contexte

Le jour de la Grande Division naissent quatre factions : une dictature basée sur les principes de l’Institut qu’on avait connu ; une communauté qui fonctionne sous forme de vote et de code pénal ; un groupe retrouvé piégé dans le bunker ; et une anarchie qui s’est ancrée en pleine Nature. Des tensions, étincelles existants déjà avant la Grande Division et la Révolution, ont fait naître une ambiance de guerre froide entre les factions. L’Institut Espoir n’existe plus, mais cette ambiance survivaliste, à qui l’emportera sur l’autre prend racine.

Il ne reste plus que l’Espoir. +

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Aeden ZetharÉlectron libre
Mer 13 Mai - 12:07
Aeden peut lire un certain agacement dans les yeux d’Ophélia, mêlé tout de même à une approbation de sa part. Il descendit du rocher, jeta un coup d’œil vers Nev et Ulysse. Mais il n’eut pas besoin de les rejoindre, ces derniers marchaient dans leurs directions alors qu’Alexander continuait de donner des instructions claires à tous. Ils descendirent du rocher, et Ulysse s’exprima :

- Vous pensez vraiment que c'est une bonne idée de la laisser debout après une opération extrêmement lourde ? Laissez-la se rasseoir, vous voyez bien qu'elle ne le supporte pas. Tu sais très bien que faire la forte ne mènera à rien. Accepter ses faiblesses, c'est ça la véritable force.


La laisser debout… Aeden sent le regard timide d’Ulysse, lui en lance un encourageant. Clairement, Ophélia va détester ce qu’il dit, mais ils doivent tous s’écouter les uns les autres s’ils veulent arriver quelque part.

- L'Institut peut faire des choses horribles, mais les patients ne sont pas exempt de défaut. Combien de personnes Y66 a-t-elle fait souffrir ? Combien ont été victime de W05 ? Ou combien de personnes ont-elle regardé Ophelia debout sans réagir ? Je ne dis pas que nos actions excusent leur comportement, mais comment ne peut-on pas les comprendre ?


Aeden se pinça les lèvres. Il n’avait plus vraiment écouté le reste après qu’Ulysse ne mentionne Elizabeth. Victime d’Elizabeth ? Il n’en avait jamais entendu parler. Avait-elle fait du mal à certains patients par le passé ? Il se sentait soudain plus pâle. Pouvait-on l’accuser de choses répréhensibles ? Elle qui n’avait que l’Institut pour famille. Il voulait la protéger.

- Je suis sincèrement désolé pour ta soeur, mais si elle ne s'était jamais échappée de l'Asile, elle n'aurait pas... Mais encore une fois, ça n'excuse en rien le geste du médecin.


Outch. Il ne se rendait probablement pas compte que parler de la sœur d’Alexander à ce dernier de cette manière était probablement une très mauvaise idée. Mais… Aeden ne pouvait pas lui donner tord puisqu’au fond c’est ce qu’il pensait. Il n’avait jamais réussi à se remettre de sa mort, et n’avait jamais cessé de se sentir coupable. Il enfonça ces mains dans ces poches alors qu’il se sentait tremblant. Ulysse n’arrêtait pas de frapper exactement où ça faisait mal chez lui. Et il ne pouvait s’empêcher de se voir en lui. S’il n’avait pas parler à Lore. Si elle ne lui avait pas ouvert les yeux, elle ou le Génie. Il aurait été exactement comme le blond.

- Alors, quand vous parlez de faire tomber des têtes, et que vous demandez des noms, comment ne pas être sûr qu'ils ne subiront pas le même sort que Loreleï Hexe ? Et Alexander, si en face de toi se tient le docteur Barrabil, est-ce que tu es certain de pouvoir ne pas lui sauter à la gorge ?


Ils étaient pareil lui et Ulysse finalement. Les mêmes questions au sujet de Barrabil et d’Alexander. Les mêmes doutes et les mêmes peurs. C’était déroutant. De voir le blond à travers les prismes de sa propre réflexion. Aeden avait choisi cependant. Il avait choisi le Génie. Malgré tout. Mais il essayerait de toutes ces forces de concilier les deux. Il décida d’intervenir, s’adressant à Ulysse mais aussi à Nev :

- Il y a un moyen pour que tout se déroule bien. Sans que des têtes ne tombent Ulysse. Je voulais venir vous en parler à toi et Nevabriel. Nous avons besoin du soutien des médecins. Pour que les choses se déroulent sur le plan administratif et pour ne pas mettre l’Institut à feu et à sang. Si des médecins tel qu’Atsuka Nozomi ou des personnes tels d’Agnès Dessanges comprennent et prennent conscience de notre situation, elles nous viendront forcément en aide.


Il s’interrompit un instant, cherchant ces mots, cherchant à apaiser l’horrible tension qui régnait dans l’air mais aussi à l’intérieur de son propre corps :

- Nous devons réunir des preuves qui incriminent ceux qui doivent être incriminer. Pour éviter de devoir faire nous-même la loi. Sinon….


Il ne savait même pas quoi ajouter. Sinon tout serait beaucoup trop compliqué. Sinon il aurait échoué à protéger Elizabeth. Ulysse devait comprendre. Que ces actions ou son inaction aurait forcément une influence sur ce qui se produirait dans le futur.
Aeden Zethar
Image : Double-Event : la grotte clandestine - Page 3 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
Alexander HexeÉlectron libre
Mer 13 Mai - 13:07
Ophelia était de nouveau assise dans son fauteuil. Le Génie sentait bien qu’elle était agacée mais lui était soulagé. Désolé mais il faisait ça autant pour son bien que pour le sien, il ne supportait plus de la voir souffrir. Il s’apprêtait à lui glisser un mot gentil pour le lui expliquer mais un blondinet débarqua devant eux, dans une attitude un rien agressive.

- Vous pensez vraiment que c'est une bonne idée de la laisser debout après une opération extrêmement lourde ? Laissez-la se rasseoir, vous voyez bien qu'elle ne le supporte pas.

Ses yeux s’ouvrirent d’étonnement avant de laisser place à un mélange d’amusement et d’agacement. Vu son langage corporel, il avait l’air de la connaître. Pas suffisamment visiblement pour savoir qu’on n’empêchait pas Ophelia – encore moins la Cannibale – de faire ce qui lui chantait. Il ne devait pas savoir non plus que ce n’était pas la bonne manière de lui parler, en s’adressant à Aeden et lui plutôt que directement à elle, comme si elle n’était qu’une inconsciente irresponsable. Comme si elle n’était qu’un enfant.
Il ne l’écouta que distraitement, attendant le moment où Ophelia exploserait. Parce qu’elle le ferait c’était sûr. Il la sentait bouillir à côté de lui et il avait décidé de se taire. Il avait bien envie de la voir rabattre son caquet à ce blondinet qui arrivait trois heures après la soupe pour leur faire la morale, comme s’il n’avait pas eu le temps de réagir plus tôt. Un mou du bulbe certainement. Son amusement se dissipa lorsque l’autre s’avisa qu’il serait peut-être judicieux de parler de cette façon de l’exécution de sa sœur.
Ses mains se crispèrent sur un tuyau métallique du fauteuil. Son visage pâle de rage, il s’apprêtait à répliquer vertement quand Ophelia réagit finalement à l’attaque sur son irresponsabilité. Et ça ne le fit pas sourire du tout vu ce que ce prétentieux venait de lui asséner. Il ravala les mots acerbes qui lui brûlaient la langue et c’était comme du poison.
Aeden s’interposa à son tour mais il l’entendait à peine. Tout ce qu’il comprit, c’était sa tentative de médiation et un nom. Atsuka Nozomi. Il ignorait si son ami comptait expliciter son « sinon » et il ne le saurait jamais. Il lui coupa la parole, incapable de retenir plus longtemps la rage qui l’envahissait.

- Ton médecin c’est le docteur Nozomi, n’est-ce pas ?

Son langage corporel lui indiqua qu’il avait touché juste.

- Alors laisse-moi mettre les choses au clair. Si ma sœur s’est évadé, c’était parce qu’elle était déjà en train de mourir à petit feu. Ta relation avec Atsuka est peut-être pleine de jolies fleurs et de papillon mais sache que ce n’est pas le cas de tout le monde.

Son poing se serra et son sarcasme lui imposa un sourire crispé.

- Le médecin de ma sœur s’amusait à la faire saigner pour pouvoir combien de litres de sang elle pouvait perdre sans s’évanouir et elle n’attendait même pas qu’elle s’en remette pour retenter l’expérience.

Les images des plaies ouvertes de Lore lui donna un haut de cœur qu’il réprima tant bien que mal. Il n’avait pas terminé. Ses dents serrées rendaient son articulation difficile et ses phalanges commençaient à le faire souffrir tant il serrait les mains. Mais c’était ça ou foutre un grand coup de poing pour effacer cet air naïf de sa vue. Faire preuve de violence maintenant détruirait tout ce qu’ils avaient eu tant de mal à construire. Il devait se contenir. Il jeta un œil à Nevrabriel, qui se tenait en retrait.

- Et elle n’était pas la seule. Combien de temps avant qu’Elpida dérape et fasse subir le même sort à ton ami qu’à Adèlys ? Quant à moi, tôt ou tard, le docteur Hernàndez m’ouvra le crâne en deux pour voir ce qu’il s’y passe, et si elle me garde en vie pour l’instant, c’est simplement parce que si les impulsions électriques cessent dans mon cerveau, elle perd son sujet de recherche. Demande autour de toi, je suis sûr qu’en sortant de ta bulle tu auras le droit à plein d’histoires comme celles-là.

Il ne le ménageait pas mais c’était fait exprès. Il avait voulu lui rentrer dedans ? Il n’avait que la monnaie de sa pièce. Qu’il ouvre les yeux ou qu’il reste aveugle, il s’en fichait. Il ne tolérerait pas qu’il lui mette des bâtons dans les roues ou qu’il remette en question la souffrance de tant de patients.
Sa souffrance.
Il sentait l’humidité lui monter aux yeux. Ils lui avaient pris sa sœur, ils lui avaient pris Cap, ils lui avaient pris Adèlys, ils avaient presque intoxiqué Aeden… Combien de temps avant qu’ils ne s’en prennent à sa propre vie ou à Ophelia ? A l’autopsie, on découvrirait sûrement qu’il avait le cœur en charpie.

- Je ne veux pas voir couler de sang inutile ou mener une vendetta personnelle. Mais je n’attendrais pas les bras croisés qu’ils nous éliminent tous un à un comme des rats de laboratoires. Nos vies ont une valeur : je veux simplement qu’ils la reconnaissent.

Leur vie… Leur mort aussi. Il voulait… Malgré ses efforts, les larmes commençaient à rouler sur son visage, de plus en plus nombreuses. Elles avaient le goût amer de la colère, du dégoût et de l’injustice.

- Je veux qu’ils reconnaissent ce qui s’est vraiment passé ce jour-là et qu’ils rendent le corps de ma sœur à mes parents. Je veux qu’ils leur disent la vérité. Ce n'était pas un suicide.

En plus de la tuer, ils salissaient sa mémoire et ils empêchaient ses pères de faire leur deuil. Il savait bien l'incompréhension dans laquelle ils étaient, à chercher comment elle avait bien pu avoir accès à une arme à feu et ce qu'ils avaient raté. Parce que la petite fille qu'ils connaissaient n'était ni folle ni suicidaire. C'était une gamine pleine de vie, un Caïd qui aimait le nutella et faire des bêtises, mais qui n'aurait jamais fait de mal à une mouche. Et ils n’avaient même pas de tombe sur laquelle aller se recueillir. Lui-même ignorait ce qu’ils avaient bien pu faire de son corps.

- Je veux qu’ils aient l’honnêteté de leur dire qu’elle a été exécutée en place publique et que les responsables soient livrés à la Justice pour ça. Et ensuite seulement j’envisagerais de pardonner.
Alexander Hexe
Image : Double-Event : la grotte clandestine - Page 3 Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
UlysseDisparu de l'Île
Mer 13 Mai - 16:53
Double-Event
Ulysse & Tout le Monde
A peine eut-il terminé ses questionnements qu'Ophelia se mit à réagir au quart de tour. C'était manifestement sa fierté qui parlait, et il savait pertinemment qu'elle faisait ce qu'elle voulait. Mais en quoi c'était responsable ? Ulysse étudiait la médecine à Harvard grâce à l'Institut et il en était à sa deuxième année, il en savait donc quelque chose de son état. Et même sans connaître les détails, n'importe qui pouvait se douter qu'elle n'était pas autorisée à se lever puisqu'elle ne marchait pas mais avançait avec un fauteuil roulant. Et il supposait que les anti-douleurs qu'elle prenait n'aidait pas à ce qu'elle se rende compte de la gravité de son état.
Cependant, il ne dit rien de plus. Ophelia ne le tenait pas légitime d'avoir une opinion sur sa santé, alors il laissa couler. Il ne lui en voulait pas, loin de là, il pouvait peut-être même comprendre sa réaction. Sauf qu'il ne la comprenait pas. Comment la fierté pouvait-elle être plus forte que se préoccuper de sa santé ? Ça le dépassait. Pourtant, il savait bien une chose et c'était ce qui le convainquit de ne pas "lui dire quoi faire" : chaque personne était différente.

Il se mit à penser qu'il n'avait probablement rien à faire là. Après tout, c'était vrai, il n'avait pas beaucoup parlé à Ophelia, même si en soit il se considérait comme proches puisqu'ils se parlaient de temps en temps - c'était qu'il lui en fallait peu à Ulysse pour penser avoir des amis. Il lui avait même donné des conseils amoureux, si ça ce n'était pas être proche de quelqu'un ! Quant à Aeden, savoir qu'ils avaient la même médecin en plus d'avoir pu discuter une fois, c'était déjà beaucoup pour lui qui le considérait comme un camarade amical. Cependant, Alexander c'était plus complexe. Il lui semblait que c'était bien la première fois qu'il lui parlait.
Et ça l'épuisait énormément. Il avait besoin d'eau pour se désaltérer, il était en train de se dessécher.

Et enfin, quelqu'un répondit à ses questions :

- Il y a un moyen pour que tout se déroule bien. Sans que des têtes ne tombent Ulysse. Je voulais venir vous en parler à toi et Nevabriel. Nous avons besoin du soutien des médecins. Pour que les choses se déroulent sur le plan administratif et pour ne pas mettre l’Institut à feu et à sang. Si des médecins tel qu’Atsuka Nozomi ou des personnes tels d’Agnès Dessanges comprennent et prennent conscience de notre situation, elles nous viendront forcément en aide.

Il se conforta dans son mutisme, déjà pour déglutir et ainsi respirer un coup parce que bon sang ce qu'il avait parlé, mais surtout pour peser chaque mot que disait Aeden. Il émit une remarque dans son propre esprit : n'étaient-elles pas déjà au courant ? Agnès Dessanges passait beaucoup de temps avec les patients et assister le docteur Barrabil en tant que secrétaire du directorat avait pu lui laisser libre recourt à la lecture de toute sorte de dossiers. Il savait qu'elle était intelligente, alors il n'y avait aucun doute quant au fait qu'elle était au courant de la situation. Quant à Atsuka...

Ses joues prirent simplement une teinte rosée sans que ses pensées n'en disent plus.

- Nous devons réunir des preuves qui incriminent ceux qui doivent être incriminer. Pour éviter de devoir faire nous-même la loi. Sinon….
- Si je comprends bien, vous faîtes le travail de la police... ?

Il ne disait pas ça avec un ton méprisant ou moralisateur, mais avec un réel intérêt de compréhension. C'était pour cela que les "preuves" existaient ? C'était pour cela qu'il y avait de fortes chances qu'Aeden se soit introduit dans le bâtiment principal ? Pour réunir des preuves ?
Et comment comptaient-ils les communiquer au continent, dans tous les cas ?

Et une autre chose qu'il ne comprit pas : s'ils étaient si malheureux ici, pourquoi ne partaient-ils pas ? Le règlement de l'Institut stipule qu'à la majorité, c'est au patient de décider si oui ou non il reste. Alors que faisaient-ils encore ici ? Ils voulaient être les héros qui avaient libéré des centaines de patients du joug de leur médecin ? Et comment ces patients allaient-ils survivre sans eux ? S'ils étaient ici, c'était parce qu'aucun bâtiment hospitalier n'avait réussi à soigner ces gens.

Il avait été coincé dans sa réflexion quand soudain :

- Ton médecin c’est le docteur Nozomi, n’est-ce pas ?
- Oui... ?

Il ne voyait pas en quoi Atsuka allait être une réponse aux questions qu'il lui avait posées, mais il supposait qu'Alexander avait un découlement de pensées qui, espérait-il, allait y répondre :

- Alors laisse-moi mettre les choses au clair. Si ma sœur s’est évadé, c’était parce qu’elle était déjà en train de mourir à petit feu.

Il avait vraiment peur de la tournure que ça allait prendre. Parce qu'entre ces deux phrases, il n'y avait aucun lien entre Atsuka et Loreleï Hexe.

- Ta relation avec Atsuka est peut-être pleine de jolies fleurs et de papillon mais sache que ce n’est pas le cas de tout le monde.

Son coeur se mit à bondir dans sa poitrine alors qu'il écarquillait les yeux. Comment... ? Comment avait-il pu être au courant de leur relation ? Il avait du les espionner, c'était sûr. Ou alors... Il avait donné trop d'informations à Ophelia qui avait deviné et qui l'avait révélé à tous ses amis ? Alors c'était comme ça qu'ils mataient la révolution, en menaçant les patients de révéler leur secret ?
C'était... C'était...

- Le médecin de ma sœur s’amusait à la faire saigner pour pouvoir combien de litres de sang elle pouvait perdre sans s’évanouir et elle n’attendait même pas qu’elle s’en remette pour retenter l’expérience.

C'était juste un coup de panique. Ulysse se détendit un peu, toujours sur ses gardes. Rien n'indiquait qu'il était oui ou non au courant, alors il fallait qu'il se détende. Il inspira légèrement, un peu sous tension.
Pour le reste, il voulait bien le croire. Après tout, il n'avait jamais remis en cause la souffrance de Loreleï, ni même d'aucun des patients. Il ne voyait pas trop où il voulait en venir une nouvelle fois. Il leva un sourcil, tout de même intéressé par la suite. Il s'empêcha également de dire que l'Institut n'était pas seulement un lieu de soins mais aussi un lieu d'expérimentations et de réponses. La preuve était Ulysse lui-même, il n'avait pas besoin de soins, il était en parfaite santé. Il souhaitait simplement comprendre le fonctionnement de son propre cerveau jusqu'à ce qu'il se soit intéressé à absolument toutes les pathologies existantes et à vouloir reprendre ses études de médecine.
Il voulait bien admettre cependant que les méthodes de certains médecines étaient très bancales et franchement douteuses.

- Et elle n’était pas la seule. Combien de temps avant qu’Elpida dérape et fasse subir le même sort à ton ami qu’à Adèlys ? Quant à moi, tôt ou tard, le docteur Hernàndez m’ouvra le crâne en deux pour voir ce qu’il s’y passe, et si elle me garde en vie pour l’instant, c’est simplement parce que si les impulsions électriques cessent dans mon cerveau, elle perd son sujet de recherche. Demande autour de toi, je suis sûr qu’en sortant de ta bulle tu auras le droit à plein d’histoires comme celles-là.

Il jeta un oeil à Nevrabriel. Savoir qu'il était à ses côtés suffisait à le rassurer. Mais effectivement, il ne voulait pas que son ami souffre plus que de raison. Quant à Alexander... Il ne voyait pas comment une neurochirurgienne pouvait faire son travail sans ouvrir le crâne de quelqu'un mais soit. Il ne connaissait pas la raison de sa présence ici, alors peut-être que ces expérimentations ou soins n'avaient rien à voir avec la pathologie de son interlocuteur, et là c'était un problème.

- Je ne veux pas voir couler de sang inutile ou mener une vendetta personnelle. Mais je n’attendrais pas les bras croisés qu’ils nous éliminent tous un à un comme des rats de laboratoires. Nos vies ont une valeur : je veux simplement qu’ils la reconnaissent.

Et il avait enfin une réponse après tant d'explications. Il opina, comme s'il était d'accord avec lui. Et peut-être l'était-il ? Enfin, c'était avant qu'il continue :

- Je veux qu’ils reconnaissent ce qui s’est vraiment passé ce jour-là et qu’ils rendent le corps de ma sœur à mes parents. Je veux qu’ils leur disent la vérité. Ce n'était pas un suicide. Je veux qu’ils aient l’honnêteté de leur dire qu’elle a été exécutée en place publique et que les responsables soient livrés à la Justice pour ça. Et ensuite seulement j’envisagerais de pardonner.

Il ne voulait pas mener une vendetta personnelle, cependant ses intentions étaient bel et bien égoïstes, camouflées derrière de belles paroles liées à la Justice, la reconnaissance et la vérité. Pourtant, il lui reconnaissait une chose, une seule : la détermination. Rien ne pouvait lui retirer son objectif de vue, et c'était évident que malgré cet égoïsme, il était honnête et utilisait sa soeur comme tremplin pour que plus personne n'ait de tel châtiment. Enfin, plutôt que d'utiliser sa soeur, il utilisait son vécu.

Il resta silencieux quelques secondes, le temps que son esprit fasse le tri dans les informations qu'il lui avait données. Toutes les personnes dans cette grotte n'était pas forcément présentes parce qu'elles subissaient des abus des médecins. Une nouvelle fois, Ulysse en était la preuve. Mais ce serait se voiler la face que de se dire que personne ici-même ne souffrait. Il ne pouvait pas y avoir que des intéressés par rapport à cette révolution, c'était ridicule. Et lui-même il le savait

Il se tourna en premier vers Ophelia et lui dit simplement :

- Excuse-moi, je... Je me soucis seulement de ta santé.

Il n'en dit pas plus, surtout parce qu'il savait qu'elle n'allait pas apprécier qu'il donne à nouveau son opinion. Apparemment, tant qu'il n'avait pas l'étiquette "médecin" sur le front, il ne pouvait pas savoir qu'une personne souffre ou non. Surtout que si on tenait vraiment à quelqu'un, on faisait en sorte de ne pas répondre à tous ses désirs, surtout s'ils sont dangereux pour cette personne. Comme, par exemple, laisser quelqu'un conduire après avoir bu énormément d'alcool. Ou laisser quelqu'un participer à une compétition sportive alors qu'il ou elle s'est foulé la cheville la veille.
Enfin bref, il laissa couler. Il n'était pas venu pour créer la zizanie ou même pour les mettre en colère.

Il se tourna ensuite vers Aeden :

- Agnès est probablement déjà au courant de la situation. Il faudra qu'on demande notre médecin de se renseigner sur les autres qui font mal leur travail.

Et enfin, il planta ses yeux dans ceux d'Alexander.

- J'aurais juste une dernière question pour vous trois. Vous êtes au courant qu'à partir de votre majorité, vous pouvez partir ? Si vous souffrez autant du traitement de vos médecins, pourquoi rester ? Par altruisme ? Surtout, si vous repartez chez vous avec les preuves que vous avez en main, vous prévenez la police et elle se chargera du reste sans mettre tous ces patients en danger. Et autre chose.

Il déglutit, définitivement assoiffé. Il n'aimait pas parler parce qu'il ne savait pas comment agir en présence des autres, et cette discussion était la preuve qu'Ulysse était pitoyable en relations humaines.

- Sans l'Institut, où iront tous les patients ? Cet endroit est leur dernier espoir de guérir pour certains. Qu'est-ce que vous comptez faire après cette... "Révolution" ?

Est-ce qu'ils avaient vraiment réfléchi à tout ? Ou est-ce qu'ils lançaient ça sans savoir comment agir par la suite ?
Ulysse
Image : Double-Event : la grotte clandestine - Page 3 5vbcFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les DisparusDate d'arrivée à l'Institut : 01/12/2017Age : 26
La CannibaleCo-dirigeante
Jeu 14 Mai - 11:14
On se lance
Les Révolutionnaires



Émotionnellement, tout devient lourd à gérer pour Ophelia. Elle est arrivée à la grotte avec son prince charmant et son destrier des temps modernes (un fauteuil roulant qui lui rappelle trop le souvenir douloureux d'Adèlys, ainsi que sa position de malade), puis elle s'est faite lâcher sans explications par ses deux acolytes, avant qu'ils ne la rejoignent une fois qu'elle se met debout. Elle ne cherche pas à prendre la tête du mouvement mais plutôt à exprimer son opinion après avoir durement travaillé. Et quand elle décide d'elle-même de se rasseoir pour calmer ses émotions, le Génie se la joue protecteur et Ulysse ne la considère même pas pour parler pourtant de sa condition. Assise sur son fauteuil, un soupçon d'orgueil dans le regard et une pointe d'irritation dans la gesture, elle se fait la réflexion qu'il lui manque quelqu'un de féminin dans son entourage. Mais toutes les filles avec qui elle essaie de nouer une amitié finissent par partir, que ce soit Adèlys ou Zyra ...
Sa position est idéale pour prendre du recul sur la situation. Elle peut voir et entendre pleinement ce qui se passe devant elle sans avoir les visages face à elle. Elle peut voir les mimiques qui trahissent, les tics de langages, ce qu'on n'arrive pas à exprimer par des mots. Elle voit Nevrabriel qui soutient Ulysse mais la façon dont son regard se tait l'interpelle. Aeden essaie de s'interposer et, comme d'habitude le pauvre, il n'est pas écouté (en même temps, c'était couru d'avance que le Génie en ferait une affaire personnelle et c'était pour cela qu'elle n'avait pas voulu trop s'en mêler). Elle lance alors un sourire compatissant à Aeden, accompagné d'un hochement d'épaules tout en écoutant le discours de son amoureux. Son cœur se sert en l'écoutant : il souffre vraiment. Peut-être qu'il n'était pas si à l'aise que ça depuis le début, finalement. Elle rougit en se voyant aller l'enlacer lorsque cette réunion serait finie. Passer un moment en tête-à-tête où ils pourraient tous les deux évoquer leurs ressentis, dire ce qu'ils ne diraient jamais à quelqu'un d'autre...

« Je veux qu’ils reconnaissent ce qui s’est vraiment passé ce jour-là et qu’ils rendent le corps de ma sœur à mes parents. Je veux qu’ils leur disent la vérité. Ce n'était pas un suicide. Je veux qu’ils aient l’honnêteté de leur dire qu’elle a été exécutée en place publique et que les responsables soient livrés à la Justice pour ça. Et ensuite seulement j’envisagerais de pardonner. »

Elle ferme les yeux un instant, comme pour s'éloigner de la réalité. Les phrases du Génie sont dures à entendre.
Elle n'ouvre ses yeux que lorsqu'Ulysse s'adresse à elle pour s'excuser. Elle lui sourit en retour. Elle savait qu'il avait juste été maladroit, elle ne peut pas lui en vouloir.

« J'aurais juste une dernière question pour vous trois. Vous êtes au courant qu'à partir de votre majorité, vous pouvez partir ? Si vous souffrez autant du traitement de vos médecins, pourquoi rester ? Par altruisme ? Surtout, si vous repartez chez vous avec les preuves que vous avez en main, vous prévenez la police et elle se chargera du reste sans mettre tous ces patients en danger. Et autre chose. Sans l'Institut, où iront tous les patients ? Cet endroit est leur dernier espoir de guérir pour certains. Qu'est-ce que vous comptez faire après cette... "Révolution" ? »

Cette question résonne dans l'esprit d'Ophelia. C'est une question pertinente. Jusqu'ici elle a agit par instinct, beaucoup au début pour simplement s'affirmer, trouver son identité. Mais maintenant qu'elle sait qui elle, maintenant qu'elle a su prouver sa valeur à elle-même, pourquoi est-ce qu'elle continue ?
Les mots du Génie lui reviennent en mémoire... Ce qu'il vient de dire à l'instant semble être la réponse à la question d'Ulysse le concernant. Il ferait ça pour sa soeur, pour la venger (et connaissant le Génie, il y a sûrement de l'égo également). Qu'en serait-il d'Aeden ? Est-ce qu'il fait ça en guise de rédemption ? Il a toujours l'air de vouloir justifier les choses, de s'excuser. Et il connaissait bien Loreleï, lui aussi.
Et elle, pourquoi elle fait ça ? Après tout, elle est majeure, guérie, et sa quête d'identité est terminée. Elle pourrait prendre la main d'Ange et partir avec lui, laissant tout derrière elle. Pourquoi insister ? Pourquoi risquer sa vie ?
Par ... altruisme ?
Elle prend une profonde inspiration et rapproche ses roues pour qu'on l'entende.

« C'est juste une question de convictions, Ulysse. Nous sommes tous différents et en l’occurrence, nous, on veut se battre. En allant à la police, on n'aura rien prouvé. » Elle marque une pause et poursuit d'une voix douce. « De plus, le temps que la police enquête, ils vont reprendre à zéro là où nous sommes déjà bien avancés. Qui dit qu'ils nous croiront ? Qui dit qu'il croiront Alexander qui a été à l'asile et qui a un dédoublement de la personnalité ? Nos pathologies sont un obstacle. Et ils pourraient très bien fermer l'Institut alors que la majorité des médecins méritent de travailler ici plutôt que de voir leur C.V sali. »

Si la police ferme l'Institut, elle imagine bien le scandale qu'il y aurait dans les médias. Et des médecins comme celle d'Ulysse qui sont innocents auraient sur leur C.V leur emploi à l'Institut, et personne ne voudra embaucher quelqu'un qui a travaillé dans ce lieu sordide.



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La Cannibale
Image : Double-Event : la grotte clandestine - Page 3 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
Aeden ZetharÉlectron libre
Jeu 14 Mai - 12:27
Ophélia et lui échange un regard. Les paroles du Génie étaient dédiées à Ulysse, mais elle se fichèrent en plein cœur du surdoué. Lore et Alexander ne lui avait jamais vraiment parlé des traitements médicaux de cette dernière. Lorsqu’il l’avait rencontré, elle était déjà à l’Asile. Il se sentait nauséeux. Ils n’avaient jamais parler de ça avec le Génie. Il gardait tout pour lui. Il gardait trop pour lui. Parfois, il se demandait comment tout pouvait rester dans le corps de son ami sans que ça n’explose. Il voyait le Génie lutter avec lui-même. Il le voyait comme il ne l’avait jamais vu.

Il entendit à peine le blond s’excuser auprès d’Ophélia. Ce ne fut que lorsque ce dernier capta le regard du surdoué qu’il se concentra pour l’écouter avec plus d’attention :

- Agnès est probablement déjà au courant de la situation. Il faudra qu'on demande notre médecin de se renseigner sur les autres qui font mal leur travail.


Agnès était certes au courant, mais elle ne savait pas que la Révolution existait ou tout du moins qui la composait. Et surtout, elle ne savait rien de leurs objectifs. Il aurait besoin de Nevabriel pour ça. Mais il lui en reparlerait plus tard, seul à seul. Là il était question de faire comprendre à tout le monde

- J'aurais juste une dernière question pour vous trois. Vous êtes au courant qu'à partir de votre majorité, vous pouvez partir ? Si vous souffrez autant du traitement de vos médecins, pourquoi rester ? Par altruisme ? Surtout, si vous repartez chez vous avec les preuves que vous avez en main, vous prévenez la police et elle se chargera du reste sans mettre tous ces patients en danger. Et autre chose.


Ce n’était pas aussi simple, prévenir la police, ce n’était pas possible. Donc ce n’était pas vraiment une option. Même si plusieurs fois, le surdoué avait essayé de comprendre à quoi il jouait. S’il était là pour Lore ou pour jouer les héros. Tout ça n’avait rien d’un jeu pourtant il continuait de douter de lui et de ces choix. Et si finalement, il ne faisait tout ça que pour recevoir de la reconnaissance ? Il n’était pas l’heure de remettre ces choix en doute, mais il garderait ça dans un coin de sa tête. C’était les mêmes interrogations que celle qu’il avait eu lorsqu’ils avaient essayé de faire évader Lore… Alors il espérait juste que ce n’était pas des interrogations qui auraient le même genre de conséquences.

- Sans l'Institut, où iront tous les patients ? Cet endroit est leur dernier espoir de guérir pour certains. Qu'est-ce que vous comptez faire après cette... "Révolution" ?


C’est justement à ça que devait servir cette réunion, à préparer le moment x, mais aussi l’après. Même s’ils parvenaient à ébranler uniquement les membres nocifs de l’institut, ce dernier en prendrait un sérieux coup. Les Elpida avaient beaucoup d’influence et c’est ce qui faisait de cet institut un établissement de renommé. Que se passerait-il sans cette influence ? D’un autre côté, l’Institut était peut-être très avancé, mais il existait d’autres hôpitaux, d’autres médecins professionnels et spécialisés ailleurs. Mais il savait que certains patients ici s’étaient déjà tournés vers ce genre d’établissements, que l’Institut était réellement leur dernier espoir.

A quel point l’Institut souffrirait de tout ça ? Et à quel point cela se répercuterait sur les patients ou même sur les médecins comme Nozomi ? Après, l’Institut en l’état des choses étaient pire que mieux pour les patients. Aeden était déjà fatigué rien que de penser à tout ça. Il détestait argumenter. Probablement parce qu’il était nul là-dedans. Les débats avaient toujours été pour lui une véritable hantise. Et si ici, il ne s’agissait que de questions, il sentait déjà que ce n’était pas pour lui ce genre de conversation. D’autant plus que ces propres intentions n’avaient rien de noble. Finalement, il essayait juste de se racheter une conduite. Il ne supportait juste pas qu’autant de patients ne souffrent en silence. Il avait juste peur de quitter l’Institut en n’ayant rien fait. Parce que ne rien faire avait des conséquences. Et qu’il n’assumerait pas. Peut-être que pour finir, il était juste là par lâcheté ?

C’était bien que la réponse vienne d’Ophélia. Aeden n’aimait pas la voir en retrait. Et surtout, cela lui permettait lui de se mettre en retrait. Il aurait voulu sortir de la grotte, prendre l’air. Mais il aurait donné l’impression de fuir. L’impression ? A moins qu’une nouvelle fois, le surdoué tente simplement de fuir pour de vrai. Alors il resta là, sur ces deux jambes, comme un spectateur extérieur, à regarder se battre ceux qui avaient de vraies convictions. Il n’était pas fait pour discuter avec autant de monde.
Aeden Zethar
Image : Double-Event : la grotte clandestine - Page 3 220x1110Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnelGroupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 06/06/2017Age : 23
Sheila McElroyÉlectron libre
Dim 17 Mai - 21:53






La grotte clandestine

Je suis contente d'avoir pu lancer un petit élan d'approbation pour la non-violence. Honnêtement, je veux faire de mal à personne je veux juste aider à améliorer les choses et on devrait tous penser comme ça. Sinon on se rabaisserait à être exactement pareil aux médecins qu'on pointe du doigt.

- Je suis d’accord ! Je ne sais pas ce qu’ils vous ont fait exactement, je ne suis pas là depuis un moment ! Mais je ne pense pas qu’ils méritent que vous ayez des morts sur la conscience ! Sheila a raison ! Ne jouez pas leur jeu et soyons plus intelligents qu’eux~

Sheila a raison. Sheila a raison... Sheila... a... Mais attends, elle vient de balancer mon nom à toute l'assemblée, là?! Aaaaaaaaah... Alors qu'on vient de traverser un mouvement de panique à cause d'une soi-disant taupe. Je frappe ma main sur mon front en soupirant. Sérieusement... Bon ben en plus de ma tête reconnaissable, de ma pathologie franchement pas ordinaire et maintenant mon nom, on risque pas de me louper.

- Ah la la... Toi et la discrétion c'est pas trop ton truc hein?

Puis un petit rire m'échappe alors que je hausse les épaules.

- Bon ben tant pis! Si on me demande je dirai que j'étais au cinéma!

Je sais, cet alibi est mauvais. Y a pas de cinéma sur l'île. Enfin, c'est une petite blague histoire de lui faire comprendre que je lui en veux pas. Eden c'est... un peu un touriste. Je peux pas trop la blâmer de faire des bourdes. Et au vu de son petit sourire coupable et désolé, elle ne pensait pas à mal.

- Malheureusement, je pense qu'il faut qu'on joue à leur jeu, et qu'on le gagne une bonne fois pour toute. Je ne pense pas exagérer si je dis qu'on peux y risquer nos vies.

Aya.... C'est tellement sérieux toute cette histoire. Bon ben si y a une taupe je suis foutue. Soupir. Je me frotte la nuque en réfléchissant -oui c'est assez rare mais ça m'arrive-, cette situation sens pas très bon quand même... J'aimerai voir personne mourir que ce soit du côté des patients comme du personnel. Il devrait y avoir un moyen de faire une révolution pacifique, non? Je suis sûrement trop optimiste...
Les discours continuent pour nous rappeler les actions horribles qu'a déjà eu l'institut envers les patients. Faire le tri ne me semble pas une mauvaise chose, surtout dans un endroit supposé être pour le soin et la bienveillance. De ce côté là je ne peux qu'approuver.

Je continue de jouer le rôle qu'on m'a attribué. La surveillance de la salle est un peu compliquée avec toutes les nouvelles émotions que suscite l'intervention de la Cannibale, Aeden et Alexander.... Je me focalise principalement sur Jessy parce qu'il est le premier soupçonné mais honnêtement j'ai du mal à déterminer s'il est vraiment la taupe. Enfin je veux dire... Son comportement est trop étrange. Un coup il a l'air louche, et une autre fois il a l'air sincère. D'ailleurs sa façon de donner un nom me perd encore plus. Du coup il est avec nous ou pas? Hmmm... Je sais pas. Je devrai peut-être regarder d'autres personnes?
Des noms commencent à être lancé dans l'assemblée. Ah ben... C'est plus que ce que je pensais quand même... C'est pas très encourageant cette histoire.

- Si  vous ne pouvez pas participer à la phase d’enquête, ne vous inquiétez pas. Personne ne sera inutile. Nous aurons également besoin  de soutien logistique, de la nourriture, du matériel, de personnes ayant des aptitudes médicales, en mécanique ou en informatique. De nouvelles cachettes. De combattants.

hm... Je pense que je pourrai être utile sur pas mal de point, je sais pas trop quoi proposer. Mais avant que je puisse dire quoi que ce soit, Ulysse prend la parole. C'est vrai qu'il dit des choses intéressantes. Amalia c'est... Brr. Rien que de penser à elle j'ai un frisson. Elle a quand même utilisé son œil bizarre sur moi assez longtemps pour me faire perdre connaissance durant un temps indéterminé. Et la seconde fois elle tenté de m'étrangler. C'est sûr qu'il y a aussi des cas chez les patients... Mais en regardant un peu plus loin il y sûrement du bon en chacun, non? Je vais me taire. On me prendrait pour une gamine utopiste. J'ai l'habitude mais là je n'ai étrangement pas envie d'attirer encore l'attention ou semer la pagaille avec un nouveau discours. Au pire, je peux très bien les suivre et redresser la barre si je trouve que ça va trop loin. Pour le moment l'idée de la non-violence me semble raisonnable. Dans l'idéal c'est ce qu'on devrait appliquer. Si on se met à "faire tomber des têtes", ça pourrait se retourner contre nous et nos arguments de toute façon.
La Cannibale se rassoit dans son fauteuil et j'avoue que ça me détend un peu. Maintenant elle va pouvoir souffler, elle a quand même drôlement donné.
Alexander reprend la parole pour répondre à Ulysse et... Ouah c'est tendu. J'écoute d'une oreille, histoire de continuer à regarder la foule mais un truc m'interpelle. Les atrocités que dépeint notre interlocuteur. Et c'est à ce moment là que je réalise la chance de ne jamais avoir subit des expériences bizarres. Je ne donne pas cher de mes yeux sinon...

- J'aurais juste une dernière question pour vous trois. Vous êtes au courant qu'à partir de votre majorité, vous pouvez partir ? Si vous souffrez autant du traitement de vos médecins, pourquoi rester ? Par altruisme ? Surtout, si vous repartez chez vous avec les preuves que vous avez en main, vous prévenez la police et elle se chargera du reste sans mettre tous ces patients en danger. Et autre chose. Sans l'Institut, où iront tous les patients ? Cet endroit est leur dernier espoir de guérir pour certains. Qu'est-ce que vous comptez faire après cette... "Révolution" ?

- C'est juste une question de convictions, Ulysse. Nous sommes tous différents et en l’occurrence, nous, on veut se battre. En allant à la police, on n'aura rien prouvé. De plus, le temps que la police enquête, ils vont reprendre à zéro là où nous sommes déjà bien avancés. Qui dit qu'ils nous croiront ? Qui dit qu'il croiront Alexander qui a été à l'asile et qui a un dédoublement de la personnalité ? Nos pathologies sont un obstacle. Et ils pourraient très bien fermer l'Institut alors que la majorité des médecins méritent de travailler ici plutôt que de voir leur C.V sali.

Je baisse un instant les yeux. C'est compliqué de prendre position dans cette histoire... De mon côté aussi je pourrai partir, j'ai dépassé ma majorité. Mais je n'arrive pas à abandonner tous ces gens qui souffrent... Je sais que ma vie est déjà foutue. Ma copine m'a larguée, ma relation avec ma mère est désastreuse, mon père n'arrive pas à se sortir de sa dépression et moi je suis restée bien trop longtemps ici pour espérer réaliser mon rêve. Après mon bac j'aurai dû m'inscrire dans une école de danse, maintenant je n'ai plus assez pratiquer pour prétendre retrouver mon niveau en un claquement de doigt. Et depuis la mort d'Edan... Je lève un instant les yeux vers tous ses patients qui vont assez mal pour vouloir renverser l'institut. Je crois que je me sens trop coupable de la mort de mon frère... Et en restant ici, peut-être... que j'essaye de réparer quelque chose. Peut-être que j'essaye simplement d'être la grand sœur que j'aurai dû être. J'en sais rien. Je me sens un peu bête. Mais puisque je n'ai rien d'autre sur lequel me raccrocher, alors...

Je lève la main.

- Concernant l'organisation des équipes, je sais pas trop ce que vous entendez par "combattant" mais si y a besoin j'étais considérée comme sportive de haut niveau avant d'arriver ici. Et j'ai fais du parkour pendant de longues années donc heum... Disons que je peux grimper à n'importe quoi. Enfin bref, je peux aider dans le domaine que vous voulez.

Entre la danse qui m'a donné un cardiaux à toute épreuve et le parkour qui me permet de franchir tous les obstacles... Je me rends compte comme j'ai une capacité de fuite extraordinaire. Mais si ça veut dire abandonner quelqu'un derrière moi je ne pense pas que je l'utiliserai vraiment.

- Peut-être qu'il faudrait au moins une personne en bonne forme physique par équipe? Pour aider en cas de problème? Si on se protège les uns les autres, ça devrait bien se passer.

Oui bon, j'y peux rien d'être optimiste, je suis comme ça. Fallait bien que ça ressorte un jour.
Je finis par abaisser ma main pour parler uniquement à Eden.

- Écoute... Je pensais pas que ça prendrait une telle ampleur en t'embarquant là-dedans. Si tu ne veux pas être mêlée à tout ça, la sortie est derrière toi, tu peux partir. A mon avis, pas grand monde sait qui tu es, tu ne devrais pas avoir de problème ou être assimilée au groupe de révolutionnaire. C'est un peu bizarre mais je te fais confiance, je ne pense pas que tu irais raconter tout ça au directeur. Et je peux pas te retenir dans un combat pour lequel tu n'as pas voulu t'engager.

Elle se contente de me regarder avant de hausser les épaules. Mais elle ne bouge pas. Elle me répond uniquement qu'elle n'a rien à perdre et qu'elle n'a donc aucune raison de partir. Ah bah... ha ha, je croirai entendre ma petite voix intérieur de toute à l'heure. J'ai un petit sourire amusé alors que je me frotte la tête.

- Bon ben on dirait qu'on est partenaire maintenant!

Je rigole un peu avant de lui présenter mon poing et d'ajouter dans un sourire maladroit.

- Steuplé, check, me mets pas un vent...

Elle pouffe un peu avant de taper dans mon poing et ça me détend. C'est bête mais avec cette action j'ai l'impression qu'on a celé une sorte de promesse. De ne pas se trahir. Et de se protéger en cas de pépin. En tout cas je le ressens comme ça et j'espère que c'est réciproque.

Codage par Libella sur Graphiorum

Sheila McElroy
Image : Double-Event : la grotte clandestine - Page 3 F18yFiche personnage : One upon a timeEspace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : Les Électrons LibresDate d'arrivée à l'Institut : 01/07/2018Age : 24
Alexander HexeÉlectron libre
Dim 17 Mai - 22:46
Il était en train de se mettre dans un état pas possible. Toute son énergie et son attention étaient dédiées à contrôler les tremblements irrépressibles qui l’envahissaient après cette longue diatribe. Il n’avait pas prévu de parler autant. Ce n’était pas dans ses habitudes et maintenant il comprenait pourquoi. Dès qu’il ouvrait les valves, c’était deux ans de souffrance qui s’écoulaient. Garder le silence, c’était le meilleur moyen qu’il avait pour ne pas se noyer là-dessous.
Au début, il avait cru que c’était Ophelia qui avait construit cette faiblesse chez lui. Après tout, il était le Génie, le rationnel, l’insensible. Les émotions n’étaient pour lui que des signaux électriques dans le cerveau, sans plus de valeur qu’une perception ou qu’une idée. Il savait les contrôler.
Aujourd’hui il savait à quel point c’était faux. C’était justement parce qu’il pensait les contrôler qu’elles lui échappaient maintenant. Il avait passé sa vie a enterré ses sentiments et maintenant que le trou se transformait en montagne, il réalisait qu’à force de les mettre de côté et de les ignorer, il n’avait aucune idée de comment les gérer. Son antre bien rangée avait viré au foutoir sans nom sans même qu’il ne le remarque.
Il entendait que l’autre, le blondinet, lui répondait. Ou peut-être qu’il ne s’adressait pas à lui en fait. Pour ce qu’il en savait, il faisait juste du bruit en agitant sa bouche. La seule chose qu’il entendait, c’était un brouhaha indémêlable et le sang qui battait dans ses tempes.
Il voulait juste sortir. Il avait fait sa part à ce qu’il lui semblait. Un peu plus que cela même. Il avait parlé beaucoup plus qu’à son habitude et maintenant, il ne souhaitait plus que retrouver sa solitude pour pouvoir enfin déterminer s’il avait envie de pleurer ou d’hurler.
Mais il ne pouvait pas partir. Il fallait qu’il reste. Pour Aeden. Pour Ophelia. Pour Adèlys. Pour Lore. Pour tous ceux qui pourraient éviter le même sort. Il se détourna pour essuyer ses yeux humides d’un geste de manche et se força à rattraper le fil de la conversation. Il ne dirait plus rien, mais il écouterait. N’était-ce pas son rôle en tant qu’auteur du Journal ?
Il s’accrocha au fauteuil d’Ophelia comme si sa vie en dépendait à défaut de pouvoir s’accrocher directement à elle. Sa pudeur lui interdisait de le faire en public. Il cherchait régulièrement le regard d’Aeden. Il ne savait pas trop ce qu’il y cherchait mais ce simple contact oculaire lui faisait du bien.
Les groupes commençaient à se former. Ceux dont on pouvait compter sur le physique, ceux qui étaient plus discrets et ceux qui voulaient bien participer mais seulement de loin. L’idée de Sheila – puisque son identité avait été malencontreusement dévoilée – n’était pas mauvaise. Il s’y pencherait plus tard.
Quant aux questions concernant l’après-Révolution, il écoutait l’avis des uns et des autres sans se prononcer lui-même. Il y avait déjà réfléchi bien sûr, mais pour l’heure il était encore trop perturbé pour penser de façon raisonnable. La seule certitude qu’il avait, c’était que s’il réussissait, les conséquences ne pourraient pas être pires que leurs conditions actuelles.
S’il avait son mot à dire, la première chose qu’il abolirait serait la censure des lettres. Il pourrait enfin dire la vérité à ses pères.
Même s’il mourrait d’envie de sortir, il attendit que la grotte se vide avant de quitter les lieux. De cette façon, il put enfin glisser un mot aux organisateurs, leur suggérant de planquer le plus important ailleurs, de préférence ce soir-même. Pour sa part, il emmena le Journal avec lui. Il le garderait dans sa chambre pour la nuit le temps de réfléchir à une meilleure cachette. Il le mettrait probablement de nouveau quelque part dans la forêt, maintenant que le gros des travaux était terminé. Mais il verrait demain, en espérant que la nuit porte conseil.
Alexander Hexe
Image : Double-Event : la grotte clandestine - Page 3 Cy0uFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]Groupe : La FamilleDate d'arrivée à l'Institut : 21/05/2016Age : 22
DisparuAdmin
Lun 18 Mai - 18:13
DOUBLE-EVENT :THE END

Double-event terminé !/span>
Event terminé !
Merci pour votre participation, c’est sûrement l’event qui a en a eu le plus ! On vous laisse faire un post de conclusion pour chacun de vos personnages avant de verrouiller les sujets.
Maintenant, qu’est-ce qui va se passer ? Voici les liens que vous pouvez consulter qui découlent de ce double-event :


P'tits liens utiles

- Le résumé de cette troisième année ensemble est enfin posté. Vous pouvez le consulter ICI. S’il c'est un aussi grand pavé c’est grâce à vous ♥
- Le journal clandestin spécial post-event est aussi là, tu peux y accéder en cliquant ICI
- Un RP a été déverrouillé : vous pouvez aller désormais lire le sort d’Adèlys (que vous connaîtrez en tant que joueur bien sûr, et non en tant que personnage). D’ailleurs, ce rp est déconseillé aux plus sensibles. Vous y accédez ICI.
- Y’a eu des mises à jour aussi : les patients ont une puce sous-cutanée contenant leur dossier médical. Cette puce est dangereuse, d'où le fait que les patients ne peuvent pas dénoncer l'Institut quand ils en sortent.
- Et enfin, là on parle de quelque chose que tu DOIS aller voir, c’est un post de préparation de la Révolution. C’est juste ICI.

Bisous du Staff.

Disparu
Image : Double-Event : la grotte clandestine - Page 3 ScmvFiche personnage : [url=]fiche personnage[/url]Espace personnel : [url=]espace personnel[/url]

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NevrabrielMembre de l'Institut Graham
Dim 24 Mai - 16:04
Nevrabriel était resté en retrait et silencieux. Les propos d’Ulysse le faisaient réfléchir également.
Etait-ce réellement son combat ? Qu’allait-il faire après la révolution ?
L’écossais s’imaginait simplement partir d’ici avec ceux qui étaient meurtris mais finalement ce n’était pas ça la « Révolution », c’était au contraire rester ici et rendre cet endroit meilleur.
Etait-ce possible ? Etait-ce que voulait Nevrabriel ?
On lui avait vendu des rêves d’évasion, de voir autre chose que les couleurs de cette ile. Il s’était imaginé faire le tour du monde avant de se trouver un endroit tranquille pour s’éteindre paisiblement. Mais ce n’était pas ça la « Révolution ».
Nevrabriel ne comprenait plus rien. Ophélia affirma que c’était un combat pour virer les mauvais médecins et que les patients puissent rester ici en toute sécurité …

Ce … Ce n’était pas comme ça qu’il voyait les choses. Et peut-être que, dans le fond, ce n’était pas comme ça qu’il voulait les voir …

Nevrabriel se pinça les lèvres alors que les discussions continuaient et les groupes se formaient. Il se senti à part et même un peu exclu de ce groupe. Il n’avait rien dit et n’avait rien besoin de dire. Il aurait pu ne pas être là que son existence ne changeait pas la donne.

Tu es pathétique quand même …

La main de Nevrabriel se mit à trembloter malgré lui et il du la ranger dans sa poche pour que personne ne le remarque. Il devait se concentrer et se calmer.
Lorsque la grande discussion prit fin, l’écossais posa sa main sur l’épaule d’Ulysse pour lui montrer son soutient mais également le féliciter de son audace. Il fallait reconnaitre que malgré sa maladresse, il a soulevé une grande question qui en a fait réfléchir plus d’un.  Il était fier du blond, il avait bien changé depuis leur rencontre.
Nevrabriel voulait d’ailleurs proposer une meilleure affaire pour son ami : prendre sa bien-aimée et quitter cet endroit.
Mais d’un autre coté, le roux ne voulait pas perdre un ami proche, cela faisait beaucoup trop de perte depuis deux ans …
Mitigé entre le bien d’Ulysse et son égoïsme, Nevrabriel se promit de lui faire cette proposition plus tard dans le mois, le temps de voir si la situation dégénère ou au contraire c’est assez stable pour rester ici.

Nevrabriel alla vers le groupe de ceux qui allaient enquêter, sans réelle conviction. Il était beaucoup moins combatif qu’en arrivant mais ne perdit pas son objectif d’aider la révolution … seulement, on venait de briser ses rêves d’évasion vers des océans turquoises et des forêts d’argents. Il savait qu’il n’y aura plus que l’Institut pour le reste de sa vie.
Donatien avait raison …
Sa maison était ici …
Pour toujours …

Une fois la petite réunion terminée, Nevrabriel proposa à Aeden, en privé, de continuer leur enquête sur la fameuse photo trouvée dans l’ordinateur de Donatien, demain. Puis, il alla vers les jumelles Kheidra et leur pris chacune une main pour les ramener dans leur chambre en toute sécurité. Il essayait de les faire rire par des petites blagues et en leur racontant des histoires le long du trajet. A leur porte, il leur fit une nouvelle fois promettre de garder le secret de cette nuit avant de lui-même rentrer dans sa chambre. Il écrivit dans son journal tout ce qu’il avait vécu dans cette grotte, les noms des personnes qui avait parlé, son ressentis, tout pour ne pas oublier.
C’était la dernière page …

Nevrabriel relit doucement le poème de celle qui lui a offert ce carnet … Elle aurait certainement aimé qu’il se batte pour les patients …
L’écossais caressa doucement les lignes, perdu dans ses pensées, se demandant encore si cela en valait la peine à présent …
Nevrabriel
Image : Double-Event : la grotte clandestine - Page 3 Sans_t30Fiche personnage : fiche personnageEspace personnel : espace personnel
entourage
Groupe : Institut GrahamDate d'arrivée à l'Institut : 10/02/2013Age : 26
La CannibaleCo-dirigeante
Mar 2 Juin - 10:38
On se lance
Les Révolutionnaires

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La réunion se termine en tension. C'est une électricité nouvelle, un sentiment grisant. La Cannibale a à la fois l'impression d'avoir assez de force pour soutenir sa position, et d'un autre côté, elle se sent bête et vulnérable. Les histoires de jeunes qui renversent un pouvoir au nom de la liberté, ça n'existe que dans les livres. Et les plans sont faits pour échouer. Aucun plan dans toute l'histoire de l'univers n'a réussi à être tenu parfaitement du début à la fin.
Elle regarde ceux qui les entourent et se dit que, ce qui compte, c'est que tout le monde soit en sécurité. Elle pense aux enfants qui dorment à poings fermés dans leur chambre, qui geignent de ne pas être avec leurs parents mais ... Et si Ulysse a raison ? Ces enfants qui n'ont rien demandé à personne ont besoin d'être soigné, et on les ôterait de ce lieu qui, avouons-le, est expert dans le domaine du soin ? Ne serait-ce pas assassin de leur retirer ce privilège au simple nom de la liberté ? Des parents mettent des sommes astronomiques pour la thérapie de leurs enfants, la plupart ne pouvant pourtant pas se le permettre, et eux ... ils ruineraient tout cela ? Ses propres parents, à elle, dépensent encore énormément pour elle, et ça ne s'est pas amélioré avec son implantation de cœur bionique.
Partir d'ici. Simplement. Ce serait la meilleure idée ?
Elle glisse au Génie qu'elle préfère rentrer seule, ayant besoin de réfléchir et sort de la grotte. L'air frais de la nuit l'accueille, remettant ainsi ses pensées en place. Ils vont simplement dévoiler les crimes de l'Institut, cela ne signifie pas l'amener à sa perte. Des enfants pourront encore être soigné, et dans des conditions optimales.
Roulant le long des côtes, elle observe l'océan et son caractère infini. Elle aimerait tant être libre. Faire enfin ses propres choix, pas ceux de sa pathologie. Découvrir ce qu'elle veut faire de son avenir. S'attaquer à ses rêves. Passer chaque jour en famille. Ne dépendre de personne d'autre que d'elle-même.
Finalement, peut-être qu'elle fait bien tout ça par égoïsme. La liberté qu'elle cherche, c'est la sienne d'abord.



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La Cannibale
Image : Double-Event : la grotte clandestine - Page 3 3dk1Fiche personnage : Ophelia Lilith RosedburyEspace personnel : Un journal intime et des secretsGroupe : Le VillageDate d'arrivée à l'Institut : 12/04/2013Age : 24
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