri. Agnès a beaucoup de personnes qui tient à elle, c'est rassurant. Et je ne vais pas me rajouter, ça ne servirait à rien. Je préfère la laisser respirer.

Le Directeur annonce dix minutes de pause. Bon, bah j'ai finalement le temps de voir comment va Agnès. Je suis la docteur Hernàndez qui crache son venin sur eux. Je me permets de lui lancer un regard mauvais sans ajouter un mot de plus. Elle parle sans savoir, ça me fait de la peine presque. N'avoir personne qui se ruera pour savoir si vous allez bien, ce ne doit pas être facile à vivre, mademoiselle Hernàndez. Vous êtes bien la seule femme qui me fait perdre ma libido.

Je m'approche d'Agnès, écarte les personnes d'un geste héroïque et clâme :

- Ecartez-vous, je suis médecin!

Bon, je dis surtout ça pour détendre l'atmosphère mais ça me fait vachement rire quand même. Je souris à Agnès, m'approche d'elle, pose ma main sur son front pour vérifier qu'elle n'est pas fièvreuse et lui dit :

- Comment tu te sens? Ce n'est pas dans tes habitudes de fuir les réunions, et pourtant y'aurait eu de quoi vu ce qu'on a enduré dans les anciennes. Tu veux prendre l'air?

Elle a l'air fatiguée, et un peu angoissée aussi. Ayant déjà vu des crises d'angoisse avec Ophelia, je sais à quoi ça ressemble et ça à l'air d'être le début d'une crise. Prévenant et d'un ton rassurant presque paternel, je lui demande :

- Souffle un coup, ça va aller. T'es une des femmes les plus fortes que je connaisse, je sais que tu peux surmonter ça en un claquement de doigt. T'es pas ma Super Agnès pour rien.
Ange
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Mademoiselle DessangesNewbie
Dim 19 Avr - 12:03
Tout s’enchainait un peu trop vite autour d’elle à son goût. Hyppolite se pendait à son cou, essayant de lui faire sniffer du chocolat à moitié écrasé et fondu, Katerina qui vidait sa main en lui conseillant de s’en aller… Tout ce monde qui s’agitait autour d’elle lui donnait le tournis. Une partie d’elle en était flattée, l’autre commençait à paniquer.
Elle n’avait pas eu l’intention de faire se vider la salle de réunion de la sorte et elle était à peu près sûre que le directeur n’allait pas apprécier. Sans compter que si tous les gens bien se précipitaient autour d’elle, elle avait peur des décisions qui allaient être prises entre extrémistes. Heureusement, Ange devait encore être à l’intérieur. Lui, il essayerait de tempérer.
La voix du directeur retentit dans la pièce voisine décrétant dix minutes de pause puis fit irruption dans le couloir. Comme elle s’y attendait, il était en rage.

- Je pense que mademoiselle Dessanges a besoin d'air, donc laissez-la respirer. Ensuite, vous n'avez pas besoin d'être autant. Qu'une infirmière ou un médecin accompagne Mademoiselle Dessanges à l'infirmerie !
- Vous êtes plus intéressés par la santé d'une secrétaire qui a probablement juste mal à la tête que pour une centaine de patients qui jouent leur vie chaque jour ici. Vous êtes pitoyables, vous n'avez rien à faire dans cette réunion où l'on traite des cas graves de nos patients. Alors du balai, les incapables ne sont pas tolérés ici.

Le docteur Hernàndez n’avait pas tort, même si sa manière de s’exprimer la révoltait. Déjà, elle ne serait jamais sortie pour un simple mal de tête – c’était bien mal la connaître – et l’insulte gratuite pour des gens qui s’inquiétait pour elle, elle la prenait personnellement. Et elle était rancunière. Peut-être qu’un ou deux dossiers lui appartenant mettraient curieusement plusieurs jours à être retrouvés.

- Ecartez-vous, je suis médecin!

La mauvaise humeur de la secrétaire s’évapora et laissa même place à un léger sourire sur son visage en vrac. Quel comique ce Barrabil. Pourtant, elle était contente de le voir, et bien qu’elle ne l’aurait avoué pour rien au monde, elle lui était reconnaissante de lui libérer un peu d’espace.

- Comment tu te sens? Ce n'est pas dans tes habitudes de fuir les réunions, et pourtant y'aurait eu de quoi vu ce qu'on a enduré dans les anciennes. Tu veux prendre l'air?

Agnès acquiesça. De l’air frais lui ferait sûrement du bien et d’ici les dix minutes accordées par le directeur, elle se sentirait certainement mieux.

- Souffle un coup, ça va aller. T'es une des femmes les plus fortes que je connaisse, je sais que tu peux surmonter ça en un claquement de doigt. T'es pas ma Super Agnès pour rien.

Son cœur se serra sous la surprise et l’émotion. Ca, c’était le genre de choses que pouvaient lui dire Hyppolite, mais de la part d’Ange, elle ne s’y attendait vraiment pas. Il fallait dire qu’ils partaient de vraiment loin tous les deux. Elle ferma les yeux avec nostalgie, pensant à l’époque où elle pensait que le pire qui pouvait lui arriver, c’était de le croiser dans un couloir.
Quand elle rouvrit les yeux, elle avait respiré profondément pendant quelques secondes et effectivement, elle se sentait un peu mieux.

- Tu peux m’accompagner dehors s’il te plaît ? Je crois que j’ai besoin d’un peu d’air.

Elle adressa un discret regard à Katerina, s’excusant d’un sourire contrit de décliner sa proposition de chocolat chaud. Elle aurait largement préféré cette solution mais elle ne pouvait pas faire l’autruche. La direction avait besoin d’un contrepouvoir et Ange était probablement l’un des mieux placé pour l’aider là-dedans. Sans compter que le directeur avait clairement exigé que ce soit un médecin qui s’occupe d’elle. Ca aurait semblé bizarre à tout le monde qu’elle s’en aille avec une patiente. Mais elle parlerait à Katerina plus tard. Elle aurait certainement besoin de son aide aussi.
Il fallait absolument rétablir le dialogue entre patients et figures d’autorité ou on courrait à la catastrophe.
Mademoiselle Dessanges
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Eizenija VitolsInfirmière
Dim 19 Avr - 15:43
Sinon on s'en fout ?vendredi 1 er mai 2020Verseau : Vous Mercure et Vénus sont alignés ce soir et vous pourriez jouir d'opportunités professionnelles. Tâchez de ne rien gâcher.


Je me serais bien proposée pour aller aider à Agnès, mais Ange Barrabil se les joua héros du moment. Ce type a un besoin important d'être sur un piédestal.

- Vous êtes plus intéressés par la santé d'une secrétaire qui a probablement juste mal à la tête que pour une centaine de patients qui jouent leur vie chaque jour ici. Vous êtes pitoyables, vous n'avez rien à faire dans cette réunion où l'on traite des cas graves de nos patients. Alors du balai, les incapables ne sont pas tolérés ici.

Je suis Marga jusqu'au coin café. Elle se sert un breuvage amer et moi je fais bouillir de l'eau pour un thé. J'essaie de prendre le temps d'observer la salle du regard. J'ai l'impression de distinguer trois camps : ceux qui en ont rien à faire, ceux qui ne comprennent pas le Directeur et ceux qui le comprennent. Si je joue des clichés, j'ai presque l'impression de faire parti du camp des Méchants alors qu'Agnès et sa clique sont les Gentils. D'un côté ça ne me déplaît pas, les personnages les plus classes dans les films sont toujours les méchants. De l'autre, ça m'affecte. J'ai déjà été cette pétasse harceleuse, et je me suis jurée de défendre les victimes d'harcèlement. Et si les patients souffraient de ... ?
Je me fais des idées. L'Institut est un lieu sécure et sain pour les mômes.
Je verse l'eau dans ma tasse et touille mon sucre pendant trente secondes.

- J'aime beaucoup Agnès, mais là c'est un vrai remue-ménage pour pas grand chose. C'est presque louche qu'autant de monde se précipite comme ça en dehors de la salle.


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Eizenija Vitols
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 19 Avr - 15:52
Retrouver ma place



Donatien prit un air suspicieux quand Ange se précipita au secours d'Agnès. Qu'ils essaient de cacher leur relation, parce que là ça devenait évident. Il manquerait plus qu'Agnès choisisse un chirurgien comme lui plutôt qu'une infirmière pour l'accompagner à l'infirmerie. Il était prêt à parier que bientôt il verrait Agnès en robe blanche. Ça lui irait très bien, mais ce n'était pas le moment de se marier.
Il détourna le regard de la porte, un peu honteux. A vrai dire, il était jaloux de ce lien entre eux. Il avait longtemps cru en Agnès, il lui avait accordé un peu de sa confiance ... Et elle avait tout détruit devant lui. Il aurait aimé la garder près de lui.

- Monsieur… Les jumelles dont parle l’infirmière, elles sont vraiment jeunes, je suis certaine qu’elles n’ont jamais rien fais de mal. Ils ne vont quand même pas les punir pour rien, n’est-ce pas ?

Donatien regarda Lucy avec tendresse, la dévisageant comme un père regarderait sa fille. Il ne savait même pas de quelles jumelles ils parlaient tous, ne connaissant que ses propres patients. Il avait bien vu un dossier à ce sujet là dessus mais n'avait pas approfondi.

- Edelweiss, on ne sanctionne jamais pour rien. La punition a une fonction d'éducation, et on en ressort toujours plus fort, d'une punition. Ne t'inquiète pas ...

Il lui caressa le haut de la tête.

- Tu as des craintes ? Tu as peur ?

Il espérait que non. Il était de retour pour elle maintenant. Il se devait de la garder définitivement près de lui. C'était une des seules qui voulait encore de lui.

Docteur Elpida
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
AngeCo-dirigeant
Mer 22 Avr - 1:10
Avec quelques respirations, Agnès reprend peu à peu des couleurs et ça fait plaisir à voir. La voir partir en courant d'un coup d'un seul, en me passant un peu maladroitement ses notes, ce n'est pas le genre de choses qui me rassurent.
Elle acquiesce quant à ma proposition pour prendre l'air. Il faut dire que la tension est montée rapidement, dans cette salle de réunion. On avait bien tous besoin d'une pause. On a tous des visions différentes quant au futur de l'Institut, et on ne peut pas dire que celles des docteurs Graham et Hernàndez soient celles que je partage. Quelle ironie, par ailleurs. Deux personnes qui se détestent en viennent aux mêmes conclusions par rapport aux mesures à prendre. J'imagine que l'égo de chacun doit les empêcher d'avoir une conversation normale.

- Tu peux m’accompagner dehors s’il te plaît ? Je crois que j’ai besoin d’un peu d’air.
- Bien sûr.

En la guidant vers l'extérieur, je ne peux pas m'empêcher de jeter un coup d'oeil vers Hyppolite et Aida. Ces deux-là forment un beau couple. Je suis bien content de ne pas m'être interposé, même si honnêtement une partie de moi l'aurait bien voulue. Puis mon regard glisse innocemment vers la professeure O'Brien. Elle est tellement charismatique que c'est franchement difficile de ne pas la regarder avant de quitter une pièce.
Je soupire et atteins la sortie avec Agnès. Je respire moi aussi un grand coup, parce que j'en ai aussi besoin finalement. Mes muscles sont tellement tendus, je viens seulement de le remarquer. J'aurais pu frapper le premier qui m'aurait fait chier sans même comprendre comment le coup aurait pu partir.

J'observe Agnès un moment, puis lui dit :

- Je sais que tu voudrais déstresser avant tout, et moi aussi j'avoue, mais il faut qu'on parle rapidement de ce qui est en train de se passer.

On a que dix minutes, et il faut les utiliser pour quelque chose. Il faudrait établir un plan stratégique pour se faire entendre parce qu'avec une majorité de personnes pour les mesures excessives, on est franchement mal foutus.

- Je sais même pas comment on en est arrivé là. Les docteurs Graham, Hernàndez et l'infirmière Vitols sont en train de mener la danse, et le Directeur les prend en considération en plus. Je vois pas du tout comment on peut sauver tout ce qu'on a mis en place, ça me bute.

Je passe une main sur mon visage, histoire de me détendre légèrement. J'en peux plus de cet Institut en fait. Il fait quasiment nuit, on a une réunion sur l'avenir de l'Institut qui est tenue à une heure où on devrait dormir. Réunion importante qui plus est, parce que vu comme c'est parti, ça va finir en prison cette histoire. Déjà que je suis prisonnier ici, il est hors de question que ce soit le cas d'Ophelia, Kheidra et Jemma. Puis je pense aux autres patients en plus. Comment on va sortir de ce merdier ?
Ange
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Lucy VincentÉlectron libre
Jeu 23 Avr - 23:50
Le regard doux qu’il m’adressa me réconforta. Je ne le dérangeais pas…

- Edelweiss, on ne sanctionne jamais pour rien. La punition a une fonction d'éducation, et on en ressort toujours plus fort, d'une punition. Ne t'inquiète pas ...


Comme toujours, il avait raison, si elles n’avaient rien fais, elles ne seraient pas punies.
Il me parla doucement, me caressant la tête avant de poursuivre.

- Tu as des craintes ? Tu as peur ?

Je lui souris gentiment, le remerciant de son attention.

Je… Maintenant non, tout va bien…

Je pris une pause avant d’ajouter ;

Pour cet après-midi-là, celle sur l’estrade, je fais partie des patients mentionnés par le docteur, euh… Le docteur Graham. Je comprends que je vais être punie et que c’est pour le mieux.

Une fonction d’éducation, oui, il avait raison. Sous cet angle, la punition à venir me semblait moins terrible.
Lucy Vincent
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 C7779210Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2018Age : 25
Mademoiselle DessangesNewbie
Ven 24 Avr - 14:09
Agnès atteignit la sortie avec Ange à ses côtés. Lui aussi était tendu. Curieusement, cela rassura la secrétaire. Ca prouvait qu'il s'inquiétait aussi de la situation et qu'elle n'affabulait quant à la gravité de ce qui était en train de se passer. Tous les deux prirent le temps de respirer un peu. S'il faisait beau en journée, l'air de la nuit était encore frisquet. Elle aurait probablement bientôt froid mais après la bouffée de chaleur qui l'avait envahie, ça lui faisait du bien.

- Je sais que tu voudrais déstresser avant tout, et moi aussi j'avoue, mais il faut qu'on parle rapidement de ce qui est en train de se passer.
- Je sais. Répliqua-t-elle. C'est pour ça que je t'ai demandé de m'accompagner.

Si elle avait choisi de se détendre, elle aurait clairement choisi le chocolat avec Katerina. Mais pour l'heure, il fallait rester professionnel. Elle se laisserait aller une fois dans son lit.

- Je sais même pas comment on en est arrivé là. Les docteurs Graham, Hernàndez et l'infirmière Vitols sont en train de mener la danse, et le Directeur les prend en considération en plus. Je vois pas du tout comment on peut sauver tout ce qu'on a mis en place, ça me bute.

Elle n'ajouta rien de plus. Ange résumait parfaitement son point de vue et ils n'avaient que dx minutes. Même si elle brûlait de se plaindre avec lui, ce n'était pas la meilleure chose à faire pour l'instant.
Elle posa une main sur son épaule. C'était une maigre consolation mais elle n'était guère en mesure de faire plus.

- Je ne sais pas non plus comment faire mais il faut qu'on trouve une solution.

Elle chercha son regard, attendant une confirmation de sa part. Elle aussi avait besoin d'encouragements. Puis elle le lâcha et fit quelques pas, levant les yeux au ciel.

- Je suis coincée, Ange. Le directeur m'a coincée. Si je ne lui apporte pas satisfaction, il me changera de poste pour me remettre au service de Donatien et ça... ça c'est hors de question.

Elle pouvait tout sacrifier à ses valeurs, au bien-être des patients mais pas ça. Elle démissionnerait, elle s'abaisserait même à rentrer chez ses parents la queue entre les jambes plutôt que de travailler de nouveau pour Elpida junior.

- Le problème, c'est que lui apporter satisfaction, ça veut dire exécuter tous ses ordres sans discuter, je le sens venir à des kilomètres. Et je ne peux pas cautionner ses actes.

Elle se retourna vers cet ancien patron qu'elle regrettait déjà. Ange ne serait probablement jamais son ami, en tout cas, pas comme pouvait l'être Hyppolite. Mais elle le respectait et elle lui faisait confiance. Il avait commis des erreurs de jugement par le passé mais elle serait hypocrite si elle prétendait qu'elle-même n'en avait jamais fait. La preuve, elle s'apprêtait à demander conseil à celui qu'elle avait considéré un jour comme le mal incarné sur cette terre. Quelle idiote.

- Qu'est-ce que je dois faire selon toi ?

Mademoiselle Dessanges
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Sam 25 Avr - 14:14

J'y comprends rien



Hyppolite regarda Agnès partir avec Ange, un peu dépité. Lui aussi il était pote avec Ange. Il avait l'impression qu'on l'excluait d'une contre-soirée de la contre-soirée initiale. Mais il n'était pas médecin, il ne pouvait pas s'occuper de la santé physique d'Agnès. Il se voyait obligé de la confier à Ange.
Mais de ce fait ... Il se retrouvait seul avec Aida, Katou et Lilith... Il ressentit un drôle de malaise. Lui, coincé entre son ex, son crush en cours de confirmation et une belle inconnue aux allures de princesse Disney. Il avait l'impression de s'être incrusté dans une pyjama party entre filles. Mais en même temps, s'il filait de cette situation, où irait-il ? Et il aurait eu l'air louche. Il fallait poursuivre la conversation d'une façon ou d'une autre ...

- J'espère qu'Agnès va bien ...

Pas très pertinent comme sujet de conversation. Il se tourna vers l'inconnue au bataillon.

- Vous êtes Lilith, c'est ça ? Vous êtes une amie d'Agnès ?

Elle ne lui avait jamais parlé de Lilith, Agnès. Sinon, pourquoi cette dame s'était-elle précipitée vers son amie ?



Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Sam 25 Avr - 22:19
Katerina entendit à peine le docteur Hernandez cracher son venin. Elle couvait Agnès du regard. La secrétaire semblait un peu moins pâle, mais elle tremblait toujours. Elle aurait voulu l’attraper par la main, l’entrainer avec elle loin de cet environnement toxique. Loin des soucis. Dans un monde dans lequel elles auraient le droit d’exister à deux.
C’est là qu’Ange Barrabil intervient. Avec la classe qui le caractérise, et une petite phrase qui tire même un sourire à Agnès. La jeune russe voyait bien comme ils semblaient s’entendre tous les deux. Définitivement, être l’employée du docteur Barrabil avait fait un bien fou à son amie. Elle était contente pour elle.

Pourtant, le pincement qu’elle ressentait au cœur n’avait rien avoir avec un sentiment positif. Katerina ne savait pas si c’est son geste doux pour vérifier qu’elle n’a pas de fièvre ou si c’est leur complicité… Ou juste le sourire d’Agnès, celui qu’elle-même n’a pas pu lui redonner…Mais elle se sentit blessée. Il était là, comme un chevalier blanc au secours d’une demoiselle. Elle s’était fait une raison pourtant. Elle s’était martelée ce que son tuteur pensait des couples anormaux. Il ne pouvait rien y avoir entre elles. Et de toute manière, la secrétaire ne ressentait pas la même chose que la jeune russe alors à quoi bon ressasser… Il fallait qu’elle parvienne à tirer un trait sur ce qu’elle pouvait ressentir.

- Souffle un coup, ça va aller. T'es une des femmes les plus fortes que je connaisse, je sais que tu peux surmonter ça en un claquement de doigt. T'es pas ma Super Agnès pour rien.


Est-ce qu’elle pouvait en vouloir à Agnès de réagir comme ça face aux paroles du docteur Barrabil ? C’était plus naturel, elle devait s’en persuader. Même si elle en ressentait une certaine détresse.

- Tu peux m’accompagner dehors s’il te plaît ? Je crois que j’ai besoin d’un peu d’air.


Elle fit bonne figure alors qu’Agnès lui lançait un regard d’excuses. Excuses pourquoi ? Parce qu’elle s’en allait au bras de son prince charmant. Soit. Katerina en avait marre de se faire des films toute seul de toute manière. De s’imaginer que le bouquet de fleurs que son ainée lui avait offert voulait dire quelque chose. Que ces sourires lui étaient adressés. Agnès ne l’aimait pas.

Elle ne les quitta des yeux que lorsqu’ils quittèrent définitivement son champ de vision. Mais quelle conne. Qu’est-ce qu’elle s’était encore imaginée ? Pourquoi est-ce qu’elle ne parvenait pas à se sortir la secrétaire de la tête ?

- J'espère qu'Agnès va bien ... Vous êtes Lilith, c'est ça ? Vous êtes une amie d'Agnès ?


Elle jeta un regard à Hyppolite. A Aida à côté de lui. Il lui avait parlé d’elle et elle avait facilement pu lire entre les lignes. L’homme de la cantine n’était pas très subtil. Et elle ressentit une certaine jalousie. Non pas parce qu’Aida était au côté du seul garçon qui ne l’ai jamais embrassé sans arrière-pensée, mais parce qu’ils étaient là, à quelques centimètres l’un de l’autre et qu’ils avaient l’air bien. Que tout avait l’air simple. Ce fut peut-être la goutte de trop. Elle prit congé d’une voix aussi ferme qu’elle le pouvait :

- Je vais en profiter pour aller aux toilettes…


Elle s’éloigna rapidement, attendant d’avoir passer le coin du couloir avant d’essuyer rageusement les larmes qui naissaient dans ses yeux d’un mouvement de bras, poing serré. Hyppolite avait tort. Agnès ne pouvait pas la rendre heureuse. Et l’amour ne lui avait pas donné des ailes. L’amour l’avait juste laissé se jeter en bas d’une falaise, et maintenant elle avait l’impression d’être cassée en milles morceaux.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Dim 26 Avr - 22:27
« Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable »

La Réunion


P lusieurs personnes se joignent à nous et je grimace légèrement… Ça ne va pas plaire au directeur ça… Un peu hésitante, je lui propose de l’eau. Je ne connais pas vraiment tout le monde et je ne sais pas trop si je suis légitime de m’inquiéter pour elle puisque mes intentions sont plutôt… enfin… impures… Mais je tente tout de même. Quand elle nous explique que la raison est un don du sang, je comprends un peu plus. Elle doit être affaiblie… C’est logique, effectivement. Elle accepte ma bouteille d’eau et je lui réponds d’un sourire. Puis un autre homme aux cheveux bleus débarque, se jetant presque littéralement sur elle, inquiet. Et plus je vois les gens affluer, plus je doute de la réunion… Tout le monde tente de fuir ? Mais alors… Tout le monde se rend compte que cet institut est bizarre ? Et quand Agnès pose sa question, je suis surprise. Elle n’approuve pas ? Mais alors… j’ai peut-être plus d’alliés que je ne pense… Mr. Barrabil… Agnès… Tous ceux qui ne sont pas d’accord avec les manières de faire et de penser de notre directeur. Mais… est-ce qu’on pourrait faire quelque chose pour l’arrêter ? Est-ce qu’on en a le droit ? Je doute encore beaucoup…

Une jeune femme que je ne connais pas propose à la secrétaire de partir pour se détendre et se reposer mais c’est à ce moment-là que j’entends le directeur annoncer dix minutes de pause, puis arriver dans le couloir pour nous incendier. Je baisse les yeux, essayant de me faire petite, ne souhaitant pas attirer ses foudres. Puis une autre femme arrive, en rajoutant une couche et je ne peux pas m’empêcher de pousser un soupir. De cas graves… On parlait d’une potentielle rébellion… Pas de leur maladie… Et s’ils se rebellent, c’est parce que vous êtes sûrement des incompétents… Une rébellion ne devrait pas être mortelle, sauf dans le cas où leur cible a vraiment dépassé les bornes. Agacée par ces commentaires inutiles, je me tais tout de même, ne souhaitant pas attirer l’attention sur moi. Je ne pense pas qu’ils me considèrent comme légitime d’avoir un avis sur leur manière de gérer leurs patients, ce sont eux les médecins, ce sont eux qui sont responsables d’eux. Pas moi. Je suis juste là pour leur permettre d’avoir un minimum d’éducation. Le reste, n’est pas de mon ressort.

L’ex-directeur arrive pour s’occuper de son ancienne secrétaire et je m’écarte, décidant de rentrer à nouveau dans la salle de réunion alors que le médecin emmène la jeune femme affaiblie. Je m’inquiéte pour elle. Avoir subitement envie de vomir, que ce soit à cause d’un don du sang ou des paroles abjectes de ses collègues, ce n’est pas anodin, et donc à prendre en compte, peu importe ce qu’en pense les autres personnes antipathiques. Mais l’homme aux cheveux bleus m’arrête, me demandant si je suis une amie d’Agnès. Surprise qu’il connaisse mon nom, je me tourne vers lui et réponds poliment.
 

▬Oui… C’est bien moi. Je ne suis pas une amie, je suis simplement professeure ici. Ça fait quelques mois que j’enseigne aux enfants. Et… vous ? Vous êtes un ami d’Agnès je suppose ?

Je lui souris, légèrement amusé, bien entendu, je fais référence à ce qu'il s'est passé précédemment. Il avait l'air... vraiment inquiet~.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia


Dernière édition par Lilith O'Brien le Mar 13 Oct - 0:31, édité 1 fois
Lilith O'Brien
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 2geyFiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
Docteur ElpidaChef de la Famille
Mar 28 Avr - 13:39
Retrouver ma place



- Pour cet après-midi-là, celle sur l’estrade, je fais partie des patients mentionnés par le docteur, euh… Le docteur Graham. Je comprends que je vais être punie et que c’est pour le mieux.

Donatien serra le poing. Ce maudit Graham, par quelque mots, blessait son Edelweiss. La pauvre se sentait du côté des damnés alors qu'elle en était tout l'opposé. Donatien aurait aimé lui serrer la main mais il avait conscience qu'on parlait déjà dans son dos sur le fait qu'il amène une patiente en salle de réunion, il ne voulait pas attirer l'attention. Il se contenta de lui adresser un regard chaleureux.

- Mais, à ce que je sache, ce n'est pas Graham qui donne les punitions. Tu es ma patiente, je te le rappelle. Tu ne seras pas punie pour un crime que tu n'as pas commis.

Et c'était vrai, Edelweiss était différente des patients qui avait été convoqué par le directeur de l'époque. Elle était montée sur l'estrade pour le soutenir. Elle avait été la seule à s'inquiéter pour lui. La seule qui le soutenait. Elle devait être remerciée plutôt que châtiée.

Docteur Elpida
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
AngeCo-dirigeant
Sam 2 Mai - 18:22
S'il y a quelques mois on m'avait dit qu'Agnès m'aurait soutenu et épaulé quand Donatien m'aurait tourné le dos, jamais je ne l'aurais cru. Et pourtant, c'est la main d'Agnès qui est sur mon épaule et c'est elle qui se tient à mes côtés, debout, essayant de toutes ses forces de faire fonctionner cet Institut comme il le devrait et se battant contre les mégalomanes et psychopathes. Alors que Donatien ne fait que sombrer. En y repensant, je ne l'ai jamais vu à la surface, il semblait toujours plonger plus profondément dans quelque chose de malsain, un peu noir et visqueux.

- Je ne sais pas non plus comment faire mais il faut qu'on trouve une solution.

J'appuie son regard, parfaitement d'accord avec elle. On est deux contre une petite dizaine, et nos rares alliés n'osent pas prendre la parole. Si le Directeur a convoqué tout le monde, c'est que même les non-médecins ont un avis qu'il souhaite entendre et prendre en considération.

- Je suis coincée, Ange. Le directeur m'a coincée. Si je ne lui apporte pas satisfaction, il me changera de poste pour me remettre au service de Donatien et ça... ça c'est hors de question.

Je soupire, un petit sourire dégoûté sur le visage. Ouais, il a bien joué son coup, cet encu... Enfin, il a placé les pions là où il le voulait. Il m'a piégé aussi. On est tous les deux des oiseaux en cage désireux de s'enfuir de son joug.

- Après tout ce qu'il s'est passé, je comprends que tu ne veuilles plus être à son service. A croire que ça se transmet de père en fils...

Entre le flingue qu'il m'a donné et la torture à Amalia qu'il a orchestré, il est de toute évidence à éviter. Sans compter cette chambre... Putain, mais dans quelle merde on s'est encore fourrée? J'ai l'impression qu'à chaque fois que ça ne pourrait pas être pire, on m'assomme à coups de mauvaises nouvelles supplémentaires et de merdes à gérer. Des putains de sables mouvants desquels je ne suis pas capable de me dépêtrer. Ou du moins, pas seul.

- Le problème, c'est que lui apporter satisfaction, ça veut dire exécuter tous ses ordres sans discuter, je le sens venir à des kilomètres. Et je ne peux pas cautionner ses actes. Qu'est-ce que je dois faire selon toi ?

J'inspire, en la regardant, n'ayant aucune solution à lui proposer. Le plus sage serait qu'elle reste avec le Directeur et qu'elle gagne sa confiance, ce qu'elle a déjà réussi à faire puisqu'il l'a embauchée à son compte.
C'est en posant ma main sur ses omoplates et en m'apprêtant à lui dire que je n'ai pas la réponse qu'une idée me vient à l'esprit.

Je cherche dans son regard si elle va ou non accepter cette solution, mais c'est la seule que j'ai en main à l'instant T.

- Je pourrais te dire de démissionner. Mais honnêtement je ne veux pas te voir partir, alors je te propose quelque chose. On accepte que cette réunion tourne au désastre, de toute façon c'est déjà le cas. A posteriori, tu es la seule à avoir accès à presque tous les dossiers, même ceux de certains patients dont la disparition est suspecte, comme Mia, Adèlys ou même... Loreleï.

Je ne sais pas trop où elle me voit venir, mais c'est la meilleure idée que j'ai en ce moment. Aux services du Directeur, elle est à la meilleure place pour le coincer comme il la fait pour nous, et de retourner la situation à notre avantage.
Je baisse un peu la voix, craignant qu'on nous entende de trop :

- Le tout, ce serait de le coincer comme il l'a fait pour nous. Pour peu qu'on trouve des dossiers compromettants qui mettraient en joug l'Institut ou lui-même, le Directeur ne pourra pas faire autrement que d'accepter de le faire tourner comme on le veut.

Si le Directeur veut jouer salement, alors on va faire revenir Ange le Maître-Chanteur sans aucun problème. J'ai de vieilles rancunes contre cet Institut, et elles pourraient être très utiles.

J'inspire un grand coup, et je lui confesse :

- En retournant sur le continent, je pourrais même me rendre à la police et tout avouer. Les média ne parleront que ça, c'est certain. Et dès que je dirai ça, les parents de Jemma, qui font parti des plus grands mécènes, retireront et leur fille et leurs dons en leur foutant un procès au cul, c'est certain.

Si je dois me sacrifier pour le bien de tous, alors je suis partant pour le faire. Il n'y a pas de raisons qu'Agnès soit seule à prendre des risques inconsidérés.
Ange
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Margaret HernándezReculée
Sam 2 Mai - 21:58
Double-Event
Margaret & tout le monde
Si Margaret pouvait aisément être définie comme une femme en perpétuel manque de nicotine et de caféine, elle était également un concentré de frustration et d'irritation. Côtoyer tant d'imbéciles en devenait intenable. Aucun n'avait la présence d'esprit de voir les réels enjeux de cette réunion. Elle faisait au moins partie de ceux qui en avaient quelque chose à faire de ces patients insolents et criminels. Si la jeune Hexe a été tué, c'est surtout pour donner l'exemple. L'idiote, plutôt que de se contenter de se faire soigner, s'est enfuie de l'Asile en pleine tempête de neige. Qu'espérait-elle ? Piquer une tête dans la mer glacée et mourir d’hypothermie ? Son meurtre n'était que mérité. Au moins elle n'était pas morte par sa bêtise, elle pouvait remercier le docteur Barrabil pour cela.

Eizenija la rejoignit quelques temps plus tard. Sa présence suffisait à l'apaiser petit à petit. Elle n'arrivait pas à comprendre comment elle arrivait pour garder un calme si olympien.
Margaret but son café d'une traite et s'en resservit un second. Elle avait besoin de force pour affronter ce troupeau d'ahuris.

- J'aime beaucoup Agnès, mais là c'est un vrai remue-ménage pour pas grand chose. C'est presque louche qu'autant de monde se précipite comme ça en dehors de la salle.

Elle opina. Au même moment, cette chère demoiselle Dessanges sortit avec l'ancien Directeur. Elle pouvait dire adieu à sa cigarette.
Elle saisit le second café qu'elle but plus doucement cette fois. Elle regarda Eizenija, haussa les épaules et râla :

- Je suis bien d'accord. Ils pensaient quoi, qu'être autant autour d'elle allait lui permettre de se remettre de ses émotions ? Crois-moi, si le Directeur n'avait réuni que le corps médical, on n'en serait pas là. On serait à l'intérieur, en train de prendre des mesures directes et nécessaires. Mais non, il faut faire une pause pour une femme qui ne sert qu'à remplir la paperasse et son troupeau d'abrutis.
Margaret Hernández
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 2 U2xwFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 12/01/2012Age : 41
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