contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

staff

Elizabeth

Margaret ; Rose
admin graphisme/codage

Donatien

Eizenija ; Solveig
admin administration

Aeden

Katerina ; Jessy ; Béryl
bébé modo

who ?

no dcs here
job
163 membres

0 pts

7 membres

0 pts

162 membres

35 pts

58 membres

0 pts

AraatanForum RPG Mono no Aware
Timeline : Printemps 2021
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Dim 3 Mai - 15:26

J'y comprends rien




- Je vais en profiter pour aller aux toilettes…

Hyppolite ne s'en mêla pas : de toute façon, les filles allaient si souvent aux toilettes, et jamais pour des raisons communes. C'était soit pour discuter entre filles dans un lieu interdit aux mâles, soit pour tenir la porte à sa copine, soit pour s'occuper de ce truc terrifiant qu'étaient les menstruations. Néanmoins, il eut un mauvais pressentiment. Il y avait eu des trémolos dans la voix de Katou et s'il s'en tenait à sa théorie des filles qui vont aux toilettes pour autre chose qu'un simple pipi ... Les toilettes s'avéraient être un refuge parfois...

- Oui… C’est bien moi. Je ne suis pas une amie, je suis simplement professeure ici. Ça fait quelques mois que j’enseigne aux enfants. Et… vous ? Vous êtes un ami d’Agnès je suppose ?, se présenta la blonde.

Hyppolite lui répondit par un hochement de tête sans la regarder, les yeux toujours fixés sur le couloir où la silhouette de Katou s'était évaporée. Il n'arrivait pas à faire disparaître son mauvais pressentiment. Il se savait souvent à côté de la plaque, mais il avait toujours écouté son instinct quand même.
Il posa alors sa main sur celle d'Aida.

- C'est mon amie et je sens qu'il y a un problème, se justifia-t-il.

Puis il regarda la professeure.

- Veuillez m'excuser. Je ne serai pas surpris qu'elle aussi ait fait un don du sang.

Il s'aventura jusqu'à la porte des toilettes, laissant tristement derrière lui Aida et sa collègue. Il voulait toujours être avec Aida, ne pas la lâcher d'une semelle, semer son image dans ses pensées, faire fleurir des scénarios romantiques ... Mais là, il refusait de laisser une amie prendre refuge aux toilettes. Il frappa à la porte et l'entre-baîlla, sa main sur ses yeux pour ne rien voir de compromettant et laisser aux femmes leur intimité.

- Katou ? Tu es là ?


Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 3 Mai - 15:37
Retrouver ma place



Donatien commençait à en avoir marre de cette mascarade. Une pause alors que la réunion venait à peine de débuter ? Agnès était un concentré de méchanceté et de traîtrise, elle était sûrement partie vomir sa malhonnêteté. Ange l'avait suivi, en bon disciple de la trahison qu'il était également. Donatien n'attendit pas la fin des dix minutes données par le directeur et se leva en direction de la porte. Il prit Lilith par la main, elle qui attendait bizarrement dans le couloir, ainsi que celle de sa cuisinière. Il les fit entrer dans la salle de réunion en les tirant froidement puis ferma la porte dans un claquement sec.
Maintenant que la vermine était sortie - dommage, Graham et sa femme de ménage étaient encore de la partie -, il pouvait discuter sérieusement. Il y avait encore des bonnes têtes après tout. Donatien reconnaissait des médecins compétents, des collègues investis. Hernandez, par exemple, n'était plus à présenter tant elle brillait dans le domaine médical. L'infirmière qui la suivait toujours était d'une volonté correcte. Graham était un idiot doublé d'un lâche mais on ne pouvait nier son excellence dans son domaine. Lilith O'Brien méritait d'être ici, tout comme sa cuisinière qui avait déjà prouvé ses talents. Edelweiss, comme toujours, n'avait pas besoin de justifier sa place auprès de son médecin. Dommage que ses deux autres fleurs n'aient pas voulu se joindre à cette petite sauterie.
Sévère et droit, Donatien finit d'analyser les personnalités présentes avant se placer près de son père, en bout de table.

- Tout ceci est ridicule. J'ai un espion parmi eux, révéla-t-il d'une voix puissante, qui m'a déjà fourni des preuves concrètes d'agissements de quelque chose. Ces gamins ne veulent pas simplement se la jouer rebelle, ils ont une dent, bizarrement, contre nous. Je ne sais pas quelle sorte de folie les a atteint mais nous devons les soigner de cette psychose.

C'était ainsi que Donatien voyait les choses : son Institut était parfait, personne ne pouvait y trouver ne serait-ce qu'une faille. Alors si problème il y avait, ça devait être de la folie.

- Je propose d'enfermer à l'Asile les cas les plus grave avancés de folie. Dès lundi, nous, titulaires, allons procéder à un test de démence à nos patients.

Les siens étaient sains d'esprit, mais soit.

Docteur Elpida
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Mademoiselle DessangesNewbie
Dim 3 Mai - 16:47
« A croire que ça se transmet de père en fils ». Un sourire amusé mais amer tordit ses lèvres. Au moins, Ange comprenait sa répugnance à l’idée de travailler de nouveau avec Donatien. Heureusement, elle n’aurait pas aimé passer pour une égoïste capricieuse.
Ils se regardèrent un moment, les yeux dans les yeux et en silence. Cet échange était suffisamment éloquent pour se passer de mots. Colère, dégoût, malaise. Impuissance. Ange n’avait pas de solution à proposer non plus. Le directeur avait bien tissé sa toile. Plus ils s’agitaient, plus ils s’engluaient. La tension dans ses épaules, sous les mains du médecin, se relâcha, plus par dépit et tentation d’abandon que par détente.
Pourtant, un éclat changea dans les yeux de l’homme et il ralluma une lueur d’espoir dans ceux d’Agnès.

- Je pourrais te dire de démissionner. Mais honnêtement je ne veux pas te voir partir, alors je te propose quelque chose. On accepte que cette réunion tourne au désastre, de toute façon c'est déjà le cas. A posteriori, tu es la seule à avoir accès à presque tous les dossiers, même ceux de certains patients dont la disparition est suspecte, comme Mia, Adèlys ou même... Loreleï.

La secrétaire souleva un sourcil. Est-ce qu’il lui suggérait de… ? Non, tout de même pas. Est-ce qu’elle avait l’air d’avoir le profil d’un 007 ? N’importe qui était capable de déchiffrer son visage : elle ne savait tout simplement pas mentir. Elle devait avoir mal compris.

- Le tout, ce serait de le coincer comme il l'a fait pour nous. Pour peu qu'on trouve des dossiers compromettants qui mettraient en joug l'Institut ou lui-même, le Directeur ne pourra pas faire autrement que d'accepter de le faire tourner comme on le veut.

Bon sang. Il était sérieux.
Est-ce qu’il réalisait ce qu’il lui demandait là ? Fouiller dans les dossiers de l’Institut pour faire chanter le directeur ? Elle déglutit avec difficulté, se projetant malgré elle dans ce rôle qui lui conseillait d’endosser. Elle ne doutait pas de trouver des squelettes dans les placards mais…

- En retournant sur le continent, je pourrais même me rendre à la police et tout avouer. Les média ne parleront que ça, c'est certain. Et dès que je dirai ça, les parents de Jemma, qui font partie des plus grands mécènes, retireront et leur fille et leurs dons en leur foutant un procès au cul, c'est certain.
- Mais… Mais… Bafouilla-t-elle.


Une myriade de protestations voyait le jour dans son esprit, si bien qu’elle ne savait même pas par où commencer.
Déjà, il y avait les patients. Si les média apprenaient qu’Ange, bien que par accident, avait tué une enfant – pas par erreur médicale mais par arme à feu ! – l’Institut risquait plus que d’être mis à l’amende. Il risquait tout bonnement d’être fermé et que deviendraient des patients comme Katerina, qui avait besoin de cet endroit pour rester en vie ?
Et Ange, lui, que deviendrai-t-il ? Même avec un bon avocat, et même si le principal responsable – elle le savait maintenant – était Donatien, combien de chance y avait-il pour qu’il soit déclaré non-coupable ? Et quand bien même, sa carrière serait foutue alors que malgré son jeune âge, il avait réussi avec brio une transplantation cardiaque sur Ophelia. Combien trouveraient alors la mort, faute d’un médecin compétent pour les soigner ? Une petite voix dans sa tête lui disait bien qu’il avait tout de même commis un homicide involontaire et qu’il devrait, comme n’importe qui, être jugé pour ça mais…
Elle secoua la tête.

- Non, Ange. Je ne peux pas te laisser faire ça.

Elle attrapa ses mains et les serra, fixant ces doigts qui étaient aussi bien capable du pire que du meilleur. Comme tout le monde, songea-t-elle. Elle ne pouvait plus continuer à s’accrocher à sa vision manichéenne du monde. Elle était certes bien plus confortable, mais persévérer dans cette voie tiendrait de la folie. Or, l’Institut avait plus que jamais besoin de gens sains d’esprit.

- Tu… Tu as dérapé ce jour-là et tu devras faire face aux conséquences un jour ou l’autre, dans ce monde ou dans l’autre.

Elle s’interrompit brièvement, rigola nerveusement et reprit.

- Qu’est-ce que je raconte. Je sais que tu y fais déjà face tous les jours. Ce que je veux dire c’est… On a besoin de toi ici Ange. Tout le monde est en train de virer fou et… je n’aurais jamais cru dire ça, crois-moi, mais de nous tous, tu es probablement celui qui a le plus la tête sur les épaules.

Elle se mordit les lèvres.

- Je sais que tu n’es pas croyant, et dans tous les cas, ce serait prétentieux de ma part de prétendre parler à la place de Dieu mais… Tu as pris une vie, Ange. Par accident. Combien en as-tu sauvé ? Combien tu n’en sauveras pas en allant en prison ? Ne fous pas ta carrière en l’air s’il te plait. Je pense que tu régleras mieux ta dette en continuant de faire ce que tu sais faire de mieux plutôt qu’en pourrissant dans une cellule.

Elle lâcha ses mains et fit quelques pas de côté, un peu gênée de s’être laissée aller à un tel speech. Honteuse aussi de l’inciter à ne pas respecter la loi. Elle qui était tellement à cheval sur ses principes, elle qui refusait de traverser lorsque le petit bonhomme était rouge même s’il n’y avait pas de voitures à des kilomètres à la ronde… Elle avait du mal à mesurer à quel point cette île l’avait changée. La dernière fois qu’elle avait eu sa sœur aînée au téléphone, celle-ci lui avait dit ne pas la reconnaitre. Elle-même commençait à ne plus se reconnaitre.

- Quant à moi je… Je vais voir ce que je peux faire. Je vais y réfléchir. Je te le promets

Réfléchir. Ange serait probablement déçu de cette réponse mais cette promesse était déjà un immense pas en dehors de sa zone de confort. Un pas qu’elle n’aurait même pas pu envisager quelques années plus tôt.
Elle enroula ses bras autour de son buste, prise d'un frisson désagréable.

- On devrait rentrer. Je n’ai pas très envie d’imaginer ce qui peut bien se dire tant que nous ne sommes pas là.

Elle avait peu d’espoir mais elle préférait penser que tous ces psychopathes feraient l’effort de se montrer un peu plus décents en la présence de personnes plus modérées.
Mademoiselle Dessanges
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
InvitéInvité
Dim 3 Mai - 17:54
▲▼Ne pas faire de vaguesL'interruption provoquée par la chirurgienne fit serrer le poing à Aida mais elle ne laissa pas échapper de paroles acerbes. Pas de vagues. Mais pour qui se prenait-elle, cette sorcière ? Et "ceci" était médecin, alors qu'elle n'avait même pas levé un doigt pour aider la secrétaire ? Au moins, Agnès allait mieux et visiblement tout le monde n'était pas fou à lier, vu celles et ceux sortis pour l'aider. Elle se releva d'ailleurs et partit avec Ange, déclinant poliment la proposition de chocolat chaud de la patiente brune. Katerina si elle se rappelait bien ? Qui s'éclipsa aussi.

- C'est mon amie et je sens qu'il y a un problème.

La main d'Hyppolite sur la sienne la dit légèrement sursauter. Elle hocha la tête en guise de réponse, cela ne lui posait aucun problème et, même si c'était le cas, elle n'aurait pas son mot à dire. D'ailleurs, vu les informations qu'il avait pu lui donner et son côté évasif quand il abordait les photographies de la brune, Aida se doutait que sa triste histoire était avec Katerina. Elle se tourna alors vers la nouvelle professeure.

-Nous devrions y retourner, les dix minutes sont presque terminées...

Ses lèvres à peine closes, les doigts froids de Donatien s'enroulèrent autour de son poignet et de celle de Lilith pour les traîner, presque comme des enfants, dans la salle de réunion. En écoutant le discours de son patron, l'Iranienne fut encore plus perplexe. Déjà, au départ, elle ne pensait pas avoir sa place dans cette salle et pourtant, il persistait à la vouloir présente ?  Elle se rassit en silence, ne pouvant rien ajouter de plus. Elle ne connaissait pas les patients ni de cette foutue révolution. Et puis, de l'espionnage ? Une majorité d'entre eux étaient mineurs et vulnérables, de telles mesures étaient ridicules. Mais elle n'éleva pas la voix, docile.
:copyright: 2981 12289 0[/quote]
Anonymous
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Dim 3 Mai - 18:55
Katerina allait mieux. Tellement mieux que son traitement allait probablement lui permettre de vivre bien plus longtemps qu’elle n’avait jamais osée l’espérer. Grâce au Marquis Graham. Et malgré son cas particulièrement complexe d’allergie, qui l’avait longtemps empêché d’être traité aussi facilement que d’autres patients atteints du VIH. Ces dernières prises de sang étaient unanimes, la charge virale avait drastiquement diminué. Son médecin le lui avait confirmé le matin même.

Pourtant, elle était là, à pleurer face à son reflet. Seule. Elle agrippa le rebord du lavabo. Elle en voulait à Andrei, ce qui arrivait très rarement. Cet homme qui n’avait jamais cessé d’influencer son existence, elle regrettait tout ce qu’il avait pu lui dire. Elle se souvenait encore de son visage, de sa voix, de son allure. Il était encore là, à côté d’elle, à la guider dans chacun de ces choix. Elle aurait voulu tout envoyer valser. Ignorer ce qu’il avait pu lui inculquer. Elle avait essayé d’ailleurs… Mais elle lui appartenait encore. Elle continuerait de lui appartenir.

Et Agnès… Agnès devait prendre soin de l’Institut. Ça avait toujours été sa priorité. Elle aimait tous les patients à la manière d’une mère. Ils étaient pour elle un trésor avec lequel la jeune femme ne pourrait jamais rivaliser.

Elle se passa de l’eau sur le visage, prit une grande inspiration. S’il fallait qu’elle soit ce qu’Andrei avait modelé, elle devrait se montrer plus forte. Plus intransigeante. Arrêter de s’égarer et suivre sa ligne de conduite. Elle repensa au Marquis. A la proposition qu’il avait fait lors de la réunion, elle aurait dû être d’accord avec lui. Même s’il serait difficile de briller dans son regard après avoir quitté la salle pour suivre Agnès, il était ce qui se rapprochait le plus de ce qu’elle avait toujours connu. Une figure quasi paternelle.

Quelqu'un frappa à la porte. Katerina se sécha en vitesse le visage alors que quelqu’un entrait. Mais ce quelqu’un n’était pas une femme. Hyppolite était en train d’entrer dans les toilettes des filles. Pourquoi cela lui donnait une irrépressible envie de sourire de le voir se démener, les yeux masqués par une main, à essayer de savoir si elle était là alors qu’il n’était pas sensé entrer. On aurait dit un grand enfant. Mais malgré cela, elle n’était pas vraiment d’humeur à sourire.

- Oui et je suis seule.

Elle lui signifiait par là qu’il pouvait regarder sans risquer de tomber sur une fille outragée de le voir bafouer l’intimité des toilettes.

- J’allais revenir, pas besoin de venir me chercher. Et Aida doit t’attendre.

Elle n’avait pas envie de parler de sa relation avec Agnès à Hyppolite. Il n’était pas du tout objectif. La preuve, il lui avait fait miroiter qu’Agnès n’était pas indifférente à la jeune russe, et c’était faux. Cela lui rappelait ce que Victor lui avait dit « Accorde ta confiance à tes alliés et ton affection à tes amants, mais ignore ceux qui se diront tes amis. Ils ne t'apporteront rien d'autres que des regrets. ». Elle n’avait pas su masquer son air un peu bougon, se faufila hors des toilettes, profitant qu’Hyppolite tenait toujours la porte.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
Eizenija VitolsInfirmière
Dim 3 Mai - 18:59
Sinon on s'en fout ?vendredi 1 er mai 2020Verseau : Vous Mercure et Vénus sont alignés ce soir et vous pourriez jouir d'opportunités professionnelles. Tâchez de ne rien gâcher.

Je compte trente secondes pour touiller mon thé, observant ce qu'il se passe avec la passion d'une ménagère face à son feuilleton quotidien. Le drame est assez intense pour soulever des enjeux de taille et le suspens bien entretenu. Quel camp va gagner ? Les Elpida ou Agnès et sa clique ? Le combat de Twilight version Institut Espoir : Team Donatien ou Team Agnès ?
Margaret me fait bien rire avec ses habituels commentaires agréables et je sirote ma boisson chaude tandis que Elpida fils accuse les patients d'être fous à lier. A supposer que c'était vrai, comment cette folie aurait-elle pu être aussi contagieuse ? Le Coronavirus aurait d'autres symptômes lorsqu'on mène une vie insulaire ? Perte d'odorat, respiration difficile et démence ? Laissez-moi rire. Elpida est hilarant dans son rôle de bouffon. Je respecte la direction et le directeur, mais le fils n'est qu'un dégénéré qui ne fait qu'amuser la galerie malgré lui.
Je finis mon thé, toujours posté à l'écart avec ma meilleure amie avant de me pencher vers elle :

- Un mois de café qu'Agnès va revenir en mode Drama Queen, je lui susurre malicieusement.

Je la sentais tendue à côté de moi, sûrement parce qu'elle n'a pas eu sa pause clope. La dernière fois, j'avais perdu notre petit pari, je compte remporter celui-là.


:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Lilith O'BrienProfesseure des écoles
Dim 3 Mai - 19:03
« Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable »

La Réunion


Je me présente donc pour ensuite lui demander s’il est un ami d’Agnès et celui-ci me répond d’un hochement de tête, visiblement perturbé. Je suis son regard pour voir la jeune femme de tout à l’heure partir. Il y a un problème ? Il annonce à la femme à côté de lui qu’il va voir comment elle va et on se retrouve seules, toutes les deux. Mais qu’est-ce qu’il se passe honnêtement ? Il y a des problèmes partout j’ai l’impression. Je pousse un soupir, pas certaine de vouloir retourner dans la salle de réunion mais consciente que je n’ai pas le choix. Il faut que je me fasse bien voir… je me déteste de penser ça, mais il en va de ma vengeance.

Alors que j’acquiesce aux paroles de la jolie femme près de moi, je n’ai pas le temps de rentrer dans la pièce, que je sens une main attraper mon poignet, me faisant frissonner. Je lève les yeux vers mon nouvel interlocuteur et, me rendant compte qu’il s’agit du docteur Elpida, je ne peux pas m’empêcher de rapidement baisser les yeux alors qu’il nous tire moi, et la jeune femme dans la pièce. Il referme la porte dernière nous, et j’ai comme le sentiment d’être prise au piège, d’être à sa merci. Reprends-toi Lilith, tout va bien. Tout va bien. Il n’a rien contre toi. Il faut que je sois sage, docile. Même si ça me tue. Je retourne à ma place en silence, mon poignet me picotant encore exactement à l’endroit qu’il a touché. C’est désagréable… Je touche mon poignet doucement, le massant discrètement pour faire partir la sensation.

Puis l’ancien médecin de ma défunte sœur se met à parler, et ses mots me laissent frissonnante et plein d’effroi que je tente de masquer le plus possible. Comment peut-il vraiment penser ça ? Je reprends rapidement mes esprits et mon air poli de façade. Je me déteste de devoir être d’accord simplement pour être dans ses bonnes grâces… Mais je n’ai pas le choix. Il faut que j’accepte tout. Alors, malgré moi, j’hoche la tête d’un signe de compréhension et d’approbation. Il doit m’aimer. Il faut qu’il m’aime, quoiqu’il m’en coute.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia


Dernière édition par Lilith O'Brien le Mar 13 Oct - 0:31, édité 1 fois
Lilith O'Brien
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 2geyFiche personnage : Sa présentationEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 06/04/2020Age : 28
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Lun 4 Mai - 0:53
Un Œil derrière les BarreauxAmalia


D'accord donc un tiers des participants à cette réunion avait décidé de suivre une simple secrétaire pour...quoi ? La réconforter ? Essuyer le vomi de la commissure de ses lèvres ? Si ses amis y prenaient plaisir, grand bien leur fasse, mais en quoi Katerina ressentait-elle le besoin de les suivre. Victor Graham observait tout ce beau monde courir vers leur inutilité, déçu par le comportement de sa patiente. Il semblait qu'elle se laissait aller, après tant de mois loin de son mentor. Quel dommage, elle avait tant de potentiel...A voir ce qu'il en restait.

Au moins, Amalia continuait de faire preuve du bon sens qui avait autrefois charmé son médecin. Sa muette amie et elle offraient de précieuses informations au Directeur, c'était déjà une marque de son importance quant à l'Institut. Satisfait, Victor cessa de froncer les sourcils avec contrariété, retrouvant la moue aristocrate qui lui était familière. Il fallut toutefois qu'Elpida junior prenne à nouveau la parole, rompant son plaisir. " 'Enfermer à l'Asile les cas les plus grave avancés de folie", mais de quoi diable parlait-il ? Il ne faisait que répéter l'idée que Hernandez et lui - s'associer mentalement à cette personne lui laissa un arrière goût de vin bouchonné - avaient formulé, mais en y ajoutant une connotation de démence qui n'était aux yeux du Docteur Graham qu'un symptôme de la propre folie qui l'accablait.

Victor croisa les bras. Il n'était pas du genre à se détendre négligemment lors des pauses, tout d'abord parce que d'ordinaire il ne prenait pas de pauses. Il considérait que seuls les fainéants en avaient l'utilité, et il n'était pas de cette plèbe informe.

Cette réunion était d'un ridicule désarmant. Toutes les personnes présentes dans cette salle, Victor et Amalia exclus, étaient navrants de laxisme et de niaiserie. Evidemment, certaines personnes ne devaient juste assister à la scène que par simple goût du spectacle, comme Eugénia. Victor reconnaissait ce sourire malicieux qui pimentait sa peau pâle, il en avait trop souvent été victime - pourquoi donc s'intéressait-il soudainement à cette diablesse ? Il n'aurait jamais dû ouvrir les étranges SMS qu'elle lui avait envoyé pendant son absence.

Victor soupira avec agacement.

-Allons-nous reprendre cette réunion ou pas ? s'enquit-il avec dédain. Cette pause est indubitablement trop longue, en plus d'être superflue. Et par ailleurs, Docteur Elpida, avant de parler de démence, j'assume que vous avez consulté un psychologue qualifié ? Car, de source sûre, vous n'avez pas vous-même ce genre de qualifications, ni l'objectivité nécessaire. La sédition n'est pas un signe de démence : juste de laxisme.

Il n'avait pas de temps à perdre contrairement au reste de ces mécréants. Et il en avait assez d'écouter cet enfant-roi habillé de blanc qui parlait de folie quand lui-même nécessitait une aide psychologique d'urgence.

Victor Graham
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Docteur ElpidaChef de la Famille
Lun 4 Mai - 13:25
Retrouver ma place



Alors que Donatien attendait une holà d'exclamations, des applaudissements à provoquer un séisme, une approbation générale ; il eut droit à une attention bien aimable du docteur Graham :

- Allons-nous reprendre cette réunion ou pas ?

Donatien haïssait cette homme. Il espérait qu'il fasse un faux pas pour se discréditer et ainsi trouver une raison de le renvoyer. Il ignorait ce qui avait été échangé entre lui et son père, dommage ça l'aurait bien aidé à provoquer une erreur de la part de l'ophtalmologue/

- Cette pause est indubitablement trop longue, en plus d'être superflue. Et par ailleurs, Docteur Elpida, avant de parler de démence, j'assume que vous avez consulté un psychologue qualifié ? Car, de source sûre, vous n'avez pas vous-même ce genre de qualifications, ni l'objectivité nécessaire. La sédition n'est pas un signe de démence : juste de laxisme.

Bien évidemment, Graham lui adressait la parole pour le dénigrer. Donatien lui accorda un regard froid, bien qu'un dégoût lui souleva l'estomac. Déjà, avec Graham, physiquement ça ne passait pas. Quand on avait une barbe pareille on était taillé pour être bûcheron, pas ophtalmologue. Il n'avait rien d'innocent chez lui, que des traits impurs.
Donatien n'avait pas perdu de sa superbe malgré l'agression verbale de son collègue et répliqua avec détachement :

- Vous étudiez les yeux mais vous ne pouvez lire à travers le regard des autres Graham, c'est un comble. C'est pour cela que vous n'avez pas vu la folie chez vos patients. Voyez, le changement brutal de comportement un des premiers signes de la démence. C'est exactement ce qui se passe chez nos patients.

Il montra un signe de tête la porte, pensant ainsi à a brune qui avait suivi Agnès Dessanges. C'était la patiente de Graham si les souvenirs de Donatien étaient bons, et de ce qu'il avait entre-aperçu du drame par la porte ouverte, elle avait présenté un drôle de comportement. En même temps, comment ne pas être anormal lorsqu'on fréquente Graham ?

- La paranoïa est également un autre signe à prendre en compte, et si ces patients s'activent autant contre nous, c'est dû à une paranoïa. Ils pensent que nous sommes mauvais et cruels, mais nous savons tous ici que c'est faux. Je pourrais vous énumérer d'autres preuves mais vous n'avez pas le diplôme pour comprendre.


Docteur Elpida
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Ven 8 Mai - 12:56

J'y comprends rien




- Oui et je suis seule.

La voix de Katou résonna dans l'espace, et bien qu'elle soit seule, Hyppolite préférait garder sa main devant ses yeux. Après tout, il était dans un lieu qui ne lui était pas réservé, il n'avait pas à s'immiscer. Les femmes avaient des secrets, souvent partagés dans les toilettes, et Hyppolite préférait laisser les secrets là où ils étaient.

- J’allais revenir, pas besoin de venir me chercher. Et Aida doit t’attendre, lui dit-elle sèchement.

Avec sa cécité partielle, Hyppolite avait l'impression que quelqu'un d'autre que Katou lui parlait. Depuis quand avait-elle perdu de sa douceur ? Depuis quand était-elle si acerbe dans ses propos ?
Il la sentit l'effleurer, sortant des toilettes et lui attrapa aussitôt le poignet pour la retenir avec sa main qui tenait la porte. Cette dernière claqua dans le silencieux couloir. Hyppolite n'étant plus face aux toilettes des filles, il libéra sa vue pour affronter Katou du regard. Il ne savait pourquoi, mais pour une fois il lui offrait une expression d'incompréhension et de colère. Il n'était jamais irrité, alors il ne captait pas pourquoi il avait en lui cette boule d'ire qui commençait à lui chatouiller les visage, déformant ainsi ses traits dans une expression mécontente. On n'était pas sur de la rage, mais Hyppolite avait tout de même les sourcils froncés et le regard dur, le bleu océan de ses yeux devant un bleu agressif comme le cœur d'une flamme.
Il ouvrit la bouche pour parler et resta ainsi quelque secondes, ne sachant pas quoi dire. Il ne comprenait pas le comportement de Katou ou le sien. Est-ce qu'elle était jalouse de la relation entre Ange et Agnès peut-être ? Mais si elle était jalouse, elle devait s'en prendre aux principaux concernés, pourquoi Hyppolite méritait-il ce ton froid et accusateur ?

- Est-ce que j'ai fais quelque chose de mal ?

Voilà, il commençait à saisir ce qui n'allait pas : il ressentait de la culpabilité. Il avait blessé Katou d'une certaine façon, comme elle le lui faisait comprendre, mais ignorait comment. Cela avait-il un rapport avec Aida, vue qu'elle l'évoquait ? Aimait-elle encore Hyppolite ? Il pensait pourtant qu'ils avaient tourné la page tous les deux ...


Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Ven 8 Mai - 17:07
Il attrapa le poignet fin de la jeune russe, et ce contact la surpris. Hyppolite n’était pas du genre à retenir les gens physiquement. Cela rendait le geste plus violent aux yeux de la jeune femme qu’il ne l’était vraiment. Le claquement de la porte la ramena à l’instant présent. Elle s’arrêta sur place, se tournant vers lui. Il était en colère. Ce n’était pas une colère sourde, son visage n’était pas ravagé par ce sentiment fort, mais cela se lisait tout de même à ces sourcils froncés. Par son regard bleu qui semblait s’enflammer.

Il semblait chercher ces mots. Katerina elle se demandait comment ils avaient pu en arriver là. Mais cette situation était en train d’allumer quelque chose en elle qui était rarement apparu. Une aigreur insoupçonnée qu’elle ne savait pas comment maitriser.

- Est-ce que j'ai fais quelque chose de mal ?


Hyppolite n’était qu’un menteur. Il lui faisait croire qu’elle n’était pas seule, il lui avait fait croire qu’elle pouvait compter sur lui mais c’était faux. Il avait rempli sa vie de couleurs, mais ils n’arrêtaient pas de les lui enlever.

- Est- ce que tu as fait quelque chose de mal ? J’y crois pas. Tu veux vraiment entendre la réponse ?


Elle ne reconnaissait même pas sa voix. Elle savait juste qu’elle parlait trop fort. Que le couloir n’était pas forcément le meilleur endroit pour faire une scène, mais c’était plus fort qu’elle. Cette phrase, c’était la phrase de trop. Il devait forcément se rendre compte de ce qui se passait non ? Ou alors, après s’être évités pendant plusieurs mois, il ne la comprenait tout simplement plus. Pourtant ils se reparlaient dernièrement. Mais c’était insuffisant apparemment.  Il était bien loin ce jour d’hiver où elle l’avait rencontré pour la première fois.

- Hyppolite, tu peux bien dire tout ce que tu veux, qu’Agnès m’aime, que j’ai mes chances, je peux pas lutter, les patients vaudront toujours plus que moi dans la balance. Je le sais. Elle le sait. Et tu le sais. TU le sais…


C’était juste des faux-espoirs qu’il lui avait donné à manger. Du poison. Et elle s’était laissée aveuglée par son envie de s’émanciper des préceptes d’Andrei, mais une femme ne pouvait pas aimer une autre femme. Ça ne marchait pas. Ce n’était pas possible. Maintenant elle voyait clair dans tout ça. Si ça se trouve, ils se moquaient tous les deux d’elle depuis le début.

- Et ne me fait plus croire que tu es mon ami. Tu es bien l’ami d’Agnès. T’es là pour elle, c’est bien, super, tant mieux pour vous. Mais ne me mêle plus à ça. Trouvez-vous une autre victime. Je veux plus entendre parler de vous.


Elle s’en voulait de s’être exposée autant. Elle lui avait dit des choses qu’elle gardait tout au fond d’elle, elle lui avait même parler d’Andrei. Lui, Il lui avait parlé d’amour et elle avait toujours cru tout ce qui sortait de sa bouche. Toutes ces grandes déclarations comme quoi il l’aimait, celles au sujet d’Agnès, tout ça c’était un ramassis de connerie. Mais elle était naïve, elle l’avait vraiment cru. Elle s’en voulait de l’avoir toujours écouté, d’avoir été jusqu’à renier une partie de ce qu’elle avait toujours été. D’avoir renié ce qu’Andrei avait toujours voulu qu’elle soit. Plus elle parlait, et plus la colère était remplacée par un ressentiment douloureux qui lui enserrait la poitrine.

Elle avait le sentiment que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. De couper définitivement le problème à la racine. Les regrets l’avaient ramené à Hyppolite et Agnès mais cela ne fonctionnait plus. Elle n’avait plus sa place dans cet étrange trio. Ne l’avait peut-être jamais eu.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
AngeCo-dirigeant
Sam 9 Mai - 21:33
Ce serait idiot de penser qu'Agnès accepterait de faire tout ce que je lui demande, mais je doute qu'elle me refuse mon droit de me dénoncer. C'était elle la première qui voulait me voir derrière les barreaux, et même si notre relation a bien changé, son point de vue a du rester le même. Je ne suis pas parfait, j'ai fait des erreurs, et je suis prêt à en assumer la conséquence. C'est aussi pour me libérer moi-même, je n'ai pas envie de regarder derrière moi toute ma vie pour m'assurer que mes vieux démons ne me rattrapent pas.
J'ai envie de vivre une vie honnête.

- Non, Ange. Je ne peux pas te laisser faire ça.

C'est à mon tour d'être surpris. J'ai bien entendu?
Elle attrape mes mains et me fait comprendre qu'elle est sérieuse. Alors, Agnès Dessanges a réussi à accepter mon passé malgré tout?
Je déglutis, un peu pris par les émotions, et la regarde intensément. Je veux en être sûr. Je veux être certain de ne pas me tromper.

-Tu… Tu as dérapé ce jour-là et tu devras faire face aux conséquences un jour ou l’autre, dans ce monde ou dans l’autre. Qu’est-ce que je raconte. Je sais que tu y fais déjà face tous les jours. Ce que je veux dire c’est… On a besoin de toi ici Ange. Tout le monde est en train de virer fou et… je n’aurais jamais cru dire ça, crois-moi, mais de nous tous, tu es probablement celui qui a le plus la tête sur les épaules.

J'ai la gorge qui se serre, secoué par ses paroles. Je n'y arrive pas à y croire. On en a fait du chemin ensemble, et jamais de ma vie j'aurais cru que ce soit elle qui me dise ce genre de choses, ou même qui comprenne aussi bien ce que je vis. Je serre ses mains également, accroché à ses paroles qui viennent me piquer les yeux et réchauffer mon coeur. Que ce soit Agnès qui m'affirme tout ça, ça a une autre saveur que quand Ophelia me réconfortait. Si Ophelia s'inquiétait pour moi, Agnès me fait comprendre qu'elle me soutient désormais combien même elle condamne ce que j'ai fait. Et je le condamne moi-même.
Et c'est un peu con, et c'est probablement parce qu'Agnès est croyante, mais c'est comme si je parlais à Dieu à travers elle et qu'il me "pardonnait". J'ai enfin l'impression qu'un poids se retirent de mes épaules.

- Je sais que tu n’es pas croyant, et dans tous les cas, ce serait prétentieux de ma part de prétendre parler à la place de Dieu mais… Tu as pris une vie, Ange. Par accident. Combien en as-tu sauvé ? Combien tu n’en sauveras pas en allant en prison ? Ne fous pas ta carrière en l’air s’il te plait. Je pense que tu régleras mieux ta dette en continuant de faire ce que tu sais faire de mieux plutôt qu’en pourrissant dans une cellule.

Je l'écoute silencieusement et attentivement, parce que si j'en place une, je jure que je vais pleurer. Ma mâchoire est tellement serrée que mes dents commencent à être douloureuses.
Elle lâche mes mains, et j'inspire un grand coup. Parce que c'est bien beau tout ça, mais ça voudrait dire que si je l'écoute, je ne pourrais pas me proposer pour faire plier le Directeur.

- Quant à moi je… Je vais voir ce que je peux faire. Je vais y réfléchir. Je te le promets.
- Merci, Agnès...

Je ne la remercie pas pour sa promesse mais pour sa sincérité et sa confiance. Même si ça a mis du temps, je savais que ça valait le coup de se battre pour elle. Ca fait phrase de gars qui veut la pécho, mais non. Je veux dire, ça valait le coup de se battre pour notre amitié. Parce qu'à partir de maintenant, je sais que je devrais me battre pour la conserver, et bordel je le ferais de toutes mes forces.

- On devrait rentrer. Je n’ai pas très envie d’imaginer ce qui peut bien se dire tant que nous ne sommes pas là.

Sans rien dire de plus, et submergé par mes émotions, je prends Agnès dans mes bras, reconnaissant. Ca ne dure pas longtemps, je ne veux pas que ce soit une embrassade gênante. Je veux juste lui faire comprendre que ses paroles comptent beaucoup pour moi et qu'elles ont résonné en moi très justement.
Je la lâche, inspirant un grand coup pour me remettre les idées en place et lui dit :

- Je te fais confiance. Sache que tu ne seras pas seule et que j'ai probablement fait des copies de certains dossiers, il faudrait que je me replonge dedans et que je vois ce qui est intéressant ou non. En attendant, rentrons.

J'ouvre la porte et vois Donatien agrippant Aida Al-Deena et la délicieuse Lilith O'Brien avant de rentrer promptement et avec fracas dans la salle de réunion. Connaissant Donatien, ça n'annonce rien de bon, mais alors rien du tout.
Je jette un regard à Agnès et fonce vers la salle de réunion, passant devant quelques membres du personnel restés surpris de la violence de Donatien. Il agit toujours comme si tout lui appartenait. Non Donatien, Aida ne t'appartient pas parce que c'est ton employée. Non Donatien, Lilith ne t'appartient pas parce que c'est la soeur de ton ancienne patiente. Et comme si ça suffisait pas, son père n'est même pas revenu qu'il recommence la réunion.

J'entre dans la salle, le sang bouillonnant. Si tu voulais faire de moi ton ennemi mon cher Donatien en agissant comme un enfant avec ses jouets, donc en les brisant chaque fois qu'il les touche, tu as réussi.
Je pense qu'Agnès m'a suivi, enfin j'espère, et je jette un coup d'oeil dans la pièce. Il semble qu'ils aient déjà repris les négociations.

Je pose mon regard sur Aida. On n'a pas beaucoup parlé, mais j'espère qu'elle osera enfin ouvrir la bouche pour protester contre leurs réformes débiles. Je regarde aussi Lilith, déterminé. Je la veux aussi contre Donatien. Du soutien n'a jamais été aussi essentiel, et pour l'instant j'en reçois pas beaucoup.

- On peut m'expliquer pourquoi le docteur Elpida reprend la réunion sans l'accord du Directeur, et de plus sans l'annoncer?!

Mon poing contracté sous la colère, je suis prêt à le lancer sur Donatien à tout moment. Il est plus que temps qu'il se réveille.
Ange
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Dim 10 Mai - 1:04
Un Œil derrière les BarreauxAmalia


Elpida junior n'avait rien perdu de son insolence mal placée. Sa main blessée et son orgueil abimé s'étaient reformés de concert, semblait-il bien.

-Vous étudiez les yeux mais vous ne pouvez lire à travers le regard des autres Graham, c'est un comble, lui asséna-t-il en s'imaginant probablement intelligent. C'est pour cela que vous n'avez pas vu la folie chez vos patients. Voyez, le changement brutal de comportement un des premiers signes de la démence. C'est exactement ce qui se passe chez nos patients.

Victor Graham arqua un sourcil. Il n'aimait pas son signe en direction de la porte, là où la seule patiente à s'y être engagée était Katerina. Il fronça imperceptiblement les sourcils en un aristocratique dédain.

Il n'appréciait guère qu'un déchet blanc fasse référence à une patiente alors que les siens n'étaient que des imbéciles aveugles et franchement psychotiques.

- La paranoïa est également un autre signe à prendre en compte, continua l'importun, et si ces patients s'activent autant contre nous, c'est dû à une paranoïa. Ils pensent que nous sommes mauvais et cruels, mais nous savons tous ici que c'est faux. Je pourrais vous énumérer d'autres preuves mais vous n'avez pas le diplôme pour comprendre.

L'expression de Victor ne changea pas d'une once, mais son regard se durcit violemment. Il n'était guère sensible aux insultes des Nuisibles, mais il ne supportait pas que l'un d'entre eux remette en cause ses qualifications, d'autant qu'il était hautement plus diplômé qu'Elpida : il n'était pas juste médecin, il était médecin de guerre, chirurgien et généraliste avec spécialisation en ophtalmologie. Un piètre médecin comme cet enfant-roi ne devait son diplôme qu'à son crétin de père, tout comme Barrabil qui n'était qu'un adolescent lorsqu'il avait obtenu son poste - belle preuve de son incompétence.

En parlant de cet imbécile, Victor le vit revenir dans la pièce alors qu'il s'apprêtait à remettre à sa place l'importun qui osait tenir de tels propos. Il n'estimait pas avoir à se justifier, pas plus à lui qu'à quiconque d'ailleurs, mais il ne pouvait accepter que l'on remette en question sa supériorité de la sorte.

- On peut m'expliquer pourquoi le docteur Elpida reprend la réunion sans l'accord du Directeur, et de plus sans l'annoncer?! cria l'ancien Directeur avec colère.

Il semblait furieux, ce jeune Barrabil. Quel dommage que le pourquoi et comment n'importait aucunement au Docteur Graham : en termes plus vulgaires, il n'en avait "rien à foutre".

Victor n'appréciait guère qu'il débarque dans la pièce pour s'en attirer l'attention alors même qu'il l'avait quittée pour d'inutiles raisons.

-Taisez-vous, Docteur Barrabil, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous-même si la réunion continue sans vous , lui asséna-t-il en balayant ses mots d'un geste méprisant de la main.

Il ne cachait ni son dédain, ni son désintérêt, et reporta immédiatement son attention sur Elpida junior.

-Quant à vous, vous parlez de choses que vous ne maîtrisez pas, de toute évidence, comme démontre cette  manière dont vous évoquez mes qualifications. Nous parlons d'enfants, je vous rappelle. Evidemment qu'à leurs yeux nous sommes mauvais et cruels, ils rêvent de liberté et nous les enfermons avec des soins plus ou moins pernicieux. Ce n'est pas de la folie : c'est simplement une vision étriquée, puérile, et rebelle. Un peu comme votre manière de réagir, finalement.

Son ton avait été sec, encore plus dur qu'à l'ordinaire, trahissant l'agacement croissant du marquis. Le ton montait, dans cette réunion, mais aucune solution n'était décidée : Victor commençait à avoir l'envie de partir au lieu de perdre son temps - ou de casser l'autre main d'Elpida junior, par la même occasion.

Victor Graham
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Margaret HernándezReculée
Dim 10 Mai - 13:22
Double-Event
Margaret & tout le monde
- Un mois de café qu'Agnès va revenir en mode Drama Queen.

Margaret la regarda, un petit sourire narquois sur les lèvres. Elle imaginait bien la secrétaire revenir comme une fleur, prouvant qu'elle n'avait pas besoin de tant d'attention puisqu'elle allait bien et n'était pas en état critique comme certain des patients. Margaret but une autre gorgée et tendit la main vers Eizenija, scellant ainsi leur pari :

- J'espère que tu sais dans quoi tu t'embarques.

Puis un gros fracas fit sursauter Margaret, faisant perdre quelques gouttes de son précieux nectar qui s'étaient éjecté de son gobelet avant de s'écraser au sol. Elle observa la scène avec un intérêt inexistant, voyant que le fils avait décidé de reprendre la réunion. Margaret jeta un oeil au Directeur, qui le laissa faire sans broncher.
Si elle respectait le Directeur, elle n'approuvait pas son manque de correction et de discipline envers son fils. Pistonné, va.

Il disait cependant des choses intéressantes. Un espion, chez eux ? Voilà qui était à la fois surprenant et intelligent. Peut-être un chouilla calculateur et démesuré, mais qu'importe. La vermine était plus simplement neutralisée lorsque l'on attaquait de l'intérieur. Puis, bien évidemment, la véritable Drama Queen crut bon prendre la parole. Et lui, que savait-il de la démence ? Margaret était d'accord avec le docteur Elpida, certains patients devaient avoir des cases en moins en plus de certains membres du personnel. Et la démence, selon certaines pathologies ou maladies, était parfois un symptôme. Pour peu qu'une maladie ait traversé les frontières de l'île, ses résidents étaient potentiellement en train de virer fou.

Et c'était sans compter l'arrivée de l'ancien Directeur, manifestement en colère en voyant que la réunion avait repris sans lui. Elle soupira, voyant que tous les abrutis ne voyaient toujours pas le réel problème et le réel enjeu de cette réunion.
Sans parler du marquis qui ouvrait sa bouche pour ne dire que du vent.

- J'espère que vous êtes conscient, Docteur Graham, de vos lacunes dans le sujet de la démence. Vous pouvez donc vous taire et retourner à vos études stériles dans vos yeux et laisser parler les neurochirurgiens qui en savent quelque chose. Savez-vous qu'il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ? Quant à vos accusations de folie, docteur Elpida, je ne les remettrai pas en cause. Certaines maladies témoignent de la démence des sujets, comme le syndrôme de Cotard ou même la schizophrénie. De plus, sans parler de folie, l'Asile serait un bon moyen de mater les patients les plus désobéissants. On pourrait même utiliser la Grande Sanction. Et pouvez-vous nous parler de votre espion et de ce qu'il a découvert ?
Margaret Hernández
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 U2xwFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 12/01/2012Age : 41
Amalia ReanoBras-droit de Victor
Dim 10 Mai - 17:10
ft.
beaucoup
de gens
Réunion de crise
Amalia écoutait chacune des interventions avec nonchalance. Qu'ils étaient lents à mettre des idées concrètes en place... C'était affligeant de ridicule. Tout autant que la bande sortant pour aider Agnès avec pertes et fracas. Que de faibles esprits dans cet Institut, elle qui avait imaginé les médecins et membres du personnel comme des personnes à peu près éclairées, elle était déçue. Même Ange Barrabil, un des rares docteurs qu'elle avait pu estimer, s'y mettait. Une déchéance. Une secrétaire, aussi douée soit-elle, était remplaçable. Il ne fallait pas être un génie pour construire un emploi du temps et prendre des messages. Heureusement, ces incapables furent rabroués par le Directeur en personne et une femme qu'elle ne connaissait que de nom, Margaret Hernández. Cela faisait plaisir de voir un peu de fermeté dans cette réunion catastrophique.

Ses yeux basculaient de Donatien à Victor Graham, tandis qu'ils échangeaient des paroles dignes de couteaux acérés. Le fils-roi était toujours aussi dément, se réfugiant dans le déni au fur et à mesure qu'il parlait. Ce n'était à lui de reprendre la réunion, il usurpait son rôle en plus d'être toujours inutile. Avait-il compris qu'il ne faisait plus peur à personne, à part les plus faibles patients, que son aura de terreur s'était éteinte ? Probablement pas. Le regard bicolore d'Amalia bascula aux autres personnes présentes, les non-médecins. Pourquoi étaient-ils aussi convoqués ? Ils n'avaient rien à dire, se contenter de rester figer dans des statues de sel, bougeant seulement pour sortir de cette pièce. Un autre genre d'incapacité : l'incompréhension. Certains autour de la table étaient victimes de bêtise, eux devaient simplement être perdus. Ils n'étaient donc pas à considérer. Tout comme la fameuse Margaret. L'Italienne connaissait la rivalité entre elle et le marquis mais son intervention lui faisait perdre encore plus de points. Etre d'accord avec Elpida fils ? Le médecin le moins sain d'esprit ? Quelle déception. Elle se pencha discrètement vers Victor, s'assurant que lui seul pourrait l'entendre et chuchota :

-Votre temps est trop précieux pour s'intéresser à ces parasites. Il vaudrait mieux reprendre sur la sédition en cours, surtout que les patients n'auront pas tant de mal pour s'accorder entre eux.

Même si elle les méprisait, elle ne pouvait leur enlever cette capacité à se réunir autour d'une haine commune, tandis que cette réunion se scindait entre plusieurs discordes. Ils perdaient du temps pour endiguer la révolution.
Amalia Reano
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 ScmvFiche personnage : Qui est-ce ?Espace personnel : Dossiers et rapportsGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 13/07/2015Age : 26
Eizenija VitolsInfirmière
Dim 10 Mai - 17:44
Sinon on s'en fout ?vendredi 1 er mai 2020Verseau : Vous Mercure et Vénus sont alignés ce soir et vous pourriez jouir d'opportunités professionnelles. Tâchez de ne rien gâcher.

Il y a bel et bien un retour en grande pompe néanmoins ce n'est pas Agnès sous les projecteurs, mais bel et bien Ange Barrabil. Il nous prépare un rôle de théâtre pour être aussi dramatique dans ses entrées et sorties ? J'ai encore perdu un pari contre Marga, et mes économies vont m'en vouloir.
J'écoute patiemment ce qui se passe, ayant plus l'impression d'assister à un règlement de comptes entre collégiens qu'à une réunion d'adultes. Même mes disputes à l'école étaient plus pertinentes et mieux menées que ces accusations lancées à la volée. Ces hommes sont-ils conscients que les trois quart des personnes présentes n'ont rien à voir dans leurs querelles ? Bien que, s'il fallait être dans un camp, je choisirai celui de Victor. Son retour a du bon : j'avais oublié qu'il dégageait un paquet de testostérone quand il montait ainsi en tension.
Par contre, lorsque Marga s'en mêle, ça devient plus compliqué. J'adore ma meilleure amie, mais je n'apprécie pas qu'elle descende aussi facilement Victor. Je sais bien qu'elle ne le porte pas dans son cœur mais ce n'est pas une raison pour se mêler à leur petite guerre. Et pour quoi ? Défendre le point le vue d'Elpida ? Certes, il paraît bien plus crédible exprimé par Marga, mais il n'en reste pas moins idiot. Un virus qui rendrait les patients fous ? On n'est pas dans un film post-apocalyptique.
Aussi, je me penche vers ma meilleure amie dans l'espoir de calmer ses ardeurs.

- Si tu veux mon avis, mollo sur les insultes. Sinon, tu vas te retrouver prise en sandwich par ces trois-là.

Je finis mon thé avant de reprendre avec plus de tranquillité :

- Et on dirait bien que je te dois un mois de café.

:copyright: 2981 12289 0
Eizenija Vitols
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 Ya38Fiche personnage : Son histoireEspace personnel : Sa p'tite vie persoGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2010Age : 35
Docteur ElpidaChef de la Famille
Dim 10 Mai - 17:56
Retrouver ma place



- On peut m'expliquer pourquoi le docteur Elpida reprend la réunion sans l'accord du Directeur, et de plus sans l'annoncer?!, intervint Ange dans un claquement de porte.
-Taisez-vous, Docteur Barrabil, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous-même si la réunion continue sans vous, asséna Graham de sa voix.

Donatien jeta un coup d'oeil à son père, posé près de lui. Ange sacrifiait-il des neurones pour pouvoir entretenir son image ?
Il se surprit à apprécier l'intervention du docteur Graham. C'était un jour étrange.

- Vous pouvez me poser la question directement, docteur Barrabil.

Donatien ne supportait plus de le voir. Ça le démangeait de le dénoncer aux autorités pour son meurtre, de lui rappeler qu'il n'est plus rien aujourd'hui, qu'en le trahissant il avait tout perdu mais il sut se contenir. Il refusait que certaines personnes - en fait, juste Lilith - le voit s'énerver. Il aimait conserver une attitude disciplinée et autoritaire, et ce n'était pas en s'emportant qu'il allait garder cette image.

- Quant à vous, vous parlez de choses que vous ne maîtrisez pas, de toute évidence, comme démontre cette manière dont vous évoquez mes qualifications. Nous parlons d'enfants, je vous rappelle. Evidemment qu'à leurs yeux nous sommes mauvais et cruels, ils rêvent de liberté et nous les enfermons avec des soins plus ou moins pernicieux. Ce n'est pas de la folie : c'est simplement une vision étriquée, puérile, et rebelle. Un peu comme votre manière de réagir, finalement

Donatien ouvrit la bouche pour réagir derechef mais Hernandez lui coupa l'herbe sous le pied :

- J'espère que vous êtes conscient, Docteur Graham, de vos lacunes dans le sujet de la démence. Vous pouvez donc vous taire et retourner à vos études stériles dans vos yeux et laisser parler les neurochirurgiens qui en savent quelque chose. Savez-vous qu'il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ? Quant à vos accusations de folie, docteur Elpida, je ne les remettrai pas en cause. Certaines maladies témoignent de la démence des sujets, comme le syndrôme de Cotard ou même la schizophrénie. De plus, sans parler de folie, l'Asile serait un bon moyen de mater les patients les plus désobéissants. On pourrait même utiliser la Grande Sanction. Et pouvez-vous nous parler de votre espion et de ce qu'il a découvert ?

Donatien poussa un soupir, ignorant s'il devait remercier la neurochirurgienne de ramener le sujet sur ce qui importait vraiment ou la haïr pour oser prendre la parole à sa place. Il préféra l'ignorance, cette attitude avait toujours montré ses preuves.
Il repensa alors à ce que son espion lui avait transmis comme informations et remit de l'ordre dans ses pensées. Il était difficile de se concentrer dans une telle atmosphère. A croire que personne ne prenait au sérieux ces événements. Voilà ce qui se passait quand Barrabil était aux commandes : le chaos.

- Mon espion m'a confirmé l'existence du journal écrit par les patients. A l'intérieur, ils notent des astuces pour nous vaincre, les points faibles de l'Institut à exploiter. Cela amène les patients à faire des sortes de ... preuves. Certains se sont introduits dans mon bureau pour dérober des informations et je suppose que beaucoup d'entre vous ont vu des attitudes de cet acabit chez certains patients. Malheureusement, il n'a pas su me fournir d'emplacement de ce journal. Si nous le trouvons, nous aurons la preuve concrète de cette mascarade.

Ils pourraient l'utiliser comme moyen de chantage, pour retrouver les auteurs. Falsifier des dossiers serait un jeu d'enfants pour alors les renvoyer chez eux.
Docteur Elpida
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
Mademoiselle DessangesNewbie
Lun 11 Mai - 16:08
Pendant toute sa tirade, Agnès n’avait pas osé relever les yeux vers lui. Elle n’avait pas prévu de s’exposer autant et elle sentait son regard sur sa nuque qui la brûlait.
En plus, elle n’était pas sûre de faire le bon choix. Elle envisageait de trahir l’Institut et elle incitait un criminel à se dérober à la justice ! Avait-elle été corrompue ? Était-elle en train de se damner toute seule ? Elle se mordit la lèvre inférieure et leva les yeux au ciel. Il n’y avait aucune étoile.
Une brève étreinte de la part d‘Ange entérina son impression d’étrangeté. Le monde n’avait plus aucun sens. Peut-être même que Dieu était mort. Elle lui rendit son geste d’affection.

- Je te fais confiance. Sache que tu ne seras pas seule et que j'ai probablement fait des copies de certains dossiers, il faudrait que je me replonge dedans et que je vois ce qui est intéressant ou non. En attendant, rentrons.

Elle acquiesça. Ils continueraient à faire équipe. C’était la seule chose qui faisait encore sens dans l’administration de cette île. Elle se laissa emporter dans son sillage, dans un état de demi-conscience. Elle ramassa machinalement son carnet de notes, qui était resté sur la table de réunion, insensible aux disputes qui avaient cours dans la pièce.
Elle était simplement partagée. Plus la bataille d’égo entre Donatien et le marquis durerait – tiens, il semblerait que la vipère dont les dossiers allaient disparaitre se mettait de la partie – moins ils parleraient des patients. Cependant, elle risquait de durer plus longtemps.
Qu’importe, Agnès était passée en pilote automatique. Son stylo parcourait frénétiquement les lignes de son carnet même si pour l’instant, rien d’important n’avait été dit. Le directeur voulait une secrétaire ? Elle prendrait absolument tout en note, jusqu’à la couleur des vêtements des participants s’il le fallait. Il l’avait piégée, elle obéirait. Le temps qu’elle prenne une décision définitive.
Elle nota la proposition de l’asile, l’espion et la confirmation de l’existence du Journal. Elle nota la présence de Lucy et la couleur de la cravate du Marquis. L’énervement d’Ange, la reprise de la réunion avant le retour du directeur et l’ampoule qui venait de griller et qu’il faudrait changer. La tâche de café du docteur Hernàndez et le murmure d’Eizenjia à propos d’un pari perdu. Elle était devenue une machine à écrire.
Et finalement elle nota deux noms.
Hyppolite. Katerina.
Ils n’étaient pas encore revenus.
Mademoiselle Dessanges
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 KecgFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 04/01/2015Age : 34
Victor GrahamDirecteur de l'Institut Graham
Mer 13 Mai - 1:07
Un Œil derrière les BarreauxAmalia


Alors que Victor était en train de goûter son agacement princier avec un mépris évident, ce ne fut contre toute attente pas Elpida junior qui lui répondit, mais Marge Hernanez - ou quelque soit son nom. Elle lui fit un discours absurde sur la folie, usant d'un ton infantilisant qui aurait horripilé Victor...S'il y avait prêté attention. Victor avait cessé d'écouter à ses premiers mots, comprenant que cette imbécile de doctoresse prenait le parti d'Elpida. Plait-il ? Elle donnait raison à un fou concernant la démence ? Un rictus moqueur était venu étirer les fines lèvres du marquis, il était à deux doigts de lui rire au nez, mais contrairement à Hernanez il avait de la retenue, et n'usait pas d'expressions puériles pour soutenir ses arguments - diable, il avait peut-être écouté quelques autres mots finalement ! - alors que cela n'avait pour effet que de la ridiculiser. En son for intérieur, Victor se délectait pour la première fois de constater qu'il avait eu tort sur quelque chose : Hernanez n'était pas juste une femme de petite vertu, elle était également une neurochirurgienne de piètre qualité à en juger par ses propos dénués de sens concernant une psychologie qu'elle ne maitrisait pas. Mais après tout, les femmes devenaient vite hystérique lorsqu'elles se sentaient menacées, peut-être ne s'était-elle jamais remise d'avoir vu ses avances refusées...

Il était sidérant de constater que le niveau de l'Institut était toujours aussi bas. Amalia vint remettre un peu de lucidité dans cette réunion d'obscurantisme, alors que le mépris du marquis était aussi palpable que sa barbe était bien taillée.

-Votre temps est trop précieux pour s'intéresser à ces parasites, lui dit-elle. Il vaudrait mieux reprendre sur la sédition en cours, surtout que les patients n'auront pas tant de mal pour s'accorder entre eux.

Alors qu'elle lui chuchotait ces mots, Elpida prononça d'autres vains discours que le Docteur Graham n'écouta absolument pas. Il se mira dans les prunelles de sa patiente, désormais protégées du regard des autres par de minces lentilles. Quel dommage de dissimuler ce rouge sanguin derrière ce ridicule artifice, aussi regrettable que d'observer une splendide parure dans un miroir embué. Cela l'apaisa légèrement, noyant son début d'irritation. La jeune femme savait comment s'adresser au marquis sans s'attirer ses foudres, même lorsque la contrariété le guettait aussi avidement.

Il acquiesça en sa direction et se redressa, s'étant légèrement penché pour mieux l'écouter. Difficile de dire, de l'extérieur, s'il disposait par ce geste d'une domestique ou acceptait la proposition d'un conseiller, mais Amalia était bien mieux placée que cette foule d'ignares pour déchiffrer les expressions du marquis. Victor entendit alors la fin des mots de l'enfant-roi :

-...malheureusement, il n'a pas su me fournir d'emplacement de ce journal. Si nous le trouvons, nous aurons la preuve concrète de cette mascarade.

Cette évocation du Journal rendit Victor bien plus intéressé. Il avait presque oublié cette imbécillité, mais il avait une idée la concernant. N'adressant pas plus qu'un regard de raillerie et de mépris à Hernanez - elle n'en méritait pas plus, la vilaine - et l'ignorant ensuite splendidement, Victor décida de reprendre les choses en main. Cela lui faisait mal de l'admettre, mais Elpida évoquait une idée intéressante.

-Si je ne me trompe pas, l'identité de celui ou ceux ayant écrit le Journal n'est pas connue de tous les patients, déclara-t-il.Il n'était pas certain de ce point, mais c'était le plus évident à supposer, si les patients avaient un brin d'intelligence dans leur pseudo-résistance.  Deux possibilités s'offrent donc à nous. Soit nous créons notre propre version de ce Journal pour y propager de fausses informations, soit nous choisissons un patient en particuliers, nous l'enfermons, et nous le faisons publiquement passer pour l'auteur du Journal. Cela sera moralement préjudiciable aux lecteurs. Dans les deux cas, pour corriger cette injustice, le ou les auteurs devront écrire en urgence une nouvelle édition du Journal pour tenir au courant leurs lecteurs de la vérité.

Les yeux verts de Victor se firent ardents.

-S'ils traînent à rétablir la vérité, les patients perdront foi en ce Journal. S'ils se dépêchent, ils pourront commettre des erreurs, tandis que nous, nous redoublerons de vigilance.

En alliant cette idée à celle d'enfermer les plus perturbateurs des patients à l'Asile, Victor était certain que les têtes pensantes finiraient par tomber, qu'elles soient discrètes, ou non.

Et il était très important de les faire tomber.



HRP:
Victor Graham
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 2ur6Fiche personnage : Biographie du Marquis Victor de GrahamEspace personnel : et son AlmanachGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/05/2013Age : 54
Docteur ElpidaChef de la Famille
Mer 13 Mai - 14:02
Retrouver ma place



- Si je ne me trompe pas, l'identité de celui ou ceux ayant écrit le Journal n'est pas connue de tous les patients, s'éleva Victor.

Donatien fut surpris par sa remarque. Graham cessait les attaques verbales ? On entrait enfin dans une discussion qui en valait la peine ? Il se serait pincé pour vérifier qu'il vivait encore dans la réalité s'il avait eu le temps. Mais minuit approchait déjà, cette réunion ayant trop duré. Il remarqua tout de même le retour de cette chère secrétaire. Elle n'avait pas l'air malade. Qu'avait-elle manigancé dans le couloir avec sa bande de traîtres ? Allaient-ils faire un coup d'état ?
Bref, Donatien acquiesça au discours de son collègue. En effet, leur espion ne leur avait pas révélé le nom de l'auteur. Lui-même l'ignorait, visiblement.

- Deux possibilités s'offrent donc à nous. Soit nous créons notre propre version de ce Journal pour y propager de fausses informations, soit nous choisissons un patient en particuliers, nous l'enfermons, et nous le faisons publiquement passer pour l'auteur du Journal. Cela sera moralement préjudiciable aux lecteurs. Dans les deux cas, pour corriger cette injustice, le ou les auteurs devront écrire en urgence une nouvelle édition du Journal pour tenir au courant leurs lecteurs de la vérité. S'ils traînent à rétablir la vérité, les patients perdront foi en ce Journal. S'ils se dépêchent, ils pourront commettre des erreurs, tandis que nous, nous redoublerons de vigilance.

Donatien, debout comme son confrère, réfléchissait aux idées énoncées. Les deux propositions en valaient la peine. Donatien, évidemment, avait le cœur qui penchait vers la proposition la plus punitive, mais la dernière fois qu'il avait été aussi investi dans une sanction, il l'avait payé à ses frais. Il demanda alors à ce qu'on fasse venir une urne et à ce qu'on distribue des papiers.

- Votons pour la proposition qui nous semble la plus fiable et réalisable. Ce sera plus simple que de débattre. Je vous laisse écrire et mettre dans l'urne. Ensuite nous pourrons parler de la façon dont les choses seront faites.



HR:
Docteur Elpida
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 VythFiche personnage : Sa fiche personnageEspace personnel : Son espace privéGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 12/09/2008Age : 34
AngeCo-dirigeant
Mer 13 Mai - 19:27
Je n'ai même pas pu placer un mot, ils continuent tout de même la réunion comme si je n'existais pas. En plus, les regars que j'ai lancés n'ont servi à rien, aucunes des deux autres potentielles alliées n'ont pris la parole.
Je ne relève pas les attaques personnelles, les faits sont tels qu'ils ont agi de façon puérile.

Je tourne mon regard vers Agnès qui est passé en mode machine. Je vois, c'est donc ça sa stratégie ? Si c'est le cas, alors je vais aussi passer à la mienne.

Je m'adosse contre un mur et observe la scène. A quoi ça sert de se battre quand les dés sont déjà lancés ? Personne d'autre que moi n'aura le cran de vouloir les arrêter, alors je vais me reposer sur ma propre stratégie : me rendre à la police. Quoiqu'en dise Agnès, même si après je ne pourrais probablement plus jamais exercer en tant que chirurgien ou alors il faudra que je le fasse dans un pays étranger, même si je risque de perdre absolument tout, même si je risque de décevoir ma famille qui me voyait comme un "Successful Man", j'ai besoin de rédemption et de paix. Je ne le ferai pas juste pour les patients, je le ferai aussi pour moi. Parce que je n'en peux plus de toujours devoir regarder derrière moi, et à devoir construire des relations en faisant attention que cette histoire ne revienne jamais sur le tapis.

Quitte à ce que je finisse seul pour le restant de ma vie, au moins je sais que j'aurais fait ce qu'il y avait à faire. Et j'aurais la conscience et l'esprit tranquille quand je rejoindrai l'au-delà. Mais ça, je me garderai bien de le dire à qui que ce soit, parce que je sais que tout le monde aura son avis là-dessus et la décision m'appartient.

Je note aussi dans un coin de ma tête que je vais devoir écrire une lettre à ses parents pour m'excuser, parce que je me vois mal me planter devant eux pour leur demander pardon.
Ange
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 Goh3Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 20/02/2015Age : 30
Hyppolite VodeniDisparu de l'Île
Ven 15 Mai - 11:49

J'y comprends rien




- Est- ce que tu as fait quelque chose de mal ? J’y crois pas. Tu veux vraiment entendre la réponse ?

De par le ton accusateur de Katou, Hyppolite devina que la réponse à ses questions était évidente. Pourtant il avait beau creuser, il ne trouvait pas ce qu'il avait pu faire pour autant blesser son amie. La seule hypothèse qui lui venait en tête - dans son esprit paniqué - était que Katou serait toujours éprise de lui, or il a tout de même tourné la page ... Le fait de l'avoir rejointe avec Aida aurait ravivé chez Katou une certaine jalousie ?

- Hyppolite, tu peux bien dire tout ce que tu veux, qu’Agnès m’aime, que j’ai mes chances, je peux pas lutter, les patients vaudront toujours plus que moi dans la balance. Je le sais. Elle le sait. Et tu le sais. TU le sais…

Hyppolite écarquilla les yeux et ouvrit grand la bouche de stupéfaction. Déjà, il s'était visiblement trompé sur ce qui énervait autant Katou : ce n'était pas lui, c'était sa relation avec Agnès. Mais à nouveau, qu'avait-il à voir dans cette histoire ? Il ne comprenait rien au discours de Katou. Bien sûr qu'Agnès l'aimait et qu'elle avait ses chances! Après tout, Agnès aimait Katou et Katou aimait Agnès, elle ne pouvait pas avoir plus ses chances que maintenant ! Et de quelle balance parlait-elle ? Que savait-il ? Il ne savait rien lui !

- Et ne me fait plus croire que tu es mon ami. Tu es bien l’ami d’Agnès. T’es là pour elle, c’est bien, super, tant mieux pour vous. Mais ne me mêle plus à ça. Trouvez-vous une autre victime. Je veux plus entendre parler de vous.

Là, il crut que son cœur allait se fissurer. Une victime ? Katou se considérait-elle comme une victime d'Hyppolite et Agnès ? Il voulait bien croire que leur duo avait des défauts mais avaient-ils vraiment l'allure de deux manipulateurs fourbes ? Lui et Agnès ressemblaient-ils à des Donatien, prêts à transformer leurs proches en victime ?
Comme il avait peur qu'elle parte sans qu'il n'ait pu se défendre, il fondit sur elle et l'enlaça contre lui - l'étreinte étant faite de sorte à ce que Katou ait du mal à se débattre. Hyppolite n'avait jamais démontré de la force envers qui que ce soit, il détestait ça. Il se détestait actuellement de placer le visage de la brune contre son épaule à lui, de tenir sa tête contre son torse pour qu'elle cesse de lui échapper. D'une voix qui reflétait sa douleur mais dont l'intonation conservait cette puissance dont il se pensait incapable, il lui dit :

- Tu peux me cracher au visage toutes les saloperies que tu veux. Vas-y, cries moi dessus sans prendre en considération mon incompréhension, je peux être ton défouloir, ton punching-ball, ton bouc émissaire. Je peux être cette personne sur laquelle tu envoies des mots comme un assassin envoies ses balles ; mais je t'interdis de mentir. Je ne supporte pas le mensonge, tu le sais. J'étais, je suis et je serai toujours ton ami. Et tu n'as jamais étais notre victime. Je ne vois même pas de quel crime tu parles.

Il finit par relâcher la pression. Parler lui avait permis de comprendre jusqu'où il pouvait tolérer les propos de Katou. Il pensait sincèrement ce qu'il venait de discourir. Il était cet ami honnête, acceptant d'encaisser la souffrance des autres si ça pouvait les soulager. Mais si Katou était énervée contre lui, qu'elle lui dise la vérité au lieu de lui mentir. D'ailleurs elle mentait très mal parce qu'il ne comprenait toujours pas de quoi elle l'accusait.


Codage par Libella sur Graphiorum
Hyppolite Vodeni
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 UjzdFiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 27/06/2013Age : 37
Katerina Soukhovo-KobylinSecrétaire de Victor
Ven 15 Mai - 20:42
Elle allait s’en aller.

Mais Hyppolite l’en empêcha. Elle voulut le repousser, mais déjà ces bras s’étaient refermés sur elle. L’homme de ménage était bien plus fort que la petite russe, il n’eut aucun mal à l’y emprisonner. Prise au dépourvu, elle mit un peu de temps à s’agiter pour essayer de s’extirper de là, en vain. Elle abandonna bien vite. Elle n’avait jamais eu la force de s’échapper. Elle finit par se calmer puisque comme toujours les bras de son ami l’apaisaient, malgré que cette accolade-ci soit un peu trop brusque. Malgré qu’elle ne puisse s’empêcher de laisser des souvenirs désagréables remonter à ces yeux. Lui couper la respiration. Elle écouta la voix blessée d’Hyppolite :

- Tu peux me cracher au visage toutes les saloperies que tu veux. Vas-y, cries moi dessus sans prendre en considération mon incompréhension, je peux être ton défouloir, ton punching-ball, ton bouc émissaire. Je peux être cette personne sur laquelle tu envoies des mots comme un assassin envoies ses balles ; mais je t'interdis de mentir. Je ne supporte pas le mensonge, tu le sais. J'étais, je suis et je serai toujours ton ami. Et tu n'as jamais étais notre victime. Je ne vois même pas de quel crime tu parles.


Elle sentait des larmes naitre au coin de ces yeux. Pourquoi est-ce qu’il ne la laissait pas tranquille ? Elle venait d’être tellement blessante. Il aurait dû la laisser traverser ce couloir. Il aurait dû la laisser partir sans comprendre pourquoi elle s’en prenait à lui. Il aurait dû lâcher l’affaire. Mais elle était là, tout contre lui, comme toutes ces fois où elle avait eu besoin de ses bras pour se sentir en sécurité.

Elle se reprit, ravala ces larmes. Puisqu’il y tenait, elle lui devait bien la vérité. Si c’était ce qu’il voulait. Hyppolite avait toujours été maladroit. Hyppolite avait toujours été tête en l’air comme ce n’est pas permit. Hyppolite mettait du temps à comprendre les choses, passait parfois à côté de certaines informations. Mais Hyppolite ne savait pas mentir. Elle avait parlé sous le coup de la colère. Mais elle n’était pas réellement en colère. Juste déçue. Et il ne méritait pas ça. Même s'il ne méritait pas plus ce qui l'attendait

Elle profita que l’homme ai relâché la pression sur elle pour s’écarter, reculant d’un pas. Elle devait se détacher de lui. Quitter ces bras une bonne fois pour toute. Même si c’était dur. Même si elle était perdue, et qu’elle avait peur. Elle affronta son regard, s’exprima avec toute l’énergie qui lui restait encore :

- Tu as raison. Je recommence. Tu veux la vérité, alors je vais essayer d’être clair et d’être honnête avec toi. Je ne comprends rien à l’amour. Rien de rien. Je sais juste une chose, l’amour m’a déçu. Tu as raison, je ne suis pas votre victime. Juste celle de l’amour. Alors je laisse tomber.


L’amour lui avait pris son tuteur. Son père. Et ce dernier lui avait volé quelque chose qui l’avait empêché d’aimer Hyppolite comme Hyppolite l’avait aimé. C’était l’amour qu’elle portait à Andrei qui l’empêchait d’envisager quoi que ce soit avec Agnès. Et c’était dicté par une forme d’amour qu’Hyppolite l’avait poussé dans les bras d’Agnès. L’amour ça n’avait rien de sain. L’amour c’était un engrenage qui broyait le cœur. C’était irrationnel. Imprévisible. Et toujours douloureux. Ça ne valait pas le coup.

- Andrei avait raison depuis le début. L’amour ou l’amitié ça n’existe pas vraiment. C’est juste des mots qui nous font croire qu’on est moins seul. Katou ça marche pas. Ça a été et ça sera toujours Katerina.


Hyppolite était la seule personne dans ce foutu Institut à qui Katerina avait parlé d’Andrei à cœur ouvert. A qui elle avait avoué son plus gros secret. Son plus gros regret. Il savait qu’elle était la vraie responsable de la mort de son tuteur.

- Je ne sais pas si tu comprends Hyppo, mais ça veut aussi dire que je ne peux plus…


La vérité Katerina. La vérité.

-… non que je ne veux plus être ton amie. A force de vouloir tout être pour moi, tu aurais fini par t’y perdre de toute façon. Je préfère que notre histoire devienne un bon souvenir.


Et les yeux de Katerina essayaient de lui dire de l’oublier. Finalement, elle était tout aussi perdue que lors de son arrivée à l’Institut. Finalement, elle n’avait pas appris à vivre ici. Hyppolite avait toujours été là pour elle. Lui dire ça, ce n’était pas juste. Mais il y avait une chose qu’elle avait vraiment comprise. Une chose qu’elle avait tout de même apprise. Comble de l’ironie, c’était grâce à lui qu’elle l’avait découvert, deux ans auparavant. Rien n’était jamais juste. Et le monde était toujours aussi gris.
Katerina Soukhovo-Kobylin
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 Katou_10Fiche personnage : Le passé lointainEspace personnel : Le passé plus procheGroupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 05/02/2018Age : 28
DisparuAdmin
Lun 18 Mai - 18:14
DOUBLE-EVENT :THE END

Double-event terminé !/span>
Event terminé !
Merci pour votre participation, c’est sûrement l’event qui a en a eu le plus ! On vous laisse faire un post de conclusion pour chacun de vos personnages avant de verrouiller les sujets.
Maintenant, qu’est-ce qui va se passer ? Voici les liens que vous pouvez consulter qui découlent de ce double-event :


P'tits liens utiles

- Le résumé de cette troisième année ensemble est enfin posté. Vous pouvez le consulter ICI. S’il c'est un aussi grand pavé c’est grâce à vous ♥
- Le journal clandestin spécial post-event est aussi là, tu peux y accéder en cliquant ICI
- Un RP a été déverrouillé : vous pouvez aller désormais lire le sort d’Adèlys (que vous connaîtrez en tant que joueur bien sûr, et non en tant que personnage). D’ailleurs, ce rp est déconseillé aux plus sensibles. Vous y accédez ICI.
- Y’a eu des mises à jour aussi : les patients ont une puce sous-cutanée contenant leur dossier médical. Cette puce est dangereuse, d'où le fait que les patients ne peuvent pas dénoncer l'Institut quand ils en sortent.
- Et enfin, là on parle de quelque chose que tu DOIS aller voir, c’est un post de préparation de la Révolution. C’est juste ICI.

Bisous du Staff.

Disparu
Image : Double-Event : la salle de réunion - Page 3 ScmvFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]
Contenu sponsorisé
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum